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MAINTIEN DE POUTRES EN ACIER PAR UN PLANCHER BOIS

GUIDE

Collection Recherche Développement Métier


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Référence du document : DRV/16-RCM-118/001-A

MAINTIEN DE POUTRES EN ACIER PAR UN


PLANCHER BOIS

GUIDE

« Etablissement certifié qualité ISO 9001, le CTICM


assure un suivi de chaque étude dans le plus strict
respect de ses procédures qualité »

Nombre total de pages :


FOR 38 G

Date : 31/03/2020 Auteur : A. BEYER 51


(y compris celle-ci)

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Direction Recherche et Valorisation
Affaire : FFB PRDM – STB Poutres Acier
Référence du document : DRV/16-RCM-118/001-A Rév. : A

Révision Date Auteur Objet

A 31/03/2020 A. BEYER Emission Originale

Nombre total de pages :


Date : 31/03/2020 Auteur : A. BEYER 51
(y compris celle-ci)

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TABLE DES MATIERES
1 Introduction .................................................................................................................................. 2
2 Domaine d’application et limitations ............................................................................................ 2
3 Contexte normatif ......................................................................................................................... 3
4 Conception du plancher bois sur solives métalliques ................................................................... 4
4.1 Mode de fonctionnement du système plancher bois-solives métalliques ............................. 4
4.2 Dispositions constructives ....................................................................................................... 5
4.3 Matériaux et composants du plancher ................................................................................... 7
Généralités ...................................................................................................................... 7
Panneaux à base de bois ................................................................................................. 7
Solives métalliques ........................................................................................................ 11
Organes de fixation ....................................................................................................... 11
5 Méthodologie de calcul............................................................................................................... 12
5.1 Généralités ............................................................................................................................ 12
5.2 Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher bois et vérification de sa résistance
13
Préambule ..................................................................................................................... 13
Détermination de la rigidité du plancher bois............................................................... 13
Vérification de la résistance du plancher bois............................................................... 15
Cas particulier des planchers avec ouvertures .............................................................. 25
5.3 Détermination de la rigidité limite S* .................................................................................... 26
5.4 Calcul du moment critique et vérification de la résistance des solives ................................ 29
Vérification de la résistance de la solive métallique ..................................................... 30
6 Exemples de calcul ...................................................................................................................... 31
6.1 Exemple 1 .............................................................................................................................. 31
Description de l’exemple ............................................................................................... 31
Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher ............................................. 34
Vérification du plancher vis-à-vis des efforts de stabilisation....................................... 36
Détermination de la rigidité S* et vérification des solives métalliques ......................... 41
6.2 Exemple 2 .............................................................................................................................. 44
Description de l’exemple ............................................................................................... 44
Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher ............................................. 45
7 Références................................................................................................................................... 48

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1 Introduction
A l’état limite ultime, la capacité portante d’une poutre à section ouverte fléchie autour de son axe de
forte inertie est gouvernée, soit par la résistance en flexion de la section transversale lorsque la poutre
peut être considérée comme maintenue latéralement de façon continue, soit par la résistance au
déversement (flambement latéral de la semelle comprimée) lorsque la poutre n’est maintenue qu’à
ses extrémités.

En pratique, il arrive souvent que les poutres métalliques supportent un plancher bois fixé sur leur
semelle supérieure. Le plancher participe ainsi au maintien latéral de la poutre. Au moment de la
rédaction du présent document, il n’existe pas de règles précises qui permettent de tenir compte de
ce maintien, lequel est donc totalement ignoré dans les justifications. Cela a pour conséquence de sur-
dimensionner les poutres et d’augmenter le poids de l’ossature, et par voie de conséquence,
d’augmenter le coût de la construction.

Dans ce contexte, le Conseil des Professions de la FFB, dans le cadre de son Programme Recherche
Développement Métier, a accepté, à la demande du Syndicat de la Construction Métallique de France
et de l’Union des Métiers du Bois, de cofinancer avec le CTICM et le FCBA, la rédaction du présent
guide. Il convient de noter que, dans le cadre de ce guide, le plancher en bois n’est pas considéré
comme contreventement participant à la stabilité globale de la structure. Ici, est visé uniquement
l’effet stabilisant du plancher sur les solives métalliques.

Ce guide est divisé en plusieurs parties. Les paragraphes 3 et 4 définissent le contexte normatif et les
dispositions constructives à respecter pour considérer l’effet stabilisant du plancher sur les solives
métalliques. Le paragraphe 5 détaille ensuite la méthodologie de calcul et de vérification des solives
maintenues par le plancher. Finalement, le paragraphe 6 illustre la méthodologie à l’aide de deux
exemples concrets.

2 Domaine d’application et limitations


Le présent guide a été rédigé afin de couvrir des dispositions constructives simples et des conditions
d’utilisation classiques des planchers bois supportés par des solives métalliques. Il en résulte certaines
limitations. En particulier, les méthodes de calcul détaillées ci-après couvrent les planchers bois :
 En classes de service 1 et 2 uniquement (voir l’EN 1995 [12]) ;
 Fabriqués avec des panneaux contreplaqués (selon NF EN 636 [8]), lamibois (selon
NF EN 14279 [21]), OSB (selon NF EN 300 [3]), particules (selon NF EN 312 [5]) ;
 Supportés par des solives en acier à section en I doublement symétrique.

Les planchers bois couverts par ce guide sont sollicités par les charges verticales (poids propre et
charges d’exploitation) et par des charges horizontales agissant dans leur plan résultant de la
stabilisation des solives (charges de stabilisation). En revanche, le guide ne couvre pas les planchers
utilisés comme diaphragme pour reprendre les charges horizontales dues au vent ou dues aux actions
sismiques. En plus, les méthodes présentées ci-après couvrent uniquement la vérification de la
résistance et de la rigidité du diaphragme vis-à-vis des charges de stabilisation. Les vérifications de la
résistance et des déplacements (flèches) du plancher vis-à-vis des charges gravitaires doivent être
effectuées selon l’EN1995 et/ou selon les abaques des fabricants de panneaux bois.
Finalement, on doit noter que le présent guide est basé sur la version projet de l’EN1995 disponible
au moment de sa rédaction.

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3 Contexte normatif
Les principales normes, sur lesquelles sont basées les règles de conception et de calcul données dans
le présent guide, sont détaillées ci-après.

3.1.1.1 Eurocode 3 Partie 1-1 (NF EN 1993-1-1) et Partie 1-8 (NF EN 1993-1-8)
La résistance des solives doit être vérifiée selon les règles de calcul de la Partie 1-1 de l’Eurocode 3 [9].
En particulier, il convient de respecter les critères de résistance de la section et la résistance au
déversement des solives. Les assemblages métalliques de continuité des solives ainsi que les
assemblages des solives métalliques sur les poutres principales et/ou les poteaux doivent respecter les
critères définis dans la Partie 1-8 de l’Eurocode 3 [11].

3.1.1.2 Eurocode 5 Partie 1-1 (NF EN 1995-1-1)


La résistance des panneaux de plancher doit être vérifiée selon l’Eurocode 5 Partie 1-1 [12]. Il convient
notamment de respecter les critères de résistances et les critères d’Etats Limites de Service. Cette
même norme définit également les critères de résistance et de rigidité pour les fixations métalliques
de type tiges (pointes, agrafes, vis, boulons et broches) pour structures en bois visées par la norme NF
EN 14592 dans les assemblages bois/bois, bois/panneau et bois/métal.

3.1.1.3 NF DTU 51.3 (NF P63-203)


En France, les planchers en bois fixés sur poutres métalliques entrent dans le champ d’application de
la NF DTU 51.3 « Planchers en bois ou en panneaux à base de bois » ([1] et [2]), dont la version en
vigueur au moment de la rédaction du présent document date de 2004.
Ce document s’applique aux travaux de plancher en bois ou en panneaux à base de bois exécutés sur
un ouvrage de structure. Les planchers en bois fixés sur poutres métalliques sont couverts et doivent
donc être réalisés conformément aux préconisations qui y sont formulées. Les dispositions
constructives détaillées au paragraphe 3 tiennent alors compte des prescriptions de la NF DTU 51.3
.

3.1.1.4 NF EN 12871 et FD CEN/ TR 12872


La norme NF EN 12871 [19] (août 2013) relative à la détermination des caractéristiques de
performances des panneaux travaillants utilisés en planchers, toitures et murs spécifie les types de
panneaux utilisables et fournit des méthodes d’évaluation de performances mécaniques nécessitant
des essais (résistance à la charge concentrée et choc de corps mou).
En complément de cette norme, des recommandations sont données dans le Fascicule de
documentation FD CEN/TR 12872 [20] pour l’utilisation des panneaux à base de bois en tant que
platelages structuraux de planchers ou de toitures.

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4 Conception du plancher bois sur solives métalliques
4.1 Mode de fonctionnement du système plancher bois-solives
métalliques
Le système de plancher visé par le présent guide est constitué par les panneaux en bois, les solives
métalliques et les assemblages entre ces deux composants. Les panneaux en bois transmettent les
charges verticales aux solives. Par conséquent, les solives métalliques en I, transmettant les charges
verticales aux poteaux et/ou parois verticales, sont soumises à un moment de flexion agissant autour
de leur axe de forte inertie (et un faible effort tranchant). Ce moment de flexion peut alors provoquer
une ruine par déversement de la solive métallique. On rappelle que la ruine par déversement est
caractérisée par un déplacement latéral et une rotation de torsion de la solive comme représenté à la
Figure 1.

Figure 1 : Déversement d’une poutre

Cependant, si le plancher est suffisamment rigide et résistant, il peut contribuer à stabiliser la solive.
En effet, comme le plancher est assemblé à la semelle comprimée de la solive, il maintient (au moins
partiellement) son déplacement latéral. De ce fait, la sensibilité de la poutre au déversement peut être
diminuée et la résistance ultime de la poutre métallique peut être augmentée de façon considérable.
Toutefois, si le plancher maintient la solive, il doit également reprendre un effort de stabilisation
agissant horizontalement dans le plan du plancher. Ainsi, il est nécessaire de vérifier la résistance du
plancher vis-à-vis de ces charges horizontales en plus des charges verticales. Aussi, afin d’assurer la
transmission des efforts de stabilisation de la solive au plancher et d’obtenir une rigidité minimale, un
certain nombre de dispositions constructives doivent être respectées. Ces dispositions, qui sont celles
de la NF DTU 51.3, sont détaillées au paragraphe 4.2 ci-après.

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4.2 Dispositions constructives
Les principales prescriptions de mise en œuvre définies dans les normes citées au paragraphe 3 du
présent document applicables aux planchers en panneaux sur solivage métallique sont récapitulées ci-
dessous.

 Les types de panneaux autorisés pour les planchers assurant une fonction de stabilisation sont
les suivants :

Tableau 1 : Types de panneaux utilisables en plancher sur solivage suivant NF DTU 51.3

Type de panneau Spécifications


Contreplaqué NF EN 636 à usage structurel (marquage S) conforme NF EN 636-2 ou-3
Lamibois (LVL) NF EN 14279 LVL/2 ou LVL/3
OSB NF EN 300 OSB/3 ou OSB/4
Particules NF EN 312 P5

 Les panneaux doivent reposer sur 3 appuis au minimum.

Les panneaux sont posés à joints décalés. Du fait de cette pose, dite à coupe de pierre, une
pose sur deux appuis est localement admise sur des petites surfaces.
L’entraxe des solives doit être un sous-multiple de la longueur des panneaux afin que les rives
parallèles aux appuis reposent sur un support continu.

Figure 2 : Panneaux posés à joints décalés

 Afin de permettre la transmission des efforts, les rives des panneaux en bois perpendiculaires
aux solives sont :
o soit usinées et assemblées (rainures et languettes);
o soit supportées et fixées par des entretoises transversales.

En raison de la complexité de mise en œuvre des entretoises transversales, il est fortement


recommandé que les rives des panneaux perpendiculaires aux solives comportent un usinage
de type rainure/languette.

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 La longueur minimale d’appui des panneaux sur la poutre est de 18 mm, 20 mm étant
conseillé ;

Figure 3 : Dispositions sur appuis

 Les fixations doivent être disposées à une distance minimale aux rives des panneaux de 8mm,
10 mm étant conseillé ;
 L’espacement maximal des vis est de 150 mm sur les appuis périphériques et de 300 mm sur
les appuis intermédiaires (voir Figure 4).

Figure 4 : Espacement des fixations

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 Pour la fixation du plancher sur la structure métallique, le cahier des clauses techniques de la
NF DTU 51.3 (partie 1-1) prescrit l’utilisation de vis auto taraudeuses ayant une longueur telle
que le filetage dépasse d’environ 5 mm de la sous-face du profilé métallique.

Les vis auto taraudeuses nécessitent une épaisseur de métal des profilés d’au moins deux fois
le pas des vis utilisées.

Figure 5 : Fixation sur profilé métallique par vis auto taraudeuse

4.3 Matériaux et composants du plancher

Généralités

Le système étudié dans le cadre de ce guide est composé de solives métalliques, de panneaux en bois
et d’organes de fixation assemblant les solives aux panneaux. Ci-après, les caractéristiques minimales
de ces éléments et les normes qui les précisent sont détaillées.

Panneaux à base de bois

Généralités

Les valeurs caractéristiques des panneaux à base de bois pour la conception des structures sont
données par :
- EN 12369-1 pour l’OSB, les panneaux de particules et les panneaux de fibres;
- EN 12369-2 pour le contreplaqué;
- EN 12369-3 pour les bois panneautés.

Les valeurs affichées dans ces normes sont des valeurs basses et elles peuvent être utilisées à un pré-
dimensionnement avec un panneau générique. En revanche, dans un souci d’optimisation, ce sont
généralement les valeurs d’essai du panneau effectivement mis en œuvre qui sont prises en compte
en phase d’exécution. Dans ce contexte, il convient donc de se reporter à la fiche technique établie par
le fournisseur du dit panneau.

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Panneaux de contreplaqué

Les panneaux de contreplaqué, composé d’un empilage croisé de plis de bois liés entre eux par un
collage organique, sont définis dans les normes NF EN 313-1 et -2.

Les exigences sur les panneaux sont définies dans la norme NF EN 636 qui distingue 3 types de
panneaux destinés aux emplois travaillants, en fonction de la classe de service :
- type EN 636-1S : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 1
(milieu sec) ;
- type EN 636-2S : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 2
(milieu humide) ;
- type EN 636-3S : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 3
(milieu extérieur ou milieu humide confiné) :

Le tableau suivant donne des valeurs indicatives.

Tableau 2 : Exemples de propriétés de résistance et rigidité de panneaux CTBX en pin

Epaisseur (mm) 6,5 9 12 15 18


Nombre de plis 3 3 5 6 7
2
Propriétés de résistance caractéristique (N/mm )

fil du bois parallèle fm,0,k 30,3 31,7 23,2 24,4 24


Flexion
fil du bois perpendiculaire fm,90,k 7,2 4,9 14,8 13,7 9,6
fil du bois parallèle ft,0,k 14,9 17,1 15,2 15,7 18,2
Traction
fil du bois perpendiculaire ft,90, k 12,8 10,6 12,5 12 9,5
fil du bois parallèle fc,0,k 25,5 29,3 26 26,9 31,1
Compression
fil du bois perpendiculaire fc,90, k 22 18,2 21,5 20,6 16,4
parallèle fv,0,k 5,9 5,9 5,9 5,9 7,9
de voile
perpendiculaire fv,90,k 5,9 5,9 5,9 5,9 7,9
Cisaillement
parallèle fr,0,k 2,1 2,1 2,1 0,5 2,1
roulant
perpendiculaire fr,90,k 0,5 0,5 0,5 0,5 2,1
2
Propriétés de rigidité (N/mm )

Module moyen fil du bois parallèle Em,0 6690 7685 5619 7052 8161
d’élasticité axiale fil du bois perpendiculaire Em,90 5760 4765 6831 5398 4289

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Panneaux OSB

Les panneaux OSB (Oriented Strand Board), constitués de grandes lamelles orientées et liées entre
elles par un collage organique, sont définis dans la norme NF EN 300.
Cette norme distingue 3 types de panneaux destinés aux emplois travaillants, en fonction de la classe
de service :
- OSB 2 : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 1 (milieu sec) ;
- OSB 3 : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 2 (milieu
humide) ;
- OSB 4 : panneaux destinés aux emplois travaillants sous contrainte élevée en milieu humide

Le tableau suivant présente certaines propriétés de résistance, de rigidité et de masses volumiques


définies dans la norme NF EN 12369-1 pour les panneaux OSB destinés aux emplois travaillants
conformes à la norme EN 300.

Tableau 3 : Propriétés de résistance, de rigidité et de masses volumiques de panneaux OSB définies


dans la norme EN 12369-1

Extrait de NF EN 12369-1 OSB 2 et OSB 3 OSB 4


Epaisseur (mm) : 6 - 10 16 - 18 18 - 25 6 - 10 16 - 18 18 - 25
Propriétés de résistance
caractéristique (N/mm2)
fil du bois
fm,0,k 18,0 16,4 14,8 24,5 23,0 21,0
parallèle
Flexion
fil du bois
fm,90,k 9,0 8,2 7,4 13,0 12,2 11,4
perpendiculaire
fil du bois
ft,0,k 9,9 9,4 9,0 11,9 11,4 10,9
parallèle
Traction
fil du bois
ft,90, k 7,2 7,0 6,8 8,5 8,2 8,0
perpendiculaire
fil du bois
fc,0,k 15,9 15,4 14,8 18,1 17,6 17,0
parallèle
Compression
fil du bois
fc,90, k 12,9 12,7 12,4 14,3 14,0 13,7
perpendiculaire
de voile fv,k 6,8 6,8 6,8 6,9 6,9 6,9
Cisaillement
roulant fr,k 1,0 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1
2
Propriétés de rigidité (N/mm )

fil du bois
Em,0 4930 6780
parallèle
Module moyen
d’élasticité axiale fil du bois
perpen- Em,90 1980 2680
diculaire
Masse volumique (kg/m3)
Masse volumique
,k 550
caractéristique

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Panneaux de particules

Les panneaux de particules, constitués de particules (ou copeaux) assemblées entre elles à l'aide d'un
liant organique ou minéral en une ou plusieurs couches, sont définis par la norme NF EN 309.

Leurs exigences sont spécifiées par la norme NF EN 312, qui définit quatre types de panneaux
travaillants :
- P4 : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 1 (milieu sec) ;
- P5 : panneaux destinés aux emplois travaillants utilisés en classe de service 2 (milieu humide) ;
- P6 : panneaux destinés aux emplois travaillants sous contrainte élevée en milieu sec
- P7 : panneaux destinés aux emplois travaillants sous contrainte élevée en milieu humide

Le Tableau 4 présente un extrait de la norme NF EN 12369-1 pour les panneaux de particules


conformes à EN 312 (P5) destinés aux emplois travaillants en milieu humide.

Tableau 4 : Propriétés de résistance, de rigidité et de masses volumiques de panneaux de


particules P5 définies dans la norme EN 12369-1

Extrait de NF EN 12369-1 P5
Epaisseur (mm) : 6 - 13 13 - 20 20 - 25 25 - 32 32 - 40 >40
Propriétés de résistance caractéristique
(N/mm2)
Flexion fm,k 15,0 13,3 11,7 10,0 8,3 7,5
Traction ft,k 9,4 8,5 7,4 6,6 5,6 5,6
Compression fc,k 12,7 11,8 10,3 9,8 8,5 7,8
de voile fv,k 7,0 6,5 5,9 5,2 4,8 4,4
Cisaillement
roulant fr,k 1,9 1,7 1,5 1,3 1,2 1,0
Propriétés de rigidité (N/mm2)
Flexion Em 3500 3300 3000 2600 2400 2100
Traction et
Module moyen Et, Ec 2000 1900 1800 1500 1400 1300
Compression
d’élasticité
Cisaillement
Gv 960 930 860 750 690 660
de voile

Masse volumique (kg/m3)


Masse volumique
,k 650 600 550 550 500 500
caractéristique

Panneaux en lamibois

Les panneaux en lamibois (LVL), constitués de couches de placages de bois dont les fibres sont
principalement orientées dans la même direction, sont définis dans la norme NF EN 14279. Les valeurs
caractéristiques des propriétés à prendre en compte pour les calculs sont déclarées par le fabricant.
Elles dépendent de la composition du panneau.

Page 10
Solives métalliques

Pour les structures visées par le présent guide, les solives métalliques sont, dans la grande majorité
des cas, fabriquées en profilés laminés de type IPE en acier de construction conforme aux normes
NF EN 10025 Parties 1 à 3 (aciers de construction non alliés et aciers de construction à grains fins à
l’état normalisés). Les parties 1 à 3 de la NF EN 10025 définissent la composition chimique de l’acier
ainsi que les caractéristiques mécaniques minimales en fonction de la nuance et de la qualité d’acier
(Reh : limite d’élasticité - notée fy dans l’EN 1993 ; Rm : résistance à la traction - notée fu dans l’EN 1993 ;
l’allongement à la rupture d’une éprouvette de traction).
Par ailleurs, on peut noter que tous les aciers de construction conformes à la norme NF EN 10025 Partie
1 à 3 sont soudables.

Organes de fixation

Vis de fixation des panneaux sur support métallique

Pour la fixation des panneaux à base de bois sur les profilés métalliques, la NF DTU 51.3 prescrit
l’utilisation de vis auto taraudeuses.
Dans la partie 1-2 de la NF DTU 51.3 – Critères généraux de choix des matériaux (CGM), il est précisé
que les vis auto taraudeuses sont :
o soit en acier à 115 kg/mm2 au minimum de limite élastique, cémenté ;
o soit en acier inoxydable Z 12 CN 17-08 (cette ancienne désignation suivant NF A35-572
correspond à X10CrNi18-8, n°1.4310 suivant EN 10088-1).

Dans la pratique, on peut distinguer deux types des vis auto taraudeuses utilisées pour la fixation des
panneaux bois sur support métallique : des vis auto-foreuses et des vis auto-perceuses.

 Les vis auto-foreuses ont une pointe permettant de forer complètement le métal avant que le
filetage de la vis n’atteigne le trou et y forme le taraudage assurant l’assemblage ;

Figure 6 : Vis auto-foreuse

Ces vis permettent de se fixer sur un support métallique d’épaisseur d’environ 0,8 mm à 12
mm.

 Les vis auto-perceuses ont la capacité de pénétrer dans le métal sans nécessité de pré-percer
et de former le taraudage assurant l’assemblage.

Figure 7 : Vis auto-perceuse

Ces vis sont destinées à la fixation dans des tôles d’environ 0,8 mm d’épaisseur maximale.

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Dans le cadre du présent guide, il est supposé que les solives sont fabriquées en profilés laminés à
chaud. De manière générale, l’épaisseur de leurs semelles est comprise entre 5 mm (pour un IPE 80)
et 25 mm (pour des sections I et H d’une hauteur jusqu’à 450 mm). Par conséquent, pour les structures
visées par ce guide, il convient d’utiliser des vis auto-foreuses. Les vis auto-perceuses peuvent être
employées pour des profilés formés à froid, qui, toutefois, ne sont pas couverts ici.

Quel que soit le type de la vis auto taraudeuse, la NF DTU 51.3 (NF P63-203-1-1) exige que le filetage
dépasse d’environ 5 mm la sous-face du profilé métallique. Aussi, il convient que l’épaisseur de la
semelle du profilé métallique soit supérieure à deux fois le pas des vis utilisées. Dans la pratique, on
peut considérer que cette dernière condition est généralement respectée pour les structures visées
par ce guide.

5 Méthodologie de calcul
5.1 Généralités
Ci-après, les étapes de vérification des solives métalliques sont détaillées. En général, il convient de
suivre les quatre étapes suivantes :

1) Vérification des dispositions constructives : On vérifie que les dispositions constructives


permettent de considérer un maintien au déversement (partiel) des solives par le
plancher. Ces dispositions constructives sont détaillées au paragraphe 4.2 de ce guide ;
2) Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher bois et vérification de sa
résistance : On détermine la rigidité en cisaillement S réel du plancher. En fonction de cette
rigidité, il est possible de calculer les charges qui résultent de la stabilisation des solives
(notée qStab). Ensuite, la résistance des panneaux bois est vérifiée sous l’effet de la charge
de stabilisation qStab.
3) Détermination de la rigidité limite assurant un maintien rigide au déversement : A partir
d’une rigidité limite S* (voir paragraphe 5.3), la poutre est entièrement maintenue sur sa
semelle supérieure vis-à-vis du déplacement latéral. Si la rigidité en cisaillement réelle du
plancher S dépasse cette rigidité limite S*, une solive isostatique n’est plus sensible au
déversement et elle est capable d’atteindre sa résistance en section.
4) Calcul du moment critique et vérification de la résistance au déversement des solives : Si
la rigidité S réelle est inférieure à la rigidité limite S*, la résistance au déversement de la
solive doit être vérifiée. Dans ce cas, la rigidité S du plancher est prise en compte pour la
détermination du moment critique de déversement de la solive. A l’aide du moment
critique obtenu, la résistance de la solive métallique peut être vérifiée suivant la
méthodologie définie dans l’Eurocode 3 Partie 1-1, en particulier en déterminant le
facteur de réduction LT (voir paragraphe 5.4.1).

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5.2 Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher bois et
vérification de sa résistance

Préambule

Dans ce qui suit, les vérifications en déformée et en résistance du plancher bois dans son plan sont
effectuées sur la base du projet de texte sur la partie diaphragme qui alimentera la révision de
l’EN 1995-1-1, version à notre disposition au moment de la rédaction du présent document. Lors de la
publication de la nouvelle version de la norme, son contenu prévaudra alors sur toute prescription
contradictoire du présent document.

Détermination de la rigidité du plancher bois

Selon les notations utilisées dans le projet de révision EN 1995-1-1, le plancher visé par ce guide est un
diaphragme de « type 1.1 ». Ce type de diaphragme est représenté à la Figure 8. Le diaphragme de
« type 1.1 » consiste en des panneaux en bois (4 à la Figure 8) qui sont fixés sur le bord extérieur du
plancher (1 et 2 à la Figure 8) et sur les solives (3 à la Figure 8). Ces fixations doivent respecter les
dispositions constructives du paragraphe 4.2. Les bords intérieurs (perpendiculaires aux solives) des
panneaux en bois ne sont pas liés entre eux (5 à la Figure 8) ce qui est autorisé par NF DTU 51.3 (sauf
en cas particulier, par. ex. en cas d’utilisation d’un revêtement de sol en plastique collé). On note qu’à
la Figure 8, un seul panneau est utilisé dans le sens de la hauteur h du diaphragme. Par conséquent, la
hauteur totale du diaphragme h est égale à la hauteur du panneau hp dans cet exemple. On rappelle
qu’une pose en coupe de pierre doit être mise en œuvre selon NF DTU 51.3 (voir paragraphe 4.2).

1 : Poutre transversale
2 : Solive longitudinale
d’extrémité (solives de rive)
3 : Solive longitudinale
intermédiaire
4 : Panneau de plancher
en bois
5 : Bord libre du
panneau bois

Figure 8 : Diaphragme de type 1.1 selon prEN 1995-1-1

Page 13
La rigidité en cisaillement du diaphragme de plancher dépend de trois effets principaux :

1) La flexibilité des solives de rives (2 à la Figure 8) conduisant à la composante vE du


déplacement du plancher ;
2) La flexibilité des attaches (glissement) entre le plancher et les poutres transversales (1 à la
Figure 8) conduisant à la composante vK,0 du plancher ;
3) La flexibilité des attaches (glissement) entre le plancher et les solives longitudinales (2 et
3 à la Figure 8) conduisant à la composante vK,90 du plancher.

prEN 1995-1-1 propose les expressions (1), (2) et (3) pour les déplacements vE, vK,0 et vK,90.

5 𝑞𝑑 ℓ4
𝑣𝐸 = (1)
192 𝐸𝐴 ℎ2
1 ℓ 2 𝑞𝑑 𝑎𝑣
𝑣𝐾,0 = ( ) (2)
4 ℎ 𝐾𝑠𝑒𝑟
2
1,5 ℓ 𝑞𝑑 𝑎𝑣
𝑣𝐾,90 = ( ) (3)

+ 1 ℓ𝑝 𝐾𝑠𝑒𝑟
𝑎𝑟

Où :
qd : est la charge uniformément répartie appliquée sur le plancher (voir ci-dessous) ;
ℓ: est la largeur du plancher (mesurée dans le sens des solives (voir Figure 8)) ;
h: est la profondeur du plancher (mesurée perpendiculairement aux solives (voir Figure 8)) ;
E: est le module de Young de l’acier ;
A: est l’aire de la section de la solive de rive (2 à la Figure 8) ;
Kser : est le module de glissement applicable à l’assemblage entre solive et panneau ;
av : est la distance entre fixations entre panneau bois et solive (voir Figure 8) ;
ar : est l’entraxe des solives (voir Figure 8).

La charge qd utilisée dans les équations (1) à (3) peut être choisie arbitrairement ici, étant donné qu’il
s’agit d’un calcul de rigidité. En revanche, au stade de la vérification de la résistance du plancher (voir
paragraphe 5.2.3), il convient de déterminer la charge réelle à laquelle le plancher doit s’opposer pour
maintenir les solives vis-à-vis du déversement.
Le module de glissement Kser utilisé dans les équations (2) et (3) dépend du type d’organe de fixation
mis en place et de la masse volumique du panneau bois. Dans le cas d’assemblage entre une poutre
métallique et un panneau bois, l’EN 1995-1-1 autorise l’augmentation de la valeur Kser d’un facteur de
2 : Kser,bois_métal = 2Kser.

Tableau 5 : Expressions pour déterminer la valeur du module de glissement Kser selon l’EN 1995-1-1

Type d’organe d’assemblage Expression de Kser


Pointes (avec avant trous)
Vis auto-foreuses 1,5 𝑑
Boulons sans jeu 𝜌𝑚
23
Tire-fonds
m : est la masse volumique des panneaux bois
d : diamètre de la vis

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Le déplacement total à mi travée du plancher en bois dans son plan est alors la somme des trois
composants vE, vK,0 et vK,90 :

𝑣 = 𝑣𝐸 + 𝑣𝐾,0 + 𝑣𝐾,90 (4)

Afin de déterminer la rigidité en cisaillement du plancher, il est possible d’utiliser l’équation (5) qui lie
cette rigidité à la flèche résultant de la charge qd (voir référence [23]).

𝑞𝑑 ℓ2
𝑆𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟 = (5)
8𝑣

Dans l’équation (5), la charge qd doit évidemment être égale à la charge qd utilisée dans les équations
(1) à (3). Finalement, la rigidité en cisaillement qui peut être mobilisée par une solive est égale à la
rigidité du diaphragme divisée par le nombre m de solives à stabiliser :

𝑆𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑞𝑑 ℓ2
𝑆= = (6)
𝑚 8𝑚 𝑣

Vérification de la résistance du plancher bois

D’abord, il convient de rappeler que le plancher est sollicité par les charges verticales résultant du
poids propre et de son utilisation (charges d’exploitation) ainsi que des charges de stabilisation
agissant dans le plan des panneaux bois. Au moment de la rédaction de ce guide, il est admis que la
vérification des panneaux en bois est effectuée séparément vis-à-vis des charges gravitaires (poids
propre et charges d’exploitation) et des charges horizontales (charges de stabilisation). Aucune
interaction entre ces deux effets n’est prise en compte.
Pour les charges perpendiculaires au plan des panneaux (charges verticales), le dimensionnement doit
être effectué sous charge répartie et sous charge concentrée. Pour le dimensionnement sous charge
répartie, le dimensionnement peut s’appuyer sur les abaques pouvant être fournis dans la
documentation des fabricants. Pour le dimensionnement sous charge ponctuelle, le concepteur
pourra, au moment de la rédaction du présent document, s’appuyer sur l’étude « Performances des
panneaux bois sous charges concentrées » [25] et l’étude « Prise en compte des Eurocodes pour établir
les règles de moyens du DTU 51.3 – Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois » [26].

Ce paragraphe détaille uniquement la vérification de la résistance du plancher vis-à-vis des charges de


stabilisation agissant dans le plan du plancher.

Avant d’effectuer la vérification du plancher bois et de ses assemblages proprement dits, il est
nécessaire de déterminer la charge q qui doit être reprise par le diaphragme. La charge q résulte de la
stabilisation des solives. Afin de déterminer sa valeur, il est proposé d’appliquer la méthode du
paragraphe 5.3.3 de l’EN 1993-1-1 [9]. Il est alors supposé que les solives possèdent une imperfection
latérale d’amplitude e0 comme représentée à la Figure 9. Cette figure montre que les « m » solives
transmettent un effort normal de compression NEd. Il s’agit de l’effort normal généré par l’action du
moment fléchissant dans la semelle supérieure.

Page 15
La valeur de l’effort normal peut être obtenue simplement en divisant le moment fléchissant maximal
dans la solive par la distance entre centres de gravité des semelles de la section métallique :

𝑀𝑦,𝐸𝑑
𝑁𝐸𝑑 = (7)
ℎ − 𝑡𝑓

Par simplification, l’effort normal NEd est considéré comme constant sur la longueur de la solive. En
suivant les principes de la partie 1-1 de l’Eurocode 3, on peut retenir une amplitude e0 égale à L/400
(ce qui correspond à une imperfection pour le déversement selon la courbe de réduction b – voir
tableau 5.1 de la NF EN 1993-1-1 [9]).

Figure 9 : Modèle de calcul pour la détermination de la charge q

En raison de l’imperfection et de l’effort normal de compression agissant dans la semelle comprimée


de la solive, une action est générée qui sollicite le diaphragme dans son plan. Cette action peut être
déterminée avec l’équation (8) :

𝑒0 + 𝛿𝑞
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 = ∑ 𝑁𝐸𝑑 8 (8)
ℓ2

Le déplacement q correspond au déplacement du plancher sous l’effet de la charge appliquée, qui est
ici égal à « qStab ». Comme cette charge dépend elle-même du déplacement q, il est nécessaire
d’effectuer un calcul itératif afin de déterminer la valeur de la charge qStab ou de tenir compte de
l’amplification de l’imperfection par les effets du second ordre en utilisant le coefficient d’amplification
1/(1-∑NEd/Splancher) comme montré dans l’équation (9). Il convient de noter que l’équation (9) place du
côté de la sécurité, étant donné qu’elle suppose que l’effort normal est constant et que la seule rigidité
en cisaillement du diaphragme s’oppose aux déplacements engendrés par l’imperfection et par les
effets du second ordre.

8𝑒0
(∑ 𝑁𝐸𝑑 )
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 = ℓ2
(∑ 𝑁𝐸𝑑 ) (9)
1−𝑆
𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟

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Il est alors possible de vérifier la résistance du plancher sous l’effet de la charge qStab. Pour cela, il
convient de vérifier les cinq critères suivants :

1) Déplacement du plancher bois dans son plan ;


2) Résistance des assemblages entre solives et plancher bois ;
3) Résistance des panneaux bois vis-à-vis des contraintes de cisaillement ;
4) Résistance des panneaux bois vis-à-vis des contraintes normales de traction ;
5) Résistance des panneaux bois vis-à-vis des contraintes normales de compression.

Ces cinq critères de vérification sont détaillés ci-après.

1) Déplacement du plancher dans son plan :

Le déplacement du plancher peut être déterminé avec les équations (1) à (3). La flèche totale dans le
plan du plancher bois est alors égale à (voir paragraphe 5.2.1 pour la définition des paramètres) :

2
5 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 ℓ4 1 ℓ 2 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 𝑎𝑣 1,5 ℓ 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 𝑎𝑣
𝑣 = 𝑣𝐸 + 𝑣𝐾,0 + 𝑣𝐾,90 = + ( ) + ( ) (10)
192 𝐸𝐴 ℎ 2 4 ℎ 𝐾𝑠𝑒𝑟 ℎ ℓ𝑝 𝐾𝑠𝑒𝑟
𝑎𝑟 + 1

Il convient de noter que la vérification de la flèche n’est pas liée à un Etat Limite de Service mais
concerne le fonctionnement en diaphragme du plancher. Il est alors nécessaire d’effectuer le calcul de
la flèche sous l’effet de la charge qStab issue d’une combinaison à l’Etat Limite Ultime. Afin d’assurer un
fonctionnement « diaphragme », le déplacement du plancher v doit être inférieur à ℓ/500 selon
l’EN 1995-1-1.

Note : Bien que cette vérification ne soit pas liée à un Etat Limite de Service, si la condition est vérifiée
à l’Etat Limite Ultime, elle sera de fait vérifiée à l’Etat Limite de Service du fait des pondérations
moindres.

2) Résistance des assemblages entre solives et plancher bois :

Les assemblages entre solives et plancher bois sont sollicités par deux flux de cisaillement : un flux de
cisaillement agissant parallèlement au bord du panneau s0,d et un flux de cisaillement agissant
perpendiculairement au bord s90,d comme représenté schématiquement à la Figure 10. Cette figure
montre que les bords supérieurs et inférieurs du plancher sont soumis au flux de cisaillement parallèle
noté sv,0,ch. Le bord latéral du plancher est également soumis à un flux parallèle qui, quant à lui, est
noté sv,0,sup à la Figure 10. Finalement, la Figure 10 représente le flux perpendiculaire sv,90,l, agissant du
côté gauche, et sv,90,r, agissant du côté droit des panneaux.

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Figure 10 : Flux de cisaillement sollicitant les assemblages entre solives et panneaux bois

En fonction du type de diaphragme, le projet de texte sur les diaphragmes qui alimentera la révision
de l’EN 1995-1-1 propose des équations pour déterminer l’intensité du flux de cisaillement sollicitant
le plancher. Pour le type « 1.1 » les équations (11) à (13) sont applicables.

𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 ℓ
𝑠𝑣,0,𝑠𝑢𝑝 = (11)
2ℎ
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 (ℓ − ℓ𝑝 )
𝑠𝑣,0,𝑐ℎ = (12)
2ℎ

2 ℓ
𝑠𝑣,90 = (1 + [ − 2]) 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 (13)
𝑚 + 1 ℓ𝑝

Dans l’équation (13), m est le nombre de travées pour un panneau dans le sens de la hauteur h du
plancher (voir Figure 8 et Figure 10).

Sur la base des flux de cisaillement agissant dans le plancher, on doit vérifier l’un ou l’autre des deux
critères de vérification suivants :

2 2
𝑅𝑑
𝑠𝑑 = √𝑠0,𝑑 + 𝑠90,𝑑 ≤ (14)
𝑎1
𝑅𝑑
𝑠0,𝑑 ≤ 𝑘1 (15)
𝑎1

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Où :
s0,d : est le maximum de sv,0,ch et sv,0,sup ;
s90,d : est sv,90,d ;
Rd : est la résistance de calcul de l’organe d’assemblage (vis auto perceuse) ;
a1 : est la distance entre organes d’assemblage ;
k1 : est un facteur de correction tenant compte du type d’assemblage (ici k1 = 0,5 pour le type 1.1).

La résistance d’un organe d’assemblage est déterminée suivant l’EN 1995-1-1 en considérant un
assemblage en simple cisaillement entre un panneau bois et une plaque métallique épaisse (la semelle
de la solive). Comme l’assemblage entre le panneau et la semelle de la solive est réalisé avec des vis
auto perceuses, il est possible d’accepter que la condition de la plaque métallique « épaisse » (voir
équation (16)) soit toujours respectée pour les cas traités dans ce guide (solives en section laminée à
chaud).

Condition de la plaque métallique épaisse : 𝑡 ≥ 0,5𝑑 (16)

Ainsi, la résistance de l’organe de fixation est la valeur minimale des trois équations (17) à (20).

𝐹𝑣,𝑅𝑘,1 = 𝑓ℎ,𝑘 𝑡1 𝑑 (17)

𝐹𝑎𝑥,𝑅𝑘
𝐹𝑣,𝑅𝑘,2 = 2,3√𝑀𝑦,𝑅𝑘 𝑓ℎ,𝑘 𝑑 + (18)
4

4𝑀𝑦,𝑅𝑘 𝐹𝑎𝑥,𝑅𝑘
𝐹𝑣,𝑅𝑘,3 = 𝑓ℎ,𝑘 𝑡1 𝑑 [√2 + 2 − 1] + (19)
𝑓ℎ,𝑘 𝑑𝑡1 4

𝑘𝑚𝑜𝑑 × 𝑀𝑖𝑛(𝐹𝑣,𝑅𝑘,1 , 𝐹𝑣,𝑅𝑘,2 , 𝐹𝑣,𝑅𝑘,3 )


𝑅𝑑 = (20)
𝛾𝑀

fh,k: est la valeur caractéristique de la portance locale dans l’élément de bois ;


t1: est la valeur minimale entre l’épaisseur de l’élément de bois latéral et la profondeur de
pénétration ;
d: est le diamètre de l’organe de fixation ;
My,Rk: est la valeur caractéristique du moment d’écoulement plastique de l’organe ;
Fax,Rk: est la valeur caractéristique de la capacité d’arrachement axial d’un organe d’assemblage ;
M : est le coefficient partiel – M = 1,3 pour la résistance de l’assemblage (hors situation
accidentelle) ;
kmod facteur de modification qui dépend de la durée de chargement et de la classe de service (Voir
tableau 7 du présent document). .

Le Tableau 6 définit les expressions de la portance locale fh,k en fonction du type de panneau bois selon
l’EN 1995-1-1.

Page 19
Tableau 6 : Expressions pour la portance locale en fonction du type de panneau

Type de panneau Portance locale


Panneaux en contreplaqué 𝑓ℎ,𝑘 = 0,11𝜌𝑘 𝑑−0,3
Panneaux durs conformes à l’EN 622-2 𝑓ℎ,𝑘 = 30𝑑−0,3 𝑡 0,6
Panneaux de particules et l’OSB 𝑓ℎ,𝑘 = 65𝑑−0,7 𝑡 0,1

k : est la masse volumique caractéristique du contreplaqué


t : est l’épaisseur du panneau en mm
d : est le diamètre de la vis en mm

L’EN 1995-1-1 définit également une expression pour le moment d’écoulement plastique des vis de
diamètre supérieur à 6 mm (quelle que soit la valeur de la résistance en traction fu) et des vis de
diamètre inférieur ou égal à 6 mm fabriquées à partir d’un fil d’acier dont fu est au moins égale à
600 MPa :

𝑀𝑦,𝑅𝑘 = 0,3𝑓𝑢 𝑑2,6 (21)

La résistance caractéristique à l’arrachement de la vis Fax,Rk utilisée dans les équations (18) et (19) est
donnée par l’équation (22).
𝜌𝑘 0,8
𝐹𝑎𝑥,𝑅𝑘 = 𝐹𝑎𝑥,𝑐𝑎𝑡 ( ) (22)
𝜌𝑎
Note : cette résistance correspond au mode de rupture de la traversée de tête qui va généralement
être dimensionnant pour les cas de figure du ressort du présent document, lorsque les organes sont
sollicités à l’arrachement (pour la contribution de l’effet de corde). En effet, les autres modes de
rupture tels que la rupture en traction de la vis ou l’arrachement de la partie filetée dans le métal
interviendraient à des efforts beaucoup plus élevés.

Où :
k : est la masse volumique caractéristique du panneau bois ;
a : est la masse volumique du bois employé dans l’essai de caractérisation effectué par le fabricant
pour déterminer la valeur de Fax,cat (valeur donnée dans le catalogue du fabricant).

En général, le fabricant de la vis détermine directement par essai une valeur de la résistance à
l’arrachement de la vis, Fax, pour un type de bois avec une densité a donnée. Il est alors nécessaire de
convertir la valeur obtenue par essai avec le facteur (k/a)0,8 au bois utilisé pour le plancher étudié.
Dans certains cas, le fabricant ne fournit pas de valeur de la résistance à l’arrachement Fax, mais la
valeur du paramètre fhead. Ce paramètre est lié à la résistance à l’arrachement par l’expression de
l’équation (23).

Le paramètre fax,Rk peut être calculé selon l’équation (23).


𝜌𝑘 0,8
𝐹𝑎𝑥 = 𝑓ℎ𝑒𝑎𝑑 × 𝑑ℎ2 ( ) (23)
𝜌𝑎
Où :
dh : est le diamètre de la tête de la vis.

Page 20
3) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes de cisaillement :

Pour les diaphragmes de type « 1.1 », le projet de texte sur les diaphragmes qui alimentera la révision
de l’EN 1995-1-1 donne l’expression de l’équation (24) pour la détermination de la contrainte de
cisaillement.

4 ℎ ℓ𝑝 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 ℓ
𝜏𝑑 = [1 − ] (24)
3 ℎ𝑝 ℓ 2ℎ𝑡

La résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes de cisaillement est définie par l’équation (25).

𝜏𝑅𝑑 = 𝑘1 𝑘2 𝑘𝑝,𝑣 𝑓𝑣,𝑑 (25)

Où :
k1 : est un coefficient égal à 0,5 pour des diaphragmes de type « 1.1 » ;
k2 : est un coefficient égal à 0,33 ;
kp,v : est un coefficient calculé selon l’équation (26) ;
fv,d : est la résistance de calcul vis-à-vis des contraintes de cisaillement des panneaux selon l’équation
(27).
𝑘𝑝,𝑣 = 𝑀𝑖𝑛(1; 35 × 𝑡⁄𝑎𝑟 ) (26)
𝑓𝑣,𝑘
𝑓𝑣,𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 (27)
𝛾𝑀
La résistance caractéristique fv,k dépend du type de panneau (voir paragraphe 4.3.2 ou fiche technique
panneau).
Le facteur kmod introduit l’influence de la durée de chargement et de l’humidité. Le Tableau 7 donne
des valeurs en fonction du type de panneau et de la durée de chargement suivant l’EN 1995-1-1. On
peut noter qu’en cas de combinaison entre actions de durées différentes, il convient de retenir la
valeur de kmod qui correspond à l’action ayant la plus courte durée de chargement. Dans le cadre de ce
guide, le chargement du plancher provient essentiellement des charges d’exploitation qui sont
considérées agir à moyen terme. Toutefois, si le plancher est utilisé comme lieu de stockage, il est
nécessaire de retenir la valeur correspondant aux actions à long terme.

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Tableau 7 : Valeur pour le facteur kmod

Durée de chargement
Classe de Action Action Action
Matériau Action Action
service1 long moyen court
permanente instantanée
terme terme terme
Panneau 1 0,60 0,70 0,80 0,90 1,10
lamibois –
LVL 2 0,60 0,70 0,80 0,90 1,10
1 0,60 0,70 0,80 0,90 1,10
Contreplaqué
2 0,60 0,70 0,80 0,90 1,10
12 0,30-0,40 0,45-0,50 0,65-0,70 0,85-0,90 1,10
OSB
2 0,30 0,40 0,55 0,70 0,90

Panneau de 13 0,30-0,40 0,45-0,50 0,65-0,70 0,85-0,90 1,10


particules 24 0,20-0,30 0,30-0,40 0,45-0,55 0,60-0,70 0,80-0,90
1
voir paragraphe 4.3.2 pour la définition des classes de service
2
valeurs minimales pour OSB 2 et valeurs maximales pour OSB 3 et OSB 4 (voir paragraphe 4.3.2)
3
valeurs minimales et maximales pour panneaux selon la NF EN 312.
4
valeurs minimales et maximale pour panneaux selon la NF EN 312.

Finalement, le coefficient partiel M dépend du type de panneau comme défini au Tableau 8 selon
l’EN 1995-1-1.

Tableau 8: Valeur du coefficient partiel en fonction du type de panneau (hors situation


accidentelle)

Coefficient partiel
Type de panneau
M
Bois massif
Panneau de particules
Panneau de fibres, dur
1,3
Panneau de fibres, mi-dur
Panneau de fibres, MDF
Panneau de fibres, tendre
Panneau lamibois – LVL
Panneau contreplaqué 1,2
Panneau OSB

Le critère de vérification final est donné dans l’équation (28).


𝜏𝑑
≤ 1,0 (28)
𝜏𝑅𝑑

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4) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de traction :

Selon le projet de texte sur les diaphragmes qui alimentera la révision de l’EN 1995-1-1, les contraintes
normales de traction sollicitant le plancher en bois sont égales en valeur aux contraintes de
cisaillement :

𝜎𝑡,𝛼,𝑑 = 𝜏𝑑 (29)

La résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de traction est définie par l’équation
(30).

𝜎𝑡,𝑅𝑑 = 𝑘1 𝑘2 𝑓𝑡,𝛼,𝑑 (30)

Où :
k1 : est un coefficient égal à 0,5 pour des diaphragmes de type « 1.1 » ;
k2 : est un coefficient égal à 0,33 ;
ft,,d : est la résistance de calcul vis-à-vis des contraintes normales de traction des panneaux selon
l’équation (31).

𝑓𝑡,𝛼,𝑘
𝑓𝑡,𝛼,𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 (31)
𝛾𝑀
La résistance caractéristique ft,,k est prise soit dans la norme concernée (voir paragraphe 4.3.2) soit
dans la fiche technique du panneau.
On rappelle que la valeur du coefficient kmod est donnée au Tableau 7 et celle du coefficient partiel est
donnée en fonction du type de panneau au Tableau 8. Comme pour les contraintes de cisaillement, il
convient de vérifier que les contraintes de traction sont inférieures à la résistance des panneaux :
𝜎𝑡,𝛼,𝑑
≤ 1,0 (32)
𝜎𝑡,𝑅𝑑

5) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de compression :

Finalement, le projet de texte sur les diaphragmes qui alimentera la révision de l’EN 1995-1-1 définit
la résistance du panneau vis-à-vis des contraintes normales de compression selon l’équation (33).

𝜎𝑐,𝑅𝑑 = 𝑘1 𝑘2 𝑘𝑝,𝑐 𝑓𝑐,𝛼,𝑑 (33)

Où :
k1 : est un coefficient égal à 0,5 pour des diaphragmes de type « 1.1 » ;
k2 : est un coefficient égal à 0,33 ;
kp,c : est un coefficient calculé selon l’équation (34) ;
fc,,d : est la résistance de calcul vis-à-vis des contraintes normales de compression des panneaux
selon l’équation (35).
𝑘𝑝,𝑐 = 𝑀𝑖𝑛(1; 20 × 𝑡⁄𝑎𝑟 ) (34)
𝑓𝑐,𝛼,𝑘
𝑓𝑐,𝛼,𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 (35)
𝛾𝑀

Page 23
La résistance caractéristique vis-à-vis des contraintes normales de compression fc,,k est donnée au
paragraphe 4.3.2 en fonction du type de panneau. On rappelle que les valeurs données par les normes
citées dans ce paragraphe correspondent à des limites basses. Pour obtenir des valeurs plus précises
pour un panneau particulier, il est nécessaire de consulter la fiche technique éditée par le fabricant du
dit panneau. On rappelle également que la valeur du facteur kmod est donnée au Tableau 7 et celle du
coefficient partiel, au Tableau 8. La contrainte normale de compression sollicitant le plancher est
simplement obtenue en divisant la charge qStab par l’épaisseur du panneau :
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏
𝜎𝑐,𝛼,𝑑 = (36)
𝑡
On vérifie alors que les contraintes de compression sont inférieures à la résistance des panneaux :
𝜎𝑐,𝛼,𝑑
≤ 1,0 (37)
𝜎𝑐,𝑅𝑑

Synthèse des vérifications :

Le Tableau 9 résume les critères de résistance applicables au plancher bois agissant comme
diaphragme. On rappelle que les différentes contraintes, ainsi que la flèche doivent être calculées sous
l’effet de la charge de stabilisation qStab dont la valeur est obtenue avec l’équation (8). A ce point, il est
important de rappeler que le système « solive – diaphragme » est auto-équilibré, c. à. d. aucun effort
résultant de la stabilisation des solives n’est transmis aux systèmes de contreventement vertical.
Finalement, on peut noter que la résistance des solives sous l’effet des charges verticales doit
évidemment être vérifiée en outre des vérifications effectuées pour le plancher. La méthodologie
applicable est donnée au paragraphe 5.4.

Tableau 9 : Synthèse des critères de résistance pour le plancher en bois agissant comme
diaphragme

Critère de vérification

Déplacement du plancher dans son plan v 𝑣≤
500

2 2
𝑅𝑑
𝑠𝑑 = √𝑠0,𝑑 + 𝑠90,𝑑 ≤
𝑎1
Résistance des assemblages entre solives
ou
et plancher bois 𝑅𝑑
𝑠0,𝑑 ≤ 𝑘1
𝑎1

Résistance du panneau bois vis-à-vis des 𝜏𝑑


≤ 1,0
contraintes de cisaillement 𝜏𝑅𝑑

Résistance du panneau bois vis-à-vis des 𝜎𝑡,𝛼,𝑑


≤ 1,0
contraintes normales de traction 𝜎𝑡,𝑅𝑑

Résistance du panneau bois vis-à-vis des 𝜎𝑐,𝛼,𝑑


≤ 1,0
contraintes normales de compression 𝜎𝑐,𝑅𝑑

Page 24
Cas particulier des planchers avec ouvertures

Dans la pratique, les planchers comportent souvent des ouvertures de « grande taille » permettant le
passage des escaliers par exemple (voir Figure 11). Ces ouvertures réduisent considérablement la
rigidité en cisaillement du diaphragme. La réduction exacte dépend de plusieurs facteurs et
notamment de la taille de l’ouverture et de la position de l’ouverture dans le plancher. Suivant la
référence [27], une ouverture peut être négligée dans la détermination de la rigidité en cisaillement si
les cinq conditions suivantes sont respectées. Toutefois, il est nécessaire de tenir compte de la
présence de l’ouverture en augmentant les flux de cisaillement calculés selon les formules (11), (12),
(13) et (24) ainsi que la contrainte axiale calculée selon la formule (36) de 10%.

1) La longueur de l’ouverture n’est pas supérieure à 15% de la longueur du diaphragme ;


2) La largeur de l’ouverture n’est pas supérieure à 15% de la largeur du diaphragme ;
3) La taille de l’ouverture est inférieure à (ar correspond à l’entraxe entre solives) :
𝑎𝑟 𝑎𝑟
𝐴𝑜𝑢𝑣 ≤ ×
2 2
4) La distance minimale entre un bord du diaphragme et un bord de l’ouverture est au moins
trois fois la dimension maximale de l’ouverture ;
5) La partie du diaphragme située entre l’ouverture et le bord du diaphragme respecte la
condition : h/ ℓ ≤ 1,0 (on rappelle que h correspond à la hauteur du diaphragme
perpendiculaire aux solives et ℓ correspond à la longueur du diaphragme).

Figure 11 : Plancher avec ouverture

Si une ouverture ne respecte pas les conditions détaillées ci-dessus, il est nécessaire d’en tenir compte
dans le calcul de la rigidité en cisaillement. Dans le cadre du présent guide, il est proposé de suivre une
approche sécuritaire qui consiste dans la subdivision du plancher en plusieurs diaphragmes qui, quant
à eux, ne possèdent pas d’ouverture. Cette approche est schématiquement représentée à la Figure 12
pour le cas d’une ouverture centrale. Le plancher de la Figure 12 est constitué des panneaux bois et
de quatre solives. La résistance de ces solives doit être vérifiée travée par travée.

Page 25
Dans la Travée 1, les solives A, B, C et D bénéficient de l’effet stabilisant du diaphragme 1. Dans la
Travée 2, les solives A et B sont (partiellement) maintenues par le diaphragme 2 et les solives C et D
sont (partiellement) maintenues par le diaphragme 3. Finalement, les quatre solives A, B, C et D
bénéficient à nouveau de l’effet stabilisant du même diaphragme (diaphragme 4) dans la Travée 3.
La rigidité au cisaillement doit alors être calculée pour chaque diaphragme de la Figure 12 selon la
procédure définie au paragraphe 5.2.1. Afin de pouvoir bénéficier de l’effet stabilisant, chaque
diaphragme du plancher doit évidemment respecter les dispositions constructives données au
paragraphe 4.2. En particulier, on rappelle que la procédure proposée ici pour le traitement des
ouvertures suppose que chaque diaphragme soit fixé, au moins sur ses bords longitudinaux, en
respectant un espacement maximal des vis de 150 mm.

Figure 12 : Division du plancher en diaphragme sans ouverture

Finalement, il est important de noter que dans le cadre de l’approche simplifiée proposée ici, la forme
de l’ouverture n’a pas d’influence sur le calcul étant donné que la zone du plancher comportant
l’ouverture est entièrement négligée dans le calcul de la rigidité en cisaillement des diaphragmes.

5.3 Détermination de la rigidité limite S*


Selon l’Annexe BB.2.1 de l’EN 1993-1-1 [9], la rigidité limite S* peut être déterminée avec la condition
(38). Dans le cas des solives isostatiques visées par le présent guide, on peut alors considérer que la
poutre n’est pas sensible au déversement si le plancher en bois assure une rigidité en cisaillement
minimale égale à S* obtenue avec l’équation (38).

𝜋2 𝜋2 70
𝑆 ∗ = (𝐸𝐼𝑤 2
+ 𝐺𝐼𝑡 + 𝐸𝐼 2
𝑧 2 0,25ℎ ) 2 (38)
𝐿 𝐿 ℎ

Page 26
Où :
E : est le module de Young
Iw : est l’inertie de gauchissement
L : est la longueur de la poutre
G : est le module de cisaillement
It : est l’inertie de torsion
Iz : est l’inertie de flexion autour de l’axe de z
h : est la hauteur de la section

L’effet de la rigidité limite est montré à la Figure 13. Cette figure donne l’évolution du moment critique
de déversement élastique en fonction de la rigidité en cisaillement du maintien pour trois solives
différentes. Ces solives sont sollicitées par une charge uniformément répartie appliquée sur la semelle
supérieure. Les caractéristiques importantes des trois solives sont données au Tableau 10.

Tableau 10 : Caractéristiques des exemples représentés à la Figure 13

Solive en IPE140 Solive en IPE200 Solive en IPE400


Longueur L 280 cm 400 cm 800 cm
hauteur h 14 cm 20 cm 40 cm
Inertie de
1989,4 cm6 13052 cm6 492149 cm6
gauchissement Iw
Inertie de torsion It 2,445 cm4 6,884 cm4 50,27 cm4
Inertie de flexion Iz 44,92 cm4 142 cm4 1318 cm4
Moment critique de la
15,65 kNm 32,9 kNm 137,0 kNm
solive non maintenue
Rigidité limité S* 11029 kNm/m 15936 kNm/m 32256 kNm/m

Afin de comparer facilement les résultats obtenus pour les trois solives, la Figure 13 représente, en
abscisse, le ratio entre la rigidité S utilisée pour le calcul du moment critique et la rigidité limite S*. En
ordonnée, la figure représente le ratio entre le moment critique Mcr,S calculé pour la barre avec
maintien (partiel) et le moment critique Mcr,0 calculé pour la barre non maintenue (voir paragraphe 5.4
pour le calcul du moment critique). On s’aperçoit alors que la valeur limite S* conduit à une
augmentation du moment critique de la barre non maintenue d’un facteur de 45. Toutefois, il convient
de noter que la valeur de « 45 » n’est pas une constante et dépend de la configuration étudiée. En
règle générale, la présence d’un maintien qui assure une rigidité en cisaillement S* conduit à une
augmentation du moment critique d’un facteur entre 40 et 100 par rapport à la poutre non-maintenue.

Page 27
80

70

60
Mcr,S/Mcr,0 (-) 50

40

30
IPE140
20
IPE200
10
IPE400
0
0.00 0.50 1.00 1.50 2.00
S/S (-)
*

Figure 13: Augmentation du moment critique en fonction de la rigidité en cisaillement

Il est également intéressant de représenter la réduction de l’élancement réduit au déversement avec


l’augmentation de la rigidité en cisaillement du plancher. La Figure 14 montre l’évolution de
l’élancement réduit pour les poutres du Tableau 10 avec le ratio S/S*. On considère ici que les poutres
sont fabriquées en S355. En observant les résultats de la Figure 14, on constate que l’élancement réduit
des barres étudiées diminue jusqu’à une valeur entre 0,2 et 0,3. On rappelle que la Partie 1-1 de
l’Eurocode 3 définit comme élancement limite une valeur de 0,2 (voir §6.3.2.2 de [9] ; cette valeur peut
être augmentée jusqu’à 0,25 si le paragraphe 6.3.2.3 de l’EN 1993-1-1 [9] est utilisé). Pour les
élancements réduits plus faibles, on peut considérer qu’une barre n’est pas sensible au déversement.
Par conséquent, on observe que la rigidité S* conduit également à une réduction importante de la
sensibilité au déversement de la solive. La valeur réelle de l’élancement réduit d’une solive maintenue
par un plancher bois de rigidité S* dépend évidemment à nouveau de la configuration exacte.
Toutefois, l’élancement réduit résultant d’un maintien de rigidité S* est, pour les cas pratiques de
solives en section laminée à chaud, dans l’intervalle de 0,1 à 0,4.

1.00 IPE140
0.90
IPE200
0.80
IPE400
0.70
0.60
lLT (-)

0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
0.00 0.50 1.00 1.50 2.00
S/S* (-)
Figure 14 : Réduction de l’élancement réduit en fonction de la rigidité en cisaillement

Page 28
5.4 Calcul du moment critique et vérification de la résistance des
solives
Il existe des méthodes analytiques pour le calcul du moment critique de déversement élastique des
poutres maintenues par une rigidité en cisaillement dans la littérature. Cependant, ces méthodes sont
approchées et peuvent donner des résultats assez imprécis par rapport à un calcul numérique. C’est
pourquoi, dans le cadre de ce guide, il est proposé de calculer le moment critique par voie numérique
avec le logiciel gratuit LTBeamN développé par le CTICM (téléchargeable en suivant le lien :
https://www.cticm.com/content/ltbeamn-logiciel-deversement-elastique-poutres). Le logiciel
LTBeamN [22] possède un domaine d’application large et vise en particulier le calcul du moment
critique pour les poutres :

 droites, uniformes ou non, à sections symétriques par rapport au plan de flexion


(notamment sections en I mono- ou bi-symétriques) ;

 avec conditions de maintiens simples (appuis à fourche) ou complexes (par exemple,


blocage partiel en torsion ou en déplacement latéral hors du centre de cisaillement),
qu’elles soient ponctuelles ou continues ;

 soumises à de la flexion composée (effort axial et flexion dans le plan de forte inertie) ;

 soumises à des chargements transversaux complexes, agissant dans le plan vertical de


symétrie des sections, mais pouvant inclure des charges transversales appliquées hors
du centre de cisaillement.

Il convient de noter que LTBeamN calcule le moment critique de la barre en utilisant une méthode par
éléments finis. La barre est discrétisée dans le sens de sa longueur en un certain nombre d'éléments
finis de type "barre à 2 nœuds". Le logiciel ne traitant que l'instabilité hors plan (déversement et/ou
flambement latéral), les déplacements dans le plan de flexion ne sont pas considérés. Par ailleurs la
déformation axiale de la barre est négligée et les déplacements axiaux ne sont donc pas considérés
non plus. Ainsi quatre degrés de liberté sont retenus pour chaque nœud issu de la discrétisation :

 le déplacement latéral v ;

 la courbure de flexion hors plan v,x = dv/dx (f,x signifie : dérivée de la fonction f par
rapport à x) ;

 la rotation de torsion  ;

 le gauchissement ,x = d/dx.

Il convient de noter que la rigidité en cisaillement S du système de plancher correspond au maintien


(partiel) de la courbure v,x de la poutre.
Le lecteur intéressé peut consulter la référence [22] pour obtenir plus de détails concernant la théorie
de base et la validation du logiciel.

Page 29
Vérification de la résistance de la solive métallique

Ci-après, nous détaillons les étapes de vérification de la résistance au déversement des solives
métalliques conformément à la méthode proposée aux paragraphes 6.3.2.1 et 6.3.2.2 de
l’Eurocode 3 Partie 1-1. Cette méthode consiste dans les étapes suivantes :

1) Classification de la section ;
2) Calcul du moment critique de déversement élastique ;
3) Choix de la courbe de déversement et détermination de l’élancement réduit de la
solive l LT ;
4) Calcul du coefficient de réduction  LT ;
5) Vérification de la résistance au déversement de la solive.

Le présent guide vise les planchers fabriqués à partir de solives métalliques en profilé laminé à chaud
à section en I doublement symétrique. En flexion, ces sections sont au plus de classe 2 selon
l’Eurocode 3 Partie 1-1 (jusqu’à une nuance d’acier de S355) et par conséquent, il est possible de se
baser sur la résistance plastique pour la vérification des solives. Par conséquent, l’élancement réduit
est donné par :
W pl , y f y
l LT  (39)
M cr
En fonction de la forme de la section, il convient de choisir la courbe de déversement et le facteur
d’imperfection conformément aux tableaux 6.3 et 6.4 de l’Eurocode 3 Partie 1-1. Ces derniers sont
synthétisés au Tableau 11 ci-après.

Tableau 11 : Choix de la courbe de déversement

Courbe de Facteur
Section transversale Limites
déversement d’imperfection LT
h
2 a 0,21
Sections en I laminées à b
chaud doublement
symétriques h
2 b 0,34
b

A partir de la courbe de déversement (définie par le facteur d’imperfection) et de l’élancement réduit,


il est possible de déterminer le coefficient de réduction avec les équations (40) et (40).


 
Φ LT  0,5 1   LT l LT  0, 2  l LT 
2


(40)
1
 LT  (41)
2
Φ LT  Φ LT  l LT
2

Page 30
Finalement, il convient de vérifier la résistance au déversement de la solive selon :
M Ed
 1,0 (42)
M b , Rd

Avec :
fy
M b , Rd   LT W y (43)
 M1
On rappelle que le module Wy utilisé dans l’équation (43) est égal au module plastique Wpl,y pour les
sections de classe 1 et 2 [9].

6 Exemples de calcul
6.1 Exemple 1
Description de l’exemple
Dans cet exemple, le plancher en bois d’un immeuble de bureau est traité. En raison de l’utilisation du
plancher, nous retenons une classe de service 2 (voir paragraphe 4.3.2) pour les panneaux bois.
Le plan du plancher est donné à la Figure 15. Dans cette figure, chaque panneau contreplaqué est
représenté par un rectangle bleu. Conformément à NF DTU 51.3, les panneaux sont disposés à joints
décalés. Il est également supposé que toutes les autres exigences constructives données au
paragraphe 4.2 sont respectées. Il est alors possible de tenir compte du fonctionnement en
diaphragme du plancher pour la stabilisation des solives métalliques. Pour l’exemple traité, nous
considérons des solives en profilé IPE 180 fabriqué en S275. Ces solives sont espacées de 1,033 m et
elles portent sur une longueur de 6 m.

Page 31
Figure 15 : Plan du plancher

La composition du plancher est représentée à la Figure 16. Le plancher en bois est constitué :
 de deux panneaux BA18 supportant une isolation d’épaisseur de 100 mm ;
 de solives métalliques de section IPE 180 ;
 de panneaux contreplaqués d’une épaisseur t de 35 mm ;
 de vis auto-foreuses possédant une résistance à la rupture égale à 545 MPa d’un
diamètre d de 6,3 mm et d’un diamètre de tête dh de 12,5 mm utilisées pour
l’assemblage entre panneau et solive ; la fiche technique du fabricant de la vis spécifie
une valeur Fax,cat égale à 1200 N. Cette valeur a été obtenue par essai avec un bois de
densité a égale à 350 kg/m3.
 d’une chape d’une épaisseur de 50 mm ;
 d’un revêtement de sol de type moquette.

Note : Les vis auto-foreuses destinées à la réalisation d’assemblages bois-métal objets du présent document ne
sont pas visées par l’EN 14592. C’est sur cette dernière que s’appuie l’EN 1995-1-1 pour les organes de type tiges
pour les assemblages dans les structures bois. Les vis auto-foreuses doivent avoir fait l’objet d’une évaluation
spécifique, sur la base des préconisations de l’EN 14592, afin que les paramètres nécessaires au calcul soient
déterminés.

Afin de respecter les dispositions constructives décrites au paragraphe 4.2, la distance av entre
fixations assemblant les bords des panneaux bois avec les solives est fixée à 150 mm.

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Figure 16 : Composition du plancher

Les panneaux en bois doivent supporter :


 une charge de poids propre g de 1,18 kN/m² hors poids propre des solives ;
 une charge d’exploitation répartie q de 2,5 kN/m² et une charge ponctuelle Q de 4 kN

Note : Du point de vue de la vérification du plancher bois en tant que diaphragme, c’est la charge d’exploitation
répartie qui va être dimensionnante. Ainsi, seule cette dernière est considérée dans ce qui suit. La vérification
du poinçonnement sous charge concentrée du panneau aura par ailleurs été effectuée (hors cadre du présent
document).

La charge ELU qui en résulte est égale à :

𝑝 = 1,35𝑔 + 1,5𝑞 = 5,34 𝑘𝑁⁄𝑚2 (44)

Finalement, le Tableau 12 représente les caractéristiques mécaniques de la section IPE 180 nécessaires
à la vérification de la résistance des solives et le Tableau 13 résume les caractéristiques des panneaux
contreplaqués.

Tableau 12 : Caractéristiques de la section IPE 180

Caractéristique mécanique Valeur


Aire de la section A 23,95 cm2
Moment d’inertie autour de l’axe y Iy 1317,0 cm4
Moment d’inertie autour de l’axe z Iz 100,85 cm4
Inertie de torsion It 4,785 cm4
Inertie de gauchissement Iw 7458,9 cm6
Module élastique Wy,el 146,33 cm3
Module plastique Wy,pl 166,41 cm3
Poids propre 18,80 kg/m

Page 33
Tableau 13 : Caractéristique des panneaux contreplaqué selon fiche technique fournisseur

Caractéristique Valeur

Masse volumique moyenne m 500 kg/m3


Masse volumique caractéristique k 430 kg/m3
Masse volumique caractéristique a 360 kg/m3
Classe de service 2 -
Résistance caractéristique en
4,30 MPa
cisaillement fv,k
Résistance caractéristique à la
10,0 MPa
compression fc,k
Résistance caractéristique à la traction
10,0 MPa
ft,k

Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher

Afin de déterminer la rigidité en cisaillement du plancher, il est nécessaire de calculer les trois
composantes de déplacement vE (résultant de la flexibilité des solives de rive), vK,0 (résultant de la
flexibilité des assemblages sur les bords transversaux – perpendiculaire aux solives) et vk,90 (résultant
de la flexibilité des assemblages sur les bords longitudinaux – parallèle aux solives). On rappelle que le
calcul des déplacements est effectué sous l’effet d’une charge unitaire qd. Ici, nous proposons d’utiliser
une valeur de 1000 N/mm pour la charge qd afin d’obtenir des valeurs significatives pour les
déplacements du plancher.

Page 34
On obtient :

pour le déplacement vE :
5 𝑞𝑑 ℓ4 5 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 (6000𝑚𝑚)4
𝑣𝐸 = = = 0,982𝑚𝑚 (45)
192 𝐸𝐴 ℎ2 192 210000𝑀𝑃𝑎 × 2395𝑚𝑚2 (8266𝑚𝑚)2

pour le déplacement vk,0 :


1,5 𝑑 6,3𝑚𝑚
𝐾𝑠𝑒𝑟 = 2𝜌𝑚 = 2 × (500 𝑘𝑔⁄𝑚3 )1,5 = 6124,88 𝑁⁄𝑚𝑚 (46)
23 23
2 2
1 ℓ 𝑞𝑑 𝑎𝑣 1 6000𝑚𝑚 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 × 150𝑚𝑚
𝑣𝐾,0 = ( ) = ( ) = 3,23𝑚𝑚 (47)
4 ℎ 𝐾𝑠𝑒𝑟 4 8266𝑚𝑚 6124,88 𝑁⁄𝑚𝑚

Note : On rappelle que le facteur « 2 » dans l’équation (46) résulte du fait qu’il s’agit d’un assemblage bois-
acier.

pour le déplacement vk,90 :


2
1,5 ℓ 𝑞𝑑 𝑎𝑣
𝑣𝐾,90 = ( )

+ 1 ℓ𝑝 𝐾𝑠𝑒𝑟
𝑎𝑟 (48)
1,5 6000𝑚𝑚 2 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 × 150𝑚𝑚
= ( ) = 65,3𝑚𝑚
8266𝑚𝑚
+ 1 1500𝑚𝑚 6124,88 𝑁⁄𝑚𝑚
1033𝑚𝑚

Le déplacement total à mi-travée du plancher sous la charge unitaire est noté vu ci-après. Il est égal à :

𝑣𝑢 = 𝑣𝐸 + 𝑣𝐾,0 + 𝑣𝐾,90 = 0,982𝑚𝑚 + 3,22𝑚𝑚 + 65,3𝑚𝑚 = 69,50𝑚𝑚 (49)

On constate que le déplacement total est en grande partie dû à la flexibilité des assemblages des
panneaux sur les solives de rive. En revanche, la part du déplacement résultant de la flexibilité des
solives est pratiquement négligeable.

Sur la base du déplacement vu, il est alors possible de déterminer la rigidité en cisaillement du plancher
avec l’équation (50).

𝑞𝑑 ℓ2 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 × (6000𝑚𝑚)2


𝑆𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟 = = = 64 748 201𝑁 (50)
8𝑣𝑢 8 × 69,50𝑚𝑚
= 64748,20𝑘𝑁

Pour la stabilisation du plancher, il est considéré que les neuf solives bénéficient à part égale de cette
rigidité. Chaque solive est alors vérifiée au paragraphe 6.1.4 en tenant compte d’une rigidité en
cisaillement S égale à :

𝑆𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟 64748,20𝑘𝑁
𝑆= = = 7194,2𝑘𝑁 (51)
9 9

Page 35
Vérification du plancher vis-à-vis des efforts de stabilisation

En premier lieu, il est nécessaire de déterminer la charge de stabilisation qui doit être reprise par le
diaphragme. Pour cela, on détermine tout d’abord le moment fléchissant maximal dans les solives. Les
solives sont sollicitées par la charge verticale p donnée au paragraphe 6.1.1 et par leur poids propre.
Ainsi, les solives de rive sont chargées par :

1,033𝑚
𝑝𝑟𝑖𝑣𝑒 = 𝑝𝑎𝑟 + 1,35𝑔 = 5,34 𝑘𝑁⁄𝑚2 × + 1,35 × 0,188 𝑘𝑁⁄𝑚
2 (52)
= 3,01 𝑘𝑁⁄𝑚

Les solives courantes sont chargées par :

𝑝𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 = 𝑝𝑎𝑟 + 1,35𝑔 = 5,34 𝑘𝑁⁄𝑚2 × 1,033𝑚 + 1,35 × 0,188 𝑘𝑁⁄𝑚


(53)
= 5,77 𝑘𝑁⁄𝑚

On rappelle que les solives sont isostatiques. Par conséquent, le moment maximal à mi- travée est égal
à:

𝑝𝑟𝑖𝑣𝑒 ℓ2 3,01 𝑘𝑁⁄𝑚 × (6𝑚)2


𝑀𝑦,𝑟𝑖𝑣𝑒 = = = 13,55𝑘𝑁𝑚 (54)
8 8

𝑝𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 ℓ2 5,77 𝑘𝑁⁄𝑚 × (6𝑚)2


𝑀𝑦,𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 = = = 25,97𝑘𝑁𝑚 (55)
8 8

L’effort de stabilisation auquel le diaphragme doit résister résulte de l’effort normal total transitant
dans les solives, et plus particulièrement dans leur semelle supérieure. Pour une solive donnée, cet
effort normal est simplement égal au moment calculé dans les équations (54) et (55) divisé par la
hauteur du profilé :

𝑀𝑦,𝑟𝑖𝑣𝑒 13,55𝑘𝑁𝑚
𝑁𝐸𝑑,𝑟𝑖𝑣𝑒 = = = 75,28𝑘𝑁 (56)
ℎ𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑙é 0,18𝑚

𝑀𝑦,𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 25,97𝑘𝑁𝑚
𝑁𝐸𝑑,𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 = = = 144,28𝑘𝑁 (57)
ℎ𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑙é 0,18𝑚

Page 36
Ainsi, l’effort normal total est égal à :

𝑁𝐸𝑑 = 2𝑁𝐸𝑑,𝑟𝑖𝑣𝑒 + 7𝑁𝐸𝑑,𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 = 2 × 75,28𝑘𝑁 + 7 × 144,28𝑘𝑁 = 1160,5𝑘𝑁 (58)

Il est alors possible de déterminer la charge de stabilisation à l’aide de l’équation (59) en se basant sur
une imperfection e0 égale à ℓ/400 (voir référence [9]) :

6𝑚
8𝑒0 ∑(𝑁𝐸𝑑 ) 1 8 × 400 × 1160,5𝑘𝑁 1
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 = =
ℓ2 ∑(𝑁𝐸𝑑 ) (6𝑚) 2 1160,5𝑘𝑁 (59)
1−𝑆 1−
𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟 64748,20𝑘𝑁
= 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚

On rappelle qu’il est nécessaire de vérifier les cinq critères suivants :

1) Déplacement du plancher bois dans son plan ;


2) Résistance des assemblages entre solives et plancher bois ;
3) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes de cisaillement ;
4) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de traction ;
5) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de compression.

1) Déplacement du plancher bois dans son plan :

La flèche totale sous la charge qStab est obtenue en se basant sur le déplacement vu calculé avec la
charge unitaire qd:
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚
𝑣 = 𝑣𝑢 = 69,50𝑚𝑚 = 0,274𝑚𝑚 (60)
𝑞𝑑 1000 𝑘𝑁⁄𝑚
On vérifie :
6000𝑚𝑚
𝑣 = 0,274𝑚𝑚 < = 12𝑚𝑚 (61)
500
On constate que les déplacements du plancher sous la charge de stabilisation sont suffisamment
faibles pour que le fonctionnement en diaphragme puisse être considéré.

2) Résistance des assemblages entre solives et plancher bois :

Tout d’abord, on détermine les flux de cisaillement sur les bords des panneaux au niveau des
assemblages.
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 ℓ 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚 × 6𝑚
𝑠𝑣,0,𝑠𝑢𝑝 = = = 1,43 𝑘𝑁⁄𝑚 (62)
2ℎ 2 × 8,266𝑚
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 (ℓ − ℓ𝑝 ) 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚 × (6𝑚 − 1,50𝑚)
𝑠𝑣,0,𝑐ℎ = = = 1,07 𝑘𝑁⁄𝑚 (63)
2ℎ 2 × 8,266𝑚
2 ℓ 2 6𝑚
𝑠𝑣,90 = (1 + [ − 2]) 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 = (1 + [ − 2]) × 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚
𝑚 + 1 ℓ𝑝 2 + 1 1,50𝑚 (64)
= 9,19 𝑘𝑁⁄𝑚

Page 37
Selon les équations (62) et (63), on constate que le flux de cisaillement sur le bord du plancher
perpendiculaire aux solives (sv,0,sup) est supérieur au flux de cisaillement agissant sur les solives (sv,0,ch).
Etant donné que l’espacement des vis est identique sur les solives et sur les bords du plancher
perpendiculaires aux solives, on effectue la vérification uniquement sur ces derniers.
On rappelle que la résistance au cisaillement des vis auto-foreuses correspond à la plus petite valeur
entre Fv,Rk,1, Fv,Rk,2 et Fv,Rk,3. La valeur de fax,cat déclarée par le fabricant de la vis prise en compte doit être
recalée par rapport à la masse volumique du panneau (voir équation (67)).
On obtient :

𝑓ℎ,𝑘 = 0,11𝜌𝑘 𝑑−0,3 = 0,11 × 430 𝑘𝑔⁄𝑚3 × (6,3𝑚𝑚)−0,3 = 27,23𝑀𝑃𝑎 (65)

𝑀𝑦,𝑅𝑘 = 0,3𝑓𝑢 𝑑2,6 = 0,3 × 545𝑀𝑃𝑎 × (6,3𝑚𝑚)2,6 = 19579,6𝑁𝑚𝑚 (66)

0,8
𝜌𝑘 0,8 430 𝑘𝑔⁄𝑚3
𝐹𝑎𝑥,𝑅𝑘 = 𝐹𝑎𝑥,𝑐𝑎𝑡 ( ) = 1200𝑁 × ( ) = 1414,8𝑁 (67)
𝜌𝑎 350 𝑘𝑔⁄𝑚3

𝐹𝑣,𝑅𝑘,1 = 𝑓ℎ,𝑘 𝑡1 𝑑 = 27,23𝑀𝑃𝑎 × 35𝑚𝑚 × 6,3𝑚𝑚 = 6004,2𝑁 (68)

𝐹𝑎𝑥,𝑅𝑘
𝐹𝑣,𝑅𝑘,2 = 2,3√𝑀𝑦,𝑅𝑘 𝑓ℎ,𝑘 𝑑 +
4
1414,8𝑁 (69)
= 2,3√19579,6𝑁𝑚𝑚 × 27,23𝑀𝑃𝑎 × 6,3𝑚𝑚 +
4
= 4569,0𝑁

4𝑀𝑦,𝑅𝑘 𝐹𝑎𝑥,𝑅𝑘
𝐹𝑣,𝑅𝑘,3 = 𝑓ℎ,𝑘 𝑡1 𝑑 [√2 + 2 − 1] +
𝑓ℎ,𝑘 𝑑𝑡1 4
= 27,23𝑀𝑃𝑎 × 35𝑚𝑚
(70)
4 × 19579,6𝑁𝑚𝑚
× 6,3𝑚𝑚 [√2 + − 1]
27,23𝑀𝑃𝑎 × 6,3𝑚𝑚 × (35𝑚𝑚)2
1414,8𝑁
+ = 3598,0𝑁
4
𝑀𝑖𝑛(𝐹𝑣,𝑅𝑘,1 , 𝐹𝑣,𝑅𝑘,2 , 𝐹𝑣,𝑅𝑘,3 ) 𝑀𝑖𝑛(6004,2𝑁, 4569,0𝑁, 3598,0𝑁)
𝑅𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 = 0,8 (71)
𝛾𝑀 1,3
= 2214,2𝑁

Conformément à la préconisation du projet de texte sur les diaphragmes qui alimentera la révision de
l’EN 1995-1-1, la résistance Rd peut être multipliée par un facteur de 1,2 pour obtenir la résistance de
calcul de l’assemblage :

𝑅𝑑 = 1,2 × 2214,2𝑁 = 2657,1𝑁 = 2,657𝑘𝑁 (72)

Page 38
Ayant déterminé la résistance d’un organe de fixation, il est possible de vérifier si les fixations sont
satisfaisantes vis-à-vis des critères de vérification.

2 2
𝑅𝑑
𝑠𝑑 = √𝑠0,𝑑 + 𝑠90,𝑑 = :
𝑎1 (73)
2,657𝑘𝑁
√(1,43 𝑘𝑁⁄𝑚)2 + (9,19 𝑘𝑁⁄𝑚)2 = 9,30 𝑘𝑁⁄𝑚 ≤ = 17,71 𝑘𝑁⁄𝑚
150𝑚𝑚
𝑅𝑑
𝑠0,𝑑 ≤ 𝑘1 :
𝑎1 (74)
2,657𝑘𝑁
1,43 𝑘𝑁⁄𝑚 ≤ 0,5 = 8,86 𝑘𝑁⁄𝑚
150𝑚𝑚

On peut alors constater que les fixations respectent les critères de résistance.

3) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes de cisaillement :

La contrainte de cisaillement agissant dans le plancher bois est calculée conformément à l’équation
(75) pour un diaphragme de type 1.1.

4 ℎ ℓ𝑝 𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 ℓ 4 8,266𝑚 1,50𝑚 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚 × 6,00𝑚


𝜏𝑑 = [1 − ] = [1 − ]
3 ℎ𝑝 ℓ 2ℎ𝑡 3 2,066𝑚 6,00𝑚 2 × 8,266𝑚 × 0,035𝑚 (75)
= 0,163𝑀𝑃𝑎

La résistance du plancher vis-à-vis des contraintes de cisaillement est calculée à l’aide des équations
(76) à (78) (voir aussi paragraphe 5.2.3). On peut noter que le facteur kmod est égal à 0,8 pour le panneau
bois en contreplaqué d’une classe de service 2 conformément au Tableau 7 (le chargement variable
est considéré agissant à moyen terme conformément à l’Annexe Nationale de l’EN 1995-1-1). La
résistance caractéristique est obtenue avec la documentation du fabricant. On rappelle également que
le facteur k1 est égal à 0,5 pour un diaphragme de type 1.1 et le facteur k2 est égal à 0,33. Finalement,
le coefficient M est donné au Tableau 8 (= 1,2 pour les panneaux contreplaqué).

𝑓𝑣,𝑘 4,3𝑀𝑃𝑎
𝑓𝑣,𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 = 0,8 = 2,87𝑀𝑃𝑎 (76)
𝛾𝑀 1,2

𝑘𝑝,𝑣 = 𝑀𝑖𝑛(1 , 35 𝑡⁄𝑎𝑟 ) = 𝑀𝑖𝑛 (1 , 35 × 0,035𝑚⁄1,033𝑚) = 1 (77)

𝜏𝑅𝑑 = 𝑘1 𝑘2 𝑘𝑝,𝑣 𝑓𝑣,𝑑 = 0,5 × 0,33 × 1,0 × 2,87𝑀𝑃𝑎 = 0,474𝑀𝑃𝑎 (78)

Ainsi, il est possible de vérifier la résistance du plancher par rapport aux contraintes de cisaillement
par :
𝜏𝑑 0,163𝑀𝑃𝑎
= = 0,344 < 1,0 (79)
𝜏𝑅𝑑 0,474𝑀𝑃𝑎

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4) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de traction :

La contrainte de traction sollicitant les panneaux en bois est égale à la contrainte de cisaillement
maximale d :

𝜎𝑡,𝑑 = 𝜏𝑑 = 0,163𝑀𝑃𝑎 (80)

La résistance des panneaux bois vis-à-vis des contraintes de traction est obtenue avec les équations
(81) et (82). A nouveau, on fait référence au Tableau 7 et au Tableau 8 pour le choix du facteur kmod et
du coefficient partiel M. La résistance caractéristique du panneau bois en contreplaqué est donnée
dans la documentation du fabricant.
𝑓𝑡,𝛼,𝑘 10𝑀𝑃𝑎
𝑓𝑡,𝛼,𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 = 0,8 = 6,67𝑀𝑃𝑎 (81)
𝛾𝑀 1,2

𝜎𝑡,𝑅𝑑 = 𝑘1 𝑘2 𝑓𝑡,𝛼,𝑑 = 0,5 × 0,33 × 6,67𝑀𝑃𝑎 = 1,10𝑀𝑃𝑎 (82)

Le critère de vérification pour la résistance des panneaux vis-à-vis des contraintes de traction devient
alors :
𝜎𝑡,𝑑 0,163𝑀𝑃𝑎
= = 0,148 < 1,0 (83)
𝜎𝑡,𝑅𝑑 1,10𝑀𝑃𝑎

5) Résistance du panneau bois vis-à-vis des contraintes normales de compression :

La contrainte de compression agissant dans les panneaux bois est égale à la charge de stabilisation qStab
répartie sur toute l’épaisseur t du panneau :
𝑞𝑆𝑡𝑎𝑏 3,94 𝑘𝑁⁄𝑚
𝜎𝑐,𝛼,𝑑 = = = 0,113𝑀𝑃𝑎 (84)
𝑡 0,035𝑚
La résistance des panneaux est calculée à l’aide des équations (85) à (87) en tenant compte des
coefficients kmod, choisis avec le Tableau 7, du coefficient partiel M, choisi avec le Tableau 8 et des
facteurs k1 et k2, choisis selon le type de diaphragme. La résistance caractéristique en compression du
panneau fc,,k est obtenue avec la documentation du fabricant.
𝑓𝑐,𝛼,𝑘 10𝑀𝑃𝑎
𝑓𝑐,𝛼,𝑑 = 𝑘𝑚𝑜𝑑 = 0,8 = 6,67𝑀𝑃𝑎 (85)
𝛾𝑀 1,2

𝑘𝑝,𝑐 = 𝑀𝑖𝑛(1; 20 𝑡⁄𝑎𝑟 ) = 𝑀𝑖𝑛 (1; 20 0,035𝑚⁄1,033𝑚) = 0,678 (86)

𝜎𝑐,𝑅𝑑 = 𝑘1 𝑘2 𝑘𝑝,𝑐 𝑓𝑐,𝛼,𝑑 = 0,5 × 0,33 × 0,678 × 6,67𝑀𝑃𝑎 = 0,746𝑀𝑃𝑎 (87)

On vérifie alors :

𝜎𝑐,𝛼,𝑑 0,113𝑀𝑃𝑎
= = 0,151 < 1,0 (88)
𝜎𝑐,𝑅𝑑 0,746𝑀𝑃𝑎

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Conclusion :
Dans ce paragraphe, la résistance du plancher agissant comme diaphragme a été vérifiée vis-à-vis des
différents critères à respecter. On peut noter que les ratios sollicitation-résistance sont assez faibles
pour tous les critères de résistance. Toutefois, il est important de souligner que la fonction primaire
du plancher est de résister aux charges verticales et de les transférer aux solives. On rappelle qu’en
général, la vérification de la résistance du plancher par rapport aux charges verticales est effectuée en
sélectionnant des panneaux bois adaptés aux charges gravitaires appliquées sur le plancher dans des
catalogues de fabricants. Il est aussi rappelé qu’il n’est pas nécessaire d’effectuer une interaction entre
résistance par rapport aux charges verticales et résistance par rapport aux charges de stabilisation.

Détermination de la rigidité S* et vérification des solives métalliques

Après avoir vérifié que la résistance et la rigidité des panneaux bois sont suffisantes pour permettre la
mobilisation de l’effet diaphragme, il est possible de vérifier la résistance des solives vis-à-vis du
déversement. Cette vérification est effectuée en cinq étapes :

1) Classification de la section ;
2) Calcul du moment critique de déversement élastique ;
3) Choix de la courbe de déversement et détermination de l’élancement réduit de la
solive l LT ;
4) Calcul du coefficient de réduction  LT ;
5) Vérification de la résistance au déversement de la solive.

1) Classification de la section :
Les solives sont fabriquées en section IPE 180 en acier S275. En flexion, cette section est de classe 1
(voir référence [9] et [24] pour la classification des sections). Il est alors possible de se baser sur la
résistance plastique lors de la vérification de la résistance au déversement.

2) Calcul du moment critique de déversement élastique :


Lors du calcul du moment critique de déversement élastique, il est possible de tenir compte de l’effet
de stabilisation du diaphragme caractérisé par la rigidité en cisaillement S. Cette rigidité a été calculée
au paragraphe 6.1.2. On rappelle qu’il est possible de mobiliser une rigidité S de :

𝑆 = 7194,2𝑘𝑁 (89)

Si cette rigidité est supérieure à la rigidité limite S*, on peut considérer que la solive est maintenue
entièrement contre des déplacements latéraux au niveau de sa semelle supérieure ce qui empêche le
déversement. Dans ce cas, la vérification de la résistance de la section la plus sollicitée est suffisante
pour vérifier la résistance de la barre au niveau des charges ELU. Pour cet exemple, la rigidité limite S*
est égale à :

𝜋2 𝜋2 70
𝑆 ∗ = (𝐸𝐼𝑤 2
+ 𝐺𝐼𝑡 + 𝐸𝐼𝑧 2
0,25ℎ2 ) 2 (90)
𝐿 𝐿 ℎ

Page 41
𝑆∗
𝑘𝑁 6
𝜋2 𝑘𝑁
21000 × 7458,9𝑐𝑚 × + 8100 2 × 4,785𝑐𝑚4
𝑐𝑚 2 (600𝑐𝑚)2 𝑐𝑚 70
= 2
𝑘𝑁 𝜋 (18𝑐𝑚)2
+21000 2 × 100,85𝑐𝑚4 × × 0,25 × (18𝑐𝑚)2
( 𝑐𝑚 (600𝑐𝑚)2 )

𝑆 ∗ = 10318𝑘𝑁

Par conséquent, on s’aperçoit que la rigidité du diaphragme n’est pas suffisante pour considérer un
maintien latéral total de la semelle supérieure. Toutefois, l’effet du diaphragme peut être pris en
compte lors du calcul du moment critique de déversement élastique. Dans la suite, il est proposé de
déterminer le moment critique à l’aide du logiciel LTBeamN. Pour cela, il convient de définir :

1) La longueur et la section de la barre : Ici, la barre est de section IPE 180 et possède une
longueur de 6 m ;
2) Les conditions de maintien de la barre (vis-à-vis des déplacements hors plan) : La solive
possède des conditions d’appui à fourche à ses extrémités (blocage du déplacement latéral
v et de la rotation de torsion ). En plus, l’effet diaphragme génère un maintien élastique
continu de rigidité S vis-à-vis de la rotation autour de l’axe z de la poutre. Ce maintien doit
être appliqué sur la semelle supérieure ;
3) Les conditions de support de la barre (vis-à-vis des déplacements dans le plan) : On
considère des appuis simples aux extrémités (blocage du déplacement vertical w aux deux
extrémités et du déplacement longitudinal à une seule extrémité) ;
4) Les charges : Les poutres intermédiaires sont sollicitées par une charge verticale égale à
p = 5,77 kN/m au niveau de la combinaison ELU (résultant du poids propre de la solive et
du plancher et des charges d’exploitation).

Le calcul par LTBeamN donne alors un moment critique égal à 611,00 kNm (=61100 kNcm – voir
équation (91)). En plus de la valeur du moment critique, LTBeamN représente le mode critique
d’instabilité élastique (de déversement) de la barre comme montré à la Figure 17 pour l’exemple de la
solive traitée ici. On peut noter que ni les charges, ni les conditions de maintien ne sont représentées.

Figure 17 : Mode propre d’instabilité élastique par déversement obtenu par LTBeamN

Il est intéressant de noter que sans la prise en compte de l’effet diaphragme, le moment critique de la
barre aurait été égal à 15,35 kNm. L’effet diaphragme conduit alors à une augmentation du moment
critique d’environ 40 fois.

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A l’aide du moment critique, il est possible de calculer l’élancement réduit de la barre ave l’équation
(91).
3 𝑘𝑁
𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑓𝑦 √166,41𝑐𝑚 × 27,5 𝑐𝑚2 (91)
𝜆̅𝐿𝑇 = √ = = 0,27
𝑀𝑐𝑟 61100𝑘𝑁𝑐𝑚
Le rapport h/b (hauteur de la section par rapport à la largeur des semelles) de la section IPE 180 est
égal à 2. Conformément au Tableau 11, le facteur d’imperfection LT est alors égal à 0,21. Par
conséquent, le facteur de réduction pour le déversement de la poutre peut être calculé avec les
équations (92) et (93) :
𝜙𝐿𝑇 = 0,5(1 + 𝛼𝐿𝑇 (𝜆̅𝐿𝑇 − 0,2) + 𝜆̅2𝐿𝑇 ) = 0,5(1 + 0,21(0,27 − 0,2) + 0,272 )
(92)
= 0,54
1 1
𝐿𝑇 = = = 0,99
𝜙𝐿𝑇 + √𝜙𝐿𝑇 − 𝜆̅𝐿𝑇 0,54 + √0,54 − 0,27
2 2 2 2 (93)

Ainsi, il est possible de définir la valeur de calcul de la résistance au déversement par :


𝑘𝑁
𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑓𝑦 166,41𝑐𝑚3 × 27,5 2
𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝐿𝑇 = 0,99 𝑐𝑚 = 4531𝑘𝑁𝑐𝑚 = 45,31𝑘𝑁𝑚 (94)
𝛾𝑀1 1,0
On note que le coefficient partiel M1 est égal à 1,0 selon l’Annexe Nationale française de l’EN 1993-1-
1 [10].
La résistance de la solive vis-à-vis du déversement est alors vérifiée selon :
𝑀𝐸𝑑 25,97𝑘𝑁𝑚
= = 0,57 < 1,0 (95)
𝑀𝑏,𝑅𝑑 45,31𝑘𝑁𝑚

On constate que la résistance de la solive est largement satisfaisante. Toutefois, il n’est pas possible
de prendre un profilé plus petit parce que le critère de flèche à l’ELS ne serait pas respecté pour une
solive en IPE 160.

Page 43
6.2 Exemple 2

Description de l’exemple

Dans cet exemple, le plancher de l’exemple 1 est étudié à nouveau. Toutefois, nous tenons compte
d’une ouverture conformément à la Figure 18. Toutes les dispositions constructives données au
paragraphe 4.2 sont respectées. Ainsi, il est possible de bénéficier de l’effet stabilisant des panneaux
mais plusieurs conditions du paragraphe 5.2.4 ne sont pas respectées. Par conséquent, l’ouverture ne
peut pas être négligée dans le calcul de la rigidité en cisaillement.

Figure 18 : Plan du plancher

On rappelle que le plancher en bois est constitué :


 de deux panneaux BA18 supportant une isolation d’épaisseur de 100 mm ;
 de solives métalliques de section IPE 180 ;
 de panneaux contreplaqués d’une épaisseur t de 35 mm ;
 des vis auto-foreuses, possédant une résistance à la rupture égale à 545 MPa d’un
diamètre d de 6,3 mm et d’un diamètre de tête dh de 12,5 mm, utilisées pour
l’assemblage entre panneau et solive ; la fiche technique du fabricant de la vis spécifie
une valeur Fax,cat égale à 1200 N. Cette valeur a été obtenue par essai avec un bois de
densité a égale à 350 kg/m3.
 d’une chape d’une épaisseur de 50 mm ;
 d’un revêtement de sol de type moquette.

Page 44
Note : Les vis auto-foreuses destinées à la réalisation d’assemblages bois-métal, objets du présent document, ne
sont pas visées par l’EN 14592. C’est sur cette dernière que s’appuie l’EN 1995-1-1 pour les organes de type tiges
pour les assemblages dans les structures bois. Les vis auto-foreuses doivent avoir fait l’objet d’une évaluation
spécifique, sur la base des préconisations de l’EN 14592, afin que les paramètres nécessaires au calcul soient
déterminés.

Afin de respecter les dispositions constructives décrites au paragraphe 4.2, la distance av entre
fixations assemblant les bords des panneaux bois avec les solives est fixée à 150 mm.

Finalement, on rappelle la charge ELU dimensionnante pour la vérification de la résistance des solives :

𝑝 = 1,35𝑔 + 1,5𝑞 = 5,34 𝑘𝑁⁄𝑚2 (96)

Détermination de la rigidité en cisaillement du plancher

En raison de l’ouverture, le plancher est divisé en deux zones, comme montré à la Figure 19,
conformément au paragraphe 5.2.4. Ces deux zones s’étendent en longueur sur la portée des solives
(on rappelle que la portée est égale à 6 m) et en largeur sur respectivement 4 solives du côté gauche
(hzone1 = 3,099 m) et 5 solives du côté droit de l’ouverture (hzone2 = 4,132 m).
Afin de considérer l’effet de stabilisation de chaque zone de plancher, les bords de ces zones doivent
respecter les dispositions constructives s’appliquant aux rives d’un diaphragme. En particulier, la
distance minimale entre fixations ne doit pas excéder 150 mm.

Figure 19 : Plancher divisé en 2 zones pour la vérification de la résistance des solives

Page 45
La rigidité en cisaillement est déterminée pour les deux zones selon la procédure décrite au paragraphe
5.2. La procédure est détaillée ci-après pour la zone 1 représentée en orange à la Figure 19.
Afin de déterminer la rigidité en cisaillement de cette zone de plancher, il est nécessaire de calculer
les trois composantes de déplacement vE (résultant de la flexibilité des solives de rive), vK,0 (résultant
de la flexibilité des assemblages sur les bords transversaux – perpendiculaire aux solives) et vk,90
(résultant de la flexibilité des assemblages sur les bords longitudinaux – parallèle aux solives). On
rappelle que le calcul des déplacements est effectué sous l’effet d’une charge unitaire qd. Ici, nous
proposons d’utiliser une valeur de 1000 N/mm pour la charge qd afin d’obtenir des valeurs
significatives pour les déplacements du plancher.
On obtient :

pour le déplacement vE :
5 𝑞𝑑 ℓ4 5 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 (6000𝑚𝑚)4
𝑣𝐸 = = = 6,99𝑚𝑚 (97)
192 𝐸𝐴 ℎ2 192 210000𝑀𝑃𝑎 × 2395𝑚𝑚2 (3 × 1033𝑚𝑚)2

pour le déplacement vk,0 :

𝑑 6,3𝑚𝑚
1,5
𝐾𝑠𝑒𝑟 = 2𝜌𝑚 = 2 × (500 𝑘𝑔⁄𝑚3 )1,5 = 6124,88 𝑁⁄𝑚𝑚 (98)
23 23
1 ℓ 2 𝑞𝑑 𝑎𝑣 1 6000𝑚𝑚 2 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 × 150𝑚𝑚
𝑣𝐾,0 = ( ) = ( ) = 22,95𝑚𝑚 (99)
4 ℎ 𝐾𝑠𝑒𝑟 4 3 × 1033𝑚𝑚 6124,88 𝑁⁄𝑚𝑚

Note : On rappelle que le facteur « 2 » dans l’équation (98) résulte du fait qu’il s’agit d’un assemblage bois-
acier.

pour le déplacement vk,90 :


2
1,5 ℓ 𝑞𝑑 𝑎𝑣
𝑣𝐾,90 = ( )

+ 1 ℓ𝑝 𝐾𝑠𝑒𝑟
𝑎𝑟
(100)
1,5 6000𝑚𝑚 2 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 × 150𝑚𝑚
= ( ) = 146,94𝑚𝑚
3 × 1033𝑚𝑚 1500𝑚𝑚 6124,88 𝑁⁄𝑚𝑚
1033𝑚𝑚 + 1

Le déplacement total à mi- travée du plancher vu sous la charge unitaire est égal à :

𝑣𝑢 = 𝑣𝐸 + 𝑣𝐾,0 + 𝑣𝐾,90 = 6,99𝑚𝑚 + 22,95𝑚𝑚 + 146,94𝑚𝑚 = 176,88𝑚𝑚 (101)

Le déplacement total du plancher est alors égal à 176,88 mm. On rappelle que ce déplacement a été
calculé sous l’effet d’une charge fictive et ce n’est pas un déplacement qui est susceptible d’apparaître
au cours de la vie de l’ouvrage.
La rigidité en cisaillement de la zone orange du plancher est déterminée par :

𝑞𝑑 ℓ2 1000 𝑁⁄𝑚𝑚 × (6000𝑚𝑚)2


𝑆𝑧𝑜𝑛𝑒.𝑜𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒 = = = 25 440 977𝑁 (102)
8𝑣𝑢 8 × 176,88𝑚𝑚
= 25 440,1𝑘𝑁

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La zone du plancher étudiée ci-dessus est utilisée pour stabiliser quatre solives dont chacune bénéficie
de la même proportion de la rigidité en cisaillement. Par solive, on obtient alors une rigidité en
cisaillement égale à :

𝑆𝑧𝑜𝑛𝑒,𝑜𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒 25 440,1𝑘𝑁
𝑆= = = 6 360,2𝑘𝑁 (103)
4 4

Tableau 14 : Rigidité en cisaillement des deux zones de plancher

Zone étudiée Rigidité en cisaillement total (kN) Rigidité en cisaillement par solive (kN)
Orange 25 440 6 360
Bleu 33 485 6 697

Après avoir déterminé la rigidité en cisaillement, il est possible de vérifier la résistance vis-à-vis du
déversement des solives. Comme les étapes de calcul concernant cette vérification sont identiques à
l’exemple précédent, elles ne sont pas présentées ici.

Page 47
7 Références
Normes françaises :

[1] NF P 63-203-1-1, « DTU 51.3 – Travaux de bâtiment – Planchers en bois ou en panneaux à


base de bois Partie 1-1 : Cahiers des clauses techniques », Indice de classement AFNOR
P 63-203-1-1, Novembre 2004.
[2] NF P 63-203-1-2, « DTU 51.3 – Travaux de bâtiment – Planchers en bois ou en panneaux à
base de bois Partie 1-2 : Critères Généraux de choix des Matériaux (CGM) », Indice de
classement AFNOR P 63-203-1-2, Novembre 2004.

Normes européennes :

[3] NF EN 300, « Panneaux de lamelles minces, longues et orientées (OSB) – Définitions,


classifications et exigences », Indice de classement AFNOR B54-115, Octobre 2006.
[4] NF EN 309, « Panneaux de particules – Définitions et classifications, Indice de classement
AFNOR B54-101, Juillet 2005.
[5] NF EN 312, « Panneaux de particules – Exigences », Indice de classement AFNOR B54-114,
Novembre 2010.
[6] NF EN 313-1, « Contreplaqué – Classification et terminologie – Partie 1 : classifications »,
Indice de classement AFNOR B54-151-1, Juin 1996.
[7] NF EN 313-2, « Contreplaqué – Classification et terminologie – Partie 2 : terminologie »,
Indice de classement AFNOR B54-151-2, Janvier 2001.
[8] NF EN 636, « Contreplaqué – Exigences », Indice de classement AFNOR B54-163, Mai 2015.
[9] NF EN 1993-1-1, « Eurocode 3 – Calcul des structures en acier – Partie 1-1 : Règles
générales et règles pour les bâtiments », Indice de classement AFNOR P 22-311-1, Octobre
2005.
[10] NF EN 1993-1-1/NA, « Eurocode 3 – Calcul des structures en acier – Partie 1-1 : Règles
générales et règles pour les bâtiments – Annexe nationale à la NF EN 1993-1-1 :2005 »,
Indice de classement AFNOR P 22-311-1/NA, Août 2013.
[11] NF EN 1993-1-8, « Eurocode 3 – Calcul des structures en acier – Partie 1-8 : Calcul des
assemblages », Indice de classement AFNOR P 22-318-1, Novembre 2010.
[12] NF EN 1995-1-1, « Eurocode 5 – Conception et calcul des structures en bois – Partie 1-1 :
Généralités – Règles communes et règles pour les bâtiments », Indice de classement AFNOR
P 21-711-1, Juin 2013.
[13] NF EN 10025-1, « Produit laminés à chaud en aciers de construction – Partie 1 : conditions
techniques générales de livraison », Indice de classement AFNOR A35-501-1, Mars 2005.
[14] NF EN 10025-2, « Produit laminés à chaud en aciers de construction – Partie 2 : conditions
techniques de livraison pour les aciers de construction non alliés », Indice de classement
AFNOR A35-501-2, Mars 2005.

Page 48
[15] NF EN 10025-3, « Produit laminés à chaud en aciers de construction – Partie 3 : conditions
techniques de livraison pour les aciers de construction soudables à grains fins à l’état
normalisé/laminage normalisé », Indice de classement AFNOR A35-501-3, Mars 2005.
[16] NF EN 10088-1, « Aciers inoxydables – Partie 1 : liste des aciers inoxydables », Indice de
classement AFNOR A35-572-1, Décembre 2014.
[17] NF EN 12369-1, « Panneaux à base de bois – Valeurs caractéristiques pour la conception
des structures – Partie 1 : OSB, panneaux de particules et panneaux de fibres », Indice de
classement AFNOR B51-078-1, Mars 2001.
[18] NF EN 12369-2, « Panneaux à base de bois – Valeurs caractéristiques pour la conception
des structures – Partie 2 : contreplaqué », Indice de classement AFNOR B51-078-2, Juillet
2007.
[19] NF EN 12871, « Panneaux à base de bois – Détermination des caractéristiques de
performance des panneaux travaillants utilisés en plancher, toitures et murs », Indice de
classement AFNOR B54-074, Août 2013.
[20] FD CEN/TR 12872, « Panneaux à base de bois – Guide pour l’utilisation des panneaux
structurels en planchers, murs et toitures », Indice de classement AFNOR B54-075, Mars
2013.
[21] EN 14279, « Lamibois (LVL) – Définitions, classifications et spécifications », Indice de
classement AFNOR B54-190, Mai 2009.

Autres références

[22] A. Beyer, Y. Galéa, T.M. Nguyen, « Fondement théorique et validation du logiciel


LTBeamN », Revue Construction Métallique, 2015/3, 25-42.
[23] S. Timoshenko, « Strength of Materials – Part 1 Elementary Theory and Problems », D. van
Nostrand Company, Lancaster Press, 1948.
[24] A. Bureau, « Classification des sections selon l’Eurocode 3 – Tableaux de classement des
profilés laminés en I », Revue Construction Métallique, n°4/2005.
[25] Etude CODIFAB « Performances des panneaux bois sous charges concentrées ».
[26] Etude CSTB - Plan Europe "Prise en compte des Eurocodes pour établir les règles de moyens
du DTU 51.3 – Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois ».
[27] Conseil canadien du bois « Design example : Designing for openings in wood diaphragm ».

Page 49
A l’état limite ultime, la capacité portante d’une poutre à section ouverte fléchie autour de
son axe de forte inertie est gouvernée, soit par la résistance en flexion de la section
transversale lorsque la poutre peut être considérée comme maintenue latéralement de
façon continue, soit par la résistance au déversement (flambement latéral de la semelle
comprimée) lorsque la poutre n’est maintenue qu’à ses extrémités.

En pratique, il arrive souvent que les poutres métalliques supportent un plancher bois fixé
sur leur semelle supérieure. Le plancher participe ainsi au maintien latéral de la poutre. Au
moment de la rédaction du présent document, il n’existe pas de règles précises qui
permettent de tenir compte de ce maintien, lequel est donc totalement ignoré dans les
justifications. Cela a pour conséquence de sur-dimensionner les poutres et d’augmenter le
poids de l’ossature, et par voie de conséquence, d’augmenter le coût de la construction.

Dans ce contexte, le Conseil des Professions de la FFB, dans le cadre de son Programme
Recherche Développement Métier, a accepté, à la demande du Syndicat Français de la
Construction Métallique et de l’Union des Métiers du Bois, de cofinancer avec le CTICM
et le FCBA, la rédaction du présent guide. Il convient de noter que, dans le cadre de ce
guide, le plancher en bois n’est pas considéré comme contreventement participant à la
stabilité globale de la structure. Ici, est visé uniquement l’effet stabilisant du plancher
sur les solives métalliques.

À la demande :
- du Syndicat Français de la Construction Métallique
- de l'Union des Métiers du Bois (UMB FFB)

Réalisé par :
- CTICM
- FCBA

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