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FR - 04/05/2018 18:50 | UNIVERSITE PARIS II

OPC - Produits - OPCVM

Date d'actualisation : 19/04/2017

Auteurs :
Par Isabelle Riassetto, Agrégée des facultés de droit - Professeur à l'université du
Luxembourg, Michel Storck, Professeur à la faculté de droit de Strasbourg -
Directeur du Centre du droit de l'entreprise

002. P résentation.
Le Code monétaire et financier détermine le régime juridique des OPCVM dans le livre II consacré aux produits
financiers. Les parts et actions d’OPCVM sont classées dans la catégorie des instruments financiers1, les OPCVM
eux-mêmes étant classés au chapitre IV, du titre I er, de ce Livre second dans la catégorie des placements
collectifs2.

Dans le cadre de la transposition en droit français de la directive OPCVM I , la réglementation des OPCVM était
définie en partant d’un noyau central constitué par les règles générales de structuration applicables à tous les
OPCVM, qui s’étendait ensuite aux règles communes applicables aux deux formes juridiques de fonds que sont les
SICAV et les FCP ; ces règles générales étaient complétées par des régimes spéciaux destinés à répondre à des
besoins spécifiques de certains secteurs de l’épargne, réservés à certains investisseurs. Cette distinction des règles
communes et des règles spécifiques se traduisait par un grand nombre de renvois ou de répétitions qui rendaient
impossible une lecture continue de ces textes. En outre, cette présentation ne permettait pas de distinguer les
OPCVM agréés comme étant conformes à la directive OPCVM (OPCVM coordonnés), et ceux qui ne l’étaient pas
(OPCVM non coordonnés).

Dans le cadre de la transposition de la directive OPCVM IV, l’ordonnance n° 2011-915 du 1 e r août 2011 a modifié la
structuration du chapitre IV, du titre 1, du Livre second du Code monétaire et financier, en distinguant les OPCVM
coordonnés conformes à la directive OPCVM n° 2009/65/CE et les OPCVM non coordonnés dénommés « autres
OPCVM ». La notion d’« autres OPCVM » était une spécificité française qui n’avait pas de lisibilité au plan
international. Cette démarche était source d’incompréhension pour les commercialisateurs et pour les
souscripteurs : un fonds de placement collectif est conforme ou non à la directive OPCVM ; s’il n’est pas conforme,
il ne doit pas bénéficier d’une qualification d’OPCVM, qui risque d’induire en erreur l’investisseur.

004. OP C, OP CVM et FIA.


À l’occasion de la transposition de la directive AIFM par l’ordonnance n° 2013-676 du 25 juillet 2013, le législateur
français a modifié la présentation et la classification des OPC par la création de deux catégories d’OPC : les OPCVM
et les FIA. Dans une position n° 2013-16, l’AMF définit les « Notions essentielles contenues dans la directive sur les
gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs » en appliquant l’ensemble des orientations émises par l’ESMA.
Un OPC y est défini par les trois caractéristiques suivantes :

l’entité ne poursuit pas un objet commercial ou industriel général ;

l’entité mutualise des capitaux levés auprès de ses investisseurs aux fins d’un investissement réalisé en vue
de générer un rendement collectif pour lesdits investisseurs ;

les porteurs de parts ou les actionnaires de l’entité – en tant que groupe collectif – n’exercent pas un pouvoir
discrétionnaire sur les opérations courantes. Le nouvel article L. 214-1 du Code monétaire et financier explicite
la nouvelle architecture du chapitre IV « Placements collectifs », du Titre 1 « Les instruments financiers », du
Livre 2 « Les produits » du Code monétaire et financier, en distinguant en trois sections les fonds conformes à
la directive OPCVM IV, désormais seuls appelés « OPCVM », les fonds d’investissement relevant de la directive
AIFM et les « Autres placements collectifs » qui ne sont pas des OPC.

L’appellation « OPCVM » est ainsi désormais limitée aux seuls organismes de placement collectif, FCP et SICAV,
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relevant de la directive OPCVM IV. Les OPC qui ne sont pas régis par la directive OPCVM sont des FIA.

006. P lan.
Le régime des OPCVM tel que décrit par le Code monétaire et financier et le règlement général de l’AMF et ses
instructions d’application vise la constitution de l’OPCVM (chap. 1), la gestion de l’actif (chap. 2), les relations avec
les investisseurs (chap. 3) et les modifications intervenant dans la vie des OPCVM (chap. 4).

Chapitre 1 – Constitution de l’OPCVM


008. P résentation.
La constitution des OPCVM nécessite un agrément délivré par l’AMF (sect. 1). Le régime général des OPCVM tel que
décrit par le Code monétaire et financier et le règlement général de l’AMF et ses instructions d’application,
comporte des dispositions particulières de structuration. Le droit français ne prévoit que deux formes juridiques de
structuration d’un OPCVM : la forme sociale de la société d’investissement à capital variable (SICAV) (sect. 2) ou la
forme d’une copropriété qu’est le fonds commun de placement (FCP) (sect. 3). Il n’est donc pas possible, comme
dans d’autres pays d’Europe, d’adopter d’autres formes sociales ou d’utiliser d’autres mécanismes (fiducie, trust)
pour constituer un OPCVM de droit français. La loi posait des exigences minimales distinguant les SICAV et les FCP.
Ainsi, à leur création, les SICAV devaient avoir un capital initial minimum de 8 millions d’euros3, alors que les FCP
devaient avoir un actif initial minimum de 400 000 €4, à l’exception des fonds communs de placement
d’entreprise5. L’ordonnance du 1 er août 2011 a mis fin à ces divergences et a uniformisé pour les SICAV et les FCP
les conditions relatives aux capitaux à réunir lors de la constitution de l’OPCVM.

La SICAV ou le FCP sont identifiés sous forme d’une dénomination qui doit apparaître dans le document
d’information clé pour l’investisseur6. Il convient d’observer que la dénomination de l’OPCVM peut être un nom de
fantaisie7, mais elle ne peut, conformément au droit commun, utiliser des termes « ayant une signification
réglementaire ou commune inadaptée au profil de l’OPCVM »8.

Des OPCVM revêtant la forme d’une SICAV ou d’un FCP peuvent adopter des modalités particulières
d’organisation. Issues de la pratique de la gestion collective, ces différentes modalités ont été consacrées par le
législateur français et par l’AMF, avant que le législateur européen les introduise dans le cadre de la directive
OPCVM IV. Les OPCVM peuvent ainsi choisir de créer des compartiments (sect. 4) ou de se regrouper dans le cadre
d’une structure maître et nourricier (sect. 5).

S ect io n 1 – A grém ent


010. P rincip es.
Les directives OPCVM imposent l’agrément préalable de l’OPCVM par les autorités de l’État membre où se trouve
le siège statutaire de la société de gestion du fonds ou celui de la société d’investissement. En conformité avec la
directive OPCVM IV, l’article L. 214-3 du Code monétaire et financier précise que « La constitution, la transformation
ou la liquidation d’un OPCVM ou d’un compartiment d’OPCVM sont soumises à l’agrément de l’Autorité des
marchés financiers ». Un organisme de placement collectif en valeurs mobilières agréé conformément à la
directive n° 2009/65/CE, dite « OPCVM »9 peut, à ce titre, être commercialisé sur l’ensemble du territoire d’un État
membre sans avoir à solliciter un nouvel agrément dans l’État d’accueil.

012. Agrém ent d e l’OP CVM et agrém ent d e la société d e gestion.


L’agrément de l’OPCVM (agrément « produit ») ne doit pas être confondu avec celui de la société de gestion
(agrément « acteur »). Le premier est une condition préalable à la commercialisation des parts de l’OPCVM, car
tant que l’agrément de l’OPCVM n’a pas été notifié à la société de gestion, cette commercialisation est interdite10.
L’agrément de la société de gestion constitue quant à lui une condition d’accès de ce prestataire à l’activité de
gestion collective. Toutefois, conformément à l’article 5, 2° de la directive n° 2009/65/CE, un OPCVM ne pourra être
agréé que si la société de gestion l’est11.

La distinction entre agrément de l’OPCVM et agrément de la société de gestion est une distinction qui s’impose
naturellement pour les FCP car ils sont toujours gérés par une société de gestion 098. Pour les SICAV, cette
distinction n’est pertinente que lorsqu’elles externalisent leur gestion. En revanche, lorsque ce sont les organes de
la SICAV qui la gèrent (SICAV autogérée), la SICAV doit remplir les conditions posées pour l’agrément d’une société
de gestion12.

Un agrément est également indispensable pour chaque compartiment13, ainsi que pour toute « mutation » au
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sens de l’article 411-16 du règlement général de l’AMF, à savoir tout changement important dans la vie d’un
OPCVM (transformation, fusion, scission, dissolution ou une liquidation) 390.

L’agrément est une condition de conformité à la directive. Cet agrément vaut passeport européen « produit » pour
la commercialisation des parts dans l’Union européenne, sous réserve d’une activation de ce passeport au moyen
d’un système de notification.

§ 1 – Mod alités d e la p rocéd ure


014. Dualité d e la p rocéd ure.
La procédure d’agrément est prévue par le règlement général de l’AMF14 ainsi que par l’instruction AMF n° 2011-19
du 21 décembre 2011 (modifiée le 21 février 2014) relative aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI
et d’un prospectus et à l’information périodique des OPCVM français et des OPCVM étrangers commercialisés en
France.

016. P rocéd ure d ’agrém ent stand ard .


La procédure d’agrément standard est prévue par le règlement général de l’AMF15.

L’agrément est délivré par l’AMF après examen du dossier.

L’agrément d’un OPCVM et, le cas échéant, l’agrément de chacun de ses compartiments, est subordonné au
dépôt préalable auprès de l’AMF d’un dossier comportant les éléments précisés par l’instruction AMF n° 2011-19.

À réception du dossier de demande d’agrément, l’AMF procède à l’enregistrement.

L’AMF apprécie au cas par cas le respect des conditions légales et réglementaires. Au cours de l’instruction du
dossier, l’AMF peut effectuer toute demande d’informations complémentaires16.

La décision d’agrément de l’AMF est notifiée à la SICAV ou à la société de gestion.

À défaut d’agrément exprès, le silence gardé par l’AMF pendant un délai d’un mois à compter de l’accusé de
réception de la demande par l’AMF vaut décision d’agrément17.

018. P rocéd ure d ’agrém ent p ar analogie.


La procédure d’agrément par analogie est une procédure accélérée et simplifiée qui permet à une société de
gestion de faire agréer un OCPVM sous un délai de huit jours ouvrés à compter de l’accusé de réception du dossier
d’agrément par l’AMF, lorsque cet OPCVM est analogue à un OPCVM ou un FIA déjà agréé par l’AMF pour la même
société de gestion au cours des dix-huit derniers mois. Le nouveau dossier d’agrément se limite à une présentation
des différences de l’OPCVM analogue par rapport à l’OPCVM ou FIA dit de « référence », afin de prévenir l’utilisation
abusive de cette procédure allégée.

Le caractère analogue de « l’OPCVM » qui sollicite l’agrément, et de « l’OPCVM ou du FIA de référence » déjà agréé
par l’AMF, est apprécié par l’AMF notamment au vu des éléments précisés aux articles 411-6 et 411-10 du
règlement général de l’AMF et de l’article 2-2-1 de l’instruction AMF n° 2011-19.

§ 2 – P assep ort europ éen


020. P assep ort « p rod uit ».
L’AMF certifie lors de son agrément la conformité des règles de fonctionnement de l’OPCVM à la directive OPCVM.
Cet agrément vaut « passeport européen » pour la commercialisation des parts de cet OPCVM dans toute l’Union
européenne. Une fois l’OPCVM agréé dans son pays d’origine, ses parts18 peuvent, sous réserve d’activation de son
passeport au moyen d’un système de notification, être librement commercialisées dans tous les autres États
membres de l’Union européenne et de l’EEE sans avoir à solliciter à chaque fois un nouvel agrément de l’autorité
compétente de l’État d’accueil.

L’ordonnance du 1 e r août 2011 a transposé la procédure d’activation du passeport européen « produit » de la


directive OPCVM IV dans le Code monétaire et financier19 : pour les OPCVM de droit français qui souhaitent
commercialiser leurs parts ou actions dans d’autres États membres de l’UE, une procédure simplifiée de
notification préalable à l’AMF est instituée à l’article L. 214-2-1 du Code monétaire et financier. Il appartient à
l’OPCVM ou à sa société de gestion d’adresser sa demande d’activation à l’AMF. Après avoir vérifié que le dossier de
demande d’autorisation de commercialisation est complet, l’AMF transmet elle-même ce dossier dans les dix
jours aux autorités compétentes de(s) État(s) membre(s) dans le(s)quel(s) l’OPCVM se propose de commercialiser

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ses parts. Après transmission du dossier, l’AMF notifie sans délai cette transmission à l’OPCVM. La société de
gestion peut commercialiser les parts ou actions dudit OPCVM dans l’État membre d’accueil à compter de la date
de cette notification20.

La commercialisation de parts d’un OPCVM de droit français dans un pays tiers à l’UE et non membre de l’EEE ne
relève pas du champ du passeport européen de la directive. Elle nécessite une autorisation délivrée par l’autorité
compétente de cet État.

S ect io n 2 – S o ciét és d’inv est issem ent à capit al v ariable (S ICA V)


022. Définition.
Une société d’investissement à capital variable (SICAV) est une société anonyme ou une société par actions
simplifiée d’un type particulier dont l’objet consiste à gérer un portefeuille d’instruments financiers et de dépôts21.
Elle présente la particularité d’être dotée d’un capital social variable. Cette société est, sur certains points, soumise
à un régime dérogatoire au droit commun des sociétés anonymes et des SAS.

024. Réglem entation.


Les SICAV sont régies par les dispositions du Code monétaire et financier communes à tous les OPCVM 008, ainsi
que par les articles L. 214-7 à L. 214-7-4 de ce code. À cela s’ajoutent les articles D. 214-3, R. 214-4 et D. 214-5 du
même code, les articles 411-4 et suivants du règlement général de l’AMF et les instructions AMF du 21 décembre
201122.

Les SICAV sont également régies par le droit commun des sociétés et le droit spécial de la société anonyme
(C. com., art. L. 225-1 et s.) ou le droit spécial de la société par actions simplifiée en toutes leurs dispositions
auxquelles le Code monétaire et financier ne déroge pas. Ces textes dérogatoires figurent à l’article L. 214-7-3 du
Code monétaire et financier.

§ 1 – Sp écificité d e la SICAV
026. Ob jet.
La SICAV est une société qui a un objet social limité à la gestion d’un portefeuille d’instruments financiers et de
dépôts dans l’intérêt des porteurs de parts et dans le respect des règles de composition et de diversification des
actifs posées par la directive OPCVM transposée. La SICAV ne saurait avoir d’autre activité et ne peut d’ailleurs se
faire consentir une délégation de gestion par d’autres OPCVM23.

Le recours à la technique sociétaire par le droit des OPCVM s’apparente plus à une technique d’organisation d’un
patrimoine qu’à une technique d’exploitation d’une entreprise24.

028. Variab ilité d u cap ital.


La SICAV se caractérise également par la variabilité de son capital au gré de l’exercice par les actionnaires de leur
droit au rachat des actions 346 et leur entrée dans l’OPCVM. Le montant de son capital va ainsi varier
constamment en fonction de l’évaluation du portefeuille, ainsi que des ordres de souscription ou de rachat.

030. Intérêt d es p orteurs d e p arts.


Le fonctionnement d’une SICAV est gouverné par le principe de primauté de l’intérêt de ses actionnaires25. Cet
intérêt consiste dans la rentabilité de leur investissement26. Ce principe est érigé en principe directeur du droit
des OPCVM par la directive éponyme. L’intérêt des porteurs de parts ou actionnaires apparaît donc bien comme la
boussole du droit des OPCVM27.

032. Intérêt social.


La commission des sanctions de l’AMF a précisé son interprétation de l’intérêt exclusif du souscripteur, en
considérant que n’est pas réalisé au bénéfice exclusif des souscripteurs, tout investissement dont il est démontré
qu’il a pris en compte un intérêt distinct de celui-ci28 : l’intérêt social de la SICAV s’identifie nécessairement à
l’intérêt de ses actionnaires.

§ 2 – Constitution d e la SICAV
034. Mod es d e constitution.
La constitution d’une SICAV peut se réaliser soit par création, ce qui est le cas général, soit par transformation
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d’une société en SICAV.

La constitution de la SICAV répond à des conditions de fond (A) et doit respecter certaines formalités (B), au
nombre desquelles figure un agrément délivré par l’AMF.

A – Cond itions d e fond


036. P résentation.
La réglementation des OPCVM a posé un certain nombre de conditions de fond. Certaines sont communes à toutes
les SICAV (1), d’autres sont spécifiques aux SICAV autogérées (2). L’instruction AMF n° 2011-19 propose, en
annexe XVI, des statuts type de SICAV constituées sous forme de société anonyme ; il est précisé que si la SICAV est
créée sous la forme d’une société par actions simplifiées (SAS), les statuts peuvent être adaptés en veillant à
respecter les principes généraux de la gestion d’actifs et notamment l’autonomie de la société de gestion et
l’égalité de traitement des associés.

1 – Cond itions com m unes à toutes les SICAV


038. Nom b re d ’actionnaires.
La SICAV constituée sous la forme d’une société anonyme devait comporter au moins sept actionnaires29, le Code
monétaire et financier ne dérogeant pas sur ce point au droit commun de la société anonyme (SA). Cette exigence
de sept actionnaires ne reposait sur aucune justification juridique ou économique. Cette règle était inadaptée à la
création des SICAV, qui sont essentiellement constituées à l’initiative de sociétés de gestion ou d’établissements
de crédit qui ne souhaitent pas ouvrir le capital à d’autres catégories d’actionnaires fondateurs. Prise en
application de l’article 23 de la loi n° 2014-1545 du 20 décembre 2014 relative à la simplification de la vie des
entreprises, l’ordonnance n° 2015-1127 du 10 septembre 2015 a réduit à 2 le nombre minimum d’actionnaires
requis par l’article L. 225-1 du Code de commerce pour la constitution d’une société anonyme non cotée. Cet
assouplissement s’applique de plein droit aux SICAV.

Aucune limite supérieure n’est imposée par le législateur ou le régulateur30.

Depuis la réforme introduite par la loi de transposition de la directive OPCVM IV, les SICAV peuvent également être
constituées sous forme de sociétés par actions simplifiées31, qui peuvent être composées au minimum de deux
associés, voire d’un seul sous forme de SASU.

040. Qualité d es actionnaires.


Les actionnaires ou associés peuvent être des personnes physiques ou morales. Le règlement général de l’AMF
autorise toutefois les statuts à limiter l’accès à la SICAV à des investisseurs présentant certaines caractéristiques
définies dans le prospectus. Aucune qualité particulière n’est imposée aux premiers actionnaires ou associés. En
pratique, ces fondateurs sont généralement des établissements financiers ou des investisseurs institutionnels.

042. Assem b lées générales d ’actionnaires.


Dans une SICAV, les décisions de fonctionnement sont prises par des assemblées générales ordinaires des
actionnaires : approbation des comptes annuels, désignation des administrateurs ou des membres du conseil de
surveillance. Les modifications statutaires sont soumises à l’adoption par une assemblée générale extraordinaire,
avec le maintien d’un quorum sur première convocation32. Il résulte notamment de ce principe qu’une fusion
impliquant une SICAV doit être votée par les actionnaires de la SICAV réunis en une assemblée générale
extraordinaire.

044. P ersonnalité m orale lim itée.


Comme toute société faisant l’objet d’une immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS), la
SICAV est dotée de la personnalité morale. Il s’en déduit qu’elle en possède tous les attributs : un nom, un
domicile, une nationalité et un patrimoine propre distinct de celui de ses actionnaires.

Dans une société dotée de la personnalité morale, l’action sociale en responsabilité contre le dirigeant peut être
exercée ut singuli par un actionnaire, en réparation d’un préjudice causé à la société mais dont il ne subit
qu’indirectement les répercussions. Cette action sociale est distincte de l’action individuelle, intentée par
l’actionnaire en réparation d’un préjudice personnel, indépendamment du préjudice éventuellement supporté par
la société : ainsi, dans le droit commun des sociétés, ne constitue pas un préjudice personnel le préjudice financier
correspondant pour l’associé à la perte qu’il subit proportionnellement au nombre de parts détenues par lui dans
la société33. La Cour de cassation a considéré que la dépréciation de la valeur liquidative d’une SICAV cause un
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préjudice personnel aux actionnaires qui peuvent en demander réparation à titre individuel, sur un fondement
distinct de l’exercice de l’action sociale34. Une telle analyse, qui repose sur un principe d’égalité de traitement des
porteurs de parts d’OPCVM, consacre la prédominance du droit commun des OPCVM sur le droit des sociétés.
Dans le droit de la gestion collective, la perte d’actifs de l’OPCVM peut être considérée comme étant un préjudice
direct pour l’investisseur, sans distinction entre l’actionnaire de SICAV ou les porteurs de parts de FCP ; le porteur
de parts de FCP ou l’actionnaire d’une SICAV bénéficient de la même prérogative : ils peuvent exercer une action
individuelle en réparation du préjudice causé par la perte ou par la dépréciation d’actifs de l’organisme.

046. Dénom ination sociale.


Les règles relatives à la dénomination sociale de la SICAV sont celles du droit commun (droit commercial et droit
des sociétés). Ces règles ont été appliquées aux OPCVM par l’AMF dans le Guide des documents réglementaires
des OPC35. En particulier, la dénomination choisie ne doit pas être source de confusion dans l’esprit de
l’investisseur potentiel.

048. Siège social.


L’article L. 214-7 du Code monétaire et financier impose à la SICAV d’avoir son siège social et son administration
centrale en France.

050. Montant d u cap ital social.


Dans le cadre de la transposition de la directive OPCVM IV, le législateur français a réduit le montant minimum
des actifs ou du capital exigé lors de la création du FCP ou d’une SICAV en les alignant sur les montants minimaux
imposés par la directive. Pour ces deux structures d’OPCVM, c’est un montant minimum identique qui est
désormais requis, fixé à 300 000 €36.

Conformément au droit des sociétés, si la SICAV perd plus de la moitié de son capital, elle peut être tenue de
procéder à une réduction de capital, l’article L. 225-248 du Code de commerce n’étant pas écarté par l’article
L. 214-18 du Code monétaire et financier.

052. Variab ilité d u cap ital social.


Passé la constitution de la SICAV, le montant de son capital va varier constamment en fonction de l’évaluation du
portefeuille, ainsi que des ordres de souscription ou de rachat. Il est égal à tout moment à la valeur de l’actif net de
la SICAV, déduction faite des sommes distribuables37. C’est la variabilité du capital qui explique que les actions de
SICAV n’ont pas de valeur nominale, mais une valeur liquidative (VL)38 qui correspond à leur valeur réelle.

054. Ap p orts.
Le capital social d’une SICAV peut être composé d’apports en numéraire ou en nature (titres, immeuble destiné au
fonctionnement de la SICAV) admis à composer l’actif des OPCVM. Les apports en nature sont évalués, sous sa
responsabilité, par un commissaire aux comptes, qui établit un rapport annexé aux statuts39.

056. Actions.
Le capital social est divisé en actions nominatives ou au porteur, inscrites en compte. Contrairement à la règle
applicable en droit des sociétés anonymes, les actions de la SICAV doivent être intégralement souscrites et
libérées dès leur émission40. L’interdiction de la libération partielle des actions de numéraire s’explique par la
variabilité du capital social.

Dans la classification des instruments financiers et des titres financiers de l’articleL. 211-1 du Code monétaire et
financier, le législateur distingue les titres de capital émis par les sociétés par actions et les parts ou actions
d’OPCVM. Les actions de SICAV sont ainsi des titres financiers, elles sont aussi des valeurs mobilières, mais elles ne
sont pas des titres de capital. Cette classification permet de traiter sur un même plan les actions de SICAV et les
parts de FCP : les parts de FCP ne sont pas des valeurs mobilières au sens de l’article L. 228-1 du Code de
commerce, elles ne sont pas des titres de capital mais elles sont, comme les actions de SICAV, des titres
financiers.

058. Ad m ission d es actions aux négociations sur un m arché réglem enté ou un systèm e
m ultilatéral d e négociation.
Les actions de SICAV peuvent être admises sur un marché réglementé.

Afin de faciliter l’accès des fonds français aux investisseurs, le décret n° 2014-87 du 30 janvier 2014 a assoupli les

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conditions d’admission aux négociations des parts de fonds, en élargissant notamment le champ des fonds
concernés à l’ensemble des OPCVM et des FIA 238.

La particularité des fonds cotés est de bénéficier d’un marché primaire (émission/rachat) réservé à des teneurs de
marché qui souscrivent les parts ou actions. Ils les revendent ensuite à des investisseurs sur le marché secondaire,
sur lequel ces parts ou actions sont cotées en continu. Les investisseurs passent leur ordre d’achat à leur
intermédiaire comme ils le feraient pour des actions. L’ordre est exécuté dès que les conditions du marché le
permettent. Les investisseurs peuvent ensuite les revendre de la même manière.

Les marchés concernés sont les marchés réglementés définis par l’article L. 421-1 du Code monétaire et financier,
ainsi que les systèmes multilatéraux de négociation au sens de l’article L. 424-1. L’article D. 214-22-1 du Code
monétaire et financier précise les conditions d’admission de parts ou d’actions d’OPCVM aux négociations : d’une
part, cette admission doit être demandée par cet organisme ou sa société de gestion et, d’autre part, les parts ou
actions de cet OPCVM doivent être négociées à leur valeur liquidative, majorée ou diminuée, selon les cas, d’une
quote-part des frais ou commissions liés à l’émission ou au rachat de ces parts ou actions.

060. Ob jet social sp écifiq ue.


La SICAV est une société qui a pour seul objet la gestion d’un portefeuille d’instruments financiers et de dépôts41.
Dans le cadre de la réalisation de cet objet, la SICAV peut réaliser sur son actif un certain nombre d’opérations
dans le respect des règles prudentielles posées par la réglementation des OPCVM 170. Une SICAV ne peut
effectuer à titre habituel d’opérations sur des immeubles ; seule la possession des immeubles nécessaires à son
fonctionnement est autorisée42.

Le dépassement de son objet social peut être sanctionné, d’un côté, au titre de la violation de la réglementation
des OPCVM et justifier le prononcé de sanctions disciplinaires par l’AMF et, de l’autre, au titre des dispositions du
droit des sociétés, par la responsabilité civile des dirigeants43.

2 – Cond itions tenant aux SICAV autogérées


062. Sup erp osition d es cond itions.
Lorsque la SICAV ne « délègue pas globalement sa gestion » (SICAV dite « autogérée »), elle doit remplir les
conditions tenant aux SICAV, mais aussi l’ensemble des exigences légales et réglementaires applicables aux
sociétés de gestion de portefeuille44. L’agrément de la SICAV est donc subordonné au dépôt auprès de l’AMF d’un
dossier conforme au programme d’activité demandé lors d’un agrément de société de gestion45.

B – Form alités constitutives


064. Statuts.
Les statuts de la SICAV sont signés par les premiers actionnaires ou associés, en personne ou par un mandataire
justifiant d’un pouvoir spécial à cet effet46. Lorsque la SICAV est constituée sous forme de société anonyme, hormis
les mentions obligatoires de l’article L. 210-2 du Code de commerce ainsi que celles spécifiques à la société
anonyme47, les statuts doivent comporter les mentions imposées par le Code monétaire et financier et par
l’article 411-4 du règlement général de l’AMF : la désignation du dépositaire, l’évaluation des apports en nature, la
méthode d’évaluation de la valeur liquidative, les conditions de suspension du rachat des actions, la durée des
exercices comptables ainsi que la possibilité d’intervenir sur les marchés réglementés48.

En raison de la très grande liberté contractuelle qui caractérise la forme sociétaire des sociétés par actions
simplifiées, les statuts d’une SICAV constituée sous forme de SAS doivent définir les organes de direction, les
modalités de fonctionnement de ces organes, ainsi que les pouvoirs des associés. Les SAS peuvent ne pas mettre
en place de conseil d’administration. La loi impose simplement la nomination d’un président qui peut être une
personne physique ou le représentant d’une personne morale.

L’article L. 214-7-3 du Code monétaire et financier écarte diverses dispositions du Code de commerce, portant sur le
droit commun des SAS, qui seraient inadaptées pour les SICAV.

La SICAV ne peut constituer des compartiments que si ses statuts le prévoient expressément49. Ces derniers ne
peuvent prévoir d’avantages particuliers50.

066. P rocéd ure d e constitution.


L’application des règles posées par les articles L. 225-3 à L. 225-16 du Code de commerce régissant la constitution
des sociétés anonymes est expressément écartée par l’article L. 214-7-3 du Code monétaire et financier. Est en

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revanche applicable l’article L. 225-2 du Code de commerce. Le déroulement de la procédure de constitution
répond à des règles propres spécifiées aux articles 411-4 et suivants du règlement général AMF. Ainsi, selon
l’article 411-4, les statuts – et non un projet de statuts – sont signés par les fondateurs, premiers actionnaires. Leurs
apports sont constitués entre les mains du dépositaire, lequel délivre un certificat. Les statuts accompagnés du
certificat de dépôt du capital initial sont déposés au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège social de la
SICAV51. Ensuite intervient la demande d’agrément auprès de l’AMF52 et le visa de la note d’information.

068. Agrém ent.


La SICAV doit faire l’objet d’un agrément délivré par l’AMF dans les conditions de droit commun de la constitution
d’un OPCVM 010.

070. Im m atriculation.
Parce que la SICAV est une société, elle doit faire l’objet d’une immatriculation au registre du commerce et des
sociétés (RCS) pour acquérir la personnalité morale.

072. Ab sence d ’offre au p ub lic.


L’article L. 214-7-3 du Code monétaire et financier exclut l’application aux SICAV des règles de la constitution avec
offre au public en écartant les articles L. 225-3 à L. 225-16 du Code de commerce, nonobstant l’article L. 225-2.

074. Actes accom p lis p end ant la p ériod e d e form ation.


En l’absence de dérogation expresse, le droit commun des sociétés demeure applicable aux actes accomplis par
une SICAV pendant sa période de formation (C. com., art. L. 210-6).

076. P ub licité.
Les statuts et le certificat de l’établissement dépositaire attestant du dépôt des fonds représentant le capital social
initial doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège social de la SICAV53. Une
publication de la constitution de la SICAV dans un journal habilité à recevoir des annonces légales dans le
département du siège social54 doit intervenir lorsque les autres formalités de constitution ont été accomplies et
après octroi de l’agrément par l’AMF55.

S ect io n 3 – Fo nds co m m uns de placem ent (FCP)


078. Définition.
Les fonds communs de placement sont définis par le Code monétaire et financier comme des copropriétés
d’instruments financiers et de dépôts non dotées de la personnalité morale56.

080. Réglem entation.


Les FCP sont régis par le Code monétaire et financier dans ses règles générales applicables à tous les OPCVM, ainsi
qu’en ses dispositions particulières aux FCP57. Toutefois, conformément à l’article L. 214-8 du Code monétaire et
financier, les dispositions du Code civil relatives à l’indivision tout comme celles de la société en participation58 ne
s’appliquent pas aux FCP.

082. P résentation.
La nature juridique des FCP (§ 1) sera précisée, avant d’examiner leur constitution (§ 2), leur fonctionnement (§ 3),
ainsi que les modifications (§ 4) qui peuvent les affecter.

§ 1 – Nature jurid iq ue
084. P atrim oine d ’affectation.
La nature juridique du fonds commun de placement est controversée. D’un côté, le fonds est une copropriété,
mais celle-ci n’est pas soumise au régime de l’indivision, ni au régime des sociétés en participation. D’un autre
côté, le fonds n’a pas la personnalité morale ; il est cependant doté d’un nom et d’un patrimoine propre, distincts
de ceux de la société de gestion et des porteurs de parts. La qualification qui séduit la majorité de la doctrine est
celle de patrimoine d’affectation59 : le FCP est une universalité structurée sous forme de patrimoine d’affectation
porté par les souscripteurs de parts. Dans le régime mis en place par le législateur se retrouvent les trois éléments
qui composent un patrimoine d’affectation : une universalité de droit, un rattachement à une ou plusieurs
personnes et une affectation60.
8/53
§ 2 – Constitution d ’un FCP
086. P résentation.
La constitution d’un FCP répond à des conditions de fond (A) et doit respecter certaines formalités (B), au nombre
desquelles figure un agrément délivré par l’AMF.

A – Cond itions d e fond


088. P résentation.
La constitution d’un FCP nécessite la réunion de conditions tenant aux porteurs de parts (1) ; le fonds n’a pas la
personnalité morale (2) mais est rattaché à un lieu d’établissement (3) et comporte un actif (4).

1 – P orteurs d e p arts
090. Nom b re d e p orteurs.
La réglementation des OPCVM n’impose aucun nombre minimum de porteurs pour créer un FCP. Les OPCVM
nourriciers qui investissent la totalité de leur actif en un seul OPCVM appelé maître constituent une illustration de
FCP à nombre limité de porteurs 132.

092. Qualité d es p orteurs.


À l’instar des actionnaires de SICAV, aucune exigence n’est imposée en principe quant à la qualité des porteurs de
parts de FCP. Le règlement du fonds peut cependant réserver la souscription à des catégories d’investisseurs
présentant certaines qualités en application de l’article 411-22 du règlement général de l’AMF, en fonction de
critères objectifs tels qu’un montant de souscription, une durée minimum de placement ou tout autre
engagement du porteur.

094. Ab sence d e rap p orts avec les ém etteurs.


Le Code monétaire et financier définit le FCP comme une copropriété de valeurs mobilières. Cette analyse permet
d’éviter que les actifs gérés dans le FCP soient la propriété de la société de gestion ou du dépositaire. Cette solution
présenterait des risques trop importants, en particulier dans l’hypothèse d’une procédure collective ouverte à
l’encontre de l’un ou l’autre de ces établissements.

Dans tous les cas où la législation des sociétés et des valeurs mobilières exige l’indication des nom, prénoms et
domicile du titulaire du titre ainsi que pour toutes les opérations faites pour le compte des copropriétaires, la
désignation du FCP peut être valablement substituée à celle de tous les copropriétaires61.

2 – Ab sence d e p ersonnalité m orale


096. Ab sence d ’attrib uts.
Le FCP n’a pas la personnalité morale. En conséquence, juridiquement, il n’a pas de patrimoine propre62, de
domicile et de dénomination. En pratique, il a un nom et est « domicilié » auprès de la société de gestion qui le
représente. Dans tous les cas où la législation des sociétés et des valeurs mobilières exige l’indication des nom,
prénom et domicile du titulaire du titre, ainsi que pour toutes les opérations faites pour le compte des
copropriétaires, la désignation du FCP peut être valablement substituée à celle de tous les copropriétaires63.

098. Initiative d e la constitution.


L’absence de personnalité morale du FCP explique qu’il soit constitué à l’initiative d’un autre acteur.

Jusqu’en 2011, le FCP était constitué à l’initiative conjointe d’une société de gestion de portefeuille et d’un
dépositaire d’actifs64.

L’article 5, § 2 de la directive OPCVM IV prévoit que la demande d’agrément du fonds est présentée par la société
de gestion, qui établit le règlement du fonds et qui choisit le dépositaire. Une responsabilité solidaire de la société
de gestion et du dépositaire n’est plus fondée en ce cas, la responsabilité du dépositaire devant alors être limitée à
l’inexécution de ses obligations : l’article 24 de la directive prévoit précisément que le dépositaire est responsable,
à l’égard de la société de gestion et des porteurs de parts, de tout préjudice subi par eux et résultant de
l’inexécution injustifiable ou de la mauvaise exécution de ses obligations.

Dans le cadre de la transposition de la directive OPCVM IV, le législateur a allégé la procédure de constitution d’un
FCP en confiant cette mission à la seule société de gestion : le fonds commun de placement est constitué à
9/53
l’initiative d’une société de gestion de portefeuille, chargée de sa gestion, laquelle choisit un dépositaire des actifs
du fonds65. La responsabilité de la constitution du FCP incombe dès lors à la seule société de gestion, qui rédige
seule le règlement du fonds.

3 – Étab lissem ent


100. Lieu d ’étab lissem ent.
La directive OPCVM IV a déconnecté l’établissement du FCP du siège de sa société de gestion : l’agrément n’est
pas subordonné à la gestion de l’OPCVM par une société de gestion ayant son siège statutaire dans l’État membre
d’origine de l’OPCVM ni au fait que la société de gestion exerce ou délègue des activités dans l’État membre
d’origine de l’OPCVM ; désormais, le FCP est réputé établi dans l’État où il est agréé66.

4 – Actif d u fond s
102. Montant.
Avant la transposition de la directive OPCVM IV, le montant initial de l’actif d’un FCP au moment de sa création
devait être au moins égal à 400 000 €67, alors que le capital minimum d’une SICAV était de 8 millions d’euros.

L’ordonnance du 1 er août 2011 a introduit le principe que les capitaux à réunir à la constitution d’une SICAV ou d’un
FCP sont désormais d’un même montant minimum de 300 000 €68.

L’actif du FCP fait l’objet d’une évaluation – valorisation – selon des modalités fixées par le règlement du fonds au
vu d’un rapport établi par le commissaire aux comptes et sous sa responsabilité69.

104. Ap p orts.
Lors de la constitution du fonds, les porteurs effectuent des apports en numéraire ou en nature. Ces derniers ne
peuvent porter que sur des titres ou des valeurs admis à composer l’actif d’un FCP. Ces apports font l’objet d’une
évaluation sur le fondement d’un rapport établi par le commissaire aux comptes dans les conditions fixées par le
règlement du fonds70.

106. P arts.
En contrepartie de leurs apports, les porteurs de parts vont acquérir des parts représentatives de leurs droits sur
l’actif c’est-à-dire sur le portefeuille. L’actif du fonds est en effet divisé en parts représentatives de quote-parts de
cet actif71.

108. Ab sence d ’offre au p ub lic.


La loi n° 2005-842 du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l’économie a exclu les OPCVM de
l’appel public à l’épargne, concept remplacé par celui d’« offre au public », par l’ordonnance n° 2009-80 du
22 janvier 2009.

B – Form alités constitutives


110. Sim p licité.
Le régime applicable aux FCP repose sur une approche contractuelle : la directive OPCVM se réfère à leur sujet à la
notion de « fonds contractuel » (contractual fund)72. C’est ce qui explique sa souplesse par rapport au régime
statutaire des SICAV, fortement imprégné par le droit des sociétés. Contrairement à la SICAV qui doit satisfaire aux
formalités de constitution des sociétés anonymes ou des SAS, la constitution d’un FCP nécessite seulement
l’élaboration d’un règlement et l’agrément de l’AMF, selon une procédure appropriée.

112. Règlem ent.


La constitution d’un FCP nécessite l’élaboration par la société de gestion d’un règlement73. L’instruction AMF
n° 2011-19 comporte en Annexe XV un règlement-type de FCP. Le règlement du FCP doit comporter un certain
nombre de mentions obligatoires prévues par des dispositions du Code monétaire et financier et du règlement
général de l’AMF.

Il est possible d’insérer d’autres clauses, telle la clause de réservation de souscription à des catégories de
personnes déterminées, une clause instituant un principe d’égalité ou au contraire attribuant des droits
différenciés entre les porteurs de parts dans la répartition de l’actif.

10/53
Toute modification du règlement du FCP doit faire l’objet d’une information des porteurs de parts.

114. Agrém ent.


La constitution d’un FCP est soumise à l’agrément préalable de l’AMF74. La commercialisation des parts du FCP ne
peut intervenir qu’après notification de l’agrément par l’AMF à la société de gestion75.

116. P rocéd ure d e constitution.


Après délivrance de l’agrément par l’AMF, les souscriptions peuvent être recueillies. Les fondateurs s’engagent à
compléter le cas échéant la souscription au plus tard à l’expiration d’un délai de 180 jours fixé par l’instruction
AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011, délai qui court à compter de la notification de l’agrément, afin d’atteindre le
montant minimum prévu par le règlement du fonds76. Dès que ce montant est atteint, la société de gestion
établit la première valeur liquidative. La souscription ou l’acquisition des parts emporte acceptation du règlement
par l’investisseur77.

S ect io n 4 – OPCVM à co m part im ent s


118. P résentation.
Les OPCVM à compartiments reposent sur une technique de segmentation qui permet de juxtaposer, dans le
cadre d’une même structure juridique (SICAV ou FCP) et sous une même dénomination, plusieurs types de
portefeuilles ou des orientations de gestion différentes avec plusieurs portefeuilles comportant une possibilité de
passage d’un compartiment à l’autre. Un même OPCVM peut ainsi avoir des orientations de gestion différentes et
diversifier l’offre de placement aux investisseurs tout en réalisant des économies d’échelle. Il est également
possible de distinguer fiscalement les compartiments en créant des compartiments de capitalisation et des
compartiments de distribution.

120. Réglem entation.


En droit français, les OPCVM à compartiments sont régis par les articles L. 214-5 et R. 214-2 du Code monétaire et
financier, ainsi que par les dispositions du règlement général de l’AMF. Chaque compartiment constitue une
universalité de fait soumise individuellement à la réglementation générale ou particulière des OPCVM.

§ 1 – Nature jurid iq ue d u com p artim ent


122. U niversalité d e d roit.
Un OPCVM à « compartiments » regroupe, au sein d’une même structure juridique, un ou plusieurs groupes
(« compartiments ») d’actifs homogènes obéissant à des profils de gestion différents. Chaque compartiment
constitue un patrimoine d’affectation indépendant.

§ 2 – Constitution
124. Exigence statutaire.
Pour qu’un OPCVM puisse se doter de compartiments, il importe que les statuts de la SICAV ou le règlement du
FCP le prévoient expressément78.

126. Nom b re d e com p artim ents.


Le législateur ne pose aucune limite supérieure en nombre de compartiments79.

128. Agrém ent.


La constitution d’un compartiment d’OPCVM est soumise à l’agrément de l’AMF80.

S ect io n 5 – S t ruct ures m aît res-no urriciers


130. Évolution d e la réglem entation.
La loi n° 98-546 du 2 juillet 1998 a introduit en France les OPCVM maîtres et nourriciers. Les OPCVM nourriciers
présentent la particularité d’investir en permanence jusqu’à la totalité de leur actif en actions ou parts d’un seul
OPCVM appelé OPCVM maître.

La directive OPCVM IV réglemente, en ses articles 58 à 67, les structures maître-nourricier ; les OPC nourriciers

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peuvent désormais être des OPCVM et peuvent bénéficier du passeport européen. Afin de favoriser le
fonctionnement efficace du marché intérieur et de garantir le même niveau de protection des investisseurs dans
l'ensemble de la Communauté, la directive s'applique tant aux structures maître-nourricier où maître et nourricier
sont établis dans le même État membre qu'aux structures où maître et nourricier sont établis dans des États
membres différents (consid. 51).

Ces règles ont été transposées aux articles L. 214-22 à L. 214-22-6 et R. 214-31 et R. 214-31-1 du Code monétaire et
financier par l’ordonnance du 1 er août 2011 ainsi qu’aux articles 411-85 à 411-104 du règlement général de l’AMF.

La création d’OPCVM nourriciers dans les pays où résident les investisseurs facilitera ainsi leur commercialisation
tout en définissant à travers l’OPCVM maître un lieu unique de gestion des nourriciers. Associé au passeport des
sociétés de gestion, cela permettra de créer plusieurs OPCVM nourriciers dans des États différents sans avoir à y
implanter des sociétés de gestion, ce qui sera source d’économies.

§ 1 – Règles d ’investissem ent


132. Directive OP CVM IV .
La directive OPCVM IV prévoit qu’un OPCVM nourricier est un OPCVM, ou un de ses compartiments
d’investissement, qui a été autorisé à investir, par dérogation aux règles d’investissement de la directive, au moins
85 % de ses actifs dans des parts d’un autre OPCVM ou d’un compartiment d’investissement de celui-ci appelé
« OPCVM maître » (art. 58, § 1). Pour permettre aux régulateurs d’exercer plus facilement une surveillance à leur
égard, notamment dans un cadre transfrontalier, un OPCVM nourricier ne peut investir dans plus d’un OPCVM
maître.

La directive prévoit en outre qu’un OPCVM nourricier peut placer jusqu’à 15 % de ses actifs dans un ou plusieurs
éléments d’actifs (liquidités, instruments financiers dérivés et, s’il s’agit d’une SICAV en biens meubles et
immeubles indispensables à l’exercice direct de son activité) (art. 58, § 2)81.

Afin de protéger les investisseurs de l’OPCVM nourricier, la directive OPCVM IV prévoit que l’investissement de
celui-ci dans l’OPCVM maître est soumis à une autorisation préalable de l’autorité de l’État membre d’origine de
l’OPCVM nourricier. Cette autorisation n’est requise que pour l’investissement initial dans l’OPCVM maître qui
dépasse le plafond au-delà duquel l’OPCVM nourricier peut investir dans un autre OPCVM, à savoir 10 ou 20 %
selon l’article 55, § 1 (art. 59, § 1).

Pour éviter la mise en place de cascades d’OPCVM nourriciers, la directive OPCVM IV prévoit que l’OPCVM maître
est un OPCVM ou l’un de ses compartiments d’investissement qui compte au moins un OPCVM nourricier parmi
ses porteurs de parts, qui n’est pas lui-même un OPCVM nourricier et qui ne détient pas de parts d’un OPCVM
nourricier (art. 58, § 3). La directive impose, dans un but de protection des investisseurs, que l’OPCVM maître soit
lui-même agréé (consid. 51).

Ces règles édictées par la directive ont été transposées à l’article L. 214-22 du Code monétaire et financier.

§ 2 – Échange d ’inform ations entre OP CVM m aîtres et nourriciers


134. Accord d ’échange d ’inform ations.
Afin de permettre à l’OPCVM nourricier d’agir au mieux des intérêts de ses porteurs de parts et, notamment, de le
mettre en mesure d’obtenir de la part de l’OPCVM maître tous les documents et informations nécessaires pour
remplir ses obligations, les OPCVM nourricier et maître doivent conclure un accord82. Le contenu de l’accord
d’échange d’information est précisé à l’article 24 de la directive n° 2010/42/UE (niveau 2) portant mesures
d’exécution de la directive n° 2009/65/CE du Parlement et du Conseil en ce qui concerne certaines dispositions
relatives aux fusions de fonds, aux structures maître-nourricier et à la procédure de notification. Si les deux OPCVM
sont gérés par la même société de gestion, celle-ci établira, au lieu d’un contrat, des règles de conduite interne
destinées à protéger les investisseurs de l’OPCVM nourricier83.

Conformément à ces exigences, les articles L. 214-22-1, L. 214-22-2 et L. 214-22-3 du Code monétaire et financier
imposent la conclusion d’accords d’échange d’informations entre l’OPCVM maître et l’OPCVM nourricier, leurs
dépositaires et leurs commissaires aux comptes, dans des conditions qui sont précisées aux articles 411-86 et 411-
87 du règlement général de l’AMF ; le contenu des conventions d’échange d’informations est détaillé dans
l’Annexe I bis de l’instruction AMF n° 2011-19 relative aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et
d’un prospectus et à l’information périodique des OPCVM coordonnés français et des OPCVM coordonnés
étrangers commercialisés en France.

12/53
Lorsque l’OPCVM maître et l’OPCVM nourricier sont agréés par l’AMF, l’accord entre ces deux OPCVM est soumis
au droit français et relève de la compétence exclusive des juridictions françaises.

Lorsque l’OPCVM maître ou l’OPCVM nourricier est établi dans un autre État membre de l’Union européenne,
l’accord doit stipuler que le droit applicable est le droit du lieu où est établi l’OPCVM maître ou celui du lieu où est
établi l’OPCVM nourricier et que les deux parties reconnaissent la compétence exclusive des juridictions de l’État
dont le droit est désigné comme applicable à cet accord.

Lorsque l’OPCVM maître et l’OPCVM nourricier sont gérés par la même société de gestion, l’accord peut être
remplacé par des règles de conduite interne assurant le respect des exigences énoncées par le règlement général
de l’AMF.

§ 3 – Relations avec les investisseurs

A – P ub licité – Dém archage – Inform ation


136. P ub licité et d ém archage.
La directive OPCVM IV prévoit que toutes les communications publicitaires de l’OPCVM nourricier devront être
adaptées aux spécificités des structures maître-nourricier (art. 63) et comporter des éléments assurant une
information précise sur ces structures84. L’article L. 214-22-1 du Code monétaire et financier relatif à la publicité et
au démarchage renvoit au règlement général de l’AMF85.

Un OPCVM nourricier indique dans toutes ses communications publicitaires concernées qu’il investit en
permanence 85 % ou plus de ses actifs dans des parts de cet OPCVM maître.

138. Inform ations ob ligatoires.


Dans la directive OPCVM IV, il est précisé que le prospectus et les informations clés pour l’investisseur de l’OPCVM
nourricier doivent être adaptés aux spécificités des structures maître-nourricier (art. 63) et comporter des
éléments assurant une information précise sur ces structures86. L’OPCVM nourricier doit fournir gratuitement aux
investisseurs, sur demande, un exemplaire papier du prospectus et des rapports annuels et semestriels de
l’OPCVM maître.

Ces règles ont été transposées aux articles 411-96 et 411-97 du règlement général de l’AMF.

B – Régim e d es p arts et actions


140. Interd ép end ance d es régim es ap p licab les aux p arts et actions.
En application de la règle de l’accessoire, lorsque l’OPCVM maître est réservé à certains investisseurs qualifiés, la
souscription ou l’acquisition d’actions ou de parts des OPCVM nourriciers sera également réservée à ces mêmes
investisseurs lorsque le montant initialement investi est inférieur au montant légal.

L’investissement de l’OPCVM nourricier dans l’OPCVM maître ne doit pas affecter la capacité du nourricier à
racheter ou à rembourser lui-même des parts à la demande de ses porteurs de parts, ni à agir au mieux des
intérêts de ces derniers. Lorsqu’un OPCVM maître suspend temporairement le rachat, le remboursement ou la
souscription de ses parts, que ce soit de sa propre initiative ou à la demande de ses autorités compétentes, la
directive OPCVM IV prévoit que tous ses OPCVM nourriciers ont le droit de suspendre le rachat, le remboursement
ou la souscription de leurs parts, pendant une durée identique à celle de l’OPCVM maître (art. 60, § 3). La règle
s’explique par le fait que les OPCVM maîtres et nourriciers sont intimement liés et que le sort de l’OPCVM
nourricier doit suivre en principe celui de l’OPCVM maître. Cette disposition est reproduite à l’article L. 214-22-1 du
Code monétaire et financier.

§ 4 – Contrôle
142. Contrôle d e l’OP CVM m aître.
L’OPCVM nourricier contrôle l’activité de l’OPCVM maître ; il peut à cette fin se fonder sur les informations et
documents reçus de l’OPCVM maître ou, le cas échéant de la société de gestion, du dépositaire ou du commissaire
aux comptes de cet OPCVM, sauf s’il a des raisons de douter de l’exactitude de ces informations et documents87.

144. Contrôle p ar l’autorité d e régulation.


Lorsque l’OPCVM nourricier est établi dans un autre État membre de l’UE, l’AMF doit informer les autorités

13/53
compétentes de cet État de l’investissement par l’OPCVM nourricier dans un OPCVM maître agréé par l’AMF.

146. Contrôle p ar les d ép ositaires.


L’article L. 214-22-2, II du Code monétaire et financier prévoit que le dépositaire doit informer immédiatement
l’AMF ainsi que l’OPCVM nourricier et son dépositaire de toute irrégularité qu’il constate de la part de l’OPCVM
maître et qu’il regarde comme ayant une incidence négative sur l’OPCVM nourricier. Par ailleurs, l’article L. 214-22-
4 prévoit que l’OPCVM nourricier exerce un contrôle effectif sur l’OPCVM maître.

L’article L. 214-22-2 prévoit que lorsque l’OPCVM nourricier et l’OPCVM maître n’ont pas le même dépositaire, leurs
dépositaires respectifs doivent conclure un accord d’échange d’informations. Cet accord doit permettre aux
dépositaires des OPCVM maître et nourricier de recevoir tous les documents et informations utiles à l’exercice de
leurs missions.

L’OPCVM nourricier communique à son dépositaire, pour que celui-ci puisse accomplir ses obligations, toute
information nécessaire concernant l’OPCVM maître.

148. Contrôle p ar les com m issaires aux com p tes.


L’article L. 214-22-3 du Code monétaire et financier dispose que les commissaires aux comptes et autres
contrôleurs légaux des OPCVM maître et nourricier échangent les informations nécessaires à l’accomplissement
de leurs obligations respectives. L’article 411-92 du règlement général de l’AMF en fixe les conditions d’application.

Chapitre 2 – Gestion de l’actif


150. P résentation.
La gestion de l’actif de l’OPCVM est encadrée par les règles d’investissement fixant les actifs et opérations éligibles
(sect. 1) ainsi que par les règles prudentielles (sect. 2) et comptables (sect. 3) qui s’imposent au gestionnaire du
fonds. Des règles d’investissement et de gestion d’actifs spécifiques sont réservées à certaines catégories d’OPCVM
(sect. 4). La gestion de l’actif de l’OPCVM implique également la gestion des relations avec les émetteurs des titres
dans lesquels l’OPCVM est investisseur (sect. 5).

S ect io n 1 – Règles d’inv est issem ent


152. Notion d ’actif d ’OP CVM.
L’actif de l’OPCVM n’est pas défini par un texte. Il s’agit d’un portefeuille dont la composition n’est pas laissée au
libre choix des gestionnaires du fonds : le législateur fixe une liste des actifs éligibles (§ 1), et impose des règles
particulières applicables aux contrats financiers, aux acquisitions et cessions temporaires d’instruments financiers
et aux garanties conclus par les gestionnaires du fonds (§ 2).

§ 1 – Règles générales d e com p osition d e l’actif


154. Liste d es actifs éligib les.
En vertu de l’article L. 214-20 du Code monétaire et financier, dans des conditions et limites fixées par décret, l’actif
d’un OPCVM comprend :

1° Des titres financiers au sens des 1 et 2, du II, de l’article L. 211-1 dénommés « titres financiers éligibles ». Il s’agit
des titres de capital émis par les sociétés par actions ainsi que les titres de créance, à l’exclusion des effets de
commerce et des bons de caisse. Les titres financiers comprennent les valeurs mobilières au sens du deuxième
alinéa de l’article L. 228-1 du Code de commerce. Les titres financiers éligibles doivent satisfaire à certaines
conditions posées par l’article R. 214-9, I, du Code monétaire et financier ;

2° Des instruments du marché monétaire (IMM) habituellement négociés sur un marché monétaire, qui sont
liquides et dont la valeur peut être déterminée à tout moment ; pour être éligible à l’actif d’un OPCVM, les IMM
doivent remplir l’un des quatre critères posés par l’article R. 214-10 ;

3° Des parts ou actions d’organismes de placement collectif de droit français ou étranger ou de fonds
d’investissement constitués sur le fondement d’un droit étranger, qui sont proposés au rachat à la demande des
porteurs ou des actionnaires ;

4° Des dépôts effectués auprès d’établissements de crédit français ou étrangers ;

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5° des contrats financiers au sens du VII de l’article L. 211-1 ;

6° À titre accessoire, des liquidités.

Les SICAV peuvent acquérir les biens meubles et immeubles nécessaires à l’exercice direct de leur activité.

Sont assimilées à des titres financiers mentionnés au 1° les parts ou actions d’organismes de placement collectif
ou de fonds d’investissement de type fermé qui satisfont aux critères définis par l’article R. 214-9 du Code
monétaire et financier.

Les conditions d’éligibilité des titres financiers ont été fixées par le décret n° 2011-922 du 1e r août 2011, codifié aux
articles R. 214-9 à R. 214-13 du Code monétaire et financier.

C’est au regard de cette gamme d’actifs éligibles, que le prospectus précise les catégories d’actifs dans lesquels
l’OPCVM est habilité à investir.

156. « Autres valeurs ».


L’article R. 214-11, II, alinéa I, issu de l’ordonnance du 1 e r août 2011 transpose la règle prévue par les directives
OPCVM88 et rend éligibles à hauteur de 10 % au titre du « ratio poubelle », les titres financiers éligibles et les IMM
qui ne répondent pas aux conditions normales d’éligibilité, à savoir celles de cotation et pour les IMM les exigences
tenant à la qualité de l’émetteur, la nature du produit et la qualité de l’information 194.

Les parts d’OPC ne peuvent en bénéficier que si elles respectent les critères de l’article R. 214-13 du Code monétaire
et financier 154. En raison de divergences d’interprétation au niveau européen, l’ESMA a publié le 20 novembre
2012 une interprétation stricte du ratio dérogatoire des OPCVM, en rappelant que le contenu du ratio dérogatoire
ne peut pas intégrer des parts ou actions d’OPC non coordonnés89.

Les bons de caisse, billets à ordres ou hypothécaires ne figurent donc plus dans cette liste et ne sont donc plus
éligibles à l’actif d’un OPCVM.

158. Métaux p récieux et certificats rep résentatifs.


Les directives OPCVM90 interdisent aux OPCVM d’acquérir des métaux précieux ou des certificats représentatifs
de ceux-ci. L’article R. 214-11, II, alinéa 2, du Code monétaire et financier, issu de l’ordonnance du 1e r août 2011,
transpose fidèlement la règle.

§ 2 – Règles ap p licab les aux contrats financiers, aux acq uisitions et cessions
tem p oraires d ’instrum ents financiers et aux garanties
160. Évolution d e la réglem entation.
Les articles R. 214-15 et suivants du Code monétaire et financier prévoient les conditions dans lesquelles un OPCVM
peut emprunter, recevoir des garanties, ou avoir recours à des techniques et instruments portant sur des titres
financiers éligibles ou des instruments du marché monétaire, et notamment les opérations de pension et les
opérations assimilées d’acquisition et de cession temporaires de titres. Une nouvelle terminologie et le régime des
opérations éligibles (pensions ou prêts de titres, emprunts d’espèces) sont directement issus de la directive
OPCVM IV.

162. Op érations sur contrats financiers.


Toute la gamme des instruments financiers à terme de gestion des risques de marché – risque de cours, de taux et
de change – que sont les contrats à terme d’instruments financiers négociés sur des marchés réglementés ou non,
y compris les instruments donnant lieu à un règlement en espèces et autres instruments de gré à gré – OTC
(swaps et toute autre opération dérivée de gré à gré, tels que les caps, les floors, les collars, etc.) peut être utilisée
par les OPCVM91.

L’article R. 214-5 indique les actifs sous-jacents aux contrats financiers que peut conclure un OPCVM.

Depuis 2002, les OPCVM peuvent recourir aux dérivés de crédit92, instruments financiers à terme qui permettent
de transférer tout ou partie du risque de crédit d’un porteur à un autre moyennant une rémunération93. Ils
permettent ainsi de couvrir les actifs figurant dans le portefeuille contre un risque de crédit (défaillance d’un
émetteur) ou bien d’améliorer la performance d’un OPCVM en achetant ou en vendant une protection.

164. Acq uisition et cessions tem p oraires d ’instrum ents financiers.


Les OPCVM peuvent souscrire à toute émission de titres financiers (valeurs mobilières, parts d’OPC, IMM), quelles

15/53
que soient les modalités de celles-ci, sous réserve de respecter les ratios de détention 174. L’achat de titres
financiers est totalement conforme à l’objet des OPCVM, qu’il s’agisse d’opérations au comptant ou à terme.
L’acquisition de ces instruments doit être compatible avec les objectifs de gestion, tels qu’exposés dans les
documents d’information destinés aux souscripteurs94.

L’article R. 214-20 du Code monétaire et financier interdit aux OPCVM la vente à découvert.

Les OPCVM peuvent procéder à des acquisitions et cessions temporaires d’instruments financiers et à des
emprunts d’espèces95. L’article R. 214-18 de ce code précise une liste limitative de titres éligibles à ces opérations
et précise les conditions de réalisation de ces opérations. Tous les revenus provenant des cessions temporaires de
titres doivent être entièrement acquis aux OPCVM, à l’exception des frais/coûts opérationnels directs et
indirects96.

166. Em p runts d ’esp èces.


L’article R. 214-29, I, du Code monétaire et financier pose le principe de l’interdiction de recourir à l’emprunt et
introduit les deux dérogations de la directive.

168. Op érations d e créd it.


L’article 88 de la directive OPCVM IV interdit l’octroi de crédit. Ce principe a été transposé à l’article R. 214-19, I, du
Code monétaire et financier. Ce principe supporte toutefois deux exceptions qui figurent à l’article 41,
paragraphe 2, de la directive, modifiée97.

170. Octroi d e garanties p ar un OP CVM.


L’article R. 214-19, II, du Code monétaire et financier98 dispose qu’un OPCVM peut, « pour la réalisation de son
objectif de gestion », octroyer les garanties mentionnées à l’article L. 211-38 du Code monétaire et financier dans les
conditions définies par ce texte issu de la transposition de la directive n° 2002/47/CE du 6 juin 2002 dite directive
« collatéral »99. Ces garanties consistent soit en remises en pleine propriété, de valeurs, instruments financiers,
effets, créances, contrats ou sommes d’argent, soit en constitution de sûretés sur de tels biens ou droits,
réalisables.

Lorsque les garanties octroyées par un OPCVM sont des sûretés100, le Code monétaire et financier autorise leur
utilisation et leur aliénation par leur bénéficiaire, sous certaines conditions devant figurer dans l’acte constitutif de
ces sûretés.

L’article 41 de la directive n° 85/611 du 20 décembre 1985 interdit aux OPCVM de se porter garants pour le compte
de tiers. Ils ne peuvent donc souscrire un cautionnement, un aval ou toute autre garantie (garantie autonome,
lettre d’intention, porte-fort, etc.). La disposition est transposée à l’article R. 214-19, I, du Code monétaire et
financier.

172. OP CVM b énéficiaires d e garanties.


L’article R. 214-19, II, du Code monétaire et financier prévoit que l’OPCVM peut « recevoir » des garanties de l’article
L. 211-38 du Code monétaire et financier ainsi que des « cautions solidaires ou garanties à première demande » afin
de réduire son risque de contrepartie.

La garantie doit être consentie à l’OPCVM « pour la réalisation de son objectif de gestion »101, plus exactement pour
garantir cette réalisation en couvrant l’OPCVM contre le risque de contrepartie.

S ect io n 2 – Rat io s d’inv est issem ent


174. Règles p rud entielles.
Le décret n° 2011-922 du 1 er août 2011 détaille les ratios de division et d’emprise auxquels sont soumis les OPCVM,
de manière à assurer une diversification suffisante de leurs portefeuilles et une maîtrise des positions que ces
organismes peuvent prendre vis-à-vis des émetteurs dont ils acquièrent les titres.

§ 1 – Lim ites d ’investissem ent calculées en fonction d e l’actif d e l’OP CVM


176. Évolution
L’ordonnance n° 2011-915 et ses décrets d’application ont reformulé les ratios de diversification ou ratio de
dispersion (A), ainsi que les dérogations (B).

16/53
A – Ratios d e d iversification
178. T itres financiers ou IMM ém is p ar la m êm e entité.
Un OPCVM ne peut investir plus de 5 % de ses actifs en titres financiers éligibles ou en IMM émis par la même
entité102.

Par dérogation, un OPCVM peut investir jusqu’à 10 % de ses actifs en titres financiers éligibles ou IMM émis par la
même entité, à condition que la valeur totale de ces titres et IMM dépassant 5 % de l’actif ne dépasse pas 40 % de
l’actif. Les titres financiers et IMM « garantis » ne sont pas pris en compte pour le calcul de la limite de 40 % 186.

La limite de 10 % est portée à 20 % lorsque, conformément au règlement général ou aux statuts de l’OPCM, la
politique d’investissement de l’OPCVM a pour but de reproduire la composition d’un indice d’actions ou de titres
de créance103.

180. T itres financiers ou IMM ém is p ar d es entités form ant un group e.


Un OPCVM ne peut investir plus de 20 % de ses actifs dans des titres financiers éligibles ou des IMM émis par la
même entité104. Les sociétés regroupées aux fins de la consolidation des comptes au sens de la directive
n° 83/349/CEE, du 13 juin 1983 ou conformément aux règles comptables internationales reconnues, sont
considérées comme un seul émetteur pour le calcul des limites.

182. Dép ôts p lacés aup rès d e la m êm e entité.


Un OPCVM ne peut investir plus de 20 % de ses actifs dans des dépôts placés auprès du même émetteur105.

184. Ratio com b iné.


Nonobstant les limites individuelles fixées aux I (instruments financiers émis par le même émetteur) et II
(instruments financiers émis par la même entité) de l’article R. 214-21, le III de ce texte précise, conformément à la
directive OPCVM IV, qu’un OPCVM ne peut combiner, lorsque cela l’amènerait à investir plus de 20 % de ses actifs
dans une même entité, plusieurs éléments parmi les suivants :

1° Des investissements dans des titres financiers éligibles ou des IMM émis par ladite entité ;

2° Des dépôts auprès de ladite entité ; ou

3° Des risques découlant de transactions sur contrats financiers de gré à gré avec ladite entité.

186. « T itres garantis » et « ob ligations p rotégées ».


L’article R. 214-21, IV, reprend les règles de la directive relatives aux « titres garantis » et « obligations protégées ».

188. T itres garantis.


Ainsi, un OPCVM peut employer jusqu’à 35 % de son actif en titres financiers éligibles et IMM éligibles « émis ou
garantis » par un même émetteur, si ces titres ou ces instruments sont émis ou garantis par un seul État membre
de l’UE ou par un autre État partie à l’accord sur l’EEE, par ses collectivités publiques territoriales, par un pays tiers
ou par des organismes publics internationaux dont font partie un ou plusieurs États membres de l’UE ou autres
États parties à l’accord sur l’EEE ou s’il s’agit de titres émis par la caisse d’amortissement de la dette sociale.

190. Ob ligations p rotégées.


Un OPCVM peut également employer jusqu’à 25 % de son actif en obligations émises par un même émetteur, si
ces titres sont des obligations foncières émises par des sociétés de crédit foncier (en application du 2°, du I, de
l’article L. 513-2) ou des obligations émises par un établissement de crédit qui a son siège statutaire dans un État
membre de l’UE ou dans un autre État partie à l’accord sur l’EEE et qui est légalement soumis à une surveillance
spéciale des autorités publiques destinée à protéger les détenteurs d’obligations. En particulier, les sommes
découlant de l’émission de ces obligations sont investies, conformément à la législation, dans des actifs qui,
durant toute la période de validité des obligations, peuvent couvrir les créances résultant des obligations et qui
sont affectés par privilège au remboursement du capital et au paiement des intérêts courus en cas de défaillance
de l’émetteur.

192. P arts d ’OP CVM et d ’OP C.


Un OPCVM peut investir jusqu’à 100 % de son actif en parts d’OPCVM et jusqu’à 30 % en autres OPC éligibles106.

Conformément à la directive107, l’article R. 214-24 autorise les OPCVM à employer jusqu’à 20 % de leur actif en
17/53
parts ou actions d’un même OPCVM ou OPC de droit français ou fonds d’investissement constitué sur le
fondement d’un droit étranger « ouvert ». L’investissement sous-jacent aux contrats financiers est pris en compte
pour l’application de cette règle108.

194. Ratio « p oub elle ».


Les « autres valeurs », autrement dit les titres financiers éligibles et IMM qui ne répondent pas aux conditions
d’éligibilité, sont éligibles au ratio dit « ratio poubelle » de 10 %109.

B – Dérogations
196. Dérogations aux ratios.
Les règles de division des risques doivent être respectées à tout moment. En cas de dépassement de l’une d’elles,
indépendamment de la volonté du gestionnaire, ou à la suite de l’exercice de droits de souscription, la situation
doit être régularisée immédiatement en tenant compte de l’intérêt des participants. Un dépassement non
indépendant de la volonté de la société de gestion justifie par ailleurs le prononcé de sanctions disciplinaires110. De
fréquents dépassements en « intraday » sous l’apparence d’un respect de la limite réglementaire, de telle sorte
que le dépositaire ne peut exercer son contrôle, sont passibles de sanctions disciplinaires111.

Le décret n° 2011-922 du 1 er août 2011 a transposé les règles des directives OPCVM112 qui posent deux dérogations
aux ratios de dispersion113.

§ 2 – Lim ite calculée en fonction d u p assif d e l’ém etteur


198. Influence notab le et em p rise : p rincip e et excep tions.
Dans le cadre de la transposition de la directive OPCVM IV, le législateur français a intégré à côté des ratios
d’emprise qui existaient déjà114, la notion d’influence notable de la directive, afin d’éviter qu’un OPCVM ne contrôle
un émetteur. Ces limites sont appréciées par référence à un pourcentage du passif de l’émetteur cible et non en
pourcentage de l’actif de l’OPCVM. Elle comporte néanmoins certaines exceptions et possibilités de régularisation.

200. Influence notab le (titres assortis d ’un d roit d e vote).


L’article R. 214-26, I, du Code monétaire et financier prévoit qu’une SICAV ou une société de gestion agissant pour
l’ensemble des OPCVM qu’elle gère, « n’acquiert pas d’actions assorties du droit de vote lui permettant d’exercer
une influence notable sur la gestion d’un émetteur ». Il est intéressant d’observer que l’influence notable s’évalue,
pour une société de gestion, à l’échelle de tous les OPCVM qu’elle gère, ce qui peut la conduire à se trouver
fréquemment en situation d’exercer cette influence. Aucun seuil chiffré n’est fixé par ce texte.

202. Ratio d ’em p rise (titres sans d roit d e vote).


Le décret n° 2011-922 du 1 e r août 2011 a précisé à l’article R. 214-26, II, le ratio d’emprise qui s’exerce sur les titres
sans droit de vote des émetteurs.

Un OCPVM ne peut détenir plus de :

1° 10 % de titres de capital sans droit de vote d’une même entité ;

2° 10 % de titres de créance d’une même entité ;

3° 25 % des parts ou actions d’un même OPCVM de droit français ou étranger ou d’un même fonds
d’investissement de droit étranger ;

4° 10 % d’IMM émis par une même entité.

204. Dérogations.
L’article R. 214-26, III, issu de la transposition de la directive OPCVM IV admet certaines dérogations à l’influence
notable et aux ratios d’emprise pour certains titres financiers ou IMM émis ou garantis par un État membre ou par
ses collectivités territoriales, par un État tiers ou par un organisme public international dont un État membre fait
partie. Il en va de même des actions détenues par un OPCVM dans le capital d’une société constituée dans un pays
tiers investissant ses actifs essentiellement en titres d’émetteurs ayant leur siège statutaire dans ce pays lorsque,
en vertu de la législation de celui-ci, une telle participation constitue pour l’OPCVM la seule possibilité d’investir en
titres d’émetteurs de ce pays, à condition que la société du pays tiers respecte dans sa politique de placement les
limites prévues par la directive OPCVM IV transposée. Bénéficient également d’une dérogation les actions
détenues par une ou plusieurs sociétés d’investissement dans le capital de sociétés filiales exerçant uniquement
18/53
des activités de gestion de conseil ou de commercialisation dans le pays où la filiale est établie, en ce qui concerne
le rachat de parts à la demande des porteurs exclusivement pour son compte ou pour leur compte.

§ 3 – Risq ue d e contrep artie


206. Risq ue lié aux contrats financiers d e gré à gré.
Avant l’ordonnance du 1 e r août 2011, l’exposition d’un OPCVM au risque de contrepartie sur un même
cocontractant dans des contrats financiers à terme était plafonnée à 10 % de son actif115. Le risque de
contrepartie, au sens de cette disposition, est le risque que le cocontractant manque à une de ses obligations et
amène de ce fait l’OPCVM à subir une perte financière. Le risque de contrepartie sur un même cocontractant est
égal à la valeur de marché des contrats diminuée des garanties constituées, le cas échéant, au profit de
l’organisme116. L’ordonnance a modifié les règles en posant une distinction selon la qualité de la contrepartie117 :
le risque de contrepartie sur un même contractant résultant de contrats financiers de gré à gré est limité à 10 % si
la contrepartie est un établissement de crédit établi dans un État membre de l’OCDE et à 5 % pour les autres
contreparties.

§ 4 – Risq ue glob al
208. Risq ue lié aux contrats financiers.
Un OPCVM doit veiller à ce que son risque global lié aux contrats financiers n’excède pas la valeur nette totale du
portefeuille.

Le risque global est calculé en tenant compte de la valeur courante des actifs sous-jacents, du risque de
contrepartie, de l’évolution future des marchés et du temps disponible pour liquider les positions.

Pour les OPCVM nourriciers, ce calcul tient également compte du risque global de l’OPCVM maître par rapport
aux contrats financiers.

La mesure du risque global des OPCVM sur les contrats financiers est précisée par les articles 411-71-1 et suivants
du règlement général de l’AMF, complété par l’instruction AMF n° 2011-15 relative aux modalités de calcul du
risque global des OPCVM et des FIA agréés.

La société de gestion calcule le risque global des OPCVM qu’elle gère au moins une fois par jour.

Afin de calculer le risque global de l’OPCVM qu’elle gère, la société de gestion utilise la méthode du calcul de
l’engagement ou la méthode du calcul de la valeur en risque fixées par l’instruction n° 2011-15 de l’AMF.

À défaut de respect de ces obligations, la SICAV ou la société de gestion encourt des sanctions disciplinaires et/ou
pécuniaires118.

§ 5 – T echniq ues d e gestion efficace d e p ortefeuille


210. Cond itions.
La directive OPCVM IV119 prévoit que « les États membres peuvent autoriser les OPCVM à recourir aux techniques
et aux instruments qui ont pour objet des valeurs mobilières et des instruments du marché monétaire aux
conditions et dans les limites qu’ils fixent pour autant que ces techniques et ces instruments soient employés aux
fins d’une gestion efficace du portefeuille ». Lorsque ces opérations concernent l’utilisation d’instruments dérivés,
ces conditions et ces limites sont conformes aux dispositions de la présente directive. « En aucun cas, ces
opérations n’amènent un OPCVM à s’écarter de ses objectifs d’investissement tels qu’exposés dans le règlement
de l’OPCVM, dans ses documents constitutifs ou dans son prospectus ». La notion est explicitée à l’article 11 de la
directive « Actifs éligibles ». Elle est transposée par l’article R. 214-18 du Code monétaire et financier au sujet des
techniques et instruments qui portent sur des titres financiers éligibles et des instruments du marché monétaire,
et notamment des opérations de pension et des opérations assimilées d’acquisition ou de cession temporaire de
titres.

La position de l’AMF n° 2013-06 applique les recommandations de l’ESMA concernant les fonds cotés et les autres
questions liées aux OPCVM120 sur ce point.

S ect io n 3 – Règles co m pt ables et règles d’év aluat io n


212. Réglem entation.

19/53
Les gestionnaires d’OPCVM (conseil d’administration, directoire ou président de la SICAV, société de gestion de
FCP) doivent se conformer aux règles légales contenues dans le Code monétaire et financier qui, par certains
aspects, dérogent au droit commun des articles L. 123-12 et suivants du Code de commerce, ainsi qu’au règlement
général de l’AMF. À cela s’ajoute le respect du plan comptable élaboré par le Comité de la réglementation
comptable (CRC) n° 2003-02121.

Les articles L. 214-17-3 et L. 214-5, II du Code monétaire et financier permettent aux OPCVM et à leurs
compartiments, par dérogation à l’article L. 123-22 du Code de commerce, de tenir leur comptabilité en toute unité
monétaire.

§ 1 – Valorisation
214. Règles d ’évaluation d es actifs.
Les OPCVM doivent pouvoir à tout moment valoriser de manière précise et indépendante leurs éléments d’actifs et
de hors bilan, et mesurer les risques associés à leurs positions et la contribution de ces positions au profil de risque
général du portefeuille.

Les instruments financiers, contrats, valeurs et dépôts inscrits à l’actif d’un OPCVM ou détenus par lui sont évalués
chaque jour d’établissement de la valeur liquidative dans les conditions fixées par le prospectus122. Chaque
catégorie d’instruments financiers, contrats et valeurs inscrits à l’actif d’un OPCVM suit les mêmes règles de
valorisation123.

L’AMF est particulièrement sensible à la valorisation des instruments financiers dérivés.

Les règles d’évaluation sont fixées sous leur responsabilité par le conseil d’administration ou le directoire – ou le
président – de la SICAV ou par la société de gestion. Elles doivent être adaptées au produit proposé. Elles figurent
dans le prospectus. Ces règles sont soumises à l’agrément de l’AMF lors de la création de l’OPCVM.

216. Valeur liq uid ative.


La valeur liquidative (VL) – net asset value (NAV) –, représente le prix auquel les parts seront souscrites ou
rachetées. Elle est obtenue en divisant l’actif net de l’OPCVM par le nombre d’actions ou de parts. Lorsque
l’OPCVM émet différentes catégories de parts ou actions, la valeur liquidative des parts ou actions de chaque
catégorie est obtenue en divisant la quote-part de l’actif net correspondant à la catégorie de parts ou actions
concernée par le nombre de parts ou actions de cette catégorie. Les modalités de calcul de la valeur liquidative
des catégories de parts ou d’actions de l’OPCVM sont explicitées dans le prospectus124. La valeur liquidative est
essentielle dans la mesure où elle sert de fondement aux souscriptions et aux rachats des parts125.

Les OPCVM sont tenus d’établir leur valeur liquidative, selon une périodicité adaptée à la nature des instruments
financiers, contrats, valeurs et dépôts détenus par l’OPCVM126. Ils doivent publier leur valeur liquidative au moins
deux fois par mois. Cette publication peut toutefois être mensuelle, à condition qu’elle ne porte pas préjudice aux
intérêts des porteurs ou actionnaires et sous réserve d’un agrément préalable de l’AMF127. Le prospectus précise
la périodicité d’établissement et de publication de la valeur liquidative ainsi que le calendrier de référence
choisi128.

Entre deux calculs de valeur liquidative, un OPCVM peut établir et publier une valeur liquidative indicative appelée
« valeur estimative ». Mais cette valeur ne peut servir de base aux souscriptions-rachats de parts ou d’actions129.

§ 2 – Ob ligations com p tab les


218. Exercice com p tab le.
La durée d’un exercice comptable d’un OPCVM, qui doit être précisée dans ses statuts ou son règlement, ne peut
excéder douze mois, à l’exception du premier exercice qui peut s’étendre sur toute durée n’excédant pas dix-huit
mois130.

220. Inventaire.
Dans les six semaines à compter de la fin de chaque semestre de l’exercice, la SICAV autogérée, ou la société de
gestion pour chacun des FCP qu’elle gère, établit l’inventaire des divers éléments de l’actif et du passif sous le
contrôle du dépositaire qui le certifie131. Le commissaire aux comptes en contrôle la composition avant
publication132. Ces sociétés sont tenues de publier la composition de l’actif de l’OPCVM dans un délai de huit
semaines à compter de la fin de chacun des semestres de l’exercice133.

20/53
222. Bilan, com p te d e résultat et annexe.
Le conseil d’administration ou le directoire de la SICAV autogérée ou la société de gestion dresse le bilan, le
compte de résultat et l’annexe. Le gestionnaire fixe, le cas échéant, le montant et la date de distribution prévue à
l’article L. 214-17-2 du Code monétaire et financier. Le bilan, le compte de résultat, l’annexe ainsi que le rapport du
conseil d’administration ou du directoire de la SICAV ou de la société de gestion du FCP sont mis à la disposition du
commissaire aux comptes pour qu’il remette son rapport ainsi que, le cas échéant, le rapport spécial prévu par
l’article L. 225-40, alinéa 3, du Code de commerce. Ces documents sont mis à la disposition des porteurs au siège
social de la SICAV ou de la société de gestion du fonds. Ils leur sont communiqués sur simple demande134.

Trente jours au moins avant la réunion de l’assemblée qui doit approuver les comptes annuels, les SICAV sont
tenues de publier leur compte de résultat et bilan.

224. Affectation d es b énéfices.


Depuis le 1 e r janvier 1990, les OPCVM peuvent choisir entre deux modes d’affectation de leurs résultats auxquels
correspond une fiscalité particulière : la capitalisation de ceux-ci (OPCVM de capitalisation) ou la distribution sous
forme de dividendes (OPCVM de distribution) ; ils peuvent aussi opter pour une formule mixte, le résultat étant
réparti entre deux catégories d’actions ou de parts, celles de distribution et celles de capitalisation. L’OPCVM peut
également décider de conserver la liberté de capitaliser et/ou de distribuer, laissant à l’assemblée générale le soin
de décider de l’affectation des résultats.

Les OPCVM à vocation générale peuvent avoir deux types de parts pour la distribution du résultat : les parts C
(parts de capitalisation pure) ou les parts D (parts de distribution pure). Dans ce cas, il y aura une valeur liquidative
pour chaque catégorie de parts.

S ect io n 4 – Règles de gest io n spécifiques aux OPCVM indiciels et aux OPCVM


à fo rm ule
226. P résentation.
Un affichage d’objectifs de gestion effectué par un OPCVM à destination des investisseurs peut reposer sur des
techniques de gestion spécifiques qui ont donné leur nom à l’OPCVM qui y recourt : OPCVM indiciels (§ 1) et OPCVM
à formule (§ 2).

§ 1 – OP CVM ind iciels


228. Réglem entation.
Les OPCVM indiciels sont encadrés par l’article 53 de la directive OPCVM IV du 13 juillet 2009. L’ESMA a publié des
orientations concernant les fonds cotés et autres questions liées aux OPCVM qui constituent les mesures de
niveau 3 de la directive OPCVM IV ; ces orientations précisent d’une part les informations qui doivent être
communiquées sur les OPCVM indiciels et les OPCVM cotés et d’autre part, les règles spécifiques que les OPCVM
doivent appliquer lorsqu’ils ont recours à des instruments financiers dérivés de gré à gré et des techniques de
gestion efficace de portefeuille135. Ces orientations fixent également les critères que doivent respecter les indices
financiers dans lesquels les OPCVM investissent. Dans ce cadre les OPCVM indiciels sont actuellement régis par les
dispositions générales du Code monétaire et financier relatives aux OPCVM, les articles R. 214-22 et D. 214-22-1, II du
Code monétaire et financier, ainsi que par les dispositions communes du règlement général de l’AMF et par les
articles 411-133 et 411-134 de ce règlement. Le 30 juillet 2010, l’AMF a adopté un « Guide de la gestion indicielle »136
qui poursuit l’objectif de récapituler les principales caractéristiques de ces OPCVM et leurs modalités
d’application. La position AMF n° 2013-06, portant sur « les fonds cotés et autres questions liées aux OPCVM »
applique en droit français les orientations ESMA/2012/832 296 en précisant notamment les définitions et le régime
des OPCVM cotés ou Exchange-Traded funds (ETFs).

A – Fond s ind iciels et Exchange-T rad ed fund s (ET Fs)


230. OP CVM ind iciel.
Un OPCVM indiciel est un OPCVM dont la stratégie consiste à répliquer ou suivre les performances d’un ou
plusieurs indices par réplication synthétique ou physique, par exemple.

232. OP CVM ind iciel à effet d e levier.


Un OPCVM indiciel à effet de levier est un OPCVM dont la stratégie consiste à appliquer un effet de levier à un

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indice ou à répliquer un indice à effet de levier.

234. OP CVM coté (ET F).


Un OPCVM coté est un OPCVM dont au moins une catégorie de parts ou d’actions est négociée tout au long de la
journée sur au moins un marché réglementé ou un système de négociation multilatérale dont au moins un teneur
de marché agit pour garantir que la valeur boursière de ses parts ou actions ne varie pas de manière significative
par rapport à sa valeur d’inventaire nette et, le cas échéant, à sa valeur d’inventaire nette indicative.

236. OP CVM coté (ET F) à gestion active.


Un OPCVM coté à gestion active est un OPCVM coté dont le gestionnaire décide de la composition du portefeuille,
en fonction des objectifs et des politiques d’investissement (par opposition à un OPCVM coté qui réplique un indice
et ne dispose pas de ce pouvoir discrétionnaire). Un OPCVM coté à gestion active tente généralement de battre un
indice.

238. Cotation d es ET Fs.


L’article D. 214-22-1, II dispose que peuvent faire l’objet d’une admission aux négociations sur un marché
d’instruments financiers réglementé défini à l’article L. 421-1 les actions ou parts d’OPCVM de droit français
commercialisés en France et d’OPCM de droit étranger ayant fait l’objet de la notification pour l’activation du
passeport européen, « dont l’objectif de gestion est fondé sur un indice, à la condition que ces organismes aient
mis en place un dispositif permettant de s’assurer que le cours de leurs actions ou parts ne s’écarte pas
sensiblement de leur valeur liquidative. L’Autorité des marchés financiers apprécie l’écart maximum acceptable
au regard des caractéristiques des actifs de ces organismes et des marchés sur lesquels ils sont cotés. Cet écart ne
peut être supérieur à 5 % »137.

Les modalités d’admission aux négociations figurent aujourd’hui dans les règles de marché d’Euronext, Livre I,
Règles harmonisées, aux articles 6705 et suivants138.

La particularité des fonds cotés est de bénéficier d’un marché primaire (émission/rachat) réservé à des teneurs de
marché qui souscrivent les parts ou actions. Ils les revendent ensuite à des investisseurs sur le marché secondaire,
sur lequel ces parts ou actions sont cotées en continu. Les investisseurs passent leur ordre d’achat à leur
intermédiaire comme ils le feraient pour des actions. L’ordre est exécuté dès que les conditions du marché le
permettent. Les investisseurs peuvent ensuite les revendre de la même manière.

Il existe plusieurs types d’ETFs qui correspondent à différentes stratégies et allocations d’actifs. NYSE Euronext
propose une classification en quatre domaines : les ETFs sur indices actions, les ETFs sur indices matières
premières, les ETFs sur indices obligataires, les ETFs multi actifs.

Il existe aujourd’hui 575 ETFs/trackers cotés en Europe par NYSE Euronext.

B – Les ind ices éligib les


240. Critères.
Un OPCVM qui investit dans un indice doit selon la position de l’AMF139 être capable de démontrer qu’un indice
satisfait aux critères énoncés aux articles 53 de la directive OPCVM et 9 de la directive n° 2007/16/CE140, y compris
celui d’étalon représentatif du marché auquel il se réfère.

La position de l’AMF pose un certain nombre de critères tenant aux méthodes de calcul de l’indice prenant la
forme d’obligations d’abstention.

En pratique, les indices sous-jacents, sur lesquels sont indexés ou auxquels font référence les OPCVM indiciels,
sont très variés : indices globaux ou mondiaux (par ex. MSCI WorldSM ), indices européens (Euro STOXX 50, FTS
Eurofirst 100, ), indices nationaux (par ex. indice CAC 40, Bel 20), indices sectoriels (Dow Jones Euro Stoxx Banks sm,
AEX OIL & GAS, CAC TELECOM, BEL HEALTH CARE, etc.), indices thématiques (Dow Stoxx Sustainability, Global
Titans , etc.), indices obligataires (EuroMTS), indices de style (Small, Mid, Value, Growth etc.) indices de stratégie
(Leverage, Bear, etc.), indices sur matières premières, etc.

C – Gestion d e l’actif
242. OP CVM ind iciels non cotés.
Les OPCVM indiciels sont des OPCVM qui, par dérogation à la limite de 10 % de l’article R. 214-21, II du Code
monétaire et financier, peuvent employer jusqu’à 20 % de leur actif en titres de créance ou actions d’un même
22/53
émetteur, y compris par l’utilisation de techniques et instruments mentionnés à l’article R. 214-18 et de contrats
financiers afin de reproduire la composition d’un indice. L’article R. 214-22, I, précise parmi les conditions que
l’objectif de gestion de l’OPCVM doit prévoir la reproduction de l’indice, conformément aux statuts ou au
règlement.

Par dérogation, cette limite de 20 % peut être portée à 35 % pour un seul émetteur, à condition que cela se révèle
justifié par des « circonstances exceptionnelles » sur le marché, notamment sur les marchés réglementés où
certaines valeurs mobilières ou certains instruments du marché monétaire sont largement dominants.

244. OP CVM ind iciels cotés.


Les OPCVM indiciels dont les parts ou actions font l’objet d’une admission aux négociations sur un marché
réglementé doivent mettre en place un mécanisme leur permettant de s’assurer que le cours des parts ou actions
ne s’écartera pas sensiblement de leur valeur liquidative141.

D – Valeur liq uid ative


246. P ub lication.
Les OPCVM indiciels non cotés établissent et publient leur valeur liquidative dans les conditions de droit commun
216. Pour tous les trackers négociés sur Next Track, Euronext diffuse en continu la valeur liquidative indicative de
l’OPCVM ainsi que le carnet d’ordres permettant aux investisseurs d’avoir accès en temps réel aux ordres, aux prix
et à toutes les transactions. Il diffuse quotidiennement la valeur liquidative des trackers, le fichier de
souscription/rachat et des statistiques.

E – Régim e d es p arts
248. Droit com m un.
Les parts et actions des OPCVM indiciels non cotés suivent le régime de droit commun des parts et actions
d’OPCVM 338.

La particularité des ETFs est de bénéficier d’un marché primaire (émission/rachat des parts) réservé à des teneurs
de marché qui souscrivent les parts ou actions. Ils les revendent ensuite à des investisseurs sur le marché
secondaire, sur lequel ces parts ou actions sont cotées en continu. L’existence de ce double marché peut
engendrer des décalages entre la valeur nette d’inventaire (VNI) ou la valeur nette d’inventaire indicative des parts
et le prix de marché. Le teneur de marché doit mettre en place un mécanisme destiné à s’assurer que le cours des
parts ou actions ne s’écarte pas sensiblement de la valeur nette indicative.

F – Mod ifications
250. Droit com m un.
Les modifications affectant un OPCVM indiciel non coté suivent le régime des OPCVM de droit commun 388.

§ 2 – OP CVM à form ule


252. Définition. Réglem entation.
Les OPCVM à formule ou fonds à formule sont des OPCVM dont l’objectif est, selon la classification des OPCVM de
l’AMF posée par l’instruction n° 2011-19142, d’atteindre à l’expiration d’une période déterminée, un montant
déterminé, par application mécanique d’une formule de calcul prédéfinie, reposant sur des indicateurs de
marchés financiers ou des instruments financiers, ainsi que de distribuer, le cas échéant, des revenus déterminés
de la même façon. Ainsi, ces OPCVM peuvent-ils verser à leurs investisseurs, à certaines dates prédéterminées, des
rémunérations dont le calcul est précisément fondé sur cette formule.

Les OPCVM sont soumis à agrément préalable de l’AMF. Ils peuvent appartenir à la catégorie des OPCVM indiciels.

A – Gestion d e l’actif
254. Caractéristiq ues.
Un OPCVM à formule est, selon l’article R. 214-28 du Code monétaire et financier, un OPCVM qui répond aux deux
conditions suivantes :

- en premier lieu, il est géré de façon passive et son objectif de gestion est d’atteindre à l’expiration d’une période

23/53
déterminée, un montant déterminé par application mécanique d’une formule de calcul prédéfinie, faisant
référence à des indicateurs de marchés financiers ou à des instruments financiers, ainsi que, le cas échéant, de
distribuer les rémunérations prédéfinies dans les documents réglementaires ;

- en second lieu, il doit détenir à tout moment les actifs nécessaires à la réalisation de son objectif de gestion.

256. Garantie d e form ule.


La garantie de formule est la garantie de paiement des sommes dues par l’émetteur par application de la formule,
en vertu des dispositions applicables du prospectus. Les garanties peuvent être octroyées par un établissement
ayant la qualité de dépositaire d’OPCVM, un établissement de crédit ou une entreprise d’investissement soumis
aux règles prudentielles fixées par ce texte.

258. Mesure d u risq ue glob al.


L’article 411-80 du règlement général de l’AMF et l’article 11 de son instruction n° 2011-15 relative aux modalités de
calcul du risque global sur les OPCVM143, comportent des dispositions précises relatives aux modalités de calcul
du risque global.

B – Inform ation d es investisseurs – Régim e d es p arts


260. Nécessité d e m ieux inform er les investisseurs.
Le rapport de l’AMF pour 2010 souligne, à propos des fonds à formule, une ignorance totale de la spécificité de ces
fonds de la part des investisseurs : ces derniers découvrent souvent à l’échéance que ce type de fonds leur a offert
uniquement une garantie du capital, hors commission de souscription, et que l’obtention d’une rémunération
additionnelle dépendait du fonctionnement d’une formule reprenant l’évolution d’un ou plusieurs indices ou d’un
panier d’actions144.

262. Risq ue d e m auvaise com m ercialisation.


Si l’OPCVM à formule ne dispose pas de garantie de formule et/ou de capital sous forme de sureté personnelle
donnée par un établissement ou une entreprise visés au II de l’article R. 214-19 ou au II de l’article R. 214-32-28 du
Code monétaire et financier, l’AMF considère que la distribution de ce type d’OPCVM à formule auprès des clients
non professionnels présente un risque de commercialisation inadaptée.

C – Mod ifications
264. Droit com m un.
L’OPCVM à formule est en principe soumis au droit commun des modifications d’OPCVM, à l’exception de la règle
selon laquelle lorsque l’actif demeure pendant trente jours inférieur à ces montants, il doit être procédé à la
liquidation ou à une modification de l’OPCVM145.

S ect io n 5 – Relat io ns av ec les ém et t eurs des t it res dans lesquels l’OPCVM


est inv est isseur
266. P résentation.
L’actif des OPCVM étant composé notamment de titres financiers et plus spécialement d’actions et de parts
d’OPC, il convient de s’interroger sur les relations qu’entretiennent les OPCVM avec les émetteurs, sociétés ou OPC
qui constituent la cible de leurs investissements. En tant qu’associés, les OPCVM sont titulaires de droits et
obligations (sect. 1) issus du droit des sociétés. Leur statut se révèle cependant incompatible avec l’exercice de
fonctions de direction dans les sociétés émettrices (sect. 2).

§ 1 – Droits et ob ligations d e l’OP CVM investisseur

A – Droits
268. Exercice d es d roits.
Tout OPCVM est un actionnaire lorsqu’il a investi son actif en actions et c’est un actionnaire à part entière146 :
l’OPCVM est titulaire de droits pécuniaires et surtout de droits politiques. Le Code monétaire et financier et le
règlement général de l’AMF n’ont pas posé de règles spécifiques. En principe, ces droits ne sont pas exercés par
l’OPCVM ni par les porteurs de parts, mais par la société de gestion 270, sauf s’il s’agit d’une SICAV autogérée.

24/53
1 – P articip ation aux assem b lées et ob ligation d e vote
270. P rincip e.
La participation des OPCVM via leur société de gestion – ou des SICAV autogérées – aux assemblées est aujourd’hui
liée à l’obligation de vote147 introduite par la loi n° 2003-706 du 1 e r août 2003 de sécurité financière, au titre des
règles de bonne conduite applicables aux sociétés de gestion. La règle, qui rompt avec la conception traditionnelle
du droit des sociétés, figure aujourd’hui à l’article L. 533-22 du Code monétaire et financier, explicitée par les
articles 314-100 et suivants du règlement général de l’AMF entrés en vigueur au 1 er novembre 2007.

Afin d’informer les porteurs de parts, la société de gestion de portefeuille élabore un document intitulé « politique
de vote », qui présente les conditions dans lesquelles elle entend exercer les droits de vote attachés aux titres
détenus par les OPCVM dont elle assure la gestion. Les mentions devant figurer dans ce document sont fixées par
l’article 314-100 du règlement général de l’AMF.

L’obligation de vote n’est cependant pas absolue puisque le texte qui l’instaure envisage la possibilité pour la
société de gestion de s’abstenir de voter à condition de se justifier.

272. Vote d ans l’intérêt exclusif d es p orteurs d e p arts.


Les sociétés de gestion et les SICAV autogérées n’ont pas seulement l’obligation de voter, elles doivent en outre le
faire dans l’intérêt exclusif des porteurs de parts148.

274. Mod alités d e vote.


Matériellement, le vote a lieu conformément aux règles du droit des sociétés. La société de gestion ou la SICAV
autogérée peut également voter par procuration dans les limites de son mandat. À cet égard, le « Règlement de
déontologie des OPCVM » de l’AFG (2009) précise en son article 35, afin de prévenir une situation de conflit
d’intérêts, que le gestionnaire d’OPCVM doit éviter de désigner comme mandataire le dépositaire.

276. Conseil en vote 149 .


Les gestionnaires et les investisseurs institutionnels ont eux fréquemment recours aux services de sociétés de
conseil en vote (« proxy advisers ») qui ont pour principale activité d’analyser les résolutions présentées aux
assemblées générales de sociétés cotées afin d’émettre à l’attention de leurs clients, des recommandations de
vote, positives ou négatives, sur ces résolutions ; l’AMF a publié le 18 mars 2011 une recommandation sur les
agences de conseil en vote qui constitue une ébauche de statut professionnel150.

278. Red d ition d e com p tes.


La société de gestion doit rendre compte, dans le rapport annuel de l’OPCVM, de sa pratique en matière
d’utilisation des droits de vote151, ainsi que dans un rapport annexé le cas échéant au rapport de gestion du conseil
d’administration ou du directoire152 des conditions dans lesquelles elle a exercé les droits de vote153.

280. Sanctions.
Le législateur n’a assorti l’obligation de voter d’aucune sanction spécifique. En pratique, ce n’est pas tant
l’abstention pour laquelle se posera le problème de la sanction, mais son absence de justification. L’obligation
d’exercice du droit de vote étant imposée au titre des « règles de bonne conduite » formulées par le législateur et
précisées par le règlement général de l’AMF, la violation de cette disposition est de nature à justifier l’ouverture
d’une procédure de sanction par l’AMF.

2 – Inform ation
282. Inform ation/com m unication.
L’OPCVM en tant qu’actionnaire a un droit de communication et un droit à l’information à l’égard des sociétés dans
lesquelles il investit son actif154, conformément au droit des sociétés.

3 – Accord s et group em ents


284. P actes d ’actionnaires.
Rien n’interdit à un OPCVM de participer à un pacte d’actionnaires dès lors que les stipulations de celui-ci sont
compatibles avec la primauté des intérêts des porteurs de parts.

286. Actions d e concert.


25/53
Un OPCVM peut participer à une action de concert, en s’exposant alors au risque d’être tenu solidairement
responsable du dépôt d’une OPA hostile rendu obligatoire par un franchissement de seuil imputable à d’autres
concertistes. Cela semble peu compatible avec l’obligation d’agir dans l’intérêt exclusif des porteurs de parts.

4 – Droit d ’ester en justice


288. P rincip e.
La société de gestion représentant l’OPCVM ou la SICAV autogérée dispose de la faculté d’ester en justice qui est
attachée aux titres détenus par les OPCVM qu’elle gère. Elle pourra donc notamment exercer l’action sociale ou
l’action individuelle dans le cadre d’une action en responsabilité civile, conformément au droit des sociétés, mais
dans l’intérêt exclusif des porteurs de parts.

5 – Droit aux d ivid end es


290. P rincip es.
En tant qu’actionnaire, l’OPCVM a droit aux dividendes des actions composant son actif dans les conditions de
droit commun des sociétés.

B – Ob ligations

1 – Ob ligation au p assif social


292. Resp onsab ilité lim itée.
En tant qu’actionnaire ou associé des sociétés dans lesquelles il investit son actif, l’OPCVM contribue au passif
social à hauteur du montant de son apport. Sa responsabilité est donc limitée, conformément au droit des
sociétés.

2 – Ob ligation d e d éclaration
294. OP CVM et franchissem ent d e seuils.
Les articles L. 233-6 et suivants du Code de commerce relatifs aux franchissements de seuils sont applicables aux
OPCVM. Ils doivent néanmoins s’adapter à leurs particularités.

Le franchissement par une SICAV, agissant seule ou de concert, des seuils légaux doit être déclaré conformément
à l’article L. 233-7 du Code de commerce. S’agissant des FCP, l’article L. 214-8-9, I du Code monétaire et financier
impose à la société de gestion « d’effectuer les déclarations prévues à l’article L. 225-126 et L. 233-7 du Code de
commerce pour l’ensemble des actions détenues par les fonds communs de placement qu’elle gère155 ».

§ 2 – OP CVM d irigeant ?
296. Fonctions d irectoriales.
Un OPCVM représenté par sa société de gestion ou une SICAV autogérée, ne peuvent exercer des fonctions de
dirigeant (administrateur, membre du directoire ou du conseil de surveillance) au sein des sociétés dans
lesquelles ils investissent leur actif156. Source de conflits d’intérêts, ce comportement serait contraire à l’objet
social des sociétés de gestion de portefeuille et des SICAV157.

Chapitre 3 – Relations de l’OPCVM avec les investisseurs


298. P arts et actions ém ises p ar les OP CVM.
Les instruments financiers émis par les OPCVM sont des parts et actions qui rentrent dans la catégorie des titres
financiers au sens des articles L. 211-1 et L. 211-2 du Code monétaire et financier. L’action de SICAV est représentative
d’un droit d’actionnaire. Il s’agit, par ailleurs, d’une valeur mobilière au sens de l’article L. 228-1 du Code de
commerce. La part de FCP est représentative d’un droit de copropriété portant sur une quote-part de l’actif du
fonds. Depuis la réforme des instruments financiers, la part de FCP n’est plus une valeur mobilière par
détermination de la loi158.

Chaque part peut être fractionnée par décision de la société de gestion en dixièmes, millièmes, voire dix-millièmes

26/53
dénommés « fractions de parts ».

300. Catégories d e p arts ou d ’actions.


Depuis la loi n° 2003-706 du 1 e r août 2003 relative à la sécurité financière, un mOPCVM peut créer différentes
catégories de parts ou d’actions159. Cette possibilité est désormais encadrée par les articles 411-4, 411-11 et 411-22
du règlement général de l’AMF.

302. P résentation.
Les caractéristiques des OPCVM sont décrites dans les documents d’informations obligatoires (sect. 1) qui sont
diffusés au public et aux clients potentiels par les réseaux de distribution de parts et actions d’OPCVM (sect. 2), et
qui sont le support des souscriptions réalisées par des investisseurs (sect. 3).

S ect io n 1 – D o cum ent s d’info rm at io ns o bligat o ires


304. P résentation générale.
La directive OPCVM I du 20 décembre 1985 ne prévoyait, au titre des règles minimales communes portant sur les
informations que les OPCVM devaient publier, que deux documents d’information : le prospectus et les rapports
périodiques. La directive n° 2001/107/CE du 21 janvier 2002 dite directive OPCVM III a complété ce cadre minimal en
introduisant pour tous les OPCVM un prospectus complet et un prospectus simplifié. La directive OPCVM IV a mis
en place un nouveau dispositif d’information qui se substitue aux prospectus complet et simplifié sous forme d’un
document d’information clé pour l’investisseur (sect. 1) et d’un prospectus (sect. 2) ; s’y ajoutent les rapports et
documents comptables (sect. 3), la diffusion de la valeur liquidative (sect. 4) et les informations sur les
modifications affectant la vie de l’OPCVM (sect. 5).

§ 1 – Docum ent d ’inform ation clé p our l’investisseur (DICI)

A – P rincip es généraux relatifs au DICI et cham p d ’ap p lication


306. P résentation.
Afin de remédier aux insuffisances d’une information des investisseurs sous la forme de prospectus simplifié, la
directive OPCVM IV du 13 juillet 2009 a arrêté les grands principes devant être suivis lors de l’élaboration et de la
fourniture d’un nouveau document d’information clé pour l’investisseur (DICI) (Key Information Document – KID),
en remplacement du prospectus simplifié. La directive fixe les exigences relatives aux principaux éléments
d’information précontractuelle à fournir aux investisseurs, à la forme et à la présentation de ces informations, aux
objectifs et aux méthodes à utiliser à cet effet160.

308. P rincip es généraux.


Le DICI n’est pas un résumé du prospectus : il ne relate que les informations essentielles pour la prise de décision
de l’investisseur au sens de l’article 78 de la directive : une brève description des objectifs de placement et de la
politique de placement de l’OPCVM ; une présentation des performances passées du fonds ou, le cas échéant, de
scénarios de performances ; les coûts et les frais liés ; le profil risque/rémunération de l’investissement.

Les mesures d’application de niveau 2 et de niveau 3 ont été introduites par le règlement d’application (UE)
n° 583/2010 du 1 e r juillet 2010 en ce qui concerne les informations clés pour l’investisseur et les conditions à
remplir lors de la fourniture des informations clés pour l’investisseur ou du prospectus sur un support durable
autre que le papier ou au moyen d’un site Web161.

Le DICI n’est pas un document promotionnel : il fournit des informations essentielles aux investisseurs de l’OPCVM,
pour les aider à comprendre en quoi consiste un investissement dans ce fonds et quels risques y sont associés ; il
doit permettre aux investisseurs de prendre des décisions en matière de placement en pleine connaissance de
cause. Le document contient des informations correctes, claires et non trompeuses et cohérentes avec les parties
correspondantes du prospectus de l’OPCVM.

Le DICI est rédigé de manière concise et dans un langage non technique. Il est établi dans un format commun,
permettant des comparaisons avec d’autres OPCVM. Il est présenté de telle manière qu’il puisse être compris par
les clients non professionnels. Hormis sa traduction, il est utilisé sans adaptation ni ajout, dans tous les États
membres de l’Union européenne où l’OPCVM a fait l’objet d’une notification pour la commercialisation de ses parts
ou actions conformément à l’article 411-137.

Il est précisé que le contenu du document d’information clé pour l’investisseur a une nature précontractuelle162.
27/53
L’OPCVM intègre son document d’information clé dans le dossier d’agrément de l’OPCVM qu’il transmet à
l’AMF163.

310. Cham p d ’ap p lication d u DICI.


La directive n° 2009/65/CE du 13 juillet 2009 impose la réalisation du document dénommé « information clé pour
l’investisseur » pour les OPCVM. Toutefois, l’article 23-1 de la directive AIFM prévoit que pour chaque FIA de l’Union
qu’ils gèrent et pour chaque FIA qu’ils commercialisent dans l’Union, les gestionnaires mettent à la disposition des
investisseurs du FIA, conformément au règlement ou aux documents constitutifs du FIA, un document
d’information dont le contenu est précisé par la directive. Dans le cadre de la transposition de la directive AIFM en
droit français, les articles 422-67 et suivants du règlement général de l’AMF164 fixent les règles applicables au
document d’information clé pour l’investisseur, qui s’imposent aux FIA à vocation générale : il est précisé que « Ce
document est élaboré selon les modalités prévues par le règlement européen n° 583/2010 du 1 er juillet 2010 » ; les
articles 422-68 et suivants reprennent les dispositions du règlement européen.

312. Calend rier d e p assage au DICI.


Lorsqu’ils sont accessibles au grand public, les OPCVM et OPCI créés à compter du 1 e r juillet 2011 doivent
obligatoirement avoir mis en place un DICI dès leur création. Ce document remplace l’ancien prospectus simplifié
ou notice d’information.

Les OPCVM existants au 1 e r juillet 2011 ont été tenus de remplacer leur prospectus simplifié par un DICI et le
déposer via la base GECO de l’AMF entre le 1 er juillet 2011 et le 1 er juillet 2012.

Lorsqu’ils sont accessibles au grand public, les OPC non coordonnés et les OPCI existants au 1 e r juillet 2011 (qui
sont des FIA depuis la réforme du 25 juillet 2013) ont été tenus de remplacer leur prospectus simplifié ou leur
notice d’information par un DICI et le déposer via la base GECO entre le 1 er juillet 2011 et le 1 er juillet 2013.

B – Contenu d u DICI
314. Règlem ent d ’ap p lication n° 583/2010.
Le règlement d’application (UE) n° 583/2010 du 1 er juillet 2010 précise de façon exhaustive la forme et le contenu
du DICI (art. 3, § 1). Sauf disposition contraire autorisée par le règlement, aucune autre information ou déclaration
n’y est incluse. En particulier, le règlement insiste sur l’utilisation d’un langage clair, succinct et compréhensible,
évitant le jargon et l’emploi de termes techniques, lorsque des mots du langage courant peuvent être utilisés à la
place (art. 5, § 1). Le document ne doit pas dépasser en principe deux pages de format A4 lorsqu’il est imprimé
(art. 6).

Le règlement détaille minutieusement le contenu des différentes sections du document : objectifs et politique
d’investissement, profil de risque et de rendement, performances passées, frais. À cet égard, la présentation des
frais doit être effectuée sous la forme d’un tableau figurant en annexe II du règlement (art. 10), assorti d’une
explication textuelle (art. 11, § 1), sachant que tous les éléments de la structure de frais doivent être présentés aussi
clairement que possible, afin de permettre aux investisseurs de tenir compte de l’impact combiné de tous les frais
(art. 12, § 1). La section « frais » du DICI contient également une déclaration sur leur importance, indiquant
clairement que « les frais acquittés par les investisseurs servent à couvrir les coûts d’exploitation de l’OPCVM, y
compris les coûts de commercialisation et de distribution de ses parts, et que ces frais réduisent la croissance
potentielle des investissements » (art. 11, § 2). Le règlement d’application comporte également des précisions
intéressant certaines « structures d’OPCVM particulières » : compartiments d’investissement (art. 25), catégories
d’actions (art. 26 et 27), fonds de fonds (art. 28 à 30), OPCVM nourriciers (art. 31 à 35) et OPCVM structurés (art. 36 et
37). Il précise aussi le régime des renvois à d’autres sources d’information (prospectus, rapports annuels et
semestriels) : ces renvois peuvent être inclus dans le DICI, sous réserve que toutes les informations dont les
investisseurs ont fondamentalement besoin pour comprendre les éléments essentiels de leur investissement
soient fournies dans le DICI lui-même (art. 21). Le règlement indique en outre les modalités de réexamen des
informations clés pour l’investisseur (art. 22) et de la publication de la version révisée (art. 23).

Ce texte précise également les conditions régissant la fourniture du DICI et du prospectus sur support durable
autre que le papier ou au moyen d’un site Web (art. 38), dans un but de protection des investisseurs.

Dans des recommandations de niveau 3, le CESR a précisé les lignes directrices à suivre concernant l’indicateur
synthétique de risque et de rendement165, sur la mesure du risque et le calcul de l’exposition globale et le risque
de contrepartie des OPCVM166, les scénarios de performance pour les OPCVM structurés (CESR/10-1318), la
méthodologie de calcul des frais (CESR/ 10-674), le langage et le plan du DICI (CESR/10-1320), le modèle du DICI
(CESR 10-1321).
28/53
316. Réglem entation générale.
L’ordonnance du 1 er août 2011 ne comporte qu’un seul article réglementant le DICI (C. mon. fin., art. L. 214-23) : il est
précisé que le DICI doit comprendre les informations appropriées sur les caractéristiques essentielles l’OPCVM
concerné ; les informations contenues dans ce document sont claires, correctes et non trompeuses et sont
cohérentes avec les parties correspondantes du prospectus. Le contenu du DICI est fixé par le règlement général
de l’AMF, qui reprend littéralement les dispositions du règlement d’application. Les articles 411-107 à 411-112 du
règlement général de l’AMF et l’instruction AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011167 imposent cinq rubriques pour
l’établissement du document d’information clé :

I) Objectifs et politique d’investissement :

La description contenue dans la section « Objectifs et politique d’investissement » couvre les caractéristiques
essentielles de l’OPCVM dont l’investisseur doit être informé.

La classification de l’OPCVM doit apparaître dans cette rubrique ;

II) Profil de risque et de rendement :

La présentation du profil de risque et de rendement de l’investissement doit être faite sous forme d’un indicateur
synthétique qui classe le fonds sur une échelle allant de 1 à 7, sur la base de ses résultats passés en matière de
volatilité ;

III) Frais :

Cette rubrique distingue les frais courants et les commissions de surperformance168.

Les frais sont présentés dans la rubrique « Frais » du DICI en pourcentage, sous forme d’un tableau169 structuré ;

IV) Performances passées :

Les informations relatives aux performances passées de l’OPCVM sont présentées sous la forme d’un diagramme
en bâtons, qui couvre les performances de l’OPCVM sur les dix dernières années.

Les OPCVM ayant moins de cinq années civiles complètes d’existence utilisent une présentation couvrant les cinq
dernières années uniquement. Dans le cas d’un OPCVM ne disposant pas encore de données relatives à ses
performances passées pour une année civile complète, il doit être indiqué qu’il existe trop peu de données pour
fournir aux investisseurs des indications utiles sur les performances passées ;

V) Informations pratiques :

Il est précisé que le DICI doit comporter dans cette rubrique la déclaration suivante : « La responsabilité de [insérer
le nom de la société d’investissement ou de la société de gestion] ne peut être engagée que sur la base de
déclarations contenues dans le présent document qui seraient trompeuses, inexactes ou non cohérentes avec les
parties correspondantes du prospectus de l’OPCVM »170. Cette exigence est énoncée par l’article 411-108 du
règlement général de l’AMF.

Par ailleurs, l’article 79 de la directive précise également que « les États membres veillent à ce qu’aucune
personne n’encoure une responsabilité civile sur la seule base des informations pour l’investisseur, y compris les
traductions de celles-ci, sauf si ces informations sont trompeuses, inexactes ou incohérentes avec les parties
correspondantes du prospectus. Les informations clés pour l’investisseur doivent contenir un avertissement clair à
cet égard ». Un tel principe de non-responsabilité, qui n’était pas mentionné dans la directive n° 85/611/CEE,
s’inspire du principe de non-responsabilité énoncé pour le résumé du prospectus par l’article 6-2 de la directive
Prospectus n° 2003/71/CE du 4 novembre 2003171.

318. Structures p articulières d ’OP CVM.


La forme et le contenu des informations clés pour l’investisseur doivent être adaptés dans certains cas particuliers,
qui sont exposés aux articles 25 à 37 du règlement n° 583/2010, notamment en présence de compartiments
d’investissement, de catégories d’actions, de fonds de fonds, de structures maître-nourricier, d’OPCVM structurés,
d’OPCVM indiciels, d’OPCVM cotés.

C – Rem ise à l’investisseur


320. Rem ise p réalab le.
Le document d’information clé pour l’investisseur est fourni gratuitement à l’investisseur, préalablement à la

29/53
souscription des parts ou actions de l’OPCVM, sur un support durable ou sur le site Internet de l’OPCVM ou celui de
sa société de gestion de portefeuille. Un exemplaire sur papier doit être fourni gratuitement aux investisseurs qui
le demandent.

Une version mise à jour du document d’information clé pour l’investisseur est publiée sur le site Internet de
l’OPCVM ou de sa société de gestion de portefeuille172.

Sous l’empire de la réglementation antérieure à la réforme du 1 e r août 2011, il a été jugé que le défaut de remise
d’une notice d’information « n’a pas pour effet automatique de vicier de nullité le contrat » mais le client peut
démontrer que le défaut de remise a provoqué une erreur de sa part, ou qu’il est même susceptible de constituer
l’élément d’un dol intentionnel173, un dol par réticence justifiant l’annulation de l’achat des parts du fonds et la
mise en jeu de la responsabilité civile de la société de gestion – ou du distributeur – du fonds envers l’investisseur
non professionnel des marchés financiers174. Le seul défaut de remise préalable du prospectus simplifié à
l’investisseur ne peut suffire à caractériser un dol par réticence175 : l’investisseur doit apporter la preuve du
caractère intentionnel de ce manquement, et l’erreur déterminante provoquée par celui-ci. Concrètement,
l’investisseur doit établir que la banque ne lui a pas remis le prospectus simplifié, soit dans l’intention de lui nuire,
soit avec la conscience de l’induire en erreur. Il a été retenu que le défaut d’information d’un investisseur qualifié
sur les risques présentés par le placement en FCP monétaires, alors que la société de gestion avait connaissance
des risques présentés par ces produits et du caractère insuffisant voire mensonger des informations
communiquées aux investisseurs, constitue une réticence dolosive entraînant l’annulation de la souscription176.

Le plus souvent, une attestation de remise du document d’information est signée par le client ; il s’avère en
pratique difficile pour le souscripteur d’apporter la preuve du défaut de remise des documents d’information. La
jurisprudence considère que le commercialisateur, qui a l’obligation de remettre le document d’information
(prospectus simplifié puis document d’information clé) à l’investisseur préalablement à la souscription de parts ou
actions d’OPCVM, doit apporter la preuve par tous moyens de cette remise. Pour justifier avoir satisfait à son
obligation d’information, le commercialisateur de parts d’OPCVM doit pouvoir être en mesure de prouver
l’effectivité de la remise de la notice d’information ou du prospectus simplifié, et ce antérieurement à la signature
du bulletin de souscription ; ce dernier doit donc formellement comporter une attestation de réception de ce
document et non de simple prise de connaissance de celui-ci. La remise du prospectus d’un OPCVM n’est pas
démontrée par la déclaration d’un investisseur signée à cette fin dès lors qu’il n’a pas reconnu avoir reçu la notice
d’information mais qu’il a seulement indiqué avoir pris connaissance de celle-ci, ce qui n’équivaut pas à la
reconnaissance d’une réception d’un support durable ; en outre, cette remise est présumée ne pas avoir été
effectuée du fait du libellé des conditions générales et des mentions approuvées par le client, lequel est informé
que le prospectus est tenu à sa disposition à l’agence, ce qui implique que le banquier ne s’en est pas dessaisi177.

§ 2 – P rosp ectus
322. P lan typ e d u p rosp ectus.
Il doit être indiqué en première page que l’OPCVM relève de la directive n° 2009/65/CE. Le plan type de prospectus
présenté à l’annexe XIV de l’instruction AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011 comporte sept rubriques dont il fixe le
contenu détaillé :

I) Caractéristiques générales ;

II) Acteurs ;

III) Modalités de fonctionnement et de gestion ;

IV) Informations d’ordre commercial ;

V) Règles d’investissement ;

VI) Risque global ;

VII) Règles d’évaluation de l’actif.

324. Règlem ent ou statuts d e l’OP CVM.


Le règlement ou les statuts de l’OPCVM font partie intégrante du prospectus auquel ils sont annexés. Toutefois, le
règlement ou les statuts peuvent ne pas être annexés au prospectus si l’investisseur est informé que, à sa
demande, ces documents lui seront envoyés ou qu’il sera informé de l’endroit où il pourra les consulter.

Ces documents constitutifs doivent être rédigés et doivent comporter certaines mentions obligatoires.

30/53
L’instruction AMF n° 2011-19 contient en annexe des statuts-types de SICAV ainsi qu’un règlement type de FCP.

L’écrit et les mentions obligatoires ne sont pas requis ad validitatem : leur absence ne peut donc entraîner la
nullité de l’OPCVM.

Les fondateurs peuvent valablement inclure d’autres clauses, à l’exception de celles qui seraient contraires à des
dispositions d’ordre public de la réglementation des OPCVM.

326. Rem ise à l’investisseur.


Le prospectus est fourni gratuitement aux investisseurs qui le demandent, sur un support durable ou au moyen
d’un site Internet. Un exemplaire papier des documents est fourni gratuitement aux investisseurs qui le
demandent.

Les éléments essentiels du prospectus sont tenus à jour.

§ 3 – Inform ations ISR


328. P olitiq ue d ’investissem ent.
La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement impose aux SICAV et aux
sociétés de gestion de mentionner dans les documents destinés à l’information de leurs souscripteurs les
modalités de prise en compte dans leur politique d’investissement des critères relatifs au respect d’objectifs
sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance. Elles précisent la nature de ces critères et la façon dont
ils sont appliqués. Elles indiquent également comment elles exercent les droits de vote attachés aux instruments
financiers résultant de ces choix178. Le décret n° 2012-132 du 30 janvier 2012179 précise la manière dont les sociétés
de gestion doivent présenter l’information relative à la prise en compte des critères sociaux, environnementaux et
de qualité de gouvernance dans leur politique d’investissement, ainsi que les supports sur lesquels cette
information doit figurer. Ces dispositions sont introduites dans la partie réglementaire du Code monétaire et
financier, à l’article D. 533-16-1 qui précise cette information selon un cadre de présentation normalisé, afin d’en
assurer la lisibilité et la comparabilité ; ce texte définit le contenu, les supports de diffusion, ainsi que le code
servant de référentiel de présentation de l’information légale en matière de transparence sur les critères ESG180.

§ 4 – Rap p orts et d ocum ents com p tab les


330. Rap p ort annuel.
L’article L. 214-23 du Code monétaire et financier issu de la transposition de la directive OPCVM IV prévoit que la
SICAV et la société de gestion pour chacun des OPCVM que celle-ci gère, publient un rapport annuel par exercice,
qui contient le rapport de gestion, les documents de synthèse définis par le plan comptable et la certification des
avoirs par le commissaire aux comptes181.

332. États p ériod iq ues.


L’article L. 214-23 du Code monétaire et financier prévoit que la SICAV et la société de gestion pour chacun des
OPCVM que celle-ci gère, publient un rapport semestriel couvrant les six premiers mois de l’exercice182. La règle
vaut également pour chaque compartiment.

334. Docum ents com p tab les.


Les comptes annuels, la composition des actifs à la clôture de l’exercice, les rapports du commissaire aux
comptes d’un OPCVM, ainsi que le rapport du conseil d’administration ou du directoire de la SICAV, sont mis à la
disposition des porteurs au siège social de la SICAV ou de la société de gestion du FCP.

§ 5 – Valeur liq uid ative


336. Valeur liq uid ative.
La valeur liquidative est tenue disponible par la société de gestion et communiquée à toute personne qui en fait la
demande ; la valeur liquidative est transmise à l’AMF le jour même de sa détermination183. Le retard dans la
communication de la valeur liquidative aux investisseurs ou à l’AMF est sanctionné184. En cas de publication d’une
valeur liquidative erronée, la société de gestion engage sa responsabilité et encourt des sanctions disciplinaires
et/ou pécuniaires.

§ 6 – Inform ations p ortant sur les m od ifications


31/53
338. Inform ation d es p orteurs.
Les événements importants (mutations) affectant la vie d’un OPCVM soumis à agrément de l’AMF (fusion, scission,
transformation, dissolution et liquidation), ainsi que les changements non soumis à agrément préalable mais
présentant une utilité pour le porteur doivent également donner lieu à information des porteurs de parts185 selon
une procédure décrite aux articles 21 et suivants de l’instruction de l’AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011.

L’instruction AMF n° 2011-19 distingue les mesures d’information à suivre selon que les opérations portent sur une
fusion d’OPCVM de droit français (exclusivement commercialisés en France)186 ou sur une fusion transfrontalière
d’OPCVM ou d’OPCVM de droit français commercialisés à l’étranger187.

S ect io n 2 – La so uscript io n de part s et act io ns d’OPCVM par les inv est isseurs
340. P résentation.
Par la souscription de parts ou actions émises par un OPCVM (§ 1), un investisseur acquiert la qualité de porteur de
parts ou actions (§ 2) et à ce titre aura le droit de réaliser des opérations sur les instruments financiers détenus (§ 3).

§ 1 – Ém ission. Souscrip tion. Rachat

A – Ém ission
342. Valeur d ’ém ission.
L’émission de parts d’un OPCVM a lieu à la demande des investisseurs188.

Les parts de FCP ou actions de SICAV sont émises à la demande des porteurs et à la valeur liquidative majorée ou
diminuée, selon le cas, des frais et commissions. Une opération de décimalisation correspond à un fractionnement
des parts ou actions de l’OPCVM : le souscripteur peut alors acquérir des fractions de parts exprimées en 1/1000e,
1/100 000e, etc.

L’OPCVM peut cesser d’émettre des parts ou actions en application du deuxième alinéa de l’article L. 214-7-4 et du
deuxième alinéa de l’article L. 214-8-7 du Code monétaire et financier, quand des circonstances exceptionnelles
l’exigent et si l’intérêt des porteurs de parts ou actionnaires ou du public le commande, dans des conditions fixées
par le règlement du fonds ou par les statuts de la SICAV. Dans ce cas, le prospectus définit les situations objectives
entraînant la fermeture provisoire ou définitive des souscriptions, telles qu’un nombre maximum de parts ou
d’actions émises, un montant maximum d’actif atteint ou l’expiration d’une période de souscription
déterminée189.

B – Souscrip tion
344. Cond itions d e souscrip tion.
La souscription est l’engagement pris par l’investisseur ou son représentant d’acquérir les titres en contrepartie
d’un apport. Les conditions de souscription sont prévues dans le prospectus et le règlement ou les statuts de
l’OPCVM.

Aucune souscription ne peut être prise avant que l’OPCVM ait obtenu son agrément190. Elle donne lieu à
attribution de parts ou d’actions sur la base de la valeur liquidative dont le mode de calcul est précisé par le
règlement ou les statuts de l’OPCVM, à peine de sanctions disciplinaires/pécuniaires prononcées par la
commission des sanctions de l’AMF191.

Les souscriptions peuvent être recueillies en présentiel ou via Internet, avec ou sans procédure de bulletin de
souscription.

C – Lib ération
346. Mod alités d e lib ération.
La libération des parts et actions d’OPCVM s’effectue par apports en numéraire, totalement et immédiatement192.

D – Rachat d es p arts
348. Droit d iscrétionnaire d e l’investisseur.
Le droit de sortie permanent participe de la qualification d’un OPCVM193. Ce droit de rachat présente dès lors un
32/53
caractère d’ordre public pour un fonds ouvert réglementé, tel un OPCVM. Il ne peut donc être supprimé
conventionnellement, car il participe de la nature de ce fonds.

1 – Risq ue d e liq uid ité


350. Liq uid ité d es OP CVM.
Les articles L. 214-7 et L. 214-8 du Code monétaire et financier prévoient que les actions ou parts des SICAV ou des
FCP sont rachetées à la demande des actionnaires ou porteurs à la valeur liquidative diminuée des frais et
commissions. Les parts/actions sont alors annulées ; le montant de l’actif de l’OPCVM sera alors diminué d’autant.

352. Définition d u risq ue d e liq uid ité.


Le risque de liquidité est défini à l’article 313-53-3 du règlement général de l’AMF : « le risque qu’une position dans
le portefeuille ne puisse être cédée, liquidée ou clôturée pour un coût limité et dans un délai suffisamment court,
compromettant ainsi la capacité du placement collectif mentionné à l’article 311-1 A à se conformer à tout
moment aux dispositions du troisième alinéa de l’article L. 214-7 ou L. 214-24-29 ou de l’article L. 214-8 ou L. 214-24-
34 du Code monétaire et financier, ou la capacité pour le prestataire de services d’investissement de liquider des
positions dans un portefeuille individuel dans des conditions conformes aux obligations contractuelles résultant
du mandat de gestion ».

2 – Gestion d u risq ue d e liq uid ité


354. P rotection d e l’investisseur.
La gestion de la liquidité est essentielle à la protection de l’investisseur, afin de permettre aux gestionnaires du
fonds d’investissement d’honorer les demandes de remboursement.

L’article 313-53-7 du règlement général de l’AMF, qui transpose les dispositions de l’article 38 de la directive
d’application n° 2010/42/UE du 1 e r juillet 2010, prévoit que le prestataire de services d’investissement utilise une
procédure de gestion du risque de liquidité appropriée pour tous les OPCVM qu’il gère. Cette procédure lui permet
notamment de garantir que tous les OPCVM qu’il gère peuvent respecter à tout moment l’obligation de rachat
prévu aux articles L. 214-7, al. 3 et L. 214-8 du Code monétaire et financier. Le cas échéant, il effectue des
simulations de crise qui lui permettent d’évaluer le risque de liquidité auxquels les OPCVM sont exposés dans des
circonstances exceptionnelles. Il garantit que pour chaque OPCVM qu’il gère, le profil de liquidité des
investissements de l’OPCVM est conforme à la politique de remboursement figurant dans le règlement, les statuts
ou le prospectus194.

3 – Susp ension d u rachat


356. Susp ension tem p oraire d u rachat p ar la société d e gestion.
Lorsque des circonstances exceptionnelles l’exigent et si l’intérêt des actionnaires le commande, dans des
conditions fixées par les statuts de la SICAV ou le règlement du fonds195, la société de gestion de l’OPC a la
possibilité de suspendre à titre temporaire les souscriptions et les rachats des investisseurs.

Les statuts ou le règlement du fonds peuvent notamment prévoir le délai maximal de suspension, l’éventuelle
répartition proportionnelle entre les actionnaires des liquidités détenues au moment de la suspension, voire une
clause de remboursement total ou partiel des titres au-delà d’un certain délai.

La notion de circonstances exceptionnelles n’est pas définie par l’AMF, elle relève de l’appréciation de sa
Commission des sanctions ou des juges du fond196.

358. Susp ension tem p oraire d u rachat p ar l’AMF.


La loi de de séparation et de régulation des activités bancaires du 26 juillet 2013 a conféré à l’AMF une prérogative
nouvelle lui permettant de suspendre le rachat de parts ou d’actions d’OPC. Il est désormais précisé à l’article
L. 621-13-2 du Code monétaire et financier que « L’Autorité des marchés financiers peut exiger la suspension, à titre
provisoire, du rachat de parts ou d’actions ou de l’émission de parts ou d’actions nouvelles d’un organisme de
placement collectif lorsque des circonstances exceptionnelles l’exigent et si l’intérêt des porteurs de parts, des
actionnaires ou du public le commande ». Le dispositif nouveau, qui vient compléter les pouvoirs d’urgence de
l’AMF, s’applique aux OPC (OPCVM et FIA)197.

360. Montant m inim um d ’actif.

33/53
Le rachat des parts est également suspendu lorsque l’actif de la SICAV ou du FCP devient inférieur à
300 000 €198.Lorsque l’actif demeure pendant trente jours inférieur à 300 000 €, il est procédé à la liquidation de
l’OPCVM concerné, ou à une modification de l’OPCVM.

Lorsque l’OPCVM comporte des compartiments, ces dispositions sont applicables à chaque compartiment.

Ces dispositions ne sont pas applicables aux OPCVM à formule199.

362. Effets d e la susp ension.


La suspension ne produit d’effet qu’« après que l’annonce eut été rendue publique ». Elle ne produit donc d’effet
que pour l’avenir. La société de gestion ne saurait y procéder « de manière rétroactive, pour des ordres donnés
avant la publication de sa décision et même avant la prise de celle-ci », sans commettre une faute de nature à
engager sa responsabilité civile200. Ceux qui avant cette date auraient transmis un ordre de rachat ont un droit
acquis à la sortie de l’OPCVM201.

E – Nature jurid iq ue d e la récep tion d es ord res d e souscrip tion/rachat


364. Notion d e p rise en charge d e l’ord re.
L’instruction AMF n° 2008-04 du 15 juillet 2008 relative à l’application des règles de bonne conduite lors de la
commercialisation de parts ou d’actions d’OPCVM ou de FIA par les sociétés de gestion de portefeuille, les sociétés
de gestion et les gestionnaires, complétée le 10 janvier 2014, introduit la notion de prise en charge de l’ordre :

lorsqu’un ordre de souscription ou de rachat portant sur une part ou action d’un OPCVM donne lieu à
centralisation auprès d’une autre personne que la société de gestion de portefeuille qui le commercialise, la
prise en charge de l’ordre est l’opération par laquelle la société de gestion de portefeuille – après réception
de l’ordre de la part de l’investisseur – transmet elle-même cet ordre au centralisateur pour que la
souscription ou le rachat soit réalisé ;

lorsqu’un ordre de souscription ou de rachat portant sur une part ou action d’un OPCVM donne lieu à
centralisation auprès de la société de gestion de portefeuille qui le commercialise, la prise en charge de
l’ordre est l’opération par laquelle la société de gestion de portefeuille prend elle-même toutes les mesures
nécessaires pour que la souscription ou le rachat soit réalisés.

Ne constitue pas une prise en charge de l’ordre, la seule réception par la société de gestion de portefeuille d’une
copie de l’ordre, à laquelle elle ne donne aucune suite, l’ordre étant dans le même temps transmis directement
par l’investisseur ou par un autre intermédiaire au centralisateur de l’OPCVM ou du FIA.

L’article 4 de l’instruction AMF n° 2008-04 précise l’exigence d’un agrément selon que la société de gestion prend
en charge les ordres des parts ou actions des OPCVM qu’elle gère ou qu’elle ne gère pas :

lorsqu’elle reçoit et prend en charge un ordre de souscription ou de rachat portant sur des parts ou actions
d’un OPCVM dont elle est la société de gestion de portefeuille, il n’est pas nécessaire que la société de
gestion de portefeuille dispose d’un agrément particulier au titre de la réception et de la prise en charge de
l’ordre. En particulier, il n’est pas nécessaire qu’elle dispose d’un agrément pour fournir le service
d’exécution d’ordres pour le compte de tiers ou de réception et transmission d’ordres pour le compte de
tiers202 ;

lorsqu’elle reçoit et prend en charge un ordre de souscription ou de rachat portant sur des parts ou actions
d’un OPCVM dont elle n’est pas la société de gestion de portefeuille, la société de gestion de portefeuille doit
être agréée pour fournir le service de réception et transmission d’ordres pour le compte de tiers
conformément à l’article L. 532-1 du Code monétaire et financier. Par exception, la société de gestion de
portefeuille agréée conformément à la directive OPCVM IV et qui ne dispose pas, par ailleurs, d’un agrément
conforme à la directive AIFM, est autorisée à recevoir et prendre en charge des ordres de souscription ou de
rachat portant sur des parts ou actions d’OPCVM ou de FIA dont elle n’est pas la société de gestion de
portefeuille, dans le cadre de son agrément de gestion collective.

La société de gestion de portefeuille qui reçoit et prend en charge un ordre de souscription ou de rachat de parts
ou actions d’OPCVM applique203 :

les règles de bonne conduite relatives au service d’exécution d’ordres pour le compte de tiers lorsqu’il s’agit
d’un OPCVM dont elle est la société de gestion de portefeuille, même lorsque tout ou partie de la gestion
financière de l’OPCVM est déléguée à un tiers ;

34/53
les règles de bonne conduite relatives au service de réception et transmission d’ordres pour le compte de
tiers s’il s’agit d’un OPCVM dont elle n’est pas la société de gestion de portefeuille, même lorsque la société
de gestion de portefeuille qui reçoit et prend en charge l’ordre assure tout ou partie de la gestion financière
de l’OPCVM par délégation.

F – Ad m ission aux négociations sur un m arché réglem enté


366. Mod alités d ’ad m ission.
Les articles L. 214-7, alinéa 4 et L. 214-8, alinéa 2 du Code monétaire et financier prévoient en termes identiques que
les actions de SICAV ou les parts de FCP peuvent être admises aux négociations sur un marché réglementé dans
les conditions fixées par décret.

Il est précisé à l’article D. 214-22-1, I, du Code monétaire et financier que « Peuvent faire l’objet d’une admission aux
négociations sur un marché d’instruments financiers réglementé défini à l’article L. 421-1 ou sur un système
multilatéral de négociation défini à l’article L. 424-1 les actions ou parts d’organismes de placement collectif en
valeurs mobilières de droit français commercialisées en France ou celles d’organismes de placement collectif en
valeurs mobilières de droit étranger ayant fait l’objet de la notification prévue par l’article L. 214-2-2, à condition que
cette admission soit demandée par ces organismes ou par leur société de gestion et que les parts ou actions de
ces organismes soient négociées à leur valeur liquidative, majorée ou diminuée, selon les cas, d’une quote-part des
frais ou commissions liés à l’émission ou au rachat de ces parts ou actions »204.

§ 2 – Les investisseurs souscrip teurs d e p arts et actions


368. Définition.
Le porteur de parts ou d’actions d’OPCVM, désigné de manière générique par la directive OPCVM I modifiée
comme « porteur de parts205 », est la personne, physique ou morale, qui a souscrit, acquis ou recueilli au moyen
d’une libéralité des parts d’OPCVM. Selon la forme juridique de l’OPCVM, il sera actionnaire de la SICAV ou
copropriétaire du fonds (FCP). En aucun cas, il ne devient actionnaire ou obligataire des sociétés dans lesquelles
l’OPCVM investit son actif.

370. Nom b re.


Les OPCVM ne limitent pas le nombre de porteurs de parts, à la différence des FIA dédiés206.

A – Classifications d es p orteurs d e p arts et actionnaires


372. Catégories d e p orteurs d e p arts d ’OP CVM.
Les OPCVM sont des fonds tout public. Toutefois, la souscription d’une catégorie de parts ou d’actions peut être
réservée à une catégorie d’investisseurs définie dans le prospectus en fonction de critères objectifs tels qu’un
montant de souscription, une durée minimale de placement ou tout autre engagement du porteur207.

374. P orteur d e p arts consom m ateur.


Lorsque la souscription a lieu à distance, notamment via Internet, l’investisseur « consommateur de services
financiers » est désormais placé sous la protection du droit de la consommation. L’ordonnance n° 2005-648 du
6 juin 2005208 a réalisé la transposition en droit français de la directive n° 2002/65/CE du Parlement et du Conseil
du 23 septembre 2002209, concernant la commercialisation à distance de services financiers auprès des
consommateurs210 : ce texte consacre donc l’application du droit de la consommation à la commercialisation à
distance de parts d’OPCVM211.

En dehors de la commercialisation à distance, certains arrêts font application des règles du Code de la
consommation212 à la distribution des OPCVM213. Par ailleurs, le dispositif de lutte contre les clauses abusives214
bénéficie au souscripteur de parts d’OPCVM dans ses relations avec le distributeur car la protection a vocation à
s’appliquer en matière de prestation de services financiers215.

B – Id entification d es p orteurs d e p arts


376. P rocéd ure d ’id entification.
L’article 4 de l’ordonnance n° 2009-107 du 30 janvier 2009, codifié à l’article L. 211-5 du Code monétaire et financier,
a étendu aux OPC tout en l’adaptant, la procédure d’identification des propriétaires de titres de capital
actionnaires des articles L. 228-2 à L. 228-3-4 du Code de commerce.
35/53
Cette procédure d’identification s’applique aux OPC (OPCVM ou autres) quelle que soit la forme juridique adoptée
(SICAV ou FCP).

C – Droit et ob ligations p écuniaires


378. Droit aux revenus.
Les porteurs de parts d’OPCVM ont le droit de participer aux revenus de l’actif216. En principe, leurs droits sont
proportionnels à leur participation dans l’actif du fonds, sauf création de parts leur conférant des droits
différents217. Toutefois, la mise à disposition des sommes variera selon que l’OPCVM a opté pour la distribution ou
la capitalisation, ainsi qu’en fonction de l’existence de parts conférant des règles de distribution différentes218.

Les OPCVM ne distribuent pas en cours de vie une fraction de leur actif.

380. Resp onsab ilité lim itée.


Les porteurs de parts voient leur responsabilité limitée. Dans le cadre d’une SICAV, cette responsabilité est limitée,
par la forme sociale même de la SICAV qui est une société anonyme ou une SAS, au montant de leurs apports219.
Dans le FCP – qui n’a pas la personnalité morale – les porteurs de parts ne sont tenus des dettes de la copropriété
qu’à concurrence de l’actif du fonds et proportionnellement à leur quote-part conformément à l’article L. 214-8-5
du Code monétaire et financier.

§ 3 – Op érations sur p arts et actions d ’OP CVM


382. Cession d es p arts.
La cession des parts/actions d’OPCVM relève des dispositions du Code monétaire et financier relatives aux titres
financiers : elles sont négociables selon des règles communes applicables aux titres financiers220. Les parts se
transmettent par virement de compte à compte. Le transfert de leur propriété résulte de l’inscription des titres sur
le compte de l’acquéreur, conformément au droit commun des titres financiers221.

384. T ransferts tem p oraires d e p rop riété.


En l’absence de restriction légale, le porteur de parts d’OPCVM peut valablement, dans les conditions de droit
commun des titres financiers, effectuer un transfert temporaire de propriété de ses parts (mise en pension, vente
avec faculté de rachat, prêt, fiducie, contrat de garantie financière avec transfert de propriété, etc.).

386. T ransm ission d es p arts à cause d e m ort.


Le droit des OPCVM ne prévoit pas la transmission des parts ou actions à cause de mort. Pour cette raison, en
l’absence de règles spéciales, il y a lieu de faire application des règles de droit commun des titres financiers.

388. U sufruit – Ind ivision.


Les parts d’OPCVM peuvent être démembrées dans les conditions de droit commun des titres financiers.

Les parts d’OPCVM peuvent être détenues en indivision, notamment à la suite d’une transmission par voie
successorale ou dans le cadre d’un PACS. Il convient d’appliquer les règles du Code civil relatives à l’indivision.

390. Nantissem ent d e p arts d ’OP CVM.


Les parts et actions d’OPCVM peuvent être valablement nanties par leur porteur dans le cadre d’un nantissement
de compte-titres de droit commun222.

Chapitre 4 – Modifications intervenant dans la vie des OPCVM


392. P résentation.
L’article 411-15 du règlement général de l’AMF distingue deux catégories de « modifications », autrement dit
d’événements affectant la vie d’un OPCVM plus ou moins radicalement : les « mutations » (sect. 1), soumises à
agrément préalable de l’AMF, et les simples « changements » (sect. 2) ne faisant l’objet que d’une déclaration
a posteriori. Les articles 8 à 11 de l’instruction AMF n° 2011-19 dressent une liste des modifications des OPCVM
qualifiées de mutation ou de changement, selon le cas, qui portent sur des éléments du document d’information
clé (DICI) ou du prospectus.

36/53
S ect io n 1 – Mut at io ns d’OPCVM : règles générales
394. Notion.
L’article 411-15 du règlement général de l’AMF définit les mutations comme des modifications soumises à
agrément préalable. Il s’agit des transformations (§ 1), fusions (§ 2), scissions (§ 3), dissolutions et liquidations
(§ 4)223.

§ 1 – T ransform ation
396. Définition.
La transformation d’un OPCVM entre dans les « modifications de la structure » au sens de l’instruction AMF n° 2011-
19. La « transformation » d’une SICAV en FCP implique, en l’absence de toute autre précision, dissolution de la
société. Il ne s’agit donc pas d’une véritable transformation. En revanche, le passage d’un régime général à un
régime spécial ou d’un régime spécial à un autre est qualifié par le législateur de transformation.

398. Agrém ent.


La transformation d’un OPCVM est, en principe, soumise à agrément de l’AMF224. Le processus d’agrément et le
délai d’agrément sont présentés dans deux tableaux à l’article 12 de l’instruction AMF n° 2011-19.

400. Cond itions.


Lorsque la transformation implique la dissolution puis la création d’un nouvel OPCVM, les conditions y afférentes
doivent être respectées225. Dans les autres cas, il convient de respecter les conditions « d’entrée » dans la forme
nouvelle, en l’absence de condition de « sortie » spécifique.

En application de l’article 411-3 du règlement général de l’AMF, un OPCVM ne peut se transformer en un autre
placement collectif.

402. Effets.
Bien qu’ils n’aient pas été précisés par les textes, les effets de la transformation d’un OPCVM varient selon le type
de transformation. En particulier, la « transformation » d’une SICAV en FCP implique la dissolution de la société et
la perte de la personnalité juridique. Inversement, la « transformation » d’un FCP en SICAV, implique le respect des
formalités de constitution et d’immatriculation. En revanche, en cas de passage d’une SICAV soumise au régime
général à un régime spécial ou d’une SICAV soumise à un régime spécial à un autre régime spécial, le
changement ne doit logiquement pas affecter la personnalité morale de la société.

§ 2 – Fusion d ’OP CVM


404. Évolution d e la réglem entation.
La directive OPCVM IV a posé, en ses articles 37 à 48, un cadre harmonisé s’appliquant aux fusions transfrontalières
des OPCVM, ainsi qu’aux fusions nationales ayant un caractère transfrontalier du fait de la commercialisation des
parts des OPCVM dans un ou plusieurs autres États. La directive prévoit que dans ces fusions, le régulateur du
fonds absorbé est chargé de l’agrément de l’opération.

Les modalités de fusion transfrontalières, fixées par l’article 39 de la directive, sont reprises par les articles 411-44 et
suivants du règlement général de l’AMF (§ 1). En revanche, les fusions présentant un caractère purement national
restent soumises au droit national des États membres, s’il existe (§ 2).

A – Fusions transfrontalières

1 – Cham p d ’ap p lication


406. OP CVM concernés.
Le régime s’applique aux fusions entre OPCVM de droit français et OPCVM de droit étranger ou entre OPCVM de
droit français dont l’un au moins a fait l’objet d’une notification pour la commercialisation transfrontalière de ses
parts226 et ce, indépendamment de la forme sociétaire ou contractuelle de l’OPCVM. Il s’applique également aux
compartiments de ces OPCVM.

408. T echniq ues d e fusion.

37/53
La directive permet de recourir aux trois techniques de fusion les plus fréquemment utilisées dans les États
membres (art. 2 § 1, pt p) : la fusion-absorption, la fusion par création d’une société nouvelle, ainsi que la fusion par
amalgamation ou concentration d’OPCVM. Les États membres n’ont pas l’obligation d’introduire ces trois
techniques dans leur droit national, mais doivent en revanche reconnaître les transferts d’actifs qui en
résultent227.

Dans ce cadre, l’AMF réglemente les deux techniques de fusion utilisées en France228 :

la fusion-absorption par laquelle un ou plusieurs OPCVM ou compartiments d’OPCVM, dénommés « OPCVM


absorbé », transfèrent, à la suite et au moment de leur dissolution sans liquidation, l’ensemble de leur
patrimoine à un autre OPCVM existant ou à un compartiment de celui-ci, dénommé « OPCVM absorbant »,
moyennant l’attribution, à leurs porteurs, de parts ou actions de l’OPCVM absorbant et, éventuellement, d’un
paiement en espèces ne dépassant pas 10 % de la valeur liquidative de ces parts ou actions ;

la fusion par la constitution d’un nouvel OPCVM par laquelle au moins deux OPCVM ou compartiments
d’OPCVM, dénommés « OPCVM absorbés », transfèrent, à la suite et au moment de leur dissolution sans
liquidation, l’ensemble de leur patrimoine à un OPCVM qu’ils constituent, ou à un compartiment de celui-ci,
dénommé « OPCVM absorbant », moyennant l’attribution, à leurs porteurs, de parts ou actions de l’OPCVM
absorbant et, éventuellement, d’un paiement en espèces ne dépassant pas 10 % de la valeur liquidative de
ces parts ou actions.

2 – Cond itions d e la fusion


410. P rocéd ure.
Les OPCVM concernés, le cas échéant via leur société de gestion, doivent rédiger un projet commun de fusion229.

Un contrôle du projet de fusion est réalisé par des tiers indépendants. L’article 411-48 du règlement général de
l’AMF n’envisage que le rapport des commissaires aux comptes des OPCVM absorbé et absorbant.

Il appartient à l’autorité de l’État de l’OPCVM absorbé d’autoriser la fusion projetée230. Pour ce faire, l’OPCVM
absorbé doit lui communiquer un dossier231. Lorsque le dossier est complet, elle en transmet immédiatement
une copie à l’autorité de l’État de l’OPCVM absorbant. Le règlement général de l’AMF transpose ces règles aux
articles 411-50 et 411-51.

Il revient à l’autorité de l’État de l’OPCVM absorbé d’informer cet OPCVM de sa décision dans les vingt jours
ouvrables suivant la soumission d’informations complètes232. Elle communique également sa décision à l’autorité
de l’État de l’OPCVM absorbant233, laquelle devra ensuite – bien que la directive ne le précise pas – en informer
l’OPCVM absorbant. La règle est transposée à l’article 411-52 du règlement général de l’AMF.

412. P rotection d es p orteurs d e p arts.


Les OPCVM absorbé et absorbant doivent fournir à leurs porteurs de parts respectifs des informations utiles et
précises quant à la fusion projetée, afin de leur permettre de juger en pleine connaissance de cause de l’incidence
de cette fusion sur leur investissement234. Les modalités sont précisées aux articles 411-53 à 411-55 du règlement
général de l’AMF et à l’article 21-2 de l’instruction AMF n° 2011-19.

414. Ap p rob ation d e la fusion.


L’État peut offrir aux porteurs de parts le droit d’approuver la fusion235. Dans ce cas, une majorité de plus de 75 %
des votes exprimés par les porteurs de parts, présents ou représentés, ne peut être imposée. Un quorum peut
également être instauré, à condition qu’il n’entraîne ni discrimination entre fusions nationales et transfrontalières,
ni que ces dernières soient plus strictes que celles relatives aux fusions entre sociétés236. Cette option n’a pas été
retenue dans le règlement général de l’AMF.

416. Droit au rachat/rem b oursem ent ou à la conversion d es p arts.


Les porteurs de parts de l’OPCVM absorbé et de l’OPCVM absorbant ont le droit d’exiger le rachat ou le
remboursement de leurs parts avant la réalisation de la fusion237. Ils peuvent également demander la conversion
de leurs parts en parts d’un autre OPCVM, à condition que ce dernier poursuive une politique de placement
similaire et qu’il soit géré par la même société de gestion ou par toute autre société avec laquelle la société de
gestion est liée. Le règlement général de l’AMF transpose ces dispositions de la directive aux articles 411-56 et
suivants, complétés par l’article 22-1 de l’instruction AMF n° 2011-19.

418. P rotection d es créanciers.


38/53
L’article 411-63 du règlement général de l’AMF reprend une règle de protection des créanciers qui ne figure pas
dans la directive OPCVM IV, mais qui existait antérieurement238 : les créanciers des OPCVM de droit français
participant à l’opération de fusion, dont la créance est antérieure à la publicité donnée à la prise d’effet de la
fusion, peuvent former opposition à la fusion dans un délai de trente jours de cette publicité.

3 – Effets d e la fusion
420. T ransfert d e l’actif et d u p assif.
Si la fusion est une fusion-absorption ou par création d’un OPCVM, l’intégralité de l’actif et du passif du ou des
OPCVM absorbés sont transférés à l’OPCVM absorbant – nouvellement créé ou non – ou, le cas échéant, au
dépositaire de l’OPCVM de droit étranger absorbant239.

422. Sort d es OP CVM.


Le ou les OPCVM absorbés cessent d’exister à la date de prise d’effet de la fusion-absorption ou par création.
Comme l’OPCVM absorbant va recueillir les actifs de l’absorbé, il peut se retrouver dans une situation de
dépassement des ratios prudentiels de composition de l’actif (portefeuille) prévu par la directive ; dans ce cadre,
l’article 411-62 du règlement général de l’AMF précise que « lorsque l’OPCVM absorbant est de droit français, il
dispose d’un délai de six mois à compter de la prise d’effet de la fusion pour se conformer aux articles R. 214-21 à
R. 214-25 du Code monétaire et financier ».

424. Situation d es p orteurs d e p arts.


Dans une fusion absorption, les porteurs de l’OPCVM absorbé deviennent porteurs de l’OPCVM absorbant et, le cas
échéant, ont droit à un paiement en espèces ne dépassant pas 10 % de la valeur liquidative de leurs parts ou
actions dans l’OPCVM absorbé240.

Dans une fusion par constitution d’un nouvel OPCVM les porteurs des OPCVM absorbés deviennent porteurs de
l’OPCVM absorbant nouvellement constitué et, le cas échéant, ont droit à un paiement en espèces ne dépassant
pas 10 % de la valeur liquidative de leurs parts ou actions dans les OPCVM absorbés241.

426. Date d e p rise d ’effet.


L’article 411-60 du règlement général de l’AMF prévoit que la fusion prend effet au moins trente jours après la date
de la publication de son projet.

B – Fusions nationales sans caractère transfrontalier

1 – Notion
428. Cham p d ’ap p lication.
La fusion purement interne d’OPCVM est une fusion par absorption ou par création d’un OPCVM nouveau. Le
règlement général de l’AMF prévoit qu’une SICAV ou un FCP peut fusionner avec toute SICAV ou tout FCP ; une
SICAV peut fusionner avec toute autre société242. Les règles sont applicables aux compartiments et aux
opérations concernant plusieurs compartiments d’un même OPCVM243.

2 – P rocéd ure
430. P rojet d e fusion.
Le projet de fusion concernant un ou plusieurs OPCVM ou un ou plusieurs compartiments d’un OPCVM est arrêté
par le conseil d’administration ou le directoire de la SICAV ou par la société de gestion du FCP. Il est ensuite soumis
à l’agrément de l’AMF244, laquelle veille à ce que les souscripteurs reçoivent une information appropriée
concernant l’impact de la fusion sur la gestion de leurs avoirs.

432. P rotection d es p orteurs d e p arts.


Préalablement à la fusion, les porteurs de parts ou les actionnaires de l’OPCVM absorbé doivent bénéficier d’une
information particulière respectant le plan type présenté à l’Annexe XII de l’instruction AMF n° 2011-19.

434. Droit d ’op p osition d es créanciers.


Les créanciers des OPCVM participant à l’opération de fusion et dont la créance est antérieure à la publicité
donnée au projet de fusion peuvent former opposition à celui-ci, pour les SICAV, dans le délai de trente jours à
39/53
compter de la publication de l’avis dans un journal habilité à recevoir des annonces légales dans le département
du siège social de la SICAV, et, pour les FCP, dans un délai de quinze jours avant la date prévue pour l’opération245.

436. Réalisation d e l’op ération.


L’opération de restructuration est effectuée par les conseils d’administration ou les directoires des SICAV
concernées, ou leurs mandataires, et, le cas échéant, par les sociétés de gestion des FCP, sous le contrôle des
commissaires aux comptes respectifs des OPCVM concernés. Les statuts des SICAV résultant de ces modifications
sont signés par leurs représentants légaux ; le règlement des FCP est établi par la société de gestion et le
dépositaire246.

438. Fusion d e FCP : non-ap p lication d u d roit d es sociétés.


À la différence des fusions de SICAV, le droit commun des sociétés ne s’applique pas aux opérations de
restructuration des FCP. La fusion de FCP n’est pas encadrée par des dispositions légales la visant expressément.
Comme le FCP n’a pas la personnalité morale, il ne saurait y avoir une continuation de celle-ci. Il s’ensuit que cette
opération laisse place à une certaine liberté contractuelle, dès lors que les règles impératives encadrant le régime
des FCP ne sont pas méconnues.

Le particularisme des fusions portant sur des FCP a pu être abordé indirectement par l’ANSA à propos du sort des
actions à droit de vote double détenues par des FCPE dans le cadre d’une opération de fusion de FCPE247.

§ 3 – Scission
440. Réglem entation.
Le règlement général de l’AMF ne comporte aucune règle spécifique à la scission d’un OPCVM, sauf pour celle des
OPCVM maîtres248 et des « side pockets ».

A – Droit com m un
442. Régim e d es m utations.
Ni la directive OPCVM I modifiée, ni la directive OPCVM IV n’ont envisagé le régime de la scission d’OPCVM. L’article
L. 214-15 du Code monétaire et financier issu de l’ordonnance du 1e r août 2011 dispose seulement que la scission
d’un OPCVM ou d’un compartiment est soumise à l’agrément de l’AMF. Les articles 17-2 et 21 de l’instruction
n° 2011-19 de l’AMF précisent que l’opération de scission est une mutation de l’OPCVM, soumise à une information
particulière des porteurs ou actionnaires avec possibilité de sortie sans frais ; toutefois, l’opération de scission
décidée en application du deuxième alinéa de l’article L. 214-7-4 ou du deuxième alinéa de l’article L. 214-8-7 du
Code monétaire et financier (cantonnement des actifs) est un changement qui doit être déclaré sans délai à l’AMF.

B – Cantonnem ent d es actifs


444. « Sid e p ockets ».
En séparant les actifs liquides de ceux dont la valorisation est devenue impossible, les sociétés de gestion peuvent
offrir à leurs clients de la liquidité sur une partie de leurs investissements et se séparer des actifs illiquides, voire
toxiques. À cette fin, les articles L. 214-7-4 et L. 214-8-7 du Code monétaire et financier ne prévoient pas un
cantonnement des actifs au sein d’un compartiment comme cela se pratique dans d’autres pays, mais organisent
une véritable scission de l’OPCVM en deux véhicules249.

446. P rocéd ure.


La décision de recourir à la scission ne peut qu’être « exceptionnelle »250 et ne peut concerner que quelques actifs
identifiés.

La procédure est applicable à tous les OPCVM. Le dispositif mis en place est un dispositif plus souple que la
procédure de droit commun de scission des OPCVM.

L’OPCVM est scindé en deux OPCVM, l’un destiné à recevoir les actifs dont la cession ne serait pas conforme à
l’intérêt des porteurs ou actionnaires (« OPCVM side pocket »), l’autre destiné à recevoir les autres actifs de
l’OPCVM scindé (« OPCVM réplique »). Les articles D. 214-5 et D. 214-8 du Code monétaire et financier posent le
principe d’identité de nature de l’OPCVM réplique et de l’OPCVM scindé : il en résulte que l’OPCVM réplique doit
adopter la même forme juridique que l’OPCVM scindé, mais aussi les mêmes règles d’investissement et de
fonctionnement. En revanche, l’OPCVM side pocket prend toujours la forme de société d’investissement

40/53
professionnelle spécialisée (pour une SICAV) ou de fonds professionnel spécialisé (pour un FCP) ; ses statuts ou son
règlement prévoient que son activité correspond à la gestion extinctive de tout actif qui lui est transféré lors de la
scission.

La scission n’est pas agréée par l’AMF, mais lui est déclarée sans délai selon les modalités précisées par la position-
recommandation AMF n° 2011-25 et par l’article 422-10 du règlement général de l’AMF.

Sous réserve que l’OPCVM réplique ne se distingue de l’OPCVM scindé que par l’absence, dans la composition de
son actif, des actifs transférés au FIA side pocket, l’OPCVM réplique bénéficie de l’agrément de l’OPCVM scindé251.

Le capital initial ou le montant initial des actifs de l’OPCVM side pocket peut être inférieur à 300 000 € sans
toutefois pouvoir être inférieur à 1 €.

Le législateur n’a pas posé de limites tenant à la nature juridique des actifs susceptibles d’être transférés à une
« side pocket » : le seul critère est celui d’actifs « dont la cession ne serait pas conforme à l’intérêt des porteurs ou
actionnaires ». Il appartient à l’OPCVM scindé ou à sa société de gestion de déterminer la liste des actifs devant
être transférés à l’OPCVM side pocket. Ces actifs « toxiques » ou « illiquides » doivent naturellement pouvoir être
identifiés.

448. Gestion extinctive.


Le règlement général de l’AMF précise que la gestion de l’OPCVM « side pocket » doit être « de nature extinctive ».
Cela exclut toute gestion « active » de l’OPCVM : seuls les actes de gestion destinés à préserver l’intérêt des
porteurs et à assurer la liquidation du fonds dans les meilleures conditions sont autorisés. Lorsque l’OPCVM scindé
ou sa société de gestion juge que la cession des actifs transférés à l’OPCVM « side pocket » est de nouveau
conforme à l’intérêt des porteurs ou actionnaires, il est procédé à leur cession ; l’amortissement des parts ou
actions de l’OPCVM « side pocket » peut alors être réalisé immédiatement ou ultérieurement. Ils ne peuvent donc
être réintégrés dans le fonds abritant les actifs liquides après retour à une liquidité normale.

L’OPCVM « side pocket » ne peut émettre de nouvelles parts ou actions ou satisfaire à des demandes de rachat,
mais il procède à l’amortissement progressif des parts/actions existantes dans le respect de l’égalité des porteurs.
Tous les porteurs ou actionnaires d’un OPCVM scindé peuvent détenir des parts/actions qui leur sont réservées lors
de la scission. Leurs parts ou actions ne peuvent être cédées qu’à des investisseurs pouvant souscrire à une société
d’investissement professionnelle spécialisée ou un fonds professionnel spécialisé.

450. Droits d es p orteurs ou actionnaires.


Les articles D. 214-5 et D. 214-8 du Code monétaire et financier prévoient que les actionnaires ou porteurs de
l’OPCVM scindé sont immédiatement informés de la scission par l’OPCVM scindé ou sa société de gestion et que le
rapport justifiant la décision de scission et en détaillant les modalités leur est transmis.

Les porteurs ou actionnaires ne disposent pas d’un droit de sortie sans frais. En effet, la scission n’emporte pas de
modification substantielle de leurs droits, car le porteur ou l’actionnaire de l’OPCVM scindé devient porteur ou
actionnaire de deux OPCVM qui, ensemble, combinent les droits dont il disposait auparavant sur un seul OPCVM.

§ 4 – Dissolution et liq uid ation


452. Causes d e d issolution.
À côté de la dissolution volontaire de l’OPCVM et des causes de dissolution du droit des sociétés pour les SICAV, un
OPCVM peut être dissout de plein droit dans un certain nombre d’hypothèses. Tel est le cas du retrait d’agrément
décidé par l’AMF sur constatation d’un manque de respect des conditions légales ou suite au prononcé par cette
autorité d’une décision de cessation définitive d’activité l’OPCVM. Tout actionnaire ou porteur peut agir en justice
pour obtenir la désignation d’un administrateur judiciaire chargé de provoquer la dissolution de celle-ci. Tel est
également le cas lorsque l’actif d’une SICAV ou du FCP devient inférieur à 300 000 € pendant plus de trente jours,
si l’OPCVM ne s’est pas transformé ou n’a pas donné lieu à fusion ou scission252. À défaut de procéder à la
dissolution, la société de gestion encourt des sanctions disciplinaires et/ou pécuniaires prononcées par la
commission des sanctions de l’AMF253. L’AMF a précisé qu’il n’est donc pas acceptable d’attendre
systématiquement que l’encours de l’OPCVM passe sous le seuil minimum de 300 000 € pour étudier les mesures
à prendre telles que la recherche de nouvelles souscriptions pour maintenir l’encours de l’OPCVM à un niveau
suffisant, ou la mutation, fusion ou dissolution de l’OPCVM s’il apparaît impossible de maintenir l’encours à un
niveau suffisant254 ; les décisions relatives à l’avenir d’un OPCVM doivent être motivées exclusivement par la
recherche de l’intérêt des porteurs de parts et ne doivent en aucun cas faire primer l’intérêt de la société de
gestion sur celui des porteurs de parts255.

41/53
Sauf stipulations contraires du règlement du fonds, les porteurs de parts ou leurs ayants droit ne peuvent pas
provoquer le partage du FCP256.

La dissolution résultant de la demande de rachat de la totalité des parts ou actions, de la cessation des fonctions
du dépositaire alors qu’aucun autre dépositaire n’a été désigné, ou à l’expiration de la durée de l’OPCVM si celle-ci
n’a pas été prorogée en accord avec le dépositaire, ne constitue pas une mutation au sens du règlement général
AMF : cette opération est assimilée à un changement257. Elle fait l’objet d’une notification conformément à
l’article 17 de l’instruction AMF n° 2011-19.

454. Liq uid ation.


L’opération de liquidation de l’OPCVM, à l’initiative de la société de gestion ou de la SICAV est une mutation de
l’OPCVM et donne lieu à une information particulière des porteurs ou actionnaires258.

Les conditions de la liquidation ainsi que les modalités de répartition des actifs sont déterminées par les statuts ou
le règlement de l’OPCVM259. La société de gestion ou le dépositaire assume les fonctions de liquidateur. À défaut,
le liquidateur est désigné en justice à la demande de toute personne intéressée260. Lorsque la société de gestion
ou le dépositaire peut justifier de graves difficultés à exercer ces fonctions de liquidateur, celles-ci sont assumées
par une tierce personne désignée par le président du tribunal de grande instance de Paris à la demande du
président de l’AMF261.

Les règles relatives à la liquidation d’un OPCVM s’appliquent également à celle d’un compartiment262.

Lors de la liquidation d’un OPCVM ou, le cas échéant, d’un compartiment, le commissaire aux comptes établit un
rapport sur l’évaluation des actifs et sur les conditions de la liquidation et les opérations intervenues depuis la
clôture de l’exercice précédent. Ce rapport est mis à la disposition des porteurs. Il est transmis à l’AMF263.

456. P articularism e d e la liq uid ation d ’une SICAV.


La liquidation d’une SICAV obéit au droit commun des articles 1844-8 et suivants du Code civil : il a été jugé ainsi
qu’en application des dispositions de l’article 1844-9, alinéa 4, du Code civil les anciens associés d’une SICAV, après
clôture de la liquidation, peuvent décider de demeurer dans le régime de l’indivision pour tout ou partie des biens
sociaux264.

458. P articularism e d e la liq uid ation d ’un FCP .


En tant que copropriétaires, les porteurs de parts d’un FCP sont créanciers de la société de gestion dont la mission
consiste à gérer ce patrimoine d’affectation dans leur intérêt exclusif. À la liquidation du fonds, ils ont droit à une
quote-part de l’actif correspondant à la valeur liquidative de leurs parts. Une dette de restitution prend alors
naissance à l’encontre du liquidateur, mais c’est le patrimoine d’affection qui répond de cette dette.

460. Liq uid ation d ’un OP CVM m aître ou nourricier.


Les conditions de liquidation d’un OPCVM maître ou nourricier sont fixées par la directive OPCVM IV et ont été
transposées à l’article 411-101 du règlement général de l’AMF.

Lorsque l’OPCVM nourricier change d’OPCVM maître consécutivement à la liquidation, fusion ou division de son
OPCVM maître, l’OPCVM nourricier ne doit pas porter atteinte au droit de sortie sans frais des porteurs en
suspendant provisoirement les rachats ou les remboursements, sauf si des circonstances exceptionnelles obligent
à une telle suspension afin de protéger les intérêts des porteurs265.

Si un OPCVM maître est liquidé, l’OPCVM nourricier est également liquidé.

46 2. Liq uid ation d ’un OP CVM suite au rachat d es p arts ou actions à l’initiative d es
p orteurs ou actionnaires.
Lorsque la liquidation d’un OPCVM résulte du rachat simultané ou progressif de l’intégralité des parts ou actions
de l’OPCVM à l’initiative des porteurs ou actionnaires, la société de gestion ou la SICAV en informe l’AMF dans un
délai de deux mois à compter de la date du dernier rachat.

Cette opération est assimilée à un « changement ».

S ect io n 2 – Changem ent s


464. Déclaration.

42/53
Les changements affectant la vie d’un OPCVM, comme par exemple une modification de la dénomination de
l’OPCVM, la durée d’existence, la description de la garantie s’il en est, le régime fiscal, la création et la périodicité,
le lieu et les modalités de diffusion de la valeur liquidative, ne sont pas soumis à un agrément préalable.

Les changements font l’objet d’une déclaration effectuée par la société de gestion à l’AMF, selon les modalités
prévues par l’article 17 de l’instruction de l’AMF n° 2011-19.

Tout changement d’un OPCVM fait l’objet d’une information ou d’un accord du dépositaire préalable à sa mise en
oeuvre selon les termes de la convention conclue entre la société de gestion de l’OPCVM et son dépositaire. La
société de gestion tient l’information ou l’accord du dépositaire à la disposition de l’AMF266.

Les changements ne peuvent entrer en vigueur qu’après transmission des nouveaux documents d’information clé
pour l’investisseur (DICI) et prospectus à l’AMF dans les conditions prévues à l’Annexe XVII de l’instruction AMF
n° 2011-19.

+
NOTES DE BAS DE PAGE

1 – C. mon. fin., art. L. 211-1.


2 – C. mon. fin., art. L. 214-1.
3 – C. mon. fin., anc. art. D. 214-20.

4 – C. mon. fin., anc. art. D. 214-21.


5 – Pour les FCPE, v. C. mon. fin., anc. art. D. 214-54 : aucun minimum n’était imposé ; pour une SICAVAS, le
capital social minimum était de 225 000 €, v. C. mon. fin., anc. art. D. 214-58.
6 – Règl. gén. AMF, art. 411-107.

7 – CA Colmar, 11 déc. 2007, n° 05/05063, une cliente mettant en doute l’existence d’un FCP dénommé
« florilège».

8 – V. Position-recommandation AMF n° 2011-05, Guide des documents réglementaires des OPCVM et OPCI, p.
3.
9 – C. mon. fin., art. L. 214-1.

10 – Règl. gén. AMF, art. 411-6 et 411-9.

11 – V. déjà en ce sens Dir. n° 85/611/CEE, 20 déc. 1985, art. 4, § 2.


12 – C. mon. fin., art. L. 214-15 ; Règl. gén. AMF, art. 411-1, 3°.

13 – Règl. gén. AMF, art. 411-6 et 411-10.

14 – Règl. gén. AMF, art. 411-4 et s., pour les SICAV et Règl. gén. AMF, art. 411-10 et s., pour les FCP.
15 – Règl. gén. AMF, art. 411-4 et s., pour les SICAV et Règl. gén. AMF, art. 411-10 et s., pour les FCP.

16 – Règl. gén. AMF, art. 411-6, et 411-10.

17 – Règl. gén. AMF, art. 411-6, et 411-10. Pour les OPCVM non coordonnés, ce délai était de quarante-cinq jours
pour les FCPR ; il était de huit jours pour les OPCVM dédiés, à savoir les OPCVM réservés à vingt porteurs au
plus ou à une catégorie d’investisseurs définie dans le règlement général AMF.
18 – Il est souvent fait référence, de façon un peu réductrice, à la commercialisation de l’OPCVM au lieu de ses
parts.
19 – C. mon. fin., art. L. 214-1 et anc. L. 214-1-1 .

20 – C. mon. fin., art. L. 214-2-1.

21 – C. mon. fin., art. L. 214-7.


22 – Instr. nos 2011-19, 2011-20, 2011-21 et 2011-22.

23 – Dir. n° 85/611/CEE, 20 déc. 1985, art. 13 ter, § 2 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 30.

24 – M. Storck, « La SICAV, une société par actions à personnalité morale limitée », in Mélanges P. Le Cannu,
Lextenso éd. – Dalloz – Transactive, 2014.
25 – La directive OPCVM n’emploie pas le terme « actionnaire » et « actions », mais « porteurs de parts » et
« parts », quelle que soit la forme juridique de l’OPCVM. Sur l’égalité de traitement des porteurs de parts V. 044.

43/53 collective pour le compte de tiers », in Mélanges


V. F. Bussière, « De l’intérêt des porteurs dans la gestion
V.26F.– Bussière, « De l’intérêt des porteurs dans la gestion collective pour le compte de tiers », in Mélanges
D. Schmidt, Liber amicorum , Joly éd., 2005, p. 109 et s, spéc. p. 115 : « La conception classique de l’intérêt des
porteurs correspond essentiellement à la recherche d’un gain pécuniaire. Comme pour tout produit financier,
l’investisseur recherche avant tout à faire fructifier son investissement ».
27 – Comp. pour le droit des sociétés : A. Pirovano, « La “boussole” de la société. Intérêt commun, Intérêt social,
intérêt de l’entreprise ? » : D. 1997, p. 189.

28 – AMF sanct., 20 mars 2013, Sté 123 Venture.

29 – C. com., art. L. 225-1.


30 – Comp. pour les FIA : les OPC dédiés à vingt investisseurs au plus.

31 – C. mon. fin., art. L. 214-7.

32 – C. com., art. L. 225-96.


33 – CA Aix-en-Provence, 7 juill. 2004 : JurisData n° 2004-024786 ; RJDA 12/05, n° 1351.

34 – Cass. com., 12 juill. 2011, n° 10-17830 : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2011, comm. n° 211, note I. Riassetto.

35 – Position-recommandation AMF n° 2011-05, p. 3.


36 – C. mon. fin., art. D. 214-3 et D. 214-6.

37 – C. mon. fin., art. L. 214-7.

38 – En anglais Net Asset Value (NAV).


39 – C. mon. fin., art. L. 214-7-2, 10°.

40 – C. mon. fin., art. L. 214-7-2.

41 – C. mon. fin., art. L. 214-7.


42 – C. mon. fin., art. L. 214-20, I.

43 – C. com., art. L. 225-35, L. 225-51 et L. 225-64.


44 – Règl. gén. AMF, art. 411-1, 2° ; v. I Riassetto et M. Storck, « La délégation de gestion financière de
portefeuille », in A. Couret et C. Malecki (dir.), Les défis actuels du droit financier, Joly éd., 2010, p. 147 à 174.
45 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 4-2.

46 – Règl. gén. AMF, art. 411-4.

47 – Liste des premiers actionnaires avec le montant de leurs apports respectifs, le nom des premiers
administrateurs ou le nom des membres du directoire et du conseil de surveillance, le nom du premier
commissaire aux comptes et, le cas échéant, de son suppléant.
48 – L’instruction AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011 comporte en annexe XVI des statuts-types de SICAV.

49 – Règl. gén. AMF, art. 411-4.

50 – C. mon. fin., art. L. 214-7-2, 10°.


51 – Règl. gén. AMF, art. 411-5, al. 1 er.

52 – Règl. gén. AMF, art. 411-6 et 411-7.

53 – Règl. gén. AMF, art. 411-5, al. 1 er.


54 – Et non au Bulletin des annonces légales obligatoires (BALO), puisque les OPCVM sont exclus du régime
de l’offre au public.

55 – Règl. gén. AMF, art. 411-6.

56 – C. mon. fin., art. L. 214-8, al. 1 er.


57 – C. mon. fin., art. L. 214-8 à L. 214-8-9.

58 – C. civ., art. 1871 à 1873.

59 – P. Jestaz, « Fonds communs de placement » : RTD civ. 1980, p. 180 ; T. Bonneau, « Les fonds communs de
placement, les fonds communs de créances, et le droit civil » : RTD civ. 1991, p. 1.
60 – V. M. Storck, « De la nature juridique des fonds communs de placement », in Mélanges G. Goubeaux ,
Dalloz – LGDJ, 2009, p. 509.

44/53
61 – C. mon. fin., art. L. 214-8-3.
62 – Il n’est en effet question que d’actif (portefeuille) et non de capital social.

63 – C. mon. fin., art. L. 214-8-3.

64 – C. mon. fin., anc. art. L. 214-24.


65 – C. mon. fin., art L. 214-8-1.

66 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 5.

67 – C. mon. fin., anc. art. L. 214-17 et D. 214-21 ; Règl. gén. AMF, anc. art. 411-8, al. 1 er.
68 – C. mon. fin., art. D. 214-3 et D. 214-6.

69 – C. mon. fin., art. L. 214-8-2, al. 2.

70 – C. mon. fin., art. L. 214-8-2 et D. 214-7.


71 – Sur le régime des parts, 338et s.

72 – Cette notion ne devait pas être confondue avec celle d’OPCVM contractuel ou de FCP contractuel, qui
sont devenus après transposition de la directive AIFM, des FIA : les « Fonds professionnels spécialisés ».

73 – C. mon. fin., art. L. 214-8-1, al. 1 er.


74 – C. mon. fin., art. L. 214-3 ; Règl. gén. AMF, art. 411-10 et 411-11.

75 – Règl. gén. AMF, art. 411-14.

76 – Règl. gén. AMF, art. 411-14, al. 2.


77 – C. mon. fin., art. L. 214-8-1, al. 4.

78 – C. mon. fin., art. L. 214-5 ; Règl. gén. AMF, art. 411-4 et 411-10.

79 – C. mon. fin., art. L. 214-5.


80 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 1.

81 – Cette dérogation aux ratios de placement est justifiée par le fait que l’OPCVM nourricier investit la totalité
ou la quasi-totalité de ses actifs dans le portefeuille diversifié de l’OPCVM maître, qui est lui-même soumis aux
règles de diversification applicables aux OPCVM.

82 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 60, § 1.


83 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 60, § 3.

84 – Déclaration précisant que le nourricier est le nourricier d’un OPCVM maître donné, objectif et politique de
placement, description de l’OPCVM maître, etc.

85 – Règl. gén. AMF, art. 411-86 et s.


86 – Déclaration précisant que le nourricier est le nourricier d’un OPCVCM maître donné, objectif et politique
de placement, description de l’OPCVM maître, etc.
87 – C. mon. fin., art. L. 214-22-4.

88 – Dir. n° 85/611/CE, 20 déc. 1985, art. 19, § 2 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 50, § 2.
89 – ESMA, opinion du 20 novembre 2012, 2012/ 721 ; v. F. Bussière : Banque et droit n° 1, janv.-févr. 2013, p. 34.

90 – Dir. n° 85/611/CE, 20 déc. 1985, art. 19, § 2, d) ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009.

91 – Dir. n° 85/611/CEE, 20 déc. 1985, art. 19, § 1 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 50, § 1.
92 – V. F. Bussière, « Chronique de gestion collective » : Banque et droit n° 87, 2003, p. 41 ; COB, Utilisation des
dérivés de crédit dans les OPCVM, 18 févr. 2003.
93 – V. H. de Vauplane et J.-P. Bornet, Droit des marchés financiers , Litec, 2001, 3e éd., nos 703 et s. ; T. Bonneau
et F. Drummond, Droit des marchés financiers, Economica, 2010, 3e éd. ; G. Kolifrath, « Les dérivés de crédit :
vers une approche juridique » : Banque et droit n° 63, 1999, p. 13 ; A. de Lummen, « Contribution à l’étude des
dérivés de crédit » : Banque et droit n° 75, 2001, p. 15 ; G. Rial, « Opérations sur risque de crédit » : Banque
magazine n° 642, 2002, p. 58 ; A. Gauvin, Droit des dérivés de crédit, Banque éd., 2003.
94 – C. mon. fin., art. R. 214-19, III.

95 – C. mon. fin., art. L. 214-21.


45/53
96 – R. Krouri et M. Roussille, « Nouvelles lignes directrices de l’ESMA en matière de gestion d’actifs : nouveaux
risques pour les sociétés de gestion » : BJB mars 2013, p. 128, n° 53.
97 – Dir. PE Cons. CE, n° 2009/65, 13 juill. 2009, art. 86, § 2 ; v. déjà, Dir. Cons. CEE, n° 85/611, 20 déc. 1985, art. 41,
§ 2.

98 – C. mon. fin., anc. art. R. 214-12, I.

99 – S. Economou, « La proposition de directive européenne sur les contrats de garantie financière » : BJB janv.
2002, p. 1, n° 1 ; S. Praicheux, « La transposition en droit français de la directive européenne sur les contrats de
garantie financière (commentaire de l’ordonnance n° 2005-171 du 24 février 2005) : RD bancaire et bourse n° 3,
mai-juin 2005, p. 56 ; R. Parolai et F. Armand, « Les sûretés en matière financière projetées dans une ère
nouvelle par la directive collatéral » : Banque et droit n° 104, 2005, p. 3 ; J. L’Homme et C. Caffard, « Garanties
financières et gestion collective » : RD bancaire et fin. janv.-févr. 2007, n° 1, p. 96.

100 – Sur la distinction, F. Bussière, « Chronique de gestion collective » : Banque et droit n° 103, 2005, p. 50.

101 – C. mon. fin., art. R. 214-19, II.


102 – C. mon. fin., art. R. 214-21, I.

103 – C. mon. fin., art. R. 214-22.


104 – C. mon. fin., art. R. 214-21, I.

105 – C. mon. fin., art. R. 214-21, I.

106 – C. mon. fin., art. R. 214-25, I.


107 – Dir. n° 85/611/CE, 20 déc. 1985, art. 24 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 55.

108 – C. mon. fin., art. R. 214-15, 1°.

109 – C. mon. fin., art. R. 214-11.


110 – CDGF, n° 4/95, 28 févr. 2001 : Bull. COB n° 358, 2001, p. 5 – CDGF, n° 3/98, 25 janv. 2001 : Bull. COB n° 358,
2001, p. 10 – CDGF, n° 8/00, 26 nov. 2001 : Bull. COB n° 366, 2002, p. 81 – COB, 12 févr. 2002 : Bull. COB n° 375,
2003, p. 59 – CE, 28 déc. 2005, n° 244878, Cyrille Vernes : Rev. AMF n° 23, 2006, p. 87 – AMF sanct., 19 juin 2007,
Sté Financière Galillée et M. F. Ohana : Rev. AMF n° 40, 2007, p. 221 ; Banque et droit n° 116, 2007, p. 54, obs.
F. Bussière.
111 – AMF sanct., 13 mars 2008, Sté J.-P. Klein Investissement et J.-J Porte, préc. ; AMF sanct., 15 mai 2008, SA
Agilis gestion.
112 – Dir. n° 85/611/CE, 20 déc. 1985, art. 26 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 57.

113 – C. mon. fin., art. R. 214-27.

114 – C. mon. fin., anc. art. L. 214-4, al. 8.


115 – C. mon. fin., anc. art. R. 214-12, II, al. 2.

116 – C. mon. fin., anc. art. R. 214-12, II, al. 2.

117 – C. mon. fin., art. R. 214-21, I, al. 5.


118 – AMF sanct., 19 juin 2007, Sté Financière Galillée et M. F. Ohana : Rev. AMF 2007, n° 40, p. 221 ; Banque et
droit n° 116, 2007, p. 54, obs. F. Bussière ; Banque et droit n° 116, 2007, p. 42, obs. H. de Vauplane, J.-J. Daigre,
B. de Saint Mars et J.-P. Bornet.

119 – Art. 51, § 2.

120 – ESMA/2012/832/FR.
121 – A. 27 déc. 2011 : JO 30 déc. 2011, p. 22746.

122 – Règl. gén. AMF, art. 411-25.

123 – Règl. gén. AMF, art. 411-28.


124 – Règl. gén. AMF, art. 411-115.

125 – AMF sanct., 3 nov. 2005, Sanpaolo Asset Management : Rev. AMF 2006 n° 22, p. 73.

126 – Règl. gén. AMF, art. 411-123, al. 1 er.


127 – Règl. gén. AMF, art. 411-123, al. 2.

46/53
128 – Règl. gén. AMF, art. 411-123.

129 – Règl. gén. AMF, art. 411-115.


130 – C. mon. fin., art. L. 214-17, al. 1 er.

131 – C. mon. fin., art. L. 214-17, al. 1 er ; Règl. gén. AMF, art. 411-35.

132 – C. mon. fin., art. L. 214-17, al. 1 er.


133 – C. mon. fin., art. L. 214-17, al. 3.

134 – Règl. gén. AMF, art. 411-39.

135 – Guidelines on ETFs and other UCITS issues , ESMA/2012/832, v. obs. R. Krouri et M. Roussille : BJB mars
2013, p. 128, n° 53 ; I. Riassetto, « Les OPCVM cotés (Exchange-Traded funds – ETFs) à la lumière de la position
AMF n° 2013-06 » : BJB mai 2013, p. 235 n° 90.
136 – V. I. Riassetto, « Guide de la gestion indicielle » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2010, comm. n° 232.

137 – La cotation n’était réservée jusqu’à la modification de l’article D. 214-22-1 introduite par le décret n° 2014-
87 du 30 janvier 2014 qu’à des parts d’OPCVM indiciels de droit français. Ce décret a étendu les conditions
d’admission aux négociations sur les marchés réglementés définis par l’article L. 421-1 ainsi que sur les
systèmes multilatéraux de négociation au sens de l’article L. 424-1 pour les OPC de droit français
commercialisés en France et pour les OPCVM étrangers ayant fait l’objet de la notification pour l’activation du
passeport européen et des FIA de droit étranger commercialisés en France dans les conditions prévues à
l’article L. 214-24-1 du Code monétaire et financier : v. I. Riassetto, « Conditions d’admission aux négociations des
organismes de placement collectif » : BJB mars 2014, p. 123, n° 111g0.
138 – Règles de marché d’Euronext, Livre I : Règles harmonisées, 30 janv. 2013 ; v. aussi Instr. Euronext n° 6-04
(11 févr. 2011) qui précise la documentation à fournir au dépôt d’une demande d’admission à la cotation d’un
ETF.
139 – Position AMF n° 2013-06, n 43.

140 – V. en droit interne, C. mon. fin., art. R. 214-22, I.

141 – C. mon. fin., art. D. 214-22-1, II.


142 – Instr. AMF n° 2011-19 relative aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et d’un prospectus
et à l’information périodique des OPCVM français et des OPCVM étrangers commercialisés en France, art. 30-
08, I.

143 – Document créé le 3 novembre 2011, modifié le 25 mai 2012 et le 10 janvier 2014.

144 – Rapp. AMF 2010, p. 45.


145 – Règl. gén. AMF, art. 411-21, al. 4.

146 – Règl. déont. AFG, 19 déc. 2009, art 34 ; V. égal. sur la qualité d’actionnaire : Y. Guyon, « Qu’est-ce qu’un
actionnaire ? Le cas des organismes de placement collectif en valeurs mobilières » : Rev. sociétés 1999, p. 551.

147 – Règl. gén. AMF, art. 314-100.


148 – C. mon. fin., art. L. 533-22.

149 – Agence RiskMetrics/ISS.

150 – Recomm. AMF n° 2011-06, 18 mars 2011 sur les agences de conseil en vote.
151 – C. mon. fin., art. L. 533-22.

152 – Règl. gén. AMF, art. 314-101.

153 – Ce rapport précise notamment le nombre de sociétés dans lesquelles la société de gestion a exercé son
droit de vote, les cas dans lesquels elle a estimé ne pas pouvoir respecter les principes fixés dans son
document « politique de vote », ainsi que les conflits d’intérêts qui ont été traités. Le risque de conflit d’intérêts
est manifeste lorsque la société de gestion est affiliée à un groupe bancaire ou à une compagnie d’assurance
qui interviennent en tant qu’actionnaires significatifs ou en tant que conseils dans des opérations réalisées sur
les titres d’une société cible.

154 – Règl. déont. AFG, 19 déc. 2009, art. 34.


155 – Sur la détermination de l’auteur de la déclaration en cas de délégation de gestion, v. AMF sanct., 5 févr.
2009 : BJB juill. 2009, p. 307, n ° 44, note I. Riassetto.
47/53
156 – AFG, Recommandations sur le gouvernement d’entreprise, janv. 2012, p. 14.
157 – Le conseil de discipline de la gestion financière a, dans une décision rendue le 30 juin 2003 (Conseil disc.
gestion fin. n° 7/02, 30 juin 2003, Sofival et Pluvinet : Bull. COB n° 383, oct. 2003, p. 99), condamné à un blâme un
gérant de portefeuille en raison du cumul de ses fonctions avec de nombreux mandats sociaux exercés soit
directement dans des sociétés cotées, soit dans des sociétés actionnaires de références de sociétés cotées, au
motif que cette situation de cumul « créait un risque très élevé de conflit d’intérêts » au regard des
prescriptions de l’ancien article L. 533-4, alinéas 4, 6 du Code monétaire et financier.
158 – C. mon. fin., anc. art. L. 211-2.

159 – C. mon. fin., art. L. 214-4, al. 2.

160 – V. RD bancaire et fin. janv.-févr. 2011, comm. n° 30, obs. M. Storck.


161 – JO UE 10 juill. 2010, n° L. 176, p. 1 ; V. RD bancaire et fin. oct.-nov. 2010, comm. n° 195, obs. I. Riassetto.

162 – Règl. gén. AMF, art. 411-107.

163 – Règl. gén. AMF, art. 411-111.


164 – JO 20 déc. 2013, p. 20693.

165 – CESR’s Guidelines on the methodology for calculation of the ongoing charge figure in the Key Investor
Information Document, 1 st july 2010, CERS/10-673.

166 – CESR’s Guidelines on Risk measurement and the calculation of Global Exposure and Counterparty Risk
for UCITS, 28 July 2010, CESR/10-788 .
167 – V. annexe XIII, Plan type du document d’information clé pour l’investisseur (DICI).

168 – V. une présentation des frais courants appliqués en 2012 pour une sélection de catégories d’OPC : « Les
frais des placements collectifs », La Lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’AMF, n° 8, mai 2014, p. 3.

169 – V. Règl. n° 583/2010, annexe II.

170 – Règl. n° 583/2010, art. 21.


171 – Il convient toutefois de relever que la proposition de révision de la directive prospectus du 24 septembre
2009 prévoit une extension de la responsabilité aux cas d’informations insuffisantes : « Toutefois, les États
membres veillent à ce qu’aucune responsabilité civile ne puisse être attribuée à quiconque sur la base du seul
résumé ou de sa traduction, sauf si son contenu est trompeur, inexact ou contradictoire par rapport aux autres
parties du prospectus, ou s’il ne fournit pas les informations essentielles permettant aux investisseurs de
prendre des décisions d’investissement en connaissance de cause et de comparer les valeurs mobilières avec
d’autres produits d’investissement ».
172 – Règl. gén. AMF, art. 411-128.

173 – CA Colmar, 11 déc. 2007, n° 05/05063.

174 – CA Paris, ch. 15, sect. A, 14 sept. 1999 : BJB mai 2000, p. 267, n° 55, note P. Mousseron ; Banque et droit
n° 76, mars-avr. 2001, p. 38, obs. F. Bussière.
175 – CA Paris, P. 5, ch. 6, 15 nov. 2012 : JurisData n° 2012-025987 : BJB févr. 2013, p. 73, n° 42, note I. Riassetto.

176 – CA Paris, P. 5, ch. 7, 30 oct. 2012, n° 2012/00087, Marnier Lapostolle SA c/ Oddo Asset Management SA et
Oddo & Cie : RD bancaire et fin. janv.-févr. 2013, n° 29 note I. Riassetto.

177 – CA Paris, P. 5, ch. 6, 15 nov. 2012, n° 10/14009 : BJB févr. 2013, p. 73, n° 42, note I. Riassetto – v. aussi CA Paris,
24 sept 2013, n° 2012/05233 : RD bancaire et fin. janv.-févr. 2014, n° 29, note M. Storck.

178 – C. mon. fin., art. L. 533-22-1.


179 – D. n° 2012-132, 30 janv. 2012 relatif à l’information par les sociétés de gestion de portefeuille des critères
sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance pris en compte dans leur politique d’investissement.

180 – V. F. Bussière, « Décret du 30 janvier 2012 – Société de gestion de portefeuille – Investissement


socialement responsable (ISR) – Critères ESG – Information des investisseurs – Support d’information » : Banque
et droit 2012 n° 142, p. 34 ; I. Riassetto, « OPCVM ISR : information sur les critères ESG » : RD bancaire et fin. juill.-
août 2012, p. 59 ; I. Tchotourian, « L’ISR imposé aux gérants de portefeuille : big bang ou coup d’épée dans l’eau
de la loi Grenelle II » : RD bancaire et fin. 2011, n° 3, p. 17.

181 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 33 ; sur les délais d’élaboration de ces documents, v. Règl. gén. AMF, art. 411-34 à
411-39.
48/53
182 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 32.
183 – Règl. gén. AMF, art. 411-29.

184 – AMF sanct., 30 juin 2011, Sté OFI Asset Management : BJB nov. 2011, p. 608, n° 308, note I. Riassetto et sur
recours, CE, 6e et 1 re ss-sect. réunies, 13 déc. 2013, n° 353073 : BJB avr. 2014, p. 220, n° 111h3, note I. Riassetto.

185 – Règl. gén. AMF, art. 411-53.

186 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 21-1 : Préalablement à la fusion, les porteurs de parts ou les actionnaires de
l’OPCVM absorbé doivent bénéficier d’une information particulière respectant le plan type présenté à
l’Annexe XII de l’instruction. L’information doit exposer en annexe la parité d’échange dont bénéficie chaque
porteur ou actionnaire à l’égard de chaque OPCVM absorbant. Une information particulière des porteurs ou
actionnaires de l’OPCVM absorbant doit être effectuée dans la mesure où la fusion a une incidence sur ces
derniers.

187 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 21-2 :


Préalablement à la fusion transfrontalière, les porteurs de parts ou les actionnaires de l’OPCVM absorbé de
droit français doivent bénéficier d’une information particulière respectant le plan type présenté à l’Annexe XII
de l’instruction. L’information doit exposer en annexe la parité d’échange dont bénéficie chaque porteur ou
actionnaire à l’égard de chaque OPCVM absorbant. Les informations complémentaires relatives aux opérations
de fusions transfrontalières imposées par l’article 411-53 du règlement général de l’AMF sont incluses en
annexe de la lettre aux porteurs.
Préalablement à la fusion transfrontalière, les porteurs de parts ou les actionnaires de l’OPCVM absorbant
doivent bénéficier d’une information particulière respectant le plan type présenté à l’Annexe XII de
l’instruction.
Les informations complémentaires relatives aux opérations de fusions transfrontalières imposées par
l’article 411-53 du règlement général de l’AMF sont incluses en annexe de la lettre aux porteurs.
188 – C. mon. fin., art. L. 214-7, al. 3, et L. 214-8, al. 1 ; Règl. gén. AMF, art. 411-20.

189 – Règl. gén. AMF, art. 411-20.

190 – Règl. gén. AMF, art. 411-9 et 411-14.


191 – AMF sanct., 3 nov. 2005, Sanpaolo Asset Management : Rev. AMF n° 22, févr. 2008, p. 73.

192 – Pour les actions de SICAV v. 056.

193 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 1 er, 2, b) ; art. 84.


194 – V. I. Riassetto, « Garantir le remboursement des investisseurs par la gestion du risque de liquidité des
fonds d’investissement » : RISF 2014/1, p. 25.

195 – C. mon. fin., art. L. 214-7-4 et L. 214-8-7 ; V. les recommandations de l’OICV : OICV-IOSCO, Principles on
suspensions of redemptions in collective investment schemes, Final report, January 2012 ; RD bancaire et fin.,
mai-juin 2012, comm. n° 106, note T. Bonneau ; T. Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et
internationale, Bruylant, 2010, nos 439 et s.
196 – V. CA Paris, P. 5, ch. 4, 18 mai 2011, n° 08/02503 : RD bancaire et fin. juill.-août 2011, p. 50, obs. I. Riassetto.

197 – F. Bussière, Banque et droit sept.-oct. 2013, p. 44.


198 – Règl. gén. AMF, art. 411-21.

199 – Règl. gén. AMF, art. 411-21, al. 4.

200 – CA Paris, P. 5, ch. 4, 18 mai 2011, n° 08/02503.


201 – Sur ce point, v. J.-J. Daigre, « Une difficulté de régulation : l’effet de la mise en liquidation d’un fonds
commun de placement sur les porteurs ayant exercé leur droit de sortie » : RTDF 2008/4, p. 131, spéc. nos 4 et 5.

202 – N. Duguay et I. Riassetto, « AIFM, OPCVM, MIF : quel périmètre d’activités pour l’agrément des sociétés
de gestion de portefeuille ? » : BJB janv. 2014, p. 45, n° 110z6.

203 – Instr. AMF n° 2008-04, art. 3.3.


204 – V. I. Riassetto, « Conditions d’admission aux négociations des organismes de placement collectif » : BJB
mars 2014, p. 123, n° 111g0 ; v. aussi I. Riassetto, RD bancaire et fin. mars- avr. 2014, n° 81, p. 77.
205 – La directive OPCVM IV n’a rien modifié sur ce point. La directive ne se référant pas au terme
« actionnaire » au sujet de la SICAV.

V. étude « les Fonds d’investissement alternatifs », à 49/53


paraître.
V.206
étude
– « les Fonds d’investissement alternatifs », à paraître.
207 – Règl. gén. AMF, art. 411-22, dernier al.

208 – V. T. Granier, « Commercialisation à distance de services financiers » : BJB janv. 2006, p. 7, n° 1 ;


T. Bonneau, « Services financiers à distance » : Dr. sociétés 2005, p. 35 ; S. Piédelièvre, « La commercialisation à
distance de services financiers auprès des consommateurs » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2005, p. 28 ;
L. Grynbaum, « Ordonnance relative à la commercialisation à distance de services financiers auprès des
consommateurs » : JCP G 2006, p. 398 ; L. Grynbaum et F. Leplat, « Ordonnance “services financiers à distance” –
De la relativité du Code de la consommation comme code pilote » : JCP G 2005, I, n° 193 ; N. Patureau, « Sécurité
juridique et commercialisation à distance de services financiers auprès des consommateurs : l’ordonnance
n° 2005-648 » : RLDA 2006/2, n° 77 ; F. Coupez et T. Verbiest, « Commercialisation à distance des services
financiers : bilan d’un nouveau cadre juridique » : D. 2006, p. 3057.

209 – JO UE 9 oct. 2002, n° L 271 ; JCP E 2002, act. p. 234 ; A. Prüm, « La future directive sur les services
financiers à distance » : RD bancaire et fin. mai-juin 2002, p. 111 ; P. Portier, « Directive du 23 septembre 2002 sur
la commercialisation des services financiers à distance » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2002, p. 324 ; G. Parléani,
« Directive 2002/65/CE du 23 septembre 2002 » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2002, p. 373.

210 – C. mon. fin., art. L. 343-1 et s.

211 – La directive n° 2002/65/CE du 23 septembre 2002 (art. 2) définit le consommateur comme « toute
personne physique, qui dans les contrats à distance, agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de son
activité commerciale ou professionnelle ».
212 – C. consom., art. L. 111-1.

213 – CA Paris, ch. 1, sect. B, 15 janv. 2009 : Juris-Data n° 2009-375803 – CA Paris, 10 juin 2010 : Juris-Data n° 2010-
014881 – CA Versailles, 10 févr. 2011 : Juris-Data n° 2011-001873 – CA Paris, 24 mai 2012 : Juris-Data n° 2013-011415 –
CA Pau, 26 mars 2013 : Juris-Data n° 2013-009226.

214 – C. consom., art. L. 132-1.

215 – I. Riassetto, « Prestation de services d’investissement et clauses abusives », in Mélanges B. Gross , Presses
universitaires de Nancy, 2009, p. 273 ; H. Aubry et N. Sauphanor-Brouillaud, « La protection de l’investisseur par
les législations spéciales : quels critères ? » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2010, p. 52.
216 – C. mon. fin., art. L. 214-17-2.

217 – Règl. gén. AMF, art. 411-11.

218 – Sur les catégories de parts, v. 216.


219 – C. com., art. L. 225-1 et L. 227-1.

220 – C. mon. fin., art. L. 211-14 et s.

221 – C. mon. fin., art. L. 211-17.


222 – C. mon. fin., art. L. 211-20.

223 – La modification du 28 décembre 2007 de l’ancienne instruction AMF n° 2005-01 du 25 janvier 2005
relative à l’agrément des OPCVM a conduit à un réaménagement par l’AMF des mutations dans le sens d’une
réduction du périmètre des opérations soumises à agrément préalable. V. M. Leroy et S. Cattarinussi,
« Meilleure régulation : la réforme des agréments d’OPCVM en France » : BJB nov. 2007, p. 795, n° 165 ;
F. Bussière, « Meilleure régulation – Simplification de l’agrément des OPCVM » : Banque et droit n° 117, janv.-févr.
2008, p. 49.

224 – C. mon. fin., art. L. 214-3.

225 – V. sur la dissolution et la liquidation 452.


226 – Règl. gén. AMF, art. 411-44.

227 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, consid. 28.

228 – Règl. gén. AMF, art. 411-44, II.


229 – Sur les éléments du dossier, v. Dir. n° 2010/65/CE, 13 juill. 2010, art. 40 ; Règl. gén. AMF, art. 411-46.

230 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 39.

231 – Sur le contenu du dossier, v. art. 39 ; Règl. gén. AMF, art. 411-49.

Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 39, § 5, pt 2. 50/53


Dir.
232n°
– 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 39, § 5, pt 2.
233 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 39, § 5, pt 3.

234 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 43, § 1.


235 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 44.

236 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 44, § 2.

237 – Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 45.


238 – Règl. gén. AMF, anc. art. 411-21.

239 – Règl. gén. AMF, art. 411-44.

240 – Règl. gén. AMF, art. 411-44.


241 – Règl. gén. AMF, art. 411-44.

242 – Règl. gén. AMF, art. 422-97.

243 – Règl. gén. AMF, art. 422-97.


244 – C. mon. fin., art. L. 214-3, al. 1 er – Règl. gén. AMF, art. 422-98.

245 – Règl. gén. AMF, art. 422-98.

246 – Règl. gén. AMF, art. 422-98.


247 – ANSA, étude n° 499, 3 mars 1999.

248 – Règl. gén. AMF, art. 411-100.


249 – Sur cette question, M. Storck et G. Pasquier, « OPCVM et liquidité : le point sur l’ordonnance du
23 octobre 2008 » : BJB nov.-déc. 2008, p. 444 ; M. Storck, obs. RTD com. 2009, p. 169 ; F. Bussière, obs. sous
Banque et droit n° 122, 2008, p. 38 et Banque et droit n° 123, 2009, p. 38 ; AMF, Questions réponses relatives aux
scissions d’OPCVM décidées en application du deuxième alinéa de l’article L. 214-19 ou du deuxième alinéa de
l’article L. 214-30 du Code monétaire et financier, 22 déc. 2008, disponible sur le site de l’AMF.

250 – C. mon. fin., art. L. 214-7-4, al. 2 et L. 214-8-7, al. 2.


251 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 17-2.

252 – Règl. gén. AMF, art. 411-21.


253 – Pour une sanction pécuniaire, v. AMF sanct., 3 nov. 2005, Sanpaolo Asset Management : Rev. AMF n° 22,
2006, p. 73.
254 – Position-recomm. AMF n° 2011-25, Guide du suivi des OPC, p. 6.

255 – Position-recomm. AMF n° 2011-25, Guide du suivi des OPC, p. 6.

256 – C. mon. fin., art. L. 214-8-4.


257 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 17.

258 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 21.

259 – C. mon. fin., art. L. 214-12, al. 1.


260 – C. mon. fin., art. L. 214-12, al. 1.

261 – C. mon. fin., art. L. 214-12, al. 1.

262 – Règl. gén. AMF, art. 411-17.


263 – Règl. gén. AMF, art. 411-17.

264 – Cass. com., 12 juill. 2011, n° 10-17830 : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2011, comm. n° 211, note I. Riassetto.
265 – Règl. gén. AMF, art. 411-103.

266 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 12.

Date d'actualisation : 19/04/2017

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Auteurs :
Par Isabelle Riassetto, Agrégée des facultés de droit - Professeur à l'université du
Luxembourg, Michel Storck, Professeur à la faculté de droit de Strasbourg -
Directeur du Centre du droit de l'entreprise

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