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Chapitre 1
Problématiques liées à l’installation de chantier

1.1. Définition d'un chantier


 C'est à la fois le lieu où l'on va construire notre ouvrage et dans lequel on
s’installe.

 Un chantier est limité dans l'espace et dans le temps.

 C'est un lieu où l'on rassemble des matériaux, des matériels, du personnel


dans le but de réaliser une construction pour un client.

 Les chantiers importants nécessitent l'installation de zones de vie du


chantier et la réalisation de pistes d'accès.

1.2. Les intervenants d'un projet de construction

1.2.1. Maître d'ouvrage : Le client, le commanditaire, le donneur d'ordre... le


MOA peut être l'Etat, une collectivité, un promoteur, ou un particulier qui
veut construire sa maison etc.

1.2.2. Architecte : souvent le premier interlocuteur du Maître d'ouvrage. En


fonction de son budget, il conçoit et dessine le bâtiment pour répondre au
cahier des charges (fonctionnalité, esthétique). L'architecte est pour le
Maitre d’ouvrage une source de conseils opportuns.

1.2.3. BET ou bureau d'études techniques : calcule et dessine les plans de


structure qui seront vérifiés par le bureau de contrôle, puis utilisés par
l'entreprise de gros œuvre.

1.2.4. Maitre d'œuvre : Le chef d'orchestre du projet de construction. Il s'assure


du respect des délais, du budget, assure la direction des travaux et en est
responsable devant le Maitre d'ouvrage. Le plus souvent, l'architecte est le
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maitre d'œuvre, mais cette fonction peut aussi être assurée par le BET, des
maîtres d'œuvre indépendants, ou le maitre d'ouvrage lui-même.

1.2.5. Géotechnicien ou Bureau d'études de Sol : détermine la qualité du sol, ses


caractéristiques mécaniques et les dispositions à prendre en fondations :
fondamental !

1.2.6. Bureau de contrôle technique ou contrôleur technique (CT) : Son rôle


est de s'assurer du respect des normes en phase conception et travaux. Il
vérifie les calculs, les plans d'architecte et du BET. Le bureau de contrôle
est le référent technique du Maitre d'Ouvrage : s'il y a un doute, le CT ne
dira pas juste "c'est bon, c'est bon", mais "cette disposition respecte la
norme XXX".

1.2.7. Entreprises : le chantier peut ne comporter qu'une entreprise générale qui


assure tous les travaux, ou différentes entreprises qui correspondent aux
différents corps de métier : entreprise de gros œuvre (GO), de VRD
(voirie réseaux divers), de plomberie, d'électricité, de carrelage, de
peinture, de menuiseries etc.

1.3. Plan d’installation de chantier (PIC)


Un plan d’installation de chantier (communément nommé P.I.C.) est
généralement établi à partir d’un plan de masse et définit les matériels « fixes »
nécessaires à la réalisation des ouvrages et les cantonnements pour accueillir le
personnel du chantier.
Il sert aussi à obtenir:
 Les autorisations d’installations de grues, de survol des grues sur les
terrains ou les bâtiments voisins, de travaux sur la voie publique, de
déviation de voie, etc.
 Les autorisations d’installer le chantier suivant les règles d’hygiène et de
sécurité des services de l’inspection du travail.
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Figure 1: Plan schématique d'un chantier

Figure 2: Dessin en 3D d'un chantier


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1.4. Rôle de l'installation de chantier


 Organiser le déroulement des travaux;
 Ordonner le chantier : Gain de temps, Évite les pertes (matériaux) et double
emplois (matériels), Améliore la sécurité : humaine + matériel et Améliore la
qualité.
 Positionner les éléments : Organiser les déplacements des engins et des
véhicules dans le chantier et bien positionner les livraisons et Positionner les
réseaux en utilisant des grillages avertisseurs et des bandes de couleurs
normalisées.

1.5. Localisation et fonctions des différents postes


1.5.1. Les Cantonnements
Les cantonnements sont installés à l’entrée du chantier pour assurer aux
personnels un minimum de confort et d’hygiène durant les travaux, accueillir les
diverses réunions de chantier, les fournisseurs et les sous traitants. Aussi
permettre le rangement de l’outillage et du petit matériel.
Les principaux locaux sont les bureaux, salle de réunion, réfectoire,
sanitaire,W.C, vestiaires, magasin.
Le nombre de locaux et leur surface dépendent du type de chantier.

On considère trois types de chantier :

Chantier moins de 15 jours quelque soit le nombre de


Type 1
travailleur, ou de 15 j à 4 mois jusqu’à 20 travailleurs.
Type 2 Chantier de 15 j à 4 mois avec plus de 20 travailleurs

Type 3 Chantier de plus de 4 mois quelque soit l’effectif.


Tableau 1 : Type de chantier
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Dans le tableau suivant, nous indiquons les installations obligatoires dans les
chantiers fixes.

Tableau 2 : Les installations obligatoires dans les chantiers


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1.5.2. Air de stockage


On considère deux types d’air de stockage : les aires de stockage immédiat qui
se trouve prés du poste de travail et les aires de stockage de longue durée. La
surface de stockage se calcul comme suit :

Surface de stockage (m2) =Quantité à consommer x Kr / Norme de stockage du


produit (u/m2)

Kr : Coefficient de réserve 1.3


S’il s’agit du stockage immédiat, on considère la quantité à consommer d’une
journée ; pour le stockage de longue durée, on considère la quantité maximale à
consommer entre deux approvisionnements.
Les quantités d’approvisionnements se calcul en fonction de la consommation,
de la périodicité et des moyens de transport.
Les aires de stockage doivent être accessibles par les moyens de transport et
dans la mesure du possible survolé par la grue.

1.5.3. Réseaux
Les réseaux des fluides concernent les réseaux des alimentations en eau,
électricité, téléphone ainsi que les réseaux des évacuations. L’implantation des
réseaux sur le plan d’installation du chantier est nécessaire pour les demandes
d’autorisation aux concessionnaires (SONELGAZ, SEOR, PTT).

Alimentation en eau
L’alimentation en eau se fait soit à l’aide de bassin de pompes et de conduite.
On peut calculer le besoin total qui est la somme des besoins de production : Ex,
centrale à béton, colonne montante du bâtiment, Les besoin des cantonnements :
Ex, personnel 25 l/j/per, nettoyage…, les besoin des engins : Ex, nettoyage des
roues à la sortie du chantier….
Le débit journalier qui rassemble tous les besoins permet de calculer le débit
horaire de la pompe en le divisant par le nombre d’heure de pompage par heure.
Quant à la hauteur manométrique de la pompe Hmt, elle est égale à la hauteur
géométrique (différence entre le niveau d’aspiration et de refoulement maximale
dans le chantier) + 10 mètres.
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Alimentation électrique

L’alimentation en électricité concerne les cantonnements, grue, centrale à béton,


colonne montante des bâtiments et l’éclairage du chantier.
En général l’électricité est distribuée à partir d’une armoire générale située à
côté du poste de transformation jusqu’à une armoire à moyenne sensibilité (sup
30 A) pour l’alimentation du matériel fixe : grue, centrale à béton, poste
d’armature et des armoires à grande sensibilité (0 à 30) pour les cantonnements
et bâtiment.
Des coffrets sont placés à chaque niveau pour l’alimentation des matériels
portatifs.
Les canalisations électriques extérieures sont placées dans un fourreau à une
profondeur de 0.6 m pour les aires non accessibles aux voitures, 1 m dans le cas
contraire. Des grillages avertisseurs rouges sont placés au-dessus du
transformateur est calculée comme suit :

P tr = K x 1.1 (Σ P pro x K / cosα + Σ P mat x K / cosα + P éclext x K + Péclint


x K)

K : coefficient de la charge ; P pro : puissance de production ; P mat : puissance


du matériel portatif ; P écl : puissance de l’éclairage extérieur et intérieur.

Evacuation des eaux


Le réseau d’évacuation part des cantonnements, des bacs de décantation du
poste de bétonnage, du poste de lavage des engins pour ce raccorder au regard
de jonction avec l’égout.

1.5.4. Poste de levage


L’étude du poste de levage consiste à choisir la grue (mobile ou a tour) pour
survoler les ouvrages, assurer sa stabilité, calculer sa charge.

 Caractéristique de la grue
Dans le cas des grues, on considère trois paramètres de choix :
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- Longueur de la flèche (m) : C’est une distance mesurée sur le plan qui
doit permettre le transport des charges en tous point de l’ouvrage à
construire.
- La hauteur sous crochet (m) : C’est la distance verticale entre le niveau du
dessus des rails et le dessous du crochet à vide remonté au maximum,
chariot en pointe de flèche.

Hsc = h1+h2+h3

h1= la hauteur de l’ouvrage à construire ;


h2= la hauteur de sécurité entre les charges et le haut de l’ouvrage 2 m ;
h3= hauteur maximale des charges à lever y compris matériels de manutention et
d’élingage.

- Charge en bout de flèche : C’est la charge utile levée par la grue à sa


portée maximale. Elle est déterminée par la plus grande des valeurs des
charges à soulever (Ex : benne + béton).

 Stabilité de la grue
Le calcul de la stabilité consiste à vérifier que le moment de stabilité doit être
supérieur à 1.2 fois le moment de renversement.

Ms > 1.2 x Mr
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D’ après le schéma de calcul suivant :


Q : La charge
Cp : Le contre poids
Pp : Le poids propre de la grue (flèche+mât)
V : La charge du vent
1,2 : Points de renversement
a,b,c,d,e : Bras de levier des forces

Deux cas de renversements sont étudiés par rapport au point 1, ensuite par
rapport au point 2.

1er cas
Ms = Cp x c + Pp x e >Mr = 1.2 x [ Q x b + V x d ]

2eme cas
Ms = Pp x (a-e) >Mr = 1.2 x [Cp x (c-a) + V x d]

A partir de ces deux équations, on calcul les valeurs maximales et minimales du


contrepoids.
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1.5.5. Poste d’armature


Suivant la place disponible le poste d’armature sera organisé linéairement, en L
ou en U.
Deux contraintes sont à respecter lors de son implantation :
- le stockage des armatures est placé sous l’aire de balayage de la grue ;
- l’aire de stockage des aciers et l’aire destinée à la coupe des aciers sont
disposées dans le même prolongement afin d’éviter le retournement des
aciers.

La disposition du poste suit le chemin suivant : stockage, coupe des aciers


(cisaille, bac de chute), façonnage des aciers (coudeuse, cintreuse), montage des
armatures (poste de soudure), Stockage des armatures façonnées.
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Chapitre 2
2. Matériels de chantier
2.1. Introduction
Le matériel représente entre 10 et 15 % du prix de vente hors taxes d'un gros
chantier de bâtiment. L'entreprise utilise du matériel de plus en plus performant,
et face à la concurrence, il est nécessaire d'optimiser les coûts liés à l'utilisation
de ce matériel. Un engin de chantier est un engin utilisé sur les chantiers pour
effectuer différents travaux.

Il en existe de différentes sortes :


 la grue pour soulever et maintenir en suspension des matériaux
extrêmement lourds ;
 la bétonnière pour faire préparer du béton de ciment ;
 le bulldozer pour araser une surface non plate ;
 la pelle mécanique hydraulique pour creuser des tranchées et charger des
matériaux ;
 la décapeuse;
 la niveleuse, aussi appelée grader ;
 le camion de chantier ou tombereau utilisé pour transporter sur routes les
fournitures nécessaires au chantier ;
 etc.

2.2. Entretien et amortissement du matériel


2.2.1. Entretien des engins
- A cause de leur régime dur de travail, et de leurs besoins quotidiens en
carburants et lubrifiants, les engins de chantier nécessitent des opérations
d’entretiens.
- D’après leurs fréquences les opérations d’entretien peuvent être
journalières et périodiques.
- Dans la catégorie d’entretien journalier sont comprises les règles
suivantes :
 Le lavage d’engin à la fin du programme de travail.
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 Le contrôle par le conducteur de l’engin de toutes les points de


risque comme suit : la pression des pneus, la fiche de chenille, l’état
des tuyaux hydrauliques de haute pression, le niveau d’huile, etc.
 La vérification usuelle comme : freins serrés, cales en places, godet
abaissés, etc.

- Dans la catégorie d’entretien périodique sont prévus :


 Les changements des huiles : à moteur, hydraulique, points de
graissage
 Les changements des filtres : l’air, l’huile, gasoil, etc.
 Les changements des pièces usés : pneus, chenilles, freins, tuyaux,
etc.

Ces opérations d’entretien sont effectuées dans des ateliers spécialisés qui sont
dotés avec des bancs d’essais, pour vérifier l’importance de l’usure des sous
ensembles. Habituellement, chaque engin est prévu avec un compteur horaire
pour le temps de travail, et dans son manuel d’emploi sont donnés les heures de
fonctionnement quand il doit être arrêté et envoyer à l’atelier.

Pour pouvoir suivre les opérations d’entretien il faut établir pour chaque engin
une fiche, sur laquelle on peut enregistrer les éléments suivants :
 La consommation journalière des carburants et lubrifiants.
 Le numéro des heures de travail.
 Les entretiens préventifs.
 Les pannes ou les accidents techniques.
 Les couts de ces opérations, etc.

2.2.2 Calcul des amortissements des engins


Il n’existe pas d’engins capables de travailler avec un rendement de 100 % à
cause des arrêts suivants :
- entretien de la machine et des accessoires (par exemple : graissage)
- petites pannes (par exemple : changement d’un tuyau flexible)
- réglage des machines - déplacement d’un poste de travail à un autre.
- arrêts du conducteur
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- arrêts pour exécution d’autre ouvrages (par exemple : pose des tuyaux)
- arrêts dus à la circulation dans le chantier, etc.

Par rapport à ces éléments, on doit compter un rendement de 80 % (50 mn de


travail effectif /heure) pour les travaux pendant la journée, et de 66 %(40 mn de
travail effectif /heure) pour les travaux pendant la nuit.

Si on veut déterminer le coût d’un engin sur chantier, on prend en compte les
éléments suivants :
- le coût de la main d’œuvre de fonctionnement
- le coût de la main d’œuvre d’entretien et réparation
- le coût des matières consommables : carburants, lubrifiants, etc.
- le coût d’amortissement
- le coût d’assurances et frais divers.

Endommagement, diminution des qualités techniques, perte des valeurs par


rapport aux engins plus modernes, etc... la valeur d’amortissement d’un engin
peut être déterminée par plusieurs méthodes, mais les plus utilisé sont :

a) la méthode d’amortissement uniforme


b) la méthode d’amortissement dégressif

1. la méthode d’amortissement uniforme :


C’est une méthode très simple et par conséquent très utilisé. Elle consiste à
repartir le montant à amortir de la manière suivante :

prix d’achat (P0) – le prix de liquidation (Pr), on aura la valeur :

𝑀 = P0 − Pr

Dans ce cas, si on fixe n : nombre d’années correspondant à la vie de l’engin,


alors la charge d’amortissement est déterminée avec la relation :

𝑀 PO − Pr
𝑒= =
𝑛 𝑛
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2. la méthode d’amortissement dégressif :


Dans ce cas, il faut faire intervenir un pourcentage constant(r) de la valeur du
matériel restant à amortir pendant toute la durée d’amortissement.

Pour la première année on amortira la valeur : 𝑒1 = P0 ∗ r


Pour la première année on amortira la valeur : 𝑒2 = P0 ∗ (1 − r)2
.
.
.
Pour la dernière année de la vie de l’engin, on trouve : en = P0 ∗ (1 − r)n

Avec 𝑟 = 1 − (P0 − Pr)1/n


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3. BUDGET DU CHANTIER

Le budget de chantier se déduit de l’étude de prix de vente de l’ouvrage à proposer


dans l’offre ou à suivre et respecter pendant l’exécution.

3.1. Calcul du cout par la méthode Algérienne


La méthode de calcul du prix de la construction est fixée par l’arrêté ministériel du
15/12/86 qui fixe le mode de calcul des prix des travaux de construction.

PV = DD + DI + FG

DI = y * DD
FG = x * PV

PV = DD + y * DD + x * PV

PV = DD * Kv * Kr

Kv = 1 / (1 - x)
Kr =1+y

PV : Prix de vente
DD : dépenses directes qui englobent les frais du personnel, des matériaux, matériel,
transport et manutention.
DI : dépenses indirecte ou frais de chantier qui comprend, les frais d’amené, de
replis, installation de chantier, utilisation du matériel indivis, fonctionnement du
chantier, montage des installations, main d’œuvre de conduite et de soutien du
chantier.
FG : frais généraux et bénéfice qui représentent, les frais du siège, de la
représentation régionale, financiers, impôt, taxe, assurances, contrôle, étude,
aléas, marge bénéficiaire.
Kv : coefficient de vente
Kr : coefficient des frais de chantier
x : est égal à la somme des rapports exprimés en fonction du prix de vente de tous
les frais généraux et bénéfice.
y : est égal au rapport exprimé en fonction des dépenses directes des frais de
chantier.
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Dans le cas de prestation sous traités,

PV = Pst * Ks

Pst : prix de la sous-traitance ; Ks : coefficient de la sous-traitance

Ks = 1/ (1- z)

z est égal à la somme des rapports exprimés en fonction du montant des travaux toutes
taxes comprises des éléments suivants : frais de pilotage, frais financiers, taxes,
assurances, aléas, marge bénéficiaire.

Ci-dessous dans les tableaux suivants, un devis estimatif d’exécution composé de 21


colonnes qui tient compte de la méthode de calcul des prix citée ci dessus. Il s’agit
d’un sous détail des prix (exemple d’une tâche).
Main d’œuvre directe
Repère de Taux
Désignation Quant Heures Déboursé
Code Unité prod main horair
de la tache ité totales e total
d’œuvre e
1 2 3 4 5=3*4 6 7=5*6
3
001 Fondation M 10 0.2 50h 80 da/h 4000 da
B.A m3/heure
Matériaux (fournitures)
Repère de Déboursée Déboursée
matériaux Quantité Prix unitaire
conso par mat total mat
8 9 10=3*9 11 12=10*11 13=total 12
Ciment 350 kg/m3 3500 kg 4 da/kg 14000 da
Acier 100 kg/m3 1000 kg 20 da/kg 20000 da
Sable 0.4 m3/m3 4 m3 800 da/m3 3200 da
Gravier 0.8 m3/m3 8 m3 1600 da/m3 12800 da 50000 da

Matériels (engins)
Durée de taux de Débourséematé Déboursée
matériels
bétonnage location riel total
14 15 16 17=15*16 18=7+3+17
bétonnière 1 jour 2000 da/j 2000 da 56000 da

Tableau 3: Tableaux d’un devis estimatif d’exécution


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4. SUIVI DES TRAVAUX DANS LE CHANTIER


Une fois que les documents de préparation du chantier sont établis tel que (fiche
matricule, le mémento de reconnaissance, le PV de la conférence de préparation,
le plan d’installation de chantier, les devis d’exécutions, la nomenclature des
matériaux, la liste de la main d’œuvre, la liste du matériel,..) et pour bien gérer
un chantier, il faut établir des documents de gestion de suivi et de contrôle de la
main d’œuvre, des travaux, des matériaux, du matériel et divers.

4.1. Main d’œuvre


Le suivi de la main d’œuvre se fait à l’aide des documents, pour pouvoir établir
un état réel d’utilisation de la ressource ouvrière à un instant précis et le
comparer aux prévisions. Les états peuvent être journaliers, hebdomadaires,
mensuels… Les principaux documents sont :

4.1.1. Fiches de pointage


Pour la main d’œuvre, les premiers documents de suivi sont les fiches de
pointages. Elles sont individuelles. Elles indiquent, la date, nom, prénom,
qualité, horaire de début, horaire de fin, les émargements, on peut ajouter une
colonne pour les affectations sur les taches. On peut établir des fiches
hebdomadaires ou mensuelles qui rassemblent les informations contenues dans
les fiches de pointage individuelles.

4.1.2. Fiche de paie


Elles sont nécessaires pour calculer le taux horaire de la main d’œuvre qui sert à
la facturation des travaux et le comparer au taux horaires prévisionnels. Chaque
main d’œuvres a son taux horaire qui peut varier mensuellement. Le taux horaire
se calcul comme suit :

Taux horaire (DA/H)= (Salaire + Charges) / Heures mensuelles

4.1.3. Fiches d’affectations (m.o)


Sur la base des fiches de pointages, on établit des fiches des affectations réelles
ou tableaux d’utilisation de la main d’œuvre par tache. Ces fiches indiquent
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l’affectation du personnel sur les tâches dans le temps, on peut ajouter une
colonne indiquant la quantité des travaux réalisées, soit par l’ouvrier, si c’est des
travaux individualisés ou par équipe. Un exemple est présenté ci-dessous.

Main
d’œuvre X Date (calendrier)
Tache 01/02 02/02 03/02 04/02 ------ Total heure Quantité
Coffrage 8h 4h 6h
ferraillage 4h 2h 8h

Tableau 4: Fiche d’affectation main d’œuvre


Ce tableau croisé peut se présenter d’une autre manière en inversant les lignes et
les colonnes. On présente aussi les totaux par ligne et par colonne qui donnent le
volume horaire par tache et par jour jusqu'à une date d’état choisie.

4.1.4. Fiche de rendement (main d’œuvre)


Les fiches de rendement individuelles, servent à analyser les repaires de
production (les objectifs), s’ils sont atteints ou non. Elles sont établies à l’aide
des informations contenues dans les fiches d’affectation et le relevé du métré des
travaux réalisés.
Elles peuvent être établies par jour, par semaine, par mois et à la fin de la tache,
pour enregistrer le nouveau repaire réel. Les résultats sont comparés aux repaires
de production prévus lors de la planification initiale. La formule de calcul du
repaire par tache est :

Repaire (unité/heure-ouvrière) = Quantité par tache (unité) / total heure tache


(heure-ouvrière).
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4.2. Travaux
Le suivi des travaux se fait à l’aide des documents qui permettent d’établir un
état réel des travaux à un instant précis et le comparer aux prévisions.

Les principaux documents sont :

4.2.1. Fiche d’utilisation des taches


Cette fiche est sous forme d’un tableau croisé qui montre le déroulement des
taches considérées dans le temps avec les ressources X, Y utilisées. Les fiches
de l’ensemble des taches du projet représentent un état d’avancement général du
projet. Un exemple est représenté ci dessous :

5
Nom 02/02 03/02 Total H Quantité
X O.Q 8h 6h
Y O.O 8h 8h

Tableau 5 : Fiche utilisation des taches

La dernière colonne du tableau exprime les quantités réalisées par personne ou


par équipe, elle sert à calculer les rendements individuels ou collectifs. Si c’est
des travaux individuels la quantité totale de la tache est égale à la somme, si
c’est par équipe la quantité est identique pour chaque main d’œuvre.

4.2.2. Fiche de rendement (tâche)


Comme pour les fiches de rendement de la main d’œuvre, on établit la fiche de
rendement de la tache, qui est en générale collective, car elle indique le nombre
d’heure total pour réaliser une unité des travaux par l’ensemble de la main
d’œuvre (l’équipe). La formule du rendement ou du temps unitaire est :

Rendement (heures-ouvrière/unité) = total heure (heure)/ Quantité totale (unité)


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4.2.3. Fiche de suivi des tâches


Cette fiche sert à comparer les prévisions avec le réel, afin de détecter les retards
ou les avances éventuelles. Pour rédiger cette fiche, il faut préciser une date
d’état à cette fiche. La date d’état permet de fixer la durée entre le démarrage de
la tache et la date du suivi. Un exemple d’une fiche de suivi à une date d’état X
est représenté ci dessous.

Tableau 6 : Fiche de suivi des taches

Si on veut un état mensuel, on présente le tableau suivant. On peut aussi cumuler


les états mensuels pour établir un état général, qui représente le bilan de
l’avancement des travaux. Le tableau ci dessous représente un exemple d’un état
mensuel.
Quantité Quantité Heures Ecart par mois Temps
Heures
Prévue/mois réalisée prévues unit
réelles Heures Quantité .mois
17 18 19=14/5 20 21=20-19 22=17-18 23=20/18
100 80 200 220h +20 +20 2.75 h/u

Tableau 7 : Fiche d’état mensuel de la tache


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4.3. Matériaux
Le suivi des matériaux passe par le bon de commande, le bon de livraison, la
facture d’achat, sur la base de ces documents on établit l’état des entrées, la
gestion des stocks, les affectations de la consommation et enfin un bilan.

4.3.1. Etat des entées


L’état d’entrée des matériaux tel que présenté ci dessous enregistre toutes les
quantités et les prix matériaux sur une période précise.

ETAT D’ENTREE DES MATERIAUX SUR CHANTIER


Société :
Chantier : Période du : 01/… au 31/….

N° PU Total
Date Fournisseur Désignation Unité Quantité
BL HT HT
03/03 5524 Batior BPE 350 m3 12.00 3000 36000
02/04 5620 Ets HAMDI Gravier 15/25 T 20 7000 140000
.. .. .. .. .. .. .. ..
.. .. .. .. .. .. .. ..
.. .. .. .. .. .. .. ..

Tableau 8 : Fiche d’état des entrées matériaux

4.3.2. Fiche de gestion des stocks


Une fois que les matériaux sont stockés, on procède à la gestion de stock, à
l’aide des bons de sortie.

Ci-dessous un tableau suivant la méthode de gestion des stocks FIFO (first in,
first out). Cette méthode permet de calculer la quantité restante dans le stock et
son montant.
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FICHE DE GESTION DE STOCK SUR CHANTIER


Société :
Chantier : Produit Période du : 01/… au 31/….

Entrées sorties existants


Date Quantit Côut Côutto Quantit Côut Côutto Quantit Côut Côutto
s é Da/k t da é Da/k t da é Da/k t da
kg g kg g kg g
10 4.5 45
1/5

120 4.3 516 10 4.5 45


5/5 120 4.3 516
130 561
10 4.5 45
4/6 30 4.3 129 90 4.3 387
40 174 90 387

Tableau 9 : Fiche de gestion de stock

4.3.3. · Fiche d’affectation (matériaux)


La fiche d’affectation présente la consommation journalière du matériau sur
toutes les taches, le total se calcul par taches et par jour, tel que présenté ci
dessous :

Matériaux :X Date (calendrier)

Tache 01/03 02/03 03/03 04/03 …… …… Total


Maçonnerie 100 kg 300 kg 200 kg
dalle 20 kg 150 kg 100 kg

Tableau 10 : Fiche d’affectation matériaux


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4.3.4. Bilan matériaux


Un bilan indique les écarts entre les quantités prévues (besoin) et les quantités
consommées (utilisées).De même en montants. Comme indiqué sur le tableau ci
dessous :

BILAN DES MATERIAUX SUR CHANTIER


Société :
Chantier : Produit Période du : 01/… au 31/….

Quantité Montant DA
Désignation U Q
Besoin Utilisé Ecart Crédit Charge Ecart
BPE M3 50 50 45 5 150000 137250 12750
Brique 8t U 1000 1000 1100 -100 20000 21000 -1000
……..

Tableau 11 : Fiche bilan des matériaux sur chantier


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4.4. Matériels
La gestion du matériel exige les carnets de bord, d’entretien pour chaque engin
ou on inscrit toute les informations (kilométrage, charges, panne, horaires,
conduction, consommation d’énergie…). Aussi la facture de location qui
présente le taux de location nécessaire à la facturation. Sur la base de ces
informations, on établit les fiches d’affectation et de rendement.

4.4.1. Fiche d’affectation (Matériel)


Cette fiche indique le volume horaire par jour et par tache de l’engin et les
quantités réalisées. Un exemple de cette fiche est représenté sur le tableau
suivant :

Matériel : X Date (calendrier)


Tache 01/03 02/03 03/03 04/03 …… Total heure Quantité
Bétonnage 1 8h 4h 6h
Bétonnage 2 4h 2h 8h

Tableau 12 : Fiche d’affectation du matériel

4.4.2. Fiche de rendement


Pour contrôler la productivité du matériel, on établi les fiches de rendement
comme pour la main d’œuvre. La formule du rendement est :

Rendement (unité/heure-machine) = Quantité (unité) / total heure (heure machine)

4.5. Divers
Toutes les taches indirectes sont considérées dans les divers, elles doivent être
enregistrées dans le carnet du chantier et facturées pour la comptabilité du
chantier.
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5. Planning et ordonnancement
5.1. Définition
Le Planning est un tableau comportant des données importantes à une entreprise
qui peuvent être fixes ou qui évoluent. Il peut être de différentes formes pour
différents usages.
Le planning est une fonction d’ordonnancement qui a pour mission de :
 Préparer le travail.
 Organiser.
 Programmer.
 Lancer.

Le planning est sûrement un des seuls documents de chantier qui concerne


absolument tout le monde, du client à l’entreprise, et à tous les niveaux de
responsabilité.

5.2. Termes liés aux plannings

 Une tâche (ou un élément) est un travail de courte durée, réalisé en un lieu
unique, par une équipe qui appartient à un seul corps d’état.
 Les tâches peuvent être :
 Les tâches travaux – qui sont créées à partir des résultats du métré,
donc pour chaque article du métré qui existe dans une unité d’œuvre de
planification, nous pourrons faire correspondre une tâche élémentaire.
 Les tâches d’approvisionnement – qui sont créées à partir des tâches
travaux et la valeur de cette tâche est un pourcentage de la valeur de la
tâche complète.
 Les tâches coordination – qui servent à indiquer sur un planning
certaines étapes comme :
o le début des travaux,
o le contrôle,
o la réception, etc.
 Les tâches administratives – comme sont celles pour Maître
D’ouvrage, etc.
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 Les trois éléments qui définissent une tâche sont :


- tA – date de départ de tâche «A »,
- fA – date de fin de tâche «A »,
- dA – durée de l’exécution de la tâche «A »

 Les tâches sont interdépendantes et leurs liaisons sont appelées


contraintes.
 La représentation symbolique de toutes les tâches sous forme de rectangle
et de toutes les contraintes sous formes de liaisons, va entraîner un
schéma appelé graphe
 Un calendrier est une table de correspondance qui permet de traduire en
jours calendaires les calages des tâches, qui sont calculés en jours ouvrés.
 Le chemin critique est la succession de tâches dont la marge est nulle.
 Un planning Gantt est un fichier par chantier ou par sous-ensemble, où
chaque tâche est représentée par une «barre» qui comporte les indications
suivantes :
o numéro de la tâche composée,
o libellé de tâche composée,
o numéro du corps d’état appartient la tâche composée,
 Les documents du marché qui ont une importance particulière pour
l’établissement des calendriers sont :
o Les plans d’exécution ;
o Le devis descriptif ;
o Le détail estimatif ;
o Le cahier des clauses administratives particulières (CCAP).
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6. Langage Pert

6.1. Introduction
PERT (anglais Program Evolution and Review Technique) est une méthode
américaine d’ordonnancement permettant de gérer l’ordonnancement dans un
projet. La méthode PERT consiste à représenter sous forme de grapheur réseau
de taches dont l’enchainement permet d’aboutir à l’atteinte des objectifs d’un
projet.

La méthode PERT implique au préalable :


a. un découpage précis du projet en tâche.
b. l’estimation de la durée de chaque tache.
c. la détermination des antériorités

6.2. Objectifs
La méthode PERT a principalement trois objectifs :
 réduire la durée de réalisation d’un projet.
 réduire le cout de réalisation d’un projet.
 optimiser les ressources d’un projet.

6.3. Conventions de la méthode


1. Latâche
Une tâche est le déroulement dans le temps d’une action ; elle permet au
projet d’avancer vers son état final. On attribue une lettre à chaque tâche
afin d’alléger le schéma. La tâche a des propriétés d’ordre temporel qui
qualifient le temps de réalisation : la durée, exprimée en minutes ou bien
heures, jours, semaines, mois, etc.

Exprimée via la méthode PERT, une tâche est représentée par une flèche,
précisée par son nom et sa durée.

A
La tâche A de 4 jours ou Mois ou Années
4
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Une tâche ne peut être représentée qu’une seule fois ; inversement, une
flèche ne peut représenter qu’une seule tâche. La longueur, la courbure et
la forme des flèches sont sans signification particulière.

2. Etape :
L’étape indique le début et/ou la fin d’une tâche. On numérote les étapes
afin de clarifier le schéma.

L’étape a des propriétés d’ordre temporel : dates au plus tôt et au plus


tard, exprimées en minutes, heures, etc.

Exprimée via la méthode PERT, une étape est représentée par un rond,
découpé en 3 zones, précisé par son numéro, ainsi que ses dates au plus
tôt et au plus tard.

numéro de l’étape

2
3 5
date au plus tôt date au plus tard

La date au plus tôt est le délai minimum, depuis le début du projet,


nécessaire pour atteindre l’étape considérée.

La date au plus tard est la date maximum, depuis le début du projet, à


laquelle doit être atteinte l’étape considérée pour que le délai de
l’ensemble du projet ne soit pas modifié.

3. tâche fictive :
Représentée par une flèche en pointillée, permet d’indiquer les contrainte
d’enchaînements entre certaines étapes.

Tâche fictive A’ est toujours de durée 0

A’

0
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4. Réseau
Un réseau est l’ensemble des tâches et des étapes formant l’intégralité de
la planification du projet (on parle aussi de diagramme PERT).
Deux tâches qui se succèdent immédiatement dans le temps sont
représentées par deux flèches qui se suivent, séparées par une étape.

1 A 2 B 3

5 3

Nb : Les différentes propriétés temporelles (durée, date, etc.) doivent


impérativement être exprimées suivant la même unité, et la même échelle.

Un réseau possède toujours une et une seule étape de début ainsi qu’une et
une seule étape de fin.

Toute tâche a au moins une étape de début et au moins une étape de fin ; une
tâche ne peut démarrer que si la tâche qui la précède est terminée.

On ne peut pas avoir 2 tâches différentes qui ont à la fois même étape de
début et même étape de fin.

Deux tâches qui commencent en même temps et s’exécutent en même temps


sont dites simultanées, et sont représentées chacune par une flèche dont le point
de départ est une seule et même étape.

Ex. :

3
B
1 A 2
C
4
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Les tâches B et C sont simultanées et suivent la tâche A : B et C


nepourront débuter que lorsque A sera complètement achevée.

Nb : ce principe peut s’appliquer à plus de 2 tâches simultanées.

Deux tâches qui s’exécutent en même temps et s’achèvent en même temps,


sont dites convergentes et sont représentées chacune par une flèche dont le
point d’arrivée est une seule et même étape.

Ex. :

1
A
3 C 4
B
2

Les tâches A et B sont convergentes et précèdent la tâche C : C ne pourra


débuter que lorsque A et B seront complètement achevées.

Nb : Ce principe peut bien évidemment s’appliquer à plus de 2 tâches


convergentes.

Lorsque deux tâches convergentes précèdent une ou plusieurs tâches en


commun, et que l’une de ces deux tâches convergentes précède également une
tâche (ou plusieurs) que l’autre tâche convergente ne précède pas, il est
nécessaire d’avoir recours à une tâche fictive.

L’intérêt de la tâche fictive est de préciser la dépendance chronologique qu’il


existe entre certaines tâches de manière qualitative (avant/après) mais pas de
manière quantitative : elle possède donc une durée qui est considérée comme
nulle, et n’induit aucun retard sur le délai final.
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Une tâche fictive est représentée par une flèche à trait pointillé, sans aucune
indication de lettre (ou nom) et de durée.

Ex. :

1 A 2 B 3

tâche fictive

4 C 5 D 6

Les tâches A et C sont convergentes et précèdent la tâche D. C ne précède


que D, mais, en revanche, A précède non seulement D, mais aussi B 1. On
précise alors cette dernière condition à l’aide d’une tâche fictive.

6.4. Construction d’un réseau PERT


Exemple d’un projet qui se compose de 6 tâches.

Tâche Antécédent Durée


(X) (jours)
A -- 5
B D 3
C D 6
D --- 2
E B;H 3
F C 1
G A 2
H C 2
Tableau 13: Tableau des antériorités
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Les niveaux du graphe

Tâche Antécédent Niveaux


(X)
A -- Niveau 1
B D Niveau 2
C D Niveau 2
D --- Niveau 1
E B;H Niveau 4
F C Niveau 3
G A Niveau 2
H C Niveau 3
Tableau 14: Tableau des niveaux de tâche

Calendrier des suivants

Tâche Antécédent Postériorité S(x)


(X) (suivants)
A -- G
B D E
C D F
D --- B;C
E B;H ---
F C ---
G A ---
H C E

Les étapes de construction du graphe PERT :


En cinq étapes on peut construire un graphe PERT
1. Insérer une étape « début » sur laquelle partent les tâches sans précédant.
2. Insérer une étape « fin » sur laquelle arrivent les tâches sans suivants.
3. Insérer les autres tâches du projet à l’aide du calendrier des suivants.
4. Déterminer les dates de début au plus tôt et les dates de début au plus tard.
5. Déterminer le chemin critique.
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6.5. Les liens entre les taches


Les liens entre les taches sont déterminés par le mode opératoire et les
considérations techniques entre les taches, tel que la disponibilité de l’espace, de
la ressource, arrêts techniques, exigence du client…

Considérant sur la figure suivante deux tâches liées T et T+1 :

Figure 3 : Les liens prédécesseurs et successeurs

La tache T est prédécesseur de la tache T+1


La tache T+1 est le successeur de la tache T
Les liens possibles entre les taches sont : Début- Début DD, Fin – Début FD,
Début Fin DF, Fin - Fin, et Aucun lien.
Les valeurs des liens peuvent être positives ou négatives.

Figure 4: Les liens entre les taches

Lien FD (T, T+1) = Lien DD (T, T+1) – Durée (T)


Lien FF (T, T+1) = Lien DD (T, T+1) – Durée (T+1)- Durée (T)
Lien DF (T, T+1) = Lien DD (T, T+1) + Durée (T+1)
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6.6. Matrice des antériorités


Pour établir le diagramme Pert nous allons utiliser une méthode : la matrice des
antériorités, celle-ci n'est pas obligatoire mais bien utile car elle permet de
répartir les tâches en niveaux.
Cette répartition préfigure le Pert et facilite son élaboration.
Puis nous utiliserons une deuxième représentation : le graphe sagittal, il s'agit
simplement de représenter le diagramme Pert sans les dates. Il représente le
"squelette" du Pert et est bien pratique en phase d'élaboration du Pert.

Pour établir cette matrice nous allons créer un tableau à deux entrées identiques :
la liste des tâches, suivie d'un tableau comportant des colonnes de niveaux.

Tableau 15

L'entrée horizontale correspond aux tâches antérieures. Le remplissage de


lamatrice se fait de la façon suivante:
A l'aide de la liste des tâches et de leurs antériorités compléter ligne par ligne
enplaçant des"1" dans les colonnes où les tâches sont antérieures.
Supposons que la tâche E soit antérieure à la tâche B nous allons donc placer un
"1" à l'intersection de la ligne B et de la colonne E
Supposons que la tâche F soit directement postérieure à D et à E nous allons
doncplacer un "1" à l'intersection de la ligne F et de la colonne D et un "1"
àl'intersection de la ligne F et de la colonne E.
Idem pour les autres lignes.

Avec une liste des tâches et de leurs antériorités par exemple :

Tableau 16
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Cela donne

Tableau 17
Remarque : la tâche A n'ayant pas de tâches antérieures elle ne comporte pas de
"1" sur sa ligne.
Nous allons réaliser un ensemble de deux étapes que nous allons répéter n fois,
nétant le nombre de niveaux.

Première étape de l'ensemble


Reporter la somme par ligne des "1" dans la colonne de niveau i (i variant de 1 à n)

Deuxième étape de l'ensemble


Déterminer quelles sont les tâches de niveau i : tout simplement ce sont les
tâchespour lesquelles la somme trouvée précédemment est nulle.

Éliminer les "1" de chaque colonne de niveau i.

Tableau 18
Nous avons réalisé la première étape ci-dessus en reportant la somme par ligne
des"1" dans la colonne de niveau 1(i étant =1)
La tâche de niveau 1 est donc la tâche A car la somme des "1" de la ligne A
estnulle.
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Nous allons donc éliminer tous les 1 de la colonne A


Ce qui donne le tableau ci-dessous :

Tableau 19
Nous avons recommencé la première étape ci-dessous en prenant i = 2 et
enreportant la somme par ligne des "1" dans la colonne de niveau 2.

Tableau 20
Pour la deuxième étape les tâches de niveau 2 sont donc les tâches D,E et J car
lasomme des "1" de leur ligne est nulle.
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Nous allons donc éliminer tous les "1" des colonnes D,E et J.

Tableau 21
ce qui donne :

Tableau 22
En répétant ces deux étapes :
pour le niveau 3 on trouve B,C et F
pour le niveau 4 on trouve G
pour le niveau 5 on trouve H
pour le niveau 6 on trouve I

ce qui nous donne une table des niveaux :

Tableau 23
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6.7. Graphe sagittal


6.6.1. Pert potentiel-étapes
Nous allons établir le graphe sagittal pour le Pert potentiel étapes.
Dans cette méthode chaque tâche est représentée par un vecteur orienté dans le
sens du déroulement du temps mais de longueur arbitraire.
Chaque vecteur part d'une étape pour arriver à une autre c'est une liaison entre
deux tâches.
La succession de vecteurs constitue un chemin.
Remarque la numérotation des tâches est arbitraire.
Prenons l'exemple précédent pour lequel la répartition des tâches en niveaux est
:

Tableau 24
et la liste des tâches et de leurs antériorités :

Tableau 25
Nous allons débuter le graphe avec les tâches de premier niveau dans notre cas il
s'agit de la tâche A :

Ensuite les tâches D,E, et J les tâches de deuxième niveau, elles ont toutes les
trois la tâche A pour antécédent. Elles peuvent donc débuter en même temps
cela se représente sur le graphe par des vecteurs en parallèle.

Puis nous allons placer les tâches de troisième niveau B,C et F sachant que B et
Cont pour antécédent E et que F a pour antécédent D et E.
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Remarque
pour indiquer que F a pour antécédent D et E nous avons été obligés d'introduire
une tâche fictive F' cette tâche est de durée nulle. Elle indique simplement que
pour démarrer F il faut avoir fini D mais aussi E.

Nous avons simplement la tâche G qui a pour antécédent B.

Niveau 5
Nous avons simplement la tâche H qui a pour antécédent G.
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Niveau 6
Nous avons une seule tâche : I mais elle a quatre antécédents J,F,C et H.

6.6.2. Pert potentiel tâches


Nous allons établir le graphe sagittal pour le Pert potentiel tâches. Dans cette
représentation les tâches sont représentées aux sommets (potentiels) du réseau.
Les vecteurs liant les sommets et toujours orientés dans le sens du défilement du
temps représentent pour leur part les relations de dépendance existant entre les
tâches.

Reprenons l'exemple précédent :

Tableau 26

Nous pouvons conserver la répartition par niveaux établie grâce à la matrice des
antériorités.

Tableau 27

Nous débutons le graphe avec les tâches de premier niveau ici la tâche A.

.
A

Les trois tâches D,E et J sont de niveau deux et ont pour antécédent la tâche A,
elles vont donc débuter en parallèle juste après A.
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De même, jusqu'à la tache I

Remarque
On peut noter sur ce graphe les contraintes qui peuvent exister entre deux tâches.

Supposons que pour réaliser I il faut attendre deux jours après la fin de J, il s'agit
d'une contrainte de type fin-début=2 entre la fin de J et le début de I.

On peut la représenter sur le graphe :


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Exemple
L'exemple qui est traité en parallèle est celui d'un événement (fête, commémoration
etc...)
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7. Planning à barres - Planning GANTT - méthode


linéaire
Le diagramme Gantt est un outil utilisé (souvent en complément d'un réseau
PERT) en ordonnancement et gestion de projet et permettant de visualiser dans
le temps les diverses tâches composant un projet. Il permet de représenter
graphiquement l'avancement du projet. Cet outil répond à deux objectifs :
planifier de façon optimale et communiquer sur le planning établi et les choix
qu'il impose.

Figure 5 : Représentation planning GANTT


Les 4 premiers facteurs importants pour l’établissement d’un planning GANTT
sont :

1) Le délai d’exécution (exemple 9 mois)


2) Le nombre d’heures total prévues pour l’exécution à partir du devis
quantitatif c’est le crédit d’heures total (exemple : 19 680 h)
3) La suite logique des travaux en fonction de leurs interdépendances :
Terrassements -béton de propreté -fondations -voiles de soubassement..

Exemple : Nous devons exécuter 300,000 m3 de béton de voiles, nous


disposons d’une centrale, dont la capacité de malaxage est de 325 litres maxi.
Elle peut produire en moyenne 37 à 40 m3 par jour. Il est cependant difficile
de tenir cette cadence car d’autres facteurs entre en considération : - Cadence
des coffreurs, saturation de grue, fabrication du ferraillage, etc.. . Il faut donc
en tenir compte pour réaliser le planning.

4) Le rendement du matériel mis à votre disposition sur le chantier.


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8. Application de la méthode PERT potentiels tâches


avec GANTT
La méthode PERT potentiel tâches, appelé aussi méthode des potentiels PDM
((Precedence Diagram Method) est une méthode de planification qui se base sur
la méthode de planification PERT, sur laquelle on a introduit les types de lien et
leurs valeurs, elle est utilisée par les outils actuels de gestion de projet.

8.1. Présentation graphique


Considérons la représentation PERT suivante :

Si on exprime le réseau Pert classique ci-dessus, on obtient le réseau Potentiel


appelé organigramme des tâches suivant :

Pour pouvoir calculer les dates de début, de fin et les marges de chaque tache,
on utilise les cases suivantes :
Début tôt Début tard
dto dta
Nom de la tache Durée

Marge libre Marge totale


ML MT
Figure 6: Case de calcul des marges
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8.2. Calcul des dates, des liens, des marges

1/ Cas de lien début-début (DD)

dto (T+1) = dto (T) + DD

dta (T) = dta (T+1) – DD,

Fin tôt fto (T) = dto (T) + durée (T)

Fin tard fta (T) = dta (T) + durée (T)

MT (T) = dta (T) – dto (T)

ML (T) =dto (T+1) – DD – dto (T)

2/ Cas de lien fin-début (FD)


dto (T+1) = dto (T) + durée (T) + FD

dta (T) = dta (T+1) – Durée (T) – FD

Fin tôt fto (T) = dto (T) + durée (T)

Fin tard fta (T) = dta (T) + durée (T)

MT (T) = dta (T) – dto (T)

ML (T) = dto (T+1) – Durée (T) – FD – dto (T)

3/ Cas de lien fin -fin (FF)

dto (T+1) = dto (T) + Durée (T) + FF – Durée(T+1)

dta (T) = dta (T+1) + Durée(T+1) – FF– Durée (T)

Fin tôt fto (T) = dto (T) + durée (T)

Fin tard fta (T) = dta (T) + durée (T)

MT (T) = dta (T) – dto (T)

ML (T) =dto (T+1) – dto (T) – Durée (T) – FF + Durée(T+1)


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4/ Cas de lien début-fin (DF)

dto (T+1) = dto (T) + DF – durée (T+1)

dta (T) = dta (T+1) + Durée (T+1) –DF

Fin tôt fto (T) = dto (T) + durée (T)

Fin tard fta (T) = dta (T) + durée (T)

MT (T) = dta (T) – dto (T)

ML (T) = dto (T+1) + Durée (T+1) – DF – dto (T)

La marge libre d’une tache est une possibilité de retard de celle-ci sans retarder
le début des taches postérieures.

La marge totale d’une tache est une possibilité de retard de celle-ci sans affecter
la fin tard du projet.

8.3. Exemple d’application


Tableau d’entrée des données

N° Nom tache Durée j Prédécesseurs Successeurs

1 A 4 - 2FD0j; 3DD+2j
2 B 3 1 FD 0J 4FF+3j
3 C 2 1 DD 2J 4DF+6j
4 D 5 2FF+3J ; 3DF+6J
Tableau 28
Détermination des rangs des tâches

Il faut avoir fait Niveau


A B C D N1 N2 N3
Pour faire

A 0
B 1 0
C 1 0
D 1 1 0
Tableau 29
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Graphe potentiel Taches

Figure 7 : Réseau des tâches

Figure 8: Réseau des tâches par MS PROJECT


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