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Les relations logiques

• Les relations logiques sont des rapports que


l’on établit entre des faits ou des actes de
façon à expliquer quelque chose. Ces rapports
s’établissent le plus souvent grâce à des
moyens grammaticaux (connecteurs,
compléments circonstanciels) ou grâce au
vocabulaire employé.
1- Les principales relations logiques
• Cause et conséquence : Expliquer, c’est
souvent montrer comment telle action a tel
résultat : Faire chauffer de l’eau est à l’origine :
c’est la cause ; le fait que l’eau bout est le
résultat : c’est la conséquence.
• On voit que ces deux relations ne sont en fait
que les deux versants d’une même relation
logique.
• On peut faire porter l’action sur les raisons qui
provoquent un phénomène : L’eau bout car on
la fait chauffer.
• Au contraire, on peut faire plus attention aux
effets produits par une action : On fait
chauffer l’eau, donc l’eau bout.
• Enfin, ce raisonnement peut s’exprimer sous la
forme d’une hypothèse : Si on fait chauffer de
l’eau, alors elle bout.
• Le choix d’une formulation doit correspondre
aux questions que l’on se pose, aux
connaissances que l’on a et à celles que l’on
veut au contraire apporter.
• Attention : Il ne faut pas confondre la
conséquence et le but. Le but, c’est le résultat
qu’on voudrait obtenir : Il faut faire chauffer
l’eau pour qu’elle bouille – tandis que la
conséquence, c’est le résultat obtenu.
• Addition et disjonction : Dans une explication,
plusieurs faits peuvent s’ajouter, ou au
contraire, s’exclure.
• On choisit de montrer que plusieurs facteurs
sont nécessaires :
• Pour jouer, il faut courir et taper sur la balle.
• Ou successivement : Pour réussir ce gâteau, il
faut préparer une pâte, puis la faire cuire.
• On peut montrer inversement qu’il y a le choix
entre plusieurs facteurs :
Pour gagner, on doit jouer sérieusement ou
tricher.
• Opposition : L’opposition consiste à montrer
que l’on rejette une idée parce qu’elle n’est
pas valable.
L’eau ne bout pas parce qu’on souffle dessus,
mais parce qu’on la fait chauffer.
• Les relations logiques explicites :
➢ Une relation logique s’exprime avec des
moyens grammaticaux :
a- Les connecteurs logiques : Les conjonctions
de coordination servent à l’expression des
principales relations logiques. Des adverbes et
locutions adverbiales peuvent jouer des rôles
semblables. L’eau bout, cependant le feu n’est
pas allumé.
• Certains compléments circonstanciels
permettent d’organiser la phrase autour de
ces relations logiques : le complément
circonstanciel de cause, par exemple, qui peut
être un groupe prépositionnel (L’eau bout à
cause de la chaleur) ou une proposition
subordonnée.
• Une relation logique s’exprime également à l’aide
de moyens lexicaux :
• Les mots qui appartiennent au champ lexical de
la cause (cause, raison, motif…), ou de
l’opposition (contester, opposer, objecter …)
suffisent parfois à l’expression d’une relation
logique : Chauffer l’eau implique qu’elle bouille,
ce à quoi on objectera que la chaleur n’est pas
forcément suffisante pour obtenir ce résultat.
• Les relations logiques implicites :
Pour alléger son énoncé, le locuteur peut choisir
de laisser son destinataire deviner la relation qui
lie un fait à un autre. On dit que la relation est
implicite.
Certains éléments de ponctuation permettent de
repérer ces relations implicites ; les deux points
sont souvent le signe d’une relation de cause-
conséquence : J’ai fait chauffer l’eau : elle bout.
Mais c’est surtout le sens de l’énoncé qui
permet de comprendre la relation entre les
faits.
Comparez : Il pleut, il tonne, il y a du vent.
(addition)
Et :
Il pleut, je reste chez moi. (cause-
conséquence)
Exercice:

• Identifiez les relations logiques exprimées dans les phrases


suivantes :
• Pourquoi vieillit-on? Parce que les cellules de notre organisme sont
programmées pour accomplir un certain nombre de divisions et
meurent lorsque toutes ces divisions sont accomplies.
• Des dizaines de mouches dont les gènes ont été manipulés ont vécu
un mois et demi, alors que leurs voisines non manipulées n’ont vécu
que leur bonne vie de mouches, d’une durée de trente jours.
• L’hygiène et la médecine ont presque triplé la durée moyenne de la
vie humaine, si bien que, sur une terre dont les trésors sont limités,
la population a crû d’incroyable façon.
• Les scientifiques ont ici une responsabilité historique : celle non de
décider, car ils ne sont ni les responsables, ni des supercitoyens,
mais de faire connaître ce que leurs recherches leur ont appris, afin
que le débat se fasse dans la clarté, autour de données précises.

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