Exemple (Exercice 3 de la série 1)

Dans le circuit ci-dessous, donner le schéma équivalent de Thevenin entre a et b et calculer le

courant I0.

6R 6R a
I=2A I0
E=12V 4R R=1Ω

b
(1)
Solution
6R 6R a
1- Calcul de la tension VTh
I=2A
La tension de Thèvenin est la tension à vide entre a et b.
E=12V 4R VTh=Uab
Dans ce cas, VTh est la tension aux bornes de la résistance 4R. b
(1)
Nous pouvons calculer VTh en utilisant le théorème de superposition.

𝑉𝑇ℎ = 𝑉𝑇ℎ1 + 𝑉𝑇ℎ2

Où : VTh1 est la tension calculée lorsque la source de courant I annulée ;

VTh2 : est la tension calculée lorsque la source de tension E annulée ;
Etape 1 : VTh1=? 6R 6R a

En utilisant le diviseur de tension:

E=12V 4R VTh1
4𝑅 𝐸
𝑉𝑇ℎ1 = 𝐸= b
4𝑅 + 6𝑅 + 6𝑅 4
(1)
 Etape 2 : VTh2=?
6R 6R a
La tension VTh2 est donnée par: I=2A Ix
4R VTh2
𝑉𝑇ℎ2 = 4𝑅𝐼𝑥 … … … … … … … … … … (1)

En utilisant le diviseur de courant: b

(1)
6𝑅 3
𝐼𝑥 = 𝐼 = 𝐼 … … … … … … … … . (2)
6𝑅 + 6𝑅 + 4𝑅 8
3
(2) Dans (1): 𝑉𝑇ℎ2 = 𝑅𝐼
2
𝐸 3 12 3
La tension VTh est la somme: 𝑉𝑇ℎ = 𝑉𝑇ℎ1 + 𝑉𝑇ℎ2 Donc: 𝑉𝑇ℎ = + 𝑅𝐼 , 𝐴𝑁: 𝑉𝑇ℎ = + × 2 = 6𝑉
4 2 4 2
2- Calcul de la résistance RTh
6R 6R a
RTh: La résistance calculée entre les bornes a et b lorsque toutes les sources
indépendantes sont annulées.
4R
𝑅𝑇ℎ = 4 𝑅Τ/ 6𝑅 + 6𝑅 , 𝑅𝑇ℎ = 3𝑅 = 3𝛺 b
 RTh a
𝑉𝑇ℎ
𝐼0 = I0
𝑅 + 𝑅𝑇ℎ
VTh R=1Ω
6 3
𝐼0 = = 𝐴 b
1+3 2
9. Théorème de Norton
Tout réseau actif compris entre deux bornes peut être remplacé par une seule source de courant IN
(source de Norton) en parallèle avec une résistance RN (résistance de Norton).

Circuit équivalent de Norton

9.1. Calcule des paramètres du circuit équivalent de Norton

9.1.1. Courant de Norton (IN)

La source de courant équivalent de Norton IN = Le courant de court-circuit mesuré ou

calculé lorsqu’on court-circuite la charge (A relie à B).
9.1.2. Résistance équivalent de Thèvenin

RN : La résistance mesurée ou calculée entre les bornes A et B lorsque toutes les sources
indépendantes sont annulées. (Les sources dépendantes ne peuvent pas être annulées).
Procédure de calcul :

1- Repérer les bornes A et B et débrancher la charge ;

2- Calculer (mesurer) le courant de Norton IN circulant dans un court-circuit relient A et B ;

3- Calculer (mesurer) la résistance équivalente de Norton RN vue entre A et B, les sources de

tension doivent être court-circuitées et les sources de courants débranchées ;

4- Tracer le schéma équivalent de Norton.

Exemple (Exercice 4 de la série 1)

Donner le schéma équivalent de Norton entre a et b.

I=2A
R1=20Ω
E=120V a

R3=12Ω
R2=40Ω
b
(1)
Solution I=2A
R1=20Ω a
1- Calcul du courant IN

E=120V
Le courant de Norton est le courant de court-circuit entre
R3
a et b. R2=40Ω IN
Nous pouvons calculer IN en utilisant le théorème de superposition.
b

𝐼𝑁 = 𝐼𝑁1 + 𝐼𝑁2

Où : IN1 est le courant calculé lorsque la source de courant I annulée ;

IN2 : est le courant calculé lorsque la source de tension E annulée ;
Etape 1 : IN1=? R1 R2 a

E=120V
𝐸 120
𝐼𝑁1 = = = 2𝐴
𝑅1 + 𝑅2 60
IN1
 Etape 2 : IN2=? I=2A
R1 a
En utilisant le diviseur de courant:
Le courant IN est la somme: 𝐼𝑁 = 𝐼𝑁1 + 𝐼𝑁2 Donc: 𝐼𝑁 = 2 − 1.33 = 0.67A R2 IN2
2- Calcul de la résistance RN
RN: La résistance calculée entre les bornes a et b lorsque b
R1 R2 a
toutes les sources indépendantes sont annulées.

𝑅3 (𝑅2 + 𝑅3 ) R3
𝑅𝑁 = 𝑅3 Τ/ (𝑅2 + 𝑅3 ) = , 𝐴𝑁: 𝑅𝑁 = 10𝛺
𝑅3 + 𝑅2 + 𝑅3

a b

IN=0.67A
RN=10Ω

b
 10. Equivalence entre Thèvenin et Norton (Transposition Thèvenin-Norton)

Appliquons le théorème de Norton à un circuit

équivalent de Thèvenin.

• Le courant de Norton IN :
 • La résistance équivalente de Norton RN :
on court-circuite la source VTh.

RN=RTh

Remarque :
En appliquant le théorème de Thèvenin sur un circuit équivalent de Norton, on trouve les mêmes

résultats : 𝑉𝑇ℎ = 𝑅𝑁 𝐼𝑁
𝑅𝑇ℎ = 𝑅𝑁

Conclusion : (Théorème de substitution)

Il est possible de remplacer une source de tension en série avec une résistance par la même
résistance reliée en parallèle à une source de courant ou l’inverse.
Exemple
12. Méthode des mailles

La technique d’analyse par mailles est généralement utilisée quand on souhaite de déterminer les
intensités des courants des différentes branches du réseau électrique.
Les potentiels et les tensions peuvent par la suite être déduits, à partir des valeurs des composants et
des intensités préalablement calculés.
La méthode des mailles est appliquée aux circuits planaires. Un circuit planaire peut être tracé dans
un plan.
Procédure de calcul : 10R I1

J1 E=6V
1- Il faut convertir toutes les sources réelles de courant existantes 2R
en sources de tension réelles. I=8A

R=1Ω
4R J2 J3 5R

I3 (2) I2

10R I1

J1 E=6V
Dans notre exemple, on a une source de tension et 2R
une source de courant, donc le circuit devient:
R
4R J2 J3 5R
RI
I3 I2
2- Compter le nombre de mailles indépendantes nécessaire :
Nombre de Mailles indépendantes = Nombre de Branches –Nombre de Noeuds +1 (M=B+N-1)

Dans notre exemple : 10R I1

- Nombre de noeuds : N=4 ;
- Nombre de branches : B=6 ;
J1 E=6V
2R
Nombre des mailles indépendantes : M=B-N+1=6-4+1=3
R
4R J2 J3 5R
RI
I3 I2
3- Associer à chaque maille :

 Un courant de maille ;

 Un sens de parcours arbitraire (Pour diminuer le risque d’erreur dans l’application de la méthode, on a
intérêt à choisir des sens de parcours identiques pour toutes les mailles).
4- Pour chaque maille appliquer la loi des mailles (La somme algébrique des tensions dans une maille est
égale à zéro).

 La valeur Ej d’un jème générateur de tension est comptée avec le signe de la borne par laquelle on entre
dans celui-ci.

 Si une résistance est traversée par plusieurs courants de maille, on ajoute algébriquement les intensités
« + » si le sens est identique au sens de parcours convenu et « - » dans le cas contraire.

10R I1
Dans notre exemple :
J1 E=6V
2R
Maille (1) : - E  2 R( J1  J 2 )  10 RJ1  0
R
Maille (2) : RI  4 RJ 2  2 R( J 2  J1 )  R( J 2  J 3 )  0 4R J2 J3 5R
Maille (3) : - RI  E  5 RJ 3  R( J 3  J 2 )  0 RI
I3 I2
Sous forme matricielle :
10R I1
 12 R 2 R 0   J1   E 
    
 2 R 7 R  R J
 2    RI  2R
J1 E=6V
 0  R 6 R   J 3    E  RI 
R
4R J2 J3 5R
RI
I3 I2
 12 2 0   J1   6 
    
  2 7 1  J 2    8 
 0 1 6   J 3   2 

Il est possible d’utiliser la méthode de Kramer pour la résolution du système. Si Δ est le

déterminant de la matrice [R], Δj le déterminant de la matrice obtenue en remplaçant la

jème colonne de [R] par la colonne [V], on a : J  j
j
 10R
 J1   0.3291A  I1
   
J
 2   -1.0256A  J1 E=6V
 J 3   0.1624A  2R

Les courants de mailles étant définis, nous pouvons exprimer alors R

4R J2 J3 5R
tous les courants de branches en fonction de courants des mailles.
RI
I3 I2
I1   J1  0.3291A
I 2  J 3  0.1624 A
I 3  J 2  1.0256 A