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> Mon Epouse ACHET O. Aimée Bienvenue pour son soutien matériel,
moral et psychologique :
> Tous les parents et ami (es), pour leur soutien moral et leurs prières
SOMMAIRE
INTRODUCTION... rein erreeenrerreseereeesnenresnesneeenenee 1
[2 SITUATION GEOGRAPHIQUE.................................,.... 4
L3. POPULATIONS
LS idee éueeeeeueeene 4
CONCLUSION PARTIELLE.................................................10
CONCLUSION PARTIELLE...................................................27
IIL.2. LOCALISATION...
sse30
CONCLUSION PARTIELLE.................................................................49
V.1.METHODE
ET CADRE D’ETUDE...........................................................64
V.3.STRATEGIE DE LA RECHERCHE... 64
CONCLUSION PARTIELLE............................................................84
C’est dans cette perspective que s’inscrit notre projet de recherche qui s’articule autour de
cinq (5) grandes parties :
Notons que la situation géographique de ce quartier le rend facile d’accès. Plusieurs voies
bitumées traversent le quartier sur ses façades extérieures et favorisent une circulation fluide
des véhicules et des piétons. Cependant, on note à l’intérieur du quartier une occupation
anarchique des espaces avec des habitats regroupés, ne favorisant pas la circulation des
personnes et des biens. De plus, en cas d’incendie ou d'urgence médicale, il est difficile pour
les pompiers ou le service d’aide médical d'urgence (SAMU) du CHL d'intervenir rapidement,
car ils sont souvent obligés de s’arrêter sur les façades extérieures du quartier et aller à pied à
l’intérieure de celui-ci pour intervenir. Ce qui ne facilite pas leur travail et rend parfois leur
action peu efficace. Le SAMU est quelque fois obligé de demander que l’on sorte avec le
malade jusqu’à la route.
Notons enfin que cette occupation anarchique favorise la promiscuité, l’insalubrité et les
incendies dans ce quartier dont nous allons étudier quelques caractéristiques de la population.
L3. POPULATION
Ne disposant pas de données statistiques fiables, il n’est donc pas possible d'estimer ou de
connaître la population de ce quartier, par sexe, par âge, et par ménage. De ce fait, nous nous
contenterons des répartitions issues de notre enquête de terrain, effectuée sur quatre-vingt-cinq
(85) ménages du quartier.
Tableau N°1: Répartition de la population des 85 ménages étudiés par âge.
10
Tableau N°3 : Répartition des ménages selon la nationalité.
Les données statistiques de notre enquête montrent que le quartier est en majorité occupé
par les gabonais, soit 70,5% de la population et 29,5% des étrangers. Toutefois, le taux
d'immigration dans ce quartier inquiète le chef de celui-ci, qui estime qu’a cette allure ce
quartier risque dans dix ans (10ans) être en majorité occupé par les ressortissants étrangers.
Au regard des résultats de notre enquête on peut dire que l’ethnie fang est majoritaire avec
51,76% de la population soit plus de la moitié des habitants du quartier. Les Gisirs sont les plus
minoritaires avec seulement 4,71%. Cette situation peut s'expliquer par la migration des
peuples fangs majoritaires dans les quartiers environnants vers ce dernier à cause de la forte
activité économique de celui-ci.
Tableau N°5 : Répartition des ménages selon les revenus mensuels en Franc CFA.
11
situation peut s'expliquer par le fait que la plupart des habitants exercent une activité
commerciale et ne réalisent pas beaucoup de bénéfice. Ceci, à cause de la forte concurrence
qu'il y a dans cet espace commercial, des taxes municipales qu’ils payent chaque jour à la
Mairie et la location des boxes ou d’étalage qui coûte assez chère.
Ce quartier regorge beaucoup des maisons en dur, près de 70,6% des habitats et 9,4% des
maisons semi-durs. Ces données peuvent semblées contradictoires avec les revenus des
populations. Mais ils s’expliquent par le fait que la plupart des occupants de ses maisons sont
des héritiers. Il s’agit généralement des terrains ancestraux que ces habitants possèdent depuis
des années et dont ils ont pu au fil du temps bâtir des maisons en dur. La plupart des maisons
semi-dur appartiennent à des propriétaires ayant acquis leur terrain par titre foncier. De plus, la
tendance actuelle est à la construction des maisons en dur.
Après avoir analysé quelques aspects de la population de ce quartier, portons un regard sur
les structures publiques et privées existantes dans celui-ci.
Le quartier dispose de structures nécessaires à la vie des populations. Les habitants peuvent
se soigner, inscrire leurs enfants dans les écoles qui y sont implantées, se rendre à l’église, etc.
Toutefois, 11 faut noter l’absence de structures de loisirs pour les jeunes et les adultes.
12
Les coûts des prestations pratiqués dans la structure publique sont très abordables, ce qui
explique qu’elle est très fréquentée. Ces coûts sont de l’ordre de 1000F à 5000F CFA pour les
consultations. Cependant, on constate que la plupart des malades qui se rendent à cet hôpital
viennent généralement consulter pour une toux persistante, alors que la structure fournit aussi
d’autres prestations. Notamment, des consultations en médecine générale, en lèpre, en
bilharziose, en dermatologie, en trypanosomiase, etc. Cette situation peut s’expliquer par le fait
que l’hôpital est réputé par son centre de traitement de la tuberculose, et une sous information
voire une mauvaise information sur les missions réelles de cet hôpital.
Quant aux structures privées elles sont très peu fréquentées par les populations du quartier.
Ceux-ci évoquent le coût très élevés des prestations dans ces dernières.
La seule structure religieuse de ce quartier est l'Eglise « Saint Michel de Nkembo ». Elle
permet au chrétien catholique du quartier de vivre leur foi non loin de chez eux. La plupart des
chrétiens catholiques de ce quartier s’y rendent massivement tous les dimanches et les autres
13
jours de prière. Les autres croyants quant à eux sont obligés d’aller dans les églises des quartiers
environnants, tels qu’a « Nkembo Campagne » où il y a une église protestante ou à STFO où
l’on retrouve beaucoup d'église dites de réveils. Les musulmans ce rendent généralement tous
à la grande mosquée de « Nkembo Campagne » tous les vendredis.
etc. on y trouve aussi des salons de coiffure dame, tenus par des gabonaises et énormément des
couturiers sénégalais. Par contre, les salons de coiffure pour hommes, les points phones, et les
cybers cafés sont la propriété des camerounais et des nigérians qui dictent leur loi dans ces
secteurs. Le quartier dispose d’un grand marché, le marché « Lubin Martial NTOUTOUM »,
d’un magasin « CECADO » et d’une station-service, la station « Mobile». Sa proximité avec le
marché de « Mont Bouet » rend son activité économique de plus en plus intense et permet à la
population de s’approvisionner à tout moment et d’acheter tous les produits qu’elle désire. Son
accès facile permet aux populations de s’y rendre quand ils le désirent et sans trop de difficulté.
En somme les populations de ce quartier ne connaissent pas de problème pour les activités
économiques : consommation, achat de biens, de services, vente de produits etc.
14
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de cette étude on peut retenir que : le quartier « Nkembo Nord » a une histoire
rattachée à celle de ses deux institutions de renom, l’hôpital spécialisé de Nkembo et l’église
Saint Michel. Au regard de notre enquête sur le terrain on peut dire que la population de ce
quartier est essentiellement composée des jeunes et des femmes. Sa situation géographique fait
de lui un quartier facilement identifiable. Il dispose d’un certain nombre de structures publiques,
écoles primaires, centre de formation professionnel, hôpital, marché, commissariat de police,
etc. et des structures privés telles que la pharmacie de Nkembo, les différents collèges privés
que l’on y rencontre et un cabinet médical.
Toutefois, ce quartier qui abrite l’hôpital spécialisé de Nkembo qui va faire l’objet de notre
étude reste confronté à un problème de route d’accès et d’insalubrité.
15
CHAPITRE II : MILIEU INSTITUTIONNEL
Le séjour à l’hôpital modifie les habitudes de tout un chacun. L’individu se trouve dans un
milieu institutionnel différent du cadre socio professionnel dans lequel il évolue habituellement.
Cette rupture entraîne des conséquences psychosociales et économiques chez le malade :
souffrance physique, isolement, problèmes matériels financiers et professionnels.
L'amélioration de ce séjour ne peut être possible que part une prise en charge globale du malade
assurée aussi bien par le personnel médical que social, comme cela en est le cas à l’hôpital
spécialisé de Nkembo. Ainsi, afin de mieux comprendre l’organisation et le fonctionnement de
cette institution il nous semble nécessaire de procéder à une étude de cette structure. Celle-ci
portera sur :
- l'historique de cet hôpital ;
- Sa situation géographique ;
- son cadre juridique et ses modalités de financement ;
- la description des principes formels de son fonctionnement ;
- la description du fonctionnement informel ;
- l'analyse du processus de prise de décision dans cette structure.
IL.1 HISTORIQUE
16
Après l’implantation du laboratoire d’analyse médicale, trois autres bâtiments vont être
érigés dont celui servant de dispensaire et les autres pour l’hospitalisation des malades atteints
de la trypanosomiase.
De laboratoire d’analyse en 1945, l'hôpital devient en 1960 le bureau des grandes endémies,
car s’occupant désormais de la lutte contre les trois grandes endémies de l’époque sur le
territoire national. En 1963, le bureau de grandes endémies devient un bureau autonome
rattaché au Centre Hospitalier de Libreville (CHL). À cette époque ce dernier ne disposait pas
encore d’une autonomie financière et était considéré comme une sous structure du CHL.
En octobre 1965 deux bâtiments vont être livré à l'hôpital. Ces deux (2) bâtiments, don de
l’organisation non gouvernementale « Lions Club » qui œuvre pour le social, vont abriter les
services de lutte contre la tuberculose et le centre de vaccination national et international.
En 1977, le bureau des grandes endémies est transformé en hôpital des grandes endémies.
La structure consulte et hospitalise désormais les malades frappés par l’une ou l’autre maladie
endémique et joue pleinement son rôle d’hôpital. En 2002, l’hôpital des grandes endémues
devient l’hôpital spécialisé de Nkembo. Cette nouvelle dénomination tient au fait que cette
structure est désormais le siège de tous les programmes chargés de la lutte contre les maladies
graves telles que le paludisme, les cancers et les épidémies qui frappent notre pays.
Actuellement l’hôpital compte près de dix-huit (18) bâtiments abritant ses différents
services administratifs et ses unités de soins. Il est sous la direction du docteur Claude Roger
OTHAGUE depuis mai 2007.
En somme, l’hôpital spécialisé de Nkembo doit son origine à la lutte contre les maladies
endémiques au Gabon. Cependant, pour mieux comprendre l’organisation et le fonctionnement
de cette structure, il convient de la situer dans son contexte géographique.
17
Cette situation géographique associée à une inscription en grands caractères « HOPITAL
SPECIALISE DE NKEMBO >» fait de cet hôpital une structure de repère facile, car situé non
loin des lieux très fréquentés par les populations. Toutefois, durant les heures de pointe, du fait
des embouteillages causés par la très forte fréquentation des routes environnantes, il est quelque
fois difficile pour les usagers d’accéder à l’hôpital aux heures souhaitées.
Le problème de la situation géographique étant examiné portons maintenant un regard sur
son cadre juridique et ses modalités de financement.
Dans cette rubrique il s’agit de porter un regard critique sur les textes portant création
organisation et fonctionnement de l’hôpital de Nkembo et ses modalités de financement.
A sa création, le cadre juridique de cet hôpital était défini par arrêté du 1° septembre 1944
qui rattachait cette structure à l’hôpital de Libreville actuellement appelé Centre Hospitalier de
Libreville (CHL). A ce titre, son organisation et son fonctionnement dépendaient de celui-ci à
cette époque.
Par ailleurs, depuis son autonomisation en 1963 et son passage en hôpital spécialisé de
Nkembo en 2002, on note que celui-ci ne dispose pas d’un nouveau texte juridique. Selon la
direction de cette institution un texte portant création, organisation et fonctionnement de
l’hôpital spécialisé de Nkembo serait en projet. Néanmoins, l’hôpital fonctionne avec pour texte
d’appui le decret11/58 du 13 décembre 1958 portant organisation et fonctionnement du
18
Ministère de la Santé Publique, la loi 1/95 du 13 novembre 1995 portant politique générale de
santé en République Gabonaïise et le décret n°488/PR/MSPP du 30 mai 1995, portant création,
organisation et fonctionnement des régions et départements sanitaires. Ce dernier décret
autorise le Ministère de la Santé Publique à ouvrir des structures sanitaires dans les zones du
pays où le besoin se fait sentir et d’y fixer les modalités de fonctionnement et de financement.
Toutefois, bien que n’ayant pas un véritable cadre juridique, il reste que cette structure
fonctionne et fait recours à des ressources financières énormes débloquées par l'Etat.
Etant une structure d'utilité publique sa première source de financement reste la subvention
annuelle allouée par l’Etat et consignée dans le budget du Ministère de la Santé Publique son
Ministère de tutelle. De ce fait, 1l bénéficie d’un budget de fonctionnement.
Ce dernier est fixé par la loi de finance et est géré par la direction de l'hôpital. IL s’élève à
299.715.000CFA pour l’année 2008.
Il est reparti comme suit :
- 150 millions pour l’achat des médicaments ;
- 90 millions pour l’alimentation des malades hospitalisés :
- 36,675 millions pour l'équipement en matériel de bureau et produit d’entretien ;
- 23,040 millions pour la rémunération de la main d’œuvre non permanente ;
Toutefois, l'hôpital peut bénéficier d’un budget d'investissement alloué par le Ministère
selon la politique de celui-ci et du gouvernement. Ce dernier est géré par le Ministère lui-même.
Il faut ajouter que l’hôpital dispose de ses propres entrées financières qui sont gérées par le
service de gestion à travers les services du bureau des entrées et du service caisses. Ces fonds
sont constitués des ressources générées par :
- les frais de consultations qui s’élèvent à 3000F CFA;
- les frais d’hospitalisations qui s’élèvent à 400F CFA par jour pour les salles ordinaires
et 2500F CFA pour les salles VIP (very important personnality), au nombre de deux (2).
- les frais des examens de laboratoire qui dépendent du type d’examen ;
- les frais des examens radiologiques qui s’élèvent à 5000F CFA.
En dehors des sources de financement citées plus haut, l'hôpital reçoit plusieurs aides et
dons venant des organisations non gouvernementales (ONG), des confédérations religieuses et
des personnes de bonne volonté.
19
Toutefois ces fonds reste insuffisant au regard des missions et objectifs de l’hôpital. Nous
prenons par exemple la somme mis en place pour le carburant. Actuellement, l’ambulance de
l’hôpital ne peut effectuer de missions ou de déplacement faute de moyen financier. Sollicitant
l’ambulance pour un cas de décès d’indigent, la direction de l’hôpital nous demande de payer
le carburant pour déplacer l’ambulance. Car, nous fait savoir la gestionnaire, le budget alloué
par l'Etat pour le carburant est insuffisant. Celui-ci doit servir pour le carburant de toute l’année
et pour trois véhicules dont le véhicule de transport du directeur, l’ambulance et le véhicule de
liaison. Elle est souvent obligée de puiser dans les ressources générées par l’hôpital pour acheter
le carburant du véhicule de transport du directeur, ce qui épuise ces dernières.
Enfin, l’hôpital peut bénéficier d’un budget de financement de la part du Ministère de la
Santé qui en est le seul décideur.
Le tableau ci-après nous donne plus de précision sur les ressources générées par cette
institution au cours des trois dernières années.
Tableau N°7 : Répartition des revenus générés par les prestations de l’hôpital au cours des trois dernières années en FCFA.
On peut noter au regard des données du tableau que le service de radiologie est celui qui
depuis les trois dernières années génère le plus d’entrées financiers à l’hôpital, soit 30,77%. Les
consultations quant à eux constituent l’activité qui génère le moins d’argent, pour ces trois
dernières années elles n’ont généré que 18,47% de bénéfice de l’hôpital. Cela s’explique par le
fait que la radiographie coûte très chère et est exigée à tous les malades, alors que les
consultations sont quasiment gratuites pour certains cas et pour d’autres elles sont à un prix
abordables. L’on constate aussi que c’est l’année 2007 qui généré le plus de fonds à l’hôpital.
Ceci trouve une grande partie de son explication par la recrudescence de la tuberculose. De
plus, si l’on constate les taux déjà généré par l'hôpital au cours du mois de janvier à mi février
l’on peut estimer qu’à cette allure les entrées de l’hôpital pour cette année seront supérieures à
celle de l’année écoulé.
20
En somme on retiendra que les ressources dont dispose l’hôpital ne lui permettent pas
d’avoir un fonctionnement optimal.
21
I1.4.1 ORGANIGRAMME
DIRECTEUR DE L'HOPITAL
COORDINATION DISPENSATRE
LEPRE
COORDINATION COORDINATION
TUBERCULOSE TRYPANOSOMIASE
22
COMMENTAIRE DE L’ORGANIGRAMME
- le service dermatologie ;
-les services sociaux
Ces services sont chargés du diagnostic, de la prescription des examens, du traitement, de
l'orientation et du suivi des malades. Les services sociaux s’occupent de l’accompagnement et
du suivi psychosocial des malades, des cas sociaux détectés lors des visites médicales et de
l’inhumation des malades abandonnés. Tous ces services sont sous la tutelle directe de l’hôpital
et n’entretiennent entre eux que des relations de collaborateur.
*Les services administratifs
On note parmi ceux-ci :
- la Direction Générale : placé sous l’autorité du directeur, elle dirige et coordonne toutes les
activités de l’institution. Elle a sous son autorité tous les services excepté les différents
programmes, le dispensaire et le centre national et international de vaccination ;
23
- le Surveillant Général qui est chargé de veiller au respect du règlement intérieur de l’hôpital
et est sous l’autorité directe du directeur ;
- le Service de Gestion : il est chargé de la collecte des fonds générés par les différents services
de l’hôpital, de payer les salaires de la main d’œuvre non permanente, effectue les dépenses
pour l’hôpital, etc. Ce service est sous l’autorité directe du directeur et a sous sa dépendance
six services :
- le Service Caisse, dont les agents sont chargés de la collecte des fonds générés dans les
différents services de l’hôpital et de les reverser auprès de la gestionnaire ;
- la Division Finances qui est chargée de faire la comptabilité des fonds générés par les
services de l’hôpital ;
- le Service Dépense qui s’occupe d’effectuer les dépenses relatives à l’achat du matériel
de l'hôpital :
- la Division Matérielle qui est chargée de l’entretien du matériel et de sa gestion ;
- la Division Statistique qui est chargée de la collecte de toutes les données chiffrés de
l'hôpital, notamment ceux du centre national de vaccination avec lequel il travaille beaucoup.
- la Division personnel : établit et enregistre toutes les données sur le personnel de
l'hôpital, elle est aussi chargée de l’établissement des attestations de prise de service et du suivi
des dossiers de la main d’ouvre non permanente. Elle est sous l’autorité directe du service de
gestion.
Les services techniques
- la pharmacie ;
Ces trois derniers services sont actuellement fonctionnels. Ils sont chargés de faire les
examens aux patients et de fournir les médicaments gratuitement aux malades consultés à
l'hôpital de Nkembo. Quant aux prix des examens radiologiques et biochimiques ils sont
abordables. Ces services rencontrent généralement une grande affluence.
Au regard des rôles de chaque service et des rapports entre ces derniers on note que
l’organigramme qui nous est proposé ne rend pas compte de l’organisation réelle de la structure.
Il est donc nécessaire que les responsables, notamment ceux chargés de l’élaboration de cet
instrument, procède à un réaménage de celui-ci afin qu’il soit plus conforme à la réalité du
terrain et aux missions et objectifs de l’hôpital.
24
11.42 MISSIONS ET OBJECTIFS
En vue de répondre aux besoins essentiels et élémentaires de la population en matière de
santé, le gouvernement de la république gabonaise s’est fixé un ensemble de missions et
objectifs, pour chacune de ses structures hospitalières. Pour le cas de l’hôpital de Nkembo, ces
dernières s’articulent autour du dépistage, de l’hospitalisation et du traitement des malades
souffrants de la trypanosomiase, de la lèpre et de la tuberculose.
MISSIONS
Au regard des données issues des enquêtes de l'OMS“ publié en 2005on constate une ré-
émergence de la trypanosomiase africaine au Gabon, une augmentation des cas de tuberculose,
une baïsse considérable du nombre des enfants vaccinés. Par ailleurs, ces études révèlent que
la majorité de ces malades ne sont pas pris en charge. Ce qui nous amène à conclure que
l'hôpital de Nkembo ne remplit pas ses missions. De plus, on note des nombreux cas des
malades renvoyer faute de personnel habilité à les consulter ou par manque de réactif ou de
microscope pour faire les examens permettant de confirmer ou non le diagnostic du médecin.
OBJECTIFS
25
- réinsérer les malades guéris dans la société grâce au concours des services sociaux de
l'hôpital”
Au vu du nombre d’échec thérapeutique très élevé, du très faible taux de guérison, du
nombre de décès enregistrés par jour et par semaine, nous pouvons dire qu'aucun des objectifs
que s’est assignés l’institution n’a été atteint à ce jour. L’atteinte de ces objectifs nécessite une
plus grande implication du gouvernement, en allouant plus de crédit à l’institution. Une plus
grande implication des programmes implantés à l’intérieure de l’institution. Un dévouement et
une plus grande conscience professionnelle des agents surtout des services sociaux qui doivent
amener les populations à prendre conscience de ces maladies et s’approprier la lutte contre
celle-ci. Mais aussi de la main d'œuvre non permanente embauché au sein de cet hôpital.
Notons que le personnel de la main d'œuvre non permanente est composé d’agents qui
offrent leur service à l'hôpital moyennant le paiement d’un salaire chaque fin de mois.
Ces personnes ne sont pas intégrées dans la fonction publique, mais sont payées par crédit
délégué. Par ailleurs, elles bénéficient d’une procédure d’embauche et d'affectation spécifique.
En réalité, le Directeur de l’hôpital n’a pas la possibilité d’embaucher, il remplace seulement
les agents qui partent à la retraite, qui décèdent, qui abandonnent leur poste ou qui
démissionnent. Ainsi, après le départ ou le décès par exemple, d’un agent de la main d'œuvre
non permanente, ce dernier est systématiquement remplacé afin de garder le poste. Soulignons
qu'il ne suffit pas qu’il y ait un agent qui n’est plus, mais il faut aussi que le besoin de le
remplacer se fasse sentir. Une fois ces deux conditions remplies, le Directeur lance un avis de
recrutement dans les journaux officiels. Les candidats qui veulent faire partie des effectifs de
cette main d'œuvre de l’hôpital, doivent fournir un dossier complet comprenant :
- une lettre de motivation adressée au Directeur ;
26
Ces dossiers doivent être déposés au service du personnel qui est chargé d’examiner la
fiabilité des pièces justificatives. Dès que le dossier d’un agent est retenu celui-ci est rappelé
pour un entretien de moralité. Puis, si cet entretien se trouve concluant, le Directeur lance un
préavis auprès du Ministère de la Santé qui transmet le dossier de l’agent retenu au ministère
de finances. Une fois le Ministère de Finances donne son accord et que le salaire de l’agent est
positionner celui-ci est rappelé et affecté au poste vacant pour commencer le travail. Le service
du personnel se charge ensuite de l’immatriculation de ce dernier à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS). C’est par cette dernière étape que prend fin la procédure de
recrutement de la main d’œuvre non permanent à l’hôpital spécialisé de Nkembo.
Cette manière de recruter le personnel n’est pas très bénéfique pour la structure, car elle ne
permet pas de prendre en compte les nouveaux besoins de l’hôpital. Si la procédure en elle-
même reste acceptable, en pratique les choses ne se passent pas toujours comme le prévoit les
textes. Cela crée parfois des frustrations pouvant avoir des répercussions sur les relations entre
les différents membres de la structure.
27
I1.5.1 MESURE DES ECARTS AUX PRINCIPES FORMELS
Dans cette rubrique nous n’allons pas relever tous les écarts aux principes formels, mais
nous allons souligner ceux dont nous avons jugé plus importants car ayant un impact direct sur
le rendement de l’hôpital et sur les malades.
Nous pouvons souligner dans un premier plan le non-respect des règles de fonctionnement
de la structure. En effet, la note de service n° 353 MSP/SG/HSNK du 28 novembre 2007,
- dernier vendredi de chaque mois à 15 heures : exposé par les médecins du service sur un sujet
concernant la tuberculose.
Cependant on constate que ces dispositions ne sont pas respectées par les agents. En effet,
les consultations qui sont prévues le jeudi et le vendredi se font tous les jours de la semaine du
lundi au samedi, voire même le dimanche, et cela durant toute la journée. De ce fait, les jours
et les heures des visites ne sont plus respectés ce qui perturbe le suivi normal des malades
hospitalisés. Cette situation fait que des malades encore en observation sont souvent mis à la
porte pour hospitaliser des nouveaux et quelque fois sans avoir pris les coordonnés de ce dernier
pour un véritable suivi de celui-ci en ambulatoire. Résultat, nous nous retrouvons avec des
nombreux malades non guéris considérés comme ‘’perdus de vue” ou irréguliers.
Dans un tout autre plan nous avons l’épineux problème des coûts des prestations. En effet
selon la loi n° 01/95 du 14 janvier 1995 portant orientation de la politique de Santé en
République Gabonaise à son article 5 du chapitre 1 qui institue la participation des citoyens
aux soins de santé et la note de service n°0183/MSP/IGS en date du 01/07/2004 qui fixe la
tarification des actes médicaux à l’hôpital de Nkembo, la participation des citoyens aux soins
médicaux sont tarifer comme suit :
- Consultation chez le médecin 3000F CFA ;
28
d’hospitalisation VIP sont payées 10.000F/jour au lieu de 2500F comme prévu par les
dispositions légales.
Face à des tels écarts il est urgent que le Directeur prenne des décisions afin d’éviter que ces
comportements ne prennent de plus en plus d’ampleur, car ils favorisent des relations
informelles avec l’environnement.
n'existe aucun texte juridique qui lie ces structures et autorise ce genre de transactions. De plus,
la fiabilité de ses produits et de leur qualité n’est pas prouvée. Outre ces derniers, il y a les
pasteurs et les fidèles des églises dites de réveils qui viennent prier sur les malades alors que
ces dernières non aucune convention avec l’hôpital pour des telles actions. Il y a enfin, l’épineux
problème des malades hospitalisés par affinités, alors qu’il ne souffre pas de tuberculose.
Bien que participant à l’amélioration des conditions de vie et à la prise en charge des
malades, ces relations informelles n’ont prévu par les textes peuvent être dangereuses pour les
malades et la structure. De plus, en cas de problème le Directeur ne dispose d’aucun argument
pour justifier des actes posés par ces organismes ou ces mouvements religieux dans l’hôpital.
C’est pourquoi, il est important qu’une décision soit prise par ce dernier pour, soit rendre ces
relations formelles ou les suspendre. Aïnsi, intéressons-nous à la manière dont les décisions
sont prises dans cette institution.
29
Pour ce qui est des décisions concernant un problème dans un service de l’hôpital, le
processus est quasiment le même :
- Le Directeur convoque les agents du dit service ;
- Expose la situation ;
- Donne la parole aux concernés pour qu’ils s’expliquent ;
- Puis, prend la décision qui s’impose après avoir écouté les versions des différents agents
du service.
Dans d’autres cas, le Directeur se contente de consulter ses secrétaires ou un de ses
30
la visite du Ministre de la Santé à l'hôpital de Nkembo. C’est à travers cette autorité et son
acharnement au travail qu’il essaie de projeter l’idéologie de l’hôpital.
31
CONCLUSION PARTIELLE
32
CHAPITRE III : MILIEU SPECIFIQUE
L'étude du milieu spécifique nous permet de recueillir des informations sur le service dans
lequel se déroule notre stage de mise en situation professionnelle. Il s’agit pour notre part du
service social antituberculeux de Nkembo. A sa création, c’était un service social spécialisé.
Mais compte tenu de l’insuffisance des services sociaux dans notre capitale, il mène désormais
les activités d’un service social polyvalent et couvre les quartiers Nkembo, Atong Abe, Atsibe
Ntsos, Campagne, Avéa I et IT, Cocotier, etc. Cette étude nous permettra d'examiner :
- Sa trajectoire historique ;
- Sa localisation ;
- Ses ressources ;
Le service social antituberculeux de Nkembo à été créé en 1972 par un protocole d'accord
interministériel en matière de lutte contre la tuberculose signé entre le Ministère de la Santé
Publique d’une part et le secrétariat aux affaires sociales d’autre part. Ce protocole d'accord
faisait suite à une prise de conscience du Ministre de la Santé, de la nécessité de travailler en
étroite collaboration avec le secrétariat d’Etat aux affaires sociales pour une meilleure prise en
charge des malades tuberculeux. Cette collaboration devrait permettre de réduire les difficultés
rencontrées lors du traitement antituberculeux à travers une prise en charge sociale et
psychologique des patients par des travailleurs sociaux.
C’est dans cette perspective qu’en 1972, la première Assistante Sociale à avoir dirigé ce
service prenait en charge, les malades tuberculeux mis sous traitement antituberculeux.
Toutefois, il faut retenir que par prise en charge ici, il faut entendre le recensement et le contrôle
des malades qui doivent venir prendre leur traitement. Aujourd’hui, cette mission dévolue au
service social va bien au-delà de cette dernière. Elle s’étend désormais à la prévention, à
l’éducation et à la recherche des malades perdus de vue.
A travers cet accord, le Ministère de la Santé Publique voulait intensifier la lutte contre la
tuberculose. Le service social antituberculeux avait donc pour mission de lutter contre cette
maladie, d’intensifier ce combat et de réduire les risques de contaminations, de rechute,
33
En effet, la prise en charge de la tuberculose nécessite la préparation du malade afin de lui
permettre d'affronter en même temps la maladie et ses éventuelles conséquences, mais aussi
les regards méprisants et le rejet de la famille et de son entourage.
De plus, le coût très élevé du traitement et la condition sociale du malade étant généralement
opposés, les services de l’hôpital devraient prendre en compte tous ces aspects. C’est en raison
de toutes ces considérations que le service social antituberculeux se trouve dans l’enceinte
même de l’hôpital.
La conjugaison des efforts de deux Ministères a eu un écho favorable. Aïnsi, le pourcentage
global des malades traités en 1973 est passé de 32% à 50% ©
Ce résultat a conduit les dirigeants à entrevoir une amélioration de 20 à 30% à la fin de l’année
1975 et passa ainsi de 50 à 80% en 1980. Cependant, malgré ces succès, le nombre de malade
n’a cessé croitre”. Cette situation selon l'OMS® trouve une part de son explication dans
l'infection à VIH/sida et la pauvreté.
En 2003 ce service connait des perturbations suite à une grève du personnel des Affaires
Sociales déclenché au mois de mars. C’est au mois de mai 2003 après la signature des accords
entre le Ministère des Affaires Sociales et le Syndicat National des Travailleurs des Services
Sociaux (SYNATRASS) que ce service a repris ses activités. Cette grève avait ralenti les
activités du service. À sa création, ce service fut dirigé par Madame Marguerite Bouffant, de
1972 à 1978. Celle-ci fut la première assistante sociale, à diriger ce service. De 1978 à ce jour,
ce service n’a été dirigé que par des Assistants Sociaux. Soulignons au passage que grâce à
Monsieur OBAME NGUEMA Jérôme qui a dirigé ce service de 1997 à février 2006 ce service
a obtenu une photocopieuse, un poste téléviseur combiné avec un magnétoscope un téléphone
fixe et un climatiseur. Tous cela à la suite des revendications posées par le syndicat des
travailleurs sociaux dans lequel ce dernier occupait la fonction de Vice Président.
En mai 2007 suite à la gratuité du traitement antituberculeux le service social devient chargé
de la distribution des antituberculeux aux malades. Cependant, les nombreuses
incompréhensions entre les services médicaux et sociaux ont amené le Directeur du Programme
National de Lutte Contre la Tuberculose à remettre celle-ci au service médical en décembre
2007.
Ce service est actuellement est dirigé par Madame NZANG MBA Christine épouse
OBIANG, Assistante Sociale affectée depuis février 2006 et a pour mission de contribuer au
II.2 LOCALISATION
Le service social antituberculeux est situé dans l’enceinte de l’hôpital spécialisé de Nkembo
à la façade gauche, à la dernière porte du quatrième bâtiment. Cette localisation rend l’accès
facile à ce service. Toutefois, l'existence d’un second service social (service social anti
hansenien) cause quelquefois des confusions notamment chez les clients qui ne distinguent pas
bien la différence entre les deux (2) services. En effet, le service social antituberculeux porte
devant sa porte une inscription « SERVICE SOCIAL » alors que le service social anti hansenien
ne porte aucune inscription devant son entrée. Ceci fait que tous les clients même ceux orientés
par la Direction Générale des Affaires Sociales (DGAS) au service social anti hansenien se
rendent toujours au service social antituberculeux et fait de ce service un service très fréquenté.
En définitive, on retiendra que c’est un service clairement identifiable au sein de la structure
dans laquelle il se trouve. Mais comme tout service ce dernier a besoin des ressources pour le
permettre de fonctionner.
II.3 RESSOURCES
Les ressources constituent l’ensemble des moyens dont dispose une structure pour remplir
ses obligations. Aïnsi, parler de ressources revient à étudier les moyens juridiques, humains,
financiers et matériels dont dispose le service social antituberculeux pour remplir
convenablement ses missions et objectifs.
35
- Conscient de l’importance de la lutte contre la tuberculose et de la nécessité de
l’intensifier notamment à Libreville.
- Reconnaissant qu’en ce domaine une collaboration étroite des deux départements
apparait indispensable.
- _ Inquiets du nombre élevé de malades qui ne poursuivent pas leur traitement jusqu’à son
terme et ainsi entretiennent la transmission de l'affection.
Ont décidé de conjuguer leurs efforts pour améliorer une situation préoccupante.
36
principale base juridique de ce service est désormais caduc. Il ne répond plus aux missions et
objectifs poursuivis par ce service actuellement. IL est donc nécessaire que celui-ci soit
réactualiser afin d’être plus conforme, adapté aux missions que l’on veut assigner à ce service
et qui prend en compte la qualité et la quantité des ressources humaines qui doit être affecté à
ce service.
Sa tâche consiste à :
37
contrôler et superviser le travail des agents ;
fournir les rapports périodiques et moraux sur le fonctionnement du service ;
programmer et diriger les réunions ;
signer tous les documents administratifs qui engagent le service.
Il faut ajouter que l’ Assistante Sociale est tout d’abord une technicienne de terrain, de
ce fait elle exerce toutes les activités de l’Agent Technique d’ Action Sociale. Aïnsi,
elle fait la permanence, rédige les rapports d'enquêtes sociaux, effectuent des visites à
domicile, fait des démarches pour les clients, etc. on peut noter que la responsable du
service social antituberculeux de Nkembo pratique toutes ces activités.
C’est un technicien de la relation d’aide. Son action est essentiellement orientée vers les
individus et /ou les familles. L’ATAS mène toutes les activités statutaires du service, pour les
malades tuberculeux et les populations environnantes, ainsi que les activités propres de celui-
ci. Le service compte deux ATAS dont l’un est le Responsable Adjoint du service, du fait de
son ancienneté.
d'assurer l'éducation des enfants des adolescents ou des adultes présentant des
déficiences ou des troubles de comportements ou tout simplement des difficultés
d'adaptation ou d'insertion, voire de réinsertion, comme cela en est le cas pour les
malades tuberculeux ;
de faciliter les actions de prévention aussi bien dans le champ social que scolaire,
sanitaire ou encore de la protection judiciaire de la jeunesse. Pour ce dernier point le
MES se contente juste de transmettre le dossier du client au service social de la
protection de la jeunesse.
En définitive, on retiendra que les MES sont chargés d’assurer les tâches éducatives au près
des clients, notamment les malades tuberculeux, enfants, adolescents et adultes des quartiers
environnants sur la problématiques de la tuberculose. Ce qui n’est pas le cas pour les MES du
service social de Nkembo, qui mène plutôt les activités de l’ATAS, et passe leur temps à
pratiquer le counseling une activité dont leur formation de base ne leur permet pas, sauf s’ils
ont suivi une formation spécifique. Ce qui n’en n’est pas le cas. Ainsi ces derniers sont
confondus avec les ATAS.
38
> L’AUXILLIAIRE EN TRAVAIL SOCIAL (ATS)
Agent d'exécution qu’ils soient d’option Educateur Spécialisé (ATS/ES) ou Assistant Social
(ATS/AS) il est chargé de :
-_ prendre des renseignements sur les clients et s’entretenir avec lui dans les limites de ses
compétences ;
- orienter le client vers l’ATAS, le MES ou l’AS.
Toutefois l’ATS travaille plus avec son supérieure hiérarchique. C’est ainsi que l’ATS /ES
est souvent sollicité par la MES du service pour préparer la salle lorsque celle-ci organise une
séance de sensibilisation et d’animation sur la tuberculose.
> LA SECRETAIRE
Elle est normalement chargée de dactylographier tous les documents et correspondances
administratives initiées par les agents du service (enquête sociale, convocations, fiche de liaison
notes de services, etc.). Pour le cas de Nkembo, la secrétaire ne disposant d’aucun outil de
travail (machine à écrire, matériel informatique, etc.), elle ne travaille donc pas. Elle passe la
plupart de ses journées à ce tourner les pouces.
39
besoins et aux objectifs de la structure. On peut par exemple noter l’absence d’un Educateur
Spécialisé pour une prise en charge efficace des malades tuberculeux Co infecté VIH/SIDA
Tuberculose.
Ainsi, il est difficile pour ces agents de faire face aux demandes de la population car leur
profil et le type d'usagers qu’ils sont amenés à recevoir est en inadéquation. Ce qui nous amène
à nous intéresser à la procédure d'affectation de ces agents.
40
les nouveaux, de la ménagère ou même de la secrétaire pour certains renseignements sur la
structure lors de leur démarches. Les écarts de langage sont souvent très vite rattrapés par les
autres agents ou la responsable lors des réunions afin d'éviter une atmosphère morose dans le
service et/ou une cristallisation du conflit.
C’est donc un service qui dispose d’un potentiel humain quantitativement acceptable mais
qualitativement insuffisant. Cette, situation peut être due à la procédure d'affectation qui ne
prend pas en compte les avis des responsables des services sociaux de base lors des affectations.
En fin, on constate que les agents entretiennent des bonnes relations entre eux. Les ressources
financières dont dispose ce service pourrait être un autre atout de plus pour le bon
fonctionnement de celui-ci
41
Moniteurs d’Educateur Spécialisé (MES) et un Agent Technique d'Action Social (ATAS).
Dans la seconde pièce se trouve deux (2) bureaux dont l’un pour la responsable du service qui
est une Assistante Sociale (AS) et l’autre pour son adjoint qui lui est un Agent Technique
d'Action Sociale (AT AS).
En somme on peut retenir que sur le plan matérielle le service dispose de
- cinq (5) bureaux qui sont encore en bonne état ;
- quinze (15) chaises dont deux sont en mauvaise état ;
counseling, registre corriger départ, courrier arrivé, fiches d’enquête sociale, fiches de liaisons,
fiche d’intervention sociale d’urgence, etc.) et de bureau (cachets, dattiers, classeurs, etc.)
Le service reçoit tous les clients sans distinction de nationalité, de sexe, de religion, d’âge
ou de classe sociale.
Le tableau ci-dessous nous donne plus d’éclaircissement sur les différentes situation-
problèmes de nos populations.
42
Tableau N°8 : Récapitulatif des situation-problèmes durant les trois (3) dernières années
Ce tableau nous montre qu’au cours de ces trois dernières années les handicapées sollicitant
un secours financiers permanent ont constitué la tranche de la population qui fréquente le plus
notre service, soit 52,14% c'est-à-dire un peu plus de la moitié de notre population cible. Il
s’agit pour la plupart des handicapées démunis. Cette situation peut trouver une explication
dans le fait que notre service est très connu du grand publique. De ce fait, dès qu’un handicapé
sollicite un secours financiers permanent, le service où il vient demander l'établissement de son
rapport d’enquête sociale est le nôtre. Les chômeurs quant à eux constituent la population qui
fréquente le moins notre établissement, le service en a reçu 3,12% au cours de ces trois dernières
années. Ces derniers viennent généralement solliciter des rapports d’enquête sociale pour une
demande d’emploi au Ministère des Affaires Sociales.
Aussi, l’on constate qu’en 2006 le service à été très fréquenté. Aux dires de la responsable
qui était déjà présente à cette époque, cette très forte fréquentation est liée à la recrudescence
de la tuberculose qui a conduit des nombreux usagers à fréquenter notre établissement et à
découvrir l’existence de notre service. Par ailleurs, l’on pense que le service risque de ne plus
connaitre cette affluence, et même ne pas atteindre les taux de 2007, soit 37%. Car, le non
aboutissement des dossiers traités au cours de l’année 2006 a certainement conduit les
populations à ne plus avoir confiance aux actions et à l'efficacité de ce service, dans la
résolution de leurs problèmes.
Soulignons enfin que cette baisse du nombre des cas traités par ce service dépend aussi en
partie du mode d’entrée en relation de celui-ci avec sa population.
43
IIS MODE D’ENTREE EN RELATION AVEC LA POPULATION
Trois modes permettent aux Travailleurs Sociaux (TS) du service social antituberculeux de
Tableau n°9 : Mode d’entrée en contact avec les populations durant les trois dernières années
Au regard des données de ce tableau, on note que 88,49% de la population est venue d’elle
même au service social. Ceci peut s'expliquer par le fait que ce service est très connu par le
public. Cependant, les cas de découverte sont quasiment nul, seulement 2,79% au cours de ces
trois dernières années. Cela montre que les agents de ce service vont rarement sur le terrain afin
de détecter les cas. C’est une situation qui peut être due au manque de moyens financiers ou de
moyens de déplacements pour une telle activité.
Le taux élevé de ces modes d’entrée au cours de l’année 2006 s’explique par la forte
fréquentation de celui-ci dont les raisons ont été déjà évoquées dans le tableau n°8 tout comme
les raisons de sa baisse au cours de ses dernières années.
Cette situation nous amène alors à nous interroger sur les activités pratiquées par ce service
III.6 ACTIVITES
Conformément aux missions qui lui sont assignées et à ses objectifs, le service social
antituberculeux afin d’assurer un fonctionnement efficace et efficient de sa structure réalise
deux grands types d'activités :
- les activités propres relevant de son milieu institutionnel et
- les activités statutaires relevant de ses prérogatives professionnelles et ceux assignées
au service par le Ministère des Affaires Sociales.
e Identifier les malades sortants, les nouveaux hospitalisés, les guéris, etc.
* la lecture de l’DR: l’intra der mo réaction (IDR) est un test qui permet de déceler si vous
avez été en contact avec le microbe de la tuberculose (BK). Il est effectué uniquement sur des
enfants de moins de onze ans (11 ans). Et pour les individus âgés de onze ans et plus ont
prescrit une radio pulmonaire et une bacilloscopie (examen des crachats). Cet examen permet
aussi de vérifier si une personne ayant reçu le BCG (vaccin contre la tuberculose) est encore
immunisée contre le BK ou si une personne n’ayant pas été vacciné est capable de faire face à
une contamination en cas d’exposition au BK.
Après avoir inoculé la tuberculine par injection au bras d’un patient celui-ci est orienté vers
le service social soixante-douze heures (72 H) après, pour la lecture. Cette lecture consiste à la
recherche systématique d’une réaction épidermique sur la zone où l’injection à été faite. Celle-
ci se manifeste par la présence des petits boutons formant un cercle plus ou moins étendu ou
une ampoule. De cette réaction on peut distinguer trois (3) types de résultat à l’IDR :
45
Ÿ_ la réaction présente un cercle d’un diamètre compris entre 0 et 5mm (celui-ci est mesuré
à l’aide d’une règle ordinaire) : ce résultat est considéré comme négatif ou neutre
l'usager ne dispose pas d’assez d’anticorps. Il ya risque chez ce sujet d’être contaminer
en cas de contact avec un malade. Généralement si le sujet est un enfant de moins de
dix (10) ans nous conseillons le vaccin, à plus de dix ans (10) nous conseillons d’abord
un test du sida avant de faire le vaccin ;
entretien le TS donne une série de conseils au malade l’informe de son statut puis l’oriente vers
un centre spécialisé, généralement le Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) du CHL ou au
service d’infectiologie. Toutefois, cette activité n’est pas bien organisée, les agents qui la
pratiquent n’ont pas été formés à cet effet.
* les animations et causeries : les MES organisent souvent des animations et causeries dans
la salle de permanence du service, avec les malades internés et leurs parents ou amis (es) afin
de les sensibiliser, de les éduquer, d'échanger avec eux sur la problématique de la tuberculose.
Ces séances sont souvent l’occasion pour les malades d’exprimer leurs inquiétudes et édifiés
leurs parents et eux sur la maladie dont il souffre.
- les démarches.
* La permanence sociale
C’est une activité qui consiste pour le travailleur social de se mettre à la disposition des
clients afin de les apporter une aide aux lieux, jours et heures précis. Au SSAT tous les TS
pratique cette activité. La première salle du service sert de lieu pour celle-ci. Elle se tient de 8h
46
à 12h 00 et de 15h 00 à 17h 30. Il faut dire qu’au SSAT les TS passent plus de temps à faire de
la permanence. Car cette activité n’est pas organisée en matinée. Cependant, la permanence est
assuré l’après-midi par un ou deux agents selon le programme établit par la responsable, mais
qui peut être revu en fonction des situations qui s’imposent au service. Au cours de la
permanence on oriente les clients, on peut vous signaler des cas sociaux, etc. Il est tenu au
niveau du service un cahier de permanence dans lequel on enregistre : la date du jour, le nom
et prénom du client, l’âge du client, sa nationalité, son quartier, le motif de sa venue au service,
la suite à donner et la signature de l’agent qui a reçu le client. Ainsi, au cours d’une permanence
assurée en après-midi, nous avons reçu une femme venu se plaindre pour un problème de
pension alimentaire. Après l’avoir écouté nous l’avons demandé de garder son calme et adressé
une convocation à son concubin afin d'écouter sa version de faits. Toutes ses données y compris
l'identité de la cliente ont été ensuite notifiées dans ce cahier.
47
témoignages concordants, en vue d’évaluer de manière plus objective les maux qui minent la
vie du client pour poser un diagnostic plus fiable.
* Les démarches
C’est une intervention du TS qui lui permet d’utiliser les ressources disponibles gérées par
les organismes privés ou des publics en vue d’aider son client. Elles permettent de recueillir des
informations complémentaires sur le client ou sa famille. De recueillir des informations
adaptées à la situation du client, de compléter le traitement administré par le TS, d’améliorer la
qualité des prestations du service. Au cours de notre premier mois de stage nous avons eu à
effectuer une démarche en faveur d’une femme Co infecté Tuberculose-VIH/SIDA afin
d'obtenir auprès de la Direction du Cadre de Vie (D.C.V.) des attestations lui permettant de
bénéficier de la gratuité des denrées alimentaires distribuées au centre nutritionnelle de la
Peyrie, don du Fonds Mondial. Celle-ci à consister à rassembler tout le dossier médical de cette
dernière de l’amener à la Direction du cadre de vie de faire un plaidoyer au près cette dernière
pour qu'elle nous établit des attestations permettant à notre cliente de bénéficier de ce don du
fonds Mondial. Ce qui a été fait le même jour.
Le tableau ci-après nous donne la fréquence de ces activités au cours de ces trois dernières
années pour une meilleure lisibilité de leur pratique par les agents.
Tableau N°10 : Les activités statutaires du service durant les trois dernières années.
L'activité la plus pratiquée par le service reste la permanence sociale, soit 64% au cours des
trois dernières années. Celle-ci est l’une des activités qui engage moins de dépenses financières
à l’agent social. La VAD est la moins pratiquée soit 14,29%. Le manque de moyens financiers
ou de véhicule de service reste les principales causes évoquées.
Notons que les études de milieux nous permettent entre autre d'identifier les problèmes
auxquels sont confrontées nos populations cibles, et d’en choisir un, qui fera l’objet de notre
projet de recherche et de notre intervention.
48
11.7 IDENTIFICATION DU PROBLEME PRIORITAIRE
problème Fréquence
Personnes handicapées démunies 52,14
Inobservance aux traitements 50
Absence de voix d’accès dans le quartier 32
Insalubrité 30
Problèmes de pensions alimentaires 12
Problèmes familiaux 10,03
Indigents malades 9,38
Sinistrés 7,24
Les difficultés d’accès à l’héritage 6,09
chômeurs à la recherche d’un emploi 3,12
Source : enquête sur le terrain
permettant la libre circulation des personnes et des biens. Ce qui rend difficile les
déménagements, les évacuations sanitaires, les interventions des sapeurs-pompiers ou des
policiers et favorise l’insalubrité et la promiscuité. IL faut ajouter à ce problème de route celui
de l’insalubrité vécu comme un calvaire par près de 30% des habitants. En effet, le manque de
bacs à ordures et la difficulté des engins de SOVOG de pouvoir aller dans le quartier pour
collectés les déchets déposés par les habitants derrière leurs maisons fait que l’on retrouve des
tas d’ordures en permanence derrière les logements.
Le milieu institutionnel quant à lui est essentiellement confronté au problème de
l’inobservance aux traitements antituberculeux. En effet, selon les données statistiques du
PNLT, 50% des malades ne suivent pas leur traitement jusqu'à terme. Cette situation à pour
49
conséquence la recrudescence de la tuberculose, l’augmentation du nombre des cas de rechute,
l’apparition des cas de multi résistants et l’augmentation du nombre des perdus de vue. Elle
rend difficile le travail des agents. Le personnel est débordé, le médecin n’arrive plus à suivre
tous les malades, il est obligé de renvoyé certains et refuse même de recevoir des malades en
situation de rechute lorsque celle-ci est due à une inobservation aux traitements. De ce fait, la
structure n'arrive plus à remplir correctement ses missions et à atteindre les objectifs qu’elle
s’est fixée. A leur actuelle selon les données statistiques du Ministère de la Santé, le taux de
succès thérapeutique s’élève à 46% contre 80% que s’est fixé la direction de la santé, 45% des
malades sont déclarés perdus de vue et 10% décédés.
Enfin, notre milieu spécifique soulève le problème de sinistrés. Qui sont généralement des
personnes victimes d’orage ou d’incendie et qui se retrouve sans abris. Ces derniers sont
souvent obligés de logés chez des voisins ou des parents. Cette situation désorganise leur vie et
celle de leur famille. C’est pourquoi ils viennent souvent solliciter notre intervention afin de les
aider à trouver un nouvel abri ou de les aider à réparer leurs anciennes maisons endommagées.
Ces cas sont orientés à la Direction du Cadre de Vie qui est chargée de venir en aide aux
sinistrés, après avoir effectué une VAD chez ce dernier et rédigé un rapport d'enquête sociale.
Outre les sinistrés nous avons l’épineux problème des pensions alimentaires, généralement
sollicitées par des femmes célibataires ayant à leur charge au moins un enfant, sans emploi, ni
revenu fixe et des jeunes filles mères âgées de 16 à 18 ans que les conjoints ont abandonné. Ces
derniers ont généralement une autre femme avec qui ils mènent déjà une autre vie et parfois ont
même déjà d’autres enfants. Sachant que leur ancien amant dispose d’un revenu, ces dernières
ne travaillant pas et vivant quelque fois chez des parents ou des amies viennent réclamer que
celui-ci leur verse une pension alimentaire pour nourrir leur enfant. Elles sont généralement
ignorantes de la procédure pour l’obtention de la pension alimentaire. Nous les informons de
celle-ci, puis, nous tentons d’abord de trouver un consensus entre les deux partenaires. Il peut
arriver que le conjoint accepte de venir verser la pension alimentaire à notre service et nous la
remettons à la cliente, soit le conjoint prend la garde de l’enfant si ce dernier à une femme avec
qui il vit et si celle-ci est d’accord. Dans le cas ou toute ces options n’aboutissent pas, le cas est
directement orienté au service social de la protection de la jeunesse. Tout comme les cas ou les
conjoints ne se présentent pas aux convocations.
Nous avons aussi les chômeurs, qui sont souvent des jeunes filles ou des femmes détentrices
d’un diplôme de l’enseignement professionnel obtenu après une formation dans les écoles
privées de la place ou tout simplement d’un Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC). Ces
dernières viennent souvent solliciter un rapport d'enquête sociale pour une demande d'emploi
50
au Ministère des Affaires Sociales. La plupart de ces filles sont souvent orientées à notre service
par un parent un ami ou une connaissance. Elles vivent chez leurs parents ou chez un concubin.
Lorsque nous tentons de mener l’enquête ces dernières ne veulent jamais coopérer, elles sont
généralement agressives. Après avoir reçu quelques cas de ce genre la responsable a décidé que
lorsqu'un tel cas se présente à notre service qu’elle soit orientée a l'office national de l’emploi.
Quant aux problèmes d’indigents, 1l s’agit le plus souvent de personnes possédant une carte
d’indigent donc ayant déjà fait l’objet d’une enquête sociale. Ce sont dans la plupart des cas des
habitants du quartier « Nkembo», suivi par d’autre structure hospitalière publique ou par
l'hôpital spécialisé de Nkembo. Ces derniers sollicitent généralement une aide pharmaceutique
ou une gratuité des examens. Ils n’ont pas de moyens pour pouvoir s’acquitter de frais de leurs
ordonnances ou des frais d'examens. Pour ce qui est des examens radiologiques le service
dispose d’un droit de deux bons gratuits par jour d’examen radiologique. Il peut donc faire
bénéficier celui-ci de la gratuité de l’examen de radiologie. Pour les autres examens nous
sollicitons tous la gratuité ou la réduction au près des laboratoires. La gratuité nous est
généralement accordée pour les examens de crachat mais pour les autres examens nous
n’obtenons qu’une réduction. Quant aux médicaments nous adressons une FISU à la Direction
Générale des Affaires Sociales. Dans certains cas le client trouve satisfaction au bout de deux
semaines dans d'autre cas la demande reste sans suite. Le client est alors obligé de chercher les
moyens pour payer ses médicaments.
Il y a aussi le problème des handicapés démunis sollicitant un rapport d'enquête sociale pour
un secours financiers permanents. Ils vivent chez des parents ou des amies qui essaient de les
prendre en charge. Mais ces derniers n’arrivent jamais à satisfaire certains de leurs besoins.
C’est pourquoi, afin de les aider et d’alléger les charges de ceux qui les garde, il sollicite l’aide
des Affaires Sociales. Ils sont généralement pris en charge par des agents de catégorie « BI »
pour la rédaction d’un rapport d’enquête sociale.
Enfin, nous avons les problèmes de familles déshérités. Il s’agit des femmes qui après le
décès de leurs maris sont spoliées de leurs biens. C’est femmes se retrouvent souvent sans
moyens pour pouvoir s'occuper de leurs enfants et subvenir à leurs besoins. Dans les cas graves
elles sont mêmes privées de leurs logements et se retrouvent soit chez leurs parents ou chez des
amies. Des tels cas ne sont pas véritablement de notre compétence, ils sont souvent orientés au
service de la protection de la jeunesse après avoir fait un rapport d'enquête sociale ou au près
d’un huissier de justice ou d’un avocat. Toutefois, au cours de l’enquête sociale nous tentons
de concilier les familles, les avertissons des dangers des actes qu’ils posent devant la loi et
Si
aidons les victimes dans leur démarches administratives afin de monter leur dossier avant
CHOMAGE
PROBLEME D'HERITAGE |
SINISTRES |
INDIGENTS MALADES |
| PROBLÈMES FAMILIAUX |
| PROBLEMES DE PENSIONS ALIMENTAIRES |
| INSALUBRITE
ABSENCE DE VOIE D'ACCES DANS LE QUARTIER
PERSONNES HANDICAPEES DEMUNIES |
| INOBSERVATION AUX TRAITEMENTS ANTITUBERCULEUX |
La tuberculose est une maladie qui se traite et on en guérit si l’on suit son traitement jusqu’à
terme. Cependant, des nombreux malades ne suivent pas les recommandations du personnel
soignant. Ils sont souvent irréguliers ou abandonnent leur traitement dans la plupart des cas. De
ce fait, ils deviennent multi résistants et par conséquent difficile à traiter voire impossible. De
plus, un malade multi résistant ne contamine que des microbes résistants. Donc difficile à
traiter. Si une solution durable n’est pas trouver à ce problème, nous risquerons de nous
retrouver avec des nombreux malades dont on ne dispose pas encore de thérapie. A cela, il faut
ajouter le mode de contamination de la tuberculose qui expose tout le monde quel que soit
l’endroit où l’on se trouve. Car, il suffit qu’un malade tousse, crache ou éternue pour qu’il
contamine des personnes qui sont autour de lui. En fin, L’une des missions de notre service à
sa création était de lutter contre ce phénomène de l’inobservation aux traitements
52
antituberculeux. Mission, qui nous le constatons, n’est pas rempli par notre service, qui se
concentre plus sur d’autre situation-problèmes et les activités médico-sociales telles que le
counseling, l’IDR et les visites médicales. Notons que La tuberculose est actuellement l’un des
problèmes qui inquiète et angoisse le plus les populations du quartier Nkembo et tous les agents
qui exercent à l'hôpital spécialisé de «Nkembo Nord ». En effet, chaque jour ces derniers voient
de plus en plus des malades tuberculeux venir et entrer dans cet hôpital situé au cœur de leur
quartier. Ils prennent les mêmes taxis que ces derniers qui, généralement lorsqu'ils sont
hospitalisés ou viennent prendre leur traitement vont faire leur course au marché de Nkembo.
Il tousse quelque fois devant les produits vivriers, fréquentent les mêmes magasins qu'eux,
craches dans les environs du quartier à côté des enfants qui sortent de l’école ou qui y vont. Les
habitants du quartier se sentent donc menacer par cette maladie grave et très contagieuse. De
plus, la facilité de la transmission du microbe de la tuberculose, l’insalubrité et la promiscuité
dans laquelle vit ces populations constituent des facteurs favorisant pour une propagation rapide
de cette maladie. Autant de situation qui justifie l'inquiétude et l’angoisse des populations.
Mener une action sociale sur cette maladie nous permettra en tant que futur travailleur social
de s’imprégner des méthodes les mieux adaptées en intervention sociale pour lutter contre une
épidémie et de mieux appréhender le rôle d’un travailleur social en milieux hospitalier. De plus,
la lutte contre l’inobservation est actuellement la tâche prioritaire attribuée au service social
antituberculeux de Nkembo par le Programme National de Lutte contre la Tuberculose. Car, ce
phénomène gagne du terrain et devient de plus en plus récurent sur tout le territoire national.
Ce qui réduit le taux de succès thérapeutique et favorise l’émergence des cas de tuberculose à
multi résistances. De surcroit, le service social antituberculeux à été choisi comme le service
pilote par le Directeur du PNLT pour lutter contre la tuberculose familiale, la recherche des
malades perdus de vue et l’inobservation au traitement antituberculeux.
C’est pourquoi, nous avons cru bon, afin de coller avec les attentes de la population, des
53
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de ce travail qui nous a permis d’avoir une meilleure connaissance des populations
du quartier « Nkembo-nord », de la situation géographique de celui-ci, de sa vie socio-
économique, de l’organisation et du fonctionnement de l’hôpital spécialisé de Nkembo situé au
cœur de ce quartier, de l’organisation, du fonctionnement et des activités du service social
antituberculeux de Nkembo, lieu de notre stage, nous avons pu identifier les différents
problèmes aux quelles sont confrontés ces populations. A la suite d’un diagnostic social, l’un
de ces problèmes, en occurrence celui de l’inobservation aux traitements antituberculeux par
les malades, a été identifiés comme prioritaire, car il est celui qui préoccupe le plus nos
populations, les agents de la structure qui nous a accueilli au cours de ce stage et le service dans
lequel celui-ci s’est déroulé. Il nous à donc permis de formuler notre thème de recherche dont
nous allons aborder le cadre théorique.
54
IF PARTIE : LE CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique est la partie dans laquelle sera rassemblée un certain nombre d’opinions,
d'idées de connaissances et des travaux effectués sur notre thème de recherche. Il nous oriente
sur la ou les méthodes les mieux adaptées pour traiter notre sujet, collecter nos données et
vérifier nos hypothèses. Pour notre part celui-ci va s’articuler autour de trois grands chapitres,
qui traiteront :
- de la problématique et de la délimitation du champ de l’étude ;
55
CHAPITRE IV : PROBLEMATIQUE ET DELIMITATION DU CHAMP D’ETUDE
deux seuls antagonistes implique bien d’autres éléments qu'il est tout aussi important de
prendre en considération. En effet, dans les cas des maladies graves telles que la tuberculose,
la lèpre, le cancer ou le VIH/SIDA, une bonne prise en charge nécessite aussi bien l’action du
médecin, du psychologue que du travailleur social.
Dans cette perspective, la prise en charge de la tuberculose qui avait connu une baisse du
nombre des cas contaminés et qui connait de nos jours une recrudescence, ne peut plus se faire
sans tenir compte d’un certain nombre des problèmes que soulèvent celle-ci chez les malades
atteints de cette maladie. Parmi ceux-ci, il y a celui de l’inobservation du traitement
antituberculeux. Dans le cadre de notre étude nous allons nous intéresser aux facteurs
psychologiques, sociologiques et culturels à l’origine de ce phénomène.
En effet, Les études menées par des chercheurs ont mis en relief dans les causes qui sous-
tendent l’inobservation, les facteurs psychologiques, sociologiques et culturels. Dans cette
optique, l’attention de notre étude sera portée sur l’importance des représentations de cette
maladie par la population et son vécu par les malades et sur les risques sociaux liés à celle-ci.
Selon Jaffré Y. et Olivier Sardan J. « les représentations populaires des maladies, dans
chaque culture, sont les représentations largement partagées par lesquels les différentes
maladies sont dites et décrites, aux seins de la grande majorité de la population, telles que l’on
peut facilement les identifier ou les solliciter dans les discours de tout un chacun »°. Si dans le
discours et la pratique médical, les manifestations cliniques, et les complications de la
tuberculose sont connues et cataloguées. Les méthodes de diagnostic et de traitement sont
standardisées et appliquées dans tous les pays à forte incidence de tuberculose. Il reste que dans
beaucoup de pays, la grande majorité des populations se trouvent en décalage quasi complet
par apport à cette réalité. Cette maladie est encore de nos jours, l’objet de perceptions et de
représentations instables, mais aussi de pratiques souvent inadaptées pouvant entrainer la mort
ou générer des complications qui peuvent s’avérer parfois graves. C’est le cas de l’inobservation
. Jaffré (Y) Sardan(o) : La construction sociale des maladies, Paris, PUF. 1999, P.20
56
ou du recours aux guérisseurs traditionnels et aux pseudo- pasteurs. De plus, il faut ajouter que
ces représentations varient d’un continent à un autre, d’un pays à un autre, d’une région à
l’autre voire même d’une ethnie à une autre pourtant appartenant quelque fois au même pays.
Ainsi, on note qu’en occident, notamment en France par exemple les maladies graves ou les
maladies à retentissement social élevé telles que le sida, la tuberculose ou les cancers soulèvent
de plus en plus des problèmes de vécu psychologique de celle-ci. Ainsi, chez ces derniers, on
constate que la maladie se caractérise « par trois éléments : le rétrécissement de l’univers,
l’égocentrisme et une attitude faite à la fois de tyrannie et de dépendance. »!°. De ce fait, son
traitement est souvent source d'angoisse, pouvant constituer un frein à la guérison. On observe
ainsi, des réactions de fuites, de paniques et d'abandon du traitement chez certains malades.!!
Outre l’aspect psychologique, on note que dans ces pays où les représentations populaires sur
les maladies sont proches de la réalité, les malades de la tuberculose sont toujours confrontés à
un problème de perte de leur emploi lors qu’ils sont sait tuberculeux ou victime de
stigmatisation ou de rejet.
Aux Etats Unis d’Amérique on parle plutôt de stress psychologique et de stress sociaux.
Avec pour symptômes observés dans le stress psychologique « la peur, l’anxiété et la
dépression » 12 et pour le stress social « la stigmatisation, le rejet, l'abandon, l'isolement »!.
Pour notre part, on constate que ce vécu de la maladie n’est pas souvent le même que l’on
retrouve en Afrique. En effet, la médecine primitive pratiquée par les tradipraticiens qui
reçoivent encore plus de la moitié de nos malades « est étroitement liée aux conceptions magico-
religieuses que les hommes se font de la maladie ». Ainsi, on note qu’ « au Congo, par
exemple, on croit que les otites sont transmises par les pattes de grillons qu’on a oublié
d’arracher avant de manger. Au sud du Tanganyika, les indigènes croient que la maladie-
châtiment n’atteint que les chefs qui abusent de leur pouvoir, tandis qu’en Afrique du sud on
pense que la variole n’est fatale que pour les auteurs de fautes graves (acte sorcellerie tout
spécialement) et la lèpre en Guyane est attribuée à la consommation de la chaire d’animaux ou
de poissons particuliers » 15 ?.
En Guinée, la tuberculose quant à elle, est assimilée à :
10 Delay (J) et Pichot (P) : Abrégé de psychologie, Paris, Masson, 1990, P.427
1 Delay (J) et Pichot (P). Idem.
12 Haack (1) et Ungvarski, (1) : HIV/SIDA, Le guide de l’équipe soignante, Paris, Bayard, 1994, P.290
13 Haack (J) et Ungvarski, (J) Idem.
Encyclopédie des connaissances actuelles : Médecine primitive, Philipe Auzou. 1987, P.173
15 Encyclopédie des connaissances actuelles Idem.
57
- une maladie de la mauvaise toux qui est grave et qui fait maigrir ;
- une maladie synonyme du sida ;
- l'aboutissement d’un palu chronique ;
- un sortilège lancé par un jaloux (sorcier, parent, collègue, etc.) ;
- une maladie divine pour nous punir de nos fautes, etc!°
De ce fait, le traitement implique généralement l’intervention des forces surnaturelles
incriminées ou un rite sacrificiel pour l’interdit transgresser.
Sur le plan de sa transmission, l’on pense qu’elle se transmet par:
- le piétinement ou l’enjambement de crachat, d’un malade ou même d’un ancien malade
traité et guérit ;
- une toux mal soignée et qui dure ;
- la poussière ;
- les gouttelettes de salive et l’absence d’un cadre de vie ;
- le vent ;
- un microbe ;
le malade souhaite qu’on lui accorde la discrétion dans toute son entièreté. Il est alors inquiet
sur son devenir, se culpabilise et a honte de lui. Les réactions de dissimulation de la maladie
deviennent alors très fréquente et l’évitement des centres de traitement de la tuberculose une
option de plus pour cacher celle-ci!”
Outre cet aspect, il y a que la tuberculose comme toutes maladies chroniques à un traitement
qui s’inscrit dans la durée. Maladie à résonnance sociale élevée, elle met face à face des malades
souvent incapables de subvenir à leurs besoins vitaux, et un environnement social difficile.
Dans ce contexte, Hane (F) et all, pense que « la tuberculose pose des réels problèmes sociaux,
59
QUESTIONS DE RECHERCHE
Quels sont les facteurs explicatifs de l’inobservance aux traitements antituberculeux
constatée au CDT de l’hôpital spécialisé de Nkembo? Par quelles stratégies peut- on éradiquer
ce phénomène ?
sous surveillance directe). Cette recrudescence de la tuberculose serait liée, selon cette dernière
des centres hospitaliers de chaque province du pays. Les entretiens menés par les agents de
l'OMS avec le personnel médical posent l’inobservation au traitement antituberculeux comme
Celle-ci nous a donc permis de constater que bien que la pauvreté, facteur économique, est
souvent mise en cause dans beaucoup des maux qui minent les peuples africains, d’autres
facteurs souvent négligés peuvent jouer un rôle déterminant dans l’origine ou l’explication d’un
phénomène. Aïnsi, on peut noter que le problème de la recrudescence de la tuberculose n’est
pas seulement lié à la pauvreté mais aussi à d’autres facteurs tels que l’inobservation du
traitement qui constitue la principale cause d’échec thérapeutique. Par ailleurs, l’inobservation
en lui-même constitue aussi un problème dont il convient d’identifier les facteurs explicatifs.
Dans cette perspective, la Direction Générale de la Santé de France en collaboration avec
l’Institut Nationale des Sciences et de Recherche Médicale Française (INSERM) sous la
direction du professeur Lucien Behaim, a publié en mars 2003 une étude sur ce phénomène.
Celle-ci s’est intéressée particulièrement à l’évaluation des différentes formes d’interventions
destinées à lutter contre l’inobservation et à limiter les risques d'échappement thérapeutique.
S'appuyant sur les résultats d'entretiens semi directifs, effectués auprès des patients mis sous
traitement antituberculeux en Guyane Française, des données statistiques de l’évolution de ce
phénomène dans cette colonie et partant de l’hypothèse selon laquelle l’inobservation serait due
à des facteurs psychologiques dont il convient d'identifier et de singulariser. Ils ont observé que
le taux des malades perdus de vue dans cette région française allait de 20 à 30 % des malades
mis sous traitements antituberculeux®. Les principales causes évoquées dans ces cas d’abandon
du traitement sont : les migrations vers des zones d'emploi, les pressions sociales
(stigmatisation, discrimination, rejet, méfiance, etc.) et la peur de la perte de son emploi. Cette
étude vient confirmer l’inobservation comme le principal problème au suivi du traitement
antituberculeux. De plus, elle nous apporte des éléments nouveaux sur cette inobservation, à
savoir le rôle des facteurs économiques et psychosociaux dans la survenu de ce phénomène.
Toutefois, même si l'étude ne nous dit pas si les facteurs Psychologiques jouent un rôle
déterminant dans la survenue de ce problème, elle met au moins en évidence ces dernières parmi
les éléments explicatifs de celui-ci.
61
Cependant, celle-ci ne nous renseigne pas sur les représentations de la maladie par ces
populations ni sur son vécue par les malades.
C’est dans cette logique que Jaffré Y et Olivier de Sardan J. ont réalisé une étude publiée
en 1999 dans leur ouvrage intitulé la construction sociale des maladies, notamment celle de la
tuberculose en Guinée Conakry. Celle-ci avait pour but d’analyser les représentations
populaires de la tuberculose, le vécu de cette maladie par les malades et la relation entre ces
facteurs et la non observation du traitement. L’étude menée à l’aide des entretiens semi-directifs
avec les populations guinéennes et certains malades tuberculeux, montre que : les
représentations de la maladie sont perçues différemment, selon que l’on soit ou non malade ou
que l’on ait connu quelqu'un qui a souffert de cette maladie ou que l’on ait un niveau
d'instruction élevé. Ainsi, les chercheurs ont constaté que les personnes ayant un niveau d’étude
très élevé avaient une représentation de la maladie plus ou moins proche de la réalité8, Autre
fait, l’étude montre que les populations ou les personnes enquêtées prennent souvent les
symptômes pour la cause de la maladie et établissent une relation entre le symptôme ou l’entité
ressentie et la tuberculose?”. De ce fait, dans la représentation populaire un paludisme précédant
une tuberculose est automatiquement lié à celle-ci. Du point de vue psychologique, la
tuberculose est une maladie qui fait peur, et génère une forte angoisse chez les sujets atteints de
celle-ci et une peur d’être contaminée de la part des parents ou ami(s) de ce dernier*?, C’est
pourquoi, certains parents abandonnent leurs malades à l’hôpital par peur d’être contaminé et
d’autres estimaient que s’il a attrapé la tuberculose c’est lui-même qui l’a « cherché », allusion
faite au non-respect des normes sociales de la part de certains malades.
Enfin, notons les travaux réalisés par Cyr Voisin, publié en 1995 aux éditions Hauts de
France, dans son ouvrage intitulé, TUBERCULOSE : parcours imagé. Ce dernier, cherche à
travers cette étude à identifier les facteurs psychosociaux déterminants dans la survenue de
l’inobservation aux traitements antituberculeux en Guinée. A l’aide d’entretien semi directifs
réalisés auprès des malades en situation de rechute et des personnels de santé (médecins,
infirmiers et infirmières), le chercheur évoque avec ces derniers les raisons des arrêts
temporaires ou définitifs du traitement par les malades*!.
62
Partant de l'hypothèse selon laquelle, ces arrêts seraient dus aux représentations
socioculturelles que les populations se font de la maladie, conduisant ces dernières vers la
recherche d’autres types de traitements, au détriment des chimiothérapies prescrites par
l'hôpital. Le chercheur note que : la principale raison évoquée par les malades réside
essentiellement de leurs perceptions de la maladie et de la guérison”?.
Cette étude présente un grand intérêt pour nous, car nous pensons que parmi les facteurs
explicatifs fondamentaux de l’origine de l’inobservation aux traitements antituberculeux il y a
la perception que les malades ont de leur maladie, de la guérison maïs aussi et surtout le vécue
de cette maladie par nos populations qui rattachent généralement les causes de leurs souffrances
à une attaque mystico-occulte, recourant ainsi aux pasteurs des églises dites de réveilles ou aux
tradipraticiens. Notre étude permettra donc d'identifier dans le cas spécifique du Gabon et
particulièrement des malades traités à l'hôpital spécialisé de Nkembo les facteurs
psychologiques, sociologiques et culturels déterminants, permettant d'expliquer la survenue de
l’inobservation aux traitements antituberculeux et d’y tenter de mettre en place une stratégie de
lutte contre ce phénomène.
Dans cette rubrique il s’agit de définir les notions clés de notre étude, de les adaptés à l’objet
de notre recherche et de permettre une meilleur compréhension de celles-ci.
IV.3.1. TUBERCULOSE
Pour L'OMS*, la tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse causée par un
bacille du complexe mycobactérium tuberculosis, encore appelé bacille de koch ou B.K. Elle
peut être localisé dans les poumons, plèvre, les ganglions, l’appareil digestif, l’appareil génito-
urinaire, les os les articulations, les méninges, etc. On peut donc noter que les formes cliniques
de la tuberculose sont très variées. Pour nous, la tuberculose est une maladie infectieuse à
63
- Une expectoration teintée de sang ;
- Une anorexie (perte d’appétit) :
- Des fièvres.
Cette forme de tuberculose est dite « tuberculose pulmonaire ». C’est de cette forme
de tuberculose qu'il va s’agir dans notre étude et dont nous retiendrons pour définition celle
de l'OMS.
1V.3.2.1. LE GUERI
Pour ce qui est du guéri, il s’agira d’un malade chez qui on a posé un diagnostic de la
tuberculose (avec présence de BK). Qui a régulièrement pris ses médicaments pendant la durée
du traitement (6 à 8 mois) et qui à la fin du traitement à régulièrement fait ses examens de
contrôle au laboratoire. Que ses examens confirment que le malade était devenu BK négatif à
la fin du 2° ou 3° mois ; à la fin du 5° mois et à la fin du 6°/ & mois.
64
pendant 6 à &8 mois ou un malade indiscipliné qui ne respecte pas les recommandations du
personnel soignant et ceux des agents sociaux. Il faut souligner que selon le PNLT dans l’échec
thérapeutique il faut distinguer quatre (4) cas de figures : « le perdu de vue, l’irrégulier, le
décédé et le transféré »* dont nous retenons tous les définitions ci-après.
IV.3.3.2. L'IRREGULIER
C’est un malade qui n’est pas fidèle au rendez-vous et qui ne prend pas régulièrement son
traitement.*°
1V.3.3.3. LE DECEDE
C’est un malade qui trouve la mort au cours du traitement!
1V.3.3.4. LE TRANSFERE
C’est un malade qui pour une raison ou une autre décide de changer de lieu de traitement
pour un autre. Ce transfert est souvent organisé par le service de santé, mais il arrive souvent
que ce patient bien que détenant sa lettre de transfert ne se présente pas auprès du service de
santé de sa destination“?
aux dates de remises des médicaments, de prendre les médicaments tels qu’ils sont prescrits.
De suivre les recommandations des travailleurs sociaux (changement de régime alimentaire,
plus trop d’exercice physique, etc.), d’éviter des comportements à risque (tabac, alcool,
drogues, boissons gazeuses ...). D’effectuer des VAD chez les patients afin de se rassurer que
65
ce dernier suit correctement son traitement ou d’identifier les problèmes auxquels il peut être
confronté pour suivre son traitement, et d’y tenter d'apporter une solution.
Selon Denise Jodelet c'est une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée,
ayant une visée pratique, et concourant à la construction d'une réalité commune à un ensemble
social. Également désignée comme « savoir de sens commun » ou encore « savoir naïf »,
« naturel », cette forme de connaissance est distinguée, entre autres, de la connaissance
scientifique. Mais elle est tenue pour un objet d'étude aussi légitime que cette dernière en raison
de son importance dans la vie sociale, de l'éclairage qu'elle apporte sur les processus cognitifs
et les interactions sociales.
En tant que phénomènes cognitifs, ils engagent l'appartenance sociale des individus avec les
implications affectives et normatives, avec les intériorisations d'expériences, de pratiques, de
modèles de conduites et de pensée, socialement inculqués ou transmis par la communication
sociale, qui y sont liées. De ce fait leur étude constitue une contribution décisive à l'approche
de la vie mentale individuelle et collective.
De ce point de vue, les représentations sociales sont abordées à la fois comme le produit et
le processus d'une activité d'appropriation de la réalité extérieure à la pensée et d'élaboration
psychologique et sociale de cette réalité*t-
Nous retiendrons pour notre étude qu’il s’agit des croyances du malade sur l’origine de sa
maladie, selon son ethnie sa religion, son niveau d’instruction et le milieu dans lequel il vit.
66
IV.3.7. ASPECTS PSYCHOSOCIAUX
Selon Jacquelyn Haak*? par aspects psychosociaux d’une maladie il faut entendre le stress
psychologique et le stress social. Pour le stress psychologique elle retient : « la peur, l’anxiété,
et la dépression »* , comme les symptômes les plus fréquents, et pour le stress social
« l'exposition, la stigmatisation, le rejet, l'abandon, l'isolement » *.
Pour notre part, on retiendra pour l’aspect psychologique l’angoisse, caractérisée par la peur,
l’inquiétude, la honte et la culpabilité, et pour l’aspect social la discrimination, la stigmatisation,
le rejet et la peur de perdre son emploi dont est souvent victime les personnes atteintes de la
tuberculose.
IV.3.8. PROBLEMATIQUE
Selon le dictionnaire encyclopédique Hachette, la problématique est « l’ensemble des
problèmes concernant un sujet. ». Dans le cadre de notre recherche nous considéreront par
problématique l’ensemble des facteurs explicatifs du problème posé par notre sujet de
recherche.
> Etablir un registre des malades qui sont irréguliers au cours de leurs traitements ou qui
l'ont abandonné ;
68
CHAPITRE V : LES ASPECTS METHODOLOGIQUES
On appelle méthode, l’ensemble des démarches utilisées par un chercheur pour découvrir et
vérifier des connaissances, où par un praticien pour résoudre un problème à partir des
connaissances existantes. La méthode en générale repose sur l'élaboration des hypothèses et
sur la vérification de celles-ci. La spécificité des sciences humaines en générale et des sciences
sociales en particulier, consiste essentiellement dans le fait de dégager ou d'examiner le sens
d’un fait psychosociale dans un contexte donné, afin d’y apporter une solution ou un éclairage.
C’est dans cette perspective que nous nous sommes intéressés au problème de l’inobservation
du traitement chez les malades tuberculeux traités à l’hôpital spécialisé de Nkembo qui
constitue notre cadre d'étude.
D'une manière générale la population est un ensemble d'individus vivants dans une aire
délimitée. Autrement dit, c’est un « groupement d’individus d’une espèce, vivant dans un
espace que l’on s’est fixé et qui a généralement pour limites celle de la biocénose »°!.
La population doit être définie en fonction de l’aspect que l’on souhaite mesurer et des
utilisations ultérieure de l’instrument.
Ainsi, il est indispensable de présenter avec précision la population sur laquelle les enquêtes
ont été menées. Pour notre part, ce sont les malades tuberculeux inobservants, en situation de
rechute, hospitalisés au CDT de l’hôpital spécialisé de Nkembo qui ont constitué notre
population d’étude. Compte tenu du faible nombre de cas pour des raisons des travaux de
réhabilitation de l’hôpital, il nous à paru inutile de procéder à un échantillonnage et à une pré-
enquête. Ainsi, nous avons collecté nos données directement auprès de tous les cas disponibles,
soit les sept (7) malades inobservants, en situation de rechute, hospitalisés au cours de notre
période de stage.
Généralement on distingue trois (3) techniques de collecte des données en sciences sociales:
69
- L'observation ;
- Le questionnaire ;
- L'entretien.
Pour notre étude nous avons opté pour l’entretien.
L’ENTRETIEN :
Dans un sens large l’entretien peut être considéré comme le moyen d’observer, le sujet en
situation, à travers la relation privilégié qu’il établit avec un professionnel. Pour Blanchet et all
c’est « un dispositif par lequel une personne À répond personnellement à une demande d’aide
concernant une personne B favorise la production d’un discours B pour obtenir des informations
et agir sur la problématique subjective de B »*?. Cet entretien est dit à visé thérapeutique. Pour
notre part, c’est un entretien à visé de recherche qui a été pratiquée. Celui-ci permet de cerner
un fait, de faire ressortir chez le sujet tous les problèmes aussi bien d’ordre psychologique,
social, que culturel. Il laisse au sujet un large temps de parole et d'expression. Il permet au
professionnel de pouvoir appréhender le sujet dans sa globalité. En fin, il faut noter que c’est la
méthode qui a été utilisée par la plupart des chercheurs qui ont travaillé sur ce phénomène.
C’est pour toutes ces raisons que nous avons fait le choix d’adopter l’entretien comme technique
de collecte des données et spécifiquement l’entretien semi directif.
domaine du Sida et les IST et en ouvrage sur les maladies opportunistes du VIH/SIDA,
52 Blanchet (A) et all : L’entretien dans les sciences sociales, Paris, Dunod, 1985, P. 88
70
notamment. Cette bibliothèque nous a fourni en ouvrages qui ont servi pour l’élaboration de
notre problématique et notre revue de travaux. Parmi ceux-ci, on peut citer l’ouvrage de Voisin
(c) publié en 1995, sur le Parcours Imagé de la tuberculose, Tome IL, celui de Jaffré (Y) et
Sardan(o), publié en 1999, sur La construction sociale des maladies ou de Haack (D) et
A l’aide d’un guide d’entretien, comprenant trois (3) thèmes portant sur :
- le vécu psychologique de la tuberculose et de son traitement ;
- les représentations socioculturelles de celle-ci ;
- les facteurs sociaux liés à cette maladie ;
Nous avons menés des entretiens avec nos différents sujets d’études. Ceux-ci se sont déroulés
dans la salle de permanence du service social antituberculeux, les après-midi entre 13 heures et
15 heures. Car, à cette heure le service est fermé aux usagers. Ces entretiens avaient lieu après
que les sujets aient fini de manger. Aïnsi, le matin lors des visites des salles nous informons le
malade que nous aurons un entretien avec celui-ci entre 13h et 15h, après qu’il aura fini de
manger. Puis, vers 13 heures nous le lui rappelons. Une fois dans la salle nous l’informons que
le service social mène une étude sur le suivi du traitement antituberculeux par les malades traités
au CDT de l’hôpital spécialisé de Nkembo. Afin de réaliser celle-ci, nous avons besoin de la
participation des malades. Nous lui rassurons que l’entretien qui va être mené avec lui restera
confidentiel et sous anonymat. Puis, nous lui déclinons les trois (3) thèmes qui feront l’objet de
notre entretien. En fin nous lui disons s’il est d’accord et s’il est prêt on peut commencer. Après
avoir reçu l'accord de l’enquêté, nous commençons à lui posé des questions sur le premier
thème. Une fois celui-ci épuisée nous passons au second et ainsi de suite jusqu'à l'épuisement
de tous les trois (3) thèmes.
71
Soulignons enfin que pendant l’entretien nous prenions des notes qui nous ont permis de
reconstituer le discours de chaque sujet à la fin de l’entretien.
Comme dans tout travail de recherche, il est important de faire le point sur les limites et les
difficultés rencontrées tout au long de celui-ci.
La principale limite de notre travail est le temps qui nous a été imparti pour réaliser notre
étude. En effet, celui-ci ne nous a pas permis d’explorer certaines dimensions de notre
problème, de voir en profondeur certains aspects relevés et de mener toutes nos activités.
En ce qui concerne les difficultés sur le terrain, le manque d’ouvrages récents traitant des
aspects psychosociaux de la tuberculose ne nous à pas permis de faire une étude plus minutieuse
ou plus détaillée de notre problématique. Outre le manque d’ouvrage, il y à aussi la difficulté à
entrer en possession de ceux existants. La bibliothèque universitaire fonctionnant au rythme des
grèves des étudiants et des agents des œuvres universitaires, celle du PLIST (Programme de
Lutte contre les Infections Sexuellement transmissibles) s’ouvrant au gré du bibliothécaire et
celle de la mairie du 3ième arrondissement est restée fermée durant toute la période de la grève
SMuccuelli, (R) : L'analyse de contenu des documents et des communications entreprises modernes, Paris,
ESF, 1974, P.121
$# Bardin (L) : Analyse de contenu, Paris, PUF, 1998, P.47
72
des agents de la mairie, soit près de deux (2) mois de notre temps de travail. Autant de situation
qui ne nous ont pas facilité l’accès aux informations nécessaires pour notre étude.
Toutefois, malgré ces quelques limites et difficultés nous avons poursuivi notre étude dont
les résultats, les analyses et les interprétations sont présentés au chapitre suivant.
73
CHAPITRE VI : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Il s’agit des résumés des entretiens que nous avons eus avec nos différents sujets d’étude.
SUJET N°1
Identification
Age : 27 ans
Sexe : Masculin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Fang
Situation professionnelle : Temporaire dans une usine de bois à Owendo
Situation matrimoniale : Concubinage
Nombre d’enfant : 1 enfant (vivant avec les parents de la mère)
Quartier : PK6
Résumé de l’entretien
depuis sa naissance, et mes parents pensent que c’est moi qui lui est transmis la tuberculose.
Avant que Je ne face la maladie je pensais que c’est une maladie des personnes âgés qui ont
plus de 50 ans, qui ne s’entretiennent pas, qui fumaient beaucoup, etc. Mais c’est aussi une
maladie qu’on peut te transmettre, s’il y a dans la maison par exemple quelqu'un qui souffre de
ça.
74
Pour certaines personnes c’est une maladie contagieuse, même quand tu es traité et que tu
ne tousses plus. Lorsque tu es avec les autres, quand tu parles, il te demande de cacher la bouche,
certain se retire quand il te voit venir, quand tu t’approches un peu trop près de quelqu'un il se
retire et s’éloigne de toi. C’est très gênant, on te traite de microbe. Si tu es faible tu peux te faire
des mauvaises idées, vouloir te suicider, tu es rejeté, abandonné, même par tes meilleurs amis,
quand ils te disent bonjours, c’est à distance. Tu es critiqué et on te pointe même du doigt. Les
gens de ta propre famille vont raconter partout que tu as la tuberculose, même à des gens que
tu ne connais pas et à tes anus. J'étais mouillé, les regards des autres étaient insupportables. Et
les gens avaient peur de moi. C’est grâce au soutien de ma femme que j’ai pu tenir le coup.
Quand je venais à l’hôpital de Nkembo, je voyais l’hôpital comme un enfer, une prison. Le
traitement lui-même est bon, mais les choses ne sont pas facile, surtout la maladie. Je ne pensais
pas avoir le sida, je pensais seulement que c’est la cigarette. Si j'avais arrêté le traitement c’est
parce que je pensais que j'étais déjà guéris. Comme ça allait déjà, je me suis dit que je pouvais
reprendre à fumé mais moins qu'avant.
Je ne travaille plus pour l’instant, depuis que mon patron à su que j'ai la tuberculose il m’a
renvoyé. Ma femme aussi ne travaille pas. Je n’ai personne qui vient me rendre visite en dehors
de ma femme. J’ai pourtant des frères qui travaillent et des sœurs mariés, mais, ils ne m’aiment
pas et on ne s’entend pas. Je suis vraiment dépassé. Mais, je remets tout ça à Dieu »
SUJET N°2
Identification
Age : 28 ans
Sexe : Masculin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Sékianie
Nombre d’enfant : 0
Quartier : Avéa
75
Résumé de l’entretien
76
SUJET N°3
Identification
Age : 32 ans
Sexe : Masculin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Npunu
Situation professionnelle : Chômeur
Situation matrimoniale : Célibataire
Quartier : PK7
77
Je suis Co-infecté, depuis 2002 qu’on m'a trouvé avec la tuberculose on m’a aussi donné
mon statut. À cette époque je travaillais dans une société d’exploitation forestière. Après la
découverte de ma maladie (tuberculose), quand je suis revenu, j’ai été renvoyé. J’ai bénéficié
de la réduction des prix des ARV ce qui m’a permis de suivre mon traitement jusqu’aujourd’hui.
Pour l'instant je fais des bricoles, je laque, je fais du vernissage et je travaille tous les jours.
C’est même à cause de tout ça que j’ai même chuté. J'arrive à subvenir à mes besoins et je
m'occupe de mes quatre (4) enfants avec mes petits moyens. »
SUJET N°4
Identification
Age : 29 ans
Sexe : Féminin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Fang
Situation professionnelle : Fonctionnaire (infirmière assistante au C.H.L.)
tomber. Mais pour les voisins ce n’est pas ça. Tu es rejette, on t’évite. C’est pourquoi j’évite de
dire aux gens ma maladie. Ce qui me faisait mal c’est surtout l’image mon corps. J’avais trop
T8
maigris, j'avais honte de mon corps. C’est pourquoi je préférais rester dans la maison et ne pas
sortir.
Avant l'hôpital était très salle et ça faisait que les gens ne voulaient pas trop venir ici. La
nourriture n’était pas bien préparée et les assiettes mal lavées. Quand mon frère était hospitalisé
ici, il arrivait qu'on lui donne de la nourriture, par exemple un poulet qui n’a pas était bien
nettoyer. J'étais souvent obligé de l’amener à manger depuis la maison. Aujourd’hui, l'hôpital
à changer et est devenu plus propre et les repas très bien fait, avec même un dessert à midi.
Je ne pense que le sida n’à rien avoir avec la tuberculose. Le sida c’est une maladie qui a
son microbe et la tuberculose aussi à son microbe. Je ne suis pas d’accord avec les gens qui
pensent souvent que si on à la tuberculose c’est que l’on doit aussi avoir le sida.
La première fois quand j'ai attrapé la maladie je suivais très bien mon traitement j'avais les
moyens pour payer mon traitement. Ce qui m'a amené à arrêter mon traitement c’est la
grossesse. C’est à cause de la grossesse que j’ai arrêté mon traitement au 6" mois de grossesse.
Puis en 1998 j'ai rechuté. Avec l’aide de mes sœurs et de mes frères qui mon soutenue j’ai
repris le traitement jusqu'à la fin sans problème. Puis j'ai été déclaré guérie en 1999. Depuis,
jusqu'à aujourd’hui je n’ai jamais refait la maladie. C’est depuis le début du mois de février que
j'ai repris à tousser. Et quand je suis venu ici on n’a trouvé que j'avais encore la tuberculose. ».
SUJET N°5
Identification
Age : 20 ans
Sexe : Féminin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Fang
Situation professionnelle : Elève
Situation matrimoniale : Célibataire
79
« D'abord il faut dire que la tuberculose est une maladie des fumeurs. Mon oncle souffre de
la tuberculose, il ne se soigne pas. Quand on lui prescrit les médicaments il commence à prendre
puis après il arrête et se remet à fumer. C’est lui qui m’a contaminé cette sale maladie. Maïs je
ne sais pas pourquoi dans toute la maison c’est moi qui ai attrapé cette maladie. Ça fait deux
ans, on me traite depuis là je ne guéris pas. C’est Dieu qui fait ça, peut-être parce que je passais
le temps à me moquer des autres quand ils étaient malades. Si j'ai arrêté le traitement de
l'hôpital la première fois c’est parce que les médicaments là me fatiguait déjà. Et je crois que
c’est seulement Dieu qui peut me guérir, c’est lui qui sait pourquoi j’ai cette maladie. C’est
pourquoi, je prie Dieu tous les jours pour qu’il me guérisse de cette maladie. Il est le seule qui
peut vraiment me guérir, les médicaments là y a rien.
Et puis quand tu as la tuberculose on raconte n’importe quoi sur toi. Les gens racontaient
n'importe quoi sur moi. Certains disaient que j'avais le sida, qu’un homme m'a contaminé une
sale maladie, que je suis allée chercher ça à cause de l’argent. Des trucs comme ça. C’est
pourquoi j'ai commencé à ne plus aller au cours et rester chez moi. Les gens disaient tous ça
parce que j'avais trop maigris, j'avais honte de moi, j'avais honte même d’être avec les autres.
J’espère que je vais guérir de cette maladie, parce que je ne sais pas si le traitement là pourra
vraiment me guérir, ça fait deux ans que je prends ces médicaments mais je ne vois rien.
Au sortir d’ici j'irai à la maison chez mon père. J'habite encore chez mes parents. La première
fois que j’ai eu la maladie je suis d’abord allé à l’hôpital général. On n’a commencé par
m'hospitalisé pendant un mois puis on m’a sorti et on m'a dit de continuer ce traitement jusqu'à
ce que je l’ai abandonné parce que je ne voyais rien.».
SUJET N°6
Identification
Age : 29 ans
Sexe : Masculin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Fang
Situation professionnelle : chauffeur
Situation matrimoniale : Célibataire
Nombre d’enfant : 1 enfant
Quartier : Nkembo
80
Niveau d’étude : Seconde de l’enseignement générale
Résumé de l’entretien
La première fois je prenais bien mon traitement. J'avais les moyens pour payer les
médicaments. Mais ce qui m’inquiétait c'était le traitement qu’on m'avait prescrit. Ce
traitement m’inquiétait, à force de prendre ces comprimés ça m’inquiétait. Je me disais que je
risque même d’être intoxiquer c’est pourquoi j'avais même arrêté le traitement. Mais cette fois
je vais suivre mon traitement jusqu’au bout. Je pense que le sida et la tuberculose c’est deux
maladie différentes. Tu peux avoir le sida et ne pas avoir la tuberculose. Et puis, bon, les gens
confondent tous. Moi par exemple, je ne venais pas à Nkembo, c’est parce que c’était un hôpital
sale aujourd’hui c’est devenu propre et les gens peuvent déjà venir ici sans problème. Alors
qu'avant ça faisait même peur, c’était bizarre ici. Au sortir d’ici j'irais habiter chez ma grande
sœur vers Diba Diba. C’est mieux. Parce que les gens du quartier vont raconter n’importe quoi
sur moi. C’est pourquoi je préfère d’abord me mettre loin d’eux et puis elle dit qu’elle va
d’abord s’occuper de moi pendant le traitement jusqu'à la fin.
81
SUJET N°7
Identification
Age : 20 ans
Sexe : Masculin
Nationalité : Gabonaise
Ethnie : Sekianie
82
Moi ma maladie c’est mon bosse qui s’en charge de tous. Mais quand je vais sortir d’ici je
vais me mettre dans mon coin le temps de bien me traité et d’éviter les racontars. »
les propos de l’un de nos sujets que « la tuberculose est due à des microbes qui doivent être
83
autour de la maison. Il y a même des enfants qui naissent avec la tuberculose.», chez le second,
la tuberculose est « due à un microbe anaérobie et aérobie.».
> Une maladie mystique ou divine
Certains sujets, malgré le fait qu’ils mettent en cause la consommation abusive des cigarettes
dans l’origine de la tuberculose, 1l ajoute une cause mystique à l’origine de celle-ci. Ils affirment
au cours des entretiens que, la tuberculose est une maladie qui à plusieurs causes. Dans mon
cas, dit l’un d’eux « c’est une maladie mystique. on peut même te lancer ça mystiquement ».
Pour un autre sa maladie aurait une cause divine, « c’est Dieu qui fait ça, peut-être parce que
je passais le temps à me moquer des autres quand ils étaient malades... c’est lui qui sait
pourquoi j'ai cette maladie. » affirme ce dernier.
> Une maladie transmise par les fumeurs
Les malades qui ne fument pas, pensent généralement qu’ils ont été contaminés par un
ancien tuberculeux. C’est le cas de deux de nos malades dont le premier affirme être contaminé
par son frère, « j'avais mon frère qui a souffert de la tuberculose, il fumait beaucoup. C’est lui
qui m'a contaminé la première fois », et le second par son oncle « mon oncle souffre de la
tuberculose il ne se soigne pas quand on lui prescrit les médicaments il commence à prendre
puis après il arrête et se remet à fumer. C’est lui qui m’a contaminé cette sale maladie ». Ceci
n'est pas toujours vrai. Car, on peut être contaminé par quelqu'un qui ne fume pas, or de son
cadre familial, par exemple dans un taxi par un malade qui tousse.
Tableau N° 12 : Récapitulatif des représentations socioculturelles de la tuberculose
DIMENSION INDICATEURS
En définitive, les malades ont des représentations fausses et erronées sur la tuberculose. Ils
pensent qu’elle est due à l’abus des cigarettes, qu’elle peut avoir une origine mystique ou divine,
quelle peut être transmise depuis dans le ventre. Ceux qui s’approche de la réalité on des
informations erronées, telle c’est un microbe anaérobie et aérobie, c'est-à-dire un microbe qui
peut vivre en même temps dans l’air et en l’absence d’air et d'oxygène, c’est un microbe qui
est autour de la maison, etc. Cela peut s’expliquer par deux raisons essentielles, à savoir,
l’ignorance sur la définition, les manifestations et les modes de transmission de la maladie et
84
les représentations socioculturelles sur les causes de celle-ci. En effet, les études menées par
Jaffré et coll. en Guinée en montré que les malades même quand ils connaissent les causes
réelles d’une maladie ont tendance à légitimer les croyances populaires sur celle-ci. Ce qui
conduit généralement à des représentations fausses ou à des informations erronées sur cette
dernière. Par ailleurs, si tous les malades pensent que la maladie est guérissable, il reste que la
guérison n’est pas perçue de la même manière par tous. Pour certain, l’hôpital peut les guérir
pour d’autre seul Dieu peut les guérir, notamment ceux qui attribuent une cause mystique ou
divine à l’origine de leur maladie. Ainsi, si l’on s’en tient au propos de W.H. Rivers (1924)
cité par Byrond Good (1998) qui nous rappelle que « les pratiques populaires en rapport avec
la maladie ne sont pas « un méli- mélo de coutume sans suite ni sens », elles sont inspirées par
des idées précises sur les causes de la maladie. Le traitement découle tout droit de leur
conception de l’étiologie et de la pathologie. Dans cette perspective, les malades qui pensent
que leur maladie est d’origine mystico-spirituelle, préfèrent se remettre à Dieu, pour recevoir
leur guérison et ne font pas confiance aux traitements médicaux. Ces derniers constituent en un
point douté des futurs cas d’inobservance au traitement. »%. À l'hôpital spécialisé de Nkembo.
l’on constate que les malades qui lors de notre enquête ont attribué l’origine de leur maladie à
des causes mystiques ou divines, ne font pas confiance au traitement antituberculeux qui leur
est prescrit, et pensent que seul Dieu peut les guérir ou il faut se rendre du côté de la tradition
pour trouver une véritable guérison. Au regard de ce qui précède, les facteurs culturels
constituent une des causes de l’inobservation aux traitements antituberculeux.
Autrement dit, d’autres facteurs associés aux facteurs culturels contribueraient à expliquer le
comportement des malades dans le cadre du traitement antituberculeux. Notamment, les
facteurs sociaux et psychologiques.
entreprises. Au sein de la famille, celle-ci n’est pas très marquée. Par contre, dans
l’environnement immédiat du malade ou dans les entreprises ou les sociétés, elle est très
85
présente. La stigmatisation quant à elle est une autre forme de discrimination que vit le malade
tuberculeux. Lors des entretiens, les malades font état de ces comportements, « Les gens de ta
propre famille vont raconter partout que tu as la tuberculose, même à des gens que tu ne connais
pas et à tes amis. J'étais mouillé, les regards des autres étaient insupportables. Et les gens
avaient peur de moi » nous dit un des sujets. Certains sont marginalisés comme le montre les
propos d’un sujet victime de la stigmatisation, « lorsque tu es avec les autres, quand tu parles,
ilte demande de cacher la bouche, certains se retirent quand il te voit venir, quand tu t’approches
un peu trop près de quelqu'un il se retire et s’éloigne de toi. C’est très gênant, on te traite de
microbe ». D’autres ont même perdu leur emploi. «... mon patron. Dès qu'il a appris que j'étais
à Nkembo, et que j'avais beaucoup maïgris, il m’a dit de ne plus prendre son véhicule et qu’il
avait déjà trouvé un autre taximan, alors que c’était faux. Il n’avait pas un autre chauffeur mais
ilne voulait plus de moi.» affirme un de sujet, chauffeur dans une entreprise de la place, « depuis
que mon patron a su que J'ai la tuberculose 1l m'a renvoyé. » nous dit un autre, exerçant dans
une entreprise forestière.
> le rejet
Présent dans presque tous les cas. On peut relever cette phrase dans la quasi-totalité des
entretiens : « tu es rejeté. ».
DIMENSION INDICATEURS
La discrimination
SOCIALE La stigmatisation
Le rejet
Source : notre enquête
87
les autres.» nous dit certaines de nos enquêtés. C’est aussi lors des réactions de moqueries ou
de stigmatisations que la gêne apparait. Certains sujets l’évoque même lors des entretiens « c’est
très gênant, on te traite de microbe. » affirme l’un d’eux.
> l’inquiétude et la peur
Les principales inquiétudes que nous relevons ici portent sur le regard des membres de la
famille et la stabilité de l’emploi. Car, on constate que les tuberculeux font encore de nos jours
l’objet de discrimination, de stigmatisation et de rejet.
Ce qui génère une peur chez ces derniers. On note aussi chez les sujets une peur d’intoxication
par les médicaments, « Si j’ai arrêté mon traitement la première fois c’est parce que je me
sentais déjà bien et puis j’avais peur de m’intoxiquer à force de prendre ces médicaments »
affirme l’un des malades.
DIMENSION INDICATEURS
La honte
PSYCHOLOGIQUE
La gêne
L’inquiétude
La peur
Source : notre enquête
En somme, quatre (4) sentiments animent le vécu psychologique de nos malades. À savoir
la honte, la gêne, l’inquiétude et la peur. En effet, selon Jaffré, la tuberculose est vécue
comme « une maladie honteuse, car elle donne l’occasion à l’entourage du malade de raconter
des ‘’histoires’” et de l’étiqueter »®. À cela s’ajoute l’inquiétude liée à la guérison, a l’image
du corps, au moyen nécessaire pour suivre correctement son traitement. Si la honte peut être un
facteur conduisant à la tendance à la dissimulation d’une maladie comme l’affirme Diallo A.$,
88
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de cette étude, on peut retenir que le suivi du traitement de la tuberculose pose
l’inobservation au traitement comme l’un des problèmes majeur dans tous les pays où l’on
retrouve encore cette pandémie. En occident, ce phénomène est lié à des facteurs
psychosociologiques. Le stress psychologique et social est souvent mis en cause dans la
survenue de l’inobservation au traitement antituberculeux. En Afrique, notamment en Afrique
de l’ouest, ce sont les facteurs culturels et l'ignorance qui sont souvent mis en cause. Dans cette
perspective, nous avons voulu savoir dans le cas spécifique de l’hôpital spécialisé de Nkembo
de Libreville, situé en Afrique en centrale, plus précisément au Gabon, quelles seront les
facteurs explicatifs de ce phénomène. Aïnsi, l'hypothèse selon laquelle l’inobservation aux
traitements antituberculeux à l’hôpital spécialisé de Nkembo serait liée à une combinaison des
facteurs psychologiques, sociologiques et culturels a été retenue. Ce travail dont l’objectif était
d'identifier les causes de l’inobservation aux traitements antituberculeux et d’améliorer
l’observance de celui-ci chez les malades suivi au CDT de l’hôpital spécialisé de Nkembo nous
a permis d’aboutir au résultat suivant. La peur de la discrimination, du rejet, de la stigmatisation,
l’incrimination des forces mystico-spirituelle dans l’origine de la maladie, la honte, la gêne et
l'inquiétude amènerait les malades à fréquenter de moins en moins l’hôpital de Nkembo, à
abandonner le traitement médical et à rechercher des traitements mystico-spirituel chez des
tradipraticiens, ou les pasteurs des églises dites « de réveilles » et à ne plus suivre correctement
leur traitement. Ainsi, notre hypothèse de départ se trouve alors confirmée. Autrement, dit
l’inobservation au traitement antituberculeux au CDT de l’hôpital spécialisé de Nkembo est liée
à une combinaison des facteurs culturel, social et psychologique. Ces facteurs ont été mis en
évidence à partir des entretiens semi-directifs que nous avons menés à l’aide d’un guide
d’entretien comprenant trois thèmes, avec des anciens malades tuberculeux hospitalisés au CDT
de l’hôpital spécialisé de Nkembo, en situation de rechute.
En définitive, nous estimons que ces résultats peuvent être généralisés dans la quasi-totalité
des cas d’inobservance aux traitements antituberculeux constaté au Gabon. Car, celui-ci est
gratuit sur toute l’étendue du territoire national. De plus, le malade reçoit une fois par mois
l’ensemble du traitement. Ce qui permet d'éviter les problèmes de transport.
Enfin, le temps ne nous permettant pas de voir en profondeur certains aspects de cette étude,
et compte tenu du fait que nous ne sommes que des débutants dans la recherche, il serait
judicieux qu’une étude plus minutieuse soit menée sur une population plus large afin de mieux
cerner ce problème et si possible de faire ressortir d’autres facteurs qui pourront peut-être
89
s’ajouter à ceux déjà mis en évidence par la nôtre, pour une meilleur compréhension de ce
phénomène.
90
IIIè"e PARTIE : L'INTERVENTION SOCIALE
La réalisation d’un projet d'intervention sociale nécessite de la part du travailleur social une
méthodologie appropriée constituée d’aptitudes et d’attitudes professionnelles (savoir, savoir
être, savoir-faire). L’intervention sociale consiste à mettre en place un projet d’intervention
avec des objectifs bien précis afin d’apporter une solution à un problème. Il s’agit donc d’un
ensemble d'activités structurées et concertées permettant l’amélioration des conditions de vie
d’une population donnée ou d’apporter une solution ou une tentative de solution à une situation-
problème. Pour notre part, celle-ci s’articulera autour des étapes suivantes :
91
CHAPITRE VI] : LE PROJET D’INTERVENTION
L'objectif est le but que l’on vise à atteindre, à parvenir dans toutes démarches ou toutes
actions entreprises. Pour notre part, nous retiendrons trois types d’objectifs :
- objectif général
- objectifs intermédiaires;
- objectifs spécifiques.
92
> Montrer aux malades les risques liés à l’arrêt du traitement;
> Montrer aux malades le danger de conjuguer le traitement médical et le traitement
traditionnel ;
> Préparer psychologiquement les malades afin de les permettre d’affronter en même
temps la maladie et ses éventuelles conséquences.
> Amener les malades à venir prendre régulièrement leur traitement, respecter les dates
des rendez-vous et des contrôles ;
En travail social « la méthode est la façon de faire du travailleur social depuis sa première
rencontre avec le client jusqu’à la clôture de l’action. Il respecte un certain ordre en vue de
parvenir à un but. »°7. C’est donc un processus dans la résolution ou la tentative de résolution
d’une situation-problème.
Parmi les trois méthodes susmentionnées nous avons opté pour le service social de groupe.
Car, celle-ci comme la définie Simone Paré « est une méthode qui aide les individus et les
groupes à augmenter leurs capacités de fonctionnement social par les expériences en groupe »%.
En effet, l'intervention de groupe s’est révélée pertinente à nos yeux pour sensibiliser ce groupe
des malades afin de les aider à mieux suivre leur traitement. Aussi, à travers l’intervention en
groupe qui est un processus éducatif, le T.S. va aider l’individu à établir au sein du groupe des
relations satisfaisantes qui le feront grandir ou progresser dans la vie et le rendront capable de
93
faire face aux réactions sociales auxquelles sont souvent confrontées les tuberculeux. Dans cette
optique, notre intervention vise à aider l'individu et le groupe en contribuant d’une part au
développement de sa personnalité et à son adaptation sociale dans et par le groupe, d’autre part
à le rendre acteur dans la lutte contre la tuberculose en l’aidant à mieux connaitre la maladie et
à suivre correctement son traitement.
Par ailleurs, face à l’éventail des situations que peuvent présenter le groupe, l’intervenant
social doit donc, non seulement bien choisir la méthode d'intervention, mais aussi le modèle de
réciprocité.
Au regard de la situation des malades évoquée plus haut, la sensibilisation sera la principale
tâche de ce groupe. De ce fait, le modèle à buts sociaux est le plus pertinent pour engager la
prise en charge. À ce titre, le groupe de tâche aura pour but de former des citoyens éclairés aptes
à se définir des actions de sensibilisation d’envergure.
Dans cette visée, notre rôle en tant que qu'assistant social (AS) est d’organiser l’action du
groupe de tâche dans les différentes phases du développement du groupe. À savoir :
- la pré affiliation ;
- la lutte pour le pouvoir ;
- l'intimité ;
- la différenciation ;
- la séparation.
94
Ainsi, nous avons pu mettre à profit les différentes rencontres avec les malades pour établir
une relation privilégiée avec ces derniers, malgré le fait qu’ils étaient assez préoccupés par leur
état. Notre attention était portée principalement sur les cas de rechute dus à l’abandon du
traitement. Car, nous voulions nous appuyer sur eux, pour que leurs témoignages servent pour
les autres malades. Ce travail d'exploration s’est ensuite élargi, aux autres malades en situation
de rechute, notamment les irréguliers aux traitements.
Dans la même foulé, nous avons organisé une rencontre avec les malades afin de leur
expliquer ce que nous voulions faire comme travail avec eux, par apport aux problèmes décelés,
et leur présenter le rôle qu'ils allaient jouer. Notons qu’au cours de cette réunion certains
malades étaient moins motivés. Mais malgré cette situation, d’autres ont bien voulu faire partie
du groupe de tâche que nous avons mis en place. Puis, ceux qui au départ ne manifestaient
aucun engouement à participer à notre action ont fini par adhérer au groupe.
Toute fois, la mise en place de ce dernier à été relativement difficile. La phase de lutte pour
le pouvoir et le contrôle a permis de le formaliser.
Dans la présente phase, le T.S. encourage tous les membres du groupe à prendre part aux
décisions. Il s’attèle à stimuler l’émergence d’un leader sans pour autant imposer quoi que ce
soit. Le leader doit être élu démocratiquement par l’ensemble des membres. Au cours de notre
intervention, il a été questions ici de consolider le groupe de tâche autour d’un leader dont le
rôle serait l'élaboration et l’organisation d’un programme de travail avec les autres membres.
Sans réellement trop de remous, le groupe a pu élire de manière démocratique un leader. Notons
que le leader de ce groupe était un malade en situation de rechute pour avoir abandonné son
traitement.
VIL2.3. INTIMITE
Elle a servi dans un premier temps à clarifier notre rôle en tant que T.$. suite à l’élection du
leader dans la phase précédente. En effet, après la construction définitive du groupe de tâche, il
nous fallait apporter, voire accentuer notre rôle de facilitateur et de médiateur aux membres du
groupe, précisément au leader qui présentait quelques limites en matière de communication et
de connaissances sur la tuberculose et son traitement.
Malgré cela, un réel climat de travail s’est installé dans le groupe. Chaque membre mettait
du sien pour mener à bien le programme du groupe de tâche. C’est d’ailleurs dans cet élan que
nous avons pris part à la planification des actions par le leader et ses membres.
95
VIL.2.3.1. PLANIFICATION DES ACTIONS
Il s’agit ici des actions que devront mener le groupe de tâche à court, moyen et à long terme.
Rencontrer les malades en vue de discuter avec eux sur la maladie et les difficultés qu'ils
rencontrent pour suivre correctement leur traitement;
Rencontrer le Directeur du PNLT afin de solliciter des prospectus sur la tuberculose ;
Distribuer ces prospectus aux malades ;
Réunir les malades une fois par semaine pour des séances de causerie et discussion ;
Etablir un chronogramme des V AD chez les des malades.
Analyser ces éléments en vue de dégager une nouvelle vision de la maladie chez les
malades ;
Eduquer, informer et sensibiliser les familles des malades afin de lutter contre le rejet et
la stigmatisation.
Mener des campagnes de sensibilisation dans les quartiers, les écoles, afin d’amener la
population à prendre conscience de la gravité de la maladie ;
Maintenir la distribution des prospectus ;
Poursuivre les séances de causerie et discussion sur la tuberculose avec les malades
hospitalisés.
VIL2.4. DIFFERENCIATION
Le renforcement des relations s’est fortement cristallisé dans la phase intimité. Le groupe de
tâche a acquis une certaine maturité et un niveau de fonctionnement qui conduit désormais à la
matérialisation des actions définies et clairement planifiées dans l’étape précédente.
A cet effet, le leader à relativement bien assimilé le rôle qui lui était assigné. Il a contribué
à stimuler la participation, l’expression et surtout amener les membres à mieux comprendre leur
tâche.
96
Pour notre part, en tant que T.S., nous n'avons fait qu’apporter des orientations, des
éclaircissements lorsque le groupe semblait s'éloigner des objectifs fixés. C’est dans cette
perspective que la réalisation des actions s’est effectuée selon une planification dans le temps,
c’est-à-dire à court, moyen et long terme.
Elle s’est faite suivant le degré de maturité du groupe. Aïnsi, les actions réalisées ont été
représentées, dans un chronogramme tout en procédant à chaque moment de la réalisation à une
évaluation partielle.
La réalisation des actions à court terme ont débuté le 31Mars 2008. Elles ont consisté à
personnel soignant, avec lesquels nous avons eu des entretiens, pour mieux cerner le processus
de prise en charge de la tuberculose au CDT de l’hôpital de Nkembo et les facteurs, qui selon
eux pourraient expliquer l’inobservation aux traitements antituberculeux. Au terme des séances
de causerie et discussion avec les malades un groupe de huit malades a été retenu pour faire
partie du groupe de tâche dont nous avons mis en place au cours de la semaine du 15 au 18
Avril 2008. Nous avons de ce fait insisté sur le rôle que chacun d’eux à travers le groupe devra
jouer. Au cours d’une réunion restreinte, le lundi 21 Avril, le groupe a élu son leader de manière
démocratiquement par un vote à main levé.
e EVALUATION PARTIELLE
En dépit de la faible mobilisation des malades au cours des premières réunions et de la
difficulté d’aboutir à la constitution d’un groupe de tâche homogène, nous avons pu atteindre
notre objectif. Celui de former le groupe de tâche et de véhiculer notre message auprès de la
population cible.
98
CHRONOGRAMME DES ACTIONS A MOYEN TERME
- stagiaire ;
6 Mai Sensibiliser les Ÿ_ causerie ; - Le groupe responsable
malades Ÿ distribution de tâche SSAT
au des prospectus
sur la
16 Mai tuberculose ;
Ÿ séance
d'éducation et
d’information
Y réunion
- stagiaire ;
16 Mai Eduquer, Ÿ_ causerie ; - les malades | -responsable
informer et Y sensibilisation | - les agents SSAT
au ne entretien. du service
sensibiliser les ne . .
. Ÿ distribution social anti-
27 Mai familles des des prospectus | tuberculeux
malades afin de sur la
lutter contre le tuberculose ;
rejet et la Y réunion
stigmatisation.
Après constitution du groupe de tâche, il fallait que celui-ci commence à travailler. C’est
ainsi que du 22 Avril au 28 Avril, nous avons procédé à l’identification des construits sociaux
99
erronés qui sont à l’origine de l’inobservation. Les huit membres du groupe se sont constitués
en pair de deux. Chaque pair avait pour tâche, de recenser auprès des malades les idées qu’ils
ont sur la tuberculose, ses modes de contamination, son traitement, etc. Au cours de la réunion
qui au lieu le 22 Avril, le leader a remis aux différents sous-groupes constitués le canevas de
l’enquête qu’ils avaient à mener au cours de la semaine. Aussi, une répartition des salles
d'intervention a été faite au cours de la même réunion.
Cette collecte des données a durée cinq jours. C’est le lundi 28 Avril qu’une réunion de
synthèse a été faite. Au cours de celle-ci on a pu relever et retenu un certain nombre de construits
sociaux erronées et même des idées absurdes sur la tuberculose et sur son traitement.
Par ailleurs, il ne suffisait pas d’identifier ces données et y aller sur le terrain commencer à
mener des actions de sensibilisation. Il fallait donc, pour mieux s’attaquer à ceux-ci, procéder
ensemble à leur analyse pour dégager plus objectivement la démarche à suivre. Ce qui a été fait
au cours de la semaine du 29 Avril au 5 Mai. Aussi, au cours de la réunion du 5 Mai, une mise
au point a été faite par le leader. Au terme de cette réunion, la conclusion tirée est qu’il fallait
procéder à la sensibilisation des malades ainsi que des familles des malades, qu’une formation
sur la tuberculose et son traitement soit donnée au groupe de tâche et que soit associés les
travailleurs sociaux dans cette activité. Ainsi, au cours de la semaine du 6 au 12 Mai ce fut
d’abord le groupe de tâche qui a été sensibilisé, et a suivi une petite formation sur la tuberculose
et son traitement au cours de la journée du 8 mai dans les locaux du PNLT.
C’est après tous ces préalables que le groupe de tâche devrait en principe aller sur le terrain
pour commencer son activité principale, qui est la sensibilisation. Cependant, une
sensibilisation ne peut se faire sans support. C’est pourquoi, nous avons suggéré au leader de
solliciter auprès de la direction générale du PNLT, des prospectus pour leur activité.
Dans cette perspective, au cours de la semaine du 12 au 16 Mai, le leader à désigner un
groupe de quatre agents pour faire une démarche auprès du directeur du PNLT pour solliciter
des Prospectus et un autre groupe de trois membres au près du médecin chef pour solliciter des
moyens financiers afin d'acheter une rame de papier permettant de multiplier les prospectus.
Ce dernier groupe a adressé une demande d’aide financière au médecin, qui a répondu
favorablement. Ayant en leur possession les prospectus et autre matérielle didactique dont ils
ont pu acheter grâce au moyen obtenu de la demande d’aide financière, les actions de
sensibilisation, d'éducation et d’information pouvaient véritablement commencer. Ce qui a été
fait du 16 au 27 Mai. Cette sensibilisation fut menée par le groupe de tâche en collaboration
avec certains agents du service social antituberculeux. L’accent fut porté au cours de cette
sensibilisation sur la définition de la maladie, son mode de contamination, ses symptômes et
100
son traitement. Des prospectus furent distribués au cours de cette activité par les membres du
groupe de tâche.
EVALUATION PARTIELLE
Dans le domaine de l’action sociale, la phase de l’évaluation occupe une place prépondérante
dans la mesure où elle permet au travailleur social de faire une analyse objective de son action
menée. I s’agit de vérifier partiellement si les objectifs ont été atteints, s’il a répondu
favorablement à la demande des usagers. En ce qui concerne notre intervention, nous pouvons
ici reconnaitre que les actions à moyen terme ont été réalisées et cela grâce à la détermination
du groupe de tâche. L'objectif fixé a été atteint.
Aussi, la réalisation d’un projet nécessite un certain nombre de ressource.
VIL.2.4.2. RESSOURCES
Il est question ici des ressources humaines, matérielles et financières qui ont permis de
mettre en pratique notre intervention.
e Ressources humaines
Elles concernent la population elle-même qui est impliquée dans la réalisation de ce projet,
les agents du service social et toutes les personnes qui y ont participé. Aïnsi, comme ressource
humaine nous avions :
- les malades tuberculeux ;
- le personnel soignant ;
- le personnel du service social antituberculeux ;
- le personnel administratif du CDT et du PNLT.
Toutes ces personnes on prit part à l’intervention et y ont apporté leur soutien et leur
participation à nos activités.
e Ressources matérielles
Nos ressources matérielles nous ont été fournies en grande partie par le service social
antituberculeux. Celui-ci nous a cédé ses chaises et son locale pour nos rencontres et nos
réunions. Les autres ressources ont été achetées avec les fonds issus de la demande d’aide
financière adressée au médecin chef du CDT de l’hôpital de Nkembo. Au titre de ressources
matérielles nous avions besoin de :
- une rame de papier ;
- huit (8) stylos (bleu et noire.) ;
101
- un paquet (1) de trombones ;
- douze (12) chaises ;
- unlocal.
e Ressources financières
Les ressources financières dont nous avions besoins devraient nous servir à acheter un
certain nombre de matérielles didactiques nécessaires lors des réunions ou des rencontres. Il
s’agit:
e une rame de papier..........................................4000
F CFA
e huit (8) stylos (bleu, rouge.)..................................2100
FCFA
e huit (8) bocs notes..…............................................. 10.400F CFA
e quatre (4) chemises cartonnés..…............................... 4.000
F CFA
e un paquet de trombones........................................1.000
F CFA
e TOTAL.................................................21.500
FCFA
Le budget prévisionnel de notre intervention était fixé à 21.500F CFA. Pour avoir cette
somme, nous avons adressé des demandes d’aide à la Direction générale de l'hôpital, au
médecin chef du CDT et au Directeur du PNLT. Seule la demande adressée au médecin chef
du CDT a pu trouver une suite favorable. Ce dernier nous a remis une somme de 22.000F CFA
qui nous a permis d’acheter le matériel didactique dont nous avions besoin.
VIL.2.4.3. ACTIVITES
Dans le cadre de notre projet d'intervention les activités ci- après ont été menées :
- les démarches ;
- les réunions ;
- les rencontres ;
- les causeries.
e les démarches :
Elles nous ont permis de rencontrer des partenaires afin de solliciter des aides. Aïnsi, une
démarche a été faite au près du Directeur du PNLT, celle-ci nous permis d'obtenir des
prospectus sur la tuberculose. Puis, une autre a été faite au près du médecin chef du CDT et
nous a permis d'obtenir des moyens financiers afin de mettre en œuvre notre intervention.
e les réunions :
Elles se sont faites tout au long de notre intervention. Au total nous avons eu cinq (5)
réunions au cours desquelles nous faisions le point sur l'avancement des activités. Au cours de
102
celles-ci, on notait la présence de la responsable du service social et le groupe de tâche. Notons
que les réunions été toujours dirigé par le leader, nous (la responsable et le stagiaire), ne jouons
qu'un rôle de superviseur ou de modérateur durant les réunions.
e les rencontres :
Elles ont permis d'identifier les problèmes que sont confrontés les malades pour suivre
correctement leur traitement. Les causes de l’inobservance, de sensibiliser les malades, de
dissiper les idées fausses sur la tuberculose et donner aux malades les informations exactes sur
cette maladie et son traitement. Leur prévenir des risques de l’abandon du traitement au profit
des prières de guérison et des traitements chez des tradipraticiens.
e les causeries :
Elles ont permis de sensibiliser, éduquer, échanger avec les malades sur la problématique de
la tuberculose, celle de l’inobservance du traitement et de notre projet d'intervention. Ces
séances ont été aussi l’occasion pour les malades d’exprimer leurs inquiétudes et d’être édifiés
leurs parents et eux sur la maladie dont ils souffrent.
Notons enfin que pour réaliser cette intervention, il nous a fallu une somme de
connaissances théoriques et pratiques.
- les cours de sociologie et de psychologie nous ont permis de mieux cerner les
comportements de notre population cible et leur vécu de la maladie ;
- les cours de méthodologie en sociologie, qui nous ont aidés dans l’analyse et
l'interprétation des informations collecter auprès de malades lors des entretiens, des
réunions ou des rencontres.
103
milieu médical et à apprendre les rudiments sur le vécu des malades en milieu hospitalier et les
différents problèmes auxquels ils sont souvent confrontés.
Au terme de cette phase, nous avons encouragé le groupe de tâche à identifier de nouveaux
besoins qui peuvent être la base d’une autre intervention sociale. Par la suite, nous avons préparé
avec le groupe la phase d’évaluation et de séparation.
VIL.2.5. SEPARATION
Dans cette phase, le TS prépare le groupe à son retrait et l’encourage à envisager des
nouveaux objectifs en vue de son maintien. Il peut encore de temps à autre assurer une
consultation périodique. Cependant, l’idéal serait que nous laissions le groupe évoluer par lui-
même. D’une manière pratique nous avons au cours de cette phase procédé à l’évaluation
globale de notre projet d'intervention, puis nous nous sommes séparés après un cocktail.
À travers l'évaluation globale d’un projet d'intervention social, nous cherchons à mesurer
le degré d’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés dans les limites du temps.
Rappelons que l’objectif de notre projet était d’améliorer le suivi du traitement antituberculeux
des malades traités au CDT de l'hôpital spécialisé de Nkembo. À cet effet, au regard de la
complexité de la situation, il nous est difficile de dire si cet objectif est atteint. Car, celui-ci ne
peut être considéré atteint que si les malades que nous avons suivis tout au long de notre
intervention continuent à suivre correctement leur traitement, même après leur hospitalisation.
Ce qui nécessite un temps assez important. En définitive, il serait hasardeux de se prononcer
sur l'effet de notre projet d'intervention, car sa véritable évaluation ne peut se faire qu'après un
long terme. Toutefois, en ce qui concerne les actions et les activités menées avec le groupe de
tâche dans le but d’atteindre cet objectif, on peut dire que celles-ci ont été parfaitement menées.
Par ailleurs, certaines activités que nous avons jugées nécessaires et importantes doivent être
maintenues par le service social antituberculeux pour un meilleur suivi des malades. Ceux-ci
feront l’objet d’un projet de suivi.
La tuberculose étant une maladie qui tue, et très contagieuse, il est donc nécessaire de mettre
en place un dispositif à long terme, qui permettra de réduire au maximum les cas
d’inobservation aux traitements antituberculeux, qui constitue l’un des facteurs favorisant la
recrudescence de cette maladie. Aïnsi, le temps ne nous permettant pas de continuer nos
104
activités, nous avons donc du rédiger un projet de suivi, avant de nous retirer pour des raisons
de calendrier académique. C’est dans cette perspective que nous demandons au service social
antituberculeux de l’hôpital spécialisé de Nkembo de :
> Maintenir la sensibilisation dans les salles ;
105
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude au cours de laquelle, nous avons tenté d'apporter une solution au
problème de l’inobservance aux traitements antituberculeux, constaté au CDT de l’hôpital
spécialisé de Nkembo, on peut retenir que :
> les populations du quartier « Nkembo Nord » dans lequel est implanté cette hôpital est
effectivement exposé au microbe de la tuberculose ;
> l'hôpital spécialisé de Nkembo, à cause de l’insuffisance des ressources humaines,
matérielles et financiers, associées à certains écarts aux principes formels du
fonctionnement de l’hôpital par certains agents, ne peut freiner la propagation de cette
maladie, ni atteindre les objectifs qu’il s’est fixé dans la lutte contre la tuberculose ;
> le service social antituberculeux dont le but à sa création était d'éviter les cas
d'interruption aux traitements antituberculeux, d’éduquer, informer et sensibiliser les
populations sur la tuberculose afin de réduire les risques de contamination et de faire
prendre conscience à la population de la gravité de la maladie, passe plus de temps dans
les activités externes, oubliant ses objectifs et ses missions premières : celles liées à la
lutte contre la tuberculose.
De ce fait, l’inobservance dont le service social avait la charge de combattre est devenue un
phénomène de plus en plus en plus récurent dans cette structure.
Par ailleurs, l’étude que nous avons menée, révèle que ce phénomène est lié à une
combinaison des facteurs sociologiques, psychologiques et culturels. De plus, le manque d’un
véritable plan de suivi des malades en cours de traitement accentue et favorise ce
comportement.
Ainsi, afin d’apporter une solution à ce problème, nous avions mis en place un projet
d'intervention, en s’appuyant sur le travail social de groupe (TSG) avec pour approche le
modèle à buts sociaux. À la suite de notre évaluation, les actions menées à court et moyen terme
nous semble satisfaisant. Cependant, le temps ne nous permettant pas d’aller jusqu’au bout de
nos actions, il nous a fallu nous retirer pour des raisons de calendrier académique. Un projet de
suivi a été alors mis en place afin que le SSAT puisse poursuivre le reste des activités.
Il convient toutefois de souligner que, l’intervention en TSG est une entreprise difficile,
surtout lorsqu'il s’agit d’un premier travail. L’initiation nous a paru dure, étant entendu que le
passage de la théorie à la pratique est jonché des difficultés auxquelles nous devrions faire face.
C’est pourquoi, conscient des limites de notre travail, nous prendrions bien volontiers les
remarques faites sur le présent document afin de nous améliorer.
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