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I. Calcul du système de masselottage.

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1. Règle des modules (thermique) 2
2. Règle des volumes 3
3. Règle des rayons d’action (donne le nombre de masselottes) 3
4. Forme, position et liaison des masselottes 4
a. Position des masselottes. 4
b. Forme des masselottes. 4
c. Liaison des masselottes (col de liaison). 4
II. La méthode CTIF (calcul du système de remplissage). 5
1. Considération de la pièce et de son empreinte : 5
5. Définition du mode de remplissage et du mode d’attaque : 5
a. Mode de remplissage (fonction de l’alliage) 5
b. Mode d’attaque (fonction du mode de solidification de l’alliage) 5
6. Détermination de l’échelonnement du système 6
a. Alliage peu oxydable à l’état liquide (fonte grise) : 6
b. Alliage oxydable à l’état liquide (alu) : 6
7. Calcul du temps de remplissage Tr 6
a. La bonne venue des pièces 6
b. La tenue du moule 6
8. Calcul des sections 7

OLLIVIER Aurélie – Résumé cours Fonderie – Octobre 2006


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I. Calcul du système de masselottage.
Hypothèses :
- Pas d’effets d’extrémités sur la pièce
- Alliage eutectique ou métal pur (=> Tl=Ts=Te)
- Choc thermique de type conductif (pas de rayonnement)
- A t=0, gradT=0 dans la pièce et dans le moule
- Moule infiniment grand

Loi de Chvorinov (pour un même alliage, dans le même matériau moule et en respectant les
hypothèses précédentes) :

( )
Ts = K. ω.V
S
2

Avec :

ω : coefficient de forme
V/S : module géométrique
ω.V/S : module thermique
2 ω . V/S : épaisseur équivalente

1. Règle des modules (thermique)

- La solidification de la pièce est dirigée vers un point chaud


- La masselotte est positionnée au droit de ce point chaud
- La masselotte doit rester liquide pour assurer l’alimentation de la pièce jusqu’à la fin
de sa solidification.

La masselotte doit être à chaque instant plus chaude que le point chaud c’est-à-dire :
Ts masselotte > Ts point chaud Ù e’ masselotte > e’ point chaud

Soit : e’ masselotte = α. e’ point chaud


Avec α variant de 1,1 à 1,3 (10% à 30%) en fonction du cahier des charges (pièce sophistiquée ou
non) de l’alliage, de la série de la qualité des calculs…

Précisions sur la méthode des plaques équivalentes.

- But : établir la carte thermique de la pièce => découpage en éléments simples


- On détermine e’ avec e’ = 2 ω . V/S
- Pour une intersection, e’intersection= ω intersection . sup e’i
- Corrections :
o Rayons de raccordement : e’’inter=e’inter . ω rayon
Avec rayon > e’intersection (pour améliorer la thermique)

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o Noyaux et sables surchauffés :

e’ d e’

Si d>>e’ (d infiniment grand) => hypothèse correcte, e’ correcte


Mais sinon e’ est faux. On a alors e’’= e’ . ωNS

ωNS
2

d/e’

REMARQUE : Ces corrections servent à déterminer une zone refroidissant plus vite qu’une autre
=> il ne faut s’en servir que lorsque l’écart sur deux e’ voisins est faible (pour pouvoir les
distinguer et les hiérarchiser).

2. Règle des volumes

- La solidification de la pièce est dirigée vers un point chaud


- Il existe donc une zone isolée thermiquement
- La masselotte doit pouvoir compenser la retassure de cette zone

C’est-à-dire : V masselotte > V retassure Ù V masselotte > CVG . V zone isolée thermiquement

Soit : V masselotte = β. CVG .V partie isolée


Avec β variant de 2 à 6 et CVG = contraction liquide + contraction solide (attention CVG donné en
% donc un CVG de 8% donne 0,08 dans le calcul)

3. Règle des rayons d’action (donne le nombre de masselottes)

Le bilan thermique étant fait, on connaît le nombre de points chauds => il suffit de placer une
masselotte à chaque point chaud (ou de reconsidérer la thermique en revoyant le tracé de la pièce
ou en employant des refroidisseurs).

Il faut quand même vérifier les rayons d’action des masselottes qui dépendent du mode de
solidification de l’alliage et des épaisseurs de parois.

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Distance d’alimentation = A+E+E’

4. Forme, position et liaison des masselottes

a. Position des masselottes.


La masselotte doit toujours être en charge par rapport à l’élément qu’elle doit alimenter (il n’y a
donc de masselottage qu’en coulée par gravité) afin d’assurer une différence de pression positive.
Ö masselotte au dessus ou sur le côté avec une hauteur supérieure mais pas en dessous.

b. Forme des masselottes.


- Tronconique (bouteille), cylindro-sphérique (avec ou sans talon) ou poire avec ou
sans manchon exothermique (plus cher).
- Caractérisé par le rapport d’élancement H/D entre 1 (proche de la sphère pour
refroidir moins vite) et 2 (cylindre long pour favoriser l’écoulement).

c. Liaison des masselottes (col de liaison).


- Il faut minimiser la liaison masselotte/pièce pour favoriser l’ébarbage
- Mais avoir un col de section suffisante pour assurer la solidification dirigée
pièce=>col=>masselotte
- La solution la plus économique consiste à créer un angle rentrant.

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II. La méthode CTIF (calcul du système de remplissage).

1. Considération de la pièce et de son empreinte :

- L’orientation de la pièce est fixe, il faut donc mettre le système au service de


l’empreinte
- Noter le volume V de la pièce (et des masselottes) (en dm3)
- Noter l’épaisseur de référence e en cm (l’épaisseur de référence est celle de la zone
‘critique’, c’est-à-dire celle qui se solidifiera en premier et qui posera problème pour
la solidification d’autres zones. En pratique, les pièces sont souvent d’épaisseur
constante…)

5. Définition du mode de remplissage et du mode d’attaque :


a. Mode de remplissage (fonction de l’alliage)

- Alliage oxydable à l’état liquide (alu) => coulée en source


- Alliage non oxydable (fonte grise)
o Empreinte compliquée avec risque d’érosion du sable => en source
o Pièce de forme simple => en chute
o Pièce de série attaquée par un plan de joint unique => chute à mi-
hauteur (coulée mixte)

b. Mode d’attaque (fonction du mode de solidification de l’alliage)

- Alliage se solidifiant en couches minces (AlSi13, cuivre, cupro, fonte GS ou


malléable, acier bas carbone…) => Recherche d’une solidification dirigée
(masselottage) => attaque par les parties massives.
- Alliage se solidifiant en couches épaisses (fonte grise, bronze, alliage léger
autre que AlSi13) => Recherche d’un remplissage à température uniforme
=>attaque par les parties minces.
Remarque : si pièce de grandes dimensions avec masselottes, attaque par les
parties minces et par les parties massives.

Faire le tracé schématique du système => obtenir les hauteurs métallostatiques H ou Hi et Hf

H Hf

Hi

Remarque : si masselotte débouchante, Hf=0.


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6. Détermination de l’échelonnement du système

Sd o Sc o Sa
Sd Sd Sd

Attention : Sc et Sa sont les sections totales des canaux et des attaques (donc si il y a deux canaux,
Sc = 2.sc où sc est la section d’un canal)

a. Alliage peu oxydable à l’état liquide (fonte grise) :

- Echelonnement 1-2-1 (bien dimensionné hydrauliquement car métal bien épuré et


bonne répartition du métal aux différentes attaques) si :
o Nombre d’attaques > 3
o Faible quantité de pièce à produire

- Echelonnement 1-1-1 (plus économique donc a privilégier si possible) si :


o Nombre d’attaques <3

- Echelonnement 1-1-1 dégressif (Sc diminue au fur et à mesure des attaques) :


o Pour pièces en série
o Nombre d’attaques > 3
Si il n’y a qu’une seule attaque (attaque directe) et donc zéro canal, pour un moule inférieur à 20cm
on a le choix entre Sd=Sa et Sa=0,8.Sd (attaque extra plate).

b. Alliage oxydable à l’état liquide (alu) :

1o Hi o Hi
Avec Hi >1 et Hi en dm

7. Calcul du temps de remplissage Tr

Tr doit assurer :

a. La bonne venue des pièces


- Déterminer Tl (temps de refroidissement jusqu’au liquidus) en fonction de e
(abaque)
- Appliquer Tr<Tl pour un remplissage en source et Tr<2Tl pour un remplissage en
chute

b. La tenue du moule
- Considérer Tg (temps critique d’apparition des défauts, g comme gales)
- Appliquer Tr<Tg

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8. Calcul des sections

- Relever le coefficient de débit B en fonction de la géométrie du système


d’alimentation
- Calculer Sd (en cm2 si H en dm, V en dm3 et g=98 dm.s-2)

Sd = V 2 .B 1 Sd = V .B 1
Tr Hi + Hf 2g Tr H 2g
En source en chute

Bernoulli (coefficienté) :

2gH
v= = H.Tr Et V=H.Sd
B

- L’échelonnement donne Sc et Sa

Pratique : Sa parallélépipédique = a.b avec a environ égal à 3b

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