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MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE

BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - TéL (38) 66-06-60

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*

ÉLÉMENTS DU COUT DES RELEVÉS PIÉZOMÉTRIQUES

par

G. CAMUS. JJ. COLLIN et S. RAMON

Service géologique régional Département Géologie

JURA - ALPES de l'Aménagement

B. P. 6083 B. P. 6009

69B04 VILLEURBANNE-CROIX-LUIZET 45018 ORLÉANS CEDEX

Tél. (78) 52-28-67 Tél. (38] 66-06-60

73 SGN 172 AME MAI 1973


RESUME

Le présent rapport constitue un essai d'estimation du coût des

relevés piézométriques à partir de 1 'e>{périence acquise dans deux services

géologiques régionaux : le SGR Nord-Pas de Calais et le SGR Jura-Alpes.

Les buts assignés aux piézomètres et aux réseaux piézométriques sont

précisés dans l'introduction :

- observation synchrone d'une nappe : établissement de cartes piézo¬

métrique à but divers

- observation discontinue à but contentieux : état antérieur à une

exploitation et modifications

- observation quasi permanente de durée limitée : étude hydrodynami¬

que d 'un aquifère

- observation permanente de fréquence variable : gestion de nappes,

alimentation artificielle.

La première partie du rapport traite du coût des relevés en vue

de la réalisation de cartes piézométriques : elle se termine par une estima¬

tion chiffrée du coût dans trois cas :

- réseau de 200 points à une distance de 150 Km de la base a\/ec

relevé mensuel pendant 5 ans par un agent du B.R.G.M.

- réseau de 200 points à une distance de 150 Km., de la base a\/ec

relevé hebdomadaire pendant 5 ans par des observateurs locaux

- réseau de 50 Limnigraphes à 150 Km, de la base, relevés mensuelle¬

ment.

La seconde partie donne le coût de gestion de surveillance piézomé¬

trique et pluviométrique telle qu'il a été estimé au SGR Nord-Pas de Calais.

Cette étude a été réalisée dans le cqdre des travaux sur crédits

propres du département Géologie de l'aménagement du territoire du B.R.G.M..


TABLE DES MATIERES

1 - INTRODUCTION - GENERALITES : ROLE DES PIEZOMETRES 1

PREMIERE PARTIE

ETABLISSEMEWr VES RELEVES EW l/UE VE LA REALISATION VE CARTES VIEIOMETRIQUES 3

2 - LES ELEMENTS DU COUT 3

2.1. - Comment s'opère une campagne de mesure ? 3

2.2. - Incidencies géographiques 3


2.2.1. - Distance du centre de gravité de l'étude â la base
de départ des opérateurs 3
2o2o2o - Dispersion des points 3

2.3. - Influence de l'environnement 4


2o3. 1. - Influence du climat 4
2.3.2. - Milieu Tiumain 4
2.3.3. - Incidence de l'hydrogéologie 4
2.3.4o - Influence de la technique employée 4

3 - DEROULEMENT DES OPERATIONS 5

3.1. - Préparation 5
3.1.1. - Relevés effectués par un agent BRGM 5
3.1.2. - Relevés par des observateurs extérieurs au BRGM 5
3.1.3. - Pose d'enregistreurs 5
3.1.4. - Pose d'enregistreurs relevés par des observateurs 5
locaux

3.2. - Exécution de la mesure 6


3.2.1. - Mesure par agents du BRGM 6
3.2.2. - Mesure par observateurs extérieurs 6
3.2.3. - Enregistreurs 6
3.2.3.1, - Enregistreurs relevés par agent BRGM 6
3.2.3.2. - Limnigraphes relevés par observateurs
extérieurs 6

3.3. - Le report 7
3.3.1. -""Report de mesures manuelles 7
3.3.2. - Report de mesures d'appareils enregistreurs 7

4 - EXEMPLES D'APPLICATION 7

4.1. - Réseau de forte densité, 500 points situés à 150 Km de la base


opérationnelle, relevé mensuel sur 5 ans par opérateur BRGM 8

4.2. - Réseau de moyenne densité, 200 points, à une distance de 150 Km


de la base opérationnelle, relevé mensuel sur 5 ans, opérateurs
BRGM 9

4.3. - Réseau de moyenne densité, 200 points, à une distance de 150 Km


de la base opérationnelle, relevé hebdomadaire sur 5 ans par
observateurs locaux collationnés chaque mois par technicien BRGMIO
4.4. - Limnigraphes, réseau de 50 Limnigraphes à 150 Km de la base,
relevé mensuel, dépouillement d'une valeur hebdomadaire 12

VEUKÍEME PARTIE
CÛUT VE GESTWM VE LA SURI/EÎLLAWCE PIEZ0METRI(2.UE AU BRGM

1 - CONDITIONS DE CETTE ETUDE 14

2 - PRINCIPE DE CALCUL 14

3 - COUT DES OPERATIONS ANNEXEES 15

3.1. - Report et archivage 15


3.2. - Mesures obtenues par limnigraphe 15
3.3. - Mesures pluviométriques 16

4 - COUT DES MESURES MANUELLES DE SURVEILLANCE PIEZOMETRIQUE 16

5 - CONCLUSION 16
1 - INTRODUCTION - GENERALITES : ROLE DES PIEZOMETRES

Un piézomètre est, rappelons-le, un dispositif permettant la mesure

de la charge hydraulique, définie par une hauteur de niveau d'eau ou une

pression d'une nappe en un point donné ; en X, Y, et Z (en valeur relative

ou absolue selon la réalisation matérielle de l'équipement].

La mesure piézométrique fournit une information polyvalente qui

donne indirectement accès à de nombreuses interprétations.

Le réseau piézométrique (1) sensu stricto peut avoir différents

rôles dans le cadre des études hydrogéologiques (23. Les principaux


rôles qui lui sont assignés sont les suivants :

1°) - Observation synchrone d'une nappe en vue de la construction d'une


carte piézométrique dont les usages seront eux-mêmes nombreux (détermina¬

tion des sens d'écoulement et des gradients, définition des limites d'ali¬

mentation, drainages, zones de meilleure ou de moindre transmissivité,


relations rivieres - nappes, etc. 3 .Quelques relevéâ-de ce type [hautes,,

basses, .eauxJ suffisent en général.

2°) - Observation discontinue à caractère contentieux. Dans le cadre de


travaux d'aménagement, il est souvent nécessaire de faire constater des

états antérieurs ou des effets de modifications réalisées. A cet effet, en

général, quelques mesures suffisent ; mais il faut que le caractère maximal

ou minimal du niveau mesuré apparaisse sans ambiguïté.

3°) - Observation quasi permanente de durée limitée


Cette fonction est dévolue aux 'Riézomètres dont on attend, dans

le cadre d'une étude, des réponses concernant l'hydrodynamique de l'aqui¬

fère. Les observations peuvent âtre continues (enregistrement limnigraphi¬

que] ou simplement de fréquence très serrée. Selon le problème à traiter

(dimensions, transmissivité, nature des conditions aux limites de l'aquifère

étudié], on choisira donc le "pas de temps". La durée d'utilisation du

piézomètre ira de quelques heures ou dizaines d'heures (cas d'un pompage

d'essai} à quelques années (cas d'une étude de bassin).

4°) - Observation de durée "illimitée" de fréquence variable.


Ce rôle est généralement dévolu à des piézomètres de gestion des

nappes. Ils peuvent avoir éventuellement un rôle annexe à caractère conten¬

tieux. Toutefois, on attend principalement de ces ouvrages de longues séries de

mesures susceptibles de faire apparaître des fluctuations pluri-annuelles

ou variations de réserves, telles que des déficits engendrés par l'exploi¬

tation d'un aquifère du type "grand bassin sédimentaire".

(1) Rapports BRGM DS 67 A 29 : Création d'un réseau général de piézomètres

permanents en France par J. FORKASIEWICZ et J. MARGAT.

70 SGN 204 410 : Dispositif de contrôle des fluctuations de

niveau piézométriques des nappes d'eau souterraines en France : état en

1969 par J. MARGAT et J.L. SCHNEIDER.

(2) Les piézomètres ont bien d'autres rôles encore, en particulier en


hydrogéotechnique, pédologie, agronomie etc.,.
Ces piézomètres seront également très utiles dans le cadre des

stations d'alimentation artificielle où l'on opérera un contrôle permanent

de l'évolution du cône d'injection (1).

Ainsi suivant l'objet même de l'étude, la stratégie des campagnes

piézométriques sera-t-elle variable.

Les buts indiqués ci-dessus en 1° et 2° peuvent être atteints


par quelques tournées de mesures sur réseau assez dense : en moyenne de

2 è 10 par an. Par contre, l'observation de niveaux destinée à une étude

hydrodynamique exige des mesures nombreuses sur des piézomètres assez

rapprochés.

Enfin, pour répondre au point r\°A., qui intéresse plus particu¬


lièrement le contrôle de la gestion des nappes, de très longues séries
de mesures sur des points très bien choisis sont nécessaires.

(1) Une schématisation extrême permettrait de dire que les rôles 1 et 2


correspondent à contrôler la direction et le sens des transferts d'eau,

le rôle 3 la facilité de ces transferts, le rôle 4 la variation des

réserves .
PREMIERE PARTIE

ETABLISSEMENT VES RELEVES EN l/UE VE LA REALISATIOM VE CARTES PïElOMETRJdUES

2 -LES ELEMENTS DU COUT

2.1. - Comment s'opère une campagne de mesure ?

Remarque préliminaire.

On supposera ici que l'inventaire des points d'eau a été réalisé

et que chaque puits, forage ou piézomètre fait l'objet d'une fiche documen¬

taire détaillée. De même le rattachement au NGF a été opéré, et en fin de

campagne on se bornera à la fourniture d'un document "minute" j la confec¬

tion et l'édition éventuelle d'un annuaire n'ont pas été envisagés ici,

non plus bien sûr que le dessin et la publication de diagrammes ou de

cartes piézométriques.

Nature des points d'eau surveillés.

Il peut s'agir des ouvrages suivants :

- Puits "fermier" traditionnel

- Station de pompage d'alimentation en eau potable

- Forage ou puits industriel ou d'irrigation

- Anciens ouvrages de reconnaissance

- Forages ou tubes piézométriques

- Plans d'eau libres sur réseau hydrographique naturel ou arti¬

ficiel, ballastières etc..

2.2. - Incidences géographiques

2.2.1. - Distance du centre de gravité de l'étude à la base de

départ des opérateurs.

On pourra considérer grosso-modo que :

- au-dessous de 50 km (pour une tournée de plusieurs

journées], l'incidence est négligeable.

- de 50 à 150 Km, l'incidence est de 1/4 de journée.


- au-dessus de 150 Km, elle est de 1/2 journée.

2.2.2. - Dispersion des points

Cette dispersion est fonction du type de l'étude.

Pour une étude de détail, sur un aquifère équipé de

piézomètres avec une maille de l'ordre du Km en zone rurale, on sera amené

à effectuer près de 4 km de déplacement pour relever un point ; 11 faut

noter en outre, que les routes disponibles ne sont souvent que de mauvais

chemins agricoles.
Pour une étude de contrôle d'un système vaste avec
2
une densité de 1 point/25 Kti on pourra compter environ 10 Km de trajet

par point.

2.3. - Influence de l'environnement

2.3.1. - Influence du climat

Des facteurs tels que l'altitude et le climat peuvent

jouer un rôle non négligeable dans les facilités de déplacement entre points

de mesure (on pense immédiatement à la neige ou au verglas, mais en rase


campagne le brouillard est redoutable). Sur des chemins ruraux une pluie

continue peut retarder les opérations de 30%. Enfin, de nombreuses plaines

alluviales sont inondables, donc impraticables parfois pendant de longues

périodes.

2.3.2. - Milieu humain

Le facteur humain ne saurMtt être négligé. Le droit

d'accéder à un puits d'un particulier suppose des égards à son endroit :

à la campagne en particulier la "causette" permet de sauvegarder les bonnes

relations futures, mais à l'usine aussi l'obtention du laisser-passer

nécessite une perte de temps à prendre en compte.

Le milieu urbain offre des sudiétions particulières :

encombrement, difficulté d'accès au piézomètre, etc.,.

2.3.3. - Incidence de l'hydrogéologie

Dans le cas général la profondeur des nappes ne com¬

porte guère d'influence sur le déroulement pratique de la mesure. Toutefois,

certains aquifères tels que les plateaux crayeux du Nord du Bassin de Paris

(Champagne, Artois, Picardie) offrent des difficultés particulières :

déroulement d'une grande longueur de cable et surtout difficulté d'accès

à l'eau (présence de plates-formes, etc.)..;.

Une mention toute particulière doit être faite pour

les nappes artésiennes ; il y a lieu de réaliser à chaque fois une mesure

comportant une remontée totale de la pression par fermeture de l'ouvrage et

mise en place d-'-une cheminée d'équilibre ou d'un manomètre.

Ce travail nécessite démarches et autorisations, d'autant

plus difficiles à obtenir que les propriétaires sont à juste titre très

prudents à l'égard des forages, qui représentent un investissement élevé.

Des travaux spéciaux sur chaque tête de puits sont

alors nécessaires et la mesure de trouve être singulièrement ralentie.

2.3.4. - Influence de la technique employée.

La mesure peut être manuelle, allé peut alors être prati¬

quée soit par un agent BRGM," soi't par un 'observateur extérieur.

L'instrument de mesure le plus courant est la sonde

électrique. Cet instrument précis et fidèle nécessite des précautions

d'entretien (vérification des contacts électriques, en particulier) et de


temps à autre, une vérification de la longueur du cable.

Sur un ouvrage équipé d'un limnigraphe, le relevé du

diagramme peut être fait par un agent du BRGM ou par un observateur local.

3 - DEROULEMENT DES OPERATIONS

3.1. - Préparation

Une tournée sur le terrain, réalisée ou non par des opérateurs

BRGM, nécessitera de toute manière une préparation.

Sélection des points dans la documentation, préparation des

cartes de terrain, choix des itinéraires, répartition des secteurs par

agents, confection des tableaux de relevé, ...

3.1.1. - Relevés effectués par un agent BRGM

Selon le type d'étude et donc la stratégie retenue,

la préparation de la campagne revêt une importance particulière. Si on

se propose d'effectuer un assez petit nombre de tournées, sur un aquifère

au départ mal connu, on cherchera à contrôler le plus grand nombre de points.

Ultérieurement peut-être, au vu des résultats, une sélection et une

rationalisation pourront avoir lieu, mais souvent les quelques mesures

effectuées s'avéreront suffisantes.

Si par contre, on se propose un contrôle à long terme,

il devient très important de réaliser une sélection rigoureuse des points

et donc de consacrer du temps à des contrôles complémentaires.

3.1.2. - Relevés par des observateurs extérieuis au BRGM

En plus des contrôles techniques et des préparations

nécessaires dans tous les cas, une prospection^ parfois laborieuse, doit

permettre de trouver les personnes de confiance, -^qui seront suffisamment

stables, pour assurer de bons relevés.

3.1.3. - Pose d'enregistreurs

Si l'on se propose de mettre en place des enregistreurs,

une sélection rigoureuse des points sur documents ne suffira pas. Il faudra

procéder à une tournée sur le terrain, réaliser des démarches auprès des

propriétaires. Il faudra également relever avec précision le croquis coté

de la tête de puits, pour faire fabriquer la plaque support adéquate.

Après quoi, il faudra faire usiner des pièces parfois complexes, puis reve¬

nir les poser et les sceller. Il faudra également réaliser des dispositifs

de protection contre les intempéries, le bétail, le vandalisme. En plaine

inondable, il faudra prévoir- la mise hors d'eau. En ville des consignes

de sécurité ou d'esthétique- ê'efont impoSiées ip!aiÇ',.,l.e^ municipalités.

3.1.4. - Pose d'enregistreurs relevés par des observateurs

locaux

Si l'on se propose de mettre en place des enregistreurs

et de confier leur relevé à des observateurs locaux, il faudra en plus des

démarches précédentes, reprendre celles citées plus haut et rechercher

des collaborateurs de confiance et les initier à la technique opératoire.


3.2, - Execution de la mesure

3.2.1. - Mesure par agents du BRGM

Il y a lieu d'insister sur le fait que le matériel

ordinaire de mesure, divers types de sondes, fait partie intégrante du

matériel de base du technicien et, budgétairemgnt, fait partie de son


"unité d'oeuvre".

Exemples :

2
En réseau dense : 1 point/Km ; en milieu rural, avec

trajet sur des chemins difficiles, mais sans réelle marche à pied = 500

points seront relevés en 5 jours par 2 équipes de 2 techniciens, un

"navigateur" et un "conducteur" é 'V

2
En réseau semi dispersé : 1 point pour 25 Km = 200

points au total avec accès principal par des routes revêtues, le trajet

étant de l'ordre de 10 Km entre points, il faudra environ 3 jours à 2

équipes de 2 agents.

3.2.2. - Mesure par observateurs extérieurs

L'observateur ne se déplace pas - la nature du réseau

n'influence pas la mesure. Il y a par ailleurs un gros investissement en

matériel de mesure. Les sondes électriques doivent être amorties, entrete¬

nues et renouvelées éventuellement.

3.2.3. - Enregistreurs

3.2.3.1. - Enregistreurs relevés par agent BRGM

Le réseau de limnigraphes ne peut raisonna¬

blement se concevoir que par des réseaux de contrôle de quelques dizaines

de points ,- de toute manière l'investissement est alors très lourd. Le

relevé des diagrammes mensuels peut alors être effectué en un temps qui

ne sera pas excessif. Par exemple, sur un réseau diffus (1 point pour

100 Km ) équipé donc de 50 limnigraphes, le parcours sur le terrain sera

de l'ordre de lOODKm. Le temps de trajet et de travail nécessiteront alors

4 jours 1/2 pour un technicien seul.

3.2.3.2. - Limnigraphes relevés par observateur

extérieur

Ce travail est en apparence le plus écono¬

mique. En fait, il nécessite :

- pour le contrôle des niveaux, la fourniture

d'une sonde électrique à chaque observateur, d'où investissement supplémen¬

taire,

- pour le recyclage et l'entretien des limni¬

graphes des visites périodiques de l'installation.

Nota : temps passé à des tâches annexes.


Un piézomètre est un instrument de mesure

et à ce titre il est justiciable d'opérations de contrôle et d'entretien

aussi bien que les appareils que l'on y placera. Le colmatage peut être

apprécié périodiquement par des petits tests de remontée du niveau ; si

ce colmatage devient gênant, des opérations de pompage, . par. exemple à

l'émulsion, seront nécessaires. Ces opérations sont assez longues, de l'ordre

de 1/2 heure à 1 heure par point. Enfin, il faut tenir compte du vandalis¬

me : il est directement proportionnel à la proximité des grands centres

urbains et inversement proportionnel à la fréquence des passages d'un obser¬

vateur : du matériel entretenu et souvent visité sera moins souvent détérioré


que du matériel apparemment abandonné. Dans certains cas le vandalisme

peut anéantir 10 à 15% d'un réseau ; indépendamment du prix des travaux,

ce sera là une cause supplémentaire de perte de temps.

3.3. - Le report

Nous n'avons pas envisagé ici le traitement des données : nous

nous bornerons à prendre en compte la confection d'un tableau au brouillon

prêt à être dactylographié sur un modèle normalisé. Les travaux de secré¬

tariat et de tirage sont donc exclus.

3.3.1. - Report de mesures manuelles

Pour le report, le calcul et la vérification des cotes

piézométriques ramenées au NGF, il faudra environ 1 journée pour 150 points.

3.3.2. - Report de mesures d'appareils enregistreurs

Le dépouillement de bandes permet de multiples variantes.

On pourra ainsi obtenir aisément une valeur hebdomadaire. Le travail le

plus long est le recalage précis de chaque diagramme par rapport au précédent.

L'ensemble de l'opération pourra demander pour 50 bandes, 1 à 2 journées.

Si le relevé a été fait par des personnes extérieures,

peu entraînées des recalages délicats peuvent apparaître et parfois laisser


subsister un doute sur la cote réelle. Aussi le temps nécessaire peut être

double, par rapport au temps nécessaire en cas de relevé par un agent du

BRGM.

4 - EXEMPLES D'APPLICATION

Nous avons choisi quelques exemples pour évaluer le coût brut

des relevés piézométriques tel qu'il a été défini précédemment. Ces coûts

ne sont pas exactement comparables, car ils s'appliquent à des types de

relevés et donc à des buts hydrogéologiques bien différents.


4.1. - Réseau de forte densité, 500 points situés à 150 Km de la
base opérationnelle, relevé mensuel sur 5 ans par opérateur
BRGM.

Zone rurale

Unité d'oeuvre

paf" tournée (1 )

U (2) T (3)

Préparation

pour l'ensemble des BD tournées = 1U + 5T 0,017 0,085

Relevés

Trajet base - Secteur d'étude ..300 Km (4) 0,15

(D

'c Parcours relevé niveaux 2000. Km 1

° Exécution 20

(J Report des mesures sur tableaux 4

Encadrement

Total d'unité d'oeuvre 1,017 25,235

Prix de revient d'une tournée (au 1.4.72)

u = 1,017 X 815 F = 828,85 F


11 931 F
T =30,235 X 440 F =11103 F

Prix de revient d'une mesure

11 931 ; 500 23,8 F

arrondi à 24 F

(1) Unité d'oeuvre externe du BRGM, à titre indicatif, valeur au 1.4.72

X2) U = Ingénieur d'étude 815 F une journée

(3) T = Technicien hydrogéologue 440 F une j ournée


(4) Les Km voiture sont estimés en T 100 Km = 0,05 T.. 22 F
- 9

4.2. - Réseau de moyenne densité, 200 points, à une distance de 150 Km


de la base opérationnelle, relevé mensuel sur 5 ans, opérateurs
BRGM

Zone rurqle

Unité d 'oeuvre

par tournée

U T

Préparation (approfondie)

pour l'ensemble des 60 tournées : 2 U 0,034

8 T 0,133

23DQ Kma 0,02

Q) Relevés

'c Trajet Base - Secteur d'étude.. 300 Kmf\ 0.15


u

° Parcours relevé niveaux 20D0 Kmq 1

12

1,034 15,303

Prix de revient d'une tournée au 1.4.72 (200 pointsj

U m 1,034 X 615 F = 842,71 F


= 7 576,03 F
T =15,303 X 440 F = 6733,32 F

Prix de revient d'une mesure mensuelle

7 576,03 F : 200 = 37,88 F

arrondi à = 38 F
10

4.3. - Réseau de moyenne densité, 200 points, a une distance de


150 Km: de la base opérationnelle, relevé hebdomadaire sur
5 ans par observateurs locaux, collationnés chaque mois par
technicien BRGM

Unité d 'oeuvre

par an

Préparation [approfondie)
(cf. exemple 42) 2U 0.4

8 T 1.6

2300 :.if.m 0.23

Démarches et recherches d 'observataurs (200)

initiation ^ la tâche demandée 60 T 12

2300 Km, 0,23

Préparation pour une année 0.4 14,06

Tournée de contrôle et d'entretien du

matériel (3 tournées/an) et recherches de 40

remplaçants 6900 Km:. 3,45

Collecte et report des mesures sur tableaux

(traitement mensuel des mesures hebdomadaires)


10 000 mesures/an 70

Encadrement 10

Par an, contrôle, entretien, report 10 113,45

Récapitulatif :

Préparation pour une année 14.06

Contrôle entretien et- report i.-^^^^ssii.'. 113.45

TOTAL 10.4 127.51


11

Fournitures et matériel par an (au 1.4.72)

Frais postaux (expédition mensuelle)

(200 X 12) X 0,50 1 200 F

Sondes électriques

200 X 830 33 200 F

"Gratifications" et frais d'administration 32 000 R

TOTAL 66 400 F

récapitulatif (au 1.4.72)

U - 10,4 X 815 8 476 F

T =128 X 440 56 320 F

Fournitures et matériel 66 000 F

TOTAL 130 796 F

Arrondi à .... 131 000 F

Prix de revient d'une mesure mensuelle [au 1.4.72)

131 000 : 2400 <» 55 F

Une mesure hebdomadaire :

131 000 : 10 000 = 13 F


- 12 -

4.4. - Limnigraphes, réseau de 50 limnigraphes à 150 km de la base,


relevé mensuel, dépouillement d'une valeur hebdomadaire

Calculé sur 5 ans

Unité d'oeuvre

par an

Préparation (sélection très approfondie des

ouvrages, visite, éventuellement test, métrer

des têtes de forage ou puits, demandes d'au¬

torisation etc. ) . J 6 U 1.2


30 T 6

2300 Km 0,05

Pose des limnigraphes

Pour 50 limnigraphes 75 T 15

2300 Km,3 camionnette 0,10

Matériel : plaques support et ferrures diverses

300 F X 50 = 15 000 F

CN
[\
Location limnigraphes pour 5 ans
en
1000 X 5 X 50 =250 000 F
^-

265 000 F
3
<

Valeur annuelle 265 000 F : 5 = 53 000 F 1,2 21,15

4.4.1. - Relevé mensuel des limnigraphes par opérateur BRGM

Temps passé (au volant et au relevé)


5 T X 12 60

1500 Kmi3' X 12 = 18 000 Kmo 9

Dépouillement et report en valeur hebdo

madaire 2 jours de T X 12 24

93

Au 1.4.72 le prix de revient annuel pour 50 limnigraphes

observés par le B.R.G.M. pendant 5 ans est de :

Préparation et pose

U = 1,2 x 815 F . 978 F

T =21.15 X 440 F 9 306 F


- 13 -

Matériel et location limnigraphes = 53 000 F

Relevé et report

T = 93 X 440 F = 40 920 F

TOTAL =1 04 . 2D4 F

Le point hebdomadaire (2600 pour 50 limnigraphes) revient


à : 104 204 F : 2600 = 40 F
14 -

Í5EUXIEME PARTIE

COüT VE GESTION VE LA SURVEILLANCE PIEZOMETRIQUE AU BRGM

Dans cette deuxième partie, le coût des mesures d'un réseau


de surveillance piézométrique préétabli a été estimé en se basant sur des

exemples réels.

Le coût unitaire de la mesure est estimé en faisant le rapport

des dépenses totales par le nombre de mesures.

1 - CONDITIONS DE CETTE ETUDE

Seul le coût de gestion d'un réseau déjà créé et non le coût

de création ex nihilo sera abordé ici. La gestion d'un réseau suppose

cependant la création de nouveaux postes [10% an) ou le remplacement de


postes défaillants [1 à 3% par an).

L'obtention du coût global des mesures n'est pas immédiate car les

méthodes de travail et de comptabilité diffèrent sensiblement d'un service

à un autre.

De plus, les coûts d'opération correspondent à l'addition d'objets

différents. En effet, les mesures elles-mêmes peuvent être de différents

types (manuelles ou enregistrées) exécutées par différents opérateurs (techni¬


cien BRGM ou observateur local) avec des fréquences variables (mensuelle;
hebdomadaire, quotidienne ou irrégulière). Enfin ces coûts d'exploitations
peuvent être groupés avec d'autres travaux (surveillance pluviométrique,

hydrométrique, rapport de surveillance etc. ).

Aucune distinction n'a été faite entre les réseaux ERH anciens

et les réseaux destinés à des études particulières.

Il n'est donc pas a priori facile de déterminer le prix de revient

de "la" mesure de surveillance piézométrique.

2 - PRINCIPE DE CALCUL

Les dépenses, quelle que soit la méthode de réalisation des mesures,

correspondent aux opérations suivantes dopt les prix de revient sont sensible¬

ment différents :

1°) Recueil, dépouillement et archivage des mesures obtenues par


enregistreurs.

2") Recueil et archivage des mesures pluviométriques.

3') Archivage des mesures obtenues auprès d'organismes divers.

4") Reeueil et archivage des mesures manuelles.


15

Les postes 1, 2, 3 sont généralement les moins importants et peuvent


être estimés directement. Le quatrième sera donc obtenu par soustraction à la
dépense totale. On en déduira le prix unitaire de "la mesure manuelle" quelque
soit son type et sa fréquence.

3 - COUT DES OPERATIONS ANNEXEES

3.1. - Report et archivage

On peut estimer le temps moyen passé en travail de bureau lorsque


l'on possède les mesures en minute ou les enregistrements [report sur feuilles
normalisées, gestion des dossiers, tracé de courbes etc.).

Par exemple au SGR Nord-Pas de Calais, environ 40 000 mesures


seront archivées en 1972. Elles correspondent à 556 piézomètres et 28
pluviomètres.

Un seul technicien assure ce travail en 209 jours ouvrables moins


55 jours de' tournées de terrain. Il faut également retrancher 1/5 journée de
travail préparatoire supplémentaire par limnigraphe soit 9 jours et 6 jours
consacrés à la paye des observateurs.

Le travail de bureau correspondant à l'archivage de 40 000 mesures


correspond dans ce cas à environ 139 jours de bureau soit 300 mesures par
jour environ.

3.2. - Mesures obtenues par limnigraphe

Deux cas sont à distinguer suivant que l'appareil est amorti ou


non.

NON AMORTI AMORTI

Matériel amortissable (sur 5 ans)

Limnigraphe 3.500 F 700 F 260 F (1)

Matériel consommable sur 2 ans

matériaux d'installation

câble, flotteur (400 Fenviron) 200 F 200 F


Matériel consommable chaque année

graphique, plumes, encre 120 F 120 F

TOTAL 1 020 F 580 F

- fîelevé de l'appareil au cours de tournées

1. 2 jours de technicien par an 480 F

- salaire de 1 'observateur éventuel et frais postaux

et taxes 150 F
[un observateur permet l'utilisation d'enregistreurs

hebdomadaires)

(,lj pour pouvoir renouveler le stock.il faut prévoir chaque année l'actualisa¬

tion du prix d'achat qui est supposé ici croître de 87, par an.
16

temps moyen de préparation report et

encadrement 1. 2 jours 480 F

MATERIEL NON AMORTI

AMORTI

- prix de revient B.R.G.M. en 1972 2 340 F 1 860 F

( total + 9% de frais généraux)

3.3. - Mesures pluviométriques

Par poste :

- rémunération de l'observateur (20F/mois) 240 F

- encadrement, dépouillement, reports des données, trans¬

mission 'à l'0NM,-.1i.i&:.JÈuïinée de technicien ^^O F

- frais de secrétariat - frais postaux, taxes

estimées â 50 F

- installation, visite annuelle et entretien

du matériel 0.5 jour de technicien 200 F

COUT B.R.G.M.

(total + 9% de frais généraux) 1 200 F/an en

1972

4 - COUT DES MESURES MANUELLES DE SURVEILLANCE PIEZOMETRIQUE

Le coût de la mesure manuelle et de son archivage a été déterminé

par différences dans le tableau annexé d'après des informations communiquées

par les différents services qui pratiquent une surveillance piézométrique.

5 - CONCLUSIONS

Les résultats de ces calculs montrent que les coûts des mesures,

indépendamment de la fréquence de relevé, sont relativement peu dispersés :

- environ 10 F/mesure d'observateur local.

30 F/mesure de technicien B.R.G.M. (avec des "pointes"

pour conditions exceptionnelles de 24 et 50 F/mesure).

Il ne faut pas cependant prendre ces chiffres comme pouvant seuls

déterminer un type de réseau de mesure. D'autres conditions existent, (habitat,

conditions hydrogéologiques distance au centre B.R.G.M.. fréquences des

mesures qui ne permettent pas toujours le choix de la méthode).


17

En ce qui concerne l'utilisation d'un observateur, l'investissement

de base (sonde, encadrement, carnets de mesure, frais postaux) est le même

quelle que soit la fréquence de ses mesures. Seul le salaire de l'observateur

augmente avec la fréquence [2P/mesure) mais il ne représente qu'une partie

du coût total.

On retiendra donc que, plus la fréquence de mesure est grande, plus

il y a intérêt à utiliser un observateur local (il est cependant parfois

nécessaire de disposer d'un enregistrement). Reste à savoir quelle est la

fréquence optimale.
LIMNIGRAPHES AUTRES DEPENSES MESURES MANUELLES

COUT COUT COUT

SERVICE UNITAIRE ESTI^IE. COUT TOTAL


NOMBRE COUT NATURE NOMBRE
ANNUEL OU CONNU DES COUT
REGIONAL TOTAL TOTAL DE OPERATEUR OBSERVATIONS
ESTIME (19723 MESURES UNITAIRE
C33 MESURES
OU CONNU (1) (2) MANUELLES

C1972Í

Pluviométrie 33 500

Archivage Observateurs 260 Observateurs pour


SGR NPPt 45 1 860 83 700 5 300 260 000 137 000 19 000 7 à 6 F
cJe mesures locaux 300 piézc3mètres.

d'autres

Organismes

SGAL 30 F Technicien Coût moyen estimé

SGAL 1 seul observateur

Mulhouse 17 000 17 000 1 440 12 F Observateurs pour un réseau dense

Montreux de 120 points.

SGR AQI 10 2 340 23 400 Rapport 11 800 81-600 46 600 960 50 F Technicien Conditions difficiles
particulier Zone urbaine, pompages

importants, effets

marée.

Estimation du coût

des limnigraphes.
SGR PRC 12 2 500 30 000 Rapport 15 000 45 000 Observateurs
1 observateur pour
particulier
12 limnigraphes..

SGR BDP 1/3 Technicien


26 2 190 57 000 100 000 43 000 1 584 27 F
PARIS 2/3 Observateur

ET CENTRE

SGR BDP Accès particulière¬


Champagne 2 1 700 3 400 260 000 22 400 946 24 F Technicien ment facile de puits

fermiers.

SGR PNO Les limnigraphes


PICARDIE sont en forte pro¬
14 1 700 23 800 40 000 16 200 664 24 (valeur Technicien
portion, une erreur
imprécise]
d'appréciation de leur

coût influence forte¬

ment le résultat.

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