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23/04/2011

Cours : Ethique des affaires, RSE


et culture d’entreprise

Assuré par : C. Ghozzi-Nékhili

ISCAE : 2010-2011

Pourquoi l’éthique des affaires ?

Les sept péchés capitaux du


monde actuel :

• … La richesse sans travail


• La jouissance sans conscience
• La compétence sans
personnalité
• Les affaires sans morale
• La science sans humanité
• La religion sans le don de soi
• La politique sans principes...

Citation de Gandhi

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FACTEURS D’EMERGENCE DE

L’ETHIQUE DES AFFAIRES

Pourquoi aujourd’hui l’éthique prend une


place importante ?

• Le choc de la mondialisation
• L’impact des TIC
• La multiplicité des scandales
▫ Enron
▫ Worldcom
▫ Faillite frauduleuse de Parmalat
▫ Affaire Madoff
▫ Clearstream…

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Un nouvel environnement juridique et


social
• La société d’aujourd’hui est beaucoup moins
tolérante à l’égard des gestionnaires coupables de
crimes financiers commis.

• Depuis la fin des années 1980, aux États-Unis et


ailleurs, les peines sont devenues plus sévères pour
les hauts dirigeants reconnus coupables de crimes
financiers.

L’éthique dans une société de


l’information
Quelques dilemmes d’ordre moral dans le monde
réel
• La TI augmente souvent l’efficience, mais entraîne aussi des pertes
d’emplois;
• Certaines entreprises utilisent les SI pour surveiller les courriels ou
même les activités de leurs employés dans le but de réduire le
gaspillage, mais portent ainsi atteinte à leur droit à la vie privée;
• Les grosses bases de données qui recueillent quantité d’informations
sur les consommateurs et leurs habitudes peuvent réduire les coûts de
crédit et de publicité, mais risquent aussi de se retrouver entre de
mauvaises mains, comme des criminels ou des terroristes.

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Les scandales liés à l’apparition de


l’éthique des affaires aux USA

• La fixation du prix de l’électricité (1960) :


entente sur les prix et partage de marché.

• Le Watergate (1974) : espionnage, influence sur


le résultat de votes.

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Naissance d’une discipline…

L’éthique des affaires apparaît après le


Watergate comme discipline du management
dans les programmes des MBA. Elle est le lieu de
réflexion sur les conséquences éthiques des actes
de gestion des entreprises… dans et en dehors de
l’entreprise.
(Pesqueux et Biefnot, 2002)

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Éthique des affaires, responsabilité


sociale et gouvernance sociétale :
démêler l’écheveau

L’auteur :
Jean Pasquero est professeur à l’École des sciences
de la gestion de l’Université du Québec à
Montréal.

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Ethique / Morale
L’éthique : branche de la philosophie disputant de
principes,
La morale : l’application de règles de
comportement jugées désirables par notre milieu.

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L’éthique est donc raisonnement et pensée critique,


tandis que la morale est plutôt pratique observable et
évaluable.
L’éthique est plus centrée sur l’individu, qui réfléchit
à ses actes et cherche à mieux faire; elle se réfère à
des valeurs.
La morale est plus liée au milieu de vie – société,
culture d’origine, famille ou profession et, bien
entendu, culture d’entreprise comment les
autres se comportent.

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Morale vs Ethique
Ethique Morale

•Ensemble de règles particulières, • Ensemble de principes à


relatives à des situations dimension universelle,
déterminées, basées sur
normative, inconditionnelle,
l’opposition entre le bon et le
fondée sur la discrimination
mauvais, voire l’utile et l’inutile,
entre le bien et le mal… C’est
hypothétiques, car rattachées aux
conditions concrètes de l’acte qui l’expression des liens sociaux

est jugé à la lumière des résultats entre les personnes.


qu’il peut entraîner.
(Pesqueux et Biefnot, 2002)

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Déontologie
• La déontologie est fondée sur des règles
implicites visant à assurer l’ordre interne de
chaque profession.
• « Quand la profession s’organise, elle tend à se
donner un statut codifié, ou tout au moins des
usages, précisant les devoirs de ses membres ».

(Pesqueux et Biefnot, 2002)

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Ethique vs déontologie

Ethique Déontologie

• beaucoup plus large • Ensemble des devoirs qui


qu’un code de s’imposent à des

déontologie professionnels
• Codes de déontologie, de
conduite
▫ Choses à faire
▫ Choses à ne pas faire

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Les approches éthiques

• Les approches dites utilitaristes se fondent sur le


calcul des conséquences ;
• les approches dites déontologiques basées sur le
respect de règles préétablies ;
• les approches contractuelles basées sur le consensus
(comme dans la négociation collective);
• les approches de l’éthique environnementale,
basées sur le principe de précaution

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Une décision sera considérée comme


acceptable ou inacceptable au point de
vue éthique selon qu’elle correspondra
ou non au système d’évaluation éthique
préféré par l’évaluateur.

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Un code d’éthique est un ensemble


de prescriptions ou d’interdictions
censées régir le comportement des
employés entre eux et dans leurs
relations externes.

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Typologie des documents éthiques


• L’énoncé de valeurs : il indique quelles sont les
croyances et valeurs qui guident les membres d’une
organisation.
• Le credo ou philosophie de management : ce
document présente les grands principes d’une
conduite éthique dans l’entreprise et incite les
employés et les gestionnaires à intérioriser les
valeurs et les normes de comportements éthiques
véhiculées dans l’entreprise.
• Le projet : il vise à intégrer les projets individuels
dans le projet collectif de l’entreprise.
• Le code éthique : il formalise l’ensemble des
règles et devoirs qui régissent l’activité de
l’entreprise, il exprime une obligation pour les
employés.

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La RSE
La responsabilité sociale se définit donc en
fonction d’obligations.
Au départ, la responsabilité sociale consistait
surtout en dons ou activités volontaires des
entreprises pour suppléer l’action de l’État dans
des domaines difficiles, comme la pauvreté, la
rénovation des centres-villes ou la création
d’emplois pour les personnes à faible
employabilité. On parle alors de philanthropie
d’entreprise (corporate philanthropy).

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* La responsabilité sociale de l’entreprise est


rattachée à la réalisation d’activités volontaires en
faveur de l’intérêt général quand celles-ci vont au-
delà des exigences légales. (Vision américaine)
* La RSE est formée de l’ensemble des obligations,
légalement requises ou volontairement choisies,
qu’une entreprise doit assumer afin de passer pour
un modèle imitable de bonne citoyenneté dans un
milieu donné. (définition de l’auteur à caractère plus
large)

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La gestion des parties prenantes


(stakeholders management), qui consiste
pour l’entreprise à assurer la qualité de ses
relations avec l’ensemble de ses interlocuteurs,
internes comme externes, est l’outil privilégié de
la responsabilité sociale.

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Le DD
Le développement durable est une nouvelle
conception du rôle de l’entreprise, qui lui fixe un
triple objectif : créer de la richesse, se préoccuper
des intérêts de ses employés et des populations
locales, protéger l’environnement.

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«un développement qui répond aux besoins


du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs»
(rapport de la commission Brundtland en
1987).

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La croissance économique reste centrale mais


devient un outil de développement, la réponse à des
besoins variés l’emporte sur la simple satisfaction de
la demande solvable, la justice sociale pour
aujourd’hui et l’équité intergénérationnelle pour
demain inscrivent l’activité de l’entreprise dans une
logique nouvelle, celle du partage.

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La légitimité d’une entreprise est sa capacité


d’exercer ses activités d’une manière acceptable
pour ses parties prenantes. Elle se gagne en
démontrant constamment que le comportement de
l’entreprise est justifié face aux attentes que l’on
peut avoir à son égard.

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Une entreprise ne saurait donc être


qualifiée de socialement responsable si
elle ne satisfait pas à certains grands
principes habituellement reconnus
d’éthique des affaires.

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La gouvernance
• Au sens restreint : gouvernance d’entreprise
(corporate governance) : le droit de contrôle
que sont censés exercer les actionnaires sur les
dirigeants de leur entreprise.
• Au sens large : gouvernance sociétale (social
governance) : le droit de contrôle que peut
pratiquer l’ensemble de la société sur les activités
des entreprises. Il répond à la question : comment
orienter le comportement des entreprises dans un
sens favorable aux intérêts de la société
environnante ?

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Les mécanismes de contrôle


• Le premier mécanisme est le marché. Les choix
de l’entreprise sont guidés par les préférences des
consommateurs.
• Le deuxième mécanisme est le contrôle social.
L’État, par ses lois, ou les groupes de pression, par
leur action publique, peuvent peser sur les
décisions des entreprises.
• Le troisième mécanisme consiste en la
conformité. L’entreprise qui opère dans un
milieu doit se conformer aux normes sociales et
aux principes de responsabilité attendus d’elle,
sous peine de graves dysfonctionnements.

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• Ces trois mécanismes obéissent à trois logiques


différentes : celle de l’efficacité, celle du pouvoir,
celle des valeurs.
• Mais un même objectif : s’assurer que le
développement de l’entreprise ne se fait pas au
détriment de la société.

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Conclusion
L’entreprise est un acteur social qui ne peut
prospérer que si son comportement est
profondément ancré dans les intérêts, mais aussi
dans les normes, les valeurs et les idéaux des
sociétés où elle est présente.

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Les concepts d’éthique des affaires, de responsabilité


sociale et de gouvernance sociétale sont étroitement
imbriqués car ils incarnent cette nécessité. Leur
complémentarité tient avant tout au fait qu’ils
correspondent à des facettes différentes de la
question du rôle de l’entreprise dans la société.

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Conclusion

D’après Pauchant (2003)

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Quelques sites à voir


-http://www.lentrepriseresponsable-lelivre.com
-www.novethic.fr
-http://www.orse.org
-www.afnor.fr
-www.cjd.net
-www.imsentreprendre.com
-www.cjdes.org
-www.iso.org

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Comment analyser un article?


• Auteur (s) : qui sont-ils?

• Thème/ Problématique : Quelle est la question posée par


l’auteur/les auteurs? Que cherchent-ils à comprendre, à
appréhender, à explorer…?

• Méthodologie : Quelle démarche, méthode est adoptée pour


répondre à la question posée ?

• Réponse : Quelle est la proposition théorique des auteurs? A


repérer dans le résumé ou abstract de l’article.

• Argumentation : Quel développement a été présenté pour


appuyer la réponse de l’auteur : identifier les concepts (principales
définitions) et les postulats (propositions des auteurs)

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Comment analyser un article?


Suite…
• Contribution : Qu’ont-ils apporté de plus pour faire avancer les
connaissances dans un domaine particulier? Comment se
positionnent-ils par rapport à d’autres auteurs qui se sont intéressés
au même phénomène…?

• Critique du texte : quelle est votre appréciation quant au contenu


général du texte? En quoi la réflexion des auteurs vous interpelle?
Quelles sont les limites de leurs propositions…?

*Cette analyse s’inspire d’un modèle proposé par Mr Jean Pasquero, professeur titulaire à l’UQAM-
département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale

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Définitions et liens avec morale et


déontologie

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Ethique

• Du grec ethos = coutume, usage, caractère


• Principes ou critères de la conduite humaine
• Contrôle des comportements humains
• L’éthique est axée sur le concept de
responsabilité

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Morale

• Code moral d’un individu ou d’une société


• Codes non explicitement formulés en
termes de lois
• Guide interne de notre propre conduite et
base d’évaluation des actions des autres

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Les valeurs morales


Convictions fondamentales
ayant une importance significative
de ce qui est vrai, beau, bien…
selon un jugement personnel
plus ou moins en accord
avec celui de la société
de l’époque.

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En plus…
• Règle :Prescription qui s’impose à quelqu’un dans un
cas donné.
• Mission :
▫ Charge donnée à quelqu’un d’accomplir une tâche
définie.
▫ Devoir inhérent à une fonction, profession,
activité et au rôle social qu’on lui attribue.
• Valeurs :
▫ Ce par quoi on est digne d’estime, sur le plan moral
▫ Caractère de ce qui est valable
▫ Importance, prix
rattachés à quelque chose

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L’évolution des valeurs

• Qualité de vie ou quantité produite ?


• Préservation ou gaspillage ?
• Interdépendance ou indépendance ?
• Participation ou autorité ?
• Pluralisme ou centralisation ?
• Responsabilité sociale ou intérêt personnel ?
• Gens ou argent ?

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La responsabilité
• Obligation ou nécessité morale,
intellectuelle, de réparer une faute, de
remplir un devoir, un engagement.
• Le fait d’accepter, de supporter,
les conséquences de ses actes.
• Conscience d’être l’auteur incontestable
d’un acte : revendication logique des
conséquences de notre liberté.

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