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M 16.1 Principes Essentiels Ed 1 Du 07 2018
M 16.1 Principes Essentiels Ed 1 Du 07 2018
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MOTEUR à PISTON Principes essentiels B1.2
Agrément Partie 147 N° FR.147.0019
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Sous-module 16.1
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16.1.01.a – La Notion de rendement Définition: La thermodynamique, c’est l'étude théorique des gaz dits
« parfaits », parfaitement homogènes.
Définition: C’est le rapport entre l’énergie restituée et l’énergie consommée
pour effectuer un travail. Le mélange gazeux que l'on admet dans les cylindres du moteur, d'une
composition (pas toujours constante !) de 15 volumes d'air pour un volume
Le rendement d’un moteur thermique d'essence, n'entre pas à fortiori dans cette catégorie. D'autant plus que la
qualité du brassage gaz (air) - liquide pulvérisé (essence) est souvent loin
d'atteindre la perfection.
T = Constante P x V = Constante
PxV
= Constante
Sur la figure ci-dessus, on peut observer que l’énergie fournie par le mélange T
air /essence se divise en deux parties : La connaissance de cette équation est fondamentale, car elle permet de savoir
l’énergie utilisable 30% et comment varient les paramètres entre eux suivant le type de transformation
l’énergie perdue 70%. (isobare, isochore...) réalisée sur le gaz.
Intéressons nous maintenant à ces différentes transformations.
Nous pouvons considérer que le rendement d’un moteur thermique à
4 temps est d’environ 30%.
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P
La Transformation isochore : = Constante La Transformation adiabatique ou isentropique :
T
Une augmentation de la température se traduira donc par une élévation de la C'est la plus complexe, car aucun des paramètres P.V.T, n'est maintenu
pression, de manière à ce que le rapport P/T reste constant. C'est le cas de la constant.
combustion du mélange gazeux (brusque élévation de température à volume
Seule l'énergie interne de la masse gazeuse ne subit aucune variation puisqu'il
constant v), dont le but consiste à obtenir la plus grande élévation de pression
n'y aucun échange de chaleur avec l'extérieur. Or sachant que la compression
possible. Cette dernière conditionnant la valeur de la force motrice sur le
d'un gaz engendre une élévation de sa température, cela suppose donc que la
piston.
masse gazeuse doit évoluer dans une enceinte parfaitement isolée
(thermiquement) du milieu extérieur.
V
La Transformation isobare : P = Constante T
= Constante Ce qui n'est pas du tout le cas sur les moteurs actuels, où, non seulement les
matériaux constituant le bloc et la culasse sont de très bons conducteurs de la
chaleur, mais ils nécessitent également d'être refroidis (par air ou par eau), afin
Pour que la pression reste constante si le volume augmente, la température d'empêcher leur détérioration !
doit augmenter dans la même proportion. Un accroissement du volume
On comprendra aisément pourquoi aujourd'hui les ingénieurs déploient
s'accompagnera d'une élévation de la température du gaz, et inversement.
beaucoup d'énergie à vouloir utiliser de nouveaux matériaux composites tels
les « céramiques » (très mauvais conducteurs de la chaleur) pour tenter
d'isoler au mieux leur machine. A quand le moteur « adiabatique » dépourvu
Transformation isotherme :
de tout système de refroidissement ?
Comme nous l'avons déjà dit, il est important de ne pas confondre
Cette transformation, qui, comme son nom l'indique, s'effectue à température transformation isotherme et adiabatique.
constante, ne nous intéresse pas directement pour ce qui concerne le cycle
défini par Beau de Rochas.
Mais poser sa définition est important car il ne faut pas la confondre avec la
transformation adiabatique. De plus, c'est la transformation isotherme qui
traduit le fait que la pression d'un gaz augmente lorsque l'on réduit son volume
(compression), et inversement.
Aussi, pour maintenir constante la température d'un gaz, faudra-t-il le
refroidir lors d'une compression, le réchauffer lors d'une détente.
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Pour le cas qui nous intéresse, la seconde présente l'avantage d'une plus
grande variation de pression pour une même variation de volume. Ainsi, en
passant du volume (V+v) au volume (v) pendant la phase compression, la
pression obtenue en fin de compression est supérieure à celle que l'on
obtiendrait à partir d'une compression isotherme.
En effet, dans une transformation adiabatique, pression et volume suivent la
relation suivante :
P x V = Constante
Où, sans entrer dans les détails, (gamma) est un coefficient (supérieur à 1)
qui dépend de la composition chimique du gaz, et, naturellement, de sa 1 : Adiabatique
température. 2 : Isotherme
On montre aisément que pour une variation de volume donné, la variation de 3 : Isochore
pression enregistrée sera d'autant plus forte que sera élevé. 4 : Isobare
Ceci pour la théorie. La pratique veut en effet que le coefficient ne soit pas
constant, mais qu'il varie selon :
la richesse du mélange : variant de 1,3 (mélange riche), à 1,35
(mélange pauvre) ;
que l'on se situe en phase compression ou en phase détente : de 1,35
en « compression », passera à 1,2 à 1,25 en «détente», étant donné
la forte augmentation de température et la composition
stœchiométrique différente des gaz brûlés ;
le volume de l'enceinte dans lequel évolue le mélange gazeux
(réchauffement ou refroidissement par les parois) ; pour une course
donnée du piston, diminuera avec l'alésage et inversement.
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C’est le rapport fourni par une machine à l’énergie consommée par cette L’énergie en entrée du moteur est constituée par le combustible (énergie
machine. Elle est représentative de l'efficacité de quelque chose ou latente) et deviendra énergie thermique après combustion.
quelqu’un dans le travail. L’énergie en sortie du moteur est restituée au final sous forme mécanique.
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𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒑𝒓𝒂𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆
Soit η =
𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
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Pour chaque moteur thermique, le principe est le même: on utilise un gaz 1 cylindre sur lequel on trouve les
que l’on chauffe pour obtenir sa dilatation dans un volume restreint et ainsi lumières d’échappement ;
augmenter la pression dans le cylindre. d’admission et le canal de transfert.
Lorsque celle-ci est suffisante, elle pousse le piston qui transmet son
déplacement à la bielle, et la bielle transforme le mouvement de translation
en mouvement de rotation avec le vilebrequin.
Comme son nom l’indique, le moteur 2 temps réalise les 4 séquences des
moteurs à pistons à combustion interne. 2 déplacements du piston valent 1
tour moteur.
Les séquences sont :
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Dans son brevet déposé en 1862, le français BEAU DE ROCHAS propose 3ème temps : la combustion détente
d’appliquer le processus décrit ci-dessous à une masse gazeuse emprisonnée
dans un moteur à piston. Le cycle complet comprend 4 courses de piston, donc - un peu avant le PMH, une étincelle électrique
2 tours de vilebrequin. déclenche le processus de combustion
- l’accroissement de la pression qui s’exerce sur le
1er temps : l’admission piston engendre un effort sur la bielle et donc un
moment moteur sur le vilebrequin
- le piston décrit une course descendante du - le piston redescend au PMB.
PMH au PMB;
- la soupape d’admission est ouverte.
- le mélange air + carburant préalablement
dosé pénètre dans le cylindre. 4ème temps : l’échappement
- l’énergie nécessaire pour effectuer ce temps
est fournie au piston par le vilebrequin par - la soupape d’échappement s’ouvre ;
l’intermédiaire de la bielle. - le piston remonte vers le PMH en expulsant les
gaz brûlés.
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EB : Détente théorique des gaz dans le cylindre donc la pression tombe
instantanément à la pression atmosphérique le long de l’isochore EB, la E
température redescend. P3
Echappement
BA : Echappement des gaz brûlés en décrivant l’isobare BA. Retour au point A
Pa B
de départ A.
Admission
V1 V2
Volumes
Le cycle Beau de Rochas a été conçu pour un moteur tel que l’entrée et la sortie
des gaz se fait par des orifices à soupapes placés à l’extrémité fermée d’un
cylindre dont l’autre extrémité est constituée par la tête du piston. Toutefois,
il est appliqué dans d’autres configurations de moteur, par exemple le moteur
rotatif.
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- Cycle réel
La première réalisation pratique d’un moteur à piston a été réussie par Otto
chez Deutz à Cologne en 1876
Sur ce moteur, l’évolution de la pression relevée ne correspondait pas
exactement au cycle théorique et le rendement en était très inférieur. En voici
les raisons :
PMH PMB
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- Cycle réel après réglage Sur la figure ci-contre, on peut voir que l’ouverture de la soupape d’admission
s’ouvre en avance de 6° et qu’elle se ferme en retard à 40°.
Le cycle réel fut ensuite amélioré afin d’en augmenter le rendement. Cette Le temps d’ouverture permet un meilleur remplissage des cylindres pendant
amélioration a été obtenue grâce à la modification de l’épure de distribution la descente du piston. Cette modification permet de diminuer la perte
importante qui est due à l’inertie des gaz lors de l’admission.
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Le moteur diesel suit un cycle thermodynamique, que l’on peut visualiser sur
le diagramme de Clapeyron (figure suivante).
Le cycle mixte que devrait suivre le moteur est représenté en noir. Et en bleu
le cycle réel avec les différentes ouvertures et fermeture des soupapes.
Diagramme réel
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16.1.03 Course du piston et taux de compression. 16.1.03.b Le taux de compression ou rapport volumétrique
Sur un cylindre, lorsque le piston est on point mort bas (PMB) le volume est
de 600 cm3 et le volume restant en fin de compression lorsque le piston est
au point mort haut (PMH) est de 75 cm3.
600
Le taux de compression est égal à 75
=8
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Ordre d’allumage
L’ordre d’allumage d’un moteur est l’ordre suivant lequel le temps moteur Supposons que le cylindre 1 vient d’être allumé et soit en phase de détente,
se produit dans les différents cylindres. le prochain cylindre à être au PMH sera le 2 ou le 3.
L’ordre d’allumage peut donc commencer par 1,2 ou 1,3. Après allumage
Les critères qui permettent de choisir l’ordre d’allumage des cylindres sont du 2 ou du 3, il faudra donc allumer obligatoirement le 4 puisque le 1 se
les suivant : trouvera en fin d’échappement. Il restera alors à allumer le dernier
cylindre.
Les sollicitations dans le vilebrequin
La répartition du mélange carburé dans les cylindres Les ordres possibles sont donc 1/2/4/3/ ou 1/3/4/2/.
Le décalage angulaire entre les manetons des différents cylindres C’est ce dernier ordre qui est généralement utilisé.
Lorsque le nombre de cylindres est plus important, le choix des possibilités
de l’allumage est plus grand (4 pour un 6 cylindre par exemple), d’autres
Exemples considération peuvent intervenir comme le remplissage des cylindres, les
vibrations de torsion du vilebrequin etc.
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Pour un moteur double étoile, l’ordre d’allumage est plus complexe. Il est
réglé de façon à ce que deux cylindres d’une même rangée ne s’allument
successivement.
.
Un moyen simple de déterminer l’ordre d’allumage d’un moteur double
étoile de 14 cylindres consiste à commencer par n’importe quel nombre de
1 à 14, puis soit de rajouter 9 soit de retrancher 5 (ces nombres sont
appelés nombres d’ordre d’allumage)
Sur un moteur en étoile à une seule rangée, ce sont tous les cylindres ayant
Pour un moteur de 18 cylindres, les nombres d’ordre d’allumage sont 11 et
un numéro impair qui s’allument les premiers, puis ensuite les cylindres à
7.
numéros pairs et cela dans l’ordre numérique.
Exemple pour celui-ci l’ordre d’allumage sera :
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