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DIVERSITE DU MONDE VIVANT Les Lichens

Les Lichens
I- Introduction
C’est un groupe n’appartenant pas au règne végétal.

→ Entre 13 000 et 30 000 espèces


→ Rattachés au phylum des Champignons, dont la
classification est fonction de la nature du champignon
→ Symbiose entre :
− Une espèce de champignon (98% Ascomycète ou
2% Basidiomycète)
− Et soit :
 Un protiste chlorophyllien = « algue verte
unicellulaire » (90% des cas)
 Une cyanobactérie
→ Pas de fusion entre les 2 partenaires (qui peuvent être
cultivés séparément)
→ Appareil végétatif sous forme de thalle

Les lichens sont des organismes épiphytes = qui poussent sur les
plantes. On peut en trouver aussi sur des supports artificiels (tuiles,
murs) ou naturels (rochers, voire en présence de glace). Ce sont
des associations très résistantes : peuvent survivre à des variations de température importantes (-
70 à +70°C !). Résistent aussi à de fortes dessications (= déshydratation).

Le champignon du lichen (= mycobionte) reçoit les composés carbonés et l’azote fixés par l’algue (=
photobionte) : effet symbiotique.

L’algue trouve refuge dans les hyphes du mycophyte et est protégée de la dessication et des
rayonnements UV : effet symbiotique également. Le champignon, lui, bénéficie d’énergie issue de la
photosynthèse de la part de l’algue.

Les lichens sont présents sur les arbres des forêts, ils se développent aussi dans des écosystèmes
extrêmes : glaciers, très haute altitude, déserts chauds…

II- Morphologie
Les lichens sont indicateurs de pollution. 3 types de thalles :

→ Crustacé : très fixé au tronc, comme une croûte. Besoin d’un outil pour
l’enlever. Thalles non gênés par la pollution atmosphérique
→ Foliacé : forme de lobes, non fixé sur le tronc sur toute la surface. Peut
tomber si on le gratte. Thalles faiblement sensibles à la pollution
→ Fruticuleux : lichen fragile en forme de buisson ou de lanières. Très peu fixé
au tronc, tombe très facilement. Très fragiles et sensibles à la pollution

2 types de lichens :

→ Homéomère : base du lichen = champignon dont le mycélium est homogène. Système de


filaments désorganisé

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→ Hétéromère : base du lichen =


champignon dont le mycélium n’est
pas homogène (hétérogène) avec
partie inférieure et supérieure avec
des filaments denses. Enchevêtrement
d’hyphes plus souple, association avec
des cellules chlorophylliennes issues
de micro-algues. Les filaments peuvent
être associés à des levures également.
Système de filaments organisé. Des rhizoïdes sur la face inférieure peuvent permettre de se
fixer plus solidement sur le support

Lichen hétéromère

III- Reproduction

1) Multiplication végétative
Des structures organisées contenant algue et champignon se forment
au niveau du thalle : les soralies et les isidies.

Les isidies sont de petits bourgeons émis par le thalle, contenant


algue et champignon. Non disséminables, les isidies permettent la
croissance du thalle sur son substrat.

Les soralies proviennent d’un déchirement du thalle, et les granules


appelées sorédies (contenant algue et champignon) peuvent être
disséminées par le vent , la pluie, les animaux… Si les conditions sont
favorables, ces sorédies reformeront un thalle lichénique.

2) Reproduction sexuée
Elle ne fait intervenir que le partenaire fongique. Elle s’opère via 3 structures : l’apothécie (petite
coupelle), la lirelle (apothécie allongée sous forme de fente dans le thalle) et le périthèce (petit
dôme présentant un orifice apical).

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Ces structures produisent des spores qui, émises dans l’air, se développeront après la rencontre
avec une algue appropriée.

Des hyphes sexuellement différenciées fusionnent et donnent à la surface du thalle des structures
organisées : en forme de coupe (apothécie), en forme de petits bâtonnets (irelle), ou en forme de
petites poires enfoncées dans le thalle
(périthèces).

Cette fusion est immédiatement suivie


d’une méiose et donne une cellule à 4
noyaux à n chromosomes. La méiose est
suivie d’une ou plusieurs mitoses donnant
naissance à une cellule appelée asque
possédant 8 ou un multiple de 8 noyaux.

Ces noyaux à n chromosomes évoluent en spores. Les spores sont libérées des asques dans le milieu
naturel et doivent rencontrer une algue terrestre libre pour édifier un nouveau thalle lichénique.

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