Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Auteurs :
Par Isabelle Riassetto, Agrégée des facultés de droit - Professeur à l'université du
Luxembourg, Michel Storck, Professeur à la faculté de droit de Strasbourg -
Directeur du Centre du droit de l'entreprise
002. P résentation.
Le Code monétaire et financier détermine le régime juridique des OPCVM dans le livre II consacré aux produits
financiers. Les parts et actions d’OPCVM sont classées dans la catégorie des instruments financiers1, les OPCVM
eux-mêmes étant classés au chapitre IV, du titre I er, de ce Livre second dans la catégorie des placements
collectifs2.
Dans le cadre de la transposition en droit français de la directive OPCVM I , la réglementation des OPCVM était
définie en partant d’un noyau central constitué par les règles générales de structuration applicables à tous les
OPCVM, qui s’étendait ensuite aux règles communes applicables aux deux formes juridiques de fonds que sont les
SICAV et les FCP ; ces règles générales étaient complétées par des régimes spéciaux destinés à répondre à des
besoins spécifiques de certains secteurs de l’épargne, réservés à certains investisseurs. Cette distinction des règles
communes et des règles spécifiques se traduisait par un grand nombre de renvois ou de répétitions qui rendaient
impossible une lecture continue de ces textes. En outre, cette présentation ne permettait pas de distinguer les
OPCVM agréés comme étant conformes à la directive OPCVM (OPCVM coordonnés), et ceux qui ne l’étaient pas
(OPCVM non coordonnés).
Dans le cadre de la transposition de la directive OPCVM IV, l’ordonnance n° 2011-915 du 1 e r août 2011 a modifié la
structuration du chapitre IV, du titre 1, du Livre second du Code monétaire et financier, en distinguant les OPCVM
coordonnés conformes à la directive OPCVM n° 2009/65/CE et les OPCVM non coordonnés dénommés « autres
OPCVM ». La notion d’« autres OPCVM » était une spécificité française qui n’avait pas de lisibilité au plan
international. Cette démarche était source d’incompréhension pour les commercialisateurs et pour les
souscripteurs : un fonds de placement collectif est conforme ou non à la directive OPCVM ; s’il n’est pas conforme,
il ne doit pas bénéficier d’une qualification d’OPCVM, qui risque d’induire en erreur l’investisseur.
l’entité mutualise des capitaux levés auprès de ses investisseurs aux fins d’un investissement réalisé en vue
de générer un rendement collectif pour lesdits investisseurs ;
les porteurs de parts ou les actionnaires de l’entité – en tant que groupe collectif – n’exercent pas un pouvoir
discrétionnaire sur les opérations courantes. Le nouvel article L. 214-1 du Code monétaire et financier explicite
la nouvelle architecture du chapitre IV « Placements collectifs », du Titre 1 « Les instruments financiers », du
Livre 2 « Les produits » du Code monétaire et financier, en distinguant en trois sections les fonds conformes à
la directive OPCVM IV, désormais seuls appelés « OPCVM », les fonds d’investissement relevant de la directive
AIFM et les « Autres placements collectifs » qui ne sont pas des OPC.
L’appellation « OPCVM » est ainsi désormais limitée aux seuls organismes de placement collectif, FCP et SICAV,
1/53
relevant de la directive OPCVM IV. Les OPC qui ne sont pas régis par la directive OPCVM sont des FIA.
006. P lan.
Le régime des OPCVM tel que décrit par le Code monétaire et financier et le règlement général de l’AMF et ses
instructions d’application vise la constitution de l’OPCVM (chap. 1), la gestion de l’actif (chap. 2), les relations avec
les investisseurs (chap. 3) et les modifications intervenant dans la vie des OPCVM (chap. 4).
La SICAV ou le FCP sont identifiés sous forme d’une dénomination qui doit apparaître dans le document
d’information clé pour l’investisseur6. Il convient d’observer que la dénomination de l’OPCVM peut être un nom de
fantaisie7, mais elle ne peut, conformément au droit commun, utiliser des termes « ayant une signification
réglementaire ou commune inadaptée au profil de l’OPCVM »8.
Des OPCVM revêtant la forme d’une SICAV ou d’un FCP peuvent adopter des modalités particulières
d’organisation. Issues de la pratique de la gestion collective, ces différentes modalités ont été consacrées par le
législateur français et par l’AMF, avant que le législateur européen les introduise dans le cadre de la directive
OPCVM IV. Les OPCVM peuvent ainsi choisir de créer des compartiments (sect. 4) ou de se regrouper dans le cadre
d’une structure maître et nourricier (sect. 5).
La distinction entre agrément de l’OPCVM et agrément de la société de gestion est une distinction qui s’impose
naturellement pour les FCP car ils sont toujours gérés par une société de gestion 098. Pour les SICAV, cette
distinction n’est pertinente que lorsqu’elles externalisent leur gestion. En revanche, lorsque ce sont les organes de
la SICAV qui la gèrent (SICAV autogérée), la SICAV doit remplir les conditions posées pour l’agrément d’une société
de gestion12.
Un agrément est également indispensable pour chaque compartiment13, ainsi que pour toute « mutation » au
2/53
sens de l’article 411-16 du règlement général de l’AMF, à savoir tout changement important dans la vie d’un
OPCVM (transformation, fusion, scission, dissolution ou une liquidation) 390.
L’agrément est une condition de conformité à la directive. Cet agrément vaut passeport européen « produit » pour
la commercialisation des parts dans l’Union européenne, sous réserve d’une activation de ce passeport au moyen
d’un système de notification.
L’agrément d’un OPCVM et, le cas échéant, l’agrément de chacun de ses compartiments, est subordonné au
dépôt préalable auprès de l’AMF d’un dossier comportant les éléments précisés par l’instruction AMF n° 2011-19.
L’AMF apprécie au cas par cas le respect des conditions légales et réglementaires. Au cours de l’instruction du
dossier, l’AMF peut effectuer toute demande d’informations complémentaires16.
À défaut d’agrément exprès, le silence gardé par l’AMF pendant un délai d’un mois à compter de l’accusé de
réception de la demande par l’AMF vaut décision d’agrément17.
Le caractère analogue de « l’OPCVM » qui sollicite l’agrément, et de « l’OPCVM ou du FIA de référence » déjà agréé
par l’AMF, est apprécié par l’AMF notamment au vu des éléments précisés aux articles 411-6 et 411-10 du
règlement général de l’AMF et de l’article 2-2-1 de l’instruction AMF n° 2011-19.
3/53
ses parts. Après transmission du dossier, l’AMF notifie sans délai cette transmission à l’OPCVM. La société de
gestion peut commercialiser les parts ou actions dudit OPCVM dans l’État membre d’accueil à compter de la date
de cette notification20.
La commercialisation de parts d’un OPCVM de droit français dans un pays tiers à l’UE et non membre de l’EEE ne
relève pas du champ du passeport européen de la directive. Elle nécessite une autorisation délivrée par l’autorité
compétente de cet État.
Les SICAV sont également régies par le droit commun des sociétés et le droit spécial de la société anonyme
(C. com., art. L. 225-1 et s.) ou le droit spécial de la société par actions simplifiée en toutes leurs dispositions
auxquelles le Code monétaire et financier ne déroge pas. Ces textes dérogatoires figurent à l’article L. 214-7-3 du
Code monétaire et financier.
§ 1 – Sp écificité d e la SICAV
026. Ob jet.
La SICAV est une société qui a un objet social limité à la gestion d’un portefeuille d’instruments financiers et de
dépôts dans l’intérêt des porteurs de parts et dans le respect des règles de composition et de diversification des
actifs posées par la directive OPCVM transposée. La SICAV ne saurait avoir d’autre activité et ne peut d’ailleurs se
faire consentir une délégation de gestion par d’autres OPCVM23.
Le recours à la technique sociétaire par le droit des OPCVM s’apparente plus à une technique d’organisation d’un
patrimoine qu’à une technique d’exploitation d’une entreprise24.
§ 2 – Constitution d e la SICAV
034. Mod es d e constitution.
La constitution d’une SICAV peut se réaliser soit par création, ce qui est le cas général, soit par transformation
4/53
d’une société en SICAV.
La constitution de la SICAV répond à des conditions de fond (A) et doit respecter certaines formalités (B), au
nombre desquelles figure un agrément délivré par l’AMF.
Depuis la réforme introduite par la loi de transposition de la directive OPCVM IV, les SICAV peuvent également être
constituées sous forme de sociétés par actions simplifiées31, qui peuvent être composées au minimum de deux
associés, voire d’un seul sous forme de SASU.
Dans une société dotée de la personnalité morale, l’action sociale en responsabilité contre le dirigeant peut être
exercée ut singuli par un actionnaire, en réparation d’un préjudice causé à la société mais dont il ne subit
qu’indirectement les répercussions. Cette action sociale est distincte de l’action individuelle, intentée par
l’actionnaire en réparation d’un préjudice personnel, indépendamment du préjudice éventuellement supporté par
la société : ainsi, dans le droit commun des sociétés, ne constitue pas un préjudice personnel le préjudice financier
correspondant pour l’associé à la perte qu’il subit proportionnellement au nombre de parts détenues par lui dans
la société33. La Cour de cassation a considéré que la dépréciation de la valeur liquidative d’une SICAV cause un
5/53
préjudice personnel aux actionnaires qui peuvent en demander réparation à titre individuel, sur un fondement
distinct de l’exercice de l’action sociale34. Une telle analyse, qui repose sur un principe d’égalité de traitement des
porteurs de parts d’OPCVM, consacre la prédominance du droit commun des OPCVM sur le droit des sociétés.
Dans le droit de la gestion collective, la perte d’actifs de l’OPCVM peut être considérée comme étant un préjudice
direct pour l’investisseur, sans distinction entre l’actionnaire de SICAV ou les porteurs de parts de FCP ; le porteur
de parts de FCP ou l’actionnaire d’une SICAV bénéficient de la même prérogative : ils peuvent exercer une action
individuelle en réparation du préjudice causé par la perte ou par la dépréciation d’actifs de l’organisme.
Conformément au droit des sociétés, si la SICAV perd plus de la moitié de son capital, elle peut être tenue de
procéder à une réduction de capital, l’article L. 225-248 du Code de commerce n’étant pas écarté par l’article
L. 214-18 du Code monétaire et financier.
054. Ap p orts.
Le capital social d’une SICAV peut être composé d’apports en numéraire ou en nature (titres, immeuble destiné au
fonctionnement de la SICAV) admis à composer l’actif des OPCVM. Les apports en nature sont évalués, sous sa
responsabilité, par un commissaire aux comptes, qui établit un rapport annexé aux statuts39.
056. Actions.
Le capital social est divisé en actions nominatives ou au porteur, inscrites en compte. Contrairement à la règle
applicable en droit des sociétés anonymes, les actions de la SICAV doivent être intégralement souscrites et
libérées dès leur émission40. L’interdiction de la libération partielle des actions de numéraire s’explique par la
variabilité du capital social.
Dans la classification des instruments financiers et des titres financiers de l’articleL. 211-1 du Code monétaire et
financier, le législateur distingue les titres de capital émis par les sociétés par actions et les parts ou actions
d’OPCVM. Les actions de SICAV sont ainsi des titres financiers, elles sont aussi des valeurs mobilières, mais elles ne
sont pas des titres de capital. Cette classification permet de traiter sur un même plan les actions de SICAV et les
parts de FCP : les parts de FCP ne sont pas des valeurs mobilières au sens de l’article L. 228-1 du Code de
commerce, elles ne sont pas des titres de capital mais elles sont, comme les actions de SICAV, des titres
financiers.
058. Ad m ission d es actions aux négociations sur un m arché réglem enté ou un systèm e
m ultilatéral d e négociation.
Les actions de SICAV peuvent être admises sur un marché réglementé.
Afin de faciliter l’accès des fonds français aux investisseurs, le décret n° 2014-87 du 30 janvier 2014 a assoupli les
6/53
conditions d’admission aux négociations des parts de fonds, en élargissant notamment le champ des fonds
concernés à l’ensemble des OPCVM et des FIA 238.
La particularité des fonds cotés est de bénéficier d’un marché primaire (émission/rachat) réservé à des teneurs de
marché qui souscrivent les parts ou actions. Ils les revendent ensuite à des investisseurs sur le marché secondaire,
sur lequel ces parts ou actions sont cotées en continu. Les investisseurs passent leur ordre d’achat à leur
intermédiaire comme ils le feraient pour des actions. L’ordre est exécuté dès que les conditions du marché le
permettent. Les investisseurs peuvent ensuite les revendre de la même manière.
Les marchés concernés sont les marchés réglementés définis par l’article L. 421-1 du Code monétaire et financier,
ainsi que les systèmes multilatéraux de négociation au sens de l’article L. 424-1. L’article D. 214-22-1 du Code
monétaire et financier précise les conditions d’admission de parts ou d’actions d’OPCVM aux négociations : d’une
part, cette admission doit être demandée par cet organisme ou sa société de gestion et, d’autre part, les parts ou
actions de cet OPCVM doivent être négociées à leur valeur liquidative, majorée ou diminuée, selon les cas, d’une
quote-part des frais ou commissions liés à l’émission ou au rachat de ces parts ou actions.
Le dépassement de son objet social peut être sanctionné, d’un côté, au titre de la violation de la réglementation
des OPCVM et justifier le prononcé de sanctions disciplinaires par l’AMF et, de l’autre, au titre des dispositions du
droit des sociétés, par la responsabilité civile des dirigeants43.
En raison de la très grande liberté contractuelle qui caractérise la forme sociétaire des sociétés par actions
simplifiées, les statuts d’une SICAV constituée sous forme de SAS doivent définir les organes de direction, les
modalités de fonctionnement de ces organes, ainsi que les pouvoirs des associés. Les SAS peuvent ne pas mettre
en place de conseil d’administration. La loi impose simplement la nomination d’un président qui peut être une
personne physique ou le représentant d’une personne morale.
L’article L. 214-7-3 du Code monétaire et financier écarte diverses dispositions du Code de commerce, portant sur le
droit commun des SAS, qui seraient inadaptées pour les SICAV.
La SICAV ne peut constituer des compartiments que si ses statuts le prévoient expressément49. Ces derniers ne
peuvent prévoir d’avantages particuliers50.
7/53
revanche applicable l’article L. 225-2 du Code de commerce. Le déroulement de la procédure de constitution
répond à des règles propres spécifiées aux articles 411-4 et suivants du règlement général AMF. Ainsi, selon
l’article 411-4, les statuts – et non un projet de statuts – sont signés par les fondateurs, premiers actionnaires. Leurs
apports sont constitués entre les mains du dépositaire, lequel délivre un certificat. Les statuts accompagnés du
certificat de dépôt du capital initial sont déposés au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège social de la
SICAV51. Ensuite intervient la demande d’agrément auprès de l’AMF52 et le visa de la note d’information.
070. Im m atriculation.
Parce que la SICAV est une société, elle doit faire l’objet d’une immatriculation au registre du commerce et des
sociétés (RCS) pour acquérir la personnalité morale.
076. P ub licité.
Les statuts et le certificat de l’établissement dépositaire attestant du dépôt des fonds représentant le capital social
initial doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège social de la SICAV53. Une
publication de la constitution de la SICAV dans un journal habilité à recevoir des annonces légales dans le
département du siège social54 doit intervenir lorsque les autres formalités de constitution ont été accomplies et
après octroi de l’agrément par l’AMF55.
082. P résentation.
La nature juridique des FCP (§ 1) sera précisée, avant d’examiner leur constitution (§ 2), leur fonctionnement (§ 3),
ainsi que les modifications (§ 4) qui peuvent les affecter.
§ 1 – Nature jurid iq ue
084. P atrim oine d ’affectation.
La nature juridique du fonds commun de placement est controversée. D’un côté, le fonds est une copropriété,
mais celle-ci n’est pas soumise au régime de l’indivision, ni au régime des sociétés en participation. D’un autre
côté, le fonds n’a pas la personnalité morale ; il est cependant doté d’un nom et d’un patrimoine propre, distincts
de ceux de la société de gestion et des porteurs de parts. La qualification qui séduit la majorité de la doctrine est
celle de patrimoine d’affectation59 : le FCP est une universalité structurée sous forme de patrimoine d’affectation
porté par les souscripteurs de parts. Dans le régime mis en place par le législateur se retrouvent les trois éléments
qui composent un patrimoine d’affectation : une universalité de droit, un rattachement à une ou plusieurs
personnes et une affectation60.
8/53
§ 2 – Constitution d ’un FCP
086. P résentation.
La constitution d’un FCP répond à des conditions de fond (A) et doit respecter certaines formalités (B), au nombre
desquelles figure un agrément délivré par l’AMF.
1 – P orteurs d e p arts
090. Nom b re d e p orteurs.
La réglementation des OPCVM n’impose aucun nombre minimum de porteurs pour créer un FCP. Les OPCVM
nourriciers qui investissent la totalité de leur actif en un seul OPCVM appelé maître constituent une illustration de
FCP à nombre limité de porteurs 132.
Dans tous les cas où la législation des sociétés et des valeurs mobilières exige l’indication des nom, prénoms et
domicile du titulaire du titre ainsi que pour toutes les opérations faites pour le compte des copropriétaires, la
désignation du FCP peut être valablement substituée à celle de tous les copropriétaires61.
Jusqu’en 2011, le FCP était constitué à l’initiative conjointe d’une société de gestion de portefeuille et d’un
dépositaire d’actifs64.
L’article 5, § 2 de la directive OPCVM IV prévoit que la demande d’agrément du fonds est présentée par la société
de gestion, qui établit le règlement du fonds et qui choisit le dépositaire. Une responsabilité solidaire de la société
de gestion et du dépositaire n’est plus fondée en ce cas, la responsabilité du dépositaire devant alors être limitée à
l’inexécution de ses obligations : l’article 24 de la directive prévoit précisément que le dépositaire est responsable,
à l’égard de la société de gestion et des porteurs de parts, de tout préjudice subi par eux et résultant de
l’inexécution injustifiable ou de la mauvaise exécution de ses obligations.
Dans le cadre de la transposition de la directive OPCVM IV, le législateur a allégé la procédure de constitution d’un
FCP en confiant cette mission à la seule société de gestion : le fonds commun de placement est constitué à
9/53
l’initiative d’une société de gestion de portefeuille, chargée de sa gestion, laquelle choisit un dépositaire des actifs
du fonds65. La responsabilité de la constitution du FCP incombe dès lors à la seule société de gestion, qui rédige
seule le règlement du fonds.
4 – Actif d u fond s
102. Montant.
Avant la transposition de la directive OPCVM IV, le montant initial de l’actif d’un FCP au moment de sa création
devait être au moins égal à 400 000 €67, alors que le capital minimum d’une SICAV était de 8 millions d’euros.
L’ordonnance du 1 er août 2011 a introduit le principe que les capitaux à réunir à la constitution d’une SICAV ou d’un
FCP sont désormais d’un même montant minimum de 300 000 €68.
L’actif du FCP fait l’objet d’une évaluation – valorisation – selon des modalités fixées par le règlement du fonds au
vu d’un rapport établi par le commissaire aux comptes et sous sa responsabilité69.
104. Ap p orts.
Lors de la constitution du fonds, les porteurs effectuent des apports en numéraire ou en nature. Ces derniers ne
peuvent porter que sur des titres ou des valeurs admis à composer l’actif d’un FCP. Ces apports font l’objet d’une
évaluation sur le fondement d’un rapport établi par le commissaire aux comptes dans les conditions fixées par le
règlement du fonds70.
106. P arts.
En contrepartie de leurs apports, les porteurs de parts vont acquérir des parts représentatives de leurs droits sur
l’actif c’est-à-dire sur le portefeuille. L’actif du fonds est en effet divisé en parts représentatives de quote-parts de
cet actif71.
Il est possible d’insérer d’autres clauses, telle la clause de réservation de souscription à des catégories de
personnes déterminées, une clause instituant un principe d’égalité ou au contraire attribuant des droits
différenciés entre les porteurs de parts dans la répartition de l’actif.
10/53
Toute modification du règlement du FCP doit faire l’objet d’une information des porteurs de parts.
§ 2 – Constitution
124. Exigence statutaire.
Pour qu’un OPCVM puisse se doter de compartiments, il importe que les statuts de la SICAV ou le règlement du
FCP le prévoient expressément78.
La directive OPCVM IV réglemente, en ses articles 58 à 67, les structures maître-nourricier ; les OPC nourriciers
11/53
peuvent désormais être des OPCVM et peuvent bénéficier du passeport européen. Afin de favoriser le
fonctionnement efficace du marché intérieur et de garantir le même niveau de protection des investisseurs dans
l'ensemble de la Communauté, la directive s'applique tant aux structures maître-nourricier où maître et nourricier
sont établis dans le même État membre qu'aux structures où maître et nourricier sont établis dans des États
membres différents (consid. 51).
Ces règles ont été transposées aux articles L. 214-22 à L. 214-22-6 et R. 214-31 et R. 214-31-1 du Code monétaire et
financier par l’ordonnance du 1 er août 2011 ainsi qu’aux articles 411-85 à 411-104 du règlement général de l’AMF.
La création d’OPCVM nourriciers dans les pays où résident les investisseurs facilitera ainsi leur commercialisation
tout en définissant à travers l’OPCVM maître un lieu unique de gestion des nourriciers. Associé au passeport des
sociétés de gestion, cela permettra de créer plusieurs OPCVM nourriciers dans des États différents sans avoir à y
implanter des sociétés de gestion, ce qui sera source d’économies.
La directive prévoit en outre qu’un OPCVM nourricier peut placer jusqu’à 15 % de ses actifs dans un ou plusieurs
éléments d’actifs (liquidités, instruments financiers dérivés et, s’il s’agit d’une SICAV en biens meubles et
immeubles indispensables à l’exercice direct de son activité) (art. 58, § 2)81.
Afin de protéger les investisseurs de l’OPCVM nourricier, la directive OPCVM IV prévoit que l’investissement de
celui-ci dans l’OPCVM maître est soumis à une autorisation préalable de l’autorité de l’État membre d’origine de
l’OPCVM nourricier. Cette autorisation n’est requise que pour l’investissement initial dans l’OPCVM maître qui
dépasse le plafond au-delà duquel l’OPCVM nourricier peut investir dans un autre OPCVM, à savoir 10 ou 20 %
selon l’article 55, § 1 (art. 59, § 1).
Pour éviter la mise en place de cascades d’OPCVM nourriciers, la directive OPCVM IV prévoit que l’OPCVM maître
est un OPCVM ou l’un de ses compartiments d’investissement qui compte au moins un OPCVM nourricier parmi
ses porteurs de parts, qui n’est pas lui-même un OPCVM nourricier et qui ne détient pas de parts d’un OPCVM
nourricier (art. 58, § 3). La directive impose, dans un but de protection des investisseurs, que l’OPCVM maître soit
lui-même agréé (consid. 51).
Ces règles édictées par la directive ont été transposées à l’article L. 214-22 du Code monétaire et financier.
Conformément à ces exigences, les articles L. 214-22-1, L. 214-22-2 et L. 214-22-3 du Code monétaire et financier
imposent la conclusion d’accords d’échange d’informations entre l’OPCVM maître et l’OPCVM nourricier, leurs
dépositaires et leurs commissaires aux comptes, dans des conditions qui sont précisées aux articles 411-86 et 411-
87 du règlement général de l’AMF ; le contenu des conventions d’échange d’informations est détaillé dans
l’Annexe I bis de l’instruction AMF n° 2011-19 relative aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et
d’un prospectus et à l’information périodique des OPCVM coordonnés français et des OPCVM coordonnés
étrangers commercialisés en France.
12/53
Lorsque l’OPCVM maître et l’OPCVM nourricier sont agréés par l’AMF, l’accord entre ces deux OPCVM est soumis
au droit français et relève de la compétence exclusive des juridictions françaises.
Lorsque l’OPCVM maître ou l’OPCVM nourricier est établi dans un autre État membre de l’Union européenne,
l’accord doit stipuler que le droit applicable est le droit du lieu où est établi l’OPCVM maître ou celui du lieu où est
établi l’OPCVM nourricier et que les deux parties reconnaissent la compétence exclusive des juridictions de l’État
dont le droit est désigné comme applicable à cet accord.
Lorsque l’OPCVM maître et l’OPCVM nourricier sont gérés par la même société de gestion, l’accord peut être
remplacé par des règles de conduite interne assurant le respect des exigences énoncées par le règlement général
de l’AMF.
Un OPCVM nourricier indique dans toutes ses communications publicitaires concernées qu’il investit en
permanence 85 % ou plus de ses actifs dans des parts de cet OPCVM maître.
Ces règles ont été transposées aux articles 411-96 et 411-97 du règlement général de l’AMF.
L’investissement de l’OPCVM nourricier dans l’OPCVM maître ne doit pas affecter la capacité du nourricier à
racheter ou à rembourser lui-même des parts à la demande de ses porteurs de parts, ni à agir au mieux des
intérêts de ces derniers. Lorsqu’un OPCVM maître suspend temporairement le rachat, le remboursement ou la
souscription de ses parts, que ce soit de sa propre initiative ou à la demande de ses autorités compétentes, la
directive OPCVM IV prévoit que tous ses OPCVM nourriciers ont le droit de suspendre le rachat, le remboursement
ou la souscription de leurs parts, pendant une durée identique à celle de l’OPCVM maître (art. 60, § 3). La règle
s’explique par le fait que les OPCVM maîtres et nourriciers sont intimement liés et que le sort de l’OPCVM
nourricier doit suivre en principe celui de l’OPCVM maître. Cette disposition est reproduite à l’article L. 214-22-1 du
Code monétaire et financier.
§ 4 – Contrôle
142. Contrôle d e l’OP CVM m aître.
L’OPCVM nourricier contrôle l’activité de l’OPCVM maître ; il peut à cette fin se fonder sur les informations et
documents reçus de l’OPCVM maître ou, le cas échéant de la société de gestion, du dépositaire ou du commissaire
aux comptes de cet OPCVM, sauf s’il a des raisons de douter de l’exactitude de ces informations et documents87.
13/53
compétentes de cet État de l’investissement par l’OPCVM nourricier dans un OPCVM maître agréé par l’AMF.
L’article L. 214-22-2 prévoit que lorsque l’OPCVM nourricier et l’OPCVM maître n’ont pas le même dépositaire, leurs
dépositaires respectifs doivent conclure un accord d’échange d’informations. Cet accord doit permettre aux
dépositaires des OPCVM maître et nourricier de recevoir tous les documents et informations utiles à l’exercice de
leurs missions.
L’OPCVM nourricier communique à son dépositaire, pour que celui-ci puisse accomplir ses obligations, toute
information nécessaire concernant l’OPCVM maître.
1° Des titres financiers au sens des 1 et 2, du II, de l’article L. 211-1 dénommés « titres financiers éligibles ». Il s’agit
des titres de capital émis par les sociétés par actions ainsi que les titres de créance, à l’exclusion des effets de
commerce et des bons de caisse. Les titres financiers comprennent les valeurs mobilières au sens du deuxième
alinéa de l’article L. 228-1 du Code de commerce. Les titres financiers éligibles doivent satisfaire à certaines
conditions posées par l’article R. 214-9, I, du Code monétaire et financier ;
2° Des instruments du marché monétaire (IMM) habituellement négociés sur un marché monétaire, qui sont
liquides et dont la valeur peut être déterminée à tout moment ; pour être éligible à l’actif d’un OPCVM, les IMM
doivent remplir l’un des quatre critères posés par l’article R. 214-10 ;
3° Des parts ou actions d’organismes de placement collectif de droit français ou étranger ou de fonds
d’investissement constitués sur le fondement d’un droit étranger, qui sont proposés au rachat à la demande des
porteurs ou des actionnaires ;
14/53
5° des contrats financiers au sens du VII de l’article L. 211-1 ;
Les SICAV peuvent acquérir les biens meubles et immeubles nécessaires à l’exercice direct de leur activité.
Sont assimilées à des titres financiers mentionnés au 1° les parts ou actions d’organismes de placement collectif
ou de fonds d’investissement de type fermé qui satisfont aux critères définis par l’article R. 214-9 du Code
monétaire et financier.
Les conditions d’éligibilité des titres financiers ont été fixées par le décret n° 2011-922 du 1e r août 2011, codifié aux
articles R. 214-9 à R. 214-13 du Code monétaire et financier.
C’est au regard de cette gamme d’actifs éligibles, que le prospectus précise les catégories d’actifs dans lesquels
l’OPCVM est habilité à investir.
Les parts d’OPC ne peuvent en bénéficier que si elles respectent les critères de l’article R. 214-13 du Code monétaire
et financier 154. En raison de divergences d’interprétation au niveau européen, l’ESMA a publié le 20 novembre
2012 une interprétation stricte du ratio dérogatoire des OPCVM, en rappelant que le contenu du ratio dérogatoire
ne peut pas intégrer des parts ou actions d’OPC non coordonnés89.
Les bons de caisse, billets à ordres ou hypothécaires ne figurent donc plus dans cette liste et ne sont donc plus
éligibles à l’actif d’un OPCVM.
§ 2 – Règles ap p licab les aux contrats financiers, aux acq uisitions et cessions
tem p oraires d ’instrum ents financiers et aux garanties
160. Évolution d e la réglem entation.
Les articles R. 214-15 et suivants du Code monétaire et financier prévoient les conditions dans lesquelles un OPCVM
peut emprunter, recevoir des garanties, ou avoir recours à des techniques et instruments portant sur des titres
financiers éligibles ou des instruments du marché monétaire, et notamment les opérations de pension et les
opérations assimilées d’acquisition et de cession temporaires de titres. Une nouvelle terminologie et le régime des
opérations éligibles (pensions ou prêts de titres, emprunts d’espèces) sont directement issus de la directive
OPCVM IV.
L’article R. 214-5 indique les actifs sous-jacents aux contrats financiers que peut conclure un OPCVM.
Depuis 2002, les OPCVM peuvent recourir aux dérivés de crédit92, instruments financiers à terme qui permettent
de transférer tout ou partie du risque de crédit d’un porteur à un autre moyennant une rémunération93. Ils
permettent ainsi de couvrir les actifs figurant dans le portefeuille contre un risque de crédit (défaillance d’un
émetteur) ou bien d’améliorer la performance d’un OPCVM en achetant ou en vendant une protection.
15/53
que soient les modalités de celles-ci, sous réserve de respecter les ratios de détention 174. L’achat de titres
financiers est totalement conforme à l’objet des OPCVM, qu’il s’agisse d’opérations au comptant ou à terme.
L’acquisition de ces instruments doit être compatible avec les objectifs de gestion, tels qu’exposés dans les
documents d’information destinés aux souscripteurs94.
L’article R. 214-20 du Code monétaire et financier interdit aux OPCVM la vente à découvert.
Les OPCVM peuvent procéder à des acquisitions et cessions temporaires d’instruments financiers et à des
emprunts d’espèces95. L’article R. 214-18 de ce code précise une liste limitative de titres éligibles à ces opérations
et précise les conditions de réalisation de ces opérations. Tous les revenus provenant des cessions temporaires de
titres doivent être entièrement acquis aux OPCVM, à l’exception des frais/coûts opérationnels directs et
indirects96.
Lorsque les garanties octroyées par un OPCVM sont des sûretés100, le Code monétaire et financier autorise leur
utilisation et leur aliénation par leur bénéficiaire, sous certaines conditions devant figurer dans l’acte constitutif de
ces sûretés.
L’article 41 de la directive n° 85/611 du 20 décembre 1985 interdit aux OPCVM de se porter garants pour le compte
de tiers. Ils ne peuvent donc souscrire un cautionnement, un aval ou toute autre garantie (garantie autonome,
lettre d’intention, porte-fort, etc.). La disposition est transposée à l’article R. 214-19, I, du Code monétaire et
financier.
La garantie doit être consentie à l’OPCVM « pour la réalisation de son objectif de gestion »101, plus exactement pour
garantir cette réalisation en couvrant l’OPCVM contre le risque de contrepartie.
16/53
A – Ratios d e d iversification
178. T itres financiers ou IMM ém is p ar la m êm e entité.
Un OPCVM ne peut investir plus de 5 % de ses actifs en titres financiers éligibles ou en IMM émis par la même
entité102.
Par dérogation, un OPCVM peut investir jusqu’à 10 % de ses actifs en titres financiers éligibles ou IMM émis par la
même entité, à condition que la valeur totale de ces titres et IMM dépassant 5 % de l’actif ne dépasse pas 40 % de
l’actif. Les titres financiers et IMM « garantis » ne sont pas pris en compte pour le calcul de la limite de 40 % 186.
La limite de 10 % est portée à 20 % lorsque, conformément au règlement général ou aux statuts de l’OPCM, la
politique d’investissement de l’OPCVM a pour but de reproduire la composition d’un indice d’actions ou de titres
de créance103.
1° Des investissements dans des titres financiers éligibles ou des IMM émis par ladite entité ;
3° Des risques découlant de transactions sur contrats financiers de gré à gré avec ladite entité.
Conformément à la directive107, l’article R. 214-24 autorise les OPCVM à employer jusqu’à 20 % de leur actif en
17/53
parts ou actions d’un même OPCVM ou OPC de droit français ou fonds d’investissement constitué sur le
fondement d’un droit étranger « ouvert ». L’investissement sous-jacent aux contrats financiers est pris en compte
pour l’application de cette règle108.
B – Dérogations
196. Dérogations aux ratios.
Les règles de division des risques doivent être respectées à tout moment. En cas de dépassement de l’une d’elles,
indépendamment de la volonté du gestionnaire, ou à la suite de l’exercice de droits de souscription, la situation
doit être régularisée immédiatement en tenant compte de l’intérêt des participants. Un dépassement non
indépendant de la volonté de la société de gestion justifie par ailleurs le prononcé de sanctions disciplinaires110. De
fréquents dépassements en « intraday » sous l’apparence d’un respect de la limite réglementaire, de telle sorte
que le dépositaire ne peut exercer son contrôle, sont passibles de sanctions disciplinaires111.
Le décret n° 2011-922 du 1 er août 2011 a transposé les règles des directives OPCVM112 qui posent deux dérogations
aux ratios de dispersion113.
3° 25 % des parts ou actions d’un même OPCVM de droit français ou étranger ou d’un même fonds
d’investissement de droit étranger ;
204. Dérogations.
L’article R. 214-26, III, issu de la transposition de la directive OPCVM IV admet certaines dérogations à l’influence
notable et aux ratios d’emprise pour certains titres financiers ou IMM émis ou garantis par un État membre ou par
ses collectivités territoriales, par un État tiers ou par un organisme public international dont un État membre fait
partie. Il en va de même des actions détenues par un OPCVM dans le capital d’une société constituée dans un pays
tiers investissant ses actifs essentiellement en titres d’émetteurs ayant leur siège statutaire dans ce pays lorsque,
en vertu de la législation de celui-ci, une telle participation constitue pour l’OPCVM la seule possibilité d’investir en
titres d’émetteurs de ce pays, à condition que la société du pays tiers respecte dans sa politique de placement les
limites prévues par la directive OPCVM IV transposée. Bénéficient également d’une dérogation les actions
détenues par une ou plusieurs sociétés d’investissement dans le capital de sociétés filiales exerçant uniquement
18/53
des activités de gestion de conseil ou de commercialisation dans le pays où la filiale est établie, en ce qui concerne
le rachat de parts à la demande des porteurs exclusivement pour son compte ou pour leur compte.
§ 4 – Risq ue glob al
208. Risq ue lié aux contrats financiers.
Un OPCVM doit veiller à ce que son risque global lié aux contrats financiers n’excède pas la valeur nette totale du
portefeuille.
Le risque global est calculé en tenant compte de la valeur courante des actifs sous-jacents, du risque de
contrepartie, de l’évolution future des marchés et du temps disponible pour liquider les positions.
Pour les OPCVM nourriciers, ce calcul tient également compte du risque global de l’OPCVM maître par rapport
aux contrats financiers.
La mesure du risque global des OPCVM sur les contrats financiers est précisée par les articles 411-71-1 et suivants
du règlement général de l’AMF, complété par l’instruction AMF n° 2011-15 relative aux modalités de calcul du
risque global des OPCVM et des FIA agréés.
La société de gestion calcule le risque global des OPCVM qu’elle gère au moins une fois par jour.
Afin de calculer le risque global de l’OPCVM qu’elle gère, la société de gestion utilise la méthode du calcul de
l’engagement ou la méthode du calcul de la valeur en risque fixées par l’instruction n° 2011-15 de l’AMF.
À défaut de respect de ces obligations, la SICAV ou la société de gestion encourt des sanctions disciplinaires et/ou
pécuniaires118.
La position de l’AMF n° 2013-06 applique les recommandations de l’ESMA concernant les fonds cotés et les autres
questions liées aux OPCVM120 sur ce point.
19/53
Les gestionnaires d’OPCVM (conseil d’administration, directoire ou président de la SICAV, société de gestion de
FCP) doivent se conformer aux règles légales contenues dans le Code monétaire et financier qui, par certains
aspects, dérogent au droit commun des articles L. 123-12 et suivants du Code de commerce, ainsi qu’au règlement
général de l’AMF. À cela s’ajoute le respect du plan comptable élaboré par le Comité de la réglementation
comptable (CRC) n° 2003-02121.
Les articles L. 214-17-3 et L. 214-5, II du Code monétaire et financier permettent aux OPCVM et à leurs
compartiments, par dérogation à l’article L. 123-22 du Code de commerce, de tenir leur comptabilité en toute unité
monétaire.
§ 1 – Valorisation
214. Règles d ’évaluation d es actifs.
Les OPCVM doivent pouvoir à tout moment valoriser de manière précise et indépendante leurs éléments d’actifs et
de hors bilan, et mesurer les risques associés à leurs positions et la contribution de ces positions au profil de risque
général du portefeuille.
Les instruments financiers, contrats, valeurs et dépôts inscrits à l’actif d’un OPCVM ou détenus par lui sont évalués
chaque jour d’établissement de la valeur liquidative dans les conditions fixées par le prospectus122. Chaque
catégorie d’instruments financiers, contrats et valeurs inscrits à l’actif d’un OPCVM suit les mêmes règles de
valorisation123.
Les règles d’évaluation sont fixées sous leur responsabilité par le conseil d’administration ou le directoire – ou le
président – de la SICAV ou par la société de gestion. Elles doivent être adaptées au produit proposé. Elles figurent
dans le prospectus. Ces règles sont soumises à l’agrément de l’AMF lors de la création de l’OPCVM.
Les OPCVM sont tenus d’établir leur valeur liquidative, selon une périodicité adaptée à la nature des instruments
financiers, contrats, valeurs et dépôts détenus par l’OPCVM126. Ils doivent publier leur valeur liquidative au moins
deux fois par mois. Cette publication peut toutefois être mensuelle, à condition qu’elle ne porte pas préjudice aux
intérêts des porteurs ou actionnaires et sous réserve d’un agrément préalable de l’AMF127. Le prospectus précise
la périodicité d’établissement et de publication de la valeur liquidative ainsi que le calendrier de référence
choisi128.
Entre deux calculs de valeur liquidative, un OPCVM peut établir et publier une valeur liquidative indicative appelée
« valeur estimative ». Mais cette valeur ne peut servir de base aux souscriptions-rachats de parts ou d’actions129.
220. Inventaire.
Dans les six semaines à compter de la fin de chaque semestre de l’exercice, la SICAV autogérée, ou la société de
gestion pour chacun des FCP qu’elle gère, établit l’inventaire des divers éléments de l’actif et du passif sous le
contrôle du dépositaire qui le certifie131. Le commissaire aux comptes en contrôle la composition avant
publication132. Ces sociétés sont tenues de publier la composition de l’actif de l’OPCVM dans un délai de huit
semaines à compter de la fin de chacun des semestres de l’exercice133.
20/53
222. Bilan, com p te d e résultat et annexe.
Le conseil d’administration ou le directoire de la SICAV autogérée ou la société de gestion dresse le bilan, le
compte de résultat et l’annexe. Le gestionnaire fixe, le cas échéant, le montant et la date de distribution prévue à
l’article L. 214-17-2 du Code monétaire et financier. Le bilan, le compte de résultat, l’annexe ainsi que le rapport du
conseil d’administration ou du directoire de la SICAV ou de la société de gestion du FCP sont mis à la disposition du
commissaire aux comptes pour qu’il remette son rapport ainsi que, le cas échéant, le rapport spécial prévu par
l’article L. 225-40, alinéa 3, du Code de commerce. Ces documents sont mis à la disposition des porteurs au siège
social de la SICAV ou de la société de gestion du fonds. Ils leur sont communiqués sur simple demande134.
Trente jours au moins avant la réunion de l’assemblée qui doit approuver les comptes annuels, les SICAV sont
tenues de publier leur compte de résultat et bilan.
Les OPCVM à vocation générale peuvent avoir deux types de parts pour la distribution du résultat : les parts C
(parts de capitalisation pure) ou les parts D (parts de distribution pure). Dans ce cas, il y aura une valeur liquidative
pour chaque catégorie de parts.
21/53
indice ou à répliquer un indice à effet de levier.
Les modalités d’admission aux négociations figurent aujourd’hui dans les règles de marché d’Euronext, Livre I,
Règles harmonisées, aux articles 6705 et suivants138.
La particularité des fonds cotés est de bénéficier d’un marché primaire (émission/rachat) réservé à des teneurs de
marché qui souscrivent les parts ou actions. Ils les revendent ensuite à des investisseurs sur le marché secondaire,
sur lequel ces parts ou actions sont cotées en continu. Les investisseurs passent leur ordre d’achat à leur
intermédiaire comme ils le feraient pour des actions. L’ordre est exécuté dès que les conditions du marché le
permettent. Les investisseurs peuvent ensuite les revendre de la même manière.
Il existe plusieurs types d’ETFs qui correspondent à différentes stratégies et allocations d’actifs. NYSE Euronext
propose une classification en quatre domaines : les ETFs sur indices actions, les ETFs sur indices matières
premières, les ETFs sur indices obligataires, les ETFs multi actifs.
La position de l’AMF pose un certain nombre de critères tenant aux méthodes de calcul de l’indice prenant la
forme d’obligations d’abstention.
En pratique, les indices sous-jacents, sur lesquels sont indexés ou auxquels font référence les OPCVM indiciels,
sont très variés : indices globaux ou mondiaux (par ex. MSCI WorldSM ), indices européens (Euro STOXX 50, FTS
Eurofirst 100, ), indices nationaux (par ex. indice CAC 40, Bel 20), indices sectoriels (Dow Jones Euro Stoxx Banks sm,
AEX OIL & GAS, CAC TELECOM, BEL HEALTH CARE, etc.), indices thématiques (Dow Stoxx Sustainability, Global
Titans , etc.), indices obligataires (EuroMTS), indices de style (Small, Mid, Value, Growth etc.) indices de stratégie
(Leverage, Bear, etc.), indices sur matières premières, etc.
C – Gestion d e l’actif
242. OP CVM ind iciels non cotés.
Les OPCVM indiciels sont des OPCVM qui, par dérogation à la limite de 10 % de l’article R. 214-21, II du Code
monétaire et financier, peuvent employer jusqu’à 20 % de leur actif en titres de créance ou actions d’un même
22/53
émetteur, y compris par l’utilisation de techniques et instruments mentionnés à l’article R. 214-18 et de contrats
financiers afin de reproduire la composition d’un indice. L’article R. 214-22, I, précise parmi les conditions que
l’objectif de gestion de l’OPCVM doit prévoir la reproduction de l’indice, conformément aux statuts ou au
règlement.
Par dérogation, cette limite de 20 % peut être portée à 35 % pour un seul émetteur, à condition que cela se révèle
justifié par des « circonstances exceptionnelles » sur le marché, notamment sur les marchés réglementés où
certaines valeurs mobilières ou certains instruments du marché monétaire sont largement dominants.
E – Régim e d es p arts
248. Droit com m un.
Les parts et actions des OPCVM indiciels non cotés suivent le régime de droit commun des parts et actions
d’OPCVM 338.
La particularité des ETFs est de bénéficier d’un marché primaire (émission/rachat des parts) réservé à des teneurs
de marché qui souscrivent les parts ou actions. Ils les revendent ensuite à des investisseurs sur le marché
secondaire, sur lequel ces parts ou actions sont cotées en continu. L’existence de ce double marché peut
engendrer des décalages entre la valeur nette d’inventaire (VNI) ou la valeur nette d’inventaire indicative des parts
et le prix de marché. Le teneur de marché doit mettre en place un mécanisme destiné à s’assurer que le cours des
parts ou actions ne s’écarte pas sensiblement de la valeur nette indicative.
F – Mod ifications
250. Droit com m un.
Les modifications affectant un OPCVM indiciel non coté suivent le régime des OPCVM de droit commun 388.
Les OPCVM sont soumis à agrément préalable de l’AMF. Ils peuvent appartenir à la catégorie des OPCVM indiciels.
A – Gestion d e l’actif
254. Caractéristiq ues.
Un OPCVM à formule est, selon l’article R. 214-28 du Code monétaire et financier, un OPCVM qui répond aux deux
conditions suivantes :
- en premier lieu, il est géré de façon passive et son objectif de gestion est d’atteindre à l’expiration d’une période
23/53
déterminée, un montant déterminé par application mécanique d’une formule de calcul prédéfinie, faisant
référence à des indicateurs de marchés financiers ou à des instruments financiers, ainsi que, le cas échéant, de
distribuer les rémunérations prédéfinies dans les documents réglementaires ;
- en second lieu, il doit détenir à tout moment les actifs nécessaires à la réalisation de son objectif de gestion.
C – Mod ifications
264. Droit com m un.
L’OPCVM à formule est en principe soumis au droit commun des modifications d’OPCVM, à l’exception de la règle
selon laquelle lorsque l’actif demeure pendant trente jours inférieur à ces montants, il doit être procédé à la
liquidation ou à une modification de l’OPCVM145.
A – Droits
268. Exercice d es d roits.
Tout OPCVM est un actionnaire lorsqu’il a investi son actif en actions et c’est un actionnaire à part entière146 :
l’OPCVM est titulaire de droits pécuniaires et surtout de droits politiques. Le Code monétaire et financier et le
règlement général de l’AMF n’ont pas posé de règles spécifiques. En principe, ces droits ne sont pas exercés par
l’OPCVM ni par les porteurs de parts, mais par la société de gestion 270, sauf s’il s’agit d’une SICAV autogérée.
24/53
1 – P articip ation aux assem b lées et ob ligation d e vote
270. P rincip e.
La participation des OPCVM via leur société de gestion – ou des SICAV autogérées – aux assemblées est aujourd’hui
liée à l’obligation de vote147 introduite par la loi n° 2003-706 du 1 e r août 2003 de sécurité financière, au titre des
règles de bonne conduite applicables aux sociétés de gestion. La règle, qui rompt avec la conception traditionnelle
du droit des sociétés, figure aujourd’hui à l’article L. 533-22 du Code monétaire et financier, explicitée par les
articles 314-100 et suivants du règlement général de l’AMF entrés en vigueur au 1 er novembre 2007.
Afin d’informer les porteurs de parts, la société de gestion de portefeuille élabore un document intitulé « politique
de vote », qui présente les conditions dans lesquelles elle entend exercer les droits de vote attachés aux titres
détenus par les OPCVM dont elle assure la gestion. Les mentions devant figurer dans ce document sont fixées par
l’article 314-100 du règlement général de l’AMF.
L’obligation de vote n’est cependant pas absolue puisque le texte qui l’instaure envisage la possibilité pour la
société de gestion de s’abstenir de voter à condition de se justifier.
280. Sanctions.
Le législateur n’a assorti l’obligation de voter d’aucune sanction spécifique. En pratique, ce n’est pas tant
l’abstention pour laquelle se posera le problème de la sanction, mais son absence de justification. L’obligation
d’exercice du droit de vote étant imposée au titre des « règles de bonne conduite » formulées par le législateur et
précisées par le règlement général de l’AMF, la violation de cette disposition est de nature à justifier l’ouverture
d’une procédure de sanction par l’AMF.
2 – Inform ation
282. Inform ation/com m unication.
L’OPCVM en tant qu’actionnaire a un droit de communication et un droit à l’information à l’égard des sociétés dans
lesquelles il investit son actif154, conformément au droit des sociétés.
B – Ob ligations
2 – Ob ligation d e d éclaration
294. OP CVM et franchissem ent d e seuils.
Les articles L. 233-6 et suivants du Code de commerce relatifs aux franchissements de seuils sont applicables aux
OPCVM. Ils doivent néanmoins s’adapter à leurs particularités.
Le franchissement par une SICAV, agissant seule ou de concert, des seuils légaux doit être déclaré conformément
à l’article L. 233-7 du Code de commerce. S’agissant des FCP, l’article L. 214-8-9, I du Code monétaire et financier
impose à la société de gestion « d’effectuer les déclarations prévues à l’article L. 225-126 et L. 233-7 du Code de
commerce pour l’ensemble des actions détenues par les fonds communs de placement qu’elle gère155 ».
§ 2 – OP CVM d irigeant ?
296. Fonctions d irectoriales.
Un OPCVM représenté par sa société de gestion ou une SICAV autogérée, ne peuvent exercer des fonctions de
dirigeant (administrateur, membre du directoire ou du conseil de surveillance) au sein des sociétés dans
lesquelles ils investissent leur actif156. Source de conflits d’intérêts, ce comportement serait contraire à l’objet
social des sociétés de gestion de portefeuille et des SICAV157.
Chaque part peut être fractionnée par décision de la société de gestion en dixièmes, millièmes, voire dix-millièmes
26/53
dénommés « fractions de parts ».
302. P résentation.
Les caractéristiques des OPCVM sont décrites dans les documents d’informations obligatoires (sect. 1) qui sont
diffusés au public et aux clients potentiels par les réseaux de distribution de parts et actions d’OPCVM (sect. 2), et
qui sont le support des souscriptions réalisées par des investisseurs (sect. 3).
Les mesures d’application de niveau 2 et de niveau 3 ont été introduites par le règlement d’application (UE)
n° 583/2010 du 1 e r juillet 2010 en ce qui concerne les informations clés pour l’investisseur et les conditions à
remplir lors de la fourniture des informations clés pour l’investisseur ou du prospectus sur un support durable
autre que le papier ou au moyen d’un site Web161.
Le DICI n’est pas un document promotionnel : il fournit des informations essentielles aux investisseurs de l’OPCVM,
pour les aider à comprendre en quoi consiste un investissement dans ce fonds et quels risques y sont associés ; il
doit permettre aux investisseurs de prendre des décisions en matière de placement en pleine connaissance de
cause. Le document contient des informations correctes, claires et non trompeuses et cohérentes avec les parties
correspondantes du prospectus de l’OPCVM.
Le DICI est rédigé de manière concise et dans un langage non technique. Il est établi dans un format commun,
permettant des comparaisons avec d’autres OPCVM. Il est présenté de telle manière qu’il puisse être compris par
les clients non professionnels. Hormis sa traduction, il est utilisé sans adaptation ni ajout, dans tous les États
membres de l’Union européenne où l’OPCVM a fait l’objet d’une notification pour la commercialisation de ses parts
ou actions conformément à l’article 411-137.
Il est précisé que le contenu du document d’information clé pour l’investisseur a une nature précontractuelle162.
27/53
L’OPCVM intègre son document d’information clé dans le dossier d’agrément de l’OPCVM qu’il transmet à
l’AMF163.
Les OPCVM existants au 1 e r juillet 2011 ont été tenus de remplacer leur prospectus simplifié par un DICI et le
déposer via la base GECO de l’AMF entre le 1 er juillet 2011 et le 1 er juillet 2012.
Lorsqu’ils sont accessibles au grand public, les OPC non coordonnés et les OPCI existants au 1 e r juillet 2011 (qui
sont des FIA depuis la réforme du 25 juillet 2013) ont été tenus de remplacer leur prospectus simplifié ou leur
notice d’information par un DICI et le déposer via la base GECO entre le 1 er juillet 2011 et le 1 er juillet 2013.
B – Contenu d u DICI
314. Règlem ent d ’ap p lication n° 583/2010.
Le règlement d’application (UE) n° 583/2010 du 1 er juillet 2010 précise de façon exhaustive la forme et le contenu
du DICI (art. 3, § 1). Sauf disposition contraire autorisée par le règlement, aucune autre information ou déclaration
n’y est incluse. En particulier, le règlement insiste sur l’utilisation d’un langage clair, succinct et compréhensible,
évitant le jargon et l’emploi de termes techniques, lorsque des mots du langage courant peuvent être utilisés à la
place (art. 5, § 1). Le document ne doit pas dépasser en principe deux pages de format A4 lorsqu’il est imprimé
(art. 6).
Le règlement détaille minutieusement le contenu des différentes sections du document : objectifs et politique
d’investissement, profil de risque et de rendement, performances passées, frais. À cet égard, la présentation des
frais doit être effectuée sous la forme d’un tableau figurant en annexe II du règlement (art. 10), assorti d’une
explication textuelle (art. 11, § 1), sachant que tous les éléments de la structure de frais doivent être présentés aussi
clairement que possible, afin de permettre aux investisseurs de tenir compte de l’impact combiné de tous les frais
(art. 12, § 1). La section « frais » du DICI contient également une déclaration sur leur importance, indiquant
clairement que « les frais acquittés par les investisseurs servent à couvrir les coûts d’exploitation de l’OPCVM, y
compris les coûts de commercialisation et de distribution de ses parts, et que ces frais réduisent la croissance
potentielle des investissements » (art. 11, § 2). Le règlement d’application comporte également des précisions
intéressant certaines « structures d’OPCVM particulières » : compartiments d’investissement (art. 25), catégories
d’actions (art. 26 et 27), fonds de fonds (art. 28 à 30), OPCVM nourriciers (art. 31 à 35) et OPCVM structurés (art. 36 et
37). Il précise aussi le régime des renvois à d’autres sources d’information (prospectus, rapports annuels et
semestriels) : ces renvois peuvent être inclus dans le DICI, sous réserve que toutes les informations dont les
investisseurs ont fondamentalement besoin pour comprendre les éléments essentiels de leur investissement
soient fournies dans le DICI lui-même (art. 21). Le règlement indique en outre les modalités de réexamen des
informations clés pour l’investisseur (art. 22) et de la publication de la version révisée (art. 23).
Ce texte précise également les conditions régissant la fourniture du DICI et du prospectus sur support durable
autre que le papier ou au moyen d’un site Web (art. 38), dans un but de protection des investisseurs.
Dans des recommandations de niveau 3, le CESR a précisé les lignes directrices à suivre concernant l’indicateur
synthétique de risque et de rendement165, sur la mesure du risque et le calcul de l’exposition globale et le risque
de contrepartie des OPCVM166, les scénarios de performance pour les OPCVM structurés (CESR/10-1318), la
méthodologie de calcul des frais (CESR/ 10-674), le langage et le plan du DICI (CESR/10-1320), le modèle du DICI
(CESR 10-1321).
28/53
316. Réglem entation générale.
L’ordonnance du 1 er août 2011 ne comporte qu’un seul article réglementant le DICI (C. mon. fin., art. L. 214-23) : il est
précisé que le DICI doit comprendre les informations appropriées sur les caractéristiques essentielles l’OPCVM
concerné ; les informations contenues dans ce document sont claires, correctes et non trompeuses et sont
cohérentes avec les parties correspondantes du prospectus. Le contenu du DICI est fixé par le règlement général
de l’AMF, qui reprend littéralement les dispositions du règlement d’application. Les articles 411-107 à 411-112 du
règlement général de l’AMF et l’instruction AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011167 imposent cinq rubriques pour
l’établissement du document d’information clé :
La description contenue dans la section « Objectifs et politique d’investissement » couvre les caractéristiques
essentielles de l’OPCVM dont l’investisseur doit être informé.
La présentation du profil de risque et de rendement de l’investissement doit être faite sous forme d’un indicateur
synthétique qui classe le fonds sur une échelle allant de 1 à 7, sur la base de ses résultats passés en matière de
volatilité ;
III) Frais :
Les frais sont présentés dans la rubrique « Frais » du DICI en pourcentage, sous forme d’un tableau169 structuré ;
Les informations relatives aux performances passées de l’OPCVM sont présentées sous la forme d’un diagramme
en bâtons, qui couvre les performances de l’OPCVM sur les dix dernières années.
Les OPCVM ayant moins de cinq années civiles complètes d’existence utilisent une présentation couvrant les cinq
dernières années uniquement. Dans le cas d’un OPCVM ne disposant pas encore de données relatives à ses
performances passées pour une année civile complète, il doit être indiqué qu’il existe trop peu de données pour
fournir aux investisseurs des indications utiles sur les performances passées ;
V) Informations pratiques :
Il est précisé que le DICI doit comporter dans cette rubrique la déclaration suivante : « La responsabilité de [insérer
le nom de la société d’investissement ou de la société de gestion] ne peut être engagée que sur la base de
déclarations contenues dans le présent document qui seraient trompeuses, inexactes ou non cohérentes avec les
parties correspondantes du prospectus de l’OPCVM »170. Cette exigence est énoncée par l’article 411-108 du
règlement général de l’AMF.
Par ailleurs, l’article 79 de la directive précise également que « les États membres veillent à ce qu’aucune
personne n’encoure une responsabilité civile sur la seule base des informations pour l’investisseur, y compris les
traductions de celles-ci, sauf si ces informations sont trompeuses, inexactes ou incohérentes avec les parties
correspondantes du prospectus. Les informations clés pour l’investisseur doivent contenir un avertissement clair à
cet égard ». Un tel principe de non-responsabilité, qui n’était pas mentionné dans la directive n° 85/611/CEE,
s’inspire du principe de non-responsabilité énoncé pour le résumé du prospectus par l’article 6-2 de la directive
Prospectus n° 2003/71/CE du 4 novembre 2003171.
29/53
souscription des parts ou actions de l’OPCVM, sur un support durable ou sur le site Internet de l’OPCVM ou celui de
sa société de gestion de portefeuille. Un exemplaire sur papier doit être fourni gratuitement aux investisseurs qui
le demandent.
Une version mise à jour du document d’information clé pour l’investisseur est publiée sur le site Internet de
l’OPCVM ou de sa société de gestion de portefeuille172.
Sous l’empire de la réglementation antérieure à la réforme du 1 e r août 2011, il a été jugé que le défaut de remise
d’une notice d’information « n’a pas pour effet automatique de vicier de nullité le contrat » mais le client peut
démontrer que le défaut de remise a provoqué une erreur de sa part, ou qu’il est même susceptible de constituer
l’élément d’un dol intentionnel173, un dol par réticence justifiant l’annulation de l’achat des parts du fonds et la
mise en jeu de la responsabilité civile de la société de gestion – ou du distributeur – du fonds envers l’investisseur
non professionnel des marchés financiers174. Le seul défaut de remise préalable du prospectus simplifié à
l’investisseur ne peut suffire à caractériser un dol par réticence175 : l’investisseur doit apporter la preuve du
caractère intentionnel de ce manquement, et l’erreur déterminante provoquée par celui-ci. Concrètement,
l’investisseur doit établir que la banque ne lui a pas remis le prospectus simplifié, soit dans l’intention de lui nuire,
soit avec la conscience de l’induire en erreur. Il a été retenu que le défaut d’information d’un investisseur qualifié
sur les risques présentés par le placement en FCP monétaires, alors que la société de gestion avait connaissance
des risques présentés par ces produits et du caractère insuffisant voire mensonger des informations
communiquées aux investisseurs, constitue une réticence dolosive entraînant l’annulation de la souscription176.
Le plus souvent, une attestation de remise du document d’information est signée par le client ; il s’avère en
pratique difficile pour le souscripteur d’apporter la preuve du défaut de remise des documents d’information. La
jurisprudence considère que le commercialisateur, qui a l’obligation de remettre le document d’information
(prospectus simplifié puis document d’information clé) à l’investisseur préalablement à la souscription de parts ou
actions d’OPCVM, doit apporter la preuve par tous moyens de cette remise. Pour justifier avoir satisfait à son
obligation d’information, le commercialisateur de parts d’OPCVM doit pouvoir être en mesure de prouver
l’effectivité de la remise de la notice d’information ou du prospectus simplifié, et ce antérieurement à la signature
du bulletin de souscription ; ce dernier doit donc formellement comporter une attestation de réception de ce
document et non de simple prise de connaissance de celui-ci. La remise du prospectus d’un OPCVM n’est pas
démontrée par la déclaration d’un investisseur signée à cette fin dès lors qu’il n’a pas reconnu avoir reçu la notice
d’information mais qu’il a seulement indiqué avoir pris connaissance de celle-ci, ce qui n’équivaut pas à la
reconnaissance d’une réception d’un support durable ; en outre, cette remise est présumée ne pas avoir été
effectuée du fait du libellé des conditions générales et des mentions approuvées par le client, lequel est informé
que le prospectus est tenu à sa disposition à l’agence, ce qui implique que le banquier ne s’en est pas dessaisi177.
§ 2 – P rosp ectus
322. P lan typ e d u p rosp ectus.
Il doit être indiqué en première page que l’OPCVM relève de la directive n° 2009/65/CE. Le plan type de prospectus
présenté à l’annexe XIV de l’instruction AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011 comporte sept rubriques dont il fixe le
contenu détaillé :
I) Caractéristiques générales ;
II) Acteurs ;
V) Règles d’investissement ;
Ces documents constitutifs doivent être rédigés et doivent comporter certaines mentions obligatoires.
30/53
L’instruction AMF n° 2011-19 contient en annexe des statuts-types de SICAV ainsi qu’un règlement type de FCP.
L’écrit et les mentions obligatoires ne sont pas requis ad validitatem : leur absence ne peut donc entraîner la
nullité de l’OPCVM.
Les fondateurs peuvent valablement inclure d’autres clauses, à l’exception de celles qui seraient contraires à des
dispositions d’ordre public de la réglementation des OPCVM.
L’instruction AMF n° 2011-19 distingue les mesures d’information à suivre selon que les opérations portent sur une
fusion d’OPCVM de droit français (exclusivement commercialisés en France)186 ou sur une fusion transfrontalière
d’OPCVM ou d’OPCVM de droit français commercialisés à l’étranger187.
S ect io n 2 – La so uscript io n de part s et act io ns d’OPCVM par les inv est isseurs
340. P résentation.
Par la souscription de parts ou actions émises par un OPCVM (§ 1), un investisseur acquiert la qualité de porteur de
parts ou actions (§ 2) et à ce titre aura le droit de réaliser des opérations sur les instruments financiers détenus (§ 3).
A – Ém ission
342. Valeur d ’ém ission.
L’émission de parts d’un OPCVM a lieu à la demande des investisseurs188.
Les parts de FCP ou actions de SICAV sont émises à la demande des porteurs et à la valeur liquidative majorée ou
diminuée, selon le cas, des frais et commissions. Une opération de décimalisation correspond à un fractionnement
des parts ou actions de l’OPCVM : le souscripteur peut alors acquérir des fractions de parts exprimées en 1/1000e,
1/100 000e, etc.
L’OPCVM peut cesser d’émettre des parts ou actions en application du deuxième alinéa de l’article L. 214-7-4 et du
deuxième alinéa de l’article L. 214-8-7 du Code monétaire et financier, quand des circonstances exceptionnelles
l’exigent et si l’intérêt des porteurs de parts ou actionnaires ou du public le commande, dans des conditions fixées
par le règlement du fonds ou par les statuts de la SICAV. Dans ce cas, le prospectus définit les situations objectives
entraînant la fermeture provisoire ou définitive des souscriptions, telles qu’un nombre maximum de parts ou
d’actions émises, un montant maximum d’actif atteint ou l’expiration d’une période de souscription
déterminée189.
B – Souscrip tion
344. Cond itions d e souscrip tion.
La souscription est l’engagement pris par l’investisseur ou son représentant d’acquérir les titres en contrepartie
d’un apport. Les conditions de souscription sont prévues dans le prospectus et le règlement ou les statuts de
l’OPCVM.
Aucune souscription ne peut être prise avant que l’OPCVM ait obtenu son agrément190. Elle donne lieu à
attribution de parts ou d’actions sur la base de la valeur liquidative dont le mode de calcul est précisé par le
règlement ou les statuts de l’OPCVM, à peine de sanctions disciplinaires/pécuniaires prononcées par la
commission des sanctions de l’AMF191.
Les souscriptions peuvent être recueillies en présentiel ou via Internet, avec ou sans procédure de bulletin de
souscription.
C – Lib ération
346. Mod alités d e lib ération.
La libération des parts et actions d’OPCVM s’effectue par apports en numéraire, totalement et immédiatement192.
D – Rachat d es p arts
348. Droit d iscrétionnaire d e l’investisseur.
Le droit de sortie permanent participe de la qualification d’un OPCVM193. Ce droit de rachat présente dès lors un
32/53
caractère d’ordre public pour un fonds ouvert réglementé, tel un OPCVM. Il ne peut donc être supprimé
conventionnellement, car il participe de la nature de ce fonds.
L’article 313-53-7 du règlement général de l’AMF, qui transpose les dispositions de l’article 38 de la directive
d’application n° 2010/42/UE du 1 e r juillet 2010, prévoit que le prestataire de services d’investissement utilise une
procédure de gestion du risque de liquidité appropriée pour tous les OPCVM qu’il gère. Cette procédure lui permet
notamment de garantir que tous les OPCVM qu’il gère peuvent respecter à tout moment l’obligation de rachat
prévu aux articles L. 214-7, al. 3 et L. 214-8 du Code monétaire et financier. Le cas échéant, il effectue des
simulations de crise qui lui permettent d’évaluer le risque de liquidité auxquels les OPCVM sont exposés dans des
circonstances exceptionnelles. Il garantit que pour chaque OPCVM qu’il gère, le profil de liquidité des
investissements de l’OPCVM est conforme à la politique de remboursement figurant dans le règlement, les statuts
ou le prospectus194.
Les statuts ou le règlement du fonds peuvent notamment prévoir le délai maximal de suspension, l’éventuelle
répartition proportionnelle entre les actionnaires des liquidités détenues au moment de la suspension, voire une
clause de remboursement total ou partiel des titres au-delà d’un certain délai.
La notion de circonstances exceptionnelles n’est pas définie par l’AMF, elle relève de l’appréciation de sa
Commission des sanctions ou des juges du fond196.
33/53
Le rachat des parts est également suspendu lorsque l’actif de la SICAV ou du FCP devient inférieur à
300 000 €198.Lorsque l’actif demeure pendant trente jours inférieur à 300 000 €, il est procédé à la liquidation de
l’OPCVM concerné, ou à une modification de l’OPCVM.
Lorsque l’OPCVM comporte des compartiments, ces dispositions sont applicables à chaque compartiment.
lorsqu’un ordre de souscription ou de rachat portant sur une part ou action d’un OPCVM donne lieu à
centralisation auprès d’une autre personne que la société de gestion de portefeuille qui le commercialise, la
prise en charge de l’ordre est l’opération par laquelle la société de gestion de portefeuille – après réception
de l’ordre de la part de l’investisseur – transmet elle-même cet ordre au centralisateur pour que la
souscription ou le rachat soit réalisé ;
lorsqu’un ordre de souscription ou de rachat portant sur une part ou action d’un OPCVM donne lieu à
centralisation auprès de la société de gestion de portefeuille qui le commercialise, la prise en charge de
l’ordre est l’opération par laquelle la société de gestion de portefeuille prend elle-même toutes les mesures
nécessaires pour que la souscription ou le rachat soit réalisés.
Ne constitue pas une prise en charge de l’ordre, la seule réception par la société de gestion de portefeuille d’une
copie de l’ordre, à laquelle elle ne donne aucune suite, l’ordre étant dans le même temps transmis directement
par l’investisseur ou par un autre intermédiaire au centralisateur de l’OPCVM ou du FIA.
L’article 4 de l’instruction AMF n° 2008-04 précise l’exigence d’un agrément selon que la société de gestion prend
en charge les ordres des parts ou actions des OPCVM qu’elle gère ou qu’elle ne gère pas :
lorsqu’elle reçoit et prend en charge un ordre de souscription ou de rachat portant sur des parts ou actions
d’un OPCVM dont elle est la société de gestion de portefeuille, il n’est pas nécessaire que la société de
gestion de portefeuille dispose d’un agrément particulier au titre de la réception et de la prise en charge de
l’ordre. En particulier, il n’est pas nécessaire qu’elle dispose d’un agrément pour fournir le service
d’exécution d’ordres pour le compte de tiers ou de réception et transmission d’ordres pour le compte de
tiers202 ;
lorsqu’elle reçoit et prend en charge un ordre de souscription ou de rachat portant sur des parts ou actions
d’un OPCVM dont elle n’est pas la société de gestion de portefeuille, la société de gestion de portefeuille doit
être agréée pour fournir le service de réception et transmission d’ordres pour le compte de tiers
conformément à l’article L. 532-1 du Code monétaire et financier. Par exception, la société de gestion de
portefeuille agréée conformément à la directive OPCVM IV et qui ne dispose pas, par ailleurs, d’un agrément
conforme à la directive AIFM, est autorisée à recevoir et prendre en charge des ordres de souscription ou de
rachat portant sur des parts ou actions d’OPCVM ou de FIA dont elle n’est pas la société de gestion de
portefeuille, dans le cadre de son agrément de gestion collective.
La société de gestion de portefeuille qui reçoit et prend en charge un ordre de souscription ou de rachat de parts
ou actions d’OPCVM applique203 :
les règles de bonne conduite relatives au service d’exécution d’ordres pour le compte de tiers lorsqu’il s’agit
d’un OPCVM dont elle est la société de gestion de portefeuille, même lorsque tout ou partie de la gestion
financière de l’OPCVM est déléguée à un tiers ;
34/53
les règles de bonne conduite relatives au service de réception et transmission d’ordres pour le compte de
tiers s’il s’agit d’un OPCVM dont elle n’est pas la société de gestion de portefeuille, même lorsque la société
de gestion de portefeuille qui reçoit et prend en charge l’ordre assure tout ou partie de la gestion financière
de l’OPCVM par délégation.
Il est précisé à l’article D. 214-22-1, I, du Code monétaire et financier que « Peuvent faire l’objet d’une admission aux
négociations sur un marché d’instruments financiers réglementé défini à l’article L. 421-1 ou sur un système
multilatéral de négociation défini à l’article L. 424-1 les actions ou parts d’organismes de placement collectif en
valeurs mobilières de droit français commercialisées en France ou celles d’organismes de placement collectif en
valeurs mobilières de droit étranger ayant fait l’objet de la notification prévue par l’article L. 214-2-2, à condition que
cette admission soit demandée par ces organismes ou par leur société de gestion et que les parts ou actions de
ces organismes soient négociées à leur valeur liquidative, majorée ou diminuée, selon les cas, d’une quote-part des
frais ou commissions liés à l’émission ou au rachat de ces parts ou actions »204.
En dehors de la commercialisation à distance, certains arrêts font application des règles du Code de la
consommation212 à la distribution des OPCVM213. Par ailleurs, le dispositif de lutte contre les clauses abusives214
bénéficie au souscripteur de parts d’OPCVM dans ses relations avec le distributeur car la protection a vocation à
s’appliquer en matière de prestation de services financiers215.
Les OPCVM ne distribuent pas en cours de vie une fraction de leur actif.
Les parts d’OPCVM peuvent être détenues en indivision, notamment à la suite d’une transmission par voie
successorale ou dans le cadre d’un PACS. Il convient d’appliquer les règles du Code civil relatives à l’indivision.
36/53
S ect io n 1 – Mut at io ns d’OPCVM : règles générales
394. Notion.
L’article 411-15 du règlement général de l’AMF définit les mutations comme des modifications soumises à
agrément préalable. Il s’agit des transformations (§ 1), fusions (§ 2), scissions (§ 3), dissolutions et liquidations
(§ 4)223.
§ 1 – T ransform ation
396. Définition.
La transformation d’un OPCVM entre dans les « modifications de la structure » au sens de l’instruction AMF n° 2011-
19. La « transformation » d’une SICAV en FCP implique, en l’absence de toute autre précision, dissolution de la
société. Il ne s’agit donc pas d’une véritable transformation. En revanche, le passage d’un régime général à un
régime spécial ou d’un régime spécial à un autre est qualifié par le législateur de transformation.
En application de l’article 411-3 du règlement général de l’AMF, un OPCVM ne peut se transformer en un autre
placement collectif.
402. Effets.
Bien qu’ils n’aient pas été précisés par les textes, les effets de la transformation d’un OPCVM varient selon le type
de transformation. En particulier, la « transformation » d’une SICAV en FCP implique la dissolution de la société et
la perte de la personnalité juridique. Inversement, la « transformation » d’un FCP en SICAV, implique le respect des
formalités de constitution et d’immatriculation. En revanche, en cas de passage d’une SICAV soumise au régime
général à un régime spécial ou d’une SICAV soumise à un régime spécial à un autre régime spécial, le
changement ne doit logiquement pas affecter la personnalité morale de la société.
Les modalités de fusion transfrontalières, fixées par l’article 39 de la directive, sont reprises par les articles 411-44 et
suivants du règlement général de l’AMF (§ 1). En revanche, les fusions présentant un caractère purement national
restent soumises au droit national des États membres, s’il existe (§ 2).
A – Fusions transfrontalières
37/53
La directive permet de recourir aux trois techniques de fusion les plus fréquemment utilisées dans les États
membres (art. 2 § 1, pt p) : la fusion-absorption, la fusion par création d’une société nouvelle, ainsi que la fusion par
amalgamation ou concentration d’OPCVM. Les États membres n’ont pas l’obligation d’introduire ces trois
techniques dans leur droit national, mais doivent en revanche reconnaître les transferts d’actifs qui en
résultent227.
Dans ce cadre, l’AMF réglemente les deux techniques de fusion utilisées en France228 :
la fusion par la constitution d’un nouvel OPCVM par laquelle au moins deux OPCVM ou compartiments
d’OPCVM, dénommés « OPCVM absorbés », transfèrent, à la suite et au moment de leur dissolution sans
liquidation, l’ensemble de leur patrimoine à un OPCVM qu’ils constituent, ou à un compartiment de celui-ci,
dénommé « OPCVM absorbant », moyennant l’attribution, à leurs porteurs, de parts ou actions de l’OPCVM
absorbant et, éventuellement, d’un paiement en espèces ne dépassant pas 10 % de la valeur liquidative de
ces parts ou actions.
Un contrôle du projet de fusion est réalisé par des tiers indépendants. L’article 411-48 du règlement général de
l’AMF n’envisage que le rapport des commissaires aux comptes des OPCVM absorbé et absorbant.
Il appartient à l’autorité de l’État de l’OPCVM absorbé d’autoriser la fusion projetée230. Pour ce faire, l’OPCVM
absorbé doit lui communiquer un dossier231. Lorsque le dossier est complet, elle en transmet immédiatement
une copie à l’autorité de l’État de l’OPCVM absorbant. Le règlement général de l’AMF transpose ces règles aux
articles 411-50 et 411-51.
Il revient à l’autorité de l’État de l’OPCVM absorbé d’informer cet OPCVM de sa décision dans les vingt jours
ouvrables suivant la soumission d’informations complètes232. Elle communique également sa décision à l’autorité
de l’État de l’OPCVM absorbant233, laquelle devra ensuite – bien que la directive ne le précise pas – en informer
l’OPCVM absorbant. La règle est transposée à l’article 411-52 du règlement général de l’AMF.
3 – Effets d e la fusion
420. T ransfert d e l’actif et d u p assif.
Si la fusion est une fusion-absorption ou par création d’un OPCVM, l’intégralité de l’actif et du passif du ou des
OPCVM absorbés sont transférés à l’OPCVM absorbant – nouvellement créé ou non – ou, le cas échéant, au
dépositaire de l’OPCVM de droit étranger absorbant239.
Dans une fusion par constitution d’un nouvel OPCVM les porteurs des OPCVM absorbés deviennent porteurs de
l’OPCVM absorbant nouvellement constitué et, le cas échéant, ont droit à un paiement en espèces ne dépassant
pas 10 % de la valeur liquidative de leurs parts ou actions dans les OPCVM absorbés241.
1 – Notion
428. Cham p d ’ap p lication.
La fusion purement interne d’OPCVM est une fusion par absorption ou par création d’un OPCVM nouveau. Le
règlement général de l’AMF prévoit qu’une SICAV ou un FCP peut fusionner avec toute SICAV ou tout FCP ; une
SICAV peut fusionner avec toute autre société242. Les règles sont applicables aux compartiments et aux
opérations concernant plusieurs compartiments d’un même OPCVM243.
2 – P rocéd ure
430. P rojet d e fusion.
Le projet de fusion concernant un ou plusieurs OPCVM ou un ou plusieurs compartiments d’un OPCVM est arrêté
par le conseil d’administration ou le directoire de la SICAV ou par la société de gestion du FCP. Il est ensuite soumis
à l’agrément de l’AMF244, laquelle veille à ce que les souscripteurs reçoivent une information appropriée
concernant l’impact de la fusion sur la gestion de leurs avoirs.
Le particularisme des fusions portant sur des FCP a pu être abordé indirectement par l’ANSA à propos du sort des
actions à droit de vote double détenues par des FCPE dans le cadre d’une opération de fusion de FCPE247.
§ 3 – Scission
440. Réglem entation.
Le règlement général de l’AMF ne comporte aucune règle spécifique à la scission d’un OPCVM, sauf pour celle des
OPCVM maîtres248 et des « side pockets ».
A – Droit com m un
442. Régim e d es m utations.
Ni la directive OPCVM I modifiée, ni la directive OPCVM IV n’ont envisagé le régime de la scission d’OPCVM. L’article
L. 214-15 du Code monétaire et financier issu de l’ordonnance du 1e r août 2011 dispose seulement que la scission
d’un OPCVM ou d’un compartiment est soumise à l’agrément de l’AMF. Les articles 17-2 et 21 de l’instruction
n° 2011-19 de l’AMF précisent que l’opération de scission est une mutation de l’OPCVM, soumise à une information
particulière des porteurs ou actionnaires avec possibilité de sortie sans frais ; toutefois, l’opération de scission
décidée en application du deuxième alinéa de l’article L. 214-7-4 ou du deuxième alinéa de l’article L. 214-8-7 du
Code monétaire et financier (cantonnement des actifs) est un changement qui doit être déclaré sans délai à l’AMF.
La procédure est applicable à tous les OPCVM. Le dispositif mis en place est un dispositif plus souple que la
procédure de droit commun de scission des OPCVM.
L’OPCVM est scindé en deux OPCVM, l’un destiné à recevoir les actifs dont la cession ne serait pas conforme à
l’intérêt des porteurs ou actionnaires (« OPCVM side pocket »), l’autre destiné à recevoir les autres actifs de
l’OPCVM scindé (« OPCVM réplique »). Les articles D. 214-5 et D. 214-8 du Code monétaire et financier posent le
principe d’identité de nature de l’OPCVM réplique et de l’OPCVM scindé : il en résulte que l’OPCVM réplique doit
adopter la même forme juridique que l’OPCVM scindé, mais aussi les mêmes règles d’investissement et de
fonctionnement. En revanche, l’OPCVM side pocket prend toujours la forme de société d’investissement
40/53
professionnelle spécialisée (pour une SICAV) ou de fonds professionnel spécialisé (pour un FCP) ; ses statuts ou son
règlement prévoient que son activité correspond à la gestion extinctive de tout actif qui lui est transféré lors de la
scission.
La scission n’est pas agréée par l’AMF, mais lui est déclarée sans délai selon les modalités précisées par la position-
recommandation AMF n° 2011-25 et par l’article 422-10 du règlement général de l’AMF.
Sous réserve que l’OPCVM réplique ne se distingue de l’OPCVM scindé que par l’absence, dans la composition de
son actif, des actifs transférés au FIA side pocket, l’OPCVM réplique bénéficie de l’agrément de l’OPCVM scindé251.
Le capital initial ou le montant initial des actifs de l’OPCVM side pocket peut être inférieur à 300 000 € sans
toutefois pouvoir être inférieur à 1 €.
Le législateur n’a pas posé de limites tenant à la nature juridique des actifs susceptibles d’être transférés à une
« side pocket » : le seul critère est celui d’actifs « dont la cession ne serait pas conforme à l’intérêt des porteurs ou
actionnaires ». Il appartient à l’OPCVM scindé ou à sa société de gestion de déterminer la liste des actifs devant
être transférés à l’OPCVM side pocket. Ces actifs « toxiques » ou « illiquides » doivent naturellement pouvoir être
identifiés.
L’OPCVM « side pocket » ne peut émettre de nouvelles parts ou actions ou satisfaire à des demandes de rachat,
mais il procède à l’amortissement progressif des parts/actions existantes dans le respect de l’égalité des porteurs.
Tous les porteurs ou actionnaires d’un OPCVM scindé peuvent détenir des parts/actions qui leur sont réservées lors
de la scission. Leurs parts ou actions ne peuvent être cédées qu’à des investisseurs pouvant souscrire à une société
d’investissement professionnelle spécialisée ou un fonds professionnel spécialisé.
Les porteurs ou actionnaires ne disposent pas d’un droit de sortie sans frais. En effet, la scission n’emporte pas de
modification substantielle de leurs droits, car le porteur ou l’actionnaire de l’OPCVM scindé devient porteur ou
actionnaire de deux OPCVM qui, ensemble, combinent les droits dont il disposait auparavant sur un seul OPCVM.
41/53
Sauf stipulations contraires du règlement du fonds, les porteurs de parts ou leurs ayants droit ne peuvent pas
provoquer le partage du FCP256.
La dissolution résultant de la demande de rachat de la totalité des parts ou actions, de la cessation des fonctions
du dépositaire alors qu’aucun autre dépositaire n’a été désigné, ou à l’expiration de la durée de l’OPCVM si celle-ci
n’a pas été prorogée en accord avec le dépositaire, ne constitue pas une mutation au sens du règlement général
AMF : cette opération est assimilée à un changement257. Elle fait l’objet d’une notification conformément à
l’article 17 de l’instruction AMF n° 2011-19.
Les conditions de la liquidation ainsi que les modalités de répartition des actifs sont déterminées par les statuts ou
le règlement de l’OPCVM259. La société de gestion ou le dépositaire assume les fonctions de liquidateur. À défaut,
le liquidateur est désigné en justice à la demande de toute personne intéressée260. Lorsque la société de gestion
ou le dépositaire peut justifier de graves difficultés à exercer ces fonctions de liquidateur, celles-ci sont assumées
par une tierce personne désignée par le président du tribunal de grande instance de Paris à la demande du
président de l’AMF261.
Les règles relatives à la liquidation d’un OPCVM s’appliquent également à celle d’un compartiment262.
Lors de la liquidation d’un OPCVM ou, le cas échéant, d’un compartiment, le commissaire aux comptes établit un
rapport sur l’évaluation des actifs et sur les conditions de la liquidation et les opérations intervenues depuis la
clôture de l’exercice précédent. Ce rapport est mis à la disposition des porteurs. Il est transmis à l’AMF263.
Lorsque l’OPCVM nourricier change d’OPCVM maître consécutivement à la liquidation, fusion ou division de son
OPCVM maître, l’OPCVM nourricier ne doit pas porter atteinte au droit de sortie sans frais des porteurs en
suspendant provisoirement les rachats ou les remboursements, sauf si des circonstances exceptionnelles obligent
à une telle suspension afin de protéger les intérêts des porteurs265.
46 2. Liq uid ation d ’un OP CVM suite au rachat d es p arts ou actions à l’initiative d es
p orteurs ou actionnaires.
Lorsque la liquidation d’un OPCVM résulte du rachat simultané ou progressif de l’intégralité des parts ou actions
de l’OPCVM à l’initiative des porteurs ou actionnaires, la société de gestion ou la SICAV en informe l’AMF dans un
délai de deux mois à compter de la date du dernier rachat.
42/53
Les changements affectant la vie d’un OPCVM, comme par exemple une modification de la dénomination de
l’OPCVM, la durée d’existence, la description de la garantie s’il en est, le régime fiscal, la création et la périodicité,
le lieu et les modalités de diffusion de la valeur liquidative, ne sont pas soumis à un agrément préalable.
Les changements font l’objet d’une déclaration effectuée par la société de gestion à l’AMF, selon les modalités
prévues par l’article 17 de l’instruction de l’AMF n° 2011-19.
Tout changement d’un OPCVM fait l’objet d’une information ou d’un accord du dépositaire préalable à sa mise en
oeuvre selon les termes de la convention conclue entre la société de gestion de l’OPCVM et son dépositaire. La
société de gestion tient l’information ou l’accord du dépositaire à la disposition de l’AMF266.
Les changements ne peuvent entrer en vigueur qu’après transmission des nouveaux documents d’information clé
pour l’investisseur (DICI) et prospectus à l’AMF dans les conditions prévues à l’Annexe XVII de l’instruction AMF
n° 2011-19.
+
NOTES DE BAS DE PAGE
7 – CA Colmar, 11 déc. 2007, n° 05/05063, une cliente mettant en doute l’existence d’un FCP dénommé
« florilège».
8 – V. Position-recommandation AMF n° 2011-05, Guide des documents réglementaires des OPCVM et OPCI, p.
3.
9 – C. mon. fin., art. L. 214-1.
14 – Règl. gén. AMF, art. 411-4 et s., pour les SICAV et Règl. gén. AMF, art. 411-10 et s., pour les FCP.
15 – Règl. gén. AMF, art. 411-4 et s., pour les SICAV et Règl. gén. AMF, art. 411-10 et s., pour les FCP.
17 – Règl. gén. AMF, art. 411-6, et 411-10. Pour les OPCVM non coordonnés, ce délai était de quarante-cinq jours
pour les FCPR ; il était de huit jours pour les OPCVM dédiés, à savoir les OPCVM réservés à vingt porteurs au
plus ou à une catégorie d’investisseurs définie dans le règlement général AMF.
18 – Il est souvent fait référence, de façon un peu réductrice, à la commercialisation de l’OPCVM au lieu de ses
parts.
19 – C. mon. fin., art. L. 214-1 et anc. L. 214-1-1 .
23 – Dir. n° 85/611/CEE, 20 déc. 1985, art. 13 ter, § 2 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 30.
24 – M. Storck, « La SICAV, une société par actions à personnalité morale limitée », in Mélanges P. Le Cannu,
Lextenso éd. – Dalloz – Transactive, 2014.
25 – La directive OPCVM n’emploie pas le terme « actionnaire » et « actions », mais « porteurs de parts » et
« parts », quelle que soit la forme juridique de l’OPCVM. Sur l’égalité de traitement des porteurs de parts V. 044.
34 – Cass. com., 12 juill. 2011, n° 10-17830 : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2011, comm. n° 211, note I. Riassetto.
47 – Liste des premiers actionnaires avec le montant de leurs apports respectifs, le nom des premiers
administrateurs ou le nom des membres du directoire et du conseil de surveillance, le nom du premier
commissaire aux comptes et, le cas échéant, de son suppléant.
48 – L’instruction AMF n° 2011-19 du 21 décembre 2011 comporte en annexe XVI des statuts-types de SICAV.
59 – P. Jestaz, « Fonds communs de placement » : RTD civ. 1980, p. 180 ; T. Bonneau, « Les fonds communs de
placement, les fonds communs de créances, et le droit civil » : RTD civ. 1991, p. 1.
60 – V. M. Storck, « De la nature juridique des fonds communs de placement », in Mélanges G. Goubeaux ,
Dalloz – LGDJ, 2009, p. 509.
44/53
61 – C. mon. fin., art. L. 214-8-3.
62 – Il n’est en effet question que d’actif (portefeuille) et non de capital social.
67 – C. mon. fin., anc. art. L. 214-17 et D. 214-21 ; Règl. gén. AMF, anc. art. 411-8, al. 1 er.
68 – C. mon. fin., art. D. 214-3 et D. 214-6.
72 – Cette notion ne devait pas être confondue avec celle d’OPCVM contractuel ou de FCP contractuel, qui
sont devenus après transposition de la directive AIFM, des FIA : les « Fonds professionnels spécialisés ».
78 – C. mon. fin., art. L. 214-5 ; Règl. gén. AMF, art. 411-4 et 411-10.
81 – Cette dérogation aux ratios de placement est justifiée par le fait que l’OPCVM nourricier investit la totalité
ou la quasi-totalité de ses actifs dans le portefeuille diversifié de l’OPCVM maître, qui est lui-même soumis aux
règles de diversification applicables aux OPCVM.
84 – Déclaration précisant que le nourricier est le nourricier d’un OPCVM maître donné, objectif et politique de
placement, description de l’OPCVM maître, etc.
88 – Dir. n° 85/611/CE, 20 déc. 1985, art. 19, § 2 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 50, § 2.
89 – ESMA, opinion du 20 novembre 2012, 2012/ 721 ; v. F. Bussière : Banque et droit n° 1, janv.-févr. 2013, p. 34.
90 – Dir. n° 85/611/CE, 20 déc. 1985, art. 19, § 2, d) ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009.
91 – Dir. n° 85/611/CEE, 20 déc. 1985, art. 19, § 1 ; Dir. n° 2009/65/CE, 13 juill. 2009, art. 50, § 1.
92 – V. F. Bussière, « Chronique de gestion collective » : Banque et droit n° 87, 2003, p. 41 ; COB, Utilisation des
dérivés de crédit dans les OPCVM, 18 févr. 2003.
93 – V. H. de Vauplane et J.-P. Bornet, Droit des marchés financiers , Litec, 2001, 3e éd., nos 703 et s. ; T. Bonneau
et F. Drummond, Droit des marchés financiers, Economica, 2010, 3e éd. ; G. Kolifrath, « Les dérivés de crédit :
vers une approche juridique » : Banque et droit n° 63, 1999, p. 13 ; A. de Lummen, « Contribution à l’étude des
dérivés de crédit » : Banque et droit n° 75, 2001, p. 15 ; G. Rial, « Opérations sur risque de crédit » : Banque
magazine n° 642, 2002, p. 58 ; A. Gauvin, Droit des dérivés de crédit, Banque éd., 2003.
94 – C. mon. fin., art. R. 214-19, III.
99 – S. Economou, « La proposition de directive européenne sur les contrats de garantie financière » : BJB janv.
2002, p. 1, n° 1 ; S. Praicheux, « La transposition en droit français de la directive européenne sur les contrats de
garantie financière (commentaire de l’ordonnance n° 2005-171 du 24 février 2005) : RD bancaire et bourse n° 3,
mai-juin 2005, p. 56 ; R. Parolai et F. Armand, « Les sûretés en matière financière projetées dans une ère
nouvelle par la directive collatéral » : Banque et droit n° 104, 2005, p. 3 ; J. L’Homme et C. Caffard, « Garanties
financières et gestion collective » : RD bancaire et fin. janv.-févr. 2007, n° 1, p. 96.
100 – Sur la distinction, F. Bussière, « Chronique de gestion collective » : Banque et droit n° 103, 2005, p. 50.
120 – ESMA/2012/832/FR.
121 – A. 27 déc. 2011 : JO 30 déc. 2011, p. 22746.
125 – AMF sanct., 3 nov. 2005, Sanpaolo Asset Management : Rev. AMF 2006 n° 22, p. 73.
46/53
128 – Règl. gén. AMF, art. 411-123.
131 – C. mon. fin., art. L. 214-17, al. 1 er ; Règl. gén. AMF, art. 411-35.
135 – Guidelines on ETFs and other UCITS issues , ESMA/2012/832, v. obs. R. Krouri et M. Roussille : BJB mars
2013, p. 128, n° 53 ; I. Riassetto, « Les OPCVM cotés (Exchange-Traded funds – ETFs) à la lumière de la position
AMF n° 2013-06 » : BJB mai 2013, p. 235 n° 90.
136 – V. I. Riassetto, « Guide de la gestion indicielle » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2010, comm. n° 232.
137 – La cotation n’était réservée jusqu’à la modification de l’article D. 214-22-1 introduite par le décret n° 2014-
87 du 30 janvier 2014 qu’à des parts d’OPCVM indiciels de droit français. Ce décret a étendu les conditions
d’admission aux négociations sur les marchés réglementés définis par l’article L. 421-1 ainsi que sur les
systèmes multilatéraux de négociation au sens de l’article L. 424-1 pour les OPC de droit français
commercialisés en France et pour les OPCVM étrangers ayant fait l’objet de la notification pour l’activation du
passeport européen et des FIA de droit étranger commercialisés en France dans les conditions prévues à
l’article L. 214-24-1 du Code monétaire et financier : v. I. Riassetto, « Conditions d’admission aux négociations des
organismes de placement collectif » : BJB mars 2014, p. 123, n° 111g0.
138 – Règles de marché d’Euronext, Livre I : Règles harmonisées, 30 janv. 2013 ; v. aussi Instr. Euronext n° 6-04
(11 févr. 2011) qui précise la documentation à fournir au dépôt d’une demande d’admission à la cotation d’un
ETF.
139 – Position AMF n° 2013-06, n 43.
143 – Document créé le 3 novembre 2011, modifié le 25 mai 2012 et le 10 janvier 2014.
146 – Règl. déont. AFG, 19 déc. 2009, art 34 ; V. égal. sur la qualité d’actionnaire : Y. Guyon, « Qu’est-ce qu’un
actionnaire ? Le cas des organismes de placement collectif en valeurs mobilières » : Rev. sociétés 1999, p. 551.
150 – Recomm. AMF n° 2011-06, 18 mars 2011 sur les agences de conseil en vote.
151 – C. mon. fin., art. L. 533-22.
153 – Ce rapport précise notamment le nombre de sociétés dans lesquelles la société de gestion a exercé son
droit de vote, les cas dans lesquels elle a estimé ne pas pouvoir respecter les principes fixés dans son
document « politique de vote », ainsi que les conflits d’intérêts qui ont été traités. Le risque de conflit d’intérêts
est manifeste lorsque la société de gestion est affiliée à un groupe bancaire ou à une compagnie d’assurance
qui interviennent en tant qu’actionnaires significatifs ou en tant que conseils dans des opérations réalisées sur
les titres d’une société cible.
165 – CESR’s Guidelines on the methodology for calculation of the ongoing charge figure in the Key Investor
Information Document, 1 st july 2010, CERS/10-673.
166 – CESR’s Guidelines on Risk measurement and the calculation of Global Exposure and Counterparty Risk
for UCITS, 28 July 2010, CESR/10-788 .
167 – V. annexe XIII, Plan type du document d’information clé pour l’investisseur (DICI).
168 – V. une présentation des frais courants appliqués en 2012 pour une sélection de catégories d’OPC : « Les
frais des placements collectifs », La Lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’AMF, n° 8, mai 2014, p. 3.
174 – CA Paris, ch. 15, sect. A, 14 sept. 1999 : BJB mai 2000, p. 267, n° 55, note P. Mousseron ; Banque et droit
n° 76, mars-avr. 2001, p. 38, obs. F. Bussière.
175 – CA Paris, P. 5, ch. 6, 15 nov. 2012 : JurisData n° 2012-025987 : BJB févr. 2013, p. 73, n° 42, note I. Riassetto.
176 – CA Paris, P. 5, ch. 7, 30 oct. 2012, n° 2012/00087, Marnier Lapostolle SA c/ Oddo Asset Management SA et
Oddo & Cie : RD bancaire et fin. janv.-févr. 2013, n° 29 note I. Riassetto.
177 – CA Paris, P. 5, ch. 6, 15 nov. 2012, n° 10/14009 : BJB févr. 2013, p. 73, n° 42, note I. Riassetto – v. aussi CA Paris,
24 sept 2013, n° 2012/05233 : RD bancaire et fin. janv.-févr. 2014, n° 29, note M. Storck.
181 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 33 ; sur les délais d’élaboration de ces documents, v. Règl. gén. AMF, art. 411-34 à
411-39.
48/53
182 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 32.
183 – Règl. gén. AMF, art. 411-29.
184 – AMF sanct., 30 juin 2011, Sté OFI Asset Management : BJB nov. 2011, p. 608, n° 308, note I. Riassetto et sur
recours, CE, 6e et 1 re ss-sect. réunies, 13 déc. 2013, n° 353073 : BJB avr. 2014, p. 220, n° 111h3, note I. Riassetto.
186 – Instr. AMF n° 2011-19, art. 21-1 : Préalablement à la fusion, les porteurs de parts ou les actionnaires de
l’OPCVM absorbé doivent bénéficier d’une information particulière respectant le plan type présenté à
l’Annexe XII de l’instruction. L’information doit exposer en annexe la parité d’échange dont bénéficie chaque
porteur ou actionnaire à l’égard de chaque OPCVM absorbant. Une information particulière des porteurs ou
actionnaires de l’OPCVM absorbant doit être effectuée dans la mesure où la fusion a une incidence sur ces
derniers.
195 – C. mon. fin., art. L. 214-7-4 et L. 214-8-7 ; V. les recommandations de l’OICV : OICV-IOSCO, Principles on
suspensions of redemptions in collective investment schemes, Final report, January 2012 ; RD bancaire et fin.,
mai-juin 2012, comm. n° 106, note T. Bonneau ; T. Bonneau, Régulation bancaire et financière européenne et
internationale, Bruylant, 2010, nos 439 et s.
196 – V. CA Paris, P. 5, ch. 4, 18 mai 2011, n° 08/02503 : RD bancaire et fin. juill.-août 2011, p. 50, obs. I. Riassetto.
202 – N. Duguay et I. Riassetto, « AIFM, OPCVM, MIF : quel périmètre d’activités pour l’agrément des sociétés
de gestion de portefeuille ? » : BJB janv. 2014, p. 45, n° 110z6.
209 – JO UE 9 oct. 2002, n° L 271 ; JCP E 2002, act. p. 234 ; A. Prüm, « La future directive sur les services
financiers à distance » : RD bancaire et fin. mai-juin 2002, p. 111 ; P. Portier, « Directive du 23 septembre 2002 sur
la commercialisation des services financiers à distance » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2002, p. 324 ; G. Parléani,
« Directive 2002/65/CE du 23 septembre 2002 » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2002, p. 373.
211 – La directive n° 2002/65/CE du 23 septembre 2002 (art. 2) définit le consommateur comme « toute
personne physique, qui dans les contrats à distance, agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de son
activité commerciale ou professionnelle ».
212 – C. consom., art. L. 111-1.
213 – CA Paris, ch. 1, sect. B, 15 janv. 2009 : Juris-Data n° 2009-375803 – CA Paris, 10 juin 2010 : Juris-Data n° 2010-
014881 – CA Versailles, 10 févr. 2011 : Juris-Data n° 2011-001873 – CA Paris, 24 mai 2012 : Juris-Data n° 2013-011415 –
CA Pau, 26 mars 2013 : Juris-Data n° 2013-009226.
215 – I. Riassetto, « Prestation de services d’investissement et clauses abusives », in Mélanges B. Gross , Presses
universitaires de Nancy, 2009, p. 273 ; H. Aubry et N. Sauphanor-Brouillaud, « La protection de l’investisseur par
les législations spéciales : quels critères ? » : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2010, p. 52.
216 – C. mon. fin., art. L. 214-17-2.
223 – La modification du 28 décembre 2007 de l’ancienne instruction AMF n° 2005-01 du 25 janvier 2005
relative à l’agrément des OPCVM a conduit à un réaménagement par l’AMF des mutations dans le sens d’une
réduction du périmètre des opérations soumises à agrément préalable. V. M. Leroy et S. Cattarinussi,
« Meilleure régulation : la réforme des agréments d’OPCVM en France » : BJB nov. 2007, p. 795, n° 165 ;
F. Bussière, « Meilleure régulation – Simplification de l’agrément des OPCVM » : Banque et droit n° 117, janv.-févr.
2008, p. 49.
231 – Sur le contenu du dossier, v. art. 39 ; Règl. gén. AMF, art. 411-49.
264 – Cass. com., 12 juill. 2011, n° 10-17830 : RD bancaire et fin. nov.-déc. 2011, comm. n° 211, note I. Riassetto.
265 – Règl. gén. AMF, art. 411-103.
51/53
Auteurs :
Par Isabelle Riassetto, Agrégée des facultés de droit - Professeur à l'université du
Luxembourg, Michel Storck, Professeur à la faculté de droit de Strasbourg -
Directeur du Centre du droit de l'entreprise
52/53
53/53