Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
Archives « secrètes » , secrets d’archives ?
Historiens et archivistes face aux archives sensibles
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Nota. — Le texte du télégr
à établir en 5 eiemplaires
MINISTERE DE L'INTERIEUR TÉLÉGRAMME être dactylographié à di
interligne, en caractères
Archives
«secrètes»,
secrets
d'archives?
Historiens et archivistes
face aux archives sensibles
Sous la direction de
Sébastien LAURENT
CNRS EDITIONS
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
I_II_Archsecr_CN Page I Mardi, 27. mai 2003 5:39 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
I_II_Archsecr_CN Page II Mardi, 27. mai 2003 5:39 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
1resPages_Archsecr_CN Page 1 Mardi, 3. juin 2003 12:19 12
CNRS HISTOIRE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
1resPages_Archsecr_CN Page 2 Mardi, 3. juin 2003 12:19 12
CNRS HISTOIRE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
1resPages_Archsecr_CN Page 3 Mardi, 3. juin 2003 12:19 12
Archives « secrètes »,
secrets d’archives ?
L’historien et l’archiviste
face aux archives sensibles
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
1resPages_Archsecr_CN Page 4 Mardi, 3. juin 2003 12:19 12
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
1resPages_Archsecr_CN Page 5 Mardi, 3. juin 2003 12:19 12
Remerciements
Sébastien LAURENT
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
1resPages_Archsecr_CN Page 6 Mardi, 3. juin 2003 12:19 12
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
00_Archsecr_CN Page 7 Mardi, 27. mai 2003 5:37 05
Introduction
L’histoire, au-delà
du secret de l’archive
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
00_Archsecr_CN Page 8 Mardi, 27. mai 2003 5:37 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
00_Archsecr_CN Page 9 Mardi, 27. mai 2003 5:37 05
Introduction 9
11. C’est le cas au sein de revues comme Histoire et archives, revue semestrielle
de la Société des amis des Archives de France, éditée par Honoré CHAMPION sous la
houlette de Françoise HILDESHEIMER.
12. Cf. par exemple le rôle d’Henry Rousso dans : La Seconde Guerre mondiale.
Guide des sources conservées en France sur la Seconde Guerre mondiale (1939-1945),
Paris, Archives nationales, 1994, 1217 p.
13. Il faut noter que vingt ans après le vote de la loi de 1979, les autorités gouver-
nementales ont favorisé une première évolution de celle-ci en ayant recours à la pratique
des « dérogations générales » pour certains fonds mais cette pratique n’a pas résolu
toutes les questions. Il sera question des dérogations générales au sein de ce volume.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
00_Archsecr_CN Page 10 Mardi, 27. mai 2003 5:37 05
14. Cf. l’irremplaçable livre d’Hervé BASTIEN, Droit des archives, Paris, La Docu-
mentation française, 1996, 192 p.
15. Cf. « Transparence et secret. L’accès aux archives contemporaines », La
Gazette des Archives, nos 177-178, 1997, p. 133-290.
16. L’auteur de ces lignes doit d’ailleurs faire part de son étonnement : lorsqu’il
sollicita à l’automne 2001, l’ancien responsable du services des archives de la préfecture
de police, le cabinet du préfet de police refusa à ce fonctionnaire (qui avait entretemps
quitté ses fonctions à la préfecture de police) l’autorisation de parler des archives de la
préfecture de police à la journée d’études du 13 juin 2002. Dans un esprit identique, le
conservateur des archives du ministère des Affaires étrangères ne fut pas autorisé à
publier dans ce volume la communication prononcée lors de la journée d’études du
13 juin 2002 à Sciences-Po.
17. Jacques LE GOFF et Pierre NORA (dir.), Faire de l’histoire, Paris, Gallimard,
« Folio-Histoire », 1986 [1re éd. : 1974], 3 volumes. Tome I : Nouveaux Problèmes,
tome II : Nouvelles Approches, tome III : Nouveaux Objets.
18. Cf. l’excellent ouvrage d’Olivier DUMOULIN, Le Rôle social de l’historien. De
la chaire au prétoire, Paris, Albin Michel, 2002, 343 p.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
00_Archsecr_CN Page 11 Mardi, 27. mai 2003 5:37 05
Introduction 11
recouvrent des réalités là encore très différentes : il s’agit aussi bien des
nouveaux supports d’archives (archives sonores et audiovisuelles) mais
aussi de fonds méconnus (archives collectées par les missions dans les
ministères depuis le début des années 1950, archives des cabinets des
ministres de la Défense, ou dans d’autres registres les archives de la
science ou celles de la franc-maçonnerie) ou encore des fonds restitués
au milieu des années 1990 par la Russie19 (fonds de la Sûreté nationale
et des organes de renseignement militaires). L’exploitation de ces docu-
ments nécessite donc des précautions méthodologiques particulières et
à cet égard les pratiques des historiens ne doivent pas être éludées : ces
archives ne devraient-elles pas être analysées en premier lieu par des
historiens chevronnés plutôt que par de très jeunes chercheurs animés
souvent de beaucoup de bonne volonté mais trop rapidement formés ?
Ce livre est avant tout une interrogation sur les conditions d’exercice du
travail historique : dans quelle mesure ces archives – dont il sera précisé
dans les pages qui suivent le caractère « sensible » – ont-elles influencé
les questionnements et les objets historiques ? La notion d’archives
« sensibles » présente dans le titre de ce livre – bien que n’ayant pas de
valeur juridique ni de signification archivistique précises – rend peut-
être mieux compte de la spécificité sur laquelle tous les auteurs ont bien
voulu se pencher. Sensibles, les archives dont il sera question dans les
pages qui suivent, le sont pour au moins l’une ou plusieurs de ces trois
raisons : parce que les organes qui les produisent ont pour obligation de
rester en retrait de l’espace public, parce que les faits dont elles sont la
trace doivent être soustraits – aux yeux de l’État – au regard du plus
grand nombre ou encore parce que les événements se sont déroulés dans
un temps assez récent.
Les débats tout autant éthiques que politiques sur la transpa-
rence20, sur le droit à l’information, ne sont pas au cœur de cet ouvrage.
En revanche, ce dernier pourra donner des arguments, peut-être des
19. Sur ces fonds, cf. Sophié CŒURÉ, Frédéric MONIER, Gérard NAUD, « Le retour
de Russie des archives françaises. Le cas du fonds de la Sûreté », Vingtième Siècle.
Revue d’histoire, no 45, janvier-mars 1995, p. 133-139 ; Serge WOLIKOW (dir.), Une
histoire en révolution ? Du bon usage des archives, de Moscou et d’ailleurs, Dijon,
éditions universitaires de Dijon, 1996, 315 p. ; Claire SIBILLE, « Les archives du
2e bureau SR-SCR récupérées de Russie », dans Georges-Henri SOUTOU, Jacques
FRÉMEAUX et Olivier FORCADE (dir.), L’Exploitation du renseignement en Europe et aux
États-Unis des années 1930 aux années 1960, Paris, Economica, 2001, p. 27-47 ; Sébas-
tien LAURENT, « Le renseignement de 1860 à nos jours : état des sources militaires »,
Revue historique des armées, no 221-4, décembre 2000, p. 97-110. Cf. également les
textes de S. Cœuré, F. Monier, S. Laurent et S. Wolikow dans ce volume.
20. Cf. notamment Alain-Gérard SLAMA, La Régression démocratique, Paris,
Perrin, « Tempus », 2002 [1re éd. : 1995, Fayard], 221 p., et « Transparence et secret »,
Pouvoirs, no 97, 2001, 181 p.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
00_Archsecr_CN Page 12 Mardi, 27. mai 2003 5:37 05
Sébastien LAURENT
21. Cf. Carlos GARCIA GUAL, Carlo OSSOLA et François HARTOG, La Fabrique de
l’histoire, Belfort, Circé, 1999, 117 p.
22. Emmanuel LE ROY-LADURIE, Le Territoire de l’historien, Paris, Gallimard,
coll. « Tel », 1985 [1re éd. : 1973], 542 p.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 13 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 14 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 15 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 16 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 17 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
Philippe Bélaval voulait remettre les Archives dans la Cité, dans le cœur
du réseau. Je souhaite inscrire les Archives et les archivistes dans le
siècle, et le XXIe bien sûr. Si les formules diffèrent, la volonté est, je le
sais, la même. S’inscrire dans le siècle, et dans l’espace à la fois national
et international, exigeait d’abord à mes yeux une direction des Archives
de France forte.
D’où la réorganisation de celle-ci traduite par deux arrêtés du
25 mars 2002. L’objectif est de nous permettre de remplir au mieux
notre triple mission de tête de réseau, de direction interministérielle et
régalienne, de direction scientifique et culturelle, avec la mise en place
d’un département de l’innovation technologique et de la normalisation
(veille technologique) et celle d’un département des publics qui aura
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 18 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 19 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
Martine DE BOISDEFFRE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
01_Archsecr_CN Page 20 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 21 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
La politique actuelle
des archives
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 22 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
qui peut par ailleurs être facilement validé par l’histoire générale des
archives en France. Toute politique développée en direction de ce
secteur doit, en conséquence, assumer cette dimension politique, c’est-
à-dire reconnaître aux archives une place réelle dans la construction de
l’État, de la République et de la démocratie. À cette condition, la ques-
tion des « archives sensibles » trouvera une solution, de même que les
archives dans leur globalité apparaîtront comme un outil crédible du
progrès intellectuel, social et civique.
Les historiens possèdent une légitimité à intervenir sur cette double
question, n’en formant qu’une ici, des « archives sensibles » et de la
politique des archives. Au-delà du fait qu’en tant que citoyens, ils
s’interrogent légitimement sur l’action politique, ils disposent d’une
triple capacité à s’exprimer sur le sujet. Ils sont d’une part les usagers
principaux des archives publiques et privées (lorsque ces dernières sont
gérées par les institutions archivistiques publiques), sinon en nombre du
moins en valeur ajoutée. Ils mènent d’autre part pour certains d’entre
eux des travaux sur l’histoire politique de l’administration qui ont mis
en lumière l’importance pour l’État moderne de la fonction archives.
Enfin, ils constituent une pièce maîtresse dans le processus visant à
construire une politique scientifique dans les institutions archivistiques,
à la fois parce qu’ils peuvent former avec des archivistes soucieux de
recherche un pôle commun de modernisation de l’institution et de ses
pratiques, mais aussi parce qu’ils mènent désormais, également avec
des professionnels de la conservation, une réflexion sur l’usage des
sources et le sens de l’archivistique.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 23 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
1. Cette conclusion repose sur un travail que nous avons mené sur la législation
dans le cadre du séminaire de Jean-Jacques Becker à l’Université de Paris-X-Nanterre
et qui a été publié dans un dossier sur « Le secret en histoire » : « Secret, archives et
politique », Matériaux pour l’histoire de notre temps, no 58, avril-juin 2000, p. 9-27.
2. La direction des Archives de France insiste régulièrement sur le pourcentage
extrêmement élevé des demandes de dérogation accordées, de même que les différents
gouvernements soulignent depuis 1995 l’importance des dérogations générales décidées
par les administrations versantes.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 24 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 25 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
vives les unes que les autres. Sans aller dans le détail des affaires, il
convient de signaler le point de départ constitué par la découverte en
septembre 1991, au dépôt d’archives du secrétariat d’État aux Anciens
Combattants (Val-de-Fontenay), d’un ensemble de fichiers de la
Seconde Guerre mondiale et de la Libération connu sous l’expression
de « Le “Fichier juif” ». Le découvreur n’était autre que l’avocat et
historien Serge Klarsfeld. Il alerta les pouvoirs publics sur l’importance
d’un tel fonds, au mieux laissé en déshérence, au pire dissimulé pour ne
pas servir de preuve à la thèse de la complicité criminelle de l’adminis-
tration française à la solution finale7. Devant l’absence de réaction offi-
cielle, Serge Klarsfeld prit à témoin l’opinion publique du scandale de
la politique des archives relatives à cette période de l’histoire.
Commença alors une suite de mises en cause auxquelles répondirent
difficilement et maladroitement les pouvoirs publics. L’historienne
Sonia Combe, conservatrice à la Bibliothèque de documentation inter-
nationale contemporaine et spécialiste des pays de l’ex-bloc soviétique,
publia en 1994 un essai polémique sur les « Archives interdites » sous-
titré « Les peurs françaises face à l’Histoire contemporaine ».
Le gouvernement présidé à l’époque par Édouard Balladur réagit à
cette situation de grande tension sur le front des archives en nommant
une mission confiée au juriste Guy Braibant, président de section hono-
raire au Conseil d’État et par ailleurs fils d’un des plus importants direc-
teurs des Archives de France. Les archives contemporaines formaient
l’axe principal de la lettre de mission du Premier ministre qui soulignait
les exigences nouvelles liées à la production d’archives courantes et à
leur conservation. Surtout, Édouard Balladur demandait que « le régime
des restrictions d’accès auxquelles sont soumises certaines catégories de
document [soit] réexaminé8 » et qu’« une réflexion [soit] menée sur le
régime applicable aux archives des responsables politiques, en particu-
lier lorsqu’ils ont assumé des responsabilités gouvernementales, afin de
clarifier la distinction entre archives publiques et archives privées ».
Loin de se satisfaire de telles recommandations, Guy Braibant choisit
d’étendre son enquête à l’ensemble du dispositif archivistique français.
Son enquête et ses conclusions présentent une situation critique des
7. L’expertise d’un groupe d’historiens montra par la suite que ces documents
retrouvés à Val-de-Fontenay ne constituaient pas exclusivement le grand fichier de
l’arrestation et de la déportation des juifs du département de la Seine (Le « Fichier juif ».
Rapport de la commission présidée par René Rémond au Premier ministre, Paris, Plon,
1996, 233 p.).
8. Cette demande se fondait sur l’attendu suivant : « La loi de 1979 et ses textes
d’application ont édicté des règles qui tentaient de concilier l’impératif de transparence
des administrations avec le devoir de protection de la vie privée. Il faut s’assurer que
l’évolution des mentalités n’a pas eu pour effet de déplacer le point d’équilibre entre ces
deux exigences » (in Guy BRAIBANT, Les Archives en France. Rapport au Premier
ministre, Paris, La Documentation française, 1996, p. 3).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 26 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 27 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 28 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
10. Nous renvoyons, pour des analyses plus complètes, à la bibliographie de cette
contribution, placée en fin de volume.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 29 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
Elle est loin d’être révolue et elle n’épargne ni les institutions archivis-
tiques, ni les professions d’archivistes et d’historiens, ni la législation et
la réglementation, et ni l’autorité et la crédibilité de l’État, du Parlement
et des gouvernants en charge de cette fonction aussi bien administrative
que régalienne, culturelle qu’intellectuelle. Le travail de l’historien et
de l’archiviste sur les archives dites « sensibles » dépend donc fonda-
mentalement des caractères généraux de la politique des archives en
France, aujourd’hui caractérisée par un renoncement devant des respon-
sabilités nécessaires, renoncement qui forme le cœur de la crise actuelle.
Les « archives sensibles » sont donc loin de poser problème dans
leur seul contenu. Elles révèlent cette crise générale des archives en
France et elles désignent la voie par laquelle une sortie de crise peut être
réalisée : par un investissement politique en faveur d’une institution,
d’une fonction, d’une profession et d’une législation qui soient à la
hauteur des défis posés par la mémoire publique de la France, c’est-à-
dire par la France elle-même. Cette reconnaissance de la globalité de la
crise et cette volonté de redonner un avenir aux archives en France
n’excluent pas de pouvoir agir spécifiquement sur les « archives
sensibles ». Mais elles sont la condition indispensable de la réussite de
toute entreprise intellectuelle, professionnelle ou scientifique les
prenant comme objet d’étude. Cette conviction étayée par une observa-
tion attentive de la situation des archives en France explique la teneur
de l’analyse qui est proposée ici, en ouverture de cette rencontre portant
d’une part sur « Archives “secrètes”, secrets d’archives » et d’autre part
sur « le travail de l’historien et de l’archiviste » sur lesdites « archives
sensibles ». Ramener les « archives sensibles » dans le droit commun
de la politique générale des archives en France est, à terme, l’unique
solution pour parvenir à améliorer les conditions de travail de l’historien
et de l’archiviste sur ces fonds. Cela implique néanmoins que cette poli-
tique générale des archives existe, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
L’émergence brutale, sur la scène publique, de la question des
« archives sensibles » a conduit à formuler des réponses spécifiques,
apparemment adaptées au problème des « archives sensibles », mais en
réalité incapables de résoudre cette question parce que fermées à la
dimension globale des archives et de leur crise générale. Les logiques
juridiques et législatives visant à la parcellisation du droit sur les
archives, et les logiques institutionnelles conduisant à la balkanisation
des réseaux, ont justifié et amplifié les interventions restreintes au seul
cas des « archives sensibles ». L’échec de cette voie d’action est patent,
tant pour les « archives sensibles » qui continuent à poser problème (en
témoigne par exemple la manière dont sont négociés aujourd’hui les
versements des archives des hommes politiques ayant occupé des fonc-
tions publiques) que pour le monde des archives en France dont la situa-
tion critique n’est pas prise au sérieux. L’entrée éventuelle dans l’âge
de la politique des archives impliquerait donc de remettre les archives à
la fois au centre de la cité, comme le demandait avec insistance l’ancien
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 30 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
11. Voir notamment les débats entre historiens et politiques au cours des mois de
mai et juin 2001.
12. François GIUSTINIANI [conservateur en mission au ministère de l’Intérieur] :
« Un secteur d’activité du ministère de la culture a été oublié dans votre compte rendu
sur le budget 2003 : celui des archives. […] La vision assez caricaturale de notre métier
(poussière, goût du secret), le peu de connaissance de la pratique professionnelle
contemporaine des archivistes (qui s’occupent de conserver les archives anciennes, mais
se préoccupent aussi de collecter les archives d’aujourd’hui, quel qu’en soit le support),
la taille modeste du budget du ministère qui est alloué aux archives contribuent sans
doute à cette faible visibilité […] », « Les archives et les archivistes », « Lettre », Le
Monde, 10 octobre 2002.
13. La relation du Premier ministre avec les « archives sensibles » de la guerre
d’Algérie ne fut pas toujours marquée par la plus grande clarté. Outre le fait que les
déclarations visant à favoriser l’accès des historiens aux fonds publics concernés ne
furent pas inscrites dans un plan général de modernisation du réseau archivistique
national – seule solution pour améliorer durablement la communication de telles
archives –, Lionel Jospin censura sa ministre de la Culture Catherine Trautmann lorsque
celle-ci, en octobre 1997, prit l’initiative de réagir aux controverses relatives à la mani-
festation du 17 octobre 1961. « Je pris la décision d’ouvrir l’accès aux archives de la
manifestation de travailleurs algériens, le 17 octobre 1961, et de sa dramatique répres-
sion, annonce qui me valut quelques heures plus tard, alors que je participais à l’inau-
guration de la Foire internationale du livre de Francfort, un coup de téléphone mémo-
rable de Lionel Jospin, cueilli à froid par mon initiative » (Catherine TRAUTMANN, Sans
détour, Paris, Éditions du Seuil, 2002, p. 56-57). Le directeur de cabinet de la ministre
fit les frais de la colère du Premier ministre et fut remplacé quelque temps plus tard.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 31 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
archives n’est pas une utopie. Elle procédera quoi qu’il arrive de
l’examen critique d’une décennie (1991-2002) marquée par l’absence
d’une politique des archives et l’émergence de la question des
« archives sensibles ». Le lien entre les deux phénomènes ne peut être,
alors, que tracé, que pensé.
Depuis 1991, on peut considérer sans trop de difficultés qu’il n’y a pas
de politique des archives en France, mais des décisions, parfois des
coups, qui ne procèdent d’aucune réflexion approfondie sur ce qu’est et
ce que devrait être le service des archives. Le début des polémiques sur
les « archives sensibles » est ainsi apparu dans une situation d’absence
de politique des archives alors même que la demande sociale de plus en
plus forte et des masses archivistiques de plus en plus imposantes solli-
citaient toujours plus des archivistes dépourvus de moyens et de consi-
dération. Les archives n’étaient cependant pas une priorité gouverne-
mentale pour deux raisons au moins. D’une part, elles ne l’avaient guère
été dans les deux dernières décennies comme l’avait rappelé le Livre
blanc de 1971, d’où une forme d’inertie seulement interrompue par les
avancées de la loi sur les archives et de la décentralisation et des nou-
veaux centres des Archives nationales. D’autre part, les archives ne cons-
tituèrent pas un lieu d’investissement pour le ministère de la Culture,
déçu depuis 1981 et surtout 1988 de n’avoir pas pu disposer du choix
du directeur des Archives de France. Selon nos informations, Jack Lang
avait pensé pouvoir rénover cette direction comme il avait voulu le faire
pour toutes celles qui relevaient de son ministère. En 1981 et en 1988,
des hypothèses sérieuses avaient été formulées sur la succession de Jean
Favier, mais son maintien rue des Francs-Bourgeois semble avoir été
acquis depuis l’Élysée. En partie désavoué, le ministre de la Culture ne
fit pas des archives un axe majeur de son action. Une forte inertie
s’installa de part et d’autre de la sphère administrative et politique, entraî-
nant le secteur des archives publiques dans une profonde léthargie qui
contrastait avec les dix premières années de la direction de Jean Favier.
Très critiqués par Sonia Combe dans Archives interdites, mais aussi
dans d’autres articles et publications nées des premières polémiques sur
les « archives sensibles », Jean Favier et les Archives de France qu’il
dirigea jusqu’en fin 1994 se trouvèrent fortement contestés, situation
qui entraîna la constitution de la mission confiée à Guy Braibant. Ce
travail d’expertise menée par un magistrat incontesté, très bon connais-
seur du domaine et non dépourvu de convictions sur le devoir d’État et
la responsabilité du politique, suscita des espoirs certains. Le 28 mai
1996, Guy Braibant remit à Alain Juppé son rapport sur les archives en
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 32 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
14. Sur les phénomènes de balkanisation du réseau archivistique national, cf. Guy
BRAIBANT, Les Archives en France, op. cit., p. 85 et suiv.
15. Voir ce document reproduit en fin de volume dans l’annexe « Documents
juridiques relatifs aux archives publiques ».
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 33 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
16. Emmanuel DE ROUX, « La rénovation des Archives nationales n’a toujours pas
commencé », Le Monde, 3 mars 2000.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 34 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
17. Discours de Lionel Jospin, Premier ministre, lors du Colloque « Les Français
et leurs archives », Conseil économique et social, le 5 novembre 2001. Ce texte était
disponible sur le site Web de l’hôtel Matignon jusqu’en avril 2002 (www.premier-
ministre.gouv.fr) et dans Les Français et leurs archives, op. cit.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 35 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
18. Au cours du débat qui a suivi la première session de cette journée d’étude, le
professeur Jean-Marc Delaunay, membre de l’Association des professeurs d’histoire et
de géographie, a souligné avec indignation l’état d’exception dont bénéficiait le minis-
tère de l’Économie et des Finances avec son centre des archives économiques et finan-
cières de Savigny-le-Temple. Ce n’est qu’un cas parmi d’autres. Nous renvoyons
notamment aux Archives en France, op. cit., de Guy Braibant.
19. Elles n’en furent pas moins sans signification, à l’image de l’inauguration du
Centre des archives du monde du travail à Roubaix en 1993.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 36 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
20. Il faut ajouter que le ministère de l’Éducation nationale a dirigé les Archives
de France et les Archives nationales jusqu’au 9 janvier 1959, date de formation du
premier gouvernement de la Ve République et du passage de la tutelle au ministère des
Affaires culturelles (André Malraux).
21. Au cours du débat qui a suivi la première session de la journée d’étude, on nous
a signalé que les chercheurs ne devaient pas obligatoirement s’intéresser aussi précisé-
ment aux textes réglementaires sur les archives. Nous pensons au contraire que c’est par
leur étude, en parallèle à celle des autres données de la politique des archives, que l’on
parviendra à une connaissance précise de sujets fréquemment polémiques comme celui
des archives en France. De manière générale, la maîtrise de la documentation adminis-
trative et juridique est indispensable à toute recherche en histoire, particulièrement
lorsqu’elle porte sur le très contemporain où manquent d’autres dimensions documen-
taires. Le fait qu’un tel recours aux lois, décrets et règlements n’apparaisse pas comme
une priorité dénote l’un des problèmes structurels inhérents au sujet des archives en
France, celui de la méconnaissance et du désintérêt dont elles sont affectées. Précisons
enfin, pour être complet sur la question, qu’aucun décret correctif à celui du 23 janvier
2002 ne fut publié au Journal officiel, preuve que la mise à l’écart des deux ministères
n’était pas accidentelle mais bien intentionnelle.
22. « Ce Comité se tiendra une fois par an sous la présidence du Premier ministre.
Je le réunirai dès le mois de janvier 2002 » (discours de Lionel Jospin, art. cit., et Les
Français et leurs archives, op. cit., p. 20).
23. Cf. « L’État a un devoir scientifique et moral », entretien avec Catherine Tasca
recueilli par Béatrice Vallaeys et Vincent Noce, Libération, 26 novembre 2001.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 37 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
24. Ibid.
25. Ministère de la Culture, « Décisions importantes relatives aux archives »,
4 avril 2002. Le communiqué était présent sur le site officiel du ministère :
www.culture.gouv.fr/actualites/communiq/tasca2002/archives.
26. Voir plus bas.
27. Ibid.
28. Rappelons que, le 5 novembre 2001, Guy Braibant souligna l’état de
« désordre » de la législation sur les archives et la nécessité d’aller vers « une loi globale
sur les archives » (Les Français et leur archives, op. cit., p. 59-60).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 38 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 39 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
des Archives de France et entre dans le jeu d’une configuration par défi-
nition interministérielle33.
La tutelle n’est pas questionnée au regard de cette marginalisation
d’une institution nationale, administrative, patrimoniale et scientifique.
La direction des Archives de France a-t-elle su pour sa part tirer parti de
la nouvelle situation créée par l’engagement du pouvoir politique en
faveur des archives qu’attesta le colloque au Conseil économique et
social ? En dépit de la fragilité des décisions annoncées le 5 novembre
2001, puisque la plupart d’entre elles se révélèrent sans suite effective,
il est à noter qu’un espace d’action avait été ouvert par le gouvernement
de l’époque, espace susceptible d’être utilisé pour accroître la marge de
manœuvre de la direction des Archives de France et des Archives natio-
nales. On songe notamment au Comité interministériel des archives de
France. Martine de Boisdeffre fit avancer différents dossiers importants
dont elle avait la charge, à savoir d’une part le Conseil supérieur des
archives, d’autre part la réorganisation de la direction. Le CSA est placé
sous la responsabilité du directeur des Archives de France qui peut lui
soumettre toute question qu’il jugera légitime et qui assume la charge
de son secrétariat. Au cours de la séance d’ouverture du nouveau
Conseil, Martine de Boisdeffre déclara vouloir limiter les perspectives
de coordination avec le Conseil interministériel des archives dont elle
assumait également le secrétariat34. Elle envisagea seulement ce rappro-
chement en termes de versement des archives publiques. Les dimen-
sions relatives à la mise en valeur des fonds ne pouvaient, par exemple,
faire l’objet d’une articulation avec cette instance de politique générale.
Alors qu’une nouvelle donne avait semblé se mettre en place entre le
CSA nouvelle manière et le Comité interministériel, celle-ci ne fut
saisie ni par le pouvoir politique ni par le pouvoir administratif. La voie
choisie par les membres du CSA et la directrice des Archives de France
consista essentiellement dans la création de commissions spécialisées,
par ailleurs largement ouvertes à des personnalités extérieures35.
33. Cette analyse nous semble pouvoir expliquer la décision d’écarter le ministère
de la Recherche des membres titulaires du Comité interministériel des archives et du
groupe permanent chargé d’en préparer les délibérations. Il se trouve que le ministère
de la Recherche avait pris très au sérieux les annonces du Premier ministre du
5 novembre 2001 et avait formé un groupe de travail chargé de conseiller le ministre en
vue de la prochaine réunion du Comité interministériel. Ce dynamisme a-t-il inquiété
les « barons » de la Culture soucieux de conserver, quel qu’en soit le prix, cette direction
centrale ?
34. Selon nos informations. Un compte rendu de la première séance (21 janvier
2002) du nouveau CSA doit être rendu public et installé sur le site de la direction des
Archives de France (information transmise par Jean-François Canet, Bureau des affaires
générales et de la documentation de la DAF, 30 octobre 2002).
35. Elles sont au nombre de cinq : archives orales, archives notariales, archives
scientifiques et techniques, sélection des archives, instruments de recherche.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 40 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 41 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
37. Ce langage de vérité passe par des choix volontaires en matière d’information
du public et des lecteurs. La direction des Archives de France communique peu, contrai-
rement à ce qu’avaient choisi de faire Philippe Bélaval et Alain Erlande-Brandenburg.
Ce dernier avait notamment créé un bon outil d’information sous la forme d’un Bulletin
des Archives de France qui a été poursuivi par son successeur. Le dernier numéro paru,
le 19, daté de décembre 2000, a publié la lettre de départ de Philippe Bélaval. La Lettre
des archivistes, publiée par l’Association des archivistes français, comble une partie de
ce déficit d’information publique qui étonne de nombreux historiens français et étran-
gers, livrés à eux-mêmes et à une incertaine quête d’informations. Aussi devons-nous
saluer l’initiative de la directrice du Centre historique des Archives nationales (CHAN),
Marie-Paule Arnauld, qui a adressé à tous les lecteurs du CARAN un long courrier
explicatif des difficultés de son centre (s.d. [octobre 2002], 8 p.). Dans la mesure où « le
CARAN ne pourra pas être rouvert au public avant le début de l’année 2005 », la direc-
tion du CHAN indique par ce courrier que « jusqu’à la fin des travaux à l’hôtel de
Rohan, dont l’achèvement est prévu fin 2003, la communication des documents conti-
nuera à être assurée dans la salle Labrouste de la Bibliothèque nationale, rue Richelieu.
Ensuite, la salle de lecture sera transférée sur le site du Centre historique des Archives
nationales, essentiellement à l’hôtel de Soubise, où l’on essaiera d’offrir un nombre de
places suffisant aux chercheurs pour éviter de trop longs délais de réservation ».
38. Le chef de l’Inspection générale des Archives de France, Gérard Ermisse, a
évoqué publiquement, lors des journées d’étude de l’EHESS (« Archives des sciences
sociales, sciences sociales de l’archive ») et du CHEVS, deux projets, des « Entretiens
des archives » sur le modèle des « Entretiens du patrimoine » et une haute autorité des
archives sur le modèle du CSA de l’audiovisuel, projets sur lesquels les historiens pour-
raient parfaitement se retrouver parce qu’ils recoupent cette problématique que nous
défendons de la modernisation des archives en France par la construction d’un pouvoir
intellectuel, scientifique et professionnel. Les archives et les archivistes publics effec-
tuent des tâches scientifiques de premier plan, comme l’atteste par exemple une série
d’inventaires très réussis. Mais cette activité ne profite pas d’une priorité affichée
comme le montrent de nombreux signes, depuis l’absence d’un comité scientifique des
publications des Archives de France jusqu’aux liens très distendus de la direction avec
les principales universités et établissements de recherche (sur ce point, des progrès ont
été enregistrés depuis 2000).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 42 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
CONCLUSION
39. Cela a été particulièrement souligné par François Giustiniani dans une inter-
vention au cours des débats.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 43 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
40. Pétition de relance du projet « Une cité pour les Archives nationales »,
septembre 2002. Ce texte intitulé « Une cité des Archives nationales au cœur de Paris »
prend position en faveur de l’implantation du nouveau centre sur le site de Bercy qui
faisait partie des possibilités retenues par le communiqué de la ministre de la Culture du
4 avril 2002. L’association indique que « la construction de la cité des archives sur ce
terrain représente une opportunité exceptionnelle. C’est la seule solution qui garantisse
à tous, citoyens français et chercheurs étrangers, l’accès effectif aux Archives natio-
nales, tout en permettant à celles-ci de tenir leur rôle de centre de recherche et de diffu-
sion culturelle et de collecter les documents aujourd’hui produits par les administra-
tions, demain source de notre histoire. […] Ce projet est une chance pour Paris. C’est
une chance pour la France » (source : christiane.demeulenaere@culture.gouv.fr ou
www.membres.lycos.fr/citearchives).
41. « Pour une cité idéale », rencontre « sous le haut patronage de Monsieur
Jacques Chirac Président de la République », 7 novembre 2002, Paris, salle Louis-Liard
(Sorbonne). Présentation et invitation. Depuis, le ministre de la Culture et de la Commu-
nication a annoncé ses choix en matière de « stratégie immobilière du ministère de la
Culture et de la Communication » au cours de son allocution du 29 octobre 2002. Le
ministre de la Culture et de la Communication a opté pour le site de Fontainebleau. Voir,
plus bas dans le texte principal, le commentaire que nous en faisons.
42. « Les très graves difficultés que connaissent, depuis longtemps déjà, les Archi-
ves nationales se trouvent encore accrues par des dysfonctionnements de tous ordres, le
plus manifeste étant la fermeture, jusqu’en 2005, des salles de consultation des documents
(CARAN) et le transfert des activités de communication à l’extérieur du site historique. »
La communication, sur ce sujet des responsables de la direction des Archives de France
et des Archives nationales, est pour le moins réduite, c’est-à-dire en l’état inexistante.
Des informations sur la situation du bâtiment du CARAN ont été communiquées par la
CFDT Archives (cfdt.archives@culture.gouv.fr, communiqué du 3 avril 2002).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 44 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 45 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
45. Guy BRAIBANT, « Bilan critique des lois d’archives en France », in Mémoire et
histoire : les États européens face aux droits des citoyens du XXIe siècle, Paris, ICA/
DAF, 1998, p. 97.
46. Cf. Guy BRAIBANT, Les Archives en France, op. cit., p. 86.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 46 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
47. Francis Donnat et Didier Casas, AJDA, n° 21, 2002, pp. 1332-1337, note de
jurisprudence. La direction des Archives de France aurait pu réagir elle aussi à un arrêt
qui handicape fortement son pouvoir et limite considérablement la portée de la loi.
48. Le Collège de France a déposé en 2002 ses prestigieux fonds privés à l’IMEC.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 47 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
49. « Je distinguerai sommairement des projets à forte unité – Grand Palais, Cité
des archives, grande salle de concert – et des projets qui constituent en eux-mêmes des
regroupements d’entités distinctes, voire disparates : maison du cinéma au 51, rue de
Bercy, Cité de l’architecture et du patrimoine, Institut national de l’histoire de l’art,
Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, à Marseille. Les premiers
projets posent essentiellement un problème de financement. Je n’ai personnellement pas
de doute sur leur bien-fondé » (Jean-Jacques Aillagon, conférence de presse, ministère
de la Culture et de la Communication, 4 juillet 2002).
50. « La situation du Centre historique des archives nationales appelle une atten-
tion prioritaire, qui lui a trop fait défaut jusqu’à présent. Il faut que les archives natio-
nales retrouvent de la place, des moyens humains et financiers pour collecter, pour
conserver et pour servir les chercheurs. Je suis profondément favorable à un geste
d’envergure que pourrait être une nouvelle Cité des archives, mais j’entends évaluer ce
projet, avec le directeur des archives de France, Martine de Boisdeffre, de la manière la
plus précise. Dans cet esprit, je commencerai très prochainement à visiter les sites pres-
sentis et les sites d’archives déjà existants comme Fontainebleau » (ibid.).
51. « Les estimations financières du projet de Cité des archives, que j’ai trouvées
à mon arrivée, sont, hors coût du foncier, de l’ordre de 175 M€, soit près de 1,15 milliard
de francs. J’ai eu la surprise de constater que cette enveloppe ne prévoyait pas cependant
la restauration du Centre historique des Archives, installé dans le Marais. Il me semble
qu’une équation plus raisonnable, demandant la moitié de cet investissement, peut et
doit être trouvée. Elle consiste à : dégager les moyens pour réhabiliter le centre historique,
renforcer le site de Fontainebleau, dont les installations existantes sont fonctionnelles et
de qualité, sauf à trouver un site nouveau en région parisienne qui présenterait les mêmes
avantages. Je demande à Martine de Boisdeffre, Directrice des archives de France, de
reprendre le projet dans le respect de ces principes » (« Allocution de Jean-Jacques Ailla-
gon sur la stratégie immobilière du ministère de la Culture et de la Communication »,
29 octobre 2002, site www.culture.gouv.fr). L’étonnement de Jean-Jacques Aillagon sur
l’absence de financements prévus pour la réhabilitation du Centre historique est aussi le
nôtre puisque Philippe Bélaval, dans son rapport de 1998, avait intégré cette réhabilita-
tion dans ses estimations (voir « Pour une stratégie d’avenir des Archives nationales.
Rapport à la ministre de la Culture et de la Communication », précédé de Vincent
DUCLERT, « Les historiens et les archives. Introduction à la publication du rapport de
Philippe Bélaval sur les Archives nationales », Genèses, no 36, septembre 1999, p. 161).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 48 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
52. Jean-Jacques Aillagon n’écarte pas une autre implantation en région pari-
sienne. Mais l’ensemble des documents rendus publics montre bien que Fontainebleau
constitue bien l’implantation du futur centre pour les archives contemporaines, prévu à
l’horizon 2007-2008. La fiche technique qui accompagne l’allocution du ministre se
termine par une unique projection sur la solution Fontainebleau, et inclut ce
développement : « Le ministre confirme la nécessité de réaliser le centre des Archives
sur la base des orientations du rapport Belaval. Cependant à ce jour, le projet le plus
raisonnable paraît être de :
– dégager les moyens pour réhabiliter le site historique du Marais ;
– de renforcer le site de Fontainebleau, dont les installations existantes sont
fonctionnelles ; ou de trouver un site nouveau en région parisienne qui présente les
mêmes qualités » (annexes, ibid.).
53. « Deux seulement sont encore d’actualité, à Paris, près de la porte de Bercy
dans le XIIe arrondissement (propriété de la SNCF-RFF) et en Seine-Saint-Denis, à
Saint-Denis université (propriété de la CDC). Le coût de ce projet est estimé à 175 M
d’euros (1148 MF), hors foncier » (annexes, ibid.).
54. Philippe BÉLAVAL, « Pour une stratégie d’avenir des Archives nationales.
Rapport à la ministre de la Culture et de la Communication », op. cit., p. 149 et 160.
55. Cf. Les Français et leurs archives, op. cit.
56. Dans cette hypothèse, la seule solution, pour aider les lecteurs, c’est-à-dire
pour favoriser l’accès démocratique aux archives et soutenir la recherche scientifique,
serait de revenir au système des navettes entre Fontainebleau et le CARAN – lorsque
celui-ci sera réouvert –, et de le moderniser en augmentant le nombre de rotations de
camions.
57. « Politique culturelle », www.culture.gouv.fr (consultation, 30 octobre 2002).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 49 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
58. « […] les archives constituent un élément intrinsèque de notre identité. Elles
montrent comment la Nation française s’est formée peu à peu, les relations qu’elle a
nouées avec les autres peuples et les communautés dont elle s’est progressivement enri-
chie. Elles révèlent l’évolution des mentalités, la conquête des libertés publiques et les
progrès de la démocratie. Elles témoignent de la longue route de l’idéal républicain.
Pour tous les Français, pour tous ceux qui, à travers le monde, s’identifient aux idéaux
dont la France est synonyme, les archives constituent un trésor irremplaçable. Elles sont
l’expression de l’histoire et de la mémoire d’une grande Nation. […] Pour toutes ces
raisons, la collecte, la conservation et la valorisation des archives constituent une obli-
gation absolue de l’État. Il lui appartient à ce titre, devant les évolutions majeures
auxquelles elles sont confrontées depuis vingt ans, de donner les impulsions nécessaires
à une relance de la politique des archives dans notre pays. Beaucoup a pu être fait par
le passé, notamment dans un fructueux partenariat entre l’État et les collectivités terri-
toriales qu’il faut poursuivre et enrichir. Mais l’État se doit d’assumer pleinement les
responsabilités qui lui reviennent », etc. (« Message du président de la République
Jacques Chirac », Les Français et leurs archives, op. cit., p. 162-163).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 50 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 51 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 52 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 53 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 54 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
Juin 2001. « Pour une politique des Archives en France. Vingt propositions de
l’Association des archivistes français ».
13 juin 2001. Présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur la
« société de l’information », dont le titre III portait sur les délais de
communicabilité des archives. Ce projet de loi ne sera pas discuté au
Parlement contrairement aux assurances données par le gouvernement.
Octobre-novembre 2001. Transfert du Centre d’accueil et de recherches des
Archives nationales à la salle Labrouste (Bibliothèque nationale de
France, rue Richelieu).
31 octobre 2001. Arrêté du ministère de la Culture portant nomination au
Conseil supérieur des archives.
2 novembre 2001. Circulaire du Premier ministre relative à la gestion des
archives dans les services et établissements publics de l’État.
5 novembre 2001. Colloque « Les Français et leurs archives » au Conseil
économique et social. Allocution du Premier ministre.
21 janvier 2002. Installation par la ministre de la Culture du nouveau Conseil
supérieur des archives. Création de cinq commissions d’experts.
23 janvier 2002. Décret du Premier ministre portant création du Comité inter-
ministériel des archives de France. Le ministère de l’Éducation nationale
et celui de la Recherche sont exclus du groupe permanent.
25 mars 2002. Arrêté du ministère de la Culture réorganisant la direction des
Archives de France.
4 avril 2002. Communiqué de presse de la ministre de la Culture. Décisions
importantes relatives aux archives.
5 mai 2002. Réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République.
Formation du premier gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Jean-
Jacques Aillagon, ministre de la Culture.
13 juin 2002. Journée d’étude du Centre d’histoire de l’Europe du XXe siècle à
l’IEP de Paris, en présence du directeur des Archives de France et de son
prédécesseur.
Juin 2002. Formation du deuxième gouvernement Raffarin. Jean-Jacques
Aillagon, maintenu à la Culture et à la Communication.
4 juillet 2002. Conférence de presse de Jean-Jacques Aillagon au ministère de
la Culture.
18 octobre 2002. Arrêt du Conseil d’État relatif aux archives du Conseil cons-
titutionnel et au droit de les soustraire du cadre de la loi de 1979 (lu en
lecture publique le 25 octobre).
29 octobre 2002. Allocution de Jean-Jacques Aillagon sur la stratégie immo-
bilière du ministère de la Culture et de la Communication. Le site de
Fontainebleau a la préférence du ministre pour implanter le futur centre
des archives contemporaines (horizon 2007-2008).
14 janvier 2003. Création à Paris d’une association des usagers des Archives
nationales.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 55 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
Vincent DUCLERT*
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
02_Archsecr_CN Page 56 Mardi, 27. mai 2003 5:42 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 57 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 58 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
1. Voir dans ce volume le texte d’Hervé Lemoine relatif aux archives des cabinets
des ministres de la Défense.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 59 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
Le tournant du « préarchivage »
Une étape a été franchie avec la mise en service de la Cité interministé-
rielle des archives (tel était, à ce moment, le nom de l’actuel Centre des
archives contemporaines) conçue pour recevoir très largement les
versements en provenance des ministères et dont la capacité de stockage
devait atteindre à terme 800 km linéaires conformément aux résultats de
l’enquête diligentée, en octobre 1962, par André Malraux pour dimen-
sionner les archives en souffrance dans les administrations centrales. Il
s’agissait, à l’instar de ce qui avait été précédemment expérimenté dans
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 60 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 61 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
La consolidation
Avec la généralisation des missions, le besoin a été vivement ressenti
de renforcer la coopération entre celles-ci en même temps que leur
synergie avec le Centre des archives contemporaines, ce qui a débouché,
en 1982, sur la création au sein des Archives nationales d’un service –
la section des missions – spécialement chargé d’harmoniser leur action.
Une cellule, composée de quelques personnes autour du conserva-
teur général responsable de la section, assume depuis ce moment l’enca-
drement et la coordination des missions. Cet échelon central, hébergé
dans les locaux parisiens des Archives nationales, a donné également la
faculté d’engager l’élargissement du domaine d’intervention,
jusqu’alors cantonné aux seuls ministères, en direction des organes
centraux de l’État (Conseil d’État, Cour de cassation, Conseil écono-
mique et social, autorités administratives indépendantes) et surtout des
établissements publics nationaux. Dans ces organismes, très nombreux,
et quelquefois d’importance comparable à un ministère, il ne pouvait
être question d’avoir partout un agent des Archives nationales en perma-
nence. Voilà pourquoi on a incité à la constitution de services internes
d’archivage destinés à tenir dans l’institution concernée une place
comparable à une mission. Comme les textes réservaient l’accomplis-
sement des procédures (visa d’élimination, fixation des délais de
conservation) aux seuls services publics d’archives, des liaisons inter-
mittentes ont été instaurées depuis l’échelon central pour contrôler
l’organisation de l’archivage dans tous les services centraux dépourvus
d’une mission ou dotés d’un service interne d’archivage et remplir les
formalités mentionnées précédemment. Aujourd’hui, les Archives
nationales sont présentes dans une douzaine de départements ministé-
riels ainsi qu’auprès des services du Premier ministre et de la présidence
de la République. Des services internes d’archivage fonctionnent dans
des organes centraux de l’État (Cour des comptes, Conseil d’État) ainsi
qu’auprès de plus d’une vingtaine d’établissements publics nationaux.
Les missions ont gagné avec les années les moyens de jouer effica-
cement leur rôle. Les Archives nationales ne délèguent que le seul
personnel d’encadrement (12 personnes), les autres agents sont octroyés
par les ministères. En 2001, 99 personnes ont été employées pour le
travail quotidien des douze missions auxquelles il faut ajouter les
48972 heures de vacations (soit l’équivalent de 34 personnes) accor-
dées comme un apport supplémentaire et temporaire pour mener à bien
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 62 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
les opérations les plus lourdes. Alors qu’elles n’étaient que difficile-
ment tolérées au départ, elles disposent actuellement de bureaux et de
locaux de stockage dans les bâtiments des ministères qu’elles conti-
nuent de tenter d’accroître et de rendre fonctionnels (plus de 60 km
linéaires en fin 2001). De surcroît, elles sont informatiquement reliées
avec le Centre des archives contemporaines, un extranet ayant même été
mis en place il y a peu pour simplifier le partage d’informations entre
elles, l’échelon central et Fontainebleau. Évidemment, la situation est
encore très contrastée. Les missions occupent des positions variables au
sein des organigrammes de leurs ministères, sont inéquitablement
dotées en personnel et en locaux. Les améliorations enregistrées au
cours de la dernière décennie (augmentation de la capacité de stockage,
progression qualitative du personnel, extension de l’informatisation)
témoignent néanmoins d’un réel enracinement. Bien que tous les
services ne soient pas touchés et que certains ne le soient encore que très
imparfaitement, on peut considérer qu’un véritable réseau, comprenant
en premier lieu le cercle formé par les missions puis celui en cours de
déploiement dans les établissements publics, œuvre à faire observer
dans les administrations centrales de l’État l’ensemble des dispositions
relatives aux archives publiques.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 63 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 64 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 65 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 66 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 67 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 68 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
En effet, tout producteur d’archives publiques, dès lors qu’il a quitté son
poste, est considéré comme un citoyen ordinaire et se voit appliquer les
principes généraux : les documents non librement communicables ne
lui sont plus accessibles qu’après l’instruction d’une demande d’accès
en dérogation et la personne qui lui a succédé dans ses fonctions est
sollicitée pour donner son accord.
Les responsables gouvernementaux acceptaient difficilement de se
trouver dépendants de leurs successeurs pour consulter des archives
qu’ils avaient produites ; ils comprenaient mal que ce ne fût pas à eux-
mêmes d’examiner les demandes d’accès formulées par des tiers,
notamment dans les années suivant la cessation de leurs activités. Il a
donc été cherché, de façon très pragmatique, un moyen pour contourner
ces obstacles. Avec l’accord du secrétariat général du gouvernement, a
été préparé un modèle de protocole3 qui, tout en soulignant la nature
publique des archives de cabinets, a infléchi dans le sens attendu les
modalités de consultation. Le ministre signataire du protocole est admis
à conserver un droit d’accès permanent aux documents qu’il a versés ;
il en va de même pour ses collaborateurs, du moins pour la part
d’archives qui leur est propre. Par ailleurs, aussi longtemps que les
documents n’ont pas atteint leur délai de libre communicabilité, la
faculté d’y accéder est maintenue comme pour toutes les archives
publiques ; cependant c’est le signataire du protocole qui délivre son
accord et non son successeur dans le cabinet ministériel concerné.
Moyennant ces assouplissements exceptionnels qui leur garantissent de
pouvoir, en cas de besoin, consulter à nouveau les documents archivés
sans avoir de formalité à accomplir et d’être maître des décisions en
matière d’accès par des tiers, les membres des cabinets ministériels
procèdent à l’archivage des dossiers constitués dans l’exercice de leurs
fonctions ministérielles. L’emploi d’un protocole est sans doute contes-
table en droit mais, grâce à cette pratique, des sources historiques d’une
importance majeure sont préservées.
3. Voir dans ce volume le texte d’Hervé Lemoine évoquant les protocoles pour
les archives des cabinets des ministres de la Défense.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 69 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
03_Archsecr_CN Page 70 Mardi, 27. mai 2003 5:44 05
Christine PÉTILLAT
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 71 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
La loi sur les archives de 19791 pose comme principe que toutes les
archives publiques sont destinées à être communicables après l’écoule-
ment d’un délai plus ou moins long. Au terme de la loi de 1979, on pour-
rait donc croire qu’il n’existe pas d’archives secrètes mais seulement des
archives encore secrètes. Le dispositif légal français intègre néanmoins
les notions de « document secret » et « d’information secrète ». La loi
du 17 juillet 19782 prévoit en effet que dans le domaine des documents
administratifs on doit distinguer le domaine du librement communicable
de celui du non librement accessible, c’est-à-dire, de fait, du secret.
Cette loi, qui apparaît comme libérale en ouvrant le domaine du libre-
ment communicable, ferme paradoxalement totalement ce qui en est
exclu immédiatement. Elle ne dit rien sur l’accessibilité postérieure de
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 72 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
ces documents, et ce n’est que la loi de 1979 qui fixe les délais de leur
communicabilité. Tout se passe comme si c’était le passage au statut
d’archives qui rendait ces documents administratifs accessibles. On
arrive au paradoxe suivant : l’articulation des lois de 1978 et de 1979 3
donne le sentiment d’un glissement du document administratif au docu-
ment d’archives, alors même que ce glissement est contradictoire avec
l’esprit de la loi de 1979 qui exclut le critère de temps de la définition
des archives, tout document étant archive dès l’origine4.
En outre, le code pénal5 reconnaît l’existence de documents classi-
fiés, les modalités d’application étant actuellement établies par le décret
no 98-608 du 17 juillet 1998 relatif à la protection des secrets – le mot
est lâché – de la défense nationale. Les modalités de leur gestion restent
en grande partie organisées par l’instruction générale interministérielle
no 1300/SGDN/SD/DR du 12 mars 1982, modifiée par l’Instruction
technique générale (ITG) no 900 du 20 juillet 1993 et l’instruction
no 11258 du 21 mars 2000. Le régime particulier ainsi défini s’oppose
au dispositif général de la loi de 1979 sur les archives, y compris dans
les difficultés d’articulation, sinon ses contradictions, avec la loi de
1978 sur les documents administratifs. La loi de 1979, d’ailleurs, ne
connaît pas la notion de documents classifiés puisque le délai de 60 ans
s’applique aux documents « intéressant la sûreté de l’État ou la Défense
nationale ». La loi no 2000-321 du 12 avril 2000 élargit la définition aux
documents administratifs dont « la consultation ou la communication
porterait atteinte au secret de la Défense nationale »6. Mais ce n’est que
dans les décrets spécifiques aux archives de la Défense7 et aux archives
des Affaires étrangères8 qu’apparaissent comme soumis au délai de
60 ans les documents qualifiés de « classifiés » : il est significatif que la
question soit ramenée à celle des archives de ces deux ministères sans
jamais être appréhendée comme un sujet en soi.
3. Dont le rapport Braibant puis le rapport Bélaval ont souligné les difficultés. La
loi du 12 avril 2000 tente de l’améliorer, le chapitre II (articles 4 à 8) portant des
« dispositions relatives à la transparence administrative ».
4. Art. 1er de la loi : « Les archives sont l’ensemble des documents, quels que
soient leur date… ».
5. Art. 413-9 : « Présentent un caractère de secret de la Défense nationale au sens
de la présente section, les renseignements, procédés, objets, documents, données infor-
matisées ou fichiers intéressant la Défense nationale qui font l’objet de mesures de
protection destinées à restreindre leur diffusion… ».
6. Loi no 2000-231 du 12 avril 2000, article 7. Ce document est reproduit dans les
annexes de ce volume.
7. Décret no 79-1035 du 3 décembre 1979 relatif aux archives de la Défense. Voir
les textes de Thierry Sarmant et d’Hervé Lemoine dans ce volume.
8. Décret no 80-975 du 1er décembre 1980 relatif aux archives du ministère des
Affaires étrangères.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 73 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 74 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 75 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
à celle d’un secret protégé sur le long terme, quand bien même seul le
support de l’information, et non plus sa notoriété, serait désormais
protégé16…
À l’opposé, certains secrets échappent à l’usure du temps, en parti-
culier lorsqu’ils sont de nature technique. On est alors dans une logique
d’information, donc de documentation, dont la durée de validité – dirait
l’archiviste contemporain – court toujours, indépendamment de la date
du document (d’archives) qui l’établit noir sur blanc. L’extrême diffi-
culté du ministère de la Défense à trouver un délai convenable pour
« couvrir » le domaine du NBC (nucléaire, biologique et chimique) et
l’insatisfaction devant l’idée d’un délai « technique » de 100 ans tien-
nent à ce que ce délai est jugé ni trop court ni trop long (ou alors les
deux…) alors que l’information qu’il tente de protéger est d’une autre
nature et entre dans un autre rapport au temps ! La réglementation sur
la classification prévoit d’ailleurs la possibilité de son extension, au-
delà même du délai de 60 ans, mais toujours de manière volontaire 17.
C’est en effet le caractère actif de la classification qui prévaut sur
la notion de délai « naturel » : aussi la fin du secret ressortit-elle obliga-
toirement à un acte volontaire et non à un processus automatique, à date
couperet. Le rôle de l’« émetteur »18 (le vocabulaire, une fois encore, est
celui de l’information : les archivistes parlent de producteur) est essen-
tiel, parfois maintenu jusqu’à l’absurde : ainsi la sous-direction des
bureaux du cabinet du ministère de la Défense a exigé à l’occasion de
l’instruction d’une dérogation portant sur des archives du bureau central
de renseignement d’Alger (BCRA) une déclassification par le service
d’origine, service disparu avant même la fin de la Seconde Guerre
mondiale… De même, l’idée d’une déclassification automatique, avec
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 76 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 77 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 78 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 79 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Nathalie GENET-ROUFFIAC
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
04_Archsecr_CN Page 80 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 81 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Mars au secret ?
Procédures et enjeux du recueil
des archives du cabinet du ministre
de la Défense
Plus que toutes autres, les archives des cabinets ministériels évoquent
le secret. Longtemps le cabinet lui-même désignait la petite pièce dans
l’appartement d’un souverain ou d’un ministre, propice aux rencontres
discrètes et lieu, imaginaire ou réel, où les affaires d’importance se
discutaient. Plus récemment, toujours dans la sphère politique, ce mot
fut pris comme synonyme de ministère et de gouvernement. De la même
façon qu’un cabinet évoquait la réunion des ministres, le cabinet du
ministre désigne l’ensemble des collaborateurs directs de celui, ou de
celle, qui a la charge de l’administration d’un département ministériel 1.
Ainsi, les ministres de la Défense sont-ils, comme les autres membres
du gouvernement, et conformément aux dispositions prises par le décret
du 28 juillet 19482, assistés d’un directeur de cabinet, d’un directeur
adjoint et d’une équipe de conseillers et de chargés de mission. Ces
hommes et ces femmes qui exercent ces fonctions rédigent de
nombreuses notes, rapports, comptes rendus, souvent réunis dans des
dossiers d’autant plus précieux qu’ils traduisent et témoignent, au plus
haut sommet de l’État, des méthodes de travail employées lors de
l’élaboration de la prise de décision. Comme les autres ministères, le
ministère de la Défense applique la loi du 3 janvier 1979 sur les
archives, mais il jouit d’une totale indépendance de gestion, confirmée
par le décret no 79-1035 du 3 décembre 1979, pris en application de
cette loi.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 82 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 83 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Mars au secret ? 83
dénommé « ministre des forces armées », sont très contingentés par les
attributions confiées au sommet de l’exécutif5. Ainsi, l’article 16 de
l’ordonnance de 1959 précise bien qu’il « est responsable, sous l’auto-
rité du Premier ministre, de l’exécution de la politique militaire et en
particulier de l’organisation, de la gestion, de la mise en condition
d’emploi et de la mobilisation de l’ensemble des forces ainsi que de
l’infrastructure qui leur est nécessaire […] il a autorité sur l’ensemble
des forces et services des armées et est responsable de leur sécurité ».
Ces missions furent encore détaillées et complétées par des décrets
postérieurs, notamment en ce qui concerne son rôle dans les négocia-
tions internationales intéressant la Défense6.
Cela étant précisé, comment la loi sur les archives s’applique-t-elle dans
un domaine aussi sensible et exposé que la direction et la gestion poli-
tiques de la Défense nationale ? Notre régime républicain, n’ayant pas
renoncé à la pompe et au prestige liés à l’exercice du pouvoir exécutif,
pare ceux qui l’exercent d’une aura toute particulière. Il faut être
étranger à l’administration pour ignorer le retentissement d’une visite
d’un membre du cabinet, voire du ministre lui-même, héritier ainsi
d’une longue tradition qui confère un prestige particulier aux hommes
et aux femmes qui, dans le secret des cabinets, abrités dans l’hôtel dit
« du ministre »7, traitent des plus hautes affaires de l’État. L’article 5 de
la loi de janvier 1979 précise bien que « lorsqu’il est mis fin à l’exis-
tence d’un ministère, service, établissement ou organisme détenteur
d’archives publiques, celles-ci doivent être, à défaut d’une affectation
différente déterminée par l’acte de suppression, versées à l’administra-
tion des archives »8. Cependant, une tradition tenace a longtemps sous-
trait à ce principe légal les archives produites dans un secteur spécifique,
5. C. CARRÉ, « Le ministre des armées : la plus lourde charge », op. cit., p. 421-
424.
6. Décret no 62-808 du 18 juillet 1962 relatif à l’organisation de la Défense natio-
nale et décret no 62-811 du 18 juillet 1962 fixant les attributions du ministre des Armées.
On se reportera, pour une étude approfondie, à l’étude de Thierry SARMANT dans
L’Inventaire des archives du cabinet du ministre de la Défense et des organismes ratta-
chés 1945-1969, série R, Service historique de l’armée de terre, Vincennes, 1997, p. I-
XLVI.
7. Thierry SARMANT (dir.), L’Hôtel de Brienne, Paris, ministère de la Défense,
2001.
8. Recueil des lois et règlements relatifs aux archives 1958-1988, direction des
Archives de France, 1989, 2 volumes. Principaux Textes relatifs aux archives en
vigueur au 1er mars 1996, direction des Archives de France, 1996.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 84 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
HISTOIRES PARALLÈLES :
LE DÉPÔT DE LA GUERRE
ET L’ORGANISATION DE L’EXÉCUTIF DE LA DÉFENSE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 85 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Mars au secret ? 85
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 86 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
dirige ainsi l’ensemble des activités du cabinet, veille aux bonnes rela-
tions avec les conseillers chargés de la Défense à l’Élysée et à Matignon,
et coordonne l’action des différents bureaux et cellules, qui assurent le
fonctionnement du ministère et contribuent à ce que l’action du ministre
trouve sa traduction dans les grandes orientations de travail. Sous sa
direction, le cabinet militaire traite, généralement, de toutes les ques-
tions qui sont considérées comme proprement militaires, dont les
affaires nucléaires, les relations avec l’étranger, et notamment le suivi
des programmes de coopération, la gestion des fonds et des affaires
administratives militaires, la gestion des services communs aux armées,
les questions logistiques, etc. Les questions d’ordre opérationnel relè-
vent tout particulièrement de ses compétences. Le cabinet civil, pour sa
part, est traditionnellement responsable de la bonne marche du minis-
tère lui-même, et son chef gère l’agenda du ministre, ses déplacements,
ainsi que ses relations avec les parlementaires. Il coiffe un ensemble de
conseillers chargés des affaires internationales, des affaires économi-
ques – dont le budget de la Défense et la préparation des lois de
programmation militaire –, des affaires sociales et encore des affaires
administratives et juridiques, pour n’en citer qu’un certain nombre. Ce
partage des tâches est récurrent dans l’histoire de la direction des
affaires militaires. Ainsi, le 8 mars 1802, la quatrième division du
ministère devint un ministère à part entière, le ministère de l’adminis-
tration de la Guerre, confié au comte Dejean, alors que Berthier restait
ministre de la Guerre. Cette organisation bicéphale perdura pendant tout
l’Empire, et la partition actuelle du cabinet du ministre de la Défense est
un avatar contemporain de ce distinguo administratif14.
DE L’EMPIRISME À L’EXPERTISE :
HISTOIRE DE LA COLLECTE DES ARCHIVES MINISTÉRIELLES
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 87 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Mars au secret ? 87
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 88 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 89 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Mars au secret ? 89
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 90 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Trois âges, trois époques, marquent l’histoire des archives des gouver-
nants ayant la responsabilité des questions de Défense. Sous l’Ancien
Régime, la gestion courante des affaires était très personnalisée, mais
les archives produites étaient assez systématiquement récupérées, y
compris par des moyens très coercitifs, dont la pose des scellés. À
l’époque contemporaine, l’exercice du pouvoir s’est dépersonnalisé
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 91 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
Mars au secret ? 91
Hervé LEMOINE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
05_Archsecr_CN Page 92 Mardi, 27. mai 2003 5:45 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 93 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 94 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 95 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 96 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 97 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 98 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 99 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 100 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 101 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
Caroline PIKETTY
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
06_Archsecr_CN Page 102 Mardi, 27. mai 2003 5:46 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 103 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
* La présente étude a été rédigée à partir des archives propres du Service historique
de l’armée de Terre (sous-série 50 T de son cadre de classement), des archives du cabinet
du ministre de la Défense (sous-série 1 R) et des archives militaires de la guerre
d’Algérie (sous-série 1 H). Elle procède également d’une enquête effectuée par l’auteur
auprès des archivistes chargés des fonds de l’Algérie depuis les années 1960 : M. Jean-
Claude Devos, conservateur en chef honoraire du SHAT, Mme l’adjudant-chef Isabelle
Devoucoux, M. le chef d’escadron (er) Antoine de Gouberville, M. François-Xavier
Guénot, chargé d’études documentaires au SHAT, M. Jean Nicot, conservateur en chef
honoraire au SHAT, Mme Caroline Piketty, conservatrice aux Archives nationales,
M. Philippe Schillinger, conservateur général du SHAT. Que tous soient remerciés ici
de leur précieux témoignage. Par ailleurs voir dans ce volume la communication de
Raphaëlle Branche.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 104 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 105 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 106 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
11. Journal des marches et opérations du bureau des archives collectives des
formations d’Algérie, 1953-1963 (SHAT, 1H 4572-3).
12. Sur toutes ces opérations, voir le carton 50 T 50.
13. Faute de locaux appropriés, certains fonds durent être installés sous des tentes
plantées dans la cour du château. C’est alors qu’eurent lieu l’ouverture des caisses
d’archives et leur lotissement dans des cartons plus appropriés à un stockage en magasin
(témoignage du commandant de Gouberville).
14. Témoignage du commandant de Gouberville.
15. Témoignage de M. Schillinger.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 107 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
16. Idem.
17. Ce groupe comprenait Mme Devoucoux, M. François-Xavier Guénot et le
sergent-chef Hélène Faivre d’Arcier.
18. Témoignage de Mme Piketty.
19. Il a été effectué par Jean Nicot et Béatrice Olive.
20. Cette introduction est de Thierry Sarmant, avec la collaboration de Philippe
Schillinger et Michel Hardy.
21. La préparation de ce volume pour l’impression a été effectuée par Mme Laure
Le Roux sous la direction de T. Sarmant.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 108 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 109 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
07_Archsecr_CN Page 110 Mardi, 27. mai 2003 5:47 05
Thierry SARMANT
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 111 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 112 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 113 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 114 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
initiale, dans un cadre qui a paru comme étant le plus judicieux à cette
étape. L’association offre une forme souple, plus crédible peut-être
qu’une structure perçue malgré tout comme « interne » à un parti poli-
tique, pour faire vivre une démarche ouverte, associant des partenaires
divers partageant des objectifs communs. Dans la pratique, elle a permis
un élargissement supplémentaire. Cette forme facilite également
l’établissement de liens de partenariat, de coopérations ponctuelles ou
plus durables avec d’autres associations, organismes, institutions,
centres d’archives dont les orientations et les activités sont en conformité
avec ses objectifs. Elle permet enfin de solliciter, de façon transparente
et en fonction d’objectifs précis, l’assistance professionnelle, scienti-
fique ou financière nécessaire au développement de son activité.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 115 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
CENSURE OU LACUNES ?
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 116 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 117 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
DÈS L’ORIGINE,
UNE PRIORITÉ ACCORDÉE À L’OUVERTURE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 118 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
1. Voir sur les sources orales les communications d’Agnès Callu et d’Hervé
Lemoine dans ce volume.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 119 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
La collection d’affiches
Il s’agit d’un fonds de plusieurs milliers d’affiches originales éditées par
le PCF de 1944 à nos jours. La nécessité de procéder à son inventaire,
le nombre important de sollicitations sur la dimension iconographique
de la propagande communiste, ont amené à la création d’une base de
données informatisée, cumulant les fonctions d’inventaire, de catalogue
et d’outil d’aide à l’analyse de contenu. Une application spécifique a été
développée à partir du logiciel documentaire déjà évoqué. La définition
et la réalisation du projet jusqu’ici sont l’œuvre d’une étudiante cher-
cheuse préparant une thèse d’histoire, Lucie Fougeron. Chaque affiche
est identifiée par une notice alliant description iconographique, indexa-
tion thématique et relevé intégral du texte figurant sur l’affiche (du
simple slogan sur une affiche illustrée à l’argumentaire d’une affiche-
texte). Chacune des notices est elle-même couplée avec l’image de
l’affiche originale, numérisée à partir du plan-film obtenu préalable-
ment par photographie de l’affiche dans des conditions profession-
nelles. Une base de données spécifique est ainsi constituée progressive-
ment, offrant la possibilité de recherches multicritères et d’une
consultation de la collection épargnant les exemplaires originaux. Sur
plusieurs milliers, neuf cents affiches ont déjà été traitées ainsi. Comme
le précédent, cet outil donnera éventuellement lieu à des modes d’accès
à distance (Internet, réseau…). La série des plans-films nous permet
d’envisager des activités iconographiques et éditoriales de qualité.
LES PERSPECTIVES
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 120 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 121 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
Pascal CARREAU
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
08_Archsecr_CN Page 122 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 123 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 124 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 125 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 126 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
guerre les services de Vichy ont retiré un certain nombre de ces listes
pour la fin du XIXe et pour le XXe siècles. Sous la cote générale FM3 sont
rassemblés plus de 800 registres de procès-verbaux de loges diverses
(les « Livres d’architecture » dans la langue des loges). C’est un
ensemble un peu hétérogène, mais avec de la chance on peut donc y
trouver les traces directes des travaux des francs-maçons sur lesquels on
recherche des informations. Sous la cote FM4 on découvrira une impo-
sante collection de rituels maçonniques de tous les rites et tous les
grades, y compris les plus atypiques, dont près d’un tiers du XVIIIe siècle.
Le fonds FM5 regroupe les diplômes maçonniques et patentes de loges
classés alphabétiquement par nom des titulaires auxquels ils ont été
délivrés et par loge, regroupées géographiquement.
Plus de vingt-cinq ans après la guerre, en 1973, le Grand Orient put
enfin recréer sa bibliothèque. Outre un fonds d’ouvrages anciens et
modernes spécialisés, il décida alors d’ouvrir aux chercheurs ses
archives jusqu’en 1940, c’est-à-dire le complément direct des séries
consultables à la BNF, pour la période 1900-1940. Suite immédiate du
fonds FM2, la correspondance avec les loges entre 1900 et 1940 est
donc consultable rue Cadet. À l’heure où l’histoire coloniale redevient
à la mode, soulignons, entre autres, l’intérêt des échanges avec les loges
d’Afrique ou d’Indochine. Par ailleurs, la bibliothèque du Grand Orient
conserve une collection complète et facile d’accès des comptes rendus
imprimés des assemblées générales de l’obédience depuis 1800 – fêtes
de l’Ordre bisannuelles jusqu’en 1844, puis Bulletin du Grand Orient de
France, comptes rendus des travaux du conseil de l’Ordre et comptes
rendus des assemblées générales – et jusqu’en 1940. Ces dizaines de
milliers de pages sont une source exceptionnelle, et somme toute peu
exploitée, sur les opinions et la sensibilité des francs-maçons par rapport
aux débats d’une époque. On peut aussi y consulter l’annuaire publié
annuellement par le Grand Orient depuis 1786 et qui donne la liste des
loges et des dignitaires. Enfin, elle détient un très utile fichier des
membres de l’obédience de l’entre-deux guerres qui regroupe près de
120000 entrées.
Par ailleurs, en décembre 2000, le Grand Orient de France s’est vu
restituer d’importantes collections qui lui avaient été dérobées par
l’occupant allemand en 1940. Soustraites aux Allemands par les Russes
en 1945, elles ont ensuite été conservées pendant un demi-siècle aux
archives spéciales centrales d’État de Moscou. À leur retour de Russie,
ces fonds ont réintégré la bibliothèque du Grand Orient de France où ils
ont été rassemblés sous l’intitulé « AR (Archives de la réserve) ». On y
découvre notamment une collection de documents historiques relatifs à
la reconstitution des loges par la Première Grande Loge de France dans
les années 1760 ; les archives des relations extérieures du Grand Orient
du milieu du XIXe siècle à 1940 ; les archives centrales de l’obédience
dans les années 1930 ; enfin toute une série d’archives anciennes de
loges du XVIIIe au XXe siècle.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 127 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 128 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 129 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 130 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 131 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
09_Archsecr_CN Page 132 Mardi, 27. mai 2003 5:48 05
Pierre MOLLIER
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 133 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
De l’ombre à la lumière
Les archives françaises
de retour de Moscou (1940-2002)
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 134 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
Comme le souligne Claire Sibille dans son travail sur les transferts
d’archives du 2e bureau1, le périple chaotique des archives françaises de
1940 aux années 1950-60 suit une chronologie très complexe, qui
s’insère dans l’histoire européenne des pillages nazis puis des confisca-
tions soviétiques d’archives.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 135 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 136 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 137 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 138 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
13. CAC, fonds 1, ancien inventaire soviétique 27, dossier 2825, cote française
2000010216, article 101 (dos. 2825).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 139 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
14. Cf.P. K. GRIMSTED, « Russia’s Trophy Archives. », op. cit., Claire SIBILLE,
art. cit., qui cite le retour en 1966 d’archives de Julien Cain, André Maurois, Edmond
Verney. Cf. aussi Léopold AUER, « Les contentieux archivistiques. Analyse d’une
enquête internationale : une étude RAMP », Unesco, Programme général d’information
et Unisist, 1998.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 140 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 141 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 142 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
Fonds publics
Soulignons tout d’abord que selon les décrets d’application de la loi sur
les archives, datés de décembre 1979, ces fonds publics sont soumis soit
au régime commun du délai des 30 ans, soit, pour la plupart, au délai de
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 143 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
réserve de 60 ans. Ils seront ouverts aux chercheurs dans leur totalité en
2003, y compris, par un effet assez paradoxal du décret, les fichiers et
les dossiers nominatifs du 2e Bureau ou de la Sûreté.
Les grandes masses archivistiques sont en effet celles du ministère
de la Guerre et du ministère de l’Intérieur. Les archives du ministère de
la Guerre comportent au total 50453 dossiers, soit plus de 16800 cartons
(format russe), ainsi que des fichiers. Pour suivre les indications de
C. Sibille, sur les 40000 dossiers rapatriés en 1994, environ 19000 pro-
viennent du 2e bureau et 21000 « d’organismes tels que le conseil supé-
rieur de la Guerre et le conseil supérieur de la défense nationale, l’état-
major de l’armée, les directions du ministère de la Guerre, les états-
majors de régions militaires ou l’armée française du Rhin21 ». Mettant
en œuvre des moyens assez importants, le SHAT a pris le parti de réin-
tégrer ces fonds dans des séries déjà existantes. Ce travail a abouti à la
publication d’instruments de recherche en 199722. Cependant, ce traite-
ment normal, ou usuel, de ces fonds exceptionnels a eu pour consé-
quence d’effacer les traces archivistiques de leur histoire, et a sans doute
entraîné des destructions suite aux tris. Les archives restantes du minis-
tère de la Guerre, rapatriées en 2000-2001, alors que C. Sibille n’est plus
en charge de ces fonds, font l’objet d’un travail similaire depuis
l’automne 2002 au SHAT et semblent s’avérer du plus haut intérêt.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 144 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
24. Fonds russes nos 170-1 à 170-3 pour les préfectures, cotés CAC 2000414 ;
fonds russes no 96-1 à 96-3, cote CAC 20010225 pour le commissariat spécial de Rouen.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 145 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 146 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
israélite (fonds russe 85), plusieurs sociétés sionistes (fonds russe 32), le
consistoire israélite de la Gironde (fonds russe 114). D’autres confes-
sions ont été visées par les pillages, comme en témoignent les archives de
l’évêché de Strasbourg, de l’ACJF (fonds russe 48, voir également le
fonds 194, « organisations catholiques françaises et internationales
diverses »), et des papiers d’associations protestantes (fonds 21) et de la
Fédération protestante de France (fonds 33). Enfin, signalons la Fédéra-
tion française de la libre-pensée (fonds 32). Dans un autre ordre d’idées,
on peut remarquer des archives de maisons d’édition, dont celles des édi-
tions internationales (fonds 12), versées au PCF, de la maison Denoël
(fonds 104), ou des éditions du Sagittaire (fonds 190). Côté culture tou-
jours, on doit mentionner pour mémoire les archives du Cercle autour du
monde, fondé par le grand banquier et mécène Albert Kahn à Boulogne-
Billancourt, en cours de traitement au musée Albert-Kahn, mais aussi,
sans information précise sur leur localisation actuelle, les papiers du Pen-
club de Paris (fonds 521), ou encore du club du Faubourg (fonds 230,
24 cartons) et de la confédération internationale des travailleurs intellec-
tuels (fonds 153). Enfin, des archives économiques non négligeables doi-
vent être mentionnées : Crédit foncier (fonds 148), Carburateurs Apta
(fonds 283), Schneider (fonds 200, avec d’autres entreprises), etc.
Somme toute, on ne peut que se féliciter du fait que certaines per-
sonnes morales aient fait savoir que ces archives, réceptionnées, sont
actuellement inventoriées ou en cours d’inventaire : c’est le cas de la
Ligue de l’enseignement (un fonds de 57 cartons), de l’Alliance israélite
universelle, de la BDIC, dépositaire des 659 cartons d’archives de la
Ligue des droits de l’homme, qui doit publier prochainement un volume
à ce sujet et a d’ores et déjà ouvert les fonds au public, mais aussi de
l’Office universitaire de recherches socialistes (OURS), pour les 22 car-
tons d’archives de la SFIO. Cela dit, on comprend que des zones d’ombre
subsistent, comme il en va pour les archives, sans doute peu nombreuses,
du comité exécutif du parti radical (fonds russe 124). Ces zones d’ombre
s’expliquent, dans plusieurs cas, par des questions d’attribution de ces
fonds aux ayants droit légaux. L’exemple le plus clair est celui des archi-
ves du Comité national du rassemblement populaire, conservées au CAC
de Fontainebleau (fonds russe 136, cote CAC 20010255), dont l’inven-
taire vient d’être achevé sous la direction de Pierre Carouges.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 147 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
CONCLUSION
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
10_Archsecr_CN Page 148 Mardi, 27. mai 2003 5:49 05
Sophie CŒURÉ
Frédéric MONIER*
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 149 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
Les archives des sciences en France sont en grande partie des archives
méconnues, en raison sans doute à la fois du développement tardif de
l’histoire des sciences comme discipline autonome et de la formation,
plus souvent philosophique ou scientifique, que proprement historique
de la plupart des historiens des sciences. Un plus grand intérêt pour
l’utilisation de ces archives, mais aussi pour leur collecte, passe sans
doute par une meilleure connaissance des fonds déjà engrangés et des
documents produits par les scientifiques.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 150 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 151 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 152 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
et industrie, F14 Travaux publics, F10 Agriculture, etc., et dans les diffé-
rents services d’archives dépendant du ministère de la Défense2.
Pour la période postérieure à 1958, les fonds collectés par les
conservateurs des Archives nationales en mission dans chacun des
ministères sont généralement conservés au Centre des archives contem-
poraines (CAC) à Fontainebleau3.
Dans la mesure où les documents qui se rattachent à cette première
catégorie d’archives sont pour l’essentiel des documents à caractère
administratif, les problèmes que posent leur collecte, leur conservation
et leur communication ne sont guère différents de ceux que posent de
façon générale les archives des services ministériels : tels sont les
problèmes relatifs à la difficulté pour les services d’archives d’obtenir
des différents services et directions des versements réguliers et bien
identifiés ou ceux liés au volume croissant des versements et à l’utilisa-
tion de nouveaux supports, etc. L’identification des documents versés
est généralement relativement aisée, même si leur traitement peut être
long et délicat.
2. Voir un état des fonds conservés aux Archives nationales pour les établisse-
ments d’enseignement à caractère scientifique et technique moyen et supérieur in Th.
CHARMASSON, A.-M. LELORRAIN, Y. RIPA, L’Enseignement technique de la Révolution
à nos jours, t. I, De la Révolution à 1926. Textes officiels avec introduction, notes et
annexes, sous la direction de Th. CHARMASSON, Paris, 1987, p. 555-581 ; G. BODÉ,
L’Enseignement technique de la Révolution à nos jours, t. II, 1926-1958, vol. 1, Textes
officiels réunis et présentés avec introduction, notes et annexes, Paris, 2002, p. 533-
579 ; pour les établissements d’enseignement agricole, cf. Th. CHARMASSON, A.-M.
LELORRAIN, Y. RIPA, L’Enseignement agricole et vétérinaire de la Révolution à la Libé-
ration. Textes officiels avec introduction, notes et annexes, sous la direction de
Th. CHARMASSON, Paris, 1992, p. 461-481.
3. Voir les différents états des fonds versés au Centre des archives contemporaines
établis par les conservateurs en mission et plus particulièrement : G. BIDAULT, Les
Mémoires de la recherche. État des versements, 1977-1989, Paris, 1993 (Cahiers pour
l’histoire de la recherche) ; du même auteur, « L’Administration de la recherche : intérêt
des archives de tutelle », in Sciences et archives contemporaines, actes des journées
d’études organisées par l’École nationale du patrimoine, op. cit., p. 72-91 ; sur le rôle
des conservateurs des Archives nationales en mission dans les ministères, cf. La Section
des missions des Archives nationales, no spécial de La Gazette des Archives, nvelle série,
nos 137-138 (2e et 3e trimestres 1987). Cf. également la communication de Christine
Pétillat dans ce volume.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 153 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 154 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
5. Sur les archives du CNRS, cf. O. WELFELÉ, « Sources pour une histoire de la
recherche », in Bulletin de l’Institut d’histoire du temps présent, no 29
(septembre 1987), p. 12-18.
6. Inserm, Service des archives, 44, chemin de ronde, 78110 Le Vésinet ; cf. H.
CHAMBEFORT, « Pour une organisation des archives de l’Institut national de la santé et
de la recherche médicale (Inserm) », dans Les Archives scientifiques. Préservation,
typologie et utilisations, op. cit., p. 349-351 ; CEA, direction de la communication,
mission archives et histoire, 60-68, avenue du général Leclerc, B.P. 6, 92265 Fontenay-
aux-Roses.
7. Pour le Conservatoire des arts et métiers, outre l’article cité ci-avant, cf.
B. GALLAND, avec la collaboration de I. NATHAN et L. GALLOIS, « Les Archives du
Cnam. Répertoire numérique », 1990, dactyl. ; T. GIRARD, dir., « Archives du Cnam.
Répertoire numérique », 1993, dactyl. ; une partie des archives du Conservatoire des
arts et métiers est conservée au Musée national des techniques, cf. D. DE PLACE, « État
des archives du Conservatoire des arts et métiers conservées au Musée national des
techniques », 1976, dactyl. ; du même auteur, « Inventaire des archives provenant de
l’administration du Conservatoire, déposées au Musée à l’occasion du cent cinquante-
naire des chaires commémoré en 1970 », 1976, dactyl. ; pour l’Observatoire de Paris :
N. DALIÈS, « Les Archives à la bibliothèque de l’Observatoire de Paris », in Les
Archives scientifiques. Préservation, typologie et utilisations, op. cit., p. 321-331 ;
« Fonds de l’Observatoire de Paris (1850-1942). Répertoire numérique », s. d., 21 p.
dactyl. ; B. VAN REETH, « Présidence de l’Observatoire (1945-1971) », 1983-1984, 26
p. dactyl. ; C. RIT, « Les Archives du Bureau international de l’heure (1964-1988) »,
1988, dactyl. ; pour le palais de la Découverte : J. EIDELMANN et O. WELFELÉ, Les
Archives du palais de la Découverte, Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences,
no 31, 1990.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 155 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 156 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
12. Les archives de l’École normale supérieure constituent aux Archives nationa-
les la sous-série 61 AJ ; voir un état de la série dans : Archives nationales, Les Archives
nationales. État général des fonds, t. V, 1940-1958. Fonds conservés à Paris, Paris,
1988, p. 249-251, et, pour l’ensemble des sources d’archives relatives à l’École normale
supérieure, le guide de recherches publié à l’occasion du bicentenaire de l’école :
P. HUMMEL, A. LEJEUNE et D. PEYCÉRÉ, Pour une histoire de l’École normale supé-
rieure. Sources d’archives (1794-1993), Paris, 1995 ; les archives de l’École nationale
d’agriculture de Grignon forment la sous-série 84 AJ ; voir : Archives nationales, Les
Archives nationales. État général des fonds, t. V, p. 301-303 ; le fonds de l’Institut natio-
nal agronomique est conservé au Centre des archives contemporaines à Fontainebleau
sous les cotes 2 INA et 3 INA ; pour l’École nationale vétérinaire d’Alfort, voir : Archi-
ves départementales du Val-de-Marne, « Répertoire provisoire des archives de l’École
nationale vétérinaire d’Alfort », dressé par É. JINGEAUX sous la direction de C. BERCHE,
Créteil, 1992, dactyl. ; pour les archives de l’École des arts et métiers d’Angers, voir :
Archives départementales de Maine-et-Loire, « École d’arts et métiers d’Angers (1812-
1990). Répertoire numérique détaillé du fonds d’archives de l’école, 1 ETP », par
S. LEPAGE, P. VERDIER et B. PIPON, sous la direction d’É. VERRY, Angers, 2001.
13. Circulaire no 70-215 du 20 avril 1970 aux recteurs, Bulletin officiel de
l’Éducation nationale, no 20 (14 mai 1970), p. 1617-1628 ; circulaire no 75-001 du
2 janvier 1975, ibid., no 2 (16 janvier 1975), p. 104-109.
14. Voir les résultats d’une enquête sur l’application de ces deux circulaires in
H. BENREKASSA et Th. CHARMASSON, « Archives des administrations et des établisse-
ments scolaires : bilan de dix ans de versements », in Histoire de l’éducation, no 18
(avril 1983), p. 49-81, p. 61-64.
15. Voir un état de la sous-série AJ16 dans : Archives nationales, Les Archives
nationales. État général des fonds, t. II, 1789-1940, Paris, 1978, p. 540-544 ; t. V, 1940-
1958. Fonds conservés à Paris, Paris, 1988, p. 189-192.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 157 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
16. Sur les archives de l’Académie des sciences, cf. P. BERTHON, « Les Archives
de l’Académie des sciences », in Les Archives scientifiques, op. cit., p. 115-121 ;
Histoire et mémoire de l’Académie des sciences. Guide de recherches, sous la direction
d’É. BRIAN et C. DEMEULENAERE-DOUYÈRE, Paris, 1996 ; cf. également :
C. DEMEULENAERE-DOUYÈRE, « Un exemple de la complémentarité des fonds, les
sources de l’histoire de l’Académie des sciences », in Sciences et archives contempo-
raines, op. cit., p. 24-36.
17. Cf. D. OGILVIE, « Le Fonds Monod et les archives de l’Institut Pasteur », in Les
Archives scientifiques, op. cit., p. 159-163.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 158 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
18. Idem, « Archives scientifiques : un patrimoine dans tous ses états. L’exemple
de l’Institut Pasteur », in Les Archives scientifiques. Préservation, typologie et utilisa-
tions, op. cit., p. 425-453 ; M. JEAN et D. POUPARDIN, « Les Archives des unités de
recherche : le point de vue de l’Institut national de la recherche agronomique », dans La
Gazette des Archives, art. cit. ; O. WELFELÉ, « Quels matériaux pour l’histoire d’après-
demain ? Le devenir des archives de laboratoire », in Sciences et archives contempo-
raines, op. cit., p. 103-128 ; Ph. BARBAT, « Propositions de conservation des archives
de laboratoire », ibid., p. 132-139.
19. Voir la loi no 79-18 du 3 janvier 1979 sur les archives, titre III, article 10,
dans : direction des Archives de France, Principaux textes, op. cit., p. 11 ; sur la dation :
C. DE TOURTIER-BONAZZI, « La loi de défense du patrimoine national et les archives »,
in La Gazette des Archives, nouvelle série, no 105 (2e trimestre 1979), p. 112-121.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 159 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
20. Sur les fonds conservés à la bibliothèque de l’Institut, cf. F. DUMAS, « Les
manuscrits scientifiques conservés à la bibliothèque de l’Institut », in Les Archives
scientifiques, op. cit., p. 122-124 ; sur le fonds Curie : M. SACQUIN-MOULIN, « Le fonds
Curie à la Bibliothèque nationale », ibid., p. 171-177 ; sur le fonds Pasteur : M.-L.
PRÉVOST, « Le fonds Pasteur à la Bibliothèque nationale », ibid., p. 164-170 ; du même,
« Les fonds scientifiques à la Bibliothèque nationale de France. Un exemple : le fonds
Pasteur », dans Sciences et archives contemporaines, op. cit., p. 37-50.
21. Voir un état des papiers de Claude Bernard in M. D. GRMEK, Catalogue des
manuscrits de Claude Bernard avec la bibliographie des travaux imprimés et des études
sur son œuvre, Paris, 1967.
22. Sur ces différents fonds, cf. B. BENSAUDE-VINCENT, C. BLONDEL, M. MONNERIE,
« Les Archives de Paul Langevin à l’École supérieure de physique et de chimie
industrielles », in Les Archives scientifiques, op. cit., p. 150-153 ; D. DEMÉLLIER, « Les
archives d’Alfred Kastler », ibid., p. 154-158 ; Th. CHARMASSON, « Les archives d’Aimé
Cotton », ibid., p. 145-149.
23. Cf. D. OGILVIE, « Le fonds Monod et les archives de l’Institut Pasteur », art. cit.
24. Ces fonds ont été versés aux Archives nationales, après classement, par le Cen-
tre de recherche en histoire des sciences et des techniques de la Cité des sciences et de
l’industrie ; cf. Th. CHARMASSON et Fr. PAROT, « 520 AP 1 à 51. Archives d’Henri Piéron
(1881-1964). Répertoire numérique détaillé », 1989, 79 p. dactyl. ; Th. CHARMASSON,
D. DEMÉLLIER, Fr. PAROT et G. VERMÈS, « 521 AP 1 à 67. Archives d’Ignace Meyerson
(1888-1983). Répertoire numérique détaillé », 1992, revu en 1995, 143 p. dactyl. ; Th.
CHARMASSON, « Les archives d’Ignace Meyerson », in Pour une psychologie historique.
Hommage à Ignace Meyerson, sous la direction de Fr. PAROT, Paris, PUF, 1996, p. 33-
43 ; Th. CHARMASSON et Fr. PAROT, « Les archives d’Henri Wallon », in Revue d’histoire
des sciences humaines, no 5 (2001), p. 117-142 [360 AP 3 à 30].
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 160 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
Un guide de classement
Il paraît également important que le classement des fonds collectés et
déposés dans divers lieux soit effectué selon des principes archivisti-
ques sûrs. C’est dans cette perspective qu’a été publié en 1995 par la
direction des Archives de France un petit manuel intitulé Les Archives
personnelles des scientifiques. Classement et conservation. Issu d’une
collaboration entre le service des archives de l’Académie des sciences,
le service des archives de l’Institut Pasteur, la bibliothèque centrale du
Muséum d’histoire naturelle et le Centre de recherche en histoire des
sciences et des techniques de la Cité des sciences et de l’industrie, ce
manuel explicite les différentes étapes du travail effectué sur un fonds
d’archives personnelles, depuis la prise en charge de celui-ci jusqu’à sa
mise à la disposition du chercheur. Les différentes opérations du clas-
sement, tout comme la rédaction des instruments de travail, sont illus-
trées avec des exemples précis26.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 161 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 162 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 163 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
11_Archsecr_CN Page 164 Mardi, 27. mai 2003 5:50 05
Thérèse CHARMASSON
33. Il faut signaler l’opération de collecte menée par le service des archives du
rectorat de Paris dans le cadre des travaux de désamiantage du campus de Jussieu ; cf.
Th. CHARMASSON, S. MÉCHINE, F. PAROT, « La collecte des archives dans le cadre du
désamiantage de Jussieu », à paraître dans La Gazette des Archives ; et la création
récente, au sein du Conseil supérieur des archives, d’une commission, « Archives scien-
tifiques et techniques ». Cf. à ce propos la Communication de Martine de Boisdeffre
dans ce volume.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
12_Archsecr_CN Page 165 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
Nées avec le siècle, les archives audiovisuelles sont encore souvent assi-
milées et désignées sous les termes de « nouvelles archives ». Dans La
Pratique archivistique française1, cette dénomination recouvre, outre
ces « archives audiovisuelles », les « archives orales », les « archives
informatiques » et les « archives sur disque optique numérique ». À ce
seul énoncé, l’on comprend bien les limites d’un pareil regroupement,
conséquence de la survalorisation des aspects techniques engendrés par
les problèmes posés par la conservation des supports d’enregistrement.
Au regard de la recherche, cette notion de « nouvelles archives », qui
renvoie donc à une notion d’identité technologique, apparaît bien
comme insuffisante.
S’agissant des seuls documents audiovisuels, force est de constater
que la plupart d’entre eux entrent dans le cadre légal définissant les
archives puisqu’ils sont générés par « toute personne physique ou
morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l’exercice
de leur activité2 ». Ils ne couvrent pas, en conséquence, un champ histo-
riographique en soi, mais désignent un ensemble de sources possédant
une apparente identité de nature et de forme. Cependant, et c’est essen-
tiel, cette nature et cette identité de forme ne doivent pas oblitérer pour
le chercheur qui voudrait les exploiter leur grande diversité critique,
conséquence directe de la pluralité de leur contexte et de leur mode de
création, qui ne peuvent être réduits au seul prisme technique. Par
ailleurs, si l’on s’en tient à cette définition légale stricto sensu, « les
archives audiovisuelles » ne prennent pas en compte un certain nombre
d’autres matériaux auxquels les historiens du temps présent ont souvent
recours, et dont ils sont parfois eux-mêmes les auteurs : il s’agit des
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
12_Archsecr_CN Page 166 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
12_Archsecr_CN Page 167 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
12_Archsecr_CN Page 168 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
12_Archsecr_CN Page 169 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
10. Aujourd’hui près de deux cents heures d’entretien ont été réalisées auprès de
nombreux témoins de première importance.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
12_Archsecr_CN Page 170 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
Hervé LEMOINE
11. René RÉMOND (dir.), Pour une histoire politique, Paris, Éditions du Seuil,
1988.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
13_Archsecr_CN Page 171 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
13_Archsecr_CN Page 172 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
13_Archsecr_CN Page 173 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
13_Archsecr_CN Page 174 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
13_Archsecr_CN Page 175 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
Agnès CALLU
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
13_Archsecr_CN Page 176 Mardi, 27. mai 2003 5:51 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 177 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
L’historien
face aux archives du Komintern
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 178 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 179 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 180 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 181 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 182 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 183 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
Malgré tout, l’accès aux archives, au tournant des années 1980 et 1990,
au moment où les anciens clivages idéologiques perdaient de leur inten-
sité, allait redonner à l’écriture de l’histoire de l’IC une nouvelle actua-
lité. Nonobstant différentes phases d’ouvertures conditionnelles et limi-
tées des archives depuis les années 1970, ce n’est qu’après 1991 que les
archives du Komintern devinrent véritablement accessibles11. Même si
l’accessibilité n’est jamais devenue complète et si une tendance régres-
sive s’est manifestée depuis 1995, il reste que la situation a radicalement
changé dans la mesure où la règle est désormais celle de l’ouverture
tandis que la fermeture demeure exceptionnelle. Le travail de recherche
en a subi les contrecoups paradoxaux. La griserie induite par l’élargis-
sement de la masse documentaire disponible a été telle que, dans un
premier temps, certains historiens avancèrent l’idée d’une rupture épis-
témologique dans l’écriture de l’histoire de l’IC puisque l’on serait passé
de l’ère des hypothèses fragiles à celle des résultats tangibles fondés sur
les documents. En fait, il est bien vite apparu que la diversité des regis-
tres d’écriture ne tenait pas uniquement à la qualité des archives. Sans
doute, celles-ci autorisaient des progrès dans la connaissance et
l’analyse mais elles posaient de nouveaux problèmes à des historiens
habitués jusqu’alors à gérer davantage la rareté que l’abondance des
sources. L’échantillonnage, l’analyse et le traitement quantitatif des
données devenaient des conditions préliminaires de la recherche. Par
ailleurs, le champ de cette dernière se trouvait élargi par l’accès à des
informations concernant le fonctionnement interne de l’Internationale
communiste. Désormais, une approche en termes d’histoire sociale
devenait possible : les séries de procès-verbaux des réunions des
instances dirigeantes, la correspondance et la documentation sur les
relations avec les sections nationales, ou les dossiers biographiques sur
les cadres, permettaient d’engager des études beaucoup plus affinées sur
les processus décisionnels, sur l’articulation du national et de l’interna-
tional et sur tout un personnel politique dont l’activité comme les itiné-
raires étaient très mal connus. C’est dans cette optique que se situent la
plupart des travaux engagés ces deux dernières décennies.
Cependant, les divergences d’approches, perceptibles dans les
registres d’écriture, n’ont pas disparu. La masse archivistique dispo-
nible a également stimulé une manière d’écrire, friande de documents,
fonctionnant surtout comme des illustrations dans le cadre d’une
histoire-récit soucieuse de révélations. Cette démarche, fort simplifica-
trice, trouvait sa justification dans la pénurie d’archives. Désormais, ses
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 184 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 185 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
15. Colloque des 20-22 octobre 1994, Moscou : Centre and Periphery, The
History of the Comintern in the Light of New Documents, M. NARINSKY et J. ROJAHN
(éd.), Amsterdam, 1996 ; colloque de Dijon, 15-16 décembre 1994 : Une histoire en
révolution ? Du bon usage des archives, de Moscou et d’ailleurs, S. WOLIKOW (dir.),
Dijon, 1996.
16. B. BAYERLEIN, G. MOURADIAN, B. STUDER, S. WOLIKOW, « Les archives du
Komintern à Moscou », in Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 61, janvier-mars 1999.
17. F. BORKENAU, World Communism, op. cit.
18. E. H. CARR, A History of Soviet Russia, 14 tomes, Londres, 1953-1978 ; The
Twilight of Comintern, 1930-1935, Hong Kong, 1982.
19. F. CLAUDIN, La Crise du mouvement communiste du Komintern au Komin-
form, Paris, 1972.
20. Milos HAJEK, Storia dell’internazionale communista (1921-1935), Rome,
1969.
21. J. AGNEW, K. MAC DERMOTT, The Comintern. A history of International
Communism from Lenin to Stalin, Londres, 1996.
22. P. BROUÉ, Histoire de l’Internationale, Paris, Fayard, 1997.
23. J. DEGRAS, The Communist International, op. cit.
24. A. AGOSTI, La Terza Internazionale. Storia documentaria, 6 vol., Rome,
1974-1979.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 186 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 187 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
30. S. DULLIN, « Litivinov and the People’s Commissariat of Foreign Affairs : the
Fate of an Administration under Stalin, 1930-1939 », in S. PONS, A. ROMANO, Russia in
the Age of Wars, 1914-1945, Milan, fondation Feltrinelli, 2000.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
14_Archsecr_CN Page 188 Mardi, 27. mai 2003 5:52 05
Serge WOLIKOW
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 189 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
1. Voir, pour un état des lieux exhaustif, les travaux de Patricia Grimsted réfé-
rencés dans la bibliographie en fin de volume. On citera son texte le plus récent,
Archives of Russia Five Years After : « Purveyors of Sensations » or « Shadows Cast to
the Past », International Institute of Social History, Amsterdam, 1997. Pour les fonds
restitués à la France, voir la communication de Sophie Cœuré et de Frédéric Monier.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 190 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
La loi sur les archives en Russie, qui date de juillet 1993, fixe des délais de
consultation et de prescription à peu près semblables à ceux des archives
françaises : trente ans en règle générale, à l’exception des dossiers conte-
nant des informations personnelles, pour lesquels le délai est de soixante-
quinze ans à compter de la date de leur constitution. Sur beaucoup de
sujets d’histoire sociale, culturelle, ou des représentations, les archives
de l’État et du Parti sont non seulement accessibles mais aussi très riches.
Il reste ce que l’on appelle les « archives sensibles » dans un
système où le secret formait un rouage essentiel de la conduite des
affaires. Tous les États ont leurs secrets, qui sont souvent très bien
gardés. En France, chaque fonds d’archives possède ainsi ses documents
réservés, éventuellement soumis à des formes de dérogation particu-
lière. L’évaluation de ces archives n’est pourtant pas la même selon le
sens que l’on donne au mot « sensible ». Dans le cas de l’ex-Union
soviétique, n’est pas communicable un document dont le contenu risque
de porter atteinte aux intérêts supérieurs de l’État. Rapportée aux
archives du régime soviétique, cette définition vague ne laisse pas de
poser problème. La volonté de contrôle total et, partant, la centralisation
extrême de la décision, en particulier sous Staline, ont induit une rareté
des sources au sommet et une prolifération bureaucratique aux étages
inférieurs. Elles se sont également manifestées par une codification du
secret particulièrement extensible. Le volume des documents ultra-
secrets est de ce fait sans commune mesure avec celui des documents
considérés comme attentatoires à l’image de l’État en France et,
a fortiori, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. D’où, nous le verrons,
un certain nombre de conséquences pour l’utilisateur des archives.
Si le secret était omniprésent, en revanche bien peu d’archives
furent détruites. Et c’est le deuxième point qu’il convient de souligner :
le système soviétique a été un grand conservateur d’archives. Outre la
nature bureaucratique du régime, les heurts de l’histoire russe, puis
soviétique, expliquent sans doute ce besoin de conserver2. On peut aussi
2. Il est tout à fait remarquable de voir combien les Soviétiques ont pris de précau-
tions pour mettre à l’abri leurs archives : en mars 1938, la décision était prise d’interdire
la conservation des archives secrètes dans les zones frontalières (GARF, R-8418, op.
22, d. 55) ; pendant la guerre, l’évacuation des archives était organisée et les archivistes,
évacués avec leurs archives, continuèrent à travailler au classement et à l’inventaire des
fonds. Informations de Rebecca Manley et de Catherine Gousseff.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 191 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
3. Voir la 1re partie de « Un État contre son peuple » de Nicolas WERTH dans
Le Livre noir du communisme, op. cit., p. 263-270.
4. Voir sur ce point l’article de Nicolas WERTH : « De la soviétologie en général et
des archives russes en particulier », Le Débat, nov.-déc. 1993, p. 127-144, et Sabine
DULLIN, « Les interprétations françaises du système soviétique », in M. DREYFUS et alii,
Le Siècle des communismes, Paris, les Éditions de l’Atelier, 2000, p. 47-65.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 192 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
de secret d’État était très étendu : même les membres de l’instance diri-
geante du parti communiste que constituait le Bureau politique n’étaient
pas au courant de certaines affaires traitées en petites commissions et ran-
gées dans des dossiers spéciaux (osobye papki) réservés à la lecture des
trois ou quatre personnes chargées de l’exécution de la décision. Dès
1927, l’OGPU avait établi une liste de domaines relevant du secret d’État
(répression, défense, mais aussi tout ce qui concerne les liens avec
l’étranger : devises, diplomatie, etc.). Un corps de courrier spécifique au
sein du NKVD, le Feldeguerskij Korpus, était chargé de transmettre les
documents les plus secrets. Cette opacité voulue et institutionnalisée, qui
limitait et cloisonnait l’accès à l’information, est très facilement visuali-
sable à la lecture des documents d’archives. Tel chef d’administration
pouvait recevoir pour exécution le point 5 alinéa b d’une directive sans
connaître la teneur du reste de la directive qui se trouvait dans un dossier
spécial réservé. Un fonctionnaire pouvait également recevoir un docu-
ment où la liste des destinataires était incomplète, les noms des destina-
taires extérieurs à l’institution ayant été découpés, et cela de façon visible.
C’était un moyen somme toute assez efficace pour éviter à la plupart des
acteurs du système d’avoir les outils nécessaires pour se créer une marge
de manœuvre ou pour devenir lucides sur le régime au service duquel ils
travaillaient. Sous Staline, cela fonctionna indubitablement, et d’autant
plus après les grandes purges de la fin des années 1930 qui démantelèrent
tous les réseaux pouvant faire office de canaux parallèles d’informations.
Cet usage du secret et de la confidentialité entraîne un certain
nombre de conséquences au niveau du classement et de la localisation
des archives. L’ampleur des dossiers conservés aux Archives présiden-
tielles en est une illustration, de même que l’accès fermé aux archives
du KGB et quasi fermé aujourd’hui au RGANI (archives du Comité
central depuis 1953). L’accessibilité réduite aux archives du ministère
des Affaires étrangères ou à celles de la Défense, qui gèrent eux-mêmes
et selon leurs propres règles leurs fonds d’archives, entre également
dans cette logique du secret mise en place par un État soviétique qui
considérait l’ensemble des activités de ces deux ministères comme rele-
vant du secret d’État. Par ailleurs, dans les fonds d’archives plus ouverts
comme ceux du RGASPI (archives du Parti et du Komintern5 avant
1953) et du GARF (archives de l’État), il existe des inventaires spéciaux
qui nécessitent, avant d’être consultables, une procédure de déclassifi-
cation, le rythme de cette dernière variant en fonction de la conjoncture
politique et des administrations parties prenantes. Les grands projets de
coopération internationale lancés il y a dix ans entre les fonds d’archives
comme le RGANI ou les archives de politique extérieure et des fonda-
tions comme la Hoover Institution, le Centre Woodrow Wilson pilotant
le Cold War International History Project, ou encore l’Institut Nobel à
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 193 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
6. http://psi.ece.jhu.edu/~kaplan/IRUSS/BUK.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 194 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
tout cas, sur les motifs de leur politique, même si, à l’époque de
Khrouchtchev et de Brejnev, davantage de choses sont dites et retrans-
crites au niveau des plénums du Comité central et des séances du Bureau
politique. C’est là une des limites d’une approche purement positiviste.
L’interprétation des faits nécessite en effet de se familiariser avec le
système dans sa globalité. Bien des actes s’éclairent, non pas en cher-
chant le document explicatif écrit de la main de Staline et qui, parfois,
n’existe pas, mais en fréquentant les méandres ascendants et descen-
dants de la pyramide de papier laissée par les bureaucrates soviétiques.
Le recours à des témoignages écrits ou oraux est également précieux et
la fondation Memorial, qui récolte tous les témoignages de la répres-
sion, de même que la fondation Gorbatchev, qui possède une collection
d’entretiens oraux des responsables soviétiques à l’heure de la Peres-
troïka, procèdent d’une démarche qui pourrait s’élargir à d’autres pans
de l’histoire soviétique.
La difficulté d’accès, voire la fermeture totale d’un certain nombre
de fonds d’archives, ne proviennent pas seulement de cet usage sovié-
tique du secret. Ces attitudes se nourrissent aussi d’un rapport spécifique
au passé. L’ouverture maximale des archives a été l’année 1992, où la
rupture avec le passé communiste fut une des priorités du gouvernement
de Boris Eltsine. Pendant cette année, même les dossiers personnels
étaient parfois consultables afin de déterminer les responsabilités des uns
et des autres et de redonner leur dignité aux victimes du système. La loi
de juillet 1993 modifia le sens de cette ouverture, soulignant par les
notions de secret d’État et de protection des personnes la prédominance
de la continuité étatique entre l’ancien et le nouveau régimes. L’idée d’en
finir avec un régime totalitaire en le dévoilant le plus possible était
révolue ; seul comptait désormais le nécessaire respect de l’État russe et
de ses agents. C’est ainsi que l’on peut comprendre la différence entre
des archives du KGB quasi fermées et des archives de la Stasi est-alle-
mande grandes ouvertes7. L’Allemagne réunifiée ne se sent en rien rede-
vable des actes de la RDA, tandis que la Russie de Poutine s’inscrit de
plus en plus dans le sillage de l’URSS. Rappelons tout de même qu’il
est aujourd’hui question d’ériger de nouveau, à Moscou, sur la place de
la Loubianka, la statue de Dzerjinski, le fondateur de la Tcheka, ancêtre
du KGB – statue dont le démontage, en 1991, avait pourtant été le
symbole des temps nouveaux. Il faudrait bien sûr ajouter que certains
excès et dérapages en 1992-1993, vécus par les Russes comme du
« photocopillage », ont provoqué un réflexe de défense du patrimoine
national en le dérobant à la vue et à l’avidité des Occidentaux.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 195 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 196 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 197 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
13. À titre d’exemples, ont été publiés dans cette collection une série de catalogues
des fonds du secrétariat du NKVD/MVD : en 1994, la liste détaillée des documents issus
des « dossiers spéciaux » (osobye papki) de Staline et de Molotov (années 1944-1953),
en 2000, ceux de Beria (années 1950-53) ; en 1999, la liste des décrets du NKVD pour
les années 1934-1941.
14. Sur cet aspect, se reporter à la communication de Sophie Cœuré et de Frédéric
Monier dans ce volume.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 198 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
plus accessibles sur certains sites Internet américains et dans les publi-
cations qui en dépendent que sur place15. Cette diffusion est certes utile
pour rendre accessibles aux personnes intéressées en langue anglaise
une collection de documents décisifs mais, trop parcellaire et sélective,
elle ne peut véritablement servir de base au travail de l’historien. Toutes
ces difficultés empêchent-elles de faire l’histoire du politique en
URSS ?
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 199 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
15_Archsecr_CN Page 200 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
Pour conclure, on pourrait dire que c’est bien plus par l’ouverture
des vastes fonds de chaque administration, chaque échelon du Parti, que
par l’accès à quelques documents sensationnels que la « révolution
documentaire » induite par l’effondrement de l’URSS est susceptible
d’apporter un renouvellement méthodologique.
Sabine DULLIN
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 201 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
Faire l’histoire
de la censure politique
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 202 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
7. Robert NETZ, Histoire de la censure dans l’édition, Paris, PUF, 1997, 128 p. ;
pour une rapide synthèse sur le sujet, on prendra surtout Roger CHARTIER, Henri-Jean
MARTIN, Histoire de l’édition française, Paris, Promodis, 4 volumes, 1982-1984.
8. Lucien BÉLY (dir.), Dictionnaire de l’Ancien Régime, Paris, PUF, 1996.
9. Pascal FOUCHÉ, L’Édition française sous l’Occupation 1940-1944, Biblio-
thèque de littérature française contemporaine, 1987, et sous la direction du même,
Dictionnaire encyclopédique du livre : A-D, Paris, Éditions Électre-Cercle de la
Librairie, 2002, 900 p.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 203 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 204 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 205 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 206 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
25. Jean-Noël JEANNENEY, Histoire des médias des origines à nos jours, Paris,
éditions du Seuil, 1996, 374 p. ; Marc MARTIN, Médias et journalistes de la République,
Paris, Odile Jacob, 1997, 494 p. ; Christian DELPORTE, Les Journalistes en France 1880-
1950 : naissance et construction d’une profession, Paris, Éditions du Seuil, 1999, 449 p.
26. Isabelle BROT, Les Archives de l’agence Havas. Inventaire (branche Informa-
tion) 1875-1940, Paris, Sevpen, 1969, 270 p.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 207 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 208 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
27. J.-M. MAYEUR (dir.), Histoire du christianisme des origines à nos jours, Paris,
Fayard-Desclée de Brouwer, 13 tomes ; Ph. LEVILLAIN (dir.), Dictionnaire de la papauté,
Paris, Fayard, 1994, 1759 p.
28. Le Crayon bleu. Association des anciens censeurs du bureau de la presse du
ministère de la Guerre, 1914-1918, 1919-1923.
29. Annie STORA-LAMARRE, L’Enfer de la IIIe République. Censeurs et pornogra-
phes (1881-1914), Paris, Imago, 1989.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 209 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
Olivier FORCADE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
16_Archsecr_CN Page 210 Mardi, 27. mai 2003 5:53 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 211 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
Faire l’histoire
du renseignement
1. Signalons que les difficultés et les questions posées dans ce texte rejoignent
assez largement les remarques que formulaient nos éminents collègues anglais Christo-
pher ANDREW et David DILKS il y a près de vingt ans dans l’introduction à : The Missing
Dimension. Governments and Intelligence Communities in the Twentieh Century,
Londres, Macmillan, 1985. Ce constat est d’ailleurs plutôt encourageant. Cf. également
l’étude remarquable de Richard J. ALDRICH, « Historians of Secret Services and their
Ennemies », in The Hidden Hand. Britain, America and Cold War Secret Intelligence,
Londres, John Murray, 2001, p. 1-16.
2. Cf. « Transparence et secret. L’accès aux archives contemporaines », La
Gazette des Archives, 1997, no 177-178, p. 169.
3. Cf. notamment Intelligence and National Security (parue depuis janvier 1986) ; The
Journal of Intelligence history (publié depuis 2001 par l’International Intelligence History
Association, fondée en 1993) ; International Journal of Intelligence and counterintelligence.
4. Cf. par exemple : Richard K. BETTS, « Analysis, war and decision : why intelli-
gence failures are inevitable », World Politics, vol. 31, no 1, october 1978, p. 61-89 ;
Richard BETTS, « Policymakers and Intelligence Analysts : Love, Hate or Indifference »,
Intelligence and National Security, no 3, Janvier 1988, p. 37-51 ; Michael I. HANDEL,
« Leaders and Intelligence », Intelligence and National Security, vol. 3, no 3, Juillet
1988, p. 3-39 ; David KAHN, « An Historical Theory of Intelligence », Intelligence and
National Security, vol. 16, no 3, printemps 2001, p. 79-92.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 212 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
L’EXCEPTION FRANÇAISE
La situation en France est celle d’une absence complète dans les forma-
tions universitaires, reflet de la quasi-inexistence de travaux de recher-
ches si l’on excepte l’ouvrage pionnier d’anthropologie historique
d’Alain Dewerpe5. Il y a près de trente ans, Christopher Andrew et
David Dilks, caractérisaient le renseignement comme une « missing
dimension » dans les travaux d’histoire politique et d’histoire des rela-
tions internationales en Angleterre. L’expression pourrait être trans-
posée assez facilement pour caractériser la situation française actuelle.
Cet état de fait a heureusement commencé à évoluer sous l’effet d’initia-
tives conjointes. En octobre 1995, était lancé un séminaire sur la
« culture française du renseignement » par l’amiral Lacoste au CESD
de Marne-la-Vallée6. À la même époque le professeur Maurice Vaïsse
inaugurait la commission d’histoire du renseignement au sein du Centre
d’études d’histoire de la défense (CEHD) qu’il dirigeait. En 1996,
Olivier Forcade ouvrait un séminaire consacré au renseignement aux
écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, les meilleurs travaux donnant lieu à des
soutenances de mémoires de maîtrise et de DEA en Sorbonne. Enfin, un
enseignement sur « Renseignement, États et pouvoirs dans les pays
occidentaux XIXe-XXe siècles » est proposé aux étudiants de Sciences-Po
depuis 2002 par Olivier Forcade et l’auteur de ces lignes. Cet avènement
des études consacrées au renseignement a débouché sur des publications
et des numéros spéciaux de revues7.
L’exception française ne concerne pas seulement les travaux uni-
versitaires mais également les élites politiques. Celles-ci, en particulier
les parlementaires, entretiennent une relation curieuse avec le domaine
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 213 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 214 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
11. Cf. Agnès CHAUVEAU et Hélène ECK, « La place des médias dans l’histoire
politique, sociale et culturelle de la France contemporaine », Bulletin de l’Association
des historiens contemporanéistes de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
no 22, avril 2001, pp. 21-34, et Christian DELPORTE, « De l’histoire de la presse à
l’histoire des médias », ibid., pp. 11-19.
12. Cf. les classiques études : La « décision », in Pierre RENOUVIN et Jean-Baptiste
DUROSELLE, Introduction à l’histoire des relations internationales, Paris, Colin, 1991
[1re éd. : 1964], pp. 411-444 ; Jean-Baptiste DUROSELLE, Tout empire périra. Une vision
théorique des relations internationales, Paris, Publications de la Sorbonne, 1981,
357 p. ; Jean-Claude ALLAIN « Le groupe dirigeant dans la conduite des relations
internationales », Relations internationales, printemps 1985, no 41, pp. 79-92.
13. À une exception près, remarquable : Peter JACKSON, France and the Nazi
Menace. Intelligence and Policy Making 1933-1939, Oxford, Oxford University Press,
2000, 446 p. En l’occurrence, l’auteur distingue nettement le travail de recherche du
renseignement effectué par le service de renseignements (SR-SCR) du travail de synthèse
effectué par le 2e bureau, organe d’état-major. Il montre également les liens directs du chef
du SR avec le ministre de la Guerre et avec le président du Conseil.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 215 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 216 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 217 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 218 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
27. Sur les recherches actuelles, en plein essor, concernant la gendarmerie, cf.
Jean-Noël LUC (dir.), Gendarmerie, État et société au XIXe siècle, Paris, Publications de
la Sorbonne, 2002, 510 p.
28. Voir l’inventaire des papiers du général de Gaulle réalisé par Agnès Callu et
que doivent publier en 2003 les archives nationales.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 219 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
17_Archsecr_CN Page 220 Mardi, 27. mai 2003 5:54 05
Sébastien LAURENT
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
18_Archsecr_CN Page 221 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
18_Archsecr_CN Page 222 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
18_Archsecr_CN Page 223 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
18_Archsecr_CN Page 224 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
18_Archsecr_CN Page 225 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
18_Archsecr_CN Page 226 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Raphaëlle BRANCHE
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 227 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
ANNEXES
Documents juridiques relatifs
aux archives publiques
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 228 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 229 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 229
ANNEXE 1
CIRCULAIRE DU 2 OCTOBRE 1997 RELATIVE À L’ACCÈS
AUX ARCHIVES PUBLIQUES DE LA PÉRIODE 1940-1945
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 230 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 231 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 231
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 232 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Lionel JOSPIN
Source : Journal officiel no 230 du 3 octobre 1997, p. 14339.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 233 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 233
ANNEXE 2
ARRÊTÉ DU 13 SEPTEMBRE 1999 MODIFIANT L’ARRÊTÉ
DU 21 JANVIER 1988 PORTANT CRÉATION
DU CONSEIL SUPÉRIEUR DES ARCHIVES
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 234 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Catherine TRAUTMANN
Source : Journal officiel no 225 du 28 septembre 1999, p. 14413.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 235 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 235
ANNEXE 3
ARRÊTÉ DU 11 OCTOBRE 1999 INSTITUANT UNE DÉROGATION
GÉNÉRALE POUR LA CONSULTATION DE CERTAINS FONDS
D’ARCHIVES PUBLIQUES CONCERNANT LA SECONDE GUERRE
MONDIALE VERSÉS AUX ARCHIVES NATIONALES
PAR LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 236 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
F 7/14751-14758 Étrangers ;
F 7/14760-14763 Étrangers ;
F 7/14768 Fausse monnaie ;
F 7/14771-14772 Fausse monnaie. Fausses cartes d’identité ;
F 7/14774-14776 Faux passeports ;
F 7/14778-14781 Grèves. Hausses illicites. Jeux ;
F 7/14784-14785 Partis et mouvements politiques ;
F 7/14787-14788 Partis et mouvements politiques ;
F 7/14790 Partis et mouvements politiques ;
F 7/14809-14817 Partis et mouvements politiques ;
F 7/14819 Partis et mouvements politiques ;
F 7/14821-14823 Pillages. Propagande défaitiste. Réfugiés ;
F 7/14830-14832 Sabotages. Stupéfiants ;
F 7/14834 Stupéfiants ;
F 7/14836-14851 Stupéfiants. Trafic de décorations. Trafic d’or ;
F 7/14854 Trafic de femmes ;
F 7/14857-14862 Trafic de femmes ;
F 7/14864 Usines ;
F 7/14870-14871 Vols d’objets d’art ;
F 7/14873-14885 Personnalités. Propagande gaulliste. Israélites ;
F 7/14886-14904 Cabinet du secrétariat général à la police ;
F 7/14906-14921 Cabinet du secrétariat général à la police. Gardes des
communications ;
F 7/14924-14965 Sûreté nationale ;
F 7/14968-14972 Inspection générale des camps ;
F 7/14974-15012 Parti communiste et Résistance ;
F 7/15016 Parti communiste ;
F 7/15017-15018 Service central de circulation ;
F 7/15020-15027 Recrutement de la police ;
F 7/15030-15031 Recrutement de la police ;
F 7/15033 École nationale de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or ;
F 7/15086-15111 Camps d’internement administratif ;
F 7/15123-15165 Mélanges : archives allemandes, fichiers des Rensei-
gnements généraux ;
F 7/15166-15177 Sous-direction des étrangers et de la circulation
transfrontière ;
F 7/15273-15317 Renseignements généraux : partis politiques, gouver-
nement, administration ;
F 7/15319-15323 Renseignements généraux : rapports avec l’Alle-
magne et les pays étrangers ;
F 7/15341 Oradour-sur-Glane ;
F 7/15343-15345 Organisations politiques ;
F 7/15347 Questions juives ;
F 7/15351-15352 Banque de France. Colonies ;
F 7/15545-15553 Légion française des combattants. Dossier Pétain.
Fichiers. Documentation ;
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 237 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 237
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 238 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Organisation territoriale
780022 :
Art. 2. – Réorganisation des services du ministère de l’Intérieur, et
notamment introduction du bilinguisme dans les départements du Bas-
Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle et services militaires accomplis
dans les armées alliées et dans l’armée allemande (1948-1966).
Art. 3. – Reclassement dans les services publics de prisonniers et
déportés, suppressions d’emplois (1940-1962).
Art. 4. – Statut des fonctionnaires issus de la Résistance, et internés ou
déportés, réparations de préjudices de carrière subis sous Vichy ou lors
de l’épuration ; lois d’amnistie (1944-1967).
Direction générale de la police nationale
Cabinet du directeur général de la police nationale
910564 :
Art. 10. – Milice française, secrétariat général, franc-garde permanente
(1943-1944) ; consulat de Pologne, diplomates recherchés (1944) ;
étude des renseignements généraux sur les partis politiques en 1942.
Fichier central de la police
840078 :
Art. 2-3. – Liste de membres des groupements antinationaux (jeunesse
de France et d’outre-mer, milice, PPF, LVF, groupe Collaboration,
MSR, Parti franciste, RNP, Jeunesses nationales populaires) par dépar-
tement (1946).
Art. 3. – Répertoire des ressortissants allemands ayant appartenu aux
services spéciaux du IIIe Reich sur lesquels la DST possède des rensei-
gnements, 2 vol. imprimés, A-J et K-Z.
Art. 4. – Liste de personnes décédées hors de leur domicile de mai à juillet
1940 : rapports préfectoraux (lacunes dans la série départementale) (1944).
Art. 5. – Délégation du Gouvernement français dans les territoires occupés :
liste alphabétique de personnes arrêtées et condamnées par les autorités alle-
mandes et demandes de renseignements adressées par les familles (1943-1944).
880349 :
Art. 1er. – Surveillance de militaires polonais et tchécoslovaques en France
(1940) ; protection du maréchal Pétain, de l’amiral Darlan et de diverses per-
sonnalités (1940-1943) ; surveillance des détenus du fort du Portalet (1941).
880506 :
Art. 1er. – Meurtres entre belligérants, règlements de comptes entre résis-
tants ou collaborateurs, arrestations allemandes, quelques pièces sur le
Comité secret d’action révolutionnaire pendant la guerre (1936-1952).
890064 :
Art. 1er, 15, 20-22, 27 et 29. – Escroqueries et faux ; émission de fausse
monnaie ; vols divers commis par des militants communistes, vols
d’armes et parachutages alliés, vols par les Allemands de biens appar-
tenant à la communauté juive, récupération d’œuvres d’art spoliées par
l’organisation nazie Otto ; vols au préjudice des services postaux ;
incendies volontaires (actes de résistance) (1940-1962).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 239 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 239
890158 :
Art. 1er-2. – Propagande allemande, propagande défaitiste, propagande
antisémite : rapports de police, notes d’information sur le comité
France-Allemagne et Brinon, les ligues antijuives, des journaux, dont
Le Pilori, la compagnie France-Navigation (1939-1941).
Art. 2-6. – Les réfugiés espagnols en France durant la guerre, activités du
Service d’évacuation des réfugiés espagnols (SERE), du Comité national
catholique et des diverses organisations de réfugiés espagnols : enquêtes
des services centraux de la Sûreté nationale, à Paris, du secrétaire général
de la police, à Vichy, des préfets, des commissariats (1939-1952).
890151 :
Art. 1er, 2, 5-9, 13 et 14. – Enquêtes sur des affaires criminelles :
sabotages ; atteintes à la sûreté de l’État : militants communistes, camps
d’internement, affaire Holtz, arrestations à la Libération, milice et LVF,
Gestapo, à Paris ; la Ligue française pour le redressement de la moralité
politique ; le Gouvernement, à Bordeaux et à Vichy ; trafic de denrées
alimentaires.
Direction des libertés publiques et des affaires juridiques
Bureau des libertés publiques
770130 :
Art. 25. – Commission nationale des déportés et internés politiques
(1955-1961) ; ouverture et fermeture des magasins (1939-1951).
Art. 26. – Action morale en temps de guerre, Alsaciens-Lorrains, attri-
bution du titre de réfractaire (1940-1942).
Art. 28-29. – Saisie de publications (1940-1950).
Art. 33. – Correspondance du garde des Sceaux (1942-1964).
860581 :
Art. 35. – Sûreté de l’État : sociétés secrètes (1942-1947).
Art. 36-37. – Groupements communistes (1939-1946).
Art. 40. – Radio et TSF (1940-1958).
Sous-direction des étrangers et de la circulation transfrontière
880312 :
Art. 1er-24. – Relations internationales en matière d’immigration,
dossiers par pays, notamment : Espagne, Espagnols internés (1940-
1946) ; États-Unis, étrangers aux États-Unis (1938-1954) ; Italie,
Italiens en France (1940-1945) ; Pologne, Polonais en France (1940-
1963) ; Allemagne, en particulier Allemands internés et prisonniers de
guerre allemands convertis en travailleurs (1944-1950).
900353 :
Art. 1er, 4-5. – Les étrangers : textes relatifs à leur statut (1939-1945) ;
textes sur leur circulation et leur séjour (1939-1945) ; propagande gaul-
liste (recrutement en faveur de l’Angleterre), centres de séjour surveillé
et camps d’internement (1944-1946) ; rapatriement des Italiens (1945-
1946) ; étrangers ayant servi dans la Légion étrangère (1940-1958) ;
changements de domicile sous le régime de Vichy (1940-1944).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 240 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Le ministre de l’Intérieur,
Jean-Pierre CHEVÈNEMENT
Source : Journal officiel no 266 du 17 novembre 1999, p. 17074.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 241 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 241
ANNEXE 4
LOI NO 2000-321 DU 12 AVRIL 2000
RELATIVE AUX DROITS DES CITOYENS
DANS LEURS RELATIONS
AVEC LES ADMINISTRATIONS
Article 1er
Sont considérés comme autorités administratives au sens de la présente
loi les administrations de l’État, les collectivités territoriales, les établis-
sements publics à caractère administratif, les organismes de sécurité
sociale et les autres organismes chargés de la gestion d’un service public
administratif.
TITRE Ier
DISPOSITIONS RELATIVES À L’ACCÈS AUX RÈGLES
DE DROIT ET À LA TRANSPARENCE
Chapitre Ier
Dispositions relatives à l’accès aux règles de droit
Article 2
Le droit de toute personne à l’information est précisé et garanti par le
présent chapitre en ce qui concerne la liberté d’accès aux règles de droit
applicables aux citoyens.
Les autorités administratives sont tenues d’organiser un accès simple
aux règles de droit qu’elles édictent. La mise à disposition et la diffusion
des textes juridiques constituent une mission de service public au bon
accomplissement de laquelle il appartient aux autorités administratives
de veiller.
Les modalités d’application du présent article sont déterminées, en tant
que de besoin, par décret en Conseil d’État.
Article 3
La codification législative rassemble et classe dans des codes thémati-
ques l’ensemble des lois en vigueur à la date d’adoption de ces codes.
Cette codification se fait à droit constant, sous réserve des modifications
nécessaires pour améliorer la cohérence rédactionnelle des textes
rassemblés, assurer le respect de la hiérarchie des normes et harmoniser
l’état du droit.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 242 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Chapitre II
Dispositions relatives
à la transparence administrative
Article 4
Dans ses relations avec l’une des autorités administratives mentionnées
à l’article 1er, toute personne a le droit de connaître le prénom, le nom,
la qualité et l’adresse administratives de l’agent chargé d’instruire sa
demande ou de traiter l’affaire qui la concerne ; ces éléments figurent
sur les correspondances qui lui sont adressées. Si des motifs intéressant
la sécurité publique ou la sécurité des personnes le justifient,
l’anonymat de l’agent est respecté.
Toute décision prise par l’une des autorités administratives mentionnées
à l’article 1er comporte, outre la signature de son auteur, la mention, en
caractères lisibles, du prénom, du nom et de la qualité de celui-ci.
Article 5
La loi no 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers
et aux libertés est ainsi modifiée :
1o L’article 28 est ainsi rédigé :
« Art. 28. – I. – Au-delà de la durée nécessaire à la réalisation des fina-
lités pour lesquelles elles ont été collectées ou traitées, les informations
ne peuvent être conservées sous une forme nominative qu’en vue de leur
traitement à des fins historiques, statistiques ou scientifiques. Le choix
des informations qui seront ainsi conservées est opéré dans les condi-
tions prévues à l’article 4-1 de la loi no 79-18 du 3 janvier 1979 sur les
archives.
« II. – Les informations ainsi conservées, autres que celles visées à
l’article 31, ne peuvent faire l’objet d’un traitement à d’autres fins qu’à
des fins historiques, statistiques ou scientifiques, à moins que ce traite-
ment n’ait reçu l’accord exprès des intéressés ou ne soit autorisé par la
commission dans l’intérêt des personnes concernées.
« Lorsque ces informations comportent des données mentionnées à
l’article 31, un tel traitement ne peut être mis en œuvre, à moins qu’il
n’ait reçu l’accord exprès des intéressés, ou qu’il n’ait été autorisé, pour
des motifs d’intérêt public et dans l’intérêt des personnes concernées,
par décret en Conseil d’État sur proposition ou avis conforme de la
commission. » ;
2o Il est inséré, après l’article 29, un article 29-1 ainsi rédigé :
« Art. 29-1. – Les dispositions de la présente loi ne font pas obstacle à
l’application, au bénéfice de tiers, des dispositions du titre Ier de la loi
no 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration
des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions
d’ordre administratif, social et fiscal et des dispositions du titre II de la
loi no 79-18 du 3 janvier 1979 précitée.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 243 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 243
Article 6
L’article 226-20 du code pénal est ainsi rédigé :
« Art. 226-20. – I. – Le fait de conserver des informations sous une
forme nominative au-delà de la durée prévue par la demande d’avis ou
la déclaration préalable à la mise en œuvre du traitement informatisé est
puni de trois ans d’emprisonnement et de 300000 F d’amende, sauf si
cette conservation est effectuée à des fins historiques, statistiques ou
scientifiques dans les conditions prévues par la loi.
« II. – Le fait de traiter des informations nominatives conservées au-delà
de la durée mentionnée au I à des fins autres qu’historiques, statistiques
ou scientifiques est puni des mêmes peines, sauf si ce traitement a été
autorisé dans les conditions prévues par la loi. »
Article 7
Le titre Ier de la loi no 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses
mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public
et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal, est ainsi
modifié :
1o Au premier alinéa de l’article 1er, les mots : « de caractère non
nominatif », sont supprimés ;
2o Le deuxième alinéa de l’article 1er est remplacé par deux alinéas ainsi
rédigés :
« Sont considérés comme documents administratifs, au sens du présent
titre, tous dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux,
statistiques, directives, instructions, circulaires, notes et réponses minis-
térielles qui comportent une interprétation du droit positif ou une
description des procédures administratives, avis, prévisions et décisions,
qui émanent de l’État, des collectivités territoriales, des établissements
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 244 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 245 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 245
3 janvier 1979 sur les archives. Elle émet des avis lorsqu’elle est saisie
par une personne qui rencontre des difficultés pour obtenir la commu-
nication d’un document administratif ou pour consulter des documents
d’archives publiques, à l’exception des documents mentionnés au 3 o de
l’article 3 de la loi no 79-18 du 3 janvier 1979 précitée. La saisine de la
commission pour avis est un préalable obligatoire à l’exercice d’un
recours contentieux.
« Elle conseille les autorités compétentes sur toute question relative à
l’application du présent titre et des dispositions susmentionnées de la loi
no 79-18 du 3 janvier 1979 précitée. Elle peut proposer, à la demande
de l’autorité compétente ou à son initiative, toutes modifications de ces
textes et toutes mesures de nature à faciliter l’exercice du droit d’accès
aux documents administratifs et aux archives publiques et à renforcer la
transparence administrative.
« La commission établit un rapport annuel qui est rendu public. Ce
rapport retrace notamment les principales difficultés rencontrées par les
personnes, au regard des différentes catégories de documents ou
d’archives. » ;
6o Après l’article 5, il est inséré un article 5-1 ainsi rédigé :
« Art. 5-1. – La Commission d’accès aux documents administratifs est
également compétente pour examiner, dans les conditions prévues aux
articles 2 et 5, les questions relatives à l’accès aux documents adminis-
tratifs mentionnés aux dispositions suivantes :
« – l’article L. 2121-26 du code général des collectivités territoriales ;
« – l’article L. 28 du code électoral ;
« – le b de l’article L. 104 du livre des procédures fiscales ;
« – l’article L. 111 du livre des procédures fiscales ;
« – l’article 5 de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association
et l’article 2 du décret du 16 août 1901 ;
« – l’article 79 du code civil local d’Alsace-Moselle ;
« – les articles L. 213-13 et L. 332-29 du code de l’urbanisme. » ;
7o L’article 6 est ainsi rédigé :
« Art. 6. – I. – Ne sont pas communicables les documents administratifs
dont la consultation ou la communication porterait atteinte :
« – au secret des délibérations du Gouvernement et des autorités respon-
sables relevant du pouvoir exécutif ;
« – au secret de la Défense nationale ;
« – à la conduite de la politique extérieure de la France ;
« – à la sûreté de l’État, à la sécurité publique ou à la sécurité des
personnes ;
« – à la monnaie et au crédit public ;
« – au déroulement des procédures engagées devant les juridictions ou
d’opérations préliminaires à de telles procédures, sauf autorisation
donnée par l’autorité compétente ;
« – à la recherche, par les services compétents, des infractions fiscales
et douanières ;
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 246 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Article 8
L’article L. 140-9 du code des juridictions financières est complété par
un alinéa ainsi rédigé :
« À ce titre, elles ne sont notamment pas applicables aux rapports de véri-
fication et avis des comités régionaux ou départementaux d’examen des
comptes des organismes de sécurité sociale visés à l’article L. 134-2. »
Article 9
La loi no 79-18 du 3 janvier 1979 sur les archives est ainsi modifiée :
1o Dans le premier alinéa de l’article 4, après les mots : « visés à
l’article 3 », sont insérés les mots : « et autres que ceux visés à
l’article 4-1. » ;
2o Il est inséré, après l’article 4, un article 4-1 ainsi rédigé :
« Art. 4-1. – Lorsque les documents visés à l’article 3 comportent des
informations nominatives collectées dans le cadre de traitements auto-
matisés régis par la loi no 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informa-
tique, aux fichiers et aux libertés, ces informations font l’objet, à l’expi-
ration de la durée prévue à l’article 28 de ladite loi, d’un tri pour
déterminer les informations destinées à être conservées et celles,
dépourvues d’intérêt scientifique, statistique ou historique, destinées à
être détruites.
« Les catégories d’informations destinées à la destruction ainsi que les
conditions de leur destruction sont fixées par accord entre l’autorité qui
les a produites ou reçues et l’administration des archives. »
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 247 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 247
Chapitre III
Dispositions relatives à la transparence financière
Article 10
Les budgets et les comptes des autorités administratives mentionnées
à l’article 1er et dotées de la personnalité morale sont communicables
à toute personne qui en fait la demande, dans les conditions prévues
par la loi no 78-753 du 17 juillet 1978 précitée.
La communication de ces documents peut être obtenue tant auprès de
l’autorité administrative concernée que de celles qui les détiennent.
L’autorité administrative qui attribue une subvention doit, lorsque
cette subvention dépasse un seuil défini par décret, conclure une
convention avec l’organisme de droit privé qui en bénéficie, définis-
sant l’objet, le montant et les conditions d’utilisation de la subvention
attribuée.
Lorsque la subvention est affectée à une dépense déterminée, l’orga-
nisme de droit privé bénéficiaire doit produire un compte rendu finan-
cier qui atteste la conformité des dépenses effectuées à l’objet de la
subvention. Le compte rendu financier est déposé auprès de l’autorité
administrative qui a versé la subvention dans les six mois suivant la
fin de l’exercice pour lequel elle a été attribuée.
Le budget et les comptes de tout organisme de droit privé ayant reçu
une subvention, la convention prévue au présent article et le compte
rendu financier de la subvention doivent être communiqués à toute
personne qui en fait la demande par l’autorité administrative ayant
attribué la subvention ou celles qui les détiennent, dans les conditions
prévues par la loi no 78-753 du 17 juillet 1978 précitée.
Les organismes de droit privé ayant reçu annuellement de l’ensemble
des autorités administratives une subvention supérieure à un montant
fixé par décret doivent déposer à la préfecture du département où se
trouve leur siège social leur budget, leurs comptes, les conventions
prévues au présent article et, le cas échéant, les comptes rendus finan-
ciers des subventions reçues pour y être consultés.
Article 11
L’article L. 111-7 du code des juridictions financières est complété
par les mots : « et sur les organismes qui sont habilités à recevoir des
taxes parafiscales, des impositions de toute nature et des cotisations
légalement obligatoires, de même que sur les organismes habilités à
percevoir des versements libératoires d’une obligation légale de
faire ».
Article 12
I. – Dans le titre IV du livre Ier du code des juridictions financières, il
est inséré, après l’article L. 140-1, un article L. 140-1-1 ainsi rédigé :
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 248 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Article 13
I. – La sous-section 2 de la section 6 du chapitre II du titre VI de la
deuxième partie du livre II du code des juridictions financières est
complétée par un article L. 262-45-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 262-45-1. – Le procureur de la République peut transmettre
au commissaire du Gouvernement de la chambre territoriale des
comptes, d’office ou à la demande de ce dernier, la copie de toute
pièce d’une procédure judiciaire relative à des faits de nature à consti-
tuer des irrégularités dans les comptes ou dans la gestion des collecti-
vités ou organismes mentionnés à l’article L. 262-44. »
II. – La sous-section 2 de la section 6 du chapitre II du titre VII de la
deuxième partie du livre II du code des juridictions financières est
complétée par un article L. 272-43-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 272-43-1. – Le procureur de la République peut transmettre
au commissaire du Gouvernement de la chambre territoriale des
comptes, d’office ou à la demande de ce dernier, la copie de toute
pièce d’une procédure judiciaire relative à des faits de nature à consti-
tuer des irrégularités dans les comptes ou dans la gestion des collecti-
vités ou organismes mentionnés à l’article L. 272-42. »
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 249 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 249
Article 14
Le titre III du livre Ier de la troisième partie du code général des collec-
tivités territoriales est complété par un chapitre III ainsi rédigé :
« Chapitre III
« Exercice par un contribuable
des actions appartenant au département
« Art. L. 3133-1. – Tout contribuable inscrit au rôle du département a le
droit d’exercer, tant en demande qu’en défense, à ses frais et risques,
avec l’autorisation du tribunal administratif, les actions qu’il croit
appartenir au département et que celui-ci, préalablement appelé à en
délibérer, a refusé ou négligé d’exercer.
« Le contribuable adresse au tribunal administratif un mémoire.
« Le président du conseil général soumet ce mémoire au conseil général
réuni dans les conditions prévues aux articles L. 3121-9 et L. 3121-10.
« Lorsqu’un jugement est intervenu, le contribuable ne peut se pourvoir
en appel ou en cassation qu’en vertu d’une nouvelle autorisation. »
Article 15
Le titre IV du livre Ier de la quatrième partie du même code est complété
par un chapitre III ainsi rédigé :
« Chapitre III
« Exercice par un contribuable des actions
appartenant à la région
« Art. L. 4143-1. – Tout contribuable inscrit au rôle de la région a le
droit d’exercer, tant en demande qu’en défense, à ses frais et risques,
avec l’autorisation du tribunal administratif, les actions qu’il croit
appartenir à la région et que celle-ci, préalablement appelée à en déli-
bérer, a refusé ou négligé d’exercer.
« Le contribuable adresse au tribunal administratif un mémoire.
« Le président du conseil régional soumet ce mémoire au conseil
régional spécialement convoqué à cet effet. Le délai de convocation
peut être abrégé.
« Lorsqu’un jugement est intervenu, le contribuable ne peut se pourvoir
en appel ou en cassation qu’en vertu d’une nouvelle autorisation. »
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 250 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
TITRE II
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RELATIONS
DES CITOYENS AVEC LES ADMINISTRATIONS
Chapitre Ier
Dispositions relatives à l’amélioration
des procédures administratives
Article 16
Toute personne tenue de respecter une date limite ou un délai pour
présenter une demande, déposer une déclaration, exécuter un paiement
ou produire un document auprès d’une autorité administrative peut
satisfaire à cette obligation au plus tard à la date prescrite au moyen d’un
envoi postal, le cachet de la poste faisant foi, ou d’un procédé téléma-
tique ou informatique homologué permettant de certifier la date
d’envoi. Ces dispositions ne sont applicables ni aux procédures régies
par le code des marchés publics ni à celles pour lesquelles la présence
personnelle du demandeur est exigée en application d’une disposition
particulière.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en
Conseil d’État.
Article 17
La loi no 80-539 du 16 juillet 1980 relative aux astreintes prononcées en
matière administrative et à l’exécution des jugements par les personnes
morales de droit public est ainsi modifiée :
1o Au premier alinéa du I de l’article 1er, les mots : « quatre mois », sont
remplacés par les mots : « deux mois » ;
2o Dans la dernière phrase du deuxième alinéa du I de cet article, les
mots : « six mois », sont remplacés par les mots : « quatre mois » ;
3o Dans la première phrase du premier alinéa du II de cet article, les
mots : « quatre mois », sont remplacés par les mots : « deux mois » ;
4o Il est inséré, après l’article 1er, un article 1er-1, ainsi rédigé :
« Art. 1er-1. – Les dispositions de l’article 1er sont applicables aux déci-
sions du juge des référés accordant une provision. »
Chapitre II
Dispositions relatives au régime des décisions
prises par les autorités administratives
Article 18
Sont considérées comme des demandes au sens du présent chapitre les
demandes et les réclamations, y compris les recours gracieux ou hiérar-
chiques, adressées aux autorités administratives.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 251 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 251
Article 19
Toute demande adressée à une autorité administrative fait l’objet d’un
accusé de réception délivré dans des conditions définies par décret en
Conseil d’État. Ce décret détermine les cas dans lesquels il n’est pas
accusé réception des demandes en raison de la brièveté du délai imparti
à l’autorité pour répondre, ou lorsque la demande n’appelle pas d’autre
réponse que le service d’une prestation ou la délivrance d’un document
prévus par les lois et les règlements.
L’autorité administrative n’est pas tenue d’accuser réception des
demandes abusives, notamment par leur nombre, leur caractère répétitif
ou systématique.
Les délais de recours ne sont pas opposables à l’auteur d’une demande
lorsque l’accusé de réception ne lui a pas été transmis ou ne comporte
pas les indications prévues par le décret mentionné au premier alinéa.
Le défaut de délivrance d’un accusé de réception n’emporte pas l’inop-
posabilité des délais de recours à l’encontre de l’auteur de la demande
lorsqu’une décision expresse lui a été régulièrement notifiée avant
l’expiration du délai au terme duquel est susceptible de naître une déci-
sion implicite.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux demandes
dont l’accusé de réception est régi par des dispositions spéciales.
Article 20
Lorsqu’une demande est adressée à une autorité administrative incom-
pétente, cette dernière la transmet à l’autorité administrative compétente
et en avise l’intéressé.
Le délai au terme duquel est susceptible d’intervenir une décision impli-
cite de rejet court à compter de la date de réception de la demande par
l’autorité initialement saisie.
Le délai au terme duquel est susceptible d’intervenir une décision impli-
cite d’acceptation ne court qu’à compter de la date de réception de la
demande par l’autorité compétente.
Dans tous les cas, l’accusé de réception est délivré par l’autorité compé-
tente.
Article 21
Sauf dans les cas où un régime de décision implicite d’acceptation est
institué dans les conditions prévues à l’article 22, le silence gardé
pendant plus de deux mois par l’autorité administrative sur une
demande vaut décision de rejet.
Lorsque la complexité ou l’urgence de la procédure le justifie, des
décrets en Conseil d’État prévoient un délai différent.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 252 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Article 22
Le silence gardé pendant deux mois par l’autorité administrative sur une
demande vaut décision d’acceptation dans les cas prévus par décrets en
Conseil d’État. Cette décision peut, à la demande de l’intéressé, faire
l’objet d’une attestation délivrée par l’autorité administrative. Lorsque
la complexité ou l’urgence de la procédure le justifie, ces décrets
prévoient un délai différent. Ils définissent, lorsque cela est nécessaire,
les mesures destinées à assurer l’information des tiers.
Toutefois, ces décrets ne peuvent instituer un régime de décision impli-
cite d’acceptation lorsque les engagements internationaux de la France,
l’ordre public, la protection des libertés ou la sauvegarde des autres prin-
cipes de valeur constitutionnelle s’y opposent. De même, sauf dans le
domaine de la sécurité sociale, ils ne peuvent instituer aucun régime
d’acceptation implicite d’une demande présentant un caractère financier.
Article 23
Une décision implicite d’acceptation peut être retirée, pour illégalité,
par l’autorité administrative :
1o pendant le délai de recours contentieux, lorsque des mesures d’infor-
mation des tiers ont été mises en œuvre ;
2o pendant le délai de deux mois à compter de la date à laquelle est inter-
venue la décision, lorsque aucune mesure d’information des tiers n’a été
mise en œuvre ;
3o pendant la durée de l’instance au cas où un recours contentieux a été
formé.
Article 24
Exception faite des cas où il est statué sur une demande, les décisions
individuelles qui doivent être motivées en application des articles 1 er et
2 de la loi no 79-587 du 11 juillet 1979 relative à la motivation des actes
administratifs et à l’amélioration des relations entre l’administration et
le public n’interviennent qu’après que la personne intéressée a été mise
à même de présenter des observations écrites et, le cas échéant, sur sa
demande, des observations orales. Cette personne peut se faire assister
par un conseil ou représenter par un mandataire de son choix. L’autorité
administrative n’est pas tenue de satisfaire les demandes d’audition
abusives, notamment par leur nombre, leur caractère répétitif ou systé-
matique.
Les dispositions de l’alinéa précédent ne sont pas applicables :
1o en cas d’urgence ou de circonstances exceptionnelles ;
2o lorsque leur mise en œuvre serait de nature à compromettre l’ordre
public ou la conduite des relations internationales ;
3o aux décisions pour lesquelles des dispositions législatives ont
instauré une procédure contradictoire particulière.
Les modalités d’application du présent article sont fixées en tant que de
besoin par décret en Conseil d’État.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 253 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 253
Article 25
Les décisions des organismes de sécurité sociale et de mutualité sociale
agricole de salariés ou de non-salariés ordonnant le reversement des
prestations sociales indûment perçues sont motivées. Elles indiquent les
voies et délais de recours ouverts à l’assuré, ainsi que les conditions et
les délais dans lesquels l’assuré peut présenter ses observations écrites
ou orales. Dans ce dernier cas, l’assuré peut se faire assister par un
conseil ou représenter par un mandataire de son choix.
TITRE III
DISPOSITIONS RELATIVES AU MÉDIATEUR
DE LA RÉPUBLIQUE
Article 26
La loi no 73-6 du 3 janvier 1973 instituant un Médiateur de la Répu-
blique est ainsi modifiée :
1o Après le deuxième alinéa de l’article 6, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« Le Médiateur européen ou un homologue étranger du Médiateur de la
République, saisi d’une réclamation qui lui paraît entrer dans la compé-
tence et mériter l’intervention de ce dernier, peut lui transmettre cette
réclamation. » ;
2o Il est inséré, après l’article 6, un article 6-1 ainsi rédigé :
« Art. 6-1. – Le Médiateur de la République dispose, sur l’ensemble du
territoire, de délégués qu’il désigne.
« Ils apportent aux personnes visées au premier alinéa de l’article 6 les
informations et l’assistance nécessaires à la présentation des réclamations.
« À la demande du Médiateur de la République, ils instruisent les récla-
mations qu’il leur confie et participent au règlement des difficultés dans
leur ressort géographique.
« Un député ou un sénateur, saisi d’une réclamation qui lui paraît entrer
dans la compétence et mériter l’intervention du Médiateur de la Répu-
blique, peut remettre cette réclamation à un délégué qui la transmet au
Médiateur de la République. » ;
3o Le premier alinéa de l’article 9 est remplacé par trois alinéas ainsi
rédigés :
« Lorsqu’une réclamation lui paraît justifiée, le Médiateur de la Répu-
blique fait toutes les recommandations qui lui paraissent de nature à
régler les difficultés dont il est saisi et, notamment, recommande à
l’organisme mis en cause toute solution permettant de régler en équité
la situation de l’auteur de la réclamation.
« Lorsqu’il apparaît au Médiateur de la République qu’un organisme
mentionné à l’article 1er n’a pas fonctionné conformément à la mission
de service public qu’il doit assurer, il peut proposer à l’autorité compé-
tente toutes mesures qu’il estime de nature à remédier à cette situation.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 254 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
TITRE IV
DISPOSITIONS RELATIVES AUX MAISONS
DES SERVICES PUBLICS
Article 27
Afin de faciliter les démarches des usagers et d’améliorer la proximité
des services publics sur le territoire en milieu urbain et rural, une maison
des services publics réunit des services publics relevant de l’État ou de
ses établissements publics, des collectivités territoriales ou de leurs
établissements publics, des organismes de sécurité sociale ou d’autres
organismes chargés d’une mission de service public parmi lesquels
figure au moins une personne morale de droit public.
Les agents exerçant leurs fonctions dans les maisons des services
publics sont régis par les dispositions prévues par leur statut ou les
dispositions législatives et réglementaires les concernant. Le respon-
sable de la maison des services publics est désigné parmi les agents
soumis aux dispositions de la loi no 83-634 du 13 juillet 1983 portant
droits et obligations des fonctionnaires.
La maison des services publics est créée par une convention qui est
approuvée par le représentant de l’État dans le département.
Cette convention définit le cadre géographique dans lequel la maison
des services publics exerce son activité, les missions qui y sont assu-
rées, les modalités de désignation de son responsable, les prestations
qu’elle peut délivrer et les décisions que son responsable peut prendre
dans le domaine de compétence de son administration ou signer sur
délégation de l’autorité compétente. La convention prévoit également
les conditions dans lesquelles les personnels relevant des personnes
morales qui y participent exercent leurs fonctions. Elle règle les
modalités financières et matérielles de fonctionnement de la maison
des services publics ainsi que les modalités d’accès aux services
publics des personnes ayant des difficultés pour se déplacer. Les
services publics concernés peuvent être proposés, notamment en
milieu rural, de façon itinérante dans le cadre géographique défini par
la convention.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en
Conseil d’État.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 255 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 255
Article 28
I. – La première phrase du deuxième alinéa de l’article 29-1 de la loi
no 95-115 du 4 février 1995 d’orientation pour l’aménagement et le
développement du territoire est ainsi rédigée :
« À cette fin, les organismes visés au premier alinéa peuvent, dans les
conditions prévues par les articles 27 et 29 de la loi no 2000-321 du
12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec
les administrations, créer des maisons des services publics ou participer
à leur fonctionnement, afin d’offrir aux usagers un accès simple, en un
lieu unique, à plusieurs services publics ; ces organismes peuvent égale-
ment, aux mêmes fins et pour maintenir la présence d’un service public
de proximité, conclure une convention régie par l’article 30 de la même
loi. »
II. – Dans le IV de l’article 30 de la loi no 99-533 du 25 juin 1999 d’orien-
tation pour l’aménagement et le développement durable du territoire,
après les mots : « maisons des services publics », sont insérés les mots :
« prévues par l’article 27 de la loi no 2000-321 du 12 avril 2000 relative
aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations ».
Article 29
Une ou des maisons des services publics peuvent être créées sous la
forme d’un groupement d’intérêt public régi par les dispositions de
l’article 21 de la loi no 82-610 du 15 juillet 1982 d’orientation et de
programmation pour la recherche et le développement technologique de
la France et soumis aux règles de la comptabilité publique et du code
des marchés publics, dans les conditions définies à l’article 27 de la
présente loi. Les fonctionnaires qui y travaillent sont mis à disposition
ou détachés.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en
Conseil d’État.
Article 30
Une convention régie par les dispositions des troisième et quatrième
alinéas de l’article 27 peut être conclue par une personne morale
chargée d’une mission de service public avec l’État, une collectivité
territoriale ou une autre personne morale chargée d’une mission de
service public afin de maintenir la présence d’un service public de
proximité.
TITRE V
DISPOSITIONS RELATIVES À LA FONCTION PUBLIQUE
Article 31
Au 1o de l’article L. 2122-19 et à l’article L. 2511-27 du code général
des collectivités territoriales, aux troisième et quatrième alinéas de
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 256 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Article 32
Le dernier alinéa de l’article 110 de la loi no 84-53 du 26 janvier 1984
portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territo-
riale est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Cette disposition ne saurait interdire aux juridictions compétentes et
aux autorités administratives chargées du contrôle de légalité d’exercer
leurs missions dans les conditions de droit commun. »
Article 33
I. – Au deuxième alinéa de l’article L. 30 du code des pensions civiles
et militaires de retraite, les mots : « indice réel correspondant à l’indice
brut 125 », sont remplacés par les mots : « indice brut afférent à l’indice
100 prévu par l’article 1er du décret no 48-1108 du 10 juillet 1948 ».
II. – 1. Il est inséré, après le premier alinéa de l’article L. 28 du même
code, un alinéa ainsi rédigé :
« Le droit à cette rente est également ouvert au fonctionnaire retraité qui
est atteint d’une maladie professionnelle dont l’imputabilité au service
est reconnue par la commission de réforme postérieurement à la date de
la radiation des cadres, dans les conditions définies à l’article L. 31.
Dans ce cas, la jouissance de la rente prend effet à la date du dépôt de
la demande de l’intéressé, sans pouvoir être antérieure à la date de publi-
cation de la loi no 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des
citoyens dans leurs relations avec les administrations. Il en est égale-
ment ainsi lorsque l’entrée en jouissance de la pension est différée en
application de l’article L. 25 du présent code. »
2. Le deuxième alinéa de l’article L. 30 du même code est complété par
une phrase ainsi rédigée :
« Le droit à cette majoration est également ouvert au fonctionnaire rele-
vant du deuxième alinéa de l’article L. 28. »
Article 34
I. – Les agents non titulaires de l’État et de ses établissements publics à
caractère administratif, en fonctions à la date de publication de la
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 257 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 257
présente loi et qui n’ont pas été recrutés en application des articles 3, 4,
6 et 27 de la loi no 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statu-
taires relatives à la fonction publique de l’État, bénéficient d’un contrat
à durée indéterminée lorsqu’ils assurent :
1o soit des fonctions du niveau de la catégorie C concourant à l’entretien
ou au gardiennage de services administratifs ;
2o soit des fonctions de même niveau concourant au fonctionnement de
services administratifs de restauration, des hôtels de représentation du
Gouvernement dans les régions et les départements, des hôtels de
commandement ou des services d’approvisionnement relevant du
ministère chargé de la défense.
Les fonctions mentionnées ci-dessus peuvent être exercées à temps
incomplet.
II. – Les personnels mentionnés au I ci-dessus peuvent demander que le
contrat de travail sur la base duquel ils ont été engagés soit un contrat
de droit privé soumis aux dispositions du code du travail. Les intéressés
disposent d’un délai d’un an à compter de la date de publication de la
présente loi pour présenter leur demande. Le bénéfice des dispositions
du présent paragraphe leur est reconnu à compter de la date de leur enga-
gement initial.
III. – Les dispositions des I et II ci-dessus ne s’appliquent pas aux
personnels contractuels qui ont été recrutés sur place, avant la date de
publication de la présente loi, par les services de l’État à l’étranger, sur
des contrats de travail soumis au droit local, quelles que soient les fonc-
tions qu’ils exercent.
IV. – Les dispositions de la loi no 96-1093 du 16 décembre 1996 relative
à l’emploi dans la fonction publique et à diverses mesures d’ordre statu-
taire ne s’appliquent pas aux agents mentionnés au III ci-dessus.
V. – Lorsque les nécessités du service le justifient, les services de l’État
à l’étranger peuvent, dans le respect des conventions internationales du
travail, faire appel à des personnels contractuels recrutés sur place, sur
des contrats de travail soumis au droit local, pour exercer des fonctions
concourant au fonctionnement desdits services.
Dans le délai d’un an suivant la publication de la présente loi, et après
consultation de l’ensemble des organisations syndicales représenta-
tives, le Gouvernement présentera au Parlement un rapport portant sur
l’évaluation globale du statut social de l’ensemble des personnels sous
contrat travaillant à l’étranger.
VI. – Les agents visés aux I, II et III du présent article ne peuvent béné-
ficier des dispositions des articles 73 et suivants de la loi no 84-16 du
11 janvier 1984 précitée, à l’exception de ceux qui ont obtenu une déci-
sion de justice passée en force de chose jugée.
Article 35
I. – Les agents non titulaires des collectivités territoriales et des établis-
sements publics en relevant mentionnés à l’article 2 de la loi no 84-53
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 258 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Article 36
I. – Sous réserve des décisions de justice passées en force de chose
jugée, sont validés :
1o les décisions individuelles prises en application du décret no 95-1272
du 6 décembre 1995 portant statut des personnels de l’Office national
de la chasse intervenues avant la date d’entrée en vigueur du décret
no 98-1262 du 29 décembre 1998 portant statut des personnels de
l’Office national de la chasse ;
2o les décrets portant statuts des personnels mentionnés au 2o de
l’article 3 de la loi no 84-16 du 11 janvier 1984 précitée, en tant que leur
légalité serait mise en cause à raison de l’absence de consultation du
Conseil d’État ;
3o les décisions individuelles prises en application du décret no 96-1086
du 9 décembre 1996 portant statut des personnels techniques et admi-
nistratifs du Conseil supérieur de la pêche intervenues avant le 5 mai
1999.
II. – Le chapitre Ier du titre II du livre II du code rural est complété par
les articles L. 221-8-1 et L. 221-8-2 ainsi rédigés :
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 259 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 259
Article 37
Les candidats déclarés admis au concours de professeur territorial
d’enseignement artistique, spécialité arts plastiques, session de 1994,
gardent le bénéfice de leur inscription sur la liste d’aptitude établie à
l’issue dudit concours.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 38
Sous réserve des décisions passées en force de chose jugée, ont la
qualité d’étudiant de deuxième année du premier cycle d’études médi-
cales à l’université Montpellier-I au titre de l’année universitaire 1999-
2000 les candidats dont l’admission a été prononcée conformément au
classement arrêté par le jury du 20 décembre 1999 et compte tenu du
nombre d’étudiants admis à poursuivre ces études fixé à la suite de la
reprise de deux épreuves ordonnée par le tribunal administratif de Mont-
pellier dans son jugement du 14 octobre 1999.
Article 39
Sous réserve des décisions passées en force de chose jugée, sont vali-
dées les quatre-vingt-huit admissions en deuxième année d’études
médicales et odontologiques pour l’année universitaire 1999-2000
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 260 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Article 40
L’article 28 de la loi no 98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforce-
ment de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des
produits destinés à l’homme est ainsi modifié :
1o dans le premier alinéa, après les mots : « fonction publique de
l’État », sont insérés les mots : « ou dans les services de médecine pro-
fessionnelle et préventive des collectivités et établissements employant
des agents régis par la loi no 84-53 du 26 janvier 1984 portant disposi-
tions statutaires relatives à la fonction publique territoriale » ;
2o le 2o est complété par les mots : « pour les médecins exerçant dans
les services médicaux du travail régis par le titre IV du livre II du code
du travail ou dans les services de médecine de prévention des adminis-
trations et établissements publics de l’État et avant la fin de l’année
universitaire 2001-2002 pour les médecins exerçant dans les services de
médecine professionnelle et préventive des collectivités territoriales et
des établissements publics territoriaux » ;
3o dans l’avant-dernier alinéa, les mots : « en qualité de médecin de
prévention », sont remplacés par les mots : « en qualité de médecins de
médecine préventive ou de médecine professionnelle et préventive ».
Article 41
I. – Les articles 1er à 4, 5 à 7, 10 et 43 ainsi que le titre II, à l’exception
des articles 17 et 25, sont applicables en Nouvelle-Calédonie, en Poly-
nésie française et à Wallis-et-Futuna aux administrations de l’État et à
leurs établissements publics.
Pour leur application en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et
à Wallis-et-Futuna, les références à la loi no 79-18 du 3 janvier 1979 sur
les archives sont remplacées par les références aux dispositions appli-
cables localement en matière d’archives.
À l’article 10, pour son application en Nouvelle-Calédonie, en Poly-
nésie française et à Wallis-et-Futuna, les mots : « préfecture du
département », sont remplacés respectivement par les mots : « Haut-
Commissariat de la Nouvelle-Calédonie », « Haut-Commissariat de la
Polynésie française » et « Administration supérieure des îles Wallis et
Futuna ».
II. – Les articles 1er à 4, 5 à 7, 9, 10, 43, le titre II, à l’exception des
articles 17 et 25, ainsi que le titre IV, à l’exception de l’article 28, sont
applicables dans la collectivité territoriale de Mayotte.
À l’article 10, les mots : « préfecture du département », sont remplacés par les
mots : « représentation du Gouvernement dans la collectivité territoriale ».
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 261 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 261
Article 42
Le mandat des représentants titulaires et suppléants au comité technique
paritaire ministériel, institué par le décret no 94-360 du 6 mai 1994
modifié relatif au comité technique paritaire ministériel du ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est prorogé pour la
période du 5 juillet 1997 au 30 juin 2000.
Article 43
Les articles 16 et 18 à 24 entreront en vigueur le premier jour du
septième mois suivant celui de la promulgation de la présente loi.
La présente loi sera exécutée comme loi de l’État.
Fait à Paris, le 12 avril 2000.
Par le Président de la République : Jacques CHIRAC
Le Premier ministre, Lionel JOSPIN
Le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie,
Laurent FABIUS
La ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine AUBRY
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Élisabeth GUIGOU
Le ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre CHEVÈNEMENT
Le ministre de l’Éducation nationale, Jack LANG
Le ministre des Affaires étrangères, Hubert VÉDRINE
Le ministre de la Défense, Alain RICHARD
Le ministre de l’Équipement, des transports et du logement,
Jean-Claude GAYSSOT
La ministre de la Culture et de la Communication, Catherine TASCA
Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Jean GLAVANY
La ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement,
Dominique VOYNET
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État,
Michel SAPIN
La ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George BUFFET
Le ministre de la Recherche, Roger-Gérard SCHWARTZENBERG
Source : Journal officiel no 88 du 13 avril 2000, p. 5646.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 262 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
ANNEXE 5
CIRCULAIRE DU 13 AVRIL 2001 RELATIVE
À L’ACCÈS AUX ARCHIVES PUBLIQUES EN RELATION
AVEC LA GUERRE D’ALGÉRIE.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 263 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 263
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 264 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Lionel JOSPIN
Source : Journal officiel no 98 du 26 avril 2001, p. 6478.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 265 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 265
ANNEXE 6
CIRCULAIRE DU 2 NOVEMBRE 2001 RELATIVE
À LA GESTION DES ARCHIVES DANS LES SERVICES
ET ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE L’ÉTAT
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 266 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
1. Archives définitives (ou archives historiques) : dans le cycle de vie des archives,
ce sont les documents qui sont conservés indéfiniment, pour les besoins de la gestion et
de la justification des droits des personnes et pour la documentation historique de la
recherche. Ces archives définitives (ou historiques) sont constituées, après tri et élimi-
nation, à partir des archives intermédiaires.
2. Archives courantes : dans le cycle de vie des archives, ce sont les documents
utilisés pour le traitement quotidien des affaires et dont la conservation est assurée dans
le service d’origine.
Archives intermédiaires : dans le cycle des archives, ce sont les documents qui,
n’étant plus d’usage courant, doivent néanmoins être conservés temporairement à proxi-
mité des services d’origine pour les besoins administratifs ou juridiques.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 267 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 267
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 268 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
1.3. Moyens
Des crédits suffisants doivent être prévus pour faire face aux dépenses
de conservation et de gestion des archives intermédiaires. Il est, en parti-
culier, indispensable d’aménager des locaux conformes aux normes de
sécurité (protection des documents contre le vol et l’incendie) et dotés
des équipements adéquats pour la conservation des archives intermé-
diaires (c’est-à-dire dont la durée d’utilité administrative n’a pas encore
expiré). Il convient en conséquence de mettre un terme dans les
meilleurs délais au stockage d’archives dans des locaux inadaptés à leur
conservation ou non conformes aux règlements de sécurité. De même,
lors de toute opération de construction ou de restructuration de bâti-
ments administratifs, il faut prévoir des locaux adaptés à la conservation
des archives intermédiaires.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 269 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 269
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 270 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 271 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
Annexes 271
Lionel JOSPIN
Source : Journal Officiel no 256 du 4 novembre 2001, p. 17359.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
19_Archsecr_CN Page 272 Mardi, 27. mai 2003 5:55 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 273 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
Bibliographie
Articles
« Archives et République », dossier, Le Débat, no 115, 2001, p. 99-144 [articles
de Philippe Bélaval, Jean-Marc Berlière, Vincent Duclert, Isabelle Neus-
chwander, Annette Wieviorka].
« Archives et politique », Historiens & Géographes, no 378, mars-avril 2002,
p. 251-255.
« Archives ». Chronique de la revue Historiens & Géographes assurée par
Vincent Duclert [« Archives. Une politique », Historiens & Géographes,
no 376, septembre-octobre 2001, p. 337-355 ; « Archives. Les raisons d’un
investissement » (avec Hubert Tison), Historiens & Géographes, no 377,
janvier-février 2002, p. 363-364 ; « Archives. Après le 5 novembre
2001 », Historiens & Géographes, no 377, janvier-février 2002, p. 361-
396 ; « Archives et politique », Historiens & Géographes, no 378, mars-
avril 2002, p. 251-255, « Archives. La fin des illusions », à paraître].
« Les archives, l’histoire et l’État. Le cas des archives de la IIIe République »,
dossier, Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 135, janvier-mars 1995, p. 10-
40 [articles de Jean-Jacques Becker, Vincent Duclert, Frédéric Monier,
Sophie Cœuré].
« Musées, archéologie, archives : politiques du patrimoine », dossier, Le
Débat, no 99, mars-avril 1998, p. 133-163 [avec, pour les archives, les arti-
cles et contributions d’Alain Erlande-Brandenburg, Henry Rousso et
Serge Berstein].
Ouvrages
Archives contemporaines et histoire. Actes de la journée d’étude organisée à
Vincennes les 28-29 novembre 1994, Paris, Archives nationales, 1995,
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 274 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 275 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
Bibliographie 275
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 276 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 277 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
Bibliographie 277
Une cité pour les Archives nationales, Les Français et leurs archives. Actes du
colloque au Conseil économique et social, 5 novembre 2001, Paris,
Fayard, 2002, 227 p. [avec des communications de Jacques Dermagne,
René Rémond, Lionel Jospin, Valéry Giscard d’Estaing, Pierre Messmer,
Pierre Mauroy, Jean-Noël Jeanneney, Didier Maus, Guy Braibant, Cathe-
rine Tasca, Pierre Nora, Emmanuel Laurentin, Heinz Wismann, Régine
Robin, Jean-Michel Gaillard, Georgette Elgey, Maurice Vaïsse, Marie-
Paule Arnauld, Martine de Boisdeffre, Emmanuel de Roux, Philippe
Méchet, Isabelle Rambaud, Antoine Prost, Jean-Louis Beaucarnot, Jean-
Marie Colombani, Annette Wieviorka, Jacques Chirac].
Ouvrages et articles
Léopold AUER, Les Contentieux archivistiques. Analyse d’une enquête
internationale : une étude RAMP, Unesco, Programme général d’informa-
tion et Unisist, 1998.
George BROWDER, « Captured German and Other Nations’ Documents in the
Osoby (Special) Archive, Moscow », Central European History 24-4, 1992,
p. 424-45, et « Update on the Captured Documents in the Former Osobyi
Archive, Moscow », Central European History, 26-3, 1993, p. 335-42.
S. CŒURÉ, Frédéric MONIER, Gérard NAUD, « Le retour de Russie des archives
françaises. Le cas du fonds de la Sûreté », Vingtième Siècle. Revue
d’histoire, no 45, janvier-mars 1995, p. 133-138.
Dominique DEVAUX, « Les archives de la direction de la Sûreté rapatriées de
Moscou », La Gazette des Archives, no 176, 1998, p. 79-85.
« En point de mire, le retour des archives ‘russes’ », Cibles, trimestriel du
Musée royal de l’armée, Bruxelles, juin 2002.
Patricia Kennedy GRIMSTED, « Archival Rossica/Sovietica Abroad – Prove-
nance or Pertinence, Bibliographic and Descriptive Needs », Cahiers du
monde russe et soviétique, no 34, 1993, p. 431-480.
– « The Postwar fate of the Petliura Library and the Records of the Ukrainian
National Republic », Harvard Ukrainian Studies, XXI (3/4), 1997 [2001],
p. 292-361.
– « Archives of Russia seven years after, Purveyors of Sensations or Shadows
Cast to the Past ? », Cold War International History Project, Woodrow
Wilson International Center for Scholars, Washington DC, septembre
1998.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 278 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
– Trophies of War and Empire: The Archival Heritage of Ukraine, World War
II, and the International Politics of Restitution, préface par Charles Kecs-
keméti, Cambridge, Harvard University Press for the Ukrainian Research
Institute, 2001.
– « Twice Plundered or Twice Saved? : Russia’s ‘Trophy’ Archives and the
Loot of the Reichssicherheitshauptamt », Holocaust and Genocide
Studies, no 15-2, 2001, p. 191-244.
– « Russia’s Trophy Archives: An Update on Restitution Issues », Presented at
a seminar at the International Institute of Social History (Amsterdam),
24 septembre 2001.
– « Russia’s Trophy Archives: Still Prisoners of World War II ? », Budapest,
Open Society Archives, Central European University, février 2002, sur le
site de l’OSA, http://www.osa.ceu.hu/, rubrique publications.
– « Twice Plundered but Still Not Home from the War : The Fate of Three
Slavic Libraries Confiscated by the Nazis from Paris », Solanus (Interna-
tional Journal for Russian and East European Bibliographic, Library and
Publishing Studies), no 16, 2002, p. 39-76.
Charles KECSKEMÉTI, « La restitution des archives déplacées pendant et immé-
diatement après la Seconde Guerre mondiale », in Jean-Pierre BABELON,
François TERRÉ (dir.), Les Archives au fil du temps, Paris, Perrin-Fonda-
tion Singer-Polignac, 2002, p. 187-192.
« Les archives volées des francs-maçons. Pillées par les nazis, récupérées par
les Soviétiques », dossier sous la dir. de Bernadette ARNAUD, Sciences et
avenir, février 2003, p. 38-59.
Francine-Dominique LIECHTENHAN, Alija I. BARKOVETS, Le Grand Pillage. Du
butin des nazis aux trophées des Soviétiques, Éditions Ouest-France,
1998.
Yoram MAJOREK, « Les archives juives de France à Moscou », Archives juives,
32/2, 2e semestre 1999.
Pierre MOLLIER, « Paris-Berlin-Moscou : les archives retrouvées », L’Histoire,
no 256, juillet-août 2001.
Gilles MORIN, « Nouvelles sources du socialisme. État des lieux avant
inventaires », Association des amis du Maitron, 2000, http://
www.maitron.org/recherche/articles3.htm.
Dieter OPPER, Doris LEMMERMEIER (dir.), Cultural Treasures moved because
of the War. A Cultural Legacy of the Second World war. Documentation
and research on losses, Documentation of the International Meeting in
Bremen (30.11/2.12.1994), Brême, 1995.
Claire SIBILLE, « Les archives du ministère de la Guerre récupérées de Russie »,
La Gazette des Archives, no 176, 1998, p. 64-78.
– « Les archives du 2o bureau SR SCR récupérées de Russie », in O. FORCADE,
G.-H. SOUTOU (dir.), L’Exploitation du renseignement, Paris, Economica,
2001, p. 27-47.
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 279 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
Bibliographie 279
Inventaires
Inventaire1 des fonds d’origine étrangère et de la Direction générale des
prisonniers de guerre et internés du NKVD-MVD de l’URSS aux Archives
d’État militaires russes, Moscou, RGVA, 2001/Ukazatel’ fondov inos-
trannogo proiskhozhdeniia i Glavnogo upravleniia po delam voennoplen-
nykh i internirovannykh NKVD-MVD SSSR, Rossiiskogo gosudarstven-
nogo voennogo arkhiva, Moskva, 2001 [2002], 355 p.
Inventaire des archives de la guerre, supplément de la série N (1872-1940),
4 tomes et index par Cl. Sibille, avec la collaboration de F. Cuinier, Cl.
Ponnou, A. Guéna, Vincennes, 1997.
Inventaires des fonds russes consultables au CAC de Fontainebleau, à lire sur
place ou au CARAN, présentation sur http://www.archivesnationales.
culture.gouv.fr/cac/.
Inventaire sommaire des archives retournées à l’Institut d’histoire sociale
d’Amsterdam et bibliographie sur les archives spéciales sur http://
www.iisg.nl/archives_in_russia/index.html.
Inventaire détaillé des archives de la Ligue des droits de l’homme déposés à la
BDIC sur http://www.bdic.fr/collections/archives.htm.
Inventaire détaillé des archives de l’Alliance israélite universelle et de l’École
normale israélite sur http://www.aiu.org/biblio/Archives/description.html.
Inventaire détaillé des archives maçonniques disponible à la bibliothèque du
Grand Orient de France.
Inventaire détaillé des archives de J.-M. Lahy et du laboratoire de psychologie
de Sainte-Anne sur http://virya.free.fr/JM_Lahy/index.htm.
Liste des archives de Louise Weiss revenues de Moscou sur http://www.louise-
weiss.org/le_musee_archives.html.
1. Paru en 2002, il s’agit d’un instrument de recherche essentiel qui propose la liste
complète des fonds des ex-Archives spéciales, selon le classement suivant : fonds
d’archives (déjà constitués à l’arrivée en URSS) encore présents à Moscou ; collections
(formées thématiquement par les archivistes russes) encore présentes à Moscou ; fonds
personnels encore présents à Moscou ; ensemble des fonds restitués (avec leur date de
restitution).
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
20_Archsecr_CN Page 280 Mardi, 27. mai 2003 5:56 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
21_Archsecr_CN Page 281 Mardi, 27. mai 2003 5:57 05
Index rerum
A C
Académie des sciences, 157, 159-160, Cabinets ministériels, 9, 68-69
163 Centre d’études d’histoire de la dé-
Accord « Dumas-Kozyrev », 139 fense (CEHD), 212
Archives audiovisuelles, 17, 165-166, Centre d’histoire de l’Europe du
175 XXe siècle (CHEVS), 22, 40, 93,
Archives départementales, 14, 26, 205, 147
218 Centre de documentation juive contem-
Archives de France (direction), 17-18, poraine (CDJC), 99
32, 37-40, 46-49, 84, 153, 166 Centre de recherche en histoire des
Archives « de Smolensk », 133, 135, sciences et techniques (CRHST),
139 160-161
Archives électroniques, 16, 19 Centre historique des archives natio-
Archives orales, 17, 19, 118, 165-166, nales (CHAN), 16, 43, 47, 94,
194 151-152
Archives spéciales centrales d’État Centre des archives contemporaines
(URSS-GARF), 126, 136, 140, (CAC), 26, 144, 218
189, 192, 197 Centre national de la rercherche scien-
Arrêt du Conseil d’État du 18 octobre tifique (CNRS), 152-154, 157,
2002, 44-45 169, 172
Arrêté du 13 mai 1998, 13, 97 Circulaire du 2 octobre 1997, 13, 24,
Arrêté du 15 avril 1999, 14, 97 32, 42, 97
Arrêté du 29 avril 2002, 14, 97 Circulaire du 13 avril 2001, 42
Association des archivistes français Circulaire du 2 novembre 2001, 18,
(AAF), 10, 15, 98 27, 34, 42
Code pénal, 72
Comité interministériel des archives,
B 18, 27, 34-35, 39, 42
Comité pour l’histoire de l’arme-
Bibliothèque de documentation inter- ment, 169
nationale contemporaine (BDIC), Commissariat à l’énergie atomique
146 (CEA), 152, 154, 167
Bureau central de renseignements et Commissariat général aux questions
d’action (BCRA), 75, 94 juives (CGQJ), 13, 16, 94
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
21_Archsecr_CN Page 282 Mardi, 27. mai 2003 5:57 05
G
Généalogie, 14 M
Groupe d’études français d’histoire Ministère des Affaires étrangères, 78,
de l’armement nucléaire 174
(GREFHAN), 167 Ministère de la Défense, 10, 78
Ministère de la Justice, 10, 14, 222
Ministère de l’Intérieur, 14
H Ministère de la Culture, 78, 157
Musée national des arts et traditions
Holocaust Memorial Museum, 95 populaires (MNATP), 172
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
21_Archsecr_CN Page 283 Mardi, 27. mai 2003 5:57 05
O S
Observatoire national des déroga- Service historique de l’armée de l’air
tions individuelles, 14 (SHAA), 169
Service historique de la gendarmerie
(SHGN), 218
P Service historique de la marine
(SHM), 169
Préfecture de police, 9-10, 14, 78, Service historique de l’armée de terre
142, 204, 218 (SHAT), 143-144, 166, 216-217
Premier ministre (services du), 60-61, Services de renseignements, 135, 147
69, 78
Présidence de la République, 60-61
R U
Rapport Bélaval, 17, 29-30, 32-33, 40 « Une cité pour les archives » (asso-
Rapport Braibant, 25-26, 31-32, 40 ciation), 27, 33-34, 38, 43, 48
Réseau archivistique français, 44 Universités (archives des), 156
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
21_Archsecr_CN Page 284 Mardi, 27. mai 2003 5:57 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
22_Archsecr_CN Page 285 Mardi, 27. mai 2003 5:57 05
Olivier FORCADE
Raphaëlle BRANCHE
Maître de conférences à l’Université
Maître de conférences à l’Université
Jules Verne de Picardie
Rennes II
Nathalie GENET-ROUFFIAC
Agnès CALLU Conservateur du patrimoine, direc-
Conservateur du patrimoine, section teur-adjoint des archives et de la
du XXe siècle, au centre historique des bibliothèque du Service historique de
Archives nationales, l’armée de terre
maître de conférences à l’IEP de Paris
Sébastien LAURENT
Maître de conférences à l’Université
Pascal CARREAU
Michel de Montaigne (Bordeaux III),
Responsable des archives du PCF
chercheur associé au CHEVS-FNSP
et au CAHMC
Thérèse CHARMASSON
Conservateur en chef au centre de Hervé LEMOINE
recherche en histoire des sciences et Conservateur du patrimoine,
des techniques (Cité des sciences et chef de la division des entrées extra-
de l’industrie) ordinaires au Service historique de
l’armée de terre,
maître de conférences à l’IEP de Paris
Sophie CŒURÉ
Fondation EDF – Centre d’études du
Pierre MOLLIER
monde russe, soviétique et post-
Directeur du service « bibliothèque
soviétique (EHESS-CNRS)
archive » du Musée du Grand Orient
de France
Vincent DUCLERT
Professeur agrégé à l’EHESS (CRH), Frédéric MONIER
Maître de conférences à l’École Maître de conférences à l’Université
Nationale d’Administration d’Avignon
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
22_Archsecr_CN Page 286 Mardi, 27. mai 2003 5:57 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 287 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
REMERCIEMENTS ................................................................................... 5
INTRODUCTION
L’histoire, au-delà du secret de l’archive,
Sébastien LAURENT ............................................................................ 7
Les archives de France aujourd’hui,
Martine de BOISDEFFRE....................................................................... 13
La politique actuelle des archives,
Vincent DUCLERT ............................................................................... 21
Le rôle des missions des Archives nationales
dans la collecte des archives contemporaines,
Christine PÉTILLAT ............................................................................. 57
De l’esprit des lois…
Le cas des documents classifiés au ministère de la Défense,
Nathalie GENET-ROUFFIAC ................................................................. 71
Mars au secret ? Procédures et enjeux du recueil
des archives du cabinet du ministre de la Défense,
Hervé LEMOINE .................................................................................. 81
Les archives de la période de l’Occupation :
le cas des archives conservées aux Archives nationales,
Caroline PIKETTY ............................................................................... 93
Les archives de la guerre d’Algérie :
le secret entre violence et mémoire,
Thierry SARMANT ............................................................................... 103
La gestion des fonds d’archives du parti communiste français,
Pascal CARREAU ................................................................................. 111
Le voile levé sur les archives « secrètes » de la franc-maçonnerie,
Pierre MOLLIER .................................................................................. 123
De l’ombre à la lumière.
Les archives françaises de retour de Moscou (1940-2002),
Sophie CŒURÉ et Frédéric MONIER .................................................... 133
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 288 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 289 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 290 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 291 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
Achevé d’imprimer
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 292 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 293 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200
23_Archsecr_CN Page 294 Mardi, 27. mai 2003 5:58 05
customer
Alain 395875<alaindauphinais@videotron.ca>
Dauphinais at 2015-04-03
395875 02:36:08 +0200