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FORGEAGE À FROID DE L’ACIER ___________________________________________________________________________________________________________
P1
Y Y
P3
P2
P1 P2
Y' Y'
b exemples de pièces
Figure A – Pièces
forgées à froid
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Ductibilité
I II III IV
Fragilité Fragilité
au froid au bleu
Température (°C)
I et III phase α cubique centrée
II phase γ cubique à faces centrées Figure B – Déformabilité
IV phase liquide de l’acier en fonction
de la température
(d’après O.D. Sherby)
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■ Déformation : sans autre précision, le terme déformation désigne Le nouveau coefficient de frottement m dit de Tresca ou de von
la déformation moyenne principale : Mises peut être considéré comme la fraction de surface en contact
E
pour laquelle le cisaillement sera effectif.
εI = d, L
--------- = ln --------- (6) La contrainte de cission sera :
, L0
avec , longueur, σ0
τ = m ---------- avec 0 < m < 1 (10)
L0 longueur initiale, 3
L longueur finale.
■ Critère d’endommagement : comme illustration, nous avons
De l’incompressibilité de la matière déformée découle :
choisi, parmi les différents critères disponibles, celui qui (bien que
ε I + ε II + ε III = 0 sans fondement théorique) a le mérite de tenir compte des
contraintes et des déformations. La rupture intervient dès l’atteinte
soit, dans le cas d’une identité pour les axes I et III : de l’endommagement critique Q c (critère de Latham et Cockcroft )
1 tel que :
ε I = ε III ; ε I = – ------ ε II
E
(7) εR
2
Qc = σ * dε (11)
La déformation telle que définie précédemment est parfois 0
appelée déformation logarithmique, par opposition au taux de
déformation δ, souvent exprimé en % et défini par la relation : avec εR déformation à la rupture,
σ* plus grande des contraintes de traction,
Si – Sf
δ ( % ) = --------------------- × 100 (8) ε déformation atteinte.
Si
Dans le cas d’un métal écrouissable et pour des déformations
avec Si section initiale, planes (loi de Hill ) :
Sf section finale.
r <r* (12)
■ Loi de comportement : pour la déformation à froid de l’acier, c’est
une loi d’écrouissage pur (loi de Hollomon ) : 1 d σ0
avec r = --------- -------------- (r paramètre du critère),
σ 0 dε
σ0 = σ1ε n (9) σ I + σ II
r * = ---------------------
avec σ 1 contrainte d’écoulement du métal non écroui, 2 σ0
n coefficient de consolidation (ou coefficient d’écrouissage),
ε déformation atteinte.
■ Frottement : entre métal et outils, les pressions mises en jeu sont 1.1.1 Essai de classification
du même ordre de grandeur que la contrainte d’écoulement. Le
modèle de frottement de Coulomb µ = tan ϕ = T /N (figure 2a ) ne La plupart des opérations réalisées industriellement sont beau-
convient plus, car les imbrications de surface impliquent, lors du coup plus complexes que celles schématisées sur la figure 3. Elles
déplacement relatif métal/outil, un cisaillement des microcrêtes de ne constituent cependant que des combinaisons de ces différents
la surface du métal le plus tendre (figure 2b ). schémas, complétées parfois par des déformations en l’air (§ 1.1.4).
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ÉCRASAGES
a écrasage simple b écrasage semi-encastré c écrasement d'anneau d écrasage semi-encastré
ou conformage ou refoulage d'extrémité sur pièce creuse
FILAGES INVERSES
e filage inverse extérieur f filage inverse central g filage inverse extérieur h filage inverse central
sur pièce creuse sur pièce creuse
FILAGES DIRECTS
i filage direct central j filage direct extérieur k filage direct creux ou l filage direct extérieur
filage direct sur aiguille de corps creux
■ Pression moyenne de forgeage (méthode des tranches ) [3] [4] : ■ Contraintes et déformations à l’équateur (figure 4) :
2
dε ≈ --------- 2 2
- ( d ε θ + d ε z + d εθ d ε z )
1/2
1
3 3
1 D
Pm = σ 0 1 + --------------- m -------
h 2 σ0
3
2+β d εz
σ θ = ---------- --------------------------------- avec β = ----------
-
avec D et h diamètre et hauteur du lopin en fin de déformation. 3 1 + β + β2 d εθ
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z σz
σθ
θ
r
3Qc
III z θ
4 σ0
V
σθ
σz
n <
II < P
εz r
P plan bissecteur de r , θ et passant par z
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α δ ( % ) = ----------------------------------------
2
- × 100
h0 D0
1 2
m D0
Pe = σ 0 1 + ---------- cot α ln ---------
Figure 10 – Acier XC 35 : relation entre l’effort exercé par le poinçon 3 d2
et la déformation [6]
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D0
Pe 1,0 δ = 50 %
σ0
C 0,8
S1 M 40 %
t
op
0,6 30 %
α
P 20 %
0,4
S2
10 %
α
0,2
0 S
0
d 0 2 4 6 8 10 12 14 16
α (°)
C chemin de déformation, composé de trois droites
M métal non plastifié
P zone plastifiée dans laquelle s'opère la déformation Figure 13 – Pression d’extrusion en fonction de la réduction
S section définitive de section d et du demi-angle a de la filière ( m = 0,1 ) [7]
80
δ (%)
p/σ0 = 0,2 0,0
Pe I pression totale 70
σ0 II pression uniforme
III cisaillement 60
IV frottement
α demi-angle de la filière 50
σ0 contrainte d'écoulement – 0,5
40
I –1
II 30 I
–2
III
20
IV II
α 10 État dépressif
(p < 0 )
Figure 12 – Composantes de la pression d’extrusion Pe [7] 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
α (°)
I et II limites de déformation respectivement pour l'acier C 40 E
■ Méthode de la borne supérieure [7] [8] (pour un champ de vitesse globulisé et pour le même acier recuit. Les hachures à droite
convergent à limites sphériques S 1 et S 2 , cf. figure 11 : de ces courbes correspondent à la zone de risque d'apparition
2
de chevrons dans ces aciers
D0
P e / σ 0 = A + B ln --------- limite d'Avitzur
d2 courbe p = 0 selon Rogers
2
5 α cot α
6
D0
3
< 1,15 -------------------
sin 2 α
- – cot α + 1 4 3
+ ϕ ( α ) + m 4
---------------- ln ---------
3 d2 Figure 14 – Valeur de la pression hydrostatique p
sur l’axe de la filière en fonction de la réduction de section d
avec ϕ (α ) fonction trigonométrique de α, croissante d’une valeur et du demi-angle a de la filière [7]
nulle pour α = 0, à 0,02 pour α = 45o, donc négligeable pour les
configurations de filage les plus habituelles.
Dans les différentes configurations, l’expression passe par un
Une approche simplifiée permet de déterminer l’ordre de gran-
minimum (figure 13) pour :
deur de la pression de filage :
∂ ( Pe / σ 0 ) P = (S0 – S 1 ) p
---------------------------- = 0
∂α
avec S0 section initiale du lopin,
Les angles optimaux α opt étant faibles (figure 13), leurs S1 section finale de la pièce,
inconvénients sont évidents : augmentations de la longueur de la
zone de transition de diamètre sur la pièce finie et de la longueur p (t/cm2) coefficient empirique permettant la prise en
d’éjection. compte de la dureté du métal (voir § 1.1.2.2)
Pour la pression hydrostatique à cœur, dans les hypothèses sim- Cette approche simplifiée ne permet pas de prendre en compte
plificatrices m = 0 et n = 0, un réseau de courbes est donné sur la l’influence de l’angle de filage mais peut suffire dans la plupart des
figure 14. cas.
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A
B
A poinçon
B godet
C filière
C
a b c d e
B A poinçon
B pièce
C matrice
C
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Barre
J
Af
Jf
f2
c double fracture f 1 et f 2
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Grosseur du grain
A
C
B Surface délimitant le taux de
déformation critique
a c Température de recuit
b
Germe
Taux de déformation
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en bain chaud (ces sous-phases sont séparées par des rinçages L’obtention de géométries complexes ou de forts taux de défor-
chauds ou froids et éventuellement par des neutralisations). mation peut conduire à des restrictions d’utilisation de la gamme
La gamme peut comprendre un décapage simple ou des déca- des nuances proposées dans le tableau 1. Pour chacune d’elles
pages multiples, les acides ou mélanges d’acides (sulfuriques, chlo- existent des applications connues. Cette liste n’est cependant pas
rhydriques, voire nitriques) étant adaptés aux aciers à traiter : limitative.
(0)
Exemples :
2. Aciers forgés à froid — acier X 12 Cr 13 : martensitique ;
— acier X 8 Cr 17 : ferritique.
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(0)
200
0 0,5 1,0 1,5
2.1.2 Demandes de l’extrudeur Teneur en élément (% masse)
Il faut, tout à la fois, diminuer les efforts de formage pour éviter R résistance à la traction de la ferrite alliée
de trop solliciter les outillages et repousser la limite d’endom-
magement de l’acier déformé.
Figure 26 – Influence de divers éléments en solution solide
sur la résistance à la traction de la ferrite [13]
2.1.2.1 Éléments résiduels en solution
La structure d’un acier peut être sommairement schématisée par
le mélange d’une pâte à modeler représentant la matrice ferritique
et d’une charge d’inclusions plus dure modélisant les carbures. Les carbures, par leur présence et leurs formes, augmentent la
Lorsque la proportion de charge reste très faible, l’effort de défor- résistance globale de l’acier, qui peut être calculée approximati-
mation est principalement fonction de la dureté de la pâte, de celle vement, pour des carbures globulaires, en ajoutant à la résistance
de la ferrite pour l’acier. de la ferrite R f le complément :
Les éléments dont la mise en solution dans la ferrite en pro- Rc (MPa) = [26 (C % – 0,10)] × 9,81
voque le durcissement le plus important sont donc les plus nocifs.
valable pour un état adouci au maximum par un cycle de recuit
La figure 26 montre l’influence de quelques éléments sur la adapté [13].
résistance à la traction de la ferrite.
La forme de certains composés tels que les sulfures explique
L’interprétation doit se garder d’une liaison directe avec les teneurs leurs actions néfastes sur les limites de déformabilité, en parti-
figurant sur l’analyse, compte tenu des répartitions entre ferrite et culier dans le sens travers des fibres.
îlots de carbures par exemple.
Mathon [13] propose une formule pour estimer la résistance de 2.1.2.3 Malléabilisation
la ferrite Rf en fonction des éléments d’alliages présents dans
l’acier : Pour une composition déterminée, la répartition des éléments
d’alliages peut être différente entre la ferrite et les carbures. On
R f ( MPa ) = doit rechercher une proportion de ferrite maximale et donner aux
carbures une forme globulaire. Cette adaptation structurale s’opère
3 23 + -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
30 Cu % + 15 Si % + 4,5 Ni % + 11 Mn % ( 1 – C % )
1 – 15 C %
------------- 4 × 9,81 par recuit à une température constante ou modulée dont il est
donné trois exemples dans le tableau 3.
où les teneurs de ces éléments sont exprimées en masse. (0)
L’influence néfaste du silicium explique en partie le choix fréquent
d’un calmage à l’aluminium pour les aciers de déformation à froid. Tableau 3 – Exemples de traitements thermiques
de malléabilisation [13]
2.1.2.2 Îlots de précipités
Nuance Montée Maintien Descente
En reprenant l’image précédente de la pâte à modeler chargée,
il apparaît que plusieurs paramètres interviennent concernant les C 40 E 9 h (850 oC)
850 oC
(4 h) 35 h (350 oC)
précipités : leur proportion, leur comportement plastique ou rigide o
35 Cr 4 4 h (780 C) Oscillations avec paliers
par rapport à la matrice ferritique, leur géométrie vive ou arrondie, e n t r e 7 8 0 o C , 7 2 0 o C e t 4 h (500 oC)
ces deux dernières caractéristiques accentuant ou non la tendance 680 oC (temps total : 17 h)
à faire naître des fissures lors de la déformation.
100 Cr 6 1 h (850 C) 825 oC (0 h 15 min)
o 4 h 30 min
(600 oC)
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Rm (MPa)
Rm (MPa)
620 540
Temps
0,5 h
610 530
1h Temps
1h
600 520 2h
2h
4h 4h 30 min
8h 510
590
8h 20 min
580 500
570 490
660 680 700 720 740 760 780 800
Température (°C)
560 Ac1 = 750 °C et Ac3 = 795 °C (cf. figure 27)
530
20 min
État initial
520 (perlite lamellaire)
660 680 700 720 740 760 780 800
Température (°C) Fe3 C
Ac1 = 750 °C et Ac3 = 795 °C (cf. article Transformations Ferrite
dans les aciers [M 1 115], dans ce traité)
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C 10 E C 22 E C 30 E
Caractéristiques Trempé (eau 850 oC)
mécaniques revenu (550 oC)
Avant Avant Avant
Après Après Après sur éprouvette
extrusion extrusion extrusion
extrusion extrusion extrusion de référence
(état recuit) (état recuit) (état recuit)
Résistance à la traction Rm .... (MPa) 380 600 450 660 480 780 800
Limite d’élasticité Re .............. (MPa) 250 450 280 550 320 650 550
Allongement A ............................(%) 31 10 28 8 23 6 14
Striction Z ....................................(%) 60 40 55 30 55 30
Dureté Brinell ............................ (HB) 100 190 105 210 130 230
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z
F S
σz
R R
r
a a E
A
A allongement R rupture
Figure 31 – Zone de striction en traction E domaine élastique S début de striction
F effort de traction
Les contraintes ne sont pas homogènes dans la zone de striction Figure 32 – Essai de traction
et selon le modèle proposé par Bridgman concernant la géométrie
de la striction (figure 31) [5] :
a / R = ( ε – n )1 / 2 ● Limite d’endommagement
a 2 + 2 aR – r 2
1
σ z = σ 0 1 + ln -------------------------------------
2 aR 2 D’après l’équation (11) :
E
a de striction naissante :
1
σ z = -----------2- 2π r σ z d r
Eσ E
πa 0 n εR
Qc = dε + σz dε
1 2 1 2
0
2R a 0 n
σ z = σ0 1 + --------- ln 1 + ----------
a 2R avec n = ε au point S,
Mathon propose une approche ponctuelle du coefficient σ z défini précédemment.
d’écrouissage n effectuée au point où l’effort est au maximum de
la courbe de traction (la pente de la tangente est nulle : dF / dA = 0
(figure 32). 2.3.2 Traction entaillée
F / S = σ0 = σ1 ε → F = S σ1 ε
n n
La capacité d’un champ de contraintes à provoquer des déforma-
tions est fonction non pas de la valeur nominale de ces contraintes
S = S0 L0 / L mais des écarts existant entre les composantes dans les trois
→ F = S0 σ1 ε e – ε
n
–ε directions.
L L ε → S = S e
ε = ln ------- → ------- = e 0
La composante moyenne, assimilable à une pression hydro-
L0 L0
statique, n’a pas d’effet sur la relation contraintes – déformations,
L – L0 seule intervient la partie efficace du tenseur des contraintes appelée
A = ----------------- = e ε – 1 déviateur [cf. équation (4)].
L0
La pression hydrostatique p (§ 1.1) agit par contre sur la limite de
dF d ( S0 σ1 ε n e – ε ) déformation avant endommagement ( ε R ) ; elle est rapportée habi-
d’où --------- = ---------------------------------------------
-
dA d (e ε – 1) tuellement à la contrainte d’écoulement σ0 :
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0,5mm
d0 1mm 1mm
20° 60°
h0
ω ρ 1mm
h
a
R
Détail de l'encastrement
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