situation de communication précise : la situation d’énonciation, dans laquelle un locuteur s’adresse à un destinataire. Dans un énoncé, les indices de la subjectivité révèlent les sentiments, les valeurs ou les opinions du locuteur. • La subjectivité du locuteur se manifeste par : ➢Le vocabulaire affectif ➢Le vocabulaire évaluatif ➢Les modalisateurs ➢Pour les énoncés ancrés dans la situation d’énonciation, les marques de la personne, les indices spatio-temporels, l’interrogation, l’exclamation et l’injonction. Les indices de la subjectivité 1- Les marques de l’énonciation : ▪ Les marques de la personne : • Les pronoms et possessifs de la 1re et 2e personnes renvoient à des personnes qui font partie de la situation d’énonciation : je/nous désignent le(s) locuteur(s) et tu/vous le(s) destinataire(s). • Les pronoms de la 3e personne (il) représentent quelqu’un ou quelque chose qui a déjà été nommé dans l’énoncé. Ils ne font pas référence à la situation d’énonciation. • Le pronom on peut avoir: • Une valeur d’indéfini : On sonna à la porte. (=quelqu’un) • Une valeur élargie : On n’est jamais mieux servi que par soi-même. (=tout le monde) • La valeur d’un pronom de 1re et 2e personne : Cécile et moi, on va à la piscine demain. (=nous irons) ▪ Les indices spatio-temporels : on distingue : • Les repères spatiaux : qui situent un lieu par rapport à la situation du locuteur dans l’espace : ici, à ma gauche, sur le petit pont. • Les repères temporels, qui définissent un moment par référence à celui où l’on parle : • Les temps des verbes qui permettent de situer l’action du verbe dans le temps par rapport au moment de l’énonciation : je suis présent – j’étais présent- je serai présent. • Les adverbes (aujourd’hui, demain, hier…) et autres compléments de temps (dans un mois). Le vocabulaire • Affectif : ce sont les mots qui expriment une réaction, une émotion, un sentiment (sympathie, pitié, indignation, surprise…). Par l’utilisation de ce vocabulaire, le locuteur cherche à susciter les mêmes émotions ou sentiments chez celui qui l’écoute : Chic, je suis bien content de revoir mes meilleurs amis. • Evaluatif : ce sont les mots qui expriment un jugement de valeur. Ces mots sont mélioratifs ou péjoratifs : ils révèlent ce que le locuteur trouve bon, beau, ou l’inverse. Par l’emploi de ce vocabulaire, le locuteur cherche à faire partager ses valeurs à son interlocuteur, à lui faire admettre son point de vue. • Les modalisateurs : Ce sont les mots ou expressions signalant le degré de certitude ou d’incertitude, de vérité ou de fausseté que le locuteur accorde à l’énoncé. • On distingue : - Des adverbes : certainement, absolument, sans doute, peut-être, apparemment, incontestablement… - Des verbes : être sûr, admettre, prétendre, s’imaginer, ignorer, paraitre, douter, croire, reconnaitre, sembler… - Des expressions : sans aucun doute, on ne peut pas nier, selon certains, de toute évidence… - L’emploi du conditionnel : il indique que celui qui s’exprime émet des réserves, des doutes sur la véracité des propos qu’il rapporte : certains affirmeraient que… Exercice: Identifiez le locuteur et le destinataire de l’article. Relevez les marques de la personne et dites qui elles représentent. Relevez et classez le vocabulaire évaluatif (péjoratif ou mélioratif).
Il faut sauver le soldat Ryan, de Steven Spielberg
Indiscutable : la longue ouverture consacrée au débarquement des Alliés en Normandie, environ une demi- heure, est un très grand moment. On a rarement éprouvé au cinéma cette sensation physique (parce qu’elle joue sur la durée) de la mort qui jaillit, explose, vous saisit et vous menace sans répit. Spielberg est le maitre du sensationnel. Plus discutable : la suite du film. Dès que les impératifs du scénario reprennent leurs droits (un commando est chargé de retrouver un soldat dans la fièvre des premiers combats), dès qu’il nous rapproche de ses personnages, Spielberg devient lourd et explicatif. On voit les emprunts à d’autres cinéastes, le message patriotique insistant, Spielberg n’a réussi qu’un demi chef-d’œuvre.