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O.N.G.

SANTE + HUMANIITUS
CELLULE SANTE MENTALE – BIEN-ETRE ET PSYCHOTHERAPIE
Récépissé N° : 1271/MI/SG/BMB du : 10/10/2022
Avis de Reconnaissance Technique N° : 00163/MSAF/SG/DGPDOASPS du : 07/06/2022

PUBLICATION :
Titre : Repérage précoce des troubles cognitifs liés à l’hydrocéphalie : Place et Rôle
du Psychologue clinicien Spécialisé en neuropsychologie clinique.

Auteurs : Pierre MBELE MBOUNGOU, Psychologue Clinicien-Psychothérapeute


Spécialiste en Neuropsychologie Clinique (Kalikak - Email : pierromaric@gmail.com )
Responsable du Service des Affaires Sociales du Centre Hospitalier Universitaire Mère et Enfant
Fondation Jeanne Ebori

Libreville, janvier 2024

1
Résumé :
Bien que l’on retrouve des psychologues dans la presque totalité des services du Centre
Hospitalier Universitaire Mère Enfant Fondation Jeanne Ebori, les personnels médicaux,
notamment les médecins, les infirmiers et les sages-femmes ont une méconnaissance de leur
rôle, de leur fonction, de la différence entre les spécialités de psychologie que l’on retrouve
dans cet hôpital. Pire, les neuropsychologues sont complètement méconnus et leur différence
avec les psychologues cliniciens impossible à distinguer. Au moment où nous menons cette
étude, aucune donnée sur le plan national n’est disponible sur le rôle du neuropsychologue, sa
place, sa perception par les populations gabonaises. C’est donc un spécialiste complétement
méconnu de la plus part de nos patients et des agents du corps médical à en juger l’absence de
ce spécialiste dans tous les CHU et les hôpitaux publics du pays et d’orientation des patients
vers ce dernier.
La présente étude a pour objectif de mettre en évidence, La particularité et la spécificité du
neuropsychologue clinicien dans le repérage précoce et le processus de prise en charge globale
de l’enfant dans un service de soins pédiatriques, la nécessité de mettre en place un poste de
neuropsychologue clinicien au sein du pôle enfant du CHUME FJE et l’importance de
l’institutionnalisation de la consultation obligatoire chez le neuropsychologue pour tout enfant
ayant une pathologie cérébrale et/ou une maladie neurologique ayant un impact sur le cerveau
telle que l’hydrocéphalie

L’enquête qui a porter sur un échantillon de dix-neuf (19) agents, médecins, infirmiers et sages-
femmes exerçant depuis au moins deux (2) ans au CHUME, soit plus de 50% du personnel à
enquêter. Rappelons que le CHUME a lancé ses activités il y a de cela près de quatre (4) ans.
Les outils de collectes de données sont : un questionnaire auto-administré qui a été élaboré
spécifiquement pour la présente enquête et administré à plus de la moitié des professionnels
médicaux exerçant depuis plus de deux (2) ans. Il est composé de questions à choix multiples
et de questions ouvertes ayant permis l'obtention de données de nature quantitatives et
qualitatives. Le deuxième outil est l’entretien clinique. Ces entretiens que nous avons menés à
l’aide d’un guide d’entretien thématique nous ont permis de recueillir des données qualitatives
auprès des parents d’enfants. Enfin, le troisième outil est l’ensemble des tests psychologiques
et neuropsychologiques utilisés au cours des études des cas cliniques qui nous ont permis cette
fois de recueillir des informations sur les enfants et avec les enfants eux-mêmes. .
D’une manière générale, les résultats permettent d’affirmer qu’il y a une véritable
méconnaissance de la profession de neuropsychologue clinicien par les professionnels de la

2
santé exerçant au CHUME FJE ; une méconnaissance de son rôle et donc de son apport ; une
difficulté à le différencier du psychologue clinicien, une absence de prise en compte de la
souffrance psychologique des parents et de l’impact de la maladie sur le développement cognitif
et comportemental des enfants. Ce qui constitue des facteurs limitant pour le repérage précoce
des troubles cognitifs chez les enfants cérébro-lesés notamment ceux atteint d’hydrocéphalie.
En définitive, nous retenons qu’il y a une nécessité de créer un poste de neuropsychologue
clinicien au sein du CHUME FJE, qui sera une plus-value dans le repérage précoce,
l’orientation et l’accompagnement des parents d’enfants ayant des pathologies, des anomalies
ou des infections cérébrales pouvant entrainer des troubles cognitifs, psychopathologiques ou
neuro-développementaux.
Mots-clés : Neuropsychologie clinique, Hydrocéphalie, psychologue clinicien,
Neuropsychologue, Cérébro-lésé, troubles cognitifs, repérage précoce, dépistage, évaluation
neuropsychologique, souffrance psychologique
Introduction :
Ces dix (10) dernières années, la population gabonaise n’a cessez de croitre, elle est passé de
1.811.0791 habitants en 2013 selon les données de la Direction Générale de la Statistique (2015)
à un peu plus de 2.341.1792 habitants en 2021 selon les données de la banque mondiale publié
en 2023. On note en même temps un taux d’urbanisation qui a atteint les 87 %3 en 2017 selon
le rapport de synthèse de l’analyse des conditions de vie des ménages au Gabon de la Direction
Générale de la Statistique (2018). Cette enquête sur les conditions de vie des ménages au Gabon
a aussi révélé que la prévalence de la consultation des services de santé par les populations
n’était que de 45% 4en 2017, soit moins de la moitié de la population. Nous assistons donc à
beaucoup de naissance mais moins de consultation et donc on peut s’attendre à une
augmentation des cas de pathologies post natales et particulièrement des pathologies
malformatives dont les parents ne viendront pas consulter les spécialistes de la santé tôt, afin
de les aider à prendre rapidement en charge leurs enfants. C’est le cas de l’hydrocéphalie 5 qui
est en tête des pathologies malformatives dont les conséquences ont un impact négatif sur le

1
Direction Générale de la Statistique (2015) : Résultats globaux du Recensement Général de la Population et
des Logements de 2013 du Gabon (RGPL2013). Libreville, P.2
2
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SP.POP.TOTL?locations=GA
3
Direction Générale de la Statistique (2018) : Rapport de synthèse de l’analyse des conditions de vie des
ménages au Gabon en 2017 P.12
4
Idem P.76
5
Nkole Aboughe et al (2023) : Aspects Epidémiologiques et Thérapeutiques des Pathologies Neurochirurgicales
chez l’Enfant de Moins de 5 Ans à Libreville (Gabon) de 2019 A 2021, Health Science. Disease: Vol 24 (1) Janvier
2023 pp 17-25

3
développement neurocognitif de l’enfant, sur ses facultés psycho-affectives et sur sa capacité
de socialisation.
Par ailleurs, dans le contexte socio-économique actuel caractérisé par un coût de vie très élevé,
une baisse de l’activité économique et une augmentation des prix des produits de premières
nécessités, la difficulté pour les familles de payer leurs soins de santé, il nous parait nécessaire
de mettre en place des mécanismes qui permettraient aux structures hospitalières d’aider aux
repérages précoces des troubles cognitifs qui peuvent se développer chez un enfant ayant eu
une hydrocéphalie. D’initier le plus tôt possible une prise en charge de ces troubles, afin d’aider
les familles, de les accompagner et/ou de leurs orienter vers les structures spécialisées
existantes, telles que le centre d’accompagnement psychopédagogique pour enfants autistes et
trisomiques « NDOSSI et AKOMGHA »6, le centre de rééducation pour enfants déficients
‘’Tous différents’’ ou encore l’Ecole Nationale pour Enfants Déficients auditifs (ENEDA).
Ainsi, ils pourront avoir une scolarisation adaptée à leur potentiel cognitif et à leurs limites.
Aussi, la perception et le traitement des signaux sociaux, ainsi que la représentation des états
mentaux qui font référence à la notion de cognition sociale sont très importants pour une bonne
intégration sociale de ces enfants ayant des troubles cognitifs. Enfin, un repérage précoce des
troubles cognitifs sera un atout indéniable pour espérer un pronostic clinique positif de
l’amélioration ou de la réhabilitation des fonctions cognitives qui ont été endommagées et pour
mettre en place un plan d’accompagnement avec les parents.
Le problème se pose surtout sur l’égalité de chance donnée à ces enfants. En effet, M. Alexandre
Désiré TAPOYO, Ministre des droits humains, de l'égalité des chances et des Gabonais de
l'étranger, précisait lors de la Présentation du rapport du Gabon au comité CRPD/C/GAB/Q/1
sur le handicap, « que son pays avait ratifié la Convention en 2007 et son Protocole facultatif
en 2014. Parmi les mesures concrètes qui ont été prises en faveur des personnes handicapées,
le ministre a notamment indiqué que les personnes handicapées avaient droit à une réduction
de tarifs dans les transports publics, des frais de scolarité dans les établissements publics ou
ceux reconnus d'utilité publique, ainsi que du coût d'admission aux centres culturels et sportifs.
Le ministre a ajouté que des ordonnances fixent le régime obligatoire d'assurance-maladie, ainsi
que le régime de prestations familiales des Gabonais économiquement faibles. »7.
« La Caisse nationale d'assurance-maladie et de garantie sociale octroie des allocations
familiales aux enfants handicapés. Un établissement public, l'École nationale des enfants

6
https://famille.gouv.ga/object.getObject.do?id=1095&object=file&mime=file-mime
7
https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2015/08/committee-rights-persons-disabilities-considers-initial-report-
gabon

4
déficients auditifs se charge de l'enseignement aux enfants handicapés. Par ailleurs, un
établissement privé, la Fondation Horizons nouveaux s'adresse aux déficients visuels avec
intelligence normale, aux handicapés déficients intellectuels comme les trisomiques et à ceux
qui ont des troubles du développement comme les autistes »8, a conclu le Ministre.
Actuellement, deux autres établissement spécialisé à savoir « NDOSSI et AKOMGHA »9,
spécialisé dans la prise en charge psychopédagogique pour enfants autistes et trisomiques ont
vu le jour, « inauguré le 14 juillet 2023 »10 par la première du dame du Gabon Sylvia Bongo
Ondimba.
La loi n°19/95 du 13 février 1996 Portant organisation de la protection sociale des personnes
handicapées au Gabon, en son article 2 stipule : « Est considérée comme personne handicapée
toute personne qui, frappée d’une déficience physique, sensorielle ou mentale, congénitale ou
accidentelle, éprouve des difficultés à s’acquitter des fonctions normales exercées par toute
personne valide. Le handicap est constaté par un médecin agréé qui délivre gratuitement une
attestation indiquant la nature du handicap, ainsi que le taux d’invalidité »11. Dans cette loi, il
est dit que le handicap est constaté par un médecin agréé, ce qui ne dit rien sur sa spécialité ni
si celle-ci le rend apte à confirmer tel ou tel handicap. Sachant que certains handicaps sont
exclusivement psychologique, d’autres cognitifs ou psychiques et ne peuvent être confirmé
qu’après un long processus et des examens neuropsychologiques ou psychiatriques tels que des
tests d’évaluation de la personnalité, des test d’évaluation des troubles cognitifs ou des tests
psychométriques qui sont des outils de travail des psychologues cliniciens et/ou des
neuropsychologues, es ce que le médecin agréé serait-il capable de détecter et de confirmer tous
types d’handicap ? Dans le cas des troubles neuro-développementaux, neuropsychiques et
neurocognitifs, quelle sera la part du médecin et celle du Psychologue clinicien ou du
neuropsychologue dans ce processus de constat, de détections, et de confirmation du handicap ?
Aussi, un médecin agréé ne signifie pas un spécialiste du domaine du handicap suspecté, et
donc peut ne pas être habilité à le constater et/ou à le confirmer. De ce fait, ce médecin peut ne
pas être en même de se prononcer sur le handicap qui lui est fait état. Ce qui est un problème
pour la prise en charge sanitaire, l’orientation scolaire et l’insertion sociale pour les enfants
ayant des troubles cognitifs dont la confirmation nécessite un examen neuropsychologique.

8
Idem
9
https://famille.gouv.ga/object.getObject.do?id=1095&object=file&mime=file-mime
10
https://www.sante.gouv.ga/9-actualites/1131-inauguration-du-centre-ndossi-et-akomgha
11
7/17/13 loi membres.multimania.fr/onamarc/loi.htm

5
Par ailleurs, dans le RGP/H2003, le terme « handicapé » est attribué « aux individus présentant
une déficience physique ou mentale. Ce sont notamment : les sourds, les muets, les aveugles,
les sourds-muets, les handicapés des membres supérieurs, les handicapés des membres
inférieurs, les handicapés des membres supérieurs et inférieurs, les personnes qui présentent
un déficit mental, les autres handicaps »12. Cette définition du terme handicapé nous parait
incomplet et surtout on note un floue avec le terme les « autres handicaps ». Car dans cette
définition, les personnes atteints des troubles de la sphère cognitif, à savoir, ceux ayant des
troubles de la mémoire, de l’attention, des fonctions exécutives, des troubles du langage dont
seulement les sourds, les muets et les sourds-muets sont pris en compte, ne sont pas clairement
cités.
Loi n°19/95 du 13 février 1996 Portant organisation de la protection sociale des personnes
handicapées au Gabon en son article 4 stipule que : « La protection sociale des personnes
handicapées recouvre un ensemble de mesures et d’actions permettant aux personnes
handicapées de s’insérer facilement dans la société. Elle couvre notamment les domaines ci-
après: - la santé, - l’éducation, - la formation professionnelle, - l’emploi, - le transport, - le
logement, - l’environnement, - la réadaptation, - l’accès au spécialisé, - les loisirs, - l’assistance
sociale »13
Toute ces mesures bien qu’elles apportent une réponse à bien des aspects d’intégration sociale,
ne prennent pas suffisamment en compte l’aspect préventif et thérapeutique lié à l’individu lui-
même, les cas des enfants ayant des troubles neurocognitifs et la mise en place des mesures
permettant un dépistage précoce de ses troubles pour une intervention plus tôt permettant de
réduire et si possible de remédier à certains handicaps afin de permettre à l’enfant de retrouver
la totalité ou une partie de son aptitude cognitive pour une meilleur intégration sociale. Mais
pour y parvenir, il faut un dépistage précoce des troubles cognitifs afin de mettre en place avec
les parents la meilleure approche la plus adaptée pour la prise en charge thérapeutique, le suivi
et l’accompagnement des enfants et des familles. C’est pourquoi, le ministère en charge de la
Santé de l’état gabonais gagnerait à mettre en place des recommandations de bonnes pratiques
avec les spécialistes qu’il faut pour une meilleur prise en charge de ses enfants. Comme nous
pouvons le constater dans d’autres pays à l’instar de la France où pour l’Agence Régional de la
Santé Normandie, «Les troubles du langage et des apprentissages (TLA) appelés communément
« troubles dys » sont la conséquence d’anomalies dans le développement cognitif de l’enfant.

12
Recensement Général de la Population et de l’Habitat gabonaise 2003, Congrès international de l’UIESP 27
septembre - 2 octobre 2009 Marrakech, Maroc
13
7/17/13 loi membres.multimania.fr/onamarc/loi.htm

6
Fréquents et durables, ils ont des répercussions sur la vie quotidienne des enfants, sur leurs
apprentissages scolaires mais aussi plus tard sur la vie sociale et professionnelle. Ces
conséquences peuvent être prévenues ou atténuées par une prise en charge précoce et
adaptée. »14. C’est pourquoi, dans leur démarche, il est préconisé que le médecin demande un
examen psychologique/neuropsychologique qui va permettre :
 de situer le niveau de fonctionnement cognitif global (tests psychométriques),
 de préciser le fonctionnement cognitif par l’évaluation de fonctions cognitives
spécifiques : attention, fonctions exécutives, mémoire… (Tests neuropsychologiques)
 d’apprécier les composantes émotionnelles, relationnelles et de la personnalité
(entretiens, observations, tests projectifs, questionnaires).
En fonction de sa spécialité, l’analyse du psychologue portera sur l’un ou l’autre de ces aspects
ou sur les deux s’il s’agit d’un neuropsychologue clinicien post Master.
En Occitanie, selon le dossier de la journée d’échange régional sur les troubles neuro-
développement de 3 à 6 ans « dans le cadre de la Stratégie nationale autisme au sein des troubles
du neuro-développement pour 2018-2022, le gouvernement s’est donné comme objectif la mise
en place d’un parcours coordonné de bilan et d’intervention précoce, destiné aux enfants de
moins de 7 ans présentant des TND. Ce parcours vise à accélérer l’accès à des bilans et
favoriser, si nécessaire, des interventions précoces, sans attendre la stabilisation d’un
diagnostic, pour réduire les risques de sur-handicap, conformément aux recommandations de
bonnes pratiques professionnelles énoncées par la Haute Autorité de Santé (HAS). »15.
La décision n° 2020.0042/DC/SBPP du 26 février 2020 du collège de la Haute Autorité de santé
de France portant adoption de la recommandation de bonne pratique intitulée « Troubles du
neuro-développement Repérage et orientation des enfants à risque » : avait décidé comme
recommandation de bonne pratique en France, « Chez les enfants à risque de TND, il est
recommandé de débuter les interventions précoces à visée préventive dès la période néonatale
d’hospitalisation (soins de développement) et de les poursuivre lors du retour à domicile
(équipes mobiles, HAD), afin d’éviter toute rupture de soins »16.

14
https://www.normandie-pediatrie.org/media-files/14981/2018-10_brochure-parcours-diagnostic-detaille-
reperes-tdah.pdf
15
Emilie Bec (2019) : LES TROUBLES DU NEURODÉVELOPPEMENT DE 3 À 6 ANS : COMMENT LES
REPÉRER PRÉCOCEMENT ET AGIR AU MIEUX POUR LE BIEN-ÊTRE DE L’ENFANT, CREAI-ORS
Occitanie
16
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3161334/fr/troubles-du-neurodeveloppement-reperage-et-orientation-des-
enfants-a-risque

7
Chez les enfants pour lesquels un TND est fortement suspecté par l’examen clinique et les tests
de repérage, il est recommandé de mettre en place une guidance parentale et de prescrire le plus
précocement possible les interventions à visée éducative et rééducative fait par les spécialistes
du domaine selon le déficit comme le présente le tableau17 (voir annexe 1). Par mis les éléments
de l’argumentaire ayant conduit à cette décision N°2020.0042/DC/SBPP du 26 février 2020 du
collège de la Haute Autorité de santé de France nous avons : le moment des débuts des troubles,
les facteurs de haut risques, les facteurs a risque modéré, l’environnement de l’enfant, la
vulnérabilité socio-économique élevée et la vulnérabilité psychoaffectif.
Au canada, dans le cadre du dépistage précoce du trouble du spectre de l’autisme (TSA) chez les
jeunes enfants les recommandations suivantes visant à optimiser « le diagnostic rapide du TSA
et l’accès aux interventions, deux objectifs dont les effets positifs sur le pronostic sont
démontrés »18 avait été prise en 2019 : la surveillance générale du développement de tous les
enfants canadiens devrait inclure un suivi des signes comportementaux précoces du trouble du
Spectre de l’autisme. Puis, les enfants considérés comme à plus haut risque de trouble du spectre
de l'autisme devaient rapidement faire l'objet d'une évaluation ciblée pour déterminer s'ils ont
besoin d'une évaluation diagnostique plus approfondie. Lorsque la surveillance du trouble du
spectre de l'autisme ne justifie pas d'approfondir l'évaluation diagnostique, mais que d'autres
inquiétudes subsistent en matière de développement, prendre les mesures suivantes :
• Aborder directement ces inquiétudes avec les parents et poursuivre la surveillance du
développement, lorsque la situation l'indique.
• Conduire l'enfant et les parents vers des services ou des interventions précoces de soutien du
développement, selon ce qui est le plus approprié.
• Réévaluer la nécessité de la procédure à une surveillance du TSA lorsque la situation l'indique,
ainsi qu'à la surveillance d'autres évaluations développées de manière à mesurer que les
inquiétudes augmentent.
En résumé, cette étude montre qu’un diagnostic rapide du TSA et l’orientation des cas vers des
interventions comportementales et éducationnelles intensives dès le plus jeune âge peuvent
favoriser un meilleur pronostic clinique à long terme grâce à la neuro-plasticité du cerveau à un
plus jeune âge, sachant que les symptômes des domaines centraux du TSA se manifestent

17
Idem.
18
Lonnie Zwaigenbaum, Jessica A Brian, et Angie Ip (2019) : Le dépistage précoce du trouble du spectre de
l’autisme chez les jeunes enfants, revue Paediatr Child Health, p 433-443

8
généralement entre l’âge de 12 et 24 mois (Lonnie Zwaigenbaum, Jessica A Brian, et Angie Ip
2019).
Selon le document de principes conjoint de la Société canadienne de pédiatrie et de l’Académie
canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, sur Le dépistage des comportements
perturbateurs en première ligne chez les enfants d’âge préscolaire (Pediatr Child Health 2017,
P485-493)19 : « chez les enfants d’âge préscolaire, les comportements perturbateurs sont
d’importants facteurs de risque et des éléments potentiels de troubles du neuro-développement
et de la santé mentale. Entre l’âge de deux et cinq ans, il est normal d’observer des
comportements transitoires comme un certain défaut de se conformer, des crises de colère et de
l’agressivité. Cependant, il est important de dépister les comportements perturbateurs
problématiques, particulièrement lorsqu’ils s’accompagnent d’une atteinte fonctionnelle ou
d’une détresse marquée, car une intervention précoce peut améliorer le pronostic... Le praticien
devrait envisager une série de facteurs liés à l’environnement, au développement, à la famille
et à la relation parent-enfant pour évaluer la signification clinique des comportements
perturbateurs. Parmi les plans de prise en charge possibles, soulignons un suivi régulier
conjugué à des conseils sur la santé et sur les habiletés parentales, l’orientation vers une
formation sur les comportements destinée aux parents (une intervention fondamentale fondée
sur des données probantes) et l’orientation des enfants d’âge préscolaire vers des soins
spécialisés lorsqu’ils présentent des comportements perturbateurs importants, qu’ils ont des
comorbidités touchant le développement ou la santé mentale ou qu’ils ne répondent pas aux
interventions de première ligne. »20.
En suisse, « Les enfants nés très prématurément (< 32 semaines de gestation), 1% des
naissances en Suisse, sont à risque de troubles du développement pouvant affecter la motricité,
l’intelligence et le comportement. Les pédiatres spécialisés en développement examinent ces
différents aspects. L’examen neurologique montre parfois des troubles du tonus, dont le
diagnostic se portera vers des troubles transitoires, ou vers une paralysie cérébrale. Les tests
standardisés permettent de mesurer l’intelligence, souvent légèrement plus basse que chez des
nouveau-nés à terme et de repérer des troubles spécifiques des apprentissages. Le
comportement est exploré à l’aide de questionnaires standardisés qui mettent en évidence

19
Alice Charach, Stacey Ageranioti Bélanger, John D McLennan, Mary Kay Nixon (2017) : Le dépistage des
comportements perturbateurs en première ligne chez les enfants d’âge préscolaire, revue, Pediatr Child Health,
P485-493
20
https://cps.ca/fr/documents/position/comportements-perturbateurs

9
hyperactivité avec/sans déficit d’attention, troubles des interactions sociales, troubles
psychiatriques, voire autisme, tous plus fréquents dans cette population. »21
Dans leur conclusion, les auteurs retiennent comme « implications pratiques :
- Les enfants grands prématurés représentent 1% des naissances suisses
- L’examen neurologique montre souvent des troubles du tonus chez l’enfant né prématurément,
qui la plupart du temps se résolvent spontanément durant la première année de vie, mais qui ne
doivent pas être confondus avec les premiers signes d’une paralysie cérébrale
- Les grands prématurés ont deux à dix fois plus de risques d’avoir des troubles cognitifs ou des
troubles spécifiques des apprentissages, même avec une intelligence normale
- La grande prématurité peut avoir des conséquences sur tous les aspects du comportement,
(trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, difficultés dans les relations sociales), et aussi
sur les maladies psychiatriques
- Une prise en charge précoce et spécifique, adaptée aux difficultés rencontrées par ces enfants,
est efficace pour améliorer leur devenir »22.
Par ailleurs, comme indiqué par le docteur Monika von der Heiden et al (2019) « de
nombreux enfants présentent des troubles du développement pendant les premières années de
vie ou nécessitent une prise en charge précoce pour d’autres raisons. Cela implique la
détection précoce des enfants en question mais aussi une bonne connaissance des offres et
structures thérapeutiques disponibles. Idéalement les pédiatres collaborent en réseaux
interdisciplinaires avec d’autres professionnels et acteurs. Ils accompagnent les familles en
tant que guide, interprète et coordinateur dans un système complexe d’offres thérapeutiques
et de soutien, pour que l’enfant bénéficie des traitements nécessaires au bon moment »23.
En Allemagne, une liste des professionnels vers qui le pédiatre et /ou le médecin traitant va
guider les parents et l’enfant a été établi par l’association ‘’dys à munich’’. Ainsi, on note que :
« de manière générale, le premier professionnel vers qui vous tourner est le pédiatre ou le
médecin traitant de votre enfant qui sera plus à même de vous guider. »24. Un tableau25 (voir

21
Christopher Newman Cristina Borradori-Tolsa (2014) : Devenir et prise en charge des enfants grands
prématurés, revue médical de suisse. Février 2014 p450-453
22
Christopher Newman Cristina Borradori-Tolsa (2014) : Devenir et prise en charge des enfants grands
prématurés, revue médical de suisse. Février 2014 p450-453
23
Dr med. Monika von der Heiden , Raphaela Iffländer MA Sonderpädagogik HFE , PD Dr med. Michael von
Rhein (2019) : LES PÉDIATRES – GUIDES DANS LA JUNGLE DES THÉRAPIES PRÉCOCES Plaidoyer
pour un travail en réseau interdisciplinaire en période de ressources de plus en plus limitées, revue
PAEDIATRICA, Traduction Rudolf Schlaepfer, Vol 30 p.39-43
24
http://www.dysamunich.org/new-les-professionnels-bis
25
Idem

10
annexe 2) listant les troubles et les professionnels à consulter a été mis à disposition pouvant
être consulté. Par ailleurs, les professionnels membres de ‘’dys à Munich’’ estiment que « afin
d’aider les parents à y voir plus clair, en vue de faciliter la prise en charge de leur enfant,
constatant que les frontières sont perméables et que les troubles peuvent se combiner entre eux,
… le bilan neuropsychologue reste le plus complet.»26.
En effet, « Le bilan neuropsychologique vise à analyser les processus mentaux propres à la
personne. Dans le cadre de la recherche de l’efficience intellectuelle, il met en évidence les
outils cognitifs déficitaires et les outils cognitifs de bonnes compétences. Il fait parfois
apparaître certaines dissociations qui participent de façon essentielle à la pose du diagnostic.
Les processus mentaux évalués sont la mémoire à court et à long terme, la mémoire de travail,
l’attention/la concentration, le langage oral et écrit, les capacités logiques ainsi que les
fonctions exécutives (planification, organisation, etc.).
Le neuropsychologue dresse un portrait global et complet de l’enfant en cherchant à
comprendre le lien entre les fonctions cérébrales et les difficultés d’apprentissage. Il identifie
les outils cognitifs déficients (mémoire de travail, planification, concentration, etc.). Il propose
des remédiations pour le bien-être des jeunes en difficulté. »27.
Comme le montre la revue de la littérature, dans le monde, le repérage précoce des troubles
cognitifs et/ou neuro-développemental est un facteur déterminant, pour une meilleure prise en
charge et un pronostic clinique favorable pour le devenir de ces enfants. Dans ce processus, le
neuropsychologue reste un incontournable dans le repérage des troubles cognitifs et/ou
neurocognitifs, notamment par l’examen neuropsychologique qui est le plus complet.
Notre hypothèse est que dans le cas du Gabon, l’absence de consultation chez un
neuropsychologue clinicien, pour un repérage précoce des troubles cognitifs chez des enfants
de moins de six (6) ans atteints d’hydrocéphalie suivi au Gabon, serait liée à la méconnaissance
de cette profession par les professionnels de la santé intervenants auprès de ces enfants, par les
parents eux-mêmes, par la rareté des spécialistes en neuropsychologie clinique et par la non
prise en compte par le gouvernement gabonais de ces troubles au même titre que les handicaps
moteurs et les enfants ayant une déficience auditive.
C’est pourquoi, l’objectif de Cette recherche est de mettre en évidence :

26
Ibid
27
http://www.dysamunich.org/new-les-professionnels-bis

11
 La particularité et la spécificité du neuropsychologue clinicien dans le repérage précoce
et le processus de prise en charge globale de l’enfant dans un service de soins
pédiatriques ;
 La nécessité de mettre en place un poste de neuropsychologue clinicien au sein du pôle
enfant du CHUME FJE
 L’importance de l’institutionnalisation de la consultation obligatoire chez le
neuropsychologue clinicien pour tout enfant ayant une pathologie cérébrale et/ou une
maladie neurologique ayant un impact sur le cerveau telle que l’hydrocéphalie.
Matériel et méthodes :
Trois (3) méthodes ont été utilisé pour le recueilles des données, à savoir : l’enquête, l’entretien
et l’étude des cas.
L’enquête s’est faite à l’aide d’un questionnaire (voir annexe 3) qui a été administré auprès de
trente-six (36) professionnels médicaux (médecins, sages-femmes, infirmiers d’états et internes
en médecine) qui exercent au Pôle enfant du CHUME FJE. Les données ont été traitées par
l’analyse de tableau statistique descriptive.
Il faut noter que selon les données de la direction des soins infirmiers et obstétricaux du
CHUME, le pôle enfant comprend : « trente (30) médecins, quatre (4) professeurs de médecine,
quatre (4) Infirmiers D’Etat et une Sage-femme.»28. Nous avons pour notre enquête exclue les
quatre (4) professeurs qui sont nos encadreurs pédagogiques. Par ailleurs, nous avons ajouté
cinq (5) sages-femmes du Pôle Mère, celles qui sont les plus anciennes dans l’hôpital, qui
exercent depuis plus de quatre (4) ans au CHUME FJE. Nous avions donc deux sages-femmes
du service de néonatologie, deux de la gynécologie externe et une sage-femme du service de la
maternité (service d’accouchement) qui sont chargés de suivre les femmes enceintes tout au
long de leur grossesse (gynécologie externe) jusqu’à l’accouchement, et les enfants, juste après
leur naissance (néonatologie). Ces services font partie de ceux qui doivent sensibiliser la mère
et orienter les parents après la naissance de l’enfant vers un neuropsychologue selon les
pathologies cérébrales détectées chez l’enfant au cours du suivi de la grossesse, ou dues au
moment de la naissance (prématuré), ou du fait des complications pendant l’accouchement (cas
des Infirmités Motrices Cérébrales.).
Pour ce qui est de l’entretien, ayant choisi un entretien semi-directif, mieux adapté pour notre
recherche, nous avons donc élaboré un guide d’entretien qui liste les thèmes à aborder pendant

28
Direction des soins infirmiers et obstétricaux : données du personnel des pôles Mère et Enfant du CHUME,
avril 2023

12
l’entretien. Ces entretiens ont eu lieu au CHUME FJE dans les locaux du pôle enfant avec dix
(10) parents d’enfants ayant une hydrocéphalie et suivis au CHUME, dont l’âge varie entre un
(1) ans 6 mois et six (6) ans. Les données de ces entretiens ont été traitées à partir d’une analyse
de contenu thématique, une technique qui permet de déceler dans le message de chaque sujet le
thème principal en vue d’en tirer « ce qu’il contient de significatif par rapport aux objectifs de
la recherche »29.Les thèmes suivants, sont ceux qui ont orienté nos entretiens avec les parents.
1. La connaissance de la neuropsychologie/du neuropsychologue.
2. Les sentiments et représentations du neuropsychologue.
3. La distinction entre le psychologue clinicien et le neuropsychologue.
4. La nécessité d’avoir un neuropsychologue au pôle enfant du CHUME.
Enfin, pour les études cas, nous avons conçu pour un bon suivi et une bonne présentation de
chaque cas, une fiche d’évaluation neuropsychologique (F.E.N. voir annexe 4) qui est en même
temps un guide nous permettant de collecté l’ensemble des données nécessaires permettant de
mieux comprendre l’enfant de sa situation anténatale, pendant l’accouchement et post natale.
Sa situation scolaire, ses antécédents médicaux, les troubles observés et les tests
neuropsychologiques de références permettant d’évaluer les fonctions cognitives de l’enfant.
C’est donc ce document qui a servi pour le repérage et le dépistage des troubles cognitifs et/ou
du comportement, une évaluation de fonctions cognitives de l’enfant dont l’âge varie entre un
(1) et dix (10) ans. Dans cette fiche, des outils ont été choisis pour le repérage et le dépistage
de certains troubles cognitifs et psychologiques, notamment le SQD, La BREV, le BRIEF ou
le BREF, l’ERTL 4 et 6, le DPL3, les IFDC (Inventaires Français du développement
Communicatif). Se référant à d’autres pays comme la France qui selon le « rapport de la
commission d'experts chargée d'élaborer au niveau national des recommandations sur les outils
à usage des professionnels de l'enfance dans le cadre du plan d'action pour les enfants atteints
d'un trouble spécifique du langage, remis par L. Vallée et G. Dellatolas le 1er octobre 2005 »30,
le ERTL 4 et ERTLA 6, le DPL3 et La BREV sont des outils de repérage et de dépistage
recommandés pour leurs pertinences et leurs sensibilités. Ces outils permettent avec les données
cliniques, para-cliniques et l’anamnèse de poser un diagnostic certains de l’existence d’un
trouble cognitif chez l’enfant ou pas et permettent donc un dépistage précoce.

29
Muccuelli, (R) : L’analyse de contenu des documents et des communications entreprises modernes, Paris,
ESF, 1974, P.121
30
Rapport de la commission d'experts chargée d'élaborer au niveau national des recommandations sur les outils à
usage des professionnels de l'enfance dans le cadre du plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique
du langage. Remis par L. Vallée et G. Dellatolas le 1er octobre 2005, P4

13
Résultats :
Les résultats de notre enquête auprès des professionnels médicaux agissants en première ligne
auprès des parents et des enfants sont présentés dans le tableau annexe 5.
Rappelons que le CHUME a officiellement démarré ses activités le 19 octobre 2018. C’est donc
une structure qui fonctionne officiellement depuis un peu plus de quatre (4) ans (exactement 4
ans et 8 mois). Plus de la moitié des spécialistes du pôle Enfant (médecins généralistes et
spécialistes, Infirmiers d’Etat et Sages-femmes) exercent depuis plus de deux (2) ans (52,3%).
Les médecins généralistes constituent le nombre le plus élevé de nos enquêtés (33,3%) si l’on
associe aux médecins généralistes, les spécialistes en pédiatrie, les sages-femmes et les IDE,
nous avons la cohorte des professionnels qui interviennent en première ligne dans la prise en
charge médicale et l’accompagnement de la mère et de l’enfant. Il s’agit de 88,9% des
professionnels de santé qui doivent donner la bonne information aux parents d’enfants ayant
une pathologie cérébrale pouvant entrainer des troubles cognitifs. Une méconnaissance de la
spécialité neuropsychologie clinique par ces spécialistes est un véritable handicap pour une
bonne orientation des parents et surtout pour un dépistage précoce des troubles cognitifs.
Les 11,1% restants, qui sont les internes, nous ont permis de voir si les jeunes médecins qu’ils
vont devenir dans quelques mois, avaient une bonne connaissance de la spécialité
neuropsychologie clinique et si donc ces futures médecins sont familiarisés à cette spécialité
qui devient de plus en plus incontournable dans les recommandations des bonnes pratiques
médicales de prise en charge globale, de l’évaluation neurocognitive, psychologique et
psychique des enfants cérébro-lésés. Les données de notre enquête montrent que : 91,7% des
professionnels trouvent la présence d’un Neuropsychologue Clinicien nécessaire au Pôle enfant
et 94,4% pensent qu’il faut orienter les parents dont l’enfant a eu une pathologie au cerveau
vers un neuropsychologue, bien évidemment en sus de la prise en charge médicale déjà initié.
Cependant, ces résultats contrats avec la connaissance qu’ils ont de la neuropsychologie. En
effet, 61,1% des professionnels ne connaissent pas en quoi consiste la neuropsychologie, pire
91,7% n’en connaissent même pas un neuropsychologue en exercice et 97,2% n’ont jamais
orienté un patient vers un neuropsychologue. C’est chiffre montrent bien que plus de 90% des
professionnels ignorent le rôle du neuropsychologue clinicien dans le dépistage des troubles
cognitifs, du comportement et de la personnalité. Aussi, cette méconnaissance fait qu’ils
n’arrivent pas à différencier le neuropsychologue clinicien du psychologue clinicien (94,4%).

Pour ce qui est des entretiens on note de chez tous les parents de la souffrance psychologique,
de l’anxiété, un sentiment d’inquiétude et de désespoir, une ignorance totale de la profession

14
de neuropsychologie clinique et une méconnaissance du travail du psychologue clinicien. Un
rejet de l’idée d’affecter un neuropsychologue au pôle Enfant du CHUME. Néanmoins, une
fois expliquer le rôle et la fonction du neuropsychologue la nécessité d’avoir un
neuropsychologue à leur écoute est bien là, mais qu’il soit dans une autre structure hospitalière.

Les tests neuropsychologiques des études de cas ont confirmé les troubles suivants : trouble de
déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA/H), troubles du langage, troubles des fonctions
exécutives, retard mental, troubles visuels, troubles auditifs, troubles de la mémoire, troubles
psychomoteurs, troubles de l’apprentissage , trouble d’adaptation sociale et retard cognitif.
Discussion
Les données des entretiens et ceux des études des cas font ressortir deux faits : la souffrance
psychologique des parents et les troubles neurocognitifs et comportementaux chez l’enfant.
L’on ne peut venir en aide à l’enfant, ni prétendre initier une quelconque psychothérapie pour
aider l’enfant atteint d’hydrocéphalie, trouver des solutions aux pathologies ou aux difficultés
qu’il présente sur le plan cognitif et comportemental sans prendre en compte la souffrance
psychologique des parents et les intégrer dans la démarche de prise en charge de l’enfant. Cette
souffrance se lit dans les inquiétudes des parents, par l’anxiété et le sentiment de désespoir
très présent, l’angoisse et la frustration exprimée par la quasi-totalité des parents et
l’épuisement mental et physique, comme en témoigne les pleures chez certains.
Inquiétudes, anxiété, sentiment de désespoir et de frustration, angoisse, épuisement mental
et physique voilà le vécu psychologique que l’on retrouve chez la plupart des parents
d’enfants atteints d’hydrocéphalie suivis au CHUME FJE.
Comme troubles cognitifs et comportementaux évoquer par les parents lors des entretiens, nous
avons : l’agitation, l’impulsivité, des bizarreries, des mimiques et des gestes étranges, les
difficultés d’apprentissage, l’hyperactivité, le manque de concentration et d’attention,
l’agressivité physique et verbale, les problèmes de motricité, difficultés à parler ou à marcher,
un comportement antisocial, des déficiences intellectuelles, des troubles des fonctions
exécutives, des troubles du langage et de la communication.... Des anomalies visuelles et/ou
auditives.
Au final, nous pouvons retrouver chez les enfants atteint d’hydrocéphalie tous les différents
troubles des fonctions cognitives ou comportementaux à des degrés divers. D’où, l’intérêt d’un
diagnostic précoce. Car, les enfants atteints d’hydrocéphalie sont susceptibles de présenter
n’importe qu’elle trouble neurocognitif ou comportemental, selon la gravité de l’atteinte, la

15
zone du cerveau atteinte, les causes de la maladie, le moment du début de prise en charge
médicale et le degré d’implication des parents.
Cependant, la méconnaissance de la profession de neuropsychologie clinique par les
professionnels de la santé intervenants auprès des enfants ayant des pathologies cérébrales
pouvant entrainer des troubles cognitifs, la méconnaissance du rôle du neuropsychologue, ainsi
que la difficulté à le distinguer du psychologue clinicien constitue un frein au dépistage précoce
des troubles cognitifs chez les enfants cérébro-lésés.
Conclusion
Cette étude avait pour objectif de mettre en évidence les facteurs explicatifs du manque de
repérage précoce des troubles cognitifs liés à l’hydrocéphalie chez les enfants suivi au CHUME
FJE. En effet, les résultats de celle-ci montrent qu’au titre des facteurs explicatifs nous avons :
la méconnaissance de la profession de neuropsychologie clinique par les professionnels de la
santé dans leur grande majorité, la non prise en compte de l’aspect cognitif et psychologique
dans le traitement de l’enfant atteints d’hydrocéphalie. Un traitement qui est essentiellement
orienté vers les aspects purement médicaux, sans tenir compte de l’impact psychologique et du
développement neurocognitif de l’enfant. Aucun accent sur les aspects sociaux et familiaux.
Notamment, la souffrance psychologique des parents, leur niveau de vie, leur situation socio-
professionnelle et le coût des prestations médicales qui est de plus en plus élevé. L’absence de
neuropsychologue dans les différents Centres Hospitaliers Universitaires du pays et dans les
centres hospitaliers régionaux, la mauvaise appréhension du rôle du psychologue clinicien
favorise une négligence du dépistage précoce des troubles cognitifs chez ces enfants.
Aussi, une prise en charge tôt peut donner à l’enfant plus de chance grâce à la plasticité du
cerveau, de réduire les effets de certains troubles, d’y remédier à d’autres, de pouvoir récupérer
certaines fonctions cognitives et de donner des outils aux parents de mieux suivre leurs enfants
pour une meilleur adaptation de celui-ci dans la société
Références bibliographiques

I- Ouvrages, revues et mémoires

1. Botez M. (2005) : Neuropsychologie clinique et neurologie du comportement, Paris,


Masson (3ème édition),
2. Eustache F & Faure S, Desgrange Béatrice (2018) : Manuel de Neuropsychologie,
Paris, Dunod
3. Gil,R. (2001) : Neuropsychologie. Editions Masson, collection abrégés (5ème édition).
4. Gil, R., (2000) : Neuropsychologie, coll. « Abrégés de médecine », Paris, Masson,

16
5. Oldfield Richard Charles (1969) : Difficultés de la neuropsychologie expérimentale :
Précautions à prendre. In: Bulletin de psychologie, tome 22 n°276, La méthode
expérimentale en psychologie. pp. 750-753.
6. Hécaen H. et Lanteri-Laura G. (1983) : les fonctions du cerveau, Paris, Masson
7. Gil R, Wager M. (2021) : Traité pratique de neuropsychologie clinique de l’adulte,
Paris, Elsevier Masson
8. Hécaen et Lanteri-Laura (1983) : La neuropsychologie : « traite des fonctions
mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales ».
9. M.Van Linden (2006) : Neuropsychologie clinique : objectifs, principes et méthodes.
Encyclopedie Médico-Chirurgicale Neurologie, Paris, Elsevier Masson
10. Bibeau R (2007) : les technologies de la communication peuvent contribuer à améliorer
les résultats scolaires des élèves, Revue de l'EPI, (94)
11. Francine Lussier et Janine Flessas (2009) : Neuropsychologie de l’enfant, Paris,
Dunod, 2009, p 4.
12. Allain P. Fortier J. Besnard J. (2016) : Neuropsychologie et cognition sociale,
Montpellier, Sauramps Médical
13. Sous la direction de Sébastien Montel (2014) : Neuropsychologie et Santé :
Identification, évaluation et prise en charge des troubles cognitifs, Paris, Dunod.
14. BARDIN (L) (1998) : Analyse de contenu, Paris, PUF.
15. Nkole Aboughe et al (2023) : Aspects Epidémiologiques et Thérapeutiques des
Pathologies Neurochirurgicales chez l’Enfant de Moins de 5 Ans à Libreville (Gabon)
de 2019 A 2021, Health Science. Disease: Vol 24 (1) Janvier 2023 pp 17-25
16. MUCCUELLI, (R) (1974) : L’analyse de contenu des documents et des
communications entreprises modernes, Paris, ESF.
17. Denise Osson et Jean Pierre Hladky (1990) : Étude psychologique de l'hydrocéphalie.
À propos de quinze cas pp. 33-46 N° 398
18. Seron, Xavier, Van der Linden, Martial (2000) : Traité de neuropsychologie clinique.
Tome 1 Solal, Marseille, Franc, 494pp
19. Maryse Siksou (2012) : Introduction à la neuropsychologie clinique, Duno, Paris
20. Élodie Guichart-Gomez Valérie Hahn (2016) : Guide de diagnostic
neuropsychologique : Troubles neurocognitifs et comportementaux des maladies
neurodégénératives, de boeck, Paris
21. Claude M. J. Braun (1997) : Évaluation neuropsychologique, Décarie Mont-Royal
(Québec)

17
22. BOTEZ, M. I. (1987) : Neuropsychologie clinique et neurologie du comportement,
Paris: Masson.
23. TEUBER, H.L. (1955): Physiological psychology. Annual Review of Psycho/ogy, 6,
267-296
24. CHABROL Brigitte; MANCINI Josette; PONSOT Gérard; DUL (2010) :
Neurologie pédiatrique, Lavoisier, Paris. (3e Edition)
25. RABEYRON T. (2018) : Psychologie clinique et Psychopathologie, Armand Colin,
26. Cyrille Bouvet et Abdel-Halim Boudoukha (2014) : 22 grandes notions de
psychologie clinique et de psychopathologie, paris Dunod
27. Lydia Fernández et Michelle Catteeuw, Pedinielli Jean-Louis (2001) : La Recherche
en psychologie clinique, Paris, Nathan.
28. Sous la direction de Sébastien Montel (2014) : Neuropsychologie et Santé :
Identification, évaluation et prise en charge des troubles cognitifs, Paris, Dunod.
29. Christopher Newman Cristina Borradori-Tolsa (2014) : Devenir et prise en charge
des enfants grands prématurés, revue médical de suisse. Février 2014 p450-453
30. Alice Charach, Stacey Ageranioti Bélanger, John D McLennan, Mary Kay Nixon
(2017) : Le dépistage des comportements perturbateurs en première ligne chez les
enfants d’âge préscolaire, revue, Pediatric Child Health, P485-493
31. Lonnie Zwaigenbaum, Jessica A Brian, et Angie Ip (2019) : Le dépistage précoce du
trouble du spectre de l’autisme chez les jeunes enfants, revue Pédiatric Child Health, p
433-443
32. Pierre MBELE MBOUNGOU (2013) : la Pace du Psychologue Clinicien à l’hôpital
de Nkembo spécialisé dans le traitement des malades tuberculeux et co-infecté
tuberculose/VIH-SIDA, (Mémoire de Master Professionnel non publié), Libreville,
U.O.B.

33. Emilie Bec (2019) : les troubles du neuro-développement de 3 À 6 ANS : comment les
repérer précocement et agir au mieux pour le bien être de l’enfant, CREAI-ORS
Occitanie

II - Documents administratifs

 Direction Générale de la Statistique (2015) : Résultats globaux du Recensement


Général de la Population et des Logements de 2013 du Gabon (RGPL2013). Libreville.

18
 Direction Générale de la Statistique (2018) : Rapport de synthèse de l’analyse des
conditions de vie des ménages au Gabon en 2017
 Groupe Banque mondiale (2023) : Indicateur de développement dans le monde
 Direction des Ressources Humaines (2023) : Règlement intérieur du CHUMEFJE
 Groupe Banque mondiale (2020) : Rapport sur l’évaluation de la pauvreté au Gabon
 Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2003, Congrès international
de l’UIESP 27 septembre - 2 octobre 2009 Marrakech, Maroc
 Statistique Canada (2010) : Méthodes et pratiques d'enquête, No 12-587-X au
catalogue, hors-série
 Direction des soins infirmiers et obstétricaux : données du personnel des pôles
Mère et Enfant du CHUME, avril 2023

III- Sites internet.

1. https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SP.POP.TOTL?locations=GA
2. https://www.panacea-conseil.com/formation/dpc-medecine-generale-troubles-
cognitifs/
3. https: //aqnp.ca./la-neuropsychologue/évaluation-en-neuropsychologie
4. http://campus.neurochirurgie.fr/spip.php?article 401,” n.d.
5. https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2015/08/committee-rights-persons-
disabilities-considers-initial-report-gabon
6. https://famille.gouv.ga/object.getObject.do?id=1095&object=file&mime=file-mime
7. https://www.sante.gouv.ga/9-actualites/1131-inauguration-du-centre-ndossi-et-
akomgha
8. https://www.cnfs.ca/ fiche/rsum/11/neurocognitif/v01/r01.pdf
9. https://www.has-sante.fr/jcms/p_3161334/fr/troubles-du-neurodeveloppement-
reperage-et-orientation-des-enfants-a-risque
10. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2014/revue-medicale-suisse-
418/devenir-et-prise-en-charge-des-enfants-grands-prematures
11. http://www.dysamunich.org/new-les-professionnels-bis
12. https://www.paediatrieschweiz.ch/fr/vulnerable-et-fort-malgre-tout-facteurs-de-risque-
et-protecteurs-du-developpement-de-lenfant/
13. https://www.scribbr.fr/methodologie/entretien-recherche/
14. https://www.espace-orthophonie.fr/bilans-enfants/5271-guide-ifdc-8-30-mois-
0000000016315.html

19
Annexes

Annexe 1 :

Tableau d’orientation vers les interventions précoces simultanément ou en attente du


diagnostic
Déficit Type d’intervention
Troubles du tonus ou du développement de la
Kinésithérapie, ergothérapie, psychomotricité,
motricité ou de la posture
Orthophonie, kinésithérapie, psychomotricité,
Troubles de l’oralité alimentaire et verbale
ergothérapie
Troubles de la communication et du langage Orthophonie, ORL
Troubles visuels Orthoptie, ophtalmologie
Troubles du comportement : anxiété, inhibition,
Psychomotricité, éducation spécialisée,
agitation, troubles de la régulation émotionnelle et
psychologie, ou pédopsychiatrie
des conduites
Trouble de la coordination isolé (maladresse) Ergothérapie, psychomotricité
Troubles de la motricité fine Ergothérapie, psychomotricité en fonction de l’âge
Difficultés graphiques, environnementales et besoin
Ergothérapie, psychomotricité
d’installation
< 4 ans : orthophonie, psychomotricité,
Décalage global des acquisitions (suspicion de
> 4 ans : orthophonie, psychomotricité plus si possible
trouble du développement intellectuel - TDI)
neuropsychologie
Neuropsychologie, ergothérapie, orthophonie,
Trouble de l’attention et des fonctions exécutives
psychomotricité
Ces orientations se feront en fonction de l’âge de l’enfant et en fonction du maillage territorial et de
l’expertise en neuro-développement pédiatrique des différents professionnels disponibles.
Les professions surlignées en gras sont à prioriser.

20
Annexe 2 :
LISTE DES TROUBLES PROFESSIONNEL À CONSULTER
Trouble du langage oral/écrit Orthophoniste
Difficulté en mathématique/raisonnement Orthophoniste/Neuropsychologue
logico-mathématique
Motricité (coordination des mouvements, Psychomotricien/Ergothérapeute
perception visuelle, praxie)
Troubles de l'attention Psychologue/Pédopsychiatre
Troubles de la proprioception Ophtalmologue posturologue
Graphisme (tracé des lettres écrites) Psychomotricien/Ergothérapeute

21
Annexe 3 : questionnaire d’enquête
Questionnaire individuel (cocher la case de la réponse qui vous correspond)

Identification
1. Etes-vous :

Médecin généraliste o / Médecin spécialiste o /Sage-femme o /Interne de médecine o /Infirmier d’état o


2. Depuis combien d’années exercées-vous au CHUME FJE :

1à 2 ans o /2 à 4 ans o
Connaissances sur la neuropsychologie

3. Avez-vous déjà entendu parler de la neuropsychologie clinique : Oui o / Non o


4. Connaissez-vous un Neuropsychologue : Oui o / Non o
5. Avez déjà orienté un patient vers un Neuropsychologue : Oui o / Non o
6. Connaissez-vous des pathologies médicales qui nécessite la consultation ou l’intervention d’un

neuropsychologue : Oui o / Non o (citez trois exemples : ……………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………....)

7. Existe-t-il une différence entre le neuropsychologue et le psychologue clinicien : Oui o / Non o (si oui
dites-nous en quelques mots laquelle : ……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………..
Place du Neuropsychologue clinicien

8. Pensez-vous que la présence d’un neuropsychologue est-elle nécessaire dans votre service : Oui o /Non o
9. pensez-vous que les consultations du neuropsychologue devraient être obligatoires pour tous parents ayant un

enfant qui a des malformations ou toute autre pathologie qui touche directement le cerveau Oui o / Non o
10. pensez-vous que toutes maladies qui touchent le cerveau ont forcément un impact sur le comportement et ou

les facultés cognitifs de l’enfant oui o / non o

22
Annexe 4 : FICHE D’EVALUATION NEUROPSYCHOLOGIQUE (FEN)

Identification du patient FICHE N°……………../20….


Nom et Prénom :
Date et lieu de naissance : Age :
Lieu de résidence : Contact :

FAMILLE Nb d’enfants vivant au foyer |__ | Rang |__ | Parents vivant en couple : O Oui O Non
O Tuteur (lien) :
Profession Situation professionnelle Assurance maladie
O Mère ………………………………… O Actif O Oui O Non
O Père ………………………………… O Chômeur CNAMGS :
O Tuteur ………………………………… O Retraité O GEF O AP O SP

O Elève/ étudiant :…………… Autre assurance :

O Au foyer ……………………………

HISTOIRE DU SUJET
Naissance : Accouchement Lieu d’accouchement
O A terme O Par césarienne O CHU
O Avant/Après terme (Nbre de mois) :... O Par voix basse O CHR
Réanimation : O Oui O Non Grossesse suivie O Centre de santé
Couveuse : O Oui O Non O Oui O Non O Maison

ENVIRONNEMEN T- MODE DE VIE - SOCIALISATION


Mode de garde Ecole : Classe O-M O-P Suivi libéral Accueil Spécialisé
O Parents O Non scolarisé O Orthophoniste O CAPEDS
O Crèche/halte-garderie O A temps plein O Orthoptiste O ENEDA
O Assistante maternelle O A temps partiel O Kinésithérapeute O NDOSSI AKHOMGA
O Garde à domicile Niveau Scolaire :………... O Psychomotricien O AEMO
O Autre (précisez) : Intégration : O Psychologue O Centre Social
O Facile O Ergothérapeute O Centre ‘’Mot à Mot’’
O Difficile O Autre professionnel : O Centre Tous Différent
O Avec un AVS ……………………………………… Autre (précisez) :
……………………………………….

23
ANTECEDANTS MEDICAUX

Convulsions : O Oui O Non si Oui Nbre de fois |__ | Intervention Chirurgicale :


Epilepsie : O Oui O Non O Oui O Non
Traitement : Voir dossier médical A quel âge : …………………………

Pathologie actuelle :……………………………………………………………………………………


Autre pathologie :………………………………………………………………………………………

FONCTION AUDITIVE FONCTION VISUELLE


Déficit modéré ou douteux : O Droit O Gauche Déficit modéré ou douteux : O Droit O Gauche
Surdité confirmée : O Droite O Gauche Anomalie visuelle confirmée : O Droite O Gauche
Appareillage : O Oui O Non Port des lunettes : O Oui O Non

MOTRICITE GLOBALE/COORDINATION PARALYSIE CEREBRALE/ PRAXIES FACIALES

Acquis (A) Non Acquis (NA) Paralysie cérébrale


O A O NA Court avec aisance Topographie Symptôme
O A O NA Marche sur une ligne O Hémiplégie O Spasticité
O Diplégie O Dyskinésie
O A O NA Saute pieds joints
O Quadriplégie O Ataxie
O A O NA Saute à cloche-pied O Hypotonie de l’axe
OA O NA Appui unipodal quelques secondes Praxies faciales Praxies idéomotrices
O A O NA Monte et descend escaliers en alternant O Tire la langue Imitation de gestes en face à face
Paume des mains : O Oui O Non
O A O NA Passe couché debout sans appui O Claque la langue
Poings fermés : O Oui O Non
O A O NA Pédale sur le tricycle O Ferme les yeux Alternances des poings
O Gonfle les joues Fermés : O Oui O Non
O A O NA Lance la balle
O Fait le bisou Ouverts : O Oui O Non
O A O NA Attrape la balle au bond
Alternance bras
Vertical : O Oui O Non
Horizontal : O Oui O Non

PARAMETRES CLINIQUES

Poids : |___________| g Taille : |________| cm PC : |___ |___ |, |__ | cm


IMC P (kg)/ T 2 (m2) : |_____| Tension Artérielle : |___ |___ |

24
COMPORTEMENT SOCIABILITE AUTONOMIE
Sociabilité Autonomie comportement
O S’intéresse aux autres enfants O Peut jouer seul Tempérament
O Pointe du doigt O Se déshabille seul O Adapté
O Calme
O Attention conjointe O Se brosse les dents seul O Agité, turbulent
O Imite les gestes, les grimaces O Propreté diurne O Inhibé
O Coléreux
O Répond à son prénom O Propreté nocturne
O Opposant
O Regarde l’objet montré du doigt Séparation mère-enfant O Inquiet
O Facile O Difficile
Commentaires : …………….. Commentaires : ……………………
…………………………………. Commentaires : ………. ……………………………………….
…………………………………. …………………………… ……………………………………….
……………………………
Sommeil : Dort Alimentation oralité : Comportement de l’enfant lors de
l’examen
O dans sa chambre O Mange seul(e)
O Participe volontiers
O dans chambre des parents O Utilise les couverts
O Participe peu
O dans le lit des parents O Boit au verre
O S’oppose
O endormissement seul facile O Accepte morceaux
Tests/Outils utilisés :
O Siestes Commentaires : ………… 1. Questionnaire SDQ score : ……….../…….
…………………………….
O Réveils nocturne Trouble : ……………………………………...
Commentaires : …………………. ……………………………
2. BRIEF/BREF : …………………………….
…………………………………… Cognitif Indice de Régulation comportementale
IRC : O Inhibition Inhibition :…………………………………….
Autre Test/Outil Psychologique
O Flexibilité : Flexibilité :…………………………………….
…………………………………….
……………………………………. O Contrôle émotionnel Contrôle émotionnel :………………………….
Résultat :………………………… Métacognition
Métacognition
……………………………………. O Initiation :
Initiation :………………………………………
Interprétation : ………………… O Mémoire de travail :
Mémoire de travail :……………………….......
……………………………………. O Planification/Organisation :
……………………………………. Planification/Organisation : …………………..
…………………………………… O Organisation du matériel : Organisation du matériel :…………………….
O Contrôle : Contrôle :………………………………………

LANGAGE et COMMUNICATION
Tests/Outils utilisés : Commentaires/ Conclusions :
ERTL 4/6 : ………..... Résultat : ………………. ……………………………………………………………………….
D.P.I. 3 : ………………… Score :…………..… ……………………………………………………………………….
I.F.D.C.: ………………..……………………..... ……………………………………………………………………….

25
SYNTHESE DE LA CONSULTATION
MOTRICITE GLOBALE COORDINATION : O Pas de trouble
O Trouble de la coordination
O Anomalies suspectées
O Paralysie cérébrale
O Autres : ………..............
O Anomalies certaines
Conclusion : …………………………………………………………………………………………………

FONCTIONS SENSORIELLES : Anomalies visuelles : O Oui O Non O Légères


O Droite O Gauche O Sévères
Anomalies auditives : O Oui O Non O Légères
O DroiteO Gauche O Sévères
Conclusion : ……………………………………………………………………………………………………………

LANGAGE et COMMUNICATION : O Pas de trouble


O Anomalies légères
O Anomalies sévères (Trouble du langage/communication)
O A Réévaluer ………………………..
Conclusion : ………………………………………………………………………………………………….

DOMAINE PSYCHOLOGIQUE : O Pas de trouble


O Anomalies légères
O Anomalies sévères (Troubles psychologiques/psychiatriques)
O A Réévaluer.……………………..
Conclusion : ………………………………………………………………………………………………….

DOMAINE COGNITIF : O Pas de trouble


O Anomalies légères
O Anomalies sévères (Troubles cognitifs/fonctions exécutives)
O A Réévaluer ……………………..
Conclusion : ………………………………………………………………………………………………….

DOMAINE SOMATIQUE, AUTRE :


O Pas de trouble
O Anomalie suspectée
O Anomalie suspectée ou certaine sans retentissement sur la vie quotidienne
O Anomalie certaine avec retentissement sur la vie quotidienne
Conclusion : ………………………………………………………………………………………………….

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ORIENTATION A L’ISSUE DE L’EXAMEN
PRISE EN CHARGE PAR CONSULTATION DE RECOURS
O Kinésithérapeute O Neuro-pédiatre
O Orthophoniste O Neurologue
O Psychomotricien O Pédopsychiatre O Psychiatre
O Orthoptiste O Médecin physique rééducateur
O Ergothérapeute O OPH
O Psychologue O ORL
O Autre (Précisez) : ………………………………………… O Autre (Précisez) :

Commentaires : …………………………………………….. Commentaires : ………………………………………..


……………………………………………………………….. …………………………………………………………..
……………………………………………………………….. …………………………………………………………..
……………………………………………………………….. …………………………………………………………..

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Points Forts : ……………………………………………………………………………………………………………….


………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
Points Faibles : …………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
Sur le plan médical et paramédical : …………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………
Sur le plan familial :……………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………….
Sur le plan scolaire : ……………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………….
Autres recommandations : ………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………….

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Annexe 5 : Tableau du personnel de santé du CHUME ayant été enquêté
Professionnel Nombre % Durée (an) observations
1-2 % 2-4 %
Médecin généraliste 12 33,3 10 2 Pôle enfant seulement
Médecin spécialiste 6 16,7 2 4 Pôle enfant seulement
Interne en médecine 4 11,1 2 2 Pôle enfant + Pôle Mère
Sage-femme 6 16,7 1 5 Pôle enfant + Pôle Mère
Infirmier (e) d’Etat (IDE) 8 22,2 2 6 Pôle enfant seulement
Total 36 100 17 47,7 19 52,3

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