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Grandes Fonctions Macroéconomiques

Chapitre 2 : La Consommation
L1 Economie-Gestion
Chap 2 - La consommation

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

Chap 2 - La consommation 2 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

Chap 2 - La consommation 3 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

Généralités

On distingue 4 grandes fonctions économiques : la consommation, la production,


l’investissement, la répartition

Consommation et production ⇒ source de l’échange

Investissement et répartition ⇒ garantissent des équilibres

La consommation dépend de la demande : acquisition de biens et de services


marchands ou non marchands pour satisfaire des besoins

Chap 2 - La consommation 4 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

La consommation, une composante du PIB

La consommation intervient comme composante du PIB aussi bien dans


l’approche par la dépense que dans l’approche par les revenus :

P
PIB = Revenus
Consommation (C )
Epargne (S)
Impots nets (T )

P
PIB = Dépenses = Demande intérieure + Demande nette avec le RDM
Dépenses de consommation privée en B&S (C )
Dépenses d’investissement (I)
Dépenses publiques (G)
Demande nette vis-à-vis du RDM (X − M)

> En pratique, la consommation est-elle une composante majeure ou mineure ?

Chap 2 - La consommation 5 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

La consommation, une composante majeure du PIB


La consommation (privée + publique) représente 75%-80% du PIB français
A elles-seules, les dépenses de consommation privée des ménages pèsent
pour 50-55% du PIB
2021 : 1 188 milliards sur 2 297 milliards (en euros constants 2014)

Chap 2 - La consommation 6 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

La consommation, une contribution majeure au PIB


La consommation (privée + publique) est généralement la principale
composante expliquant l’évolution du PIB à la hausse comme à la baisse
⇒ C comme principale contribution
⇒ C comme“moteur de la croissance" en France

Chap 2 - La consommation 7 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

La consommation, une contribution majeure au PIB


Constat similaire sur la période 2012-2016 par exemple

Chap 2 - La consommation 8 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

Définition

La consommation est un acte de destruction d’un bien ou d’un service. Elle


peut être publique ou privée.
On distingue deux cas :
Consommation intermédiaire : destruction créatrice, au cours d’un
processus de processus
Consommation finale : acte de simple destruction destiné à satisfaire un
besoin. Dépenses consacrées par les unités institutionnelles résidentes à
l’acquisition de biens ou de services qui sont utilisés pour la satisfaction
directe des besoins individuels ou collectifs des membres de la
communauté.

Dans ce chapitre on s’intéresse à la consommation finale privée des ménages

Chap 2 - La consommation 9 / 81
Chap 2 - La consommation
Introduction

Dans ce chapitre on s’intéresse à la consommation finale privée des ménages à


travers 2 approches :
Micro-économique (théorie néoclassique du consommateur) : le
comportement d’optimisation sous contrainte budgétaire de la part du
consommateur aboutit à la détermination de la fonction de demande d’un
bien
Macro-économique : analyse la consommation comme un agrégat moteur
de la croissance, qui dépend du revenu total disponible (Keynes) mais
aussi du contexte macro et des anticipations des agents (Friedman...)

Les déterminants de la consommation privée sont :


Le revenu disponible (courant)
Les anticipations sur le revenu futur (et donc les taux d’intérêt)
La richesse (appelé le revenu permanent)

Quatre théories : Keynes, Fisher, Modigliani et Friedman.

Chap 2 - La consommation 10 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

Chap 2 - La consommation 11 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les 3 hypothèses majeures de Keynes

H1 : La loi psychologique fondamentale

La loi psychologique fondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer en


toute sécurité, à la fois à priori en raison de notre connaissance de la nature
humaine et à posteriori en raison des renseignements détaillés de l’expérience,
c’est qu’en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur
consommation à mesure que le revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande
que l’accroissement du revenu. (Keynes, Théorie Générale, 1936, p. 113.)

la propension marginale à consommer (PmC ) est comprise entre 0 et 1


∂C
PmC = ∂Yd
avec 0 < PmC < 1 et Yd = Y − T =revenu disponible

Chap 2 - La consommation 12 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les 3 hypothèses majeures de Keynes

H2 : La propension moyenne à consommer

La part consommée du revenu ou propension moyenne à consommer PMC


diminue à mesure que le revenu augmente : les riches épargnent une part plus
grande de leurs revenus.

Hypothèses basées sur l’introspection et l’observation de causalité


C
PMC = Yd
= PMC (Yd )

Chap 2 - La consommation 13 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les 3 hypothèses majeures de Keynes

H3 : Le revenue et la consommation

Le revenu est le principal déterminant de la consommation et le taux d’intérêt n’a


qu’une influence marginale.

Hypothèses contraire à la théorie des classiques antérieurs à Keynes.


C (Yd ) = C (Y − T )

Chap 2 - La consommation 14 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

La fonction de la consommation

Les 3 hypothèses ⇒ formulation de la fonction de consommation keynésienne :

C = C0 + cYd , C0 > 0, 0 < c < 1


C0 = consommation autonome ou incompressible

De cette formulation, on déduit :


PmC = c et 0 < c < 1 (H1)
PMC = YC = c + YC0 = PMC (Yd ) (H2)
d d

(Yd ⇒ décroissante et supérieure à PmC)

C ne dépend pas du taux d’intérêt (H3)

Exemple numérique (en classe)

Chap 2 - La consommation 15 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 16 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

La propension moyenne ( YCd ) à consommer en France

Chap 2 - La consommation 17 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

0
La propension marginale (c = C (Yd )) à consommer en
France

Chap 2 - La consommation 18 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

L’épargne chez Keynes

Chez Keynes, épargne (S) est un résidu de la consommation :


S = Yd − C = Yd − C0 − cYd = (1 − c)Yd − C0
Propension marginale à épargner :
PmS = 1 − c = 1 − PmC
Propension moyenne à épargner :
Y −C
PMS = YS = dY = 1 − YC = 1 − PMC
d d d
(croissante et inférieure à PmS)

Chap 2 - La consommation 19 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 20 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les implications

La consommation et l’épargne ne dépendent que du revenu courant.

Plus le revenu augmente, plus la part du revenu allouée à la consommation se


reduit et celle à l’épargne augmente ⇒ implication : risque de stagnation séculaire
en raison de la faiblesse de la consommation.

La comparaison entre pays doit faire apparaître une PMS (PMC) plus (moins)
importante pour les pays à revenu élevé.

Taux d’intérêt ⇒ pas d’effet sur l’épargne.

Chap 2 - La consommation 21 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les limites de la fonction de consommation keynésienne

L’hypothèse du revenu courant ne peut rendre compte du comportement de


consommation des ménages dont les revenus subissent des variations aléatoires
importantes (ex. les exploitations agricoles).

La théorie keynésienne donne une explication statique du comportement des


ménages dans la mesure où elle ne rend pas compte de l’arbitrage entre la
consommation présente et la consommation future et donne à l’épargne un statut
de simple résidu.

Ne tient pas compte de la répartition du revenu.

Chap 2 - La consommation 22 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les critiques de la fonction de consommation keynésienne

La stagnation séculaire :

Considérons des ménages à revenus différents ⇒ nous observons une PMC de plus
en plus faible et une PMS de plus en plus élevée à mesure que le revenu
disponible augmente.

Pour un pays donné, la PMC doit diminuer au fur et à mesure que le niveau de
vie de la population s’élève ⇒ cela devrait mener les économies qui s’enrichissent
vers une stagnation séculaire.

Mais l’histoire n’a pas confirmé la stagnation séculaire prévue pour la fin de la
deuxième guerre mondiale..

Chap 2 - La consommation 23 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les résultats paradoxaux de l’estimation de la fonction


keynésienne

Simon Kuznets ⇒ tester empiriquement la validation de la fonction de


consommation keynésienne ⇒ mais pas de stagnation séculaire dans l’histoire de
l’économie moderne.

La fonction keynésienne a été validée par Kuznets sur des données de courte
période (1920-1940) ⇒ PmC de 0.8 et PMC plus élevé pour les revenus les plus
faibles.

... mais pas de validation sur des données de longue période (1869 - 1939) ⇒ la
consommation est plus sensible aux variations ⇒ du revenu à long terme qu’à
court terme ⇒ raison : fonction de consommation keynésienne ne rend pas compte
de la catégorie des ménages dont le revenu est aléatoire (ex . agriculteurs).

Chap 2 - La consommation 24 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les tests de Kuznets

3 sortes de tests empiriques sur la fonction de consommation keynésienne :


Données en coupe instantanée (échantillon de ménages) : Ci = c1 Yi + C01 avec
C01 > 0 et 0 < c1 < 0 (i=indice des individus)
Séries chronologiques sur courte période : Ct = c2 Yt + C02 avec C02 > 0 et
0 < c2 < 0 (t=indice du temps)
Séries chronologiques sur longue période : Ct = c3 Yt avec c3 > c2 et c3 > c1 ,
PmC = PMC = c3 (t=indice du temps)

Chap 2 - La consommation 25 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Consommation à court terme - Revenu disponible brut


(2000-2010)

Chap 2 - La consommation 26 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Consommation à long terme - Revenu disponible brut


(1949-2010)

Chap 2 - La consommation 27 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Consommation à court vs. long terme

Chap 2 - La consommation 28 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les résultats paradoxaux de l’estimation de la fonction


keynésienne

Interprétations des résultats de Kuznets

Données individuelles et données temporelles de courtes périodes : résultats


cohérents avec la théorie de la consommation keynésienne

Données de longue période : remise en cause de la théorie Keynésienne parce que


on observe que PmC = PMC ⇒ la consommation représente une fraction
constante du revenu

La PmC en coupe instantanée et sur des données de courtes périodes est inférieure
à celle obtenue sur données de longue période.

Chap 2 - La consommation 29 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

PMC vs PmC

Chap 2 - La consommation 30 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Taux d’épargne à long terme n’a pas augmenté

Chap 2 - La consommation 31 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

La fonction de consommation : les limites


Les effets du COVID-19 sur le taux d’épargne et taux de consommation en
France. Projection BdF

Les mesures de confinement imposent des contraintes très fortes sur la


consommation des ménages. ⇒ leur taux d’épargne devrait donc très fortement
augmenter
Chap 2 - La consommation 32 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

La fonction de consommation : les limites

Les résultats paradoxaux de l’estimation de la fonction keynésienne

Interprétations des résultats de Kuznets

Données individuelles et données temporelles de courtes périodes : résultats


cohérents avec la théorie de la consommation keynésienne

Données de longue période : remise en cause de la théorie Keynésienne


parce que on observe que PmC = PMC ⇒ la consommation représente
une fraction constante du revenu

La PmC en coupe instantanée et sur des données de courtes périodes est


inférieure à celle obtenue sur données de longue période
Tout se passe comme s’il existait 2 fonctions de consommation :
une fonction de court terme (keynésienne)
une fonction de long terme ( ?)

Chap 2 - La consommation 33 / 81
Chap 2 - La consommation
La fonction de consommation de John Maynard Keynes

Les résultats paradoxaux de l’estimation de la fonction


keynésienne

Les résultats de Kuznets ont nécessité de reformuler la fonction de


consommation keynésienne en empruntant 2 voies alternatives :
1. Amendement de la fonction keynésienne pour la réconcilier avec les faits,
par exemple :
Théorie du revenu relatif (James Duesenberry)
Théorie des formations d’habitude (Thomas Brown)

2. Rupture avec les conceptions keynésiennes en faisant appel à la théorie du


choix intertemporel de Irving Fisher :
Théorie du cycle de vie, de Franco Modigliani (Prix Nobel 1985)
Théorie du revenu permanent, de Milton Friedman (Prix Nobel 1976)

Chap 2 - La consommation 34 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

Chap 2 - La consommation 35 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

La théorie du choix intertemporel

La fonction keynésienne ne dépendant que du revenu courant est


incomplète ⇒ les consommateurs fondent leurs décisions de consommer
aussi sur l’avenir

Modèle du choix intertemporel de Irving Fisher : les décisions de


consommation dépendent du revenu courant mais aussi des revenus futurs
anticipés

Hypothèse de base : les consommateurs rationnels anticipant l’avenir et


font des choix qui concernent plusieurs périodes ⇒ la finalité de la
consommation des ménages est la maximisation de l’utilité pour toute la
durée de vie
Déterminants du niveau de consommation :
Les prix présents et futurs
la somme des revenus anticipés
le taux d’intérêt

Chap 2 - La consommation 36 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

La contrainte budgétaire intertemporelle : hypothèses

Le plan de consommation intertemporel d’un ménage est celui qui maximise son
utilité sous contrainte de richesse.

Cas plus simple : consommateur qui vit 2 périodes de temps et n’a pas de richesse
initiale et qui ne laisse rien à ses héritiers.

Y1 et Y2 (C1 et C2 ) revenus (consommations) respectifs de la période 1, 2.

Les marchés financiers sont parfaits : pas de contrainte de crédit.

Le taux d’intérêt réel (r) est la récompense de la renonciation au présent.

La richesse ⇒ la richesse d’un ménage (W) est la somme de ses revenus


disponibles réels actualisés :
Y2
W = Y1 +
1+r

Chap 2 - La consommation 37 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

La contrainte budgétaire intertemporelle

Egalité ressources - emploi :


Période 1 : le consommateur peut épargner (ou emprunter) pour le futur,
S = Y1 − C1 , (S peut être positif ou négatif) ;
Période 2 : C2 = (1 + r )S + Y2 , avec r =taux d’intérêt réel.

Contrainte budgétaire intertemporelle :

C2 = (1 + r )(Y1 − C1 ) + Y2 => (1 + r )C1 + C2 = (1 + r )Y1 + Y2


C2 Y2 C2
C1 + (1+r )
= Y1 + (1+r )
ou C1 + (1+r )
=W
avec
Y2
W = Y1 + (1+r )
= richesse = somme actualisée des flux de revenus
1
(1+r )
= prix de la consommation en période 2 en termes de la consommation en
période 1

Chap 2 - La consommation 38 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 39 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

L’actualisation

Interprétation contrainte budgétaire intertemporelle du consommateur :

Si le taux d’intérêt est nul (r = 0) alors la contrainte budgétaire montre que la


consommation totale au cours des deux périodes est égale au revenu des deux
périodes.

Si r > 0 alors tant la consommation que le revenue futurs sont actualisés à l’aide
du facteur 1 + r ⇒ taux d’intérêt rémunère l’épargne.

Chap 2 - La consommation 40 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

L’actualisation

Si le consommateur gagne une taux d’intérêt sur la partie de son revenue courant
qu’il épargne, la valeur de son revenu futur est inférieure à celle de son revenu
courant.
1
En d’autres termes le facteur 1+r est le prix de la consommation en période 2 en
termes de la consommation en période 1 ⇒ la fraction de la consommation en
période 1 à laquelle on renonce pour obtenir une unité de consommation en
période 2.

Exemple : pourquoi un prix de 1 million d’euro ne vaut que 623000 euro ?

Chap 2 - La consommation 41 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Les préférences du consommateur

Préférences du consommateur données par l’utilité intertemporelle


U = U(C1 , C2 )

Les préférences sont représentées par des courbes d’indifférence : combinaisons


possibles de consommation à la période 1 et à la période 2 assurant au
consommateur la même satisfaction.

Le consommateur préfère les courbes d’indifférence plus élevées. Les points sur la
courbe la plus élevé le satisfont également.

Chap 2 - La consommation 42 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 43 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

L’optimisation

Choix du consommateur (répartition du revenu entre les 2 périodes) basé sur la


maximisation de son utilité intertemporelle sous sa contrainte budgétaire
intertemporelle
Max U(C1 , C2 )
C1 ,C2
C2 Y2
sous contrainte C1 + (1+r )
= Y1 + (1+r )

∂U
∂C1
Optimum : taux marginal de substitutions ⇒ TMS = ∂U =1+r
∂C2

avec C1 = C1 (W , r ) et C2 = C2 (W , r )

Le consommateur fixe sa consommation à chaque périodes de telle sorte que son


taux marginal de substitution est égale à 1 plus le taux d’intérêt réel.

Chap 2 - La consommation 44 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 45 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Notez que la consommation des ménages ne dépend pas uniquement du revenu


disponible, elle dépend également du taux d’intérêt

Chap 2 - La consommation 46 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Agent créditeur (c1 < Y1 ) vs Agent débiteur (c1 > Y1 )

Chap 2 - La consommation 47 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Impact d’une variation de la richesse et des revenus


périodiques

Toute augmentation du revenu courant ou et du revenu futur (à r constant), en


augmentant la richesse W = Y1 + Y2 /(1 + r ), augmente la consommation
courante et futur (déplacement de la droite de budget vers le haut).

Le résultat valable quel que soit la position créditrice ou débitrice de l’agent

Résultat contraire à la théorie keynésienne où la consommation dépend


uniquement du revenu courant

Chap 2 - La consommation 48 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 49 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Impact d’une variation du taux d’intérêt

Une variation du taux d’intérêt (prix consommation future, relatif entre


consommations présente et future) a deux effets : effet de substitution et effet
revenu
Effet de substitution : variation de la consommation induite par la modification du
prix relatif de la consommation entre les 2 périodes (taux d’intérêt).
hausse du taux d’intérêt rend l’épargne plus attractive, le consommateur est incité à
consommer davantage en période 2 et moins en période 1.
Effet revenu : variation de la consommation induite par la hausse du prix d’un prix
bien (baisse du pouvoir d’achat) => déplacement vers une courbe d’indifférence
supérieur ou inférieure.
Agent créditeur : hausse de r enrichit l’agent créditeur => déplacement vers une courbe
d’indifférence supérieur
Agent débiteur : hausse de r appauvrit l’agent débiteur => déplacement vers une courbe
d’indifférence inférieure

Chap 2 - La consommation 50 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Illustration graphique

Chap 2 - La consommation 51 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Impact d’une variation du taux d’intérêt

Les effets de substitution et revenu se conjuguent ⇒ l’effet global dépend de la


position créditrice ou débitrice de l’agent.
Agent créditeur : augmentation de la consommation future, effet ambigu sur la
consommation présente et sur l’épargne.
Agent débiteur : baisse de la consommation présente et de l’endettement, effet
ambigu sur la consommation future.

Dans la théorie néoclassique, l’effet de substitution l’emporte

Chap 2 - La consommation 52 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Effet revenu et substitution

Chap 2 - La consommation 53 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Le rationnement du crédit

En Fisher : le consommateur est libre d’emprunter autant que d’épargner

En présence des contraintes d’emprunt, la consommation courante ne peut pas


excéder le revenu courant (contrainte du rationnement du crédit ou contrainte de
liquidité) :

C1 ≤ Y 1

Chap 2 - La consommation 54 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Le rationnement du crédit

Le modèle de Fisher suppose que l’agent peut emprunter autant qu’il le souhaite :
impossible pour tout le monde à cause du rationnement au crédit

Avec rationnement du crédit, la consommation courante ne peut excéder le


revenu courant : C1 ≤ Y1 Contrainte de rationnement du crédit

Programme du consommateur rationnement du crédit :


Max U(C1 , C2 )
C1 ,C2
C2 Y2
sc C1 + (1+r )
= Y1 + (1+r )
et C1 ≤ Y1

Chap 2 - La consommation 55 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Contraintes de crédit

2 possibilités face au rationnement du crédit

Agent souhaitant consommer moins en période 1 que son revenu : pas


d’effet du rationnement du crédit sur la consommation qui sera fonction du
revenu actualisé

Agent souhaitant consommer plus en période 1 que son revenu : le


rationnement du crédit lui contraint de consommer uniquement son revenu
(C1 = Y1 , C2 = Y2 )

Chap 2 - La consommation 56 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

Le rationnement du crédit

Note : zone ombrée représente les choix qui sont offerts entre consommation en
périodes 1 et 2.

Chap 2 - La consommation 57 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

L’optimum en présence d’un rationnement du crédit

Source : Mankiw (2009)

Chap 2 - La consommation 58 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

Chap 2 - La consommation 59 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

Dans les années 1950, Franco Modigliani (avec Ando et Brumberg) a utilisé le
modèle de Fisher explicatif du comportement du consommateur pour étudier la
fonction de consommation.

Objectif : expliquer les résultats paradoxaux sur l’estimation de la fonction de


consommation keynésienne.

Fisher : la consommation dépend du revenu sur toute la durée de la vie.

Modigliani : le revenu variant au cour de la vie, l’épargne permet de transférer une


partie du revenu des périodes de hauts revenus (période d’activité) vers celles
des bas revenus (retraire) => hypothèse de cycle de vie.

Q : Qu’implique l’incitation à épargner pour la fonction de consommation

Chap 2 - La consommation 60 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

La modèle du cycle de vie de Franco Modigliani

Le modèle de base :

W ⇒ richesse initiale ;

Y ⇒ revenu annuel jusqu’à la retraite (supposée constant)

R ⇒ nombre d’années avant la retraite ;

T ⇒ durée de vie en années ;

Simplification :
pas de héritage et le taux d’intérêt est nul ;
Consommateur supposé patient : il lisse au maximum son niveau de consommation
en consommant la même quantité pendant chacune des T années

Chap 2 - La consommation 61 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

Les hypothèses du cycle de vie

On considère un consommateur qui s’attend à vivre encore T années dont R


années d’activité (et T − R années de retraite).

Ressources pendant toute sa vie : richesse initiale W et des revenus annuels


constants gagnés pendant sa période d’activité : W + RY (pas de leg et le taux
d’intérêt est nul).

Absence de contrainte de crédit (rationnement du crédit).

Consommateur supposé patient : il lisse au maximum son niveau de


consommation en consommant la même quantité pendant chacune des T années.
W +RY 1 R
C= T
= T
W+ T
Y

La consommation est fonction à la fois du revenu et de la richesse

Chap 2 - La consommation 62 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

La fonction de consommation du cycle de vie

Exemple : T = 40, R = 20, ⇒ C = 0.025W + 0.5Y

Si tous les consommateurs ont le même comportement, au niveau agrégé :


C = αW + βY
α=propension marginale à consommer une partie de la richesse
β=propension marginale à consommer une partie du revenu

Chap 2 - La consommation 63 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

La fonction de consommation du cycle de vie

Chap 2 - La consommation 64 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

La fonction de consommation du cycle de vie

C
Dans le modèle du cycle de vie ⇒ PMC = Y
= α( W
Y
)+β

La richesse ne varie pas proportionnellement au revenu dans le cas de chaque


personne et de chaque année => sur des données individuelles, et sur des données
macroéconomiques de courtes périodes, un revenu élevé correspond à une faible
PMC .
Pour des données macroéconomiques de longues périodes, richesse et revenu
croissent de pair => (W /Y ) constant => PMC = PmC constante.

La théorie du cycle de vie a permis ainsi de résoudre l’énigme de la consommation


issue des données de Simon Kuznets.

En plus, pour théorie l’épargne varie au cours de la vie des gens ⇒ jeunes
(épargnent), retraitées (désépargnent).

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Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

L’épargne varie au cours de la durée de vie des individus.

Source : Mankiw (2009)

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Chap 2 - La consommation
La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

Le cycle de vie

Le modèle du cycle de vie implique que l’on épargne dans la période d’activité
pour financer la consommation en période de retraite, avec désépargne plus ou
moins forte selon l’héritage laissé ⇒ profil du patrimoine selon l’âge qui croît puis
décroît.

Illustration dans la réalité :

Une étude de mai 2010 du Centre de recherches pour l’étude et l’observation des
conditions de vie (CREDOC), montre que 54% des dépenses de consommation à
compter de 2015 seront réalisées par les séniors , dont 64% pour la santé, 56%
pour les dépenses d’assurance, 57% pour les loisirs et 58% pour les équipements
de la maison.

Chap 2 - La consommation 67 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

Chap 2 - La consommation 68 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

La théorie du revenu permanent de Milton Freidman

Milton Friedman (1957) ⇒ développement de la théorie de Fisher pour élaborer la


théorie du revenu permanent pour expliquer le comportement de la
consommation ⇒ complète l’hypothèse du cycle de vie de Modigliani.

Différence principale avec le cycle de vie de Fisher ⇒ le revenue ne suit pas un


sentier régulier pendant toute la vie.

Revenu permanent YP ⇒ rente perpétuelle correspondant à leurs revenus futurs


(revenu de référence des agents).

Le revenu courant Y est la somme de deux composantes, le revenu permanent YP


et le revenu transitoire YT ⇒ Y = YP + YT .

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Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

Revenu permanent est le flux de revenu constant dont la valeur actualisée est
égale à la richesse (partie du revenu que les gens s’attendent à conserver à
l’avenir)

Revenu transitoire est l’écart aléatoire entre le revenu et le revenu permanent


(partie dont ils ne prévoient pas le maintien)

Le revenu permanent apparaît comme le revenu moyen et le revenu transitoire


comme l’écart aléatoire par rapport à cette moyenne.

A l’inverse de la théorie du cycle de vie où le revenu suit un sentier régulier


(pendant la période d’activité), la théorie du revenu permanent postule que les
revenus courants subissent d’année en année des chocs aléatoires et temporaires.

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Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

La consommation : la théorie de Friedman

La consommation des agents est une fonction linéaire non pas du revenu courant
mais du revenu permanent.

Les consommateurs, en recourant au marché financier, peuvent lisser leur


consommation en réaction à des variations temporaires de leurs revenus ⇒
l’épargne sert de variable d’ajustement.

C = kY P , avec k est proche de l’unité (mesure la fraction consommée du revenu


permanent chaque année.)

Théorie du revenu permanent : la consommation est proportionnelle au revenu


permanent (richesse, par définition du revenu permanent)

Chap 2 - La consommation 71 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

La théorie du revenu permanent

Chap 2 - La consommation 72 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

Les implications de la théorie du revenu permanent

P
C
Selon la théorie du revenu permanent : PMC = Y
= k YY .

Données individuelles :
Les ménages dont le revenu permanent est élevé consomment plus.
Une partie de la variation du revenu courant est due à la composante transitoire et
les ménages avec un revenu transitoire élevé n’accroissent pas nécessairement leurs
consommations.
Les ménages à revenu élevé ont en moyenne des PMC faibles.

Données temporelles :
Courtes périodes : les variations du revenu sont principalement expliquées par le
revenu transitoire => pendant des années de revenu élevé, la PMC est faible.
Longues périodes : les variations du revenu sont principalement causées par la
composante permanente => la PMC est constante sur des séries chronologiques
longues.

Chap 2 - La consommation 73 / 81
Chap 2 - La consommation
La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

Les hypothèses du revenu permanent

Q : La théorie du revenu permanent permet ainsi de résoudre


l’énigme de la consommation issue des données de Simon Kuznets ?
P P P
C
L’HRP implique que PMC = Y
= k YY = k Y TY+Y P = k YY T + k.

Si les hauts revenus ont un revenu transitoire plus élevé que les bas revenus,
alors PMC est plus faibles pour les hauts revenus.
À long terme, les variations de revenu sont principalement dûes à des
variations du revenu permanent, PMC constante.

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Chap 2 - La consommation
Conclusion

Outline

1 Introduction

2 La fonction de consommation de John Maynard Keynes

3 La théorie du choix intertemporel de Irving Fisher

4 La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani

5 La théorie du revenu permanent de Milton Friedman

6 Conclusion

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Macroéconomie

frameConclusion

Théorie du revenu courant de Keynes :

C = C (revenu courant)

Théories du cycle de vie de Modigliani et du revenu permanent de


Friedman :

C = C (revenu courant, revenu futur anticipé, taux d’intérêt)

Ces théories permettent de voir la théorie keynésienne de la consommation


comme une hypothèse appropriée à court terme.

Elles sont basées sur la théorie de Fisher et supposent que les marchés
financiers sont parfaits

En présence de contraintes de crédit, la consommation ne dépendra que du


revenu courant pour les consommateurs souhaitant emprunter mais ne le
pouvant

Par conséquent, la formulation de Keynes est privilégiée dans l’analyse des


fluctuations macroéconomiques de court terme.
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Macroéconomie

L’équilibre revenu-dépenses et le multiplicateur keynésien

En économie fermée demande agrégée=offre agrégée avec NX = 0 ⇒


Y =C +I +G

On considère ainsi une économie caractérisée par les équations suivantes :


I Investissement
G Dépenses publiques
C Consommation - fonction keynésienne C = C0 + c(Y − T )
Y Revenu
T Impôts et taxes
Economie fermée (pas d’importations ni exportations)

Rappelle : fonction de consommation keynésienne avec c = PmC , C0


consommation autonome, Yd = Y − T et I, G, T sont données exogènes.

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Macroéconomie

L’équilibre revenu-dépenses et le multiplicateur keynésien

L’équilibre dépense-revenu est défini par Y = C + I + G, où demande =


C + I + G et Y = R (Revenu) :

Y =C +I +G
Y = C0 + c(Y − T ) + I + G
Y = C0 + cY − cT + I + G
Y − cY = C0 − cT + I + G
(1 − c)Y = C0 − cT + I + G
1
Y = (C0 − cT + I + G)
(1 − c)
1
est le multiplicateur keynésien (également appelée le multiplicateur de la
(1−c)
dépense)

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Macroéconomie

L’équilibre revenu-dépenses et le multiplicateur keynésien

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Macroéconomie

L’équilibre revenu-dépenses et le multiplicateur keynésien

Macroéconomie 79 / 81
Macroéconomie

L’équilibre revenu-dépenses et le multiplicateur keynésien

Application :

Cas 1 : C = C0 + c(Y − T ) avec c = 0.8 ;

Cas 2 : C = C0 + c(Y − T ) et T = T0 + tY avec c = 0.8 et un taux d’imposition


du revenu t = 0.25.

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L’équilibre revenu-dépenses et le multiplicateur keynésien

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