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PARTIE 4 

: LA REACTION CONSERVATISTE
La thèse de la réaction sera portée par Châteaubriant qui va
analyser la révolution comme punition de la sté. On ne peut donc
pas reprocher aux révolutionnaires leurs actes, mais on doit les
reprocher aux français qui se sont laissé corrompre par les idées
des Lumières. Dieu aurait alors puni la sté fr de ses travers
moraux et politiques.
Il faut ensuite régénérer la sté et revenir aux ppes anciens. Sur
cette base-là, la 3 rep est proclamée en 1870 et se pose la
e

question de la restauration morale de la sté après la défaite de la


Prusse en 1870 qui aurait fermé le cycle de punition instauré
depuis la révolution. De Broglie se dire chef du parti de la
restauration moral. Ce que ces partisans recherchent, c’est la
paix sociale en revenant sur une sté fondée sur des traditions ou
des ppes nous anti-révolution.
Maurice Barrès va développer une réflexion sur comment
redonner aux Français le goût de leurs tradition 🡪 c’est le
nationalisme sentimental de Maurice Barrès.
Il nait en 1862, étudie à la fac de droit et fréquent un
mouvement de la poésie. A partir de 1884 il commence une
carrière littéraire dans laquelle il exalte la culture du « moi ». i
commence en 1889 une carrière politique en étant élu sur une
liste Boulangiste. Barrès s’attaque violemment au système
parlementaire, et durant l’affaire Dreyfus, il faut partie des anti-
dreyfusards. Il reconnait Dreyfus innocent et considère que sa
condamnation est nécessaire pour le Salut de l’armée française
(il ne fait pas reconnaitre que l’armée s’est trompé). Il est
l’auteur le plus acheté de France dans les années 1900. Il sera élu
député de Paris de nombreuses fois et écrit 2 ouvrages :
 Scène et doctrine du nationalisme
 Le roman de l’Énergie nationale
Sa pensée politique repose sur le sentimentalisme et a pour
solution le concept d’enracinement. 
Ce qui est étonnant est qu’il fréquente tout le monde (Blum,
Renan, Verlaine, Châteaubriant) jusqu’à l’affaire Dreyfus malgré
qu’il soit d’extrême droite. Il est surnommé « le prince des
lettres ». 
Son nationalisme n’est pas monarchisme et ça c’est nouveau. Il
accepte la Révolution française dans une conception globale de
l’histoire. Il accepte la république mais considère que la
République doit se réconcilier avec le sentiment et les valeurs
patriotiques. Son nationalisme est une tentative « de rendre à la
France la conscience de sa force ». Veut dire qu’il faut que la
politique exalte le culte de l’énergie nationale, cad de la force
physique contre la petitesse de l’intelligence. 
Sentimentalisme = l’homme doit avoir le sentiment d’appartenir
à un Etat et à une nation. C’est dans cette optique qu’il fallait
selon lui condamner Dreyfus.

 L’enracinement :
Pour redonner à la France sa force d’antan, Barrès estime qu’il
faut renouer avec les traditions inscrites dans la terre. Il constate
qu’avec la révolution industrielle, les Français ont été déracinés,
notamment à cause de l’exode rural et que ce déracinement
produit une perte de repères qui explique la crise de la sté.
Trilogie du sentiment national qu’il écrit, dont le 1 tome est Les
er

Déracinés.
 Les Déracinés
Il explique que la France est une sté aux individus dissociés
(d’une région à une autre) qui engendre une décérébration. Le fr
appartient selon lui le moins en moins à sa terre natale et parle
de moins en moins à leur terre natale. L’enracinement est alors
pour lui l’objectif de l’Etat pour que la France retrouve son
énergie vitale (expression reprise par Hitler et Mussolini). Ce
redressement réside dans le recours au passé national, à la terre
et aux morts. Le fr doit « retrouver ses traditions et sa terre, il
doit s’enraciner comme un arbre ». il dit que « le français doit
être de plus en plus français, puis de plus en plis Lorrain, pour
devenir la Loraine elle-même ». C’est dans la nation que
l’homme trouve ses fondements, ses valeurs. L’homme se
construit par ses traditions, ses légendes et son histoires (qui
doivent être instrumentalisées, la science historique est pour lui
un leurre). Il faut décentraliser et créer des régions autonomes
en reconnaissant des provinces aux réalités humaines et mettre
fin aux départements qui n’ont pas de réalités humaines et
seulement géographique.

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