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Législation 

:
En ce qui concerne la législation et l’encadrement de ces pratiques. Je pense qu’il est
d’abord important de préciser que la législation qui encadre ces pratiques est logiquement
différente selon les pays considérés. Aux Etats-Unis, par exemple, il n'y a pas de lois
fédérales qui réglementent le DPI ou le DPN, mais chaque État peut avoir ses propres lois en
la matière. En Europe, il existe une directive européenne qui encadre le DPN et le DPI, mais
les pays membres de l'Union Européenne ont la possibilité de définir des règles plus strictes
ou plus souples. Par exemple, certains pays autorisent le DPI pour des raisons médicales,
mais pas pour des raisons sociales, tandis que d'autres pays l'interdisent totalement.
Lors de la grossesse, le diagnostic prénatal peut être suggéré. Cependant dans la plupart
des pays où il est utilisé, notamment en France et en Belgique ses indications sont
restreintes puisque la loi n’autorise l’interruption de grossesse pour raison médicale que
pour une affection d’une gravité particulière et reconnue comme incurable au moment du
diagnostic. Ainsi il n’y a pas de listes concrètes de maladie entrainant une possibilité d’IMG,
cela se fait au cas par cas. Cependant, il arrive que le diagnostic soit plus incertain. Dans ce
cas-ci, la loi belge impose l’accord d’au moins 2 médecins pour donner l’attestation.
Le DPI dans la plupart des pays où il est utilisé est également régulé par des lois
bioéthiques souvent très strictes en raison de sa nature et ses conséquences. Les lois
françaises de bioéthiques de 1994 et les lois belges sur la PMA de 2007 ont autorisé le DPI
dans ces 2 pays sous certaines conditions. Le couple doit avoir une forte probabilité de
donner naissance à un enfant atteint d’une maladie génétique d’une particulière gravité,
reconnue comme incurable au moment du diagnostic. L’anomalie ou les anomalies
responsables doivent avoir été identifiées préalablement chez les parents, et le diagnostic
doit se limiter à l’affection considérée. Un consentement de chacun des parents doit être
obtenu.
Des extensions de loi ont permis le développement de nouvelles applications du DPI. En
France en 2004, Le DPI d’exclusion a été autorisé. Le DPI d’exclusion peut être résumé au
droit de ne pas savoir. Cela permet aux personnes qui pourraient être touchée par des
maladies génétiques héréditaires à révélation tardive et qui ne veulent pas savoir s’ils sont
touchés ou non, d’accéder au DPI et donc pouvoir éviter une maladie génétique potentielle à
leur descendance.
En 2004, En France tout comme en Belgique le DPI HLA a été autorisé. Le DPI HLA est un
DPI qui a pour objectif de permettre la conception d’un enfant indemne de la maladie
génétique familiale qui a atteint son aîné(e) et est susceptible de soigner cet aîné(e) malade
de façon définitive grâce aux cellules souches du sang placentaire prélevé dans le cordon
ombilical ou, plus tard, de la moelle osseuse. Cependant cette pratique n’est pas autorisée
dans beaucoup d’autres pays
Il existe d’autres application du DPI comme le social sexing qui permet la sélection du sexe
de l’enfant pour des raisons non médicales. Il est interdit en France et en Belgique mais
représente quand même 4% du DPI mondial.
Questions éthiques :
Ainsi on peut voir que le DPI et le DPN ne font pas l’unanimité partout et que leur
pratique soulève des questions éthiques. Je pense que l’un des principaux sujets éthiques
soulevé par ces pratiques est la discrimination génétique. En effet, on peut se demander si le
fait de sélectionner des embryons en fonction de leurs caractéristiques génétiques ne serait-
il pas une forme d’eugénisme moderne ? Sans une législation stricte on peut facilement
imaginer des dérives avec des bébés qui seraient fait à la carte. Il y a également la question
du choix des sexes avec le social sexing. Cette pratique a été beaucoup utilisées en Chine
avant les restrictions de 2016 et représente toujours 4% du DPI mondial. D’autres questions
éthiques sont également soulevées par le DPI HLA notamment celle de la thérapie génétique
et des bébés médicaments. En effet, dans ces cas ci le réel désir des parents est difficile à
évaluer et il est important de s’assurer que le 2 ème enfant aura une vie saine dans cet
environnement familial.

SOURCES :

Diagnostic prénatal et diagnostic pré-implantatoire : arbre décisionnel, nouvelles pratiques ? –


medcinescineces.org :

https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2005/09/medsci20052111p987/
medsci20052111p987.html#:~:text=Le%20diagnostic%20pr%C3%A9%2Dimplantatoire%20(DPI)%20est%20une
%20variante%20tr%C3%A8s,leur%20d%C3%A9veloppement%20(Figure%201).

Étude de législation comparée n° 188 - octobre 2008 - Le diagnostic préimplantatoire – Lesenat.fr :

https://www.senat.fr/lc/lc188/lc1880.html#:~:text=Actuellement%2C%20le%20code%20de%20la,comme
%20incurable%20au%20moment%20du

Réglementation du DPI en Europe :

https://controverses.minesparis.psl.eu/prive/promo06/C06B20/R%E8glementation%20du%20DPI%20en
%20Europe.html

Étude normative comparée : diagnostic préimplantatoire -HLA :


https://journals.openedition.org/quaderni/716

Chu de Liège – médecine fœtale et diagnostic prénatal :

https://www.chuliege.be/jcms/c2_23490061/fr/gynecologie-obstetrique/diagnostic-prenatal-et-medecine-
foetale#:~:text=En%20Belgique%2C%20trois%20%C3%A9chographies%20de,22%20semaines%20et
%2032%20semaines.

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