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BUREAU DES STRATEGIES POUR LE DEVELOPPEMENT


DU CONGO

Note à l’attention particulière de Son Excellence Monsieur le Président de la République

Votre Excellence, Monsieur le Président de la République, nous avons l’honneur de vous


transmettre un avis sur les sujets pouvant être évoqués lors de votre allocution à l’occasion de
la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

I. CONTEXTE

Conformément à l'article premier du règlement intérieur de l'Assemblée Générale de


l'Organisation des Nations Unies et aux dispositions de l'article 20 de la charte de cette
dernière, les États membres de l’Organisation se réunissent en Assemblée Générale à partir du
mardi de la troisième semaine du mois de septembre de chaque année, pour une session
ordinaire.

A cette occasion, plusieurs chefs d'État et de gouvernement du monde font leurs allocutions à
la tribune des Nations Unies.

Cette année, l'Assemblée Générale de l'ONU se réunie pour sa 77 ème session, et il est prévu
que son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO, y prononce un discours.

Au regard de la situation que traverse la République Démocratique du Congo avec l'insécurité


causée notamment par l'agression rwandaise sous couvert du mouvement terroriste M23, ce
discours sera une occasion pour sensibiliser les Nations Unies sur la question du terrorisme
qui se déploie sur le sol congolais, avec l'appui du Rwanda, situation qui représente une très
grande menace pour la région des Grands lacs, l'Afrique toute entière, et le reste du monde.

C'est ainsi que la présente note propose quelques idées susceptibles d'être prises en compte
dans l’adresse du Président de la République aux Nations Unies et de rencontrer les attentes
de l’opinion publique congolaise.
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II. AVIS

Premier thème : La sécurité (attention particulière à la situation dans


l’Est de la RDC)

Les points ci-dessous sont à considérer dans l’allocution de son Excellence Monsieur le
Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO :

1. Présenter au monde la situation actuelle dans l’Est de la RDC

Depuis plus de 20 ans, les populations dans l'EST de la RD Congo subissent


régulièrement des violences, des crimes contre l’humanité et des attaques terroristes,
perpétrées désormais par les groupes terroristes M23 et une branche de Daech. Il serait
judicieux :

a. De rappeler la position de la République Démocratique du Congo qui affirme


avec preuves qu’elle subit une agression Rwandaise à travers le mouvement
terroriste M23. Cette agression a été confirmée par le rapport du groupe
d’experts de l’ONU adressé au Conseil de Sécurité

b. De marteler sur le fait que l’insécurité dans l’Est de la RD Congo ne favorise


pas la paix et la sécurité dans toute la région des Grands Lacs.

c. D’informer de la présence du groupe terroriste ADF dans la l’axe Butembo-


Beni, groupe se réclamant de l’État Islamique.

2. À la suite du tableau de la situation peinte au point 1, la RDC a intérêt à inviter la


communauté internationale à prendre des sanctions contre le Rwanda qui doit être
nommément cité pour son action contre la paix et la sécurité dans le monde, et à
appeler à l’activation de la justice internationale afin de juger les responsables des
crimes, en soulignant notamment que la CPI devrait constater les crimes qui rentrent
dans ses compétences.

Du haut de la tribune des Nations Unies il serait convenable réitérer le plaidoyer pour
l’instauration d’un tribunal pénal spécial pour la RDC.

3. Demander la levée totale du régime des sanctions sur les armes dont la résolution 2641
a juste réduit la portée. La RD Congo est un pays souverain qui est agressé à la fois
par des pays voisins et par des groupes armées et terroristes en interne. Il doit être en
mesure de se défendre. Ceux qui réduisent la capacité de la RD Congo de se doter des
moyens logistiques (militaires) pour sa défense sont des complices indirects des
crimes commis en RD Congo.

4. Rappeler que l'expansion du terrorisme en RD Congo est un danger pour le monde


entier car il précipite la dégradation de l'environnement par l'invasion de nos parcs qui
sont des patrimoines de l'humanité. Évoquer également le risque que ferait peser le
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contrôle par les groupes terroristes des minerais à usage militaire en RD Congo.

Deuxième thème : l’Environnement (accent particulier sur la lutte


contre la déforestation et le changement climatique, efforts de la RDC
et financement)

Avec 165 millions d’hectares de forêt, le bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt
tropicale du monde. Située aux deux tiers en RD Congo, la forêt est également une grande
réserve de biodiversité. Son atout principal reste sa capacité d’absorption de carbone (1,2
milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an), plus importante que celle de la forêt
amazonienne. Bien qu’étant la deuxième en superficie, notre foret est la première en capacite
de captage du carbone, avant l’Amazonie.

Riche de ses ressources naturelles, la RD Congo peut jouer un rôle important dans la
lutte contre le changement climatique. En novembre dernier, lors de la COP26 son
Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI a présenté
La RDC comme un “pays solution” à la crise climatique. La RDC va recevoir la Pré-
COP 27, travaux en marge de la préparation de la COP27.

Ici, une fois de plus, ça sera l’occasion de démontrer les efforts consentis par la RDC
s’agissant de la protection de l’environnement et de la lutte contre le changement
climatique (il est important de faire bonne figure après le lancement de l’appel d’offres
pour la vente aux enchères des 27 blocs pétroliers et gaziers), d’appeler les États amis à
investir en RDC avec des investissements stratégiques en matière de préservation de ses
ressources naturelles, de développement des énergies renouvelables et de traitement des
déchets, et aussi appeler à l’amélioration de l’enveloppe de la CAFI (Central African
Forest Initiative, Initiative pour la foret de l’Afrique Centrale) destinée à la RDC pour
soutenir ses efforts dans la lutte contre le changement climatique.

Troisième thème : l’Eau (conflits et risques liés à l’Eau en Afrique)

Lors de la 25ème Réunion des Ministres de l’Initiative du Bassin du Nil, la RDC a passé le
flambeau du Comité des Ministres des Lacs Équatoriaux du Nil au Kenya. Les grands bassins
versants du Nil, du Niger et du Tchad, partagés entre de nombreux États de puissance inégale
sont le théâtre d’une hydrodiplomatie.

Les velléités de transfert massif des eaux du bassin du Congo vers le Tchad induisent des
préoccupations socio-économiques et environnementales qui portent les germes des crises
graves.

La prochaine guerre sera la guerre de l’eau. Il est dans l’intérêt de la RDC de se présenter
comme pays solution qui grâce à son massif bassin hydrographique peut palier les problèmes
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de sécheresse dans la sous-région et en Afrique. Sur ce, il est important que l’Organisation des
Unies (« il est important que notre organisation » car cette formulation est belle et elle
captive dans ce sens qu’elle fait sentir à tous les membres qu’ils sont concernés par la
question) considère la RDC comme solution et mette en place à un système de financement
qui puisse soutenir la RDC dans son exercice de conservation de son bassin contre les
pollutions.

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