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Lexique des PPP

Lexique économique PPP

Un accord–programme est un accord qui permet de présélectionner plusieurs opérateurs


économiques en vue de conclure une convention établissant tout ou une partie des règles relatives
aux contrats de partenariat public-privé portant sur des besoins similaires à passer au cours d’une
période donnée.

Un affermage est un contrat par lequel une autorité contractante confie, à un opérateur économique,
l’exploitation, l’entretien et la maintenance d’un ouvrage existant afin qu’il assure la fourniture du
service d’intérêt général.

Un appel d’offres infructueux est un appel d’offres à l’issu duquel, selon l’avis de la commission
d’appels d’offres compétente, soit aucune offre n’a été remise à l’expiration de la date limite de
dépôt des offres, soit il n’a été proposé que des offres irrecevables ou non conformes.

Un appel d’offres national est un appel d’offres utilisant des moyens de publicité au niveau
national et s’adressant aux personnes physiques et morales répondant aux critères d’éligibilité et de
qualification définis dans le dossier d’appels d’offres.

Un appel d’offres international est un appel d’offres utilisant les moyens de publicité au niveau
international et s’adressant aux personnes physiques et morales répondant aux critères d’éligibilité et
de qualification définis dans le dossier d’appels d’offres.

Un candidat est une personne morale de droit privé qui participe ou dispose de l’aptitude à
participer à une procédure de passation d’un contrat de partenariat public privé.

Un comité de règlement des différends est un organe compétent, au sein de l’entité en charge de la
régulation des marchés publics, de l’examen des recours non juridictionnels ouverts à tout candidat
et soumissionnaire.

Une commission d’appels d’offres est un organe chargé de procéder aux opérations d’ouverture et
d’évaluation des offres, ainsi que de la proposition d’attribution provisoire des contrats de
partenariat public privé.

Une concession est un contrat par lequel une autorité contractante confie au concessionnaire la
mission soit d’exécuter un ouvrage public ou de réaliser des investissements relatifs à un tel ouvrage
et de l’exploiter en vue d’assurer un service d’intérêt général.

Un contenu local est un ensemble d’exigences pour les projets, liées à des aspects de
développement local englobant notamment des considérations relatives à l’emploi, l’éducation, ou
d’ordre social ou environnemental.

Un Contrat de partenariat public-privé est un contrat écrit conclu à titre onéreux pour une durée
déterminée entre une autorité contractante et un opérateur économique, qui est, selon son objet, les
modalités de rémunération du titulaire et les risques transférés, qualifié de contrat public-privé à
paiement public ou de contrat de partenariat public-privé à paiement par les usagers.

Un contrat de partenariat public-privé à paiement public est un contrat de partenariat public-


privé par lequel une autorité contractante confie, à un opérateur économique , dont la rémunération
provient essentiellement de versements de l’autorité contractante pendant toute la durée du contrat,
tout ou partie des missions ayant pour objet, la conception, la construction ou la transformation,
l’entretien, la maintenance, l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, de services, d’équipements ou de
biens immatériels nécessaires à l’intérêt général dont l’autorité contractante a la charge, ainsi que
tout ou partie de leur financement.

Un contrat de partenariat public-privé à paiement par les usagers est un contrat de partenariat
public-privé par lequel une autorité contractante confie la gestion d’un service d’intérêt général dont
elle a la responsabilité, ou la conception, le financement, la réalisation, la réhabilitation,
l’exploitation, l’entretien et la maintenance d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels à un
opérateur économique dont la rémunération provient essentiellement de versements des usagers.

Le Dialogue compétitif est une procédure par laquelle l’autorité contractante engage directement le
dialogue avec les candidats admis à y participer à la suite d’un appel à la concurrence, en vue de
définir ou de développer des solutions de nature à répondre à ses besoins et sur la base desquelles les
participants au dialogue seront invités à soumettre une offre. Seuls les opérateurs économiques ayant
reçu une invitation de l’autorité contractante à la suite de l’évaluation des informations fournies
peuvent participer au dialogue.

L’Entente directe est une procédure par laquelle l’autorité contractante engage directement les
discussions qui lui paraissent utiles avec un candidat pré-identifié à l’avance et attribue ensuite le
contrat de partenariat public-privé.

Le Fonds d’appui aux partenariats public-privé est un fonds destiné notamment à soutenir la
préparation, la passation et l’exécution des projets de contrat de partenariat public-privé.

L’Offre d’initiative privée est une proposition à l’initiative d’un opérateur économique relative à
un projet de contrat de partenariat public-privé qui n’est pas soumise en réponse à un appel d’offres.

L’opérateur économique est toute personne morale ou groupement de personnes morales qui offre
sur le marché la réalisation de travaux, d’ouvrages, d’équipements, de biens matériels ou
immatériels, la fourniture de produits ou la prestation de services.

L’organe chargé du contrôle à priori est l’organe en charge du contrôle à priori de la passation
des marchés publics.

L’organe chargé de la régulation et du règlement des différends est l’organe chargé de la


régulation du système de passation des contrats de partenariat public-privé, le règlement des litiges
liés à leur passation ainsi qu’à leur exécution.

La personne responsable du contrat est le représentant légal de l’autorité contractante chargé de la


conduite de la procédure de passation et de la signature du contrat ainsi que de la représentation de
l’autorité contractante lors de l’exécution dudit contrôle.

La régie intéressée est un contrat par lequel une autorité contractante confie l’exploitation d’un
service d’intérêt général à un opérateur économique qui en assume la gestion pour le compte de
ladite autorité contractante et reçoit de cette autorité contractante une rémunération calculée en
fonction des revenus ou des résultats de l’exploitation ainsi que des objectifs de performance du
service.

Le soumissionnaire est un candidat qui a déposé une offre dans le cadre d’une procédure
d’attribution d’un contrat de partenariat public-privé.

Le titulaire est un candidat attributaire d’un contrat de partenariat public-privé.


L’Unité Nationale d’Appui aux Partenariats Public-Privé en abrégé « UNAPPP » est un organe
expert ayant pour mission, notamment, d’assister et de conseiller les autorités contractantes à toutes
les étapes du cycle de vie des projets de partenariat public-privé et de rendre un avis sur les
évaluations préalables des projets de contrat de partenariat public-privé ou de tout autre type de
contrat déterminé par la législation en vigueur.

L’urgence simple est une situation qui n’est pas du fait de l’autorité contractante, imposant une
action rapide et justifiant, à cette fin, la réduction des délais de réception des candidatures et des
offres, afin de prévenir un danger ou un retard préjudiciable à l’autorité contractante.

L’urgence impérieuse est une situation résultant de circonstances imprévisibles et irrésistibles, qui
n’est pas compatible avec le respect des délais et des règles de forme exigés par la procédure d’appel
d’offres ouvert ou restreint et nécessitant une réponse immédiate.

Cadre juridique des PPP


La loi n°2021-23 du 02 mars 2021 a apporté des innovations majeures. Il s’agit notamment de :

1. La mise en place d’un cadre juridique unifié et simplifié des PPP

Le cadre juridique est simplifié. Les différentes formes contractuelles de partenariat public-privé
sont réduites à deux, à savoir les PPP à paiement par les usagers et les PPP à paiement public.

Par ailleurs, la mise en place d’un cadre unifié évite aux acteurs la contrainte de déterminer en
amont la nature du contrat pour connaître la procédure de passation à suivre. Cette flexibilité de
délier la procédure de passation de la forme contractuelle de PPP permet de mettre en place le
schéma de contractualisation le mieux approprié et donc d’avoir une stratégie globale sur le
développement des PPP comme instrument complémentaire au marché public pour mieux répondre
aux besoins, notamment en infrastructures.

2. La rationalisation du cadre institutionnel

La rationalisation se traduit par un renforcement des organes compétents en matière de marchés


publics, la création d’un organe expert et d’un comité interministériel, tout en permettant de rendre
plus opérationnel et plus crédible le cadre des PPP avec des instances ayant une expertise reconnue.

Ainsi, le nouveau cadre institutionnel est articulé autour des quatre (4) organes suivants :

1. l’Unité nationale d’Appui aux PPP (UNAPPP), l’organe expert chargé de rendre un avis consultatif
sur les évaluations préalables des projets PPP et de fournir un appui technique, juridique et
financier aux autorités contractantes dans l’identification, la préparation, la structuration, la
négociation et le suivi des projets PPP. L’UNAPPP est une structure avec une organisation et un
fonctionnement flexibles, capable de réagir avec célérité et succès sur des projets complexes ;
2. la Direction centrale des marchés publics (DCMP), organe chargé du contrôle de conformité des
procédures de passation des contrats de partenariat public-privé, la revue technique et juridique
des projets étant désormais confiée à l’UNAPPP ;
3. l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), à qui est dévolu le rôle de régulation
des contrats de PPP. Elle est l’organe chargée de la régulation du processus de passation des
contrats de partenariat public-privé ainsi que du règlement des différends nés de leur passation ;
4. le Comité interministériel, organe de décision et d’orientation stratégique pour la mise en œuvre
des contrats de Partenariat public-privé, chargé de statuer sur l’opportunité de lancer les
procédures de passation des contrats de PPP et sur les dérogations, notamment le recours à la
procédure d’entente directe. Ce Comité est composé du Ministre des Finances et du Budget, du
Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, du Ministre Secrétaire Général de la
Présidence de la République et du Ministre concerné par le projet ou son représentant. Le
Secrétariat du Comité interministériel est assuré par le Coordonnateur de l’UNAPPP.

3. La généralisation de l’évaluation préalable à tous les projets PPP

L’évaluation préalable obligatoire est en effet étendue à l’ensemble des contrats PPP afin de
s’assurer que les projets délivrés soient des projets de qualité et répondent à des besoins d’intérêt
général bien identifiés. La pratique des projets complexes montre également que c’est un facteur de
gain de temps important dans la réalisation des projets.

Elle est réalisée par l’autorité contractante et soumise à l’avis consultatif de l’Unité nationale
d’appui aux PPP (UNAPPP). Dans le cadre de sa contre-expertise sur l’évaluation préalable,
l’UNAPPP doit solliciter l’avis conforme du Ministre chargé des Finances sur la soutenabilité
budgétaire et l’avis conforme du Ministre chargé de l’Aménagement du territoire pour s’assurer de
la conformité du projet PPP au Plan national d’Aménagement du territoire et de développement
durable.

4. Des procédures de passation clarifiées et encadrées

Les procédures de passation des contrats PPP sont clarifiées et encadrées, à travers notamment des
délais précis et des missions bien définies pour chaque organe intervenant dans le cycle du projet
PPP.
Par ailleurs, la loi prévoit un éventail riche de procédures de passation pour s’adapter aux différents
besoins des autorités contractantes.

Les autorités contractantes peuvent mettre en œuvre les types de procédures de passation ci-
dessous :

a) soit l’une des procédures de droit commun suivantes :


i. la procédure d’appel d’offres ouvert en une étape, précédée ou non d’une pré-qualification ;
ii. la procédure d’appel d’offres ouvert en deux étapes, précédée d’une pré-qualification.
b) soit l’une des procédures dérogatoires suivantes :
(i) la procédure d’appel d’offres restreint ;
(ii) la procédure d’appel d’offres avec concours ;
(iii) la procédure de dialogue compétitif ;
(iv) la procédure d’entente directe.

5. Un dispositif de promotion du secteur privé local renforcé

La loi PPP 2021 a introduit un certain nombre de dispositions spécifiques destinées à promouvoir
l’implication du secteur privé national et communautaire dans les projets PPP.

 Projets réservés au secteur privé local


Les projets de contrat de partenariat public-privé dont la valeur globale estimée hors taxes est
inférieure à un seuil fixé par décret sont réservés aux entreprises nationales et communautaires.

 Mise en place obligatoire d’une société de droit sénégalais pour la mise en œuvre du projet
Au plus tard dans un délai de trois (3) mois à compter de la signature du contrat de partenariat
public-privé, le titulaire doit constituer une société de droit sénégalais dédiée à la mise en œuvre du
projet.

 Actionnariat réservé aux nationaux dans les sociétés de projet


Une part de 33% de l’actionnariat est réservée aux opérateurs économiques nationaux.
Contrairement à la loi de 2014 où la part réservée était de 20 %. Il y a ainsi une hausse de 13% pour
les PPP à paiement public et de 33% pour les PPP à paiement par les usagers (DSP) dans la mesure
où il n’y avait pas d’actionnariat réservé aux opérateurs économiques nationaux pour les DSP.

Par ailleurs, les modalités d’acquisition des parts concernées par le secteur privé national sont
précisées dans le décret.

 Exigences de contenu local


Les autorités contractantes peuvent prévoir, parmi les critères d’attribution énoncés dans le dossier
d’appel d’offres, des exigences liées au contenu local du projet PPP, notamment :

a) les initiatives relatives à l’emploi et à la formation professionnelle ;


b) les initiatives pour l’intégration des artisans et des petites et moyennes entreprises ;
c) les actions et propositions concrètes en matière de développement durable.

L’objectif étant de contribuer au développement du tissu industriel local et des compétences


nationales pour leur permettre de participer aux activités industrielles dans les secteurs de
développement du pays.

 Sous-traitance
Les opérations de sous-traitance doivent être prioritairement réservées aux entreprises nationales
ou communautaires.

C’est uniquement dans le cas où les d’entreprises locales ne sont pas en mesure de réaliser les
missions proposées dans des conditions techniques satisfaisantes que l’opérateur peut sous-traiter
aux entreprises extra-communautaires.

6. Mise en place d’outils facilitant la réalisation rapide de projets de qualité

Un certain nombre d’instruments ont été introduits par la nouvelle loi afin de faciliter le
développement substantiel de PPP de qualité. Il s’agit notamment :

 du Fonds d’appui aux partenariats public-privé


Il est créé un fonds d’appui aux partenariats public-privé destiné aux autorités contractantes et
visant notamment à financer la préparation, la passation et l’exécution des projets de contrats de
partenariat public-privé.

 Des accords-programmes
L’accord-programme constitue un outil efficace au service des collectivités territoriales en leur
permettant de se retrouver en intercommunalité pour regrouper dans le cadre d’un seul contrat la
réalisation de plusieurs projets similaires de moindre envergure. En effet, c’est un contrat par lequel
l’autorité contractante présélectionne un ou plusieurs opérateurs économiques en vue de conclure
des contrats PPP parmi le ou les titulaires de l’accord, pendant une période donnée, au fur et à
mesure de ses besoins et pour des prestations déterminées.

 Des procédures dématérialisées


La loi permet aux autorités contractantes de recourir à des procédures dématérialisées qui
permettront de raccourcir de manière significative les délais et rationaliser les coûts liés aux
procédures d’appels d’offres.

7. Un dispositif renforcé de suivi et de contrôle de l’exécution des contrats PPP

Un dispositif de suivi et de contrôle renforcé est mis en place afin d’organiser et d’encadrer le
contrôle et le suivi de l’exécution des PPP par les autorités contractantes avec l’appui de l’organe
expert (UNAPPP). Les autorités contractantes devront constituer un Comité de suivi pour chaque
projet PPP.

8. Règlement des différends

En ce qui concerne le règlement des différends, un dispositif permettant de dissuader les recours
dilatoires tout en garantissant l’effectivité́ des recours non-juridictionnels et juridictionnels est mis
en place.

Par ailleurs, il est également mis en place une procédure de conciliation préalable obligatoire avant
tout recours à une instance judiciaire ou arbitrale.

Cadre institutionnel des PPP


La loi PPP 2021 a introduit un nouveau cadre de gouvernance axé sur la rationalisation des organes
afin de simplifier les procédures et d’éviter les incompatibilités, en s’appuyant sur les organes
existants, en mettant en place un organe expert, un comité interministériel pour endosser certaines
décisions et un Fonds d’appui pour accompagner les autorités contractantes.

Comité interministériel

Le Comité interministériel : organe de décision et d’orientation stratégique pour la mise en œuvre


des contrats de Partenariat public-privé

Cadre général des PPP

 Coordonner l’action du Gouvernement relativement aux contrats de PPP

Identification

 Transmettre à l’UNAPPP les orientations du Gouvernement relatives aux propositions de projets PPP

Préparation et évaluation préalable

 Donner les orientations sur la stratégie de contenu local et les modalités d’appui de l’Etat.
 Autoriser le cas échéant le recours à la procédure d’entente directe (cas du point d de l’article 87 du
décret)
 Accorder le cas échéant les dérogations portant sur :
– l’éligibilité au financement du FAPPP
– le seuil minimal d’actionnariat réservé aux opérateurs nationaux ou communautaires
– les périodes de soumissions des offres d’initiative privée
– l’autorisation préalable de lancement de la procédure de passation dans le cas d’une OIPP

Passation

 Autoriser le lancement de la passation du contrat PPP pour les projets de l’Etat


 Accorder le cas échéant les dérogations sollicitées

Exécution, suivi et évaluation

 Recevoir les rapports annuels de suivi et informer le Gouvernement sur les décisions et orientations
prises
UNAPPP

L’Unité nationale d’Appui aux PPP (UNAPPP) : unité d’experts assumant, entre autres, les
missions de conseil et d’assistance technique aux autorités contractantes.

Cadre général des PPP

 Appuyer les autorités contractantes dans l’identification, la préparation, la négociation, la


renégociation, l’exécution et le suivi des contrats et des projets de partenariat public-privé
 Assurer le secrétariat du Comité interministériel
 Publier les communiqués du Comité interministériel

Identification

 Emettre un avis consultatif sur la fiche de projet élaborée par l’Autorité Contractante
 Mettre à jour et publier, en relation avec les autorités contractantes, la liste des propositions de
projets de Partenariats public-privé

Préparation et évaluation préalable

 Emettre un avis consultatif sur les évaluations préalables des projets réalisées et soumises par les
autorités contractantes
 Formuler si requis une recommandation au Comité interministériel quant au seuil minimal
d’actionnariat réservé aux entreprises nationales ou communautaires
 Dans le cas de l’entente directe visée au point d) de l’article 87 du décret, s’assurer que le candidat
dispose des qualifications et capacités techniques et financières requises pour exécuter le projet et
que sa proposition est compétitive

Passation

 Aider les autorités contractantes à élaborer les documents de passation


 Procéder à la revue du contrat de PPP annexé du PV de clôture de la mise au point

Exécution, suivi et évaluation

 Recevoir les rapports annuels de suivi


 Emettre un avis sur les projets d’avenants
 Assister l’autorité contractante dans le suivi des engagements contractuels
 Procéder à l’évaluation des contrats de PPP
 Produire un rapport d’évaluation annuel qu’elle transmet au Ministre chargé des Partenariats

DCMP

L’organe chargé du contrôle a priori : la dénomination actuelle de cet organe est la Direction
Centrale des Marchés Publics (DCMP).

Adresse : 22 Rue Felix Faure, Dakar/ +221 33 889 21 00


Cadre général des PPP

 Procéder à la revue a priori des procédures de passation des contrats PPP ainsi que des documents
de passation

Identification

 Procéder à la revue du plan de passation annuel des contrats PPP : vérifier la conformité du plan de
passation élaboré par les autorités contractantes et assurer sa publication

Préparation et évaluation préalable

 Dans le cas de l’entente directe visée au point d) de l’article 87 du décret, émettre un avis
consultatif sur le dossier d’entente directe

Passation

 Procéder à la revue des documents de passation


 Donner l’autorisation de recourir à une procédure dérogatoire sauf dans le cas de l’entente directe
visée au point d) de l’article 87 du décret (émet un avis consultatif dans ce cas)
 Se prononcer en cas de contestation de la proposition de la Commission d’Appel d’Offre par le
responsable du contrat

Exécution, suivi et évaluation

 Emettre un avis sur les projets d’avenants

ARCOP ex ARMP

L’organe chargé du contrôle a posteriori, de la régulation des contrats PPP et du règlement


des différends : la dénomination actuelle de cet organe est Autorité de Régulation de la Commande
Publique (ARCOP ex ARMP).
Adresse : Rue Alpha Hachamiyou Tall x rue Kléber (ex locaux PCRPE) Tel 33 821 08 07/33 889 11
60
Site web : www.armp.com

Cadre général des PPP

 Assurer la régulation du système de passation des contrats PPP ainsi que le règlement des litiges à
travers le Comité de règlement des différends (CRD)
 Etablir le cas échéant un modèle type de déclaration de bénéficiaires effectifs
 Préparer le plan de passation des contrats et de garantie

Identification

 Sans objet

Préparation et évaluation préalable

 Sans objet
Passation

 Détermine les formes et modalités de constitution des garanties des candidats à un appel d’offres
 Statue sur le recours porté par une autorité contractante en cas d’avis non favorable de la DCMP
 Statue sur le recours porté par les candidats contre l’autorité

Exécution, suivi et évaluation

 Concilier les Parties en cas de différends entre les autorités contractantes et les titulaires de contrat
dans un délai qui ne peut excéder cent quatre-vingts (180) jours calendaires à compter de la saisine

FAPPP

Le Fonds d’Appui aux Partenariats public-privé (FAPPP) est un fonds autonome placé sous
l’autorité du Ministre en charge des Partenariats. Il a pour a pour missions de soutenir et de financer
la préparation (recrutement de conseillers, études de faisabilité, etc.), la passation ainsi que la prise
en charge des besoins d’assistance technique liés à l’exécution.

De ce fait, lors de la phase de budgétisation et de mise en place de l’ensemble des ressources


nécessaires à la préparation du projet, l’autorité contractante peut se rapprocher de l’Administrateur
du fonds d’Appui aux Partenariats public-privé (FAPPP).

Un projet est éligible aux ressources de FAPPP si :

 i) sa fiche de projet a fait l’objet d’un avis favorable de l’UNAPPP


 ii) il est inscrit sur les plans de développement nationaux ou locaux.

Composition

 Un Comité stratégique
 Un Administrateur

Mission

 Couvrir tout ou partie des besoins liés à la préparation des projets, notamment les études
d’identification et de faisabilité des projets de partenariat ;
 Prendre en charge tout ou partie les besoins d’assistance technique liés à l’exécution d’un contrat
de partenariat public-privé ;
 Financer tout ou partie des prestations de conseils relatives à la préparation et l’exécution d’un
projet ;
 Mettre à la disposition de l’UNAPPP des ressources nécessaires pour l’exécution de ses missions ;

Spécificités sectorielles
Les exclusions du champ d’application de la loi PPP

Les partenariats public-privé constituent un moyen important de développer les infrastructures


économiques (les routes, ponts, aéroports, transport commun, mines, télécommunications,
distribution d’eau et d’énergie etc.) et sociales (écoles et universités, hôpitaux et centres de
recherche, prisons, stades, etc.).
Sauf qu’au Sénégal l’exclusion a connu un infléchissement dans les secteurs mines,
télécommunications et énergie grâce à la nouvelle loi PPP 2021. Cette dernière exclut de son champ
d’application les contrats intervenant dans le secteur des mines, de l’énergie et des
télécommunications car bénéficiant d’une règlementation spécifique aux montages de type
« partenariat public-privé ».

Certes, la loi n° 2014-09 du 20 février 2014 relative aux contrats de partenariat avait exclu ces
secteurs de son domaine d’application conformément au disposition de l’art 2 alinéa 3 « Les
dispositions de la présente loi s’appliquent à tous les secteurs de la vie économique et sociale, à
l’exception des secteurs soumis à une réglementation particulière, notamment les secteurs de
l’énergie, des mines et des télécommunications ».

Aujourd’hui, avec la nouvelle loi PPP cette disposition a été modifiée dans le sens de n’exclure que
les contrats susceptibles d’être réalisés en application des textes spécifiques applicables dans
ces domaines et non pas l’ensemble des activités.

Ce choix permet la réalisation des projets PPP dans ces secteurs régis par des règlementations
particulières.

b) les contrats passés entre autorités contractantes, à l’exception des contrats de partenariat
public-privé passés entre une société anonyme à participation publique majoritaire dont le
capital social n’est pas exclusivement détenu par des autorités contractantes et une autre
autorité contractante qui restent régis par la présente loi ;

Pour réaliser des projets PPP, le risque constitue facteur majeur pour établir l’optimisation des
ressources des projets. En outre, les PPP sont conçus de manière à ce que les risques soient attribués
à la partie la plus à même de les gérer. De ce fait les contrats de partenariat entre autorités
contractantes ne permettent d’avoir une meilleure répartition des risques. Il est beaucoup plus
compliqué de répartir les risques entre ces autorités et l’analyse de leurs contenus peut faire
apparaître des stratégies d’allocation des risques défavorables à tous les deux car se retrouvant à
couvrir des risques dont elle ne peut en évaluer toutes les conséquences.

NB  : Les sociétés anonymes à participation publique majoritaire sont des sociétés dans lesquelles
une ou plusieurs personnes publiques possèdent directement ou indirectement au moins 50% du
capital social.
c) les contrats ayant pour objet des besoins de défense et de sécurité nationale exigeant le
secret ou pour lesquels la protection des intérêts essentiels de l’État est incompatible avec
des mesures de publicité ;

Le décret n°2018-233 du 13 juin 2018 fixe les procédures et modalités de passation marchés publics
relatifs aux besoins de défense et de sécurité nationale exigeant le secret.

Selon l’article 3 du décret « constituent des besoins exigeant le secret ou pour lesquels la protection
des intérêts de l’Etat  : les renseignements, procédés, objets, documents, données informatiques ou
fichiers intéressant la défense, la sécurité publique et assimilées qui ont fait l’objet de mesures de
protection destinées à restreindre leur diffusion ou qui sont tenus secrets dans l’intérêt de la défense
nationale et dont la recherche, l’appropriation, le détournement, la reproduction, la divulgation ou
la destruction constituent des infractions à la sureté de l’Etat ».

d) les contrats attribués aux opérateurs économiques en vertu de droits exclusifs octroyés par
des dispositions législatives ou réglementaires nationales ;

Le droit d’exclusivité renvoie aux droits accordés par une autorité compétente au moyen de toute loi,
de tout règlement ou de toute disposition administrative publiée, compatible avec le traité de l’Union
Economique Monétaire Ouest Africain, ayant pour exercice de réserver l’exercice d’une activité à
un seul opérateur économique et d’affecter substantiellement la capacité des autres opérateurs
économiques d’exercer cette activité.

Toutefois, l’autorité contractante doit en rapporter la preuve de cette droit d’exclusivité.

e) les contrats conclus avec un opérateur économique avec lequel l’autorité contractante
entretient une relation de quasi-régie lorsque les conditions suivantes sont réunies :

o l’autorité contractante exerce sur l’opérateur économique un contrôle analogue à celui qu’elle
exerce sur ses propres services ;

 l’autorité contractante exerce un contrôle analogue sur un opérateur économique lorsqu’elle exerce
notamment une influence décisive à la fois sur les objectifs stratégiques et sur les décisions
importantes de l’opérateur économique contrôlé.
o L’opérateur économique contrôlé réalise au moins 80% de son activité dans le cadre des tâches
qui lui sont confiées par l’autorité contractante qui le contrôle ou par d’autres personnes morales
que cette autorité contractante contrôle ;

o l’opérateur économique contrôlé ne comporte pas de participation directe de capitaux privés, à


l’exception des formes de participation de capitaux privés sans capacité de contrôle ou de blocage ;

 cela permet, tout d’abord, d’éviter que l’opérateur économique privé détenant une participation
dans le capital de la personne morale contrôlée ne bénéficie d’un avantage concurrentiel par
rapport à ses concurrents  ;
 cela signifie, ensuite, que certaines participations directes sont autorisées si elles sont imposées par
la réglementation et dans la mesure où elles ne confèrent aucune influence décisive sur les objectifs
stratégiques de la personne morale contrôlée ou aucune capacité de contrôle ou de blocage.

La quasi-régie désigne le type de contrat nommé « in house », concernant notamment le fait
d’intégrer des prestations dans le contrat conclu entre une entité publique et son cocontractant.
f) les contrats portant sur la privatisation ou la cession des entreprises, biens et équipements
en infrastructure des autorités contractantes

L’article premier de la loi 87-23 du 18 aout 1987 sur la privatisation « autorise la mise en vente de
tout ou partie des participations financières détenues par l’Etat dans les entreprises figurant sur la
liste annexée à la présente loi ».

La privation des entreprises consiste donc à un transfert des actions détenues par les autorités
publiques au secteur privé.

Tableau récapitulatif du processus de mise en


œuvre des PPP
Identification

 Identification, priorisation et sélection des projets ayant un potentiel PPP


 Elaboration de la fiche de projet et envoie à l’UNAPPP pour avis
 Inscription du projet dans le pipeline de projets susceptibles d’être menés sous forme de PPP
 Mobilisation du budget et de l’équipe pour préparer le projet

Préparation et évaluation préalable

 Réalisation des études nécessaires à l’évaluation préalable


 Structuration du projet en PPP sur la base des études nécessaires
 Choix du mode de passation
 Elaboration du rapport d’évaluation préalable et envoi à l’UNAPPP pour avis
 Autorisation du Comité interministériel ou de l’organe délibérant de lancer la passation du
contrat PPP
 Inscription au plan de passation des contrats PPP

Passation

 Préparation des documents de passation


 Sélection du partenaire privé
 Mise au point du contrat
 Signature et approbation du contrat
 Immatriculation du contrat

Exécution et suivi évaluation

 Mise en place de la société du projet


 Bouclage financier
 Mise en place du comité de suivi
 Pilotage et suivi évaluation de l’exécution du contrat
 Gestion de la fin du contrat

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