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CHAPITRE 1

EN QUOI LA QUESTION DU TEMPS EST-ELLE AU CENTRE D’UNE APPROCHE


PHILOSOPHIQUE DE L’EXISTENCE ?

 Le sermon sur la chute de Rome, Jérôme Ferrari.

« Personnage principal » : La photographie.


- Eté 1918 dans un village corse
- Joue un double rôle.

 Pour celui qui regarde : Marcel


Photo : Point de repère concret dans une donnée abstraite car prise avant sa naissance : il n’existait pas
encore.
CONCRET / ABSTRAIT

Concret : Qualifie une chose qui est observable, perceptible par les sens, dont des témoins peuvent
attester. Est donc synonyme de réel.

Abstrait : Qualifie une chose que l’on se représente dans l’esprit. Cette chose peut exister en même
temps de façon concrète ou être purement abstraite.
 La définition d’un dictionnaire est une abstraction.
Exister : Le fait d’être.
 Descartes : Une chose « existe véritablement » si elle « est à présent dans le monde ».

 Pour ceux qui sont regardés : La famille de Marcel

LA NOTION DE TEMPS
« Le temps est un changement continuel par lequel le présent devient du passé »

 A travers ses 3 modes : Passé, Présent, Futur (moments successifs et continus).

Latin :
- Temno : couper (les trois modes)
- Teino : tension, élasticité (continus / successifs)
3 dimensions du temps :
- Dimension singulière : Marcel à un âge et une position dans sa fratrie.

- Dimension générale : Contexte historique : 1918, fin 1ère GM et épidémie de Grippe 


incidence sur vie perso. Nous appartenons à une époque.

- Dimension universelle : Correspond à l’échelle naturelle du temps  le temps n’a ni


commencement ni fin + Echelle cosmique (cosmo : ordre) + Cycle : jour/nuit/saisons…

Ces dimensions impliquent 3 grandes questions :


1. La mémoire :

 Mémoire singulière, individuelle : apparait ici un rempart à la mort de nos proches et au


néant.
 Ex : le culte des ancêtres en Asie.

 Mémoire collective : ex : les monuments aux morts


 Le devoir de mémoire : les Commémorations.

2. La question de l’identité :

Qui suis-je ? Ne peut pas recevoir de réponse absolue mais 1 réponse relative. J’ai une
histoire personnelle liée à celle de mes proches (la famille de Marcel), à une
communauté (la Corse), à une société (l’Europe de la fin de la 1ère GM à nos jours).
 Recherche des origines.

Absolue : Ce qui ne dépend d’aucune chose et ne comporte aucune limite. Ex : Dieu est un être
absolue.

Relatif : Ce qui dépend d’autre chose que de lui-même. Ex : l’homme est un être relatif, son
existence dépend de celles, de ceux qui l’ont mis au monde puis du monde dans lequel il vit. Nous
sommes dépendant du temps.

Origine : Première apparition ou manifestation d’une réalité ; point de départ ; source chronologique
difficile à identifier, non datée et aux racines multiples. Ex : L’origine de l’humanité (les origines
d’une personne sont génétiques et culturelles, mêlées, parfois confuse). Le terme s’emploie aussi bien
en histoire qu’en science ou en psychologie.

Fondement : Du latin fundamentum, fondation, assise solide, ce qui donne à quelque chose sa
légitimité ; le fondement est clairement identifié, justifié rationnellement, éventuellement daté. Le
terme est employé en philosophie politique.
 Qui suis-je ?
La prise de conscience de son identité passe par le regard :
 De nous sur nous-même (miroir) : symboliquement la photo que regardait Marcel.
 Des autres sur nous.

 Question de l’identité est une question morale et psychologique mais aussi métaphysique :
Pourquoi nait-on ? Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien ?

 En construisant sont roman autour de citations de Saint Augustin, Ferrari indique qu’il existe
une réponse chrétienne.

3. La question de la liberté :

- Singulière : dans sa famille, sa communauté, sa société, l’individu décide-t-il selon sa volonté


ou bien est-il soumis à des forces qui le dépassent ?

 Déterminisme social.

- Universelle : l’individu est-il déterminé par des lois de la nature ? « Nécessité cosmique
impénétrable ». Ferrari suggère une approche non chrétienne, celle de SCHOPENHAUER.

Christianisme : Toutes les questions trouvent leurs réponses en Dieu  elles ont un sens.

Contrairement à Schopenhauer : La vie n’est qu’un phénomène dénué de sens dont la finalité est
étrangère à l’homme.

Une définition plus spécifique de l’existence

Qu’est ce qui la justifie ?


Toutes les réalités n’existent pas de la même façon :

 Les théorèmes, universels, semblent échapper au temps dans la mesure où ils existent de
tous temps.
 Les plantes et les produits manufacturés n’ont pas conscience d’exister : mais les plantes,
par rapport aux produits manufacturés, sont vivants.
 L’homme, enfin, est vivant, conscient et soumis au temps.

Nécessaire : ce qui ne peut pas ne pas être, ce à quoi on échappe pas quand il y a nécessité, il n’y a
pas de liberté car il n’y a pas de choix.

Contingent : ce qui peut ne pas être. Ce qui pourrait être autrement car il y a un choix possible et
donc de la liberté.
La question du temps débouche sur celle du sens et de la finalité (cause/fin).
 Sens : direction / signification / acception

 Insensé / absurde (ex : les personnages de Ionesco, Beckett, Camus).

Existence forme un cycle qui se répète absurdement de générations en génération (page 17).

CAUSE / FIN

Cause : Tout ce qui est la raison d’être de ce qui lui succède logiquement ou chronologiquement.
Ex : la naissance est la cause de la vie (constat biologique). Mais la question a une dimension
métaphysique : question existentielle.

Fin :
 La cessation d’une chose (sens quotidien)  cessation de l’existence : la mort.
 Le but dans lequel on accomplit une action (objectif final)  Marcel regarde la photo pour
faire reculer le néant  pour lutter contre le temps.
 La raison pour laquelle une chose existe et est constituée de telle ou telle manière 
dimension métaphysique.

 POURQUOI JE SUIS NÉ ?

La question des causes et des fins se formule plus globalement en un mot :


pourquoi ?

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