Vous êtes sur la page 1sur 3

IPEST Mme Souissi DM5 MPSI2 22-23

Soit E un | ev de dimension …nie n et f 2 L (E) :


On appelle valeur propre de f , tout scalaire 2 | pour lequel il existe x 2 En f0E g
véri…ant f (x) = x c.à.d ker(f idE ) 6= f0E g. Un tel x, s’il existe, est dit vecteur propre
de f associé à la valeur propre . L’ensemble des valeurs propres de f est noté Sp(f ).
ker(f idE ) est dit sous-espace propre de f associé à la valeur propre .
On dit que f est diagonalisable s’il existe une base dans laquelle la matrice de f est
diagonale.
Une matrice A 2 Mn (|) est diagonalisable si elle est semblable à une matrice diago-
nale.
Pour f 2 L(E) et F s.e.v de E, F est dit stable par f si f (F ) F.
Préliminaires :
Y
1. Montrer que ker( (f idE )) = ker(f idE )
2sp(f )
2sp(f )

2. Soit une base de E, f 2 L(E) et A = M at (f ).

Montrer que f est diagonalisable si et seulement si A l’est aussi.

3. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes :

(a) A est diagonalisable

(b) Il existe une base de E formée de vecteurs propres de f .

(c) E = ker(f idE ).


2sp(f )

(d) Il existe un polynôme scindé à racines simples P tel que P (f ) = 0.

4. Si f est diagonalisable et F un s-ev stable par f , montrer que fF est diagonalisable.

5. Montrer que 8 2 sp(fF ), ker(fF idF ) = ker(f idE ) \ F .

6. En déduire que F = (ker(f idE ) \ F ).


2sp(f )

7. Véri…er que, si B est diagonalisable, t B l’est aussi.

8. Montrer que si f est nilpotent et diagonalisable alors f est l’endomorphisme nul.

Endomorphismes codiagonalisables :

1. Soit u et v deux endomorphismes diagonalisables de E qui commutent.

1
IPEST Mme Souissi DM5 MPSI2 22-23

(a) Montrer que les sous-espaces propres de u sont stables par v et déduire que v
induit sur chacun de ces sous-espaces un endomorphisme diagonalisable.

(b) En déduire l’existence d’une base de E de vecteurs propres de u et de v à la


fois. On dit que u et v sont codiagonalisables.

(c) Montrer que u + v est diagonalisable.

2. Exhiber un exemple de deux matrices diagonalisables telles que leur somme ne l’est
pas.

3. Plus généralement, on considère (ui )i2I une famille d’endomorphismes diagonali-


sables de E et on suppose qu’ils commutent deux à deux c.à.d 8i; j 2 I, ui uj =
uj ui .

Montrer l’existence d’une base commune de vecteurs propres à la famille (ui )i2I . On
pourra raisonner par récurrence sur la dimension de E en supposant que l’un des
(ui )i2I n’est pas une homothétie. On dit que les ui , pour i 2 I, sont codiagonalisables.

Application :
Soit G un sous-groupe de (GLn (|); :) tel que M 2 = In , 8M 2 G.

1. Montrer que 8M 2 G; M est diagonalisable.

2. Montrer que G est abélien.

3. Déduire que G est …ni et de cardinal inférieur à 2n .

4. Exhiber un exemple d’un tel sous-groupe de (GLn (|); :) de cardinal 2n .

5. Soit n; m 2 N .

Montrer que (GLn (|); :) et (GLm (|); :) sont isomorphes si et seulement si n = m.

Un endomorphisme particulier de Mn (C) :


Pour A; B 2 Mn (|), on note A;B l’endomorphisme de Mn (C) qui à M associe AM +
MB

1. Montrer que A (resp. B) est diagonalisable si et seulement si A;0 (resp. 0;B ) l’est
aussi.

2. Si A et B sont diagonalisables, montrer que A;B est diagonalisable.

2
IPEST Mme Souissi DM5 MPSI2 22-23

3. Si A et B sont diagonalisables, à partir des bases de vecteurs propres de A et de tB ,


construire une base de vecteurs propres de A;B et préciser Sp( A;B ) en fonction de
Sp(A) et Sp(B).

Commentaire : La réciproque de la question 2 est correcte, une preuve utilise une


certaine décomposition de Dunford que vous verrez l’année prochaine.

Vous aimerez peut-être aussi