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Occupation illégale du domaine public par les activités économiques

Des activités économiques utilisent la rue comme ressource :

Dans notre société urbaine, il est courant de constater que certaines activités économiques
utilisent la rue comme ressource essentielle. La rue devient ainsi un espace partagé où les
commerçants, les vendeurs ambulants, les marchands de rue et d'autres acteurs
économiques mènent leurs activités. Cette utilisation de la rue à des fins commerciales
soulève des questions et des défis spécifiques en termes de gestion de l'espace public et de
coexistence avec les autres usagers. Dans cette étude, concernant les occupations illégales
du domaine public, nous nous poserons la question suivante : Comment des activités
économiques occupent le domaine public, étant la rue dans notre cas, et créent des conflits
d’usage ?

Une hypothèse à explorer est que les activités économiques occupent le domaine public et
créent des conflits d'usage en raison de la concurrence pour l'espace physique, étant la rue
dans notre cas, et de l'occupation prolongée de l'espace public. Il est probable que la
présence d'activités économiques telles que les commerces de rue, les stands provisoires
des marchands ou les terrasses de café, réduisent l'espace disponible pour les autres usagers
de la rue tels que les piétons, les cyclistes et les automobilistes. Cela peut générer des
conflits, des obstacles ou des restrictions dans les déplacements des autres usagers,
provoquant ainsi des tensions et des conflits d’usage.

Pour vérifier cette hypothèse, plusieurs indicateurs ont été pris en compte, à titre
d’exemple : Le nombre d’activités économiques dans une rue donnée ou la distance
réservée aux piétons et qui est empiété par ces activités économiques. On a eu recours à
l’observation directe sur terrain, de façon à ce qu’on a pu illustrer et décrire ce que nous
avons pu constater lors de notre sortie. Il s’agit de déterminer la présence et la densité des
activités économiques et leur impact sur l'utilisation de l'espace public par les autres usagers
au niveau de notre zone d’étude, et dans les différentes rues qui la constitue.

Pour aborder ce terrain, des méthodes d’investigation qualitatives ont été privilégiés. Des
relevés photographiques et des croquis nous ont permis de documenter les situations
observées. Ces méthodes d’investigation nous ont permis une compréhension approfondie
de la dynamique des conflits d'usage et de l'occupation de l'espace public par les activités
économiques divers.

Comme on l’avait déjà mentionné, plusieurs rues ont été visité commençant par :

1-Rue Achjar : 

 Nous avons décidé de travailler sur la rue Achjar en raison de la forte concentration
d'activités économiques, notamment dans les secteurs du commerce, des services et de
l'artisanat. De plus, sa proximité avec le marché El Kamra a rendu cette rue particulièrement
pertinente pour notre étude. En choisissant ce lieu, nous sommes en mesure d'explorer de
manière approfondie les interactions entre ces activités économiques et leur impact sur
l'utilisation de l'espace public.

Image : Situation de la‘’ Rue Achjar ’’.

Le point A marque le début de notre observation, étant le point d'intersection entre la rue
Achjar et l'Avenue Annour. C'est à partir de là que nous avons commencé à examiner
attentivement les activités économiques et leur impact sur l'espace public.

Le point B représente notre destination finale, étant le point d'intersection entre la rue
Achjar et l'Avenue Assalam. Nous avons pris en compte les interactions entre les activités
économiques et l'utilisation de l'espace public jusqu'à ce point.

En nous concentrant sur le côté droit de la rue Achjar, de A à E, nous avons noté la
présence d'un salon de coiffure à proximité de l'Association Assadaka des Retraités de la
Sûreté Nationale. Malheureusement, ce salon occupe une partie importante du trottoir avec
un fauteuil, un parasol et une plaque publicitaire, ne laissant que très peu d'espace pour les
passants. Cette situation oblige les piétons à descendre et à marcher sur la chaussée, créant
ainsi un risque pour leur sécurité.

À seulement 3 mètres de ce salon, nous avons remarqué un autre marchand ambulant, qui
vendait des oignons, et nous avons également constaté qu'il vendait du charbon. Cela nous a
conduits à émettre l'hypothèse que, en raison de l'approche de la fête du sacrifice, le
commerçant a commencé à diversifier ses activités économiques. Ce magasin occupe
presque tout le trottoir avec une table en fer d'une largeur de 80 cm, ainsi que des sacs de
charbon d'une largeur de 40 cm, ne laissant qu'un espace de 30 cm pour les passants.
Juste à côté de ce magasin, il y a une menuiserie. Comme le montre l'image (a) ci-dessous,
tout le trottoir est encombré de matériaux de menuiserie, ce qui entrave la circulation des
personnes sur le trottoir.

Image(a): Rue Achjar , une menuiserie qui occupe le trottoir

Dans l’image ci-dessous, on peut constater que la majeure partie du trottoir est occupée,
rendant ainsi le passage devant ce magasin difficile et gênant. La présence d'une bâche de
couleur verte et jaune aggrave encore la situation en obstruant partiellement l'espace
réservé aux piétons.

De plus, dans cet espace précis, une activité économique semble occuper le trottoir
(image ci-dessous), mais nous n'avons pas été en mesure de l'identifier clairement car
l'endroit était dissimulé par une bâche. Cependant, nous avons été confrontés à des odeurs
dérangeantes émanant de cet endroit, ce qui souligne la possible présence d'une activité
non réglementée ou potentiellement nuisible

Sur le côté gauche de la rue Achjar, de A à E, nous avons constaté l'absence d'activités
économiques, principalement en raison de la présence d'un mur appartenant à une école
primaire. Cela a pour conséquence que la largeur du trottoir est limitée à seulement 40 cm.
De plus, il est important de noter que ce trottoir est encombré par divers objets, tels qu'une
moto et des bâtons de fer, ce qui rend le passage difficile pour les piétons.
Dans cette image, on peut clairement observer des bâtons de fer qui ont été déposés sur le
trottoir, créant ainsi un obstacle qui empêche les gens de passer normalement sur le trottoir.
Cette situation contraint les piétons à devoir emprunter la chaussée pour continuer leur
chemin. Ces obstacles physiques représentent un réel danger pour la sécurité des piétons,
les exposant aux risques liés à la circulation routière. Il est primordial de prendre des
mesures appropriées pour éliminer ces obstacles et garantir la sécurité et la facilité de

déplacement des piétons sur le trottoir.               

D'après ces deux images, il est clair qu'après avoir fait quelques pas sur le trottoir, nous
sommes constamment confrontés à des obstacles tels que des véhicules motorisés ou des
charrettes. Cette situation explique pourquoi les piétons choisissent souvent de marcher sur
la chaussée plutôt que sur le trottoir.
Image : Rue Achjar , croquis montrant des livres et ouvrages occupant le trottoir.

Sur le côté droit de la rue Achjar, entre les points E et C, nous avons remarqué la présence
d'un magasin de vente de livres. Cependant, il est important de souligner que ce magasin
occupe presque tout le trottoir avec une table de livres disposée de manière à restreindre
l'espace disponible. Il ne reste donc qu'une étroite bande de 40 cm pour les piétons afin de
passer. Cette configuration limite considérablement le passage sur le trottoir et peut
contraindre les personnes qui se déplacent devant ce magasin à emprunter la chaussée.
Cette situation pose des problèmes de sécurité pour les piétons, les exposant aux risques liés
à la circulation routière
En face du magasin de vente de livres, nous avons remarqué la présence d'un autre
magasin spécialisé dans la vente de matériaux de nettoyage et de cuisine. L'image montre
clairement que ce magasin occupe non seulement le trottoir, mais également une partie de
la chaussée, s'étendant sur environ 50 cm. De plus, il empiète également sur le trottoir du
magasin voisin situé à sa gauche.

En examinant attentivement le trottoir de la rue Achjar, de A à C, nous avons constaté que


celui-ci était occupé par divers objets, comme cela a été mentionné précédemment. De plus,
il est mal aménagé, comme le montre l'image ci-dessous, ce qui ajoute à l'inconfort des
piétons et peut être un autre facteur qui les pousse à préférer marcher sur la chaussée
plutôt que sur le trottoir.

Ensembles des activités économiques qu’on a pu énumérer du point A au point C ;

Artisanat Service Commerce

8 5 5

                                              

2-Avenue al kifah : 
Après son déménagement vers un nouveau site, la gare routière El Kamra a subi des
changements notables dans son environnement. Auparavant, l'ancien emplacement était
souvent caractérisé par une dynamique chaotique et l'occupation illégale de divers secteurs.
Cependant, depuis le déplacement, il est remarquable de constater une nette diminution de
ce phénomène. L’espace de la zone connait la présence d’un ensemble d’établissements
classés dans chaque secteur d’activité économiques. Il s’agit de groupe de groupe de 6
magasins, de 8 à 10 m2 par magasin et une hauteur de sous plafond de 2,40m, disposés en
alignement simple. Ces groupes de magasins étaient faits suivant un même modèle, occupés
presque par la même activité. Ces vendeurs, à la sauvette de pois chiches et de fèves, cuits à
la vapeur, avec une pincée de sel et de cumin, sont une scène courante auprès de la gare.
Leur présence est difficile à négliger dans le sens où ils occupent non seulement l’espace
devant leurs magasins par les tables et les chaises mais ils peuvent également se positionner
de manière stratégique, entravant parfois le passage des passants pour les inciter à goûter à
leurs spécialités.

Dans de nombreux passages et rues de la zone d'étude, nous avons remarqué que les
propriétaires de magasins vendant des produits de première nécessité s'approprient l'espace
devant leur magasin et y placent des bouteilles de gaz, comme le montre l'image ci-dessous.
Après un court laps de temps, nous avons remarqué ce qui suit :

Tout d'abord, avant d'aborder le problème de l'utilisation de l'espace réservé aux piétons à
d'autres fins que la marche, nous constatons que le passage est étroit et ne permet pas le
passage d'un grand nombre de personnes. Nous avons remarqué que les enfants qui
rentrent de l'école jouent, rient et se poussent les uns les autres sans faire attention à
certains d'entre eux qui vacillent de temps en temps vers la rue en raison de leurs jeux et de
leurs rires avec leurs camarades. Lorsqu'ils atteignent ces bouteilles de gaz, ils sont
contraints de sortir tous ensemble dans la rue. Nous avons également remarqué le passage
de quelques motos à ce moment-là, et il semble que les conducteurs de motos ne se sentent
pas à l'aise de circuler de peur de blesser l'un des enfants dans la rue.
Nous avons également remarqué une femme qui passait près du réservoir de bouteilles de
gaz et qui a accroché le cadenas du réservoir avec sa robe, risquant de la déchirer. Cela l'a
contrariée, et elle a murmuré quelques mots dans sa tête.

L’image ci-dessus représente la coprésence au niveau d’un trottoir étroit. Où trois


personnes marchent sur le trottoir, et une autre personne sur la voirie.

En effet les piétons utilisent le trottoir pour se déplacer en toute sécurité, tandis que les
véhicules circulent sur la voirie. Cependant, si les piétons sont obligés de marcher sur la
voirie plutôt que sur le trottoir en raison de son étroitesse, cela peut poser des problèmes de
sécurité. Les piétons peuvent être plus vulnérables aux accidents de la circulation, car ils
interagissent directement avec les véhicules, et surtout que le trottoir a une forte circulation
piétonnière, puisqu’il mène au station du tramway.

Aussi, durant la sortie nous avons rencontré une personne à mobilité réduite, et qui a
trouvé vraiment une difficulté à circuler dans le trottoir.
On se retrouve obligé de partager l’asphalte avec les deux et quatre roues motorisés, au
grand risque d’être percuté par les usagers de la route, faute de pouvoir emprunter la
chaussée en principe réservée aux piétons, exemple ce dépôt du matériel situé au boulevard
Al kifah, la main-mise de ce dépôt sur l’espace public bloque le droit à la circulation libre des
citoyens ،surtout les enfants, les handicapés, et les gens âgés .Les quelques centimètres le
séparant du trottoir sont occupés par les voitures stationnées devant le dépôt . Et le piéton
est malgré lui poussé à se faufiler pour se frayer son chemin dans ce labyrinthe.

Durant notre observation, nous avons assisté à l'exemple d'une femme avec ses enfants,
qu'ils ne pouvaient pas passer au trottoir et la solution était de passer à l'avenue, encore un
homme qui porte ses achats a aussi bloqué la circulation des voitures.

Enfin on peut dire que les camions de ce dépôt bloquent la circulation dans cette avenue
de largeur de douze mètres, et Provoquent involontairement dans plusieurs
accidents chaque jour.

A partir de l’intersection entre l’avenue Al kifah et avenue Annour plus précisément à côté
de l’ancienne gare routière d’Al Kamra jusqu’à la station de tramway « terminus » de
« Yacoub El Mansour ».
Dans une vue d’ensemble, on a pu voir qu’il y avait un bon nombre de cafés dans le côté
droit de cette avenue, soit, 19 cafés qui sont majoritairement localisés au début et à la fin de
l’allée.

Concernant leur occupation dans le domaine public, on a pu observer une certaine aisance
des piétons qui passaient sans aucun problème particulier et sans compromettre les
circonstances particulières de chacun (comme par exemple : des aveugles qui sont passés
sans l’aide de personne et sans être gêné par les chaises ou les tables des cafés) étant donné
que la partie destiné pour marcher est assez vaste. En passant par cette allée, les
commerçants n’ont pas cessé de nous interpeler pour jouir de leurs services, chose qui a
suscité en nous un sentiment de malaise. Sans négliger le bruit des voitures qui passent.

A l’exception d’un seul café situé au début de l’avenue, où le passage est étroit, il ne laisse
pas passer plus de deux personnes en même temps. En addition des motos et vélos qui
gênent le passage en stationnant.

La largeur de ce passage est de presque 70 centimètres ce qui n’est pas assez pour qu’un
piéton puisse circuler de manière confortable.
Pour les cafés situés vers la fin de l’avenue on a remarqué qu’ils sont entourés par des
espaces verts sans pour autant empiéter sur le passage destiné aux piétons, ce qui rend cet
espace plus aéré et esthétique comme on peut le voir dans les images ci-dessous.

On a pu remarquer également un commerçant qui a situé son carrosse sur la route et a


occupé une place de stationnement ce qui perturbe les voitures et fait ralentir la circulation.
Ce problème nous a paru évident lorsqu’on a vu deux voitures bloquer la route pour que
l’une d’entre elle puisse stationner, Et ceci représente un type de coprésence entre les
conducteurs et des commerçants.

Conclusion partielle 1 :  


 Trois facteurs sont responsables du fait que les gens préfèrent marcher sur la chaussée
plutôt que sur le trottoir :

Tout d'abord, le trottoir est souvent occupé par les marchandises des vendeurs, qui laissent
généralement très peu d'espace disponible pour les piétons. La plupart du temps, seuls deux
pas étroits sont laissés sur le trottoir, ce qui limite considérablement la capacité de passage
des piétons.

Deuxièmement, les trottoirs sont souvent mal aménagés, présentant de nombreuses


fissures et trous béants. Cette situation crée un sentiment d'insécurité chez les piétons. Les
familles avec poussettes et les personnes en fauteuil roulant rencontrent également des
difficultés pour se déplacer. De plus, les trottoirs fissurés et inégaux augmentent le risque de
chutes pour les passants.

Enfin, les obstacles qui se trouvent sur le trottoir, tels que les véhicules à moteur, les
voitures ou les charrettes, contribuent également à décourager les piétons d'utiliser le
trottoir. Ces obstacles réduisent encore davantage l'espace disponible pour les piétons, les
obligeant à emprunter la chaussée.

Ces trois facteurs combinés font en sorte que la chaussée de 5 mètres de large se retrouve
occupée non seulement par les marchandises des vendeurs ou les obstacles, qui occupent
parfois jusqu'à 50 cm de l'espace, mais également par les piétons et les véhicules tels que les
voitures ou les motos, occupant généralement entre 50 cm et 2,5 mètres de large. En
conséquence, il ne reste qu'une distance libre d'environ 2 mètres. Cette situation explique
les problèmes de circulation non fluide et les blocages qui se produisent lorsque deux
véhicules se croisent dans la même voie.

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