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L’assistance à l’inventaire physique est une obligation pour le CAC selon les
normes d’audit qui exigent à ce que le CAC soit présent lors de l’exécution des
travaux de comptage de stocks. Toutefois, il ne s’agit pas ici d’une obligation
absolue car celle-ci est atténuée en cas de force majeure n’ayant pas permis aux
CAC d’assister à la prise d’inventaire ou au cas où les comptes de stocks ne
représentent qu’une valeur négligeable du bilan de l’entreprise auquel cas le CAC
estime, suivant son jugement professionnel, l’opportunité d’assister à l’inventaire
physique.
L’inventaire physique permet au CAC de confirmer ses conclusions préalables
sur la qualité du contrôle interne mis en place par la direction générale afin de
gérer les stocks de l’entreprise.
L’inventaire physique des stocks permet aux CAC de s’assurer que les stocks
inscrits dans les comptes annuels représentent tous les produits physiquement
identifiables qui appartiennent à l’entreprise à la date de clôture des comptes.
L’inventaire physique permet aux CAC de tirer ses conclusions futures sur la
valorisation correcte des stocks de l’entreprise.
L’assistance à l’inventaire physique permet, sur un plan psychologique, de rendre
plus fiable l’opération de l’inventaire physique.
Pour les raisons invoquées plus haut, l’assistance à l’inventaire physique des stocks et
l’exploitation des résultats issus de cette opération est rendue nécessaire et obligatoire
pour le CAC afin de fonder son opinion sur l’évaluation et présentation des comtpes
de stocks dans les comptes annuels de l’entreprise.
Dans ce qui suit, nous allons mettre le point sur l’ensemble des travaux et diligences
que le CAC doit mettre en place à l’occasion de son assistance à l’inventaire
physique.
Pour cela, nous allons présenter tout d’abord les travaux préalables du CAC avant
l’assistance à la prise d’inventaire. Ensuite, nous verrons les travaux exécutés par le
CAC lors de sa présence aux travaux de comptage proprement dits. Enfin, nous
présenterons les travaux accomplis par le commissaire aux comptes après son
assistance à l’inventaire physique.
La revue préalable des comptes de stocks rentre dans le cadre de la revue du contrôle
interne lié aux comptes de stocks.
Cette revue préalable des comptes de stocks regroupe les travaux ci-après :
Il s’agit ici de prendre connaissance du type d’inventaire réalisé par l’entreprise pour
recenser ses stocks. En effet, l’entreprise peut opter pour les types
d’inventaires suivants :
Il s’agit du système qui consiste à compter l’intégralité du stock réparti sur une année.
Il consiste à répartir le comptage tout au long de l’année.
2.4. Combinaison des deux types
Il arrive que les entreprises combinent les deux systèmes précédents pour gérer leurs
stocks. Les inventaires tournants sont réalisés tout au long de l’année et l’inventaire
physique annuel est réalisé à la date d’inventaire retenue par la société.
Le CAC doit déterminer l’importance que représentent les comptes de stocks dans le
bilan de l’entreprise. Si les comptes de stocks sont significatifs, la présence du CAC
lors de l’inventaire physique est nécessaire pour s’assurer de la réalité du stock en
quantité.
Par ailleurs, le CAC prend et mis à jour sa connaissance des comptes de stocks par la
délimitation des risques liés à ses comptes. En effet, si les risques liés aux comptes de
stocks sont de nature à remettre en cause l’opinion du CAC, ou si la direction générale
n’a pas défini des contrôles suffisants pour contrôler et sauvegarder les stocks de
l’entreprise, le CAC devra mettre en place des procédures alternatives en plus de
l’inspection physique assurée à travers l’assistance à l’inventaire annuel des stocks.
Au cas où la procédure ne prévoit pas d’une manière expresse l’arrêt des activités
liées aux stocks pendant la durée de l’inventaire, le CAC doit s’assurer que la
direction générale a pris toutes les dispositions nécessaires et a prévu au niveau de la
procédure les modalités d’exécution des comptages sans prise en compte des
mouvements de réception, d’expédition et de production. Concrètement, la direction
générale doit prévoir des zones de stockages réservés exclusivement aux produits
reçus et aux produits expédiés au moment d’exécution des travaux de comptage. Pour
la production, l’entreprise doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la
traçabilité complète des mouvements liées aux produits en cours et aux produits
achevés au moment de l’inventaire. Par ailleurs, la direction générale doit également
prévoir au niveau de la procédure les modalités de matérialisation et de conservation
des documents justificatifs des mouvements de stocks qui ont été réalisés pendant
l’exécution des travaux de comptage. De même les mouvements ayant été réalisés
juste avant l’inventaire physique, et entre la date de l’inventaire et la date de clôture
(si la date de l’inventaire physique ne coïncide pas avec la date de clôture) doivent
aussi faire l’objet d’un traitement particulier en termes de matérialisation et de
conservation afin de permettre de reconstituer l’inventaire physique et de répondre
aussi à l’objectif de séparation des exercices (traité plus loin).
La procédure d’inventaire doit préciser d’une façon claire les unités de mesure
unitaires ainsi que les modalités de comptage des produits stockés. A ce titre, le CAC
est invité à vérifier que les unités de mesures précisées au niveau de la procédure
coïncident avec les unités de gestion. En ce qui concerne les modalités, le CAC se
limitera de vérifier la modalité adoptée pour le comptage des produits (pesée,
jaugeage, comptage unitaire etc.), et sa conformité avec la modalité prévue pour le
comptage des produits stockés.
Le CAC doit s’assurer que la procédure prévoit les mesures nécessaires afin que la
couverture par l’inventaire de l’ensemble des zones de stockage soit assurée. Il s’agit
de vérifier que la procédure a prévu l’inventaire de tous les sites de stockage internes,
externes. Par ailleurs, le CAC vérifie que la procédure mentionne le traitement à
réserver aux stocks détenus par les tiers et ceux détenus pour le compte des tiers. Si
une procédure particulière a été adoptée pour l’inventaire des stocks détenus par les
tiers et si ces derniers sont significatifs, le CAC est tenu également de l’apprécier au
regard des informations que la direction générale lui a communiquée (contrat de
gestion des stocks, existence d’une responsabilité contractuelle du dépositaire,
solvabilité du dépositaire etc.).
Le CAC vérifie que la procédure d’inventaire identifie de manière expresse les zones
de stockage affectées à chaque équipe de comptage. Cette affectation préalable des
zones par équipe de comptage permet de contrecarrer le risque de dilution des
responsabilités.
La procédure d’inventaire est censée prévoir les modalités de contrôle séquentiel des
étiquettes et des fiches de comptage. En effet, un contrôle complémentaire de
l’exhaustivité des comptages effectués s’opère par un contrôle de la séquence de
numérotation des étiquettes et des fiches de comptage. Pour les étiquettes et les fiches
remplies par erreur, ou celles n’ayant pas servi au comptage, les responsables de
l’inventaire s’assurent qu’elles ont été rendues avec les autres étiquettes et fiches
comptage.
Le programme de travail défini la liste des travaux qui doivent être effectué par le
CAC avant, pendant et après l’inventaire physique. Ce programme est mis à jour
annuellement sur la base de la revue du contrôle interne ainsi que sur la lumière des
modifications apportées à la procédure d’inventaire.
Section II : Les travaux d’assistance à l’inventaire physique
Après avoir pris connaissance de toutes les spécificités et risques liées aux comptes de
stocks ainsi que l’évaluation de la procédure d’inventaire et la mise à jour de son
programme du travail, le CAC assiste à l’inventaire physique et procède à ses
contrôles et à ses tests de validation. Les travaux réalisés par le CAC lors de
l’assistance à l’inventaire physique sont récapitulés ci- après :
Le travail du CAC commence par une visite préalable des zones et des lieux de
stockage. Il est souhaitable que le CAC se présente bien avant le commencement des
travaux de quantification en vue de s’assurer que les instructions de la procédure
d’inventaire ont été bien comprises et ont été correctement appliquées (rangement des
articles par lot, non précision des quantités du système permanent sur les lots à
compter, zones de stockages dédiés aux réceptions et aux expéditions effectués
pendant les travaux de comptage en cas de non arrêt de l’activité etc.)
2. Se faire communiquer les documents liés aux mouvements des stocks avant et
après l’inventaire
Le CAC devra se faire communiquer les pièces qui matérialisant les entrées, les
sorties et les transferts ayant impacté les stocks avant et après l’inventaire physique.
Si pour une raison le CAC n’a pas pu obtenir les pièces susvisées, il doit au moins
relever les numéros de série relatifs aux bons de réception, aux bons de livraison ainsi
qu’aux bons de transfert inter-dépôt.
N° de référence ;
Lieu ;
N° étiquette ;
Description ;
Stade d'avancement pour les en-cours ;
Unité de mesure ;
Quantité comptée société ;
Quantité comptée par lui ;
Observations
Il est à signaler que le CAC n’a pas à effectuer le comptage à la place de l’équipe
désignée à le faire. Son travail se limitera au recomptage des articles déjà comptés
pour s’assurer de la bonne quantification des articles inventoriés.
5. Contrôle de l’exhaustivité des comptages
Afin de pouvoir limiter le risque de non exhaustivité des enregistrements des stocks,
le CAC est appelé de s’assurer que tout le stock a fait l’objet d’un comptage intégral.
Les risques qui sont liés à la non exhaustivité des enregistrements des stocks sont
relatifs :
A cet effet, le CAC vérifie la présence d’une seule étiquette au niveau du lot compté.
Par ailleurs, le CAC s’assure de la séquence numérique des étiquettes et des fiches de
comptages et vérifie que toutes les étiquettes et fiches de comptage ont été rendues
pour centralisation par la personne désignée à cet effet.
Le CAC relève lors de ses travaux de comptage par sondage l’état des produits
inventoriés. Il s’assure également que les équipes d’inventaire mentionnent l’état des
stocks inventoriés dans les étiquettes et fiches de comptage. Par ailleurs, il évalue leur
compréhension relative aux conditions à remplir par les produits en vue d’être
considéré comme obsolète ou à rotation longue.
A la fin des opérations de comptages, le CAC s’assure que toutes les équipes de
comptages ont renseignés leurs fiches et étiquettes par les informations nécessaires en
l’occurrence leur noms et leur signatures. Il s’assure également que le superviseur
d’inventaire a procédé à la centralisation de toutes les fiches et que la centralisation a
été effectuée dans les règles de l’art sans omission ni oubli.
Il demande également une copie des fiches de comptages signées ainsi que de la
centralisation effectué afin de les exploiter ultérieurement (surtout lors de la
validation du rapprochement effectué entre les quantités inventoriés et les quantités du
système permanent)
8. Obtention du rapprochement entre quantités inventoriées et quantités du
système permanent
Si les contrôles définis par la direction générale en matière de stocks sont rigoureux et
que leur application permette une meilleure et correcte gestion desdits stocks, le
rapprochement cité ci-dessus ne fait généralement pas ressortir d’écarts importants
entre les quantités inventoriés et les quantités du système permanent.
Par contre, si les stocks sont mal tenus par l’entreprise et que les contrôles définis ne
permettent pas une traçabilité et un suivi correct des mouvements de stocks, le
rapprochement susvisé fait généralement ressortir des écarts qui doivent faire l’objet
d’une explication par les responsables concernés.
En ce qui concerne le CAC, celui-ci est tenu de s’assurer que les écarts engendrés
suite au rapprochement cité plus haut ont fait l’objet d’une explication par les
responsables et que les direction générale a approuvé les dites explication et a
confirmé les quantités inventoriées.
Le CAC apprécie les conclusions fournies par les responsables pour les écarts qui ont
été soulevés entre les quantités inventoriées et les quantités du système permanent. Il
fait une analyse critique des explications tout en gardant dans l’esprit la qualité des
contrôles définis et appliqués en matière des stocks ainsi qu’en confrontant les
explications fournies avec les éléments recueillis lors de la phase d’évaluation du
contrôle interne.
Le CAC vérifie également que les écarts engendrés ne revêtent pas un caractère
délictueux, auquel cas il est tenu d’informer la direction générale ainsi que
l’assemblée générale des faits découverts par lui lors de l’appréciation des
explications fournies par les responsables.
Il vérifie également des écarts constatés afin de fonder son opinion finale sur les
comptes de stocks lors de l’élaboration de son rapport général.
Dès que les travaux de comptages et de rapprochement ont été terminés, le CAC
dresse un compte rendu qui récapitule le déroulement de l’opération de l’inventaire
physique. Ce compte rendu a pour objectif principal de donner un avis sur l’exécution
des travaux de comptages ainsi que sur le respect de la procédure d’inventaire. Il
récapitule également les travaux effectués par le CAC lors de l’exécution des travaux
de quantification des stocks.
Après avoir présenté les différents travaux que le CAC est censé effectuer lors de son
assistance à l’inventaire physique annuel des stocks d’une entreprise donnée, nous
abordons dans cette deuxième partie l’aspect pratique relatif à la méthodologie de
conduite d’un inventaire physique des stocks par le CAC ainsi que les travaux qui
seront effectués tout au long de l’opération de l’inventaire physique.
Nous allons commencer tout d’abord par la présentation des particularités et des
risques liés à la gestion des stocks de la société X. Ensuite, nous faisons un examen de
la procédure d’inventaire établie par la société en vue de dérouler l’inventaire
physique. Nous présenterons également les travaux de comptage par sondage ainsi
que les tests de validation. Nous finissons par la présentation du compte rendu lié au
déroulement de l’inventaire physique et des points relevés au niveau du mémo de
section et relatifs à l’inventaire physique.
Le cas étudié dans ce présent rapport porte sur une société à responsabilité limitée
d’associé unique, désignée par la lettre X dans la suite de notre rapport. La société X a
été créée en 2001, au capital d’environ DH 17 millions. Il s’agit d’une société
commerciale spécialisée dans la distribution des produits cosmétiques en provenance
de l’étranger. Ses produits sont destinés, essentiellement, à la clientèle féminine.
La mission qui nous a été confié au titre de notre stage professionnel consistait à
assister à l’inventaire physique des stocks du siège de la société X pour l’exercice
2011. Dans ce qui suit, nous allons présenter les travaux que nous avons effectués au
titre de notre mission d’assistance à l’inventaire physique.
Les commandes sont d’abord reçues au niveau du siège de la société. Après, lesdites
commandes sont dispatchées vers les points de distribution. La livraison est assurée
par des points de distribution propres à la société ou à défaut par d’autres points de
vente gérés par d’autres sociétés avec lesquels la société X dispose de contrat de
livraison de commandes.
Sans incident particulier, la société devrait encaisser toutes les commandes passées.
Toutefois, il arrive souvent que des événements se produisent rendant impossible
l’application de cette règle (la clientèle ne s’est pas présenté pour payer sa commande,
la commande livrée ne correspond pas à la commande passée, la commande a été
passée en double alors que la clientèle n’a demandé qu’une seule commande etc.).
Si les incidents cités plus haut se produisent, les commandes n’ayant pas fait l’objet
d’un retrait de la part de la clientèle sont donc constatées en stocks. Il est à noter que
les commandes qui n’ont pas été retiré par la clientèle peuvent être écoulées par la
société sous un autre mode de distribution (octroi sous formes d’échantillons et de
gratuités, octroi au moment de réalisation des campagnes de motivation des la force
de vente, destruction pour les produits périmés etc.). Toutefois, avant de les écouler
sous les formes citées plus haut, les commandes n’ayant pas fait l’objet d’un retrait
doivent tout d’abord transiter par l’opération de stockage.
La société considère que les commandes non encore retirés depuis les points de
distribution à la date d’inventaire constituent des créances clients (elles vont être
retirés par la clientèle par la suite) et ne doivent donc pas être comptés en tant que
stocks. Elles feront l’objet d’un inventaire, mais cet inventaire sera utile lors de la
validation des créances clients au 31 décembre 2011.
Du fait que la société doit plutôt vendre que de stocker, et du fait du nombre limité
des commandes à stocker par rapport au chiffre d’affaires réalisé pendant l’exercice
comptable de 2011, le stock ne constitue qu’un pourcentage de 3% du bilan de la
société X.
La gestion des stocks par la société X soulève un certain nombre de risques. Il s’agit
principalement :
Risque de maîtrise d’exhaustivité lié aux retours effectués depuis les points de
distribution vers le siège du fait de l’absence d’un suivi numéroté des bons de
retours ;
Risque d’exactitude et d’exhaustivité lié à l’impossibilité d’éditer et de
contrôler les retours saisis sur système ;
Risque de maîtrise d’exhaustivité lié à l’impossibilité d’éditer les mouvements
d’entrée et de sortie du stock du siège.
Risque de confusion de responsabilité lié au décalage entre le système
d’information et l’état réel des retours, du fait que l’annulation des retours et la
constatation en stock ne se fait qu’après passation d’un délai de grâce octroyé
à la clientèle pour récupérer ses commandes ;
Risque de protection d’actifs lié à l’absence d’une assurance qui couvre le
transport entre les points de distribution propres et le siège de la société.
Risque de non détection des détournements lié au cumul des taches entre les
mains de service logistique qui s’occupe du contrôle du stock, d’autorisation
des sorties du stock, de manipulation physique du stock et d’initiation des
mouvements.
Risque de Cut off lié à la maitrise et à l’évaluation des mouvements des stocks
en cours de route ;
Du fait du nombre considérable des articles vendues par la société (des milliers) et de
la difficulté de repérer les mouvements propres à chaque article, le système
d’information de la société ne permet pas de dégager un coût conforme aux
dispositions préconisés par le CGNC en matière de valorisation de stocks. En effet, la
société applique un coût standard pour la valorisation de ses stocks, alors le CGNC
admit deux méthodes pour la valorisation des stocks :
Il est à noter que le Customer Service est chargé de gérer la relation avec la clientèle
de la société. Il assure également le chargement des bons de commande au niveau du
système commercial de la société X. La plupart des produits commandés sont connus
par le personnel du Customer service.
Ici, la procédure ne présente pas de problème particulier puisque les stocks qui vont
être comptabilisés en tant que tels sont constitués par les stocks du siège. En plus, la
procédure prévoit l’inventaire des autres sites, mais juste pour valider les créances
clients. Malgré que les colis entreposés dans les points propres de distribution et les
autres points constituent des stocks sur un plan économique, ceux-ci sont considérés
par la société en tant que créances clients du fait que lesdits colis sont justes en attente
d’enlèvement par la clientèle.
2
. Pour les points propres à la société X, on peut accepter que l’instruction ait été donnée aux
responsables pour suspendre les retours, même si parmi les destinataires, les responsables de
ces points n’ont pas été mis en copie. Pour les autres points de distribution, et qui nombreux,
la possibilité de recevoir des retours à la date d’inventaire n’est pas écartée.
Bien que la procédure d’inventaire prévoie l’obligation d’identifier les mouvements
pendant et après la période d’inventaire, elle ne précise pas le traitement particulier de
chaque opération pouvant toucher les stocks à la date d’inventaire. A titre d’exemple :
La procédure ne prévoit pas aussi le traitement des retours effectués avant l’inventaire
physique et qui ne sont pas encore comptabilisées en stock4 (car le délai de grâce n’est
pas encore écoulé). Par ailleurs, elle ne renvoie pas à la documentation relative à ces
retours et les modalités de leur identification et de leur conservation.
La procédure d’inventaire ne prévoit qu’un seul comptage qui sera fait par une seule
équipe. Par ailleurs, elle ne précise pas la composition de chaque équipe de comptage.
Quoique la procédure d’inventaire précise que les articles seront rangés bien avant la
3
. Il est à préciser que les commandes non retirées ne sont pas automatiquement
comptabilisées en stock (système permanent). La comptabilisation ne se fait qu’après
passation d’un délai de grâce accordé à la clientèle pour récupérer sa commande. C’est
d’ailleurs le fait qui nous a conduits à détecter le risque de décalage entre le système
d’information et l’état réel des retours (risque mentionné plus haut).
4
. Même si on accepte l’idée que la société X peut compter lesdits retours parmi les stocks
lors de l’inventaire, il faut garder dans l’esprit que ces retours ne sont pas encore
comptabilisés dans le système permanent, chose qui va nécessairement dégager un écart entre
l’inventaire physique et l’inventaire du système permanent, sachant que l’explication des
écarts revêt une difficulté énorme du fait du nombre considérable des articles à inventorier.
Par conséquent, le décalage entre les deux états pourra ne pas être expliqué lors de sa
constatation.
date d’inventaire physique et que le pré-comptage sera aussi effectué par le service
logistique, elle n’a pas précisé le traitement au cas où des écarts seront constatées
entre les quantités relevées lors du pré-comptage et les quantités relevées lors de
l’inventaire physique5. Elle ne précise qu’au le contrôle qui sera exécuté par le CAC.
5
. D’après notre assistance et d’après ce que nous allons développer plus loin, le pré-
comptage effectué par l’équipe logistique a donné lieu à l’inscription de la quantité relevée au
niveau des lots inventoriés. D’après les principes d’un bon déroulement des travaux de
comptage, les quantités relevées par la première équipe de comptage ne doivent pas être
dévoilé à la deuxième équipe de comptage afin de ne pas l’influencer dans son propre
comptage.
mérite d’être bien éclairci au niveau de la procédure d’inventaire du fait qu’il permet
de juger la manière avec laquelle la société gère au quotidien ses stocks6.
Suite à la revue des tests de validation liés à l’inventaire physique de l’exercice N-1,
les travaux ci-après ont été effectués lors de notre assistance à l’inventaire physique
de la société X :
Avant de commencer les opérations de comptage proprement dites, nous avons obtenu
une copie du dernier dossier d’importation reçu par la société ainsi que les documents
matérialisant la dernière entrée en stocks (retour) et la dernière sortie du stock (bon
d’enlèvement). Ces documents seront nécessaires lors de la validation du Cut off et de
l’exhaustivité des mouvements de stock.
6
. Si ce rapprochement dégage des écarts importants et qui n’ont pas pu être expliqués, cela
peut constituer un indicateur (non définitif) sur le suivi irrégulier des stocks.
Lors de notre assistance à l’inventaire physique du stock, nous avons remarqué que
les équipes respectent en général la procédure d’inventaire.
La succession des tâches effectuées par les équipes de comptage est la suivante :
Par ailleurs, La société n’a pas reçue aucun arrivage pendant la durée d’exécution des
travaux de comptage. Par ailleurs, aucun retour de commandes non retirées n’a été
constaté au le jour de l’inventaire
Lors de notre assistance, nous avons effectué un comptage par sondage des quantités
inventoriées par les équipes de comptage. Par ailleurs, nous avons effectué trois autres
de tests de validation.
La validation des quantités inventoriées à travers le comptage par sondage : ce
test n’a pas dégagé d’écart. Les comptages effectués par les équipes sont
correctement effectués (voir le test matérialisé en annexe…..).
Vérification de l’intégralité du scan des colis non ouverts : il s’agit d’un test
couvrant en partie le risque d’exhaustivité. Ce test consiste à choisir des
numéros de colis au hasard et de les rechercher au niveau du fichier des scans
des colis. Le résultat de ce test confirme que le scan s’est bien déroulé.
Test d’ouverture des colis fermés: ce test consiste à ouvrir les colis fermés et
de verifier que le nombre d’articles dedans correspond au nombre d’articles
figurant sur la facture. Ce test va nous assurer sur l’exactitude de l’information
« contenu des colis fermés » qui sera fournie par l’équipe logistique après
l’exécution des travaux de comptage comme prévu dans la procédure.
Test de comparaison entre le fichier des scans et le fichier des pending7: ce test
consiste à verifier que la valeur des colis scannés lors de l’inventaire physique
est nulle au niveau fichier pending. Ce test a fait ressortir un écart significatif.
En d’autres termes, la valeur des colis fermés et scannés figure au niveau du
stock de l’inventaire physique et au niveau du solde clients au 31 décembre
2011.
5. Relever les stocks obsolètes ou à rotation longue
Du fait que les articles inventoriés vont être distribués sous forme d’échantillons ou
lors des campagnes de motivation de la force de vente ou vont être simplement
détruits pour le cas des produits périmés, le management considère que la valeur de
réalisation des articles inventoriés est nulle et devront par conséquent être
provisionnée à 100%. Cette provision nous parait logique et raisonnable du fait que le
stock inventorié ne sera en aucun cas vendu et donc sa valeur résiduelle est nulle.
7
. Ce fichier constitue la situation de suivi extracomptable des créances clients. Si les
commandes retournées ont été comptabilisées dans le système permanent, la valeur desdites
commandes sera nulle au niveau du fichier pending car la commande est annulée au niveau du
fichier pending et comptabilisée en stock au niveau du système permanent.
Nous avons récupéré une copie des feuilles de comptages remplies par les équipes
d’inventaire. Toutefois, ces feuilles n’ont pas fait l’objet d’une signature par les
équipes d’inventaire.
2. S’assurer que les stocks obsolètes ou à rotation longue ont fait l’objet d’une
dépréciation et que cette dépréciation est comptabilisée
Les travaux qui seront réalisés par le CAC dépendront de la nature du système adopté
par l’entreprise afin de recenser ses stocks.
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Manuel des normes d’audit
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Manuel des normes d’audit