Le magazine LCF est entièrement

Culture
téléchargeable sur Cinéma :
p. 5 Lʼaffaire Dumont de Daniel Grou
www.lcf-magazine.fr
Les articles sont adaptés à des
Livre
niveaux B1 à C2. La diffi- Littérature francophone :
culté de l’article est représentée p. 7 Le dernier pays de mes mots de Pascale Léon
par le pictogramme en forme de Littérature de jeunesse :
livre en haut de la page. p. 8 Au loup !

Le lexique explique les mots difficiles

en français et dans le contexte du
Société
document. Il ne cherche pas à être Rendez-vous à :
exhaustif des différents emplois du
10
p. Le Québec, un pays en or

mot. Société :
p. 18 Un Québec multicolore
Retrouvez les articles Portrait :
en version audio sur p. 19 Nabil

Édito https://soundcloud.com/lcf-magazine Histoire d’une marque :

p. 21 Louis Vuitton

Chanson :
p. 23 Quand les hommes vivront dʼamour
Bonjour à toutes et à tous,
Ce mois-ci, LCF Magazine met à l’honneur le Québec. L’Abitibi, Passion
le homard, le hockey sur glace, l’interculturalisme québécois, les Mécanique :
produits locaux, la littérature : un regard sur le Québec, proposé p. 13 La Renault 4

par un Québecois (que nous remercions chaleureusement ici !). Objet :

p.15 Le bic cristal
Nous avons ajouté quelques éléments vus de France : la recette Sport :
des pancakes, une chanson mythique, et les vins québécois (si si, p. 16 De la Sainte Flanelle au ballon...
on cultive la vigne au Québec ‼!).
Vous retrouverez également vos rubriques préférées : « Cinéma » Langue
(L’affaire Dumont), « Histoire des marques » (Vuitton), « Gram- Eloquence :
maire » (l’interrogation), « Mécanique » (la Renault 4). « Apprendre p. 24 antépénultième, échalas, subrepticement
autrement » vous présente le nouveau site de TV5 Monde ; Sophie Apprendre autrement :
p. 25 TV5 monde
vous emmène au Brésil ; notre correspondante, ce mois-ci, est
Auteur :
Héloïse, une jeune Hongkongaise qui a suivi une semaine de p. 26 Georges Feydeau
cours de français à Paris à l’école France Horizons grâce au ti- Grammaire:
rage au sort que LCF Magazine avait mis en place pour son projet
29
p. Lʼinterrogation

de financement participatif.
En préparation : les prochains numéros auront pour fil rouge les
Médias
villes de Strasbourg, puis Ho-Chi-Minh Ville (au Vietnam), ensuite Vidéo avec
p. 32 « Destination francophonie »
ce sera Toulouse. N’hésitez pas à nous proposer vos contributions,
Radio avec
tout spécialement pour les villes qui sont hors de la France mé- p. 34 « Le jeu nʼen vaut pas la chandelle »
troplitaine.
En préparation également : un numéro hors série prévu pour le Pédagogie
mois de mars qui vous aidera à choisir votre cours de français Le coin des profs :
pour l’été 2014. p. 36 Quand la radio devient libre...

Bonne lecture ! Gastronomie

Cuisine :
38
p.
Jʼaime pas le homard !
Vin :
p. 40 Des vignobles du Québec...
Florence Teste, rédactrice en chef
Recette :
p. 42 Le pancake
Produit régional :
p. 44 Escapade gourmande
Notre correspondant à Québec
Voyages
André Magny est actuellement conseiller aux communica- Correspondants :
tions au Centre de la francophonie des Amériques à Québec. p. 45 Héloïse
Il a également vécu pendant 8 ans en France. Il y travaillait Le voyage de Sophie :
à la communication pour la Délégation générale du Québec p. 47 Le Brésil
à Paris, ainsi qu’à l’Association France-Québec. p.49 Jeux
p.50 Solution des exercices
 Cinéma LEX IQUE
la fin
: du début jusqu’à
ut (expression)
1. de bout en bo be , ch an ge bru talement,
sculer) : tom
2. bascule (v. ba

© Yan Turcotte
se transforme sexuellement
ler) : a agressée
3. a violée (v. vio re av ec énergie, crie
r) : dé cla
4. clame (v. clame tel un maître

L’affaire
aire Dumon
Dumon
onttt,,
j. m.s.) : parfait,
5. magistral (ad ess ion ) : abandonner, ren
oncer
as (expr et à comprendre
6. baisser les br té à s’i de nti fier
f.s.) : capaci
7. empathie (n.
de Daniel Grou (alias Podz), l’autre
8. déterminatio
n (n. f.s.) : forte
m. s.) : pe rso nn e
volonté
qui attaque
9. agresseur (n.
Québec, (2012) 10. acharnemen
11. inca rcé ra tio
t (n.
n (n .
m. s.) : ob sti nation
f.s.) : emprisonne
ment, temps passé

Par Alex Flacoute en prison fin

Au programme ce mois-ci, un film inspiré
de faits réels. Le destin tragique d’un homme
ordinaire, victime d’une erreur judiciaire.
Une histoire incroyable et dramatique, mais
passionnante de bout en bout1.
(n. m.s.) : issue,
12. dénouement : ma ng é sauvagement, av
alé
m. s.)
13. dévoré (adj.
d’acteur incroyable. Et l’empathie7 du spectateur
par rapport au personnage de Dumont en est ren-
forcée. Quant à Marilyn Castonguay, elle est par-
faite dans le rôle de Solange, qui se bat pour l’hom-
me qu’elle aime. Puisque personne ne veut l’aider,
elle est obligée de s’occuper de tout. Grâce à une
détermination8 sans limite, elle va se lancer dans
une bataille juridique qui durera presque 10 ans.

Et durant tout
ce temps, Michel

© Yan Turcotte
Dumont passera
plus de trois ans

Au début des années 90, Michel Dumont est livreur
dans une petite épicerie, et mène une vie paisible
avec sa compagne et ses deux enfants. Un jour, tout
bascule2 quand une femme le désigne comme étant
l’homme qui l’a violée3. Bien qu’il clame4 son in-
nocence, la machine judiciaire se met en marche, et
Michel Dumont perd tout. Son amie le quitte, ses
enfants sont placés en famille d’accueil. Et le pire
reste à venir lorsqu’il est emprisonné.
Mais l’espoir renaît quand il rencontre Solange
Tremblay, une jeune femme qui va tomber amou-
reuse de lui, et surtout croire en son innocence. Dès
lors, Solange va se battre pour prouver que Michel
n’est pas l’auteur du crime.
Pour son troisième long-
métrage, Daniel Grou nous
© Yan Turcotte
en prison pour un
crime qu’il n’a pas
commis. Le systè-
me pénal est complexe, et les démarches prennent
énormément de temps. Il a été acquitté en 2001,
mais pas innocenté. Chose incroyable, quand on
sait dès le début qu’il ne correspond absolument
pas au profil du véritable agresseur9 : il ne fait pas
le même poids ni la même taille ; et le coupable a un
tatouage sur le bras, alors que Dumont n’en a pas.
On peut penser qu’avec cet acharnement10 de
la justice, Michel Dumont abandonne tout espoir.
Surtout que pendant son incarcération11, il est
maltraité par ses codétenus (il est mal vu d’être
un criminel sexuel en prison). Mais c’est grâce au
soutien inconditionnel de Solange qu’il continue à
lutter contre le sys-

© Yan Turcotte
offre un véritable chef d’œuvre. tème et les institu-

LeLecinéma
cinéma québécois débarque dans votre région !
québécois débarque dans votre région !
Et cela est dû en grande partie tions. D’ailleurs, il
aux acteurs : Marc-André Gron- se marie avec elle
Du 10 octobre au 6 décembre 2013
Du 10
Pouroctobre au 6desdécembre
consulter le calendrier projections :
http://francequebec.fr/tournee-cinema/
2013 din est magistral5 dans son interprétation de Michel
Dumont. Malgré tout ce qui lui arrive, il reste calme
dans l’enceinte de
la prison, au milieu
5

Pour consulter le calendrier des projections : et semble ne jamais baisser les bras6. En cachant des surveillants.
http://francequebec.fr/tournee-cinema/ ses émotions, Grondin nous livre une performance

lcf - Cinéma
 Littérature francophone LEX IQUE
i a un style
. f.s.) : au style, qu
A la fin du film, on est soulagé par le dénouement12 1. à la plume (n oc he r
se rappr
2. renouer (v.) : est plongé dans
positif de l’histoire, mais il est tout de même ef- . f.s.) : lieu où on
3. immersion (n
frayant de se dire que cela s’est vraiment passé. Et nt spécifique
© Tim Wang un environneme e présent) : étant
an t (v. maudire, particip

Le dernier pays
c’est là toute la force du réalisateur : nous raconter 4. maudiss lhe ur sur
appelant le ma
avec intensité et émotion un simple fait divers. Le en colère contre, : i souh aitent l’indépendan
ce
j. f.p.) qu
combat d’un innocent, qui se retrouve sali par de 5. séparatistes (ad

de mes mots
(terme politique) marche sans but
fausses accusations et dévoré13 par la machine ju- .) : vagabondage,
6. errance (n. f.s
diciaire.

© Yan Turcotte
Une histoire bouleversante, pour un film prodigieux
et plein d’émotion. Bref, une réussite totale. de Pascale Léon
par André Magny

lcf - Cinéma

Pascale Léon n’est pas écrivaine. Elle a un doctorat

en Sciences de la vie et de la santé, spécialisée en recherche
sur le cancer. Et pourtant, le récit qu’elle vient de publier
aux Éditions Mille et une Vies nous fait découvrir
une auteure à la plume1 assurée, qui sait raconter une
histoire. La sienne. Et sa volonté de renouer2 avec la
francophonie.

L'histoire
Née en France, elle quitte à 25 ans la patrie de Victor
Hugo. En 1987, l’amour lui fait traverser l’Atlantique
pour retrouver un bel Américain. Après un séjour française tout « en maudissant4 les Québécois et
aux États-Unis, le couple s’installe à Toronto, la mé- leurs idées séparatistes5 ridicules ».
tropole du Canada. Les enfants naissent, au nombre
de quatre.
La routine s’installe. À l’exil du pays, s’ajoute l’exil Il faudra « dix ans d’errance6 émotionnelle et cultu-
de la langue. Jusqu’à ce qu’une remarque de sa mère relle » à la scientifique française pour s’apercevoir
en visite au Canada la fasse sursauter : « Tes enfants que c’est au Québec qu’elle est « génétiquement
ne parlent plus français. Tes filles parlent anglais connectée ». Et à partir de 2005, elle fait de fréquents
entre elles, elles me comprennent encore apparem- voyages au Québec comme on fait des visites à un
ment, mais me répondent en anglais. » . Elle réalise amant.
alors que sa mère dit vrai.
« Le plus troublant est que
non seulement je ne me suis « Alors, sachez-le, oui, pour moi
rendu compte de rien, mais l’herbe est réellement plus verte ici.
que j’ai moi-même commencé
à leur parler anglais de plus
Même lorsqu’elle est encore recouverte
en plus souvent. » C’est ce de neige en avril. »
qu’on appelle l’assimilation.

On est en 1995 à la veille du deuxième référendum
au Québec qui déchirera tant les Québécois et met-
tra les Canadiens en colère contre ceux qui voulaient
casser leur pays. C’est à ce moment-là que Pascale
Léon décide d’envoyer ses enfants en immersion3
Le dernier pays de mes mots est un formidable chant
d’amour à la culture, à la musique du Québec. Mais 7
c’est aussi un livre qui montre le parcours d’une fem-
me qui va jusqu’à déménager à Montréal au début de
2013 pour vivre pleinement sa francophonie.

lcf - Littérature francophone

 Littérature jeunesse LEX IQUE
1. féroce (adj. m
2. sournois (ad j.
.s.) : cruel
m.s.) : pas franc,
malhonnête
a toujours faim
27 NOV. 2 DÉC.
SUPERSALON
i
m.s.) : vorace, qu
3. glouton (adj.
: viande
4. chair (n. f.s.) nt, décrivent,
oquer) : dessine
5. croquent (v. cr
parlent de
6. à pas de loup
7. pièges (n. m.p.
: très doucement
) : dispositifs pour
attraper DU LIVRE ET
les animaux sauv
ages
DE LA PRESSE
Au loup !
) : non cuisinés
8. crus (adj. m.p. er
: émouvoir, touch
9. attendrir (v.)
10. crie fa m in
11. pélerinage (n
e : ma nif es te sa faim
. m.s.) : voyage po
ur des raisons JEUNESSE
par Myriam Baudic religieuses pratique la magie SEINE-SAINT-DENIS
f.s.) : femme qui
12. sorcière (n. MONTREUIL
(terme négati )
Cruel et effrayant, le loup s’invite dans les contes
de notre enfance. On le connaît féroce1, sournois2,
glouton3 et amateur de chair4 fraîche !
« J’adore les histoires qui
Certains auteurs et illustrateurs nous « croquent5 » cet
parlent du loup. Quelque-
animal avec humour et fantaisie. Avec Lara, partons à
fois, elles me font peur,
la découverte de ce personnage aux multiples facettes
mais ça m’amuse quand
et avançons à pas de loup6 dans les histoires.
il lui arrive des problè-
mes parce qu’il est bête
Un loup tendre et qu’il tombe dans les pièges7. Quand
il croque des gens tout crus8, beurk !
Grand loup et je n’aimerais vraiment pas être à leur
petit loup place ! Je n’ai jamais vu de loup en vrai
et je n’aime pas trop me promener dans
Editions PERE CASTOR FLAMMARION
Texte : Nadine BRUN - COSME la forêt, sauf pour ramasser des châtai-
Illustrations : Olivier TALLEC. gnes »
A partir de 4 ans.
Lara, 5 ans.

Petit Loup arrive un jour sur le territoire de Grand

Loup. Une très jolie rencontre aux couleurs de l’imi-
tation, de la différence, du partage, de l’absence et de Un loup
l’attachement.
Une histoire pleine de tendresse et de poésie.
protecteur
L’hiver des loups
Un loup naïf
Editions Gallimard Jeunesse
Collection Folio Junior.

Le loup sentimental
Texte : Évelyne Brisou-Pellen
Illustrations : Nicolas Wintz.
A partir de 11 ans.
Editions ECOLE DES LOISIRS. Texte et
illustrations : Geoffroy de Pennart.

C
A partir de 7 ans.
e roman historique plonge les lecteurs au

I l est temps, pour Lucas de-

venu grand, de quitter sa fa-
mille de loups et de vivre sa vie.
Son père lui donne la liste des bons aliments pour se
nourrir. Lucas se laisse attendrir9 par tous ceux qu’il
8 rencontre et son estomac crie famine10. Cette his-
toire très amusante permet de retrouver de nombreux
personnages de contes bien connus.
coeur du Moyen Age. A la mort de sa mère,
Jordane, 12 ans, élève seule ses petites sœurs pen-
dant l’absence de son père parti en pélerinage11.
L’hiver est très rude et les loups encerclent le vil-
lage, terrifiant les habitants. Jordane, amie avec les
loups, est considérée comme une sorcière12. Les
villageois imaginent qu’en la chassant, les loup
vont la suivre. Enigme et mystère pour frissonner.

www.slpj.fr
lcf - Littérature jeunesse www.seine-saint-denis.fr
 Rendez-vous à LEX IQUE
er le bois
: outil pour coup
1. hache (n. f.s.) es de l’a rbre dans la terre,
avec
uc he s (n . f.p .) : pa rti
2. so
les racines de la durée (très
«L’Abitibi a une histoire ession) : à cause
Rendez-vous au 3. à la lo ng ue (ex pr

Québec
fascinante, sanglante, longue durée) peut pas mesurer
inquiétante. Rien que m es ure (n . f.s .) : excès, qu’on ne
4. dé
: rendre cultivable
des voies d’eau…» Ou 5. défricher (v.) pins
f.s.) : forêts de sa
presque, car l’Abitt à 6. épinettes (n. cano ë, petit bateau sans vo
ile
) : barque,
tibi comme l’a chantée 7. canot (n. m.s. ma ng eurs de viande
. m.p.) : animaux
8. carnassiers (n tat sauvage
le poète Raoul Duguay, . f.s .) : non cultivé, à l’é
9. friche (n aginaire mi-hom
me,
c’est aussi celle des lo up -g ar ou (n. m.s) : bête im

Un pays en or
10 .
« Canadiens anglais qui mi-loup orignal) : animal
m.p. singulier :
y défrichent le sol pour lui soutirer des métaux précieux 11. orignaux (n.
proche de l’élan
comme l’or et le cuivre », pendant que les Canadiens fran- .p.) : gros ours
12 grizzlis (n.m
.
çais « suivent derrière comme des oiseaux suivent des
par André Magny
carnassiers8, pour cultiver la terre laissée en friche9…»
comme l’écrivait Paule Doyon, une écrivaine native de la
© Candace Shaw

région.

L’Abitibi, ce sont des noms de villages et de villes qui, pour

une fois au Québec, ne commencent pas par le prénom

Ce sont les coups de hache dans les arbres, les souches qu’on
d’un saint ou d’une sainte ! Malartic, Val d’Or, Rouyn, Bar-
1 2
raute, Guyenne, Cadillac, Rochebeaucourt, La Corne, des
tire du sol et la terre souvent pleine de cailloux qu’on retourne

ry
noms à donner envie d’aller voir d’un peu plus près la ri-

alle
pour y planter des légumes qui ont fait le Québec d’aujourd’hui

© D2G
à travers ses nombreuses régions.
Pays de démesure4
Dans ce vaste territoire qui s’est surtout dévelop-
pé il y a tout juste 100 ans, on cultive l’or comme
d’autres cultivent des pommes de terre ! Le dévelop-
pement abitibien s’est fait à travers les découvertes
des prospecteurs, ces hommes qui cherchent où se
cache l’or !
vière Harricana qui traverse Amos.
Mais l’Abitibi, c’est aussi, et peut-être surtout le sang de
ce pays qui coule dans les veines de nos pères et grands-
pères. Ce pays où les arrière-grands-mères aux prénoms
impossibles comme Obéline se changeaient en loup-ga-
rou10. Ce pays où les orignaux11 étaient plus gros dans
l’imaginaire des gens que des grizzlis12. Et surtout ce pays
aux nombreuses mines qui a trop souvent tué ces hommes
à l’immense courage, lors d’accidents miniers.

Pour plusieurs familles, l’aventure a commencé au

© Potagers d’antan

moment de la Première guerre mondiale. C’était

« C’est un beau pays, neuf, vaste… Il y a bien des
mouches en été et les hivers sont pénibles; mais je
suppose que l’on s’y habitue à la longue3. »
La citation est de Louis Hémon, l’auteur français du
célèbre roman Maria Chapdelaine, écrit au début du
XXe siècle. Bien que le roman se passe à Péribonka,
au Lac-Saint-Jean, cette description pourrait aussi
s’appliquer à une autre région plus à l’ouest et au
10 nord : l’Abitibi-Témiscamingue. Située à 650 km au
nord-ouest de Montréal, c’est une immense région
peuplée de lacs et de forêts.
l’époque de la conscription, c’est-à-dire le moment
où les jeunes hommes étaient obligés d’aller à l’ar-
mée. C’était aussi une époque de grande misère éco-
nomique. Le gouvernement du Québec avait promis
des terres en Abitibi à ceux qui iraient défricher5 et
labourer ces champs souvent pleins de roches. C’est
ainsi que des familles entières sont allées s’installer
en Abitibi, véritable pays peuplé d’épinettes6. Alors
qu’au tournant du XXe siècle, c’était en canot7 que
les premiers colons étaient arrivés dans «la Terre de
Rupert», c’est plus tard le train qui amène les nou-
veaux arrivants vers cette région où la température
descend facilement entre -30 et -40° l’hiver !

© yegui
lcf - Rendez-vous à
 Mécanique
LEX IQUE

© DaveMontPhotography
peut enlever le toit
j. f.s.) : à laquelle on
1. décapotable (ad
(le capot) nts exerçant
an s (n. m .p. ) : tra vailleurs indépenda
2. artis
uvent traditionnel
un métier manuel, so

La Renault 4
la police, mais
. f.s.) : équivalent de
3. gendarmerie (n
ée
appartenant à l’arm rps de l’armée
ké pi (n . m .s.) : ch apeau de certains co
par Pit Cévenol 4.
et de la police présent) :
lonner, participe
5. sillonnant (v. sil
La Renault 4, que l’on appelle aussi la 4L, a été créée parcourant êtres
.s.) : fonction des pr
6. sacerdoce (n. m
pour faire concurrence à la 2CV de Citroën (voir LCF : solid e
7. robuste (adj. f.s.)
N°4). Comme elle, elle a transporté un très grand
nombre de familles françaises et laisse souvent un
souvenir joyeux dans les mémoires.

La 4L est une petite

voiture populaire, de
conception simple et

© AllSportAuto.com - cmonville
pratique. Elle a été
construite de 1961 à
1992, en France mais
aussi en Espagne, en
Italie, au Maroc et
en Slovénie. Elle a
été vendue à plus de 8.000.000 d’exemplaires, ce qui
en fait la deuxième voiture française la plus vendue.
Elle a connu plusieurs versions, plus féminine (la
Parisienne), plus sportive (la GTL), plus luxueuse (la
Luxe), plus travailleuse (fourgonnette) et même une
version décapotable1 (la Plein Air) !
La 4L a aussi été une voiture de course ! Ainsi, elle
a participé au fameux rallye Paris-Dakar et a même
fini en troisième position en 1980. Il faut dire que ce
modèle était équipé d’un moteur d’Alpine…
Grâce à son espace intérieur, la 4L a été particulière-
ment appréciée des artisans2. Et surtout, elle a été
la voiture de nombreuses administrations françaises
comme La Poste, France Télécom, EDF (Electricité de
France) ou encore la gendarmerie3. Pour cette der-
Et dernièrement, le pape François a reçu un cadeau
peu commun : une 4L avec laquelle un prêtre italien
roulait depuis plus de 30 ans. En sillonnant5 la cam-
pagne dans l’exercice de son sacerdoce6, il a fait plus
300.000 kilomètres !
Actuellement, il est encore possible de trouver une
4L en bon état de marche. Elle continue à être re-
cherchée, spécialement par les étudiants puisqu’elle
est très robuste7 et peu chère. De plus, sa mécani-
que simple en fait un véhicule facile à réparer par
soi-même si on a un minimum de connaissances en
mécanique.
Chaque année, le 4L Trophy
parcourt le Maroc pour
une course humanitaire.

© Voyages etc
nière, la 4L avait une qualité supplémentaire : son Les concurrents, par équi-
plafond était page de 2 étudiants, doi-
assez haut vent apporter avec eux du
pour que les matériel scolaire et sportif qu’ils vont distribuer dans
gendarmes les écoles locales. En 2013, le rallye a compté 1446
puissent équipages, 2892 étudiants. La prochaine édition aura
garder leur lieu en février 2014.
képi4 sur la
tête, même La 4L fait, encore aujourd’hui, l’objet d’un véritable 13

au volant ! culte de la part de certains amateurs. Un magazine

lui est même entièrement destiné, 4L Magazine.

lcf - Mécanique
 Objet LEX IQUE
le futur
m.s.) : qui imagine
1. visionnaire (adj. d’écritur e composé
. m.p.) : ou til
2. porte-plume (n
me d’oiseau
à l’origine d’une plu
© Carlos Delgado
. m .p.) : outil d’écriture
3. porte-mines (n

Le bic
le liquide de
: papier qui absorbe
4. buvard (n. m.s.)
l’encre ent noir ou bleu)
: uide de couleur (souv

cristal
5. en cr e (n. f.s.) liq
utilisé pour écrire
boule métallique
6. bille (n. f.s.) : petite tière plus
: opriété d’une ma
7. viscosité (n. f.s.)
pr
Par Rémi Orzalesi ou moins liquide rfaces d’un objet
: multiples petites su
8. facettes (n. f.p.) er, à tenir
f.s.) : capacité à attrap
Cette nouvelle rubrique met à l’honneur les objets 9. préhension (n. cip e pa ssé) : mordu
ordiller, parti
de notre quotidien sortis de l’esprit visionnaire1 de 10. mordillé (v. m
mbreuses fois
Français ou de francophones. légèrement et de no elque chose
f.s.) : qui apporte qu
11. novatrice (adj.
de nouveau
Notre premier objet a plus de 64 ans et reste
une des meilleures ventes dans le monde
de l’écriture. Je veux bien sûr parler du
« Bic cristal ».

© Marcel Bich - Usine Clichy 1953

L’entreprise sera renommée BIC en

© Trounce
référence à son directeur général
Marcel Bich, mais en enlevant le H
pour rendre la pro-
nonciation simple dans
Son histoire commence en 1945 où la société PPA toutes les langues.
débute en France. Ses initiales signifient « Porte-
plume, Porte-mines et Accessoires ». La société Ce stylo n’a quasiment pas changé depuis sa créa-
est créée par Marcel Bich et Edouard Biffard pour tion. Son niveau d’encre est visible à travers son
fabriquer des pièces détachées de porte-plume2 et tube translucide, les facettes8 autour du stylo per-
porte-mines3 alors seuls moyens d’écrire. mettent une bonne préhension9 et son bouchon de
Mais ceux qui se souviennent des lignes d’écriture au la couleur de l’encre est composé
porte-plume doivent aussi avoir souvenir de l’inévi- de plastique plus souple et n’at-
table buvard4 qui empêchait de tâcher sa feuille. Pas tend que d’être mordillé10.
vraiment pratique !
En 1943, un Hon- C’est une recette qui
grois, László Biró, marche : Bic est présent
invente le stylo-bille. sur les cinq continents et
Conçu à partir d’un vendu dans plus de 162
cylindre servant de pays. Depuis sa créa-
réserve d’encre5 et tion, le stylo a été réa-
d’une bille6 délivrant lisé à plus de 100 mil-
juste la bonne quanti- liards d’exemplaires.
té d’encre, elle-même
étudiée pour avoir Ce stylo représente
© Brevet László Biró

la bonne viscosité7. bien le passage aux

Biró vend ses droits à années soixante où le jetable fait son apparition et
plusieurs entreprises dicte de nouveaux codes de consommation. Mais il
à travers le monde et signifie avant tout l’efficacité d’une forme simple au 15
c’est à partir de ce nouveau concept que l’entreprise service d’une idée novatrice11.
PPA décide de fabriquer un stylo-bille jetable.

lcf - Objet
 Sport LEX IQUE
officiel de l’équipe

Place au foot
m.s.) : vêtement
1. uniforme (n. de 10 ans brisent tout. Des pancartes sont au sol. On peut y
f.p.) : périodes
2. décennies (n. e lum ièr e lire : « Injustice aux Canadiens français », « Richard
: petit
3. lueur (n. f.s.) violente persécuté8 ». Ce soir-là, Maurice Richard devient le
.) : manifestation
© Hamelin Jean-François
4. émeute (n. f.s fai re du mal en réponse
5. se venger (v.)
: vo ulo ir symbole d’un peuple opprimé8. Si désormais les
tion

De la Sainte Flanelle
à une mauvaise ac it de jouer Québécois ont les arts,
spendre) : interd
6. suspend (v. su f.s .) : co nt en ant des produits l’économie, le cirque
(adj.
7. lacrymogène les yeux

au ballon rond
tem en t ou la production de

© Savard Christian
itent for
chimiques qui irr op pr im é (adj. m.s) : ma
l
éc ut é (ad j. m .s. ), jeux vidéo pour faire
8. pe rs
leur marque, l’amour
de l’Impact
traité
du hockey persiste.
par André Magny
D’autres sports attirent cependant l’attention.
Après les succès des sportifs québécois dans des
sports comme le ski acrobatique ou le patinage
Jusqu’au début des années 1960, l’histoire du Québec a été dominée par son étroite relation avec de vitesse et même le vélo comme David Veilleux
la religion. Puis ce fut la séparation au moment de ce qu’on a appelé la Révolution tranquille, au Tour de France 2013, le football est en train de
à compter de 1963. Une « religion » a toutefois survécu : celle du hockey ! gagner en popularité au Québec.
En fait, les petits Québécois et petites Québécoises
Les Canadiens de Montréal sont, depuis leur nais-
sance en 1909, la seule équipe à permettre aux fran-
cophones de s’identifier vraiment à une équipe pro-
Le Rocket jouent maintenant plus au ballon rond qu’avec
une rondelle de hockey. À Montréal, l’Impact
(nom de l’équipe de football) compte dans ses
fessionnelle de hockey sur glace. En 1943, Maurice Richard rangs des Français, des Québécois, des Argentins,
Bien sûr, il y a eu aussi les Nordiques de Québec en signe son premier contrat des Espagnols et quelques Italiens dont l’excellent
1979, mais ils n’ont passé que 16 ans dans la Ligue avec le Club de hockey des Marco Di Vaio, que l’Impact est allé chercher du
nationale de hockey (LNH) – le circuit professionnel Canadiens de Montréal. côté du FC Bologna. Tout ce beau monde est en
nord-américain, avant de déménager à Denver, au Deux ans plus tard, le train de séduire une bonne partie de la population.
Colorado. « Rocket » (la fusée) Des succès qui ont… de l’impact !
Avec le temps, l’unifor- devient le premier joueur
me1 bleu, blanc, rouge de la LNH à inscrire 50
lcf - Sport
des Canadiens de Mon- buts en 50 matchs ! À cette époque de l’histoire
tréal allait devenir la du Québec, la seule lueur3 de fierté au Québec
Sainte Flanelle ! provenait du numéro 9. Il était un dieu ! Il y a même
eu une émeute4 à Montréal en son nom : on est en
Au fil des décennies2, les succès se 1955. Cette année-là, Maurice était au premier rang
sont accumulés. Les Canadiens sont des pointeurs de la LNH. À la mi-mars, le Canadien
l’équipe la plus titrée au monde dans affronte les Bruins à Boston. Comme toujours,
l’univers du hockey avec 24 Coupes Maurice Richard se fait bousculer. On va jusqu’à lui
Stanley, le symbole par excellence du donner un coup de bâton. Richard veut se venger5.
hockey professionnel nord-américain. Mais un juge de ligne retient ses deux bras. Un
Mais au-delà des victoires, un nom a fait vibrer la adversaire en profite alors pour frapper le Rocket.
nation québécoise : Maurice Richard. Il se retourne et donne un grand coup de poing à
l’arbitre.
Clarence Campbell, unilingue anglophone et
président de la LNH, suspend6 Maurice pour le reste
de la saison ainsi que pour les séries éliminatoires,
l’empêchant ainsi de remporter le championnat des
marqueurs. La décision de Campbell provoquera la
colère dans tout le Québec.
Quelques jours plus tard, à Montréal, n’écoutant
16
pas les conseils de la police, Campbell prend place
© Hamelin Jean-François

au Forum. Une bombe lacrymogène7 explose.

À l’extérieur, la rue Ste-Catherine, grande artère
commerciale du centre-ville, est victime des gens qui

lcf - Sport
© JEAN-MARIE LIOT / ASO
 Société Portrait LEX IQUE
LEX IQUE
juste
: seulement, tout
) : assemblés 1. à peine (adv.)

Nabil
1. tricotés (adj. m.p. co nfi ance
. m.s.) : avait
ne d’un pull 2. confiant (adj
comme des fils de lai pure
es sio n) : dont l’origine est en lui-même
2. de souche (expr
© Huard Jean-Pierre par Julie Boudillon
dj. f.s.) : fausse
.) : souffle cré ateur 3. trompeuse (a : été choqué,
3. inspiration (n. f.s
Un Québec is un e cl aq ue (expression)
m en t (n . m .s.) : réglage 4. pr
4. ajuste Nabil est britannique et
le, loi surpris conversation
5. charte (n. f.s.) : règ : parler, tenir une
épendant de toute rel
igion 5. converser (v.)

multicolore
: professeur d’anglais à ées, dont
6. laïc (adj. m.s.) ind
i permettent dj. f.p.) : mal co iff
m.p.) : qu i identifient, qu
Paris, où il s’est installé il 6. ébouriffées (a
7. distinctifs (adj. la coiffure est en
désordre
e, porte
de reconnaître y a 2 ans et demi. Avant
nn e (v . aff ectionner) : aim
Par André Magny
de poser ses valises en 7. affectio
de l’affection à
France, il a vécu sur 4
continents différents…
Des Québécois «tricotés1 serrés» et «de souche»2, autrement dit «des pure laine». Autant d’expres-
sions typiques pour décrire un Québec qui n’existe plus depuis 40 ans. Et puis, comme le dit le grand Le travail de son père a la manière dont se coiffent les
poète et chanteur de l’indépendance du Québec, Gilles Vigneault, «un pays fait de souches, ce n’est fait voyager la famille de « J’aime beaucoup le rituel, femmes. Elles sont, dit-il, souvent
pas très grand !».
après le boulot, de sortir du ébouriffées , et il aime beaucoup
6
Nabil dans différents pays :
les Emirats Arabes Unis, ce mélange de chic et de naturel !
Le Québec d’aujourd’hui a Mais attention, cela ne se fait pas sans ajustement4. où il est né, l’Angleterre, métro, faire la queue dans Il y a aussi les repas des Français,
changé de visage. Aux cô- Au moment où le gouvernement du Québec se pré- puis le Bengladesh. Après ma boulangerie préférée, la manière dont ils mangent : ils
tés des Tremblay, Gagnon, pare à lancer un projet sur les valeurs québécoises, le lycée, il est parti étudier acheter une baguette, rentrer arrêtent leurs activités, éteignent
Roy ou Johnson (les noms certains critiquent cette idée avant même d’avoir aux Etats-Unis, puis il est
de famille traditionnels), vu le texte. En principe, ce que visera cette charte5, retourné en Angleterre
à la maison en mangeant un la télévision, s’assoient en famille
autour de la table …
bout de pain sur le chemin, Et enfin, il y a le pain, selon lui le
© Lavoie Jean-Guy

on retrouve des N’guyen, c’est à affirmer le caractère laïc6 des institutions pu- faire son master.
des Diouf, des Ben Simon bliques et le droit absolu de l’égalité hommes/fem- «Il y a 10 ans, j’ai me mettre de la farine sur les meilleur pain du monde. Et surtout,
ou des Cohen. mes. Pas question d’une chasse aux sorcières, mais rencontré ma femme cette habitude typiquement
simplement de préciser qu’aucune religion et ses en Angleterre… ça fait
vêtements… » française qu’il affectionne7 :
signes distinctifs7 n’auront le droit d’être visibles bizarre de dire ma femme, «J’aime beaucoup le rituel, après
Vivre l’interculturalisme à l’école, dans les cours de justice ou à l’Assemblée car on s’est mariés il y a 10 jours à peine1 !» Nabil a le boulot, de sortir du métro, faire la queue dans ma
nationale du Québec. rencontré Camille, étudiante française à l’université boulangerie préférée, acheter une baguette, rentrer
Afin de réduire le rôle de la de Manchester. Séparés après leurs études, ils ont à la maison en mangeant un bout de pain sur le
province du Québec, pen- Si dans son his- finalement décidé de s’installer ensemble… à Paris. chemin, me mettre de la farine sur les vêtements… »
dant longtemps la politique toire, le Québec Ce rituel, il l’accomplit désormais chaque jour !
canadienne a parlé de multi- s’est distingué Pour préparer son arrivée, Nabil a pris des cours de

© Savard Christian
culturalisme. Une idéologie en faisant élire français à Daka. Il trouvait le français très facile…
basée sur le développement au début du Il était confiant2 mais c’était une idée un peu
des diverses communautés XIXe siècle le trompeuse3 : «Quand je suis arrivé à Paris, j’ai pris
culturelles, mais chacun premier député une claque4 : c’était impossible de parler, de trouver
© Hamelin Jean-François

dans son coin, sans vérita-
bles échanges avec l’autre.
Au Québec, on parle de plus
en plus d’interculturalisme.
C’est une manière de penser qui permet de partager la
culture des uns et des autres dans le respect des valeurs
juif en Amérique du Nord, Ézékiel Hart, il est fier de
compter aujourd’hui sur un ministre de la culture et
des communications d’origine camerounaise, Maka
Kotto, comédien et économiste de formation. Là
aussi, il s’agit d’une première pour le Québec.
mes mots, de construire des phrases complètes pour
être compris et comprendre !». Il y avait un monde
entre les cours et la vraie vie ! Alors, il a pris 3 mois
de cours à Paris. Mais c’est surtout en parlant aux
gens, en les écoutant, qu’il s’est senti de plus en plus
à l’aise. D’ailleurs, il remarque aujourd’hui qu’il lui

de la majorité francophone.
Qu’ont en commun des écrivains comme Dany Lafer-
rière, Kim Thuy, ou encore l’humoriste Boucar Diouf
ou le metteur en scène Wajdi Mouawad ? Ils sont
18 tous Québécois, nés ailleurs, que ce soit en Haïti, au
Vietnam, au Sénégal et au Liban. Le Québec y gagne
grâce à leur pensée et leur travail. En échange, leur
nouvelle terre leur sert de source d’inspiration3.
© Bangali Illustration
Et comme une image vaut mille mots, je vous conseille reste du chemin à faire, car il ne parle pas français
d’aller regarder le clip Les ailes d’un ange. Au départ, tous les jours : ni au travail, ni avec sa femme
c’est une chanson de Robert Charlebois qui a été re- avec qui ils ont gardé l’habitude de converser5 en
vue et reprise en rap par plusieurs artistes québécois. anglais.
Cliquez sur : En arrivant à Paris, mis à part cette «claque» 19
http://www.youtube.com/watch?v=mvouNbW9T60 linguistique, Nabil a remarqué… les crottes de
vous aurez là un joyeux aperçu du Québec chien sur les trottoirs ! Mais il a aussi aperçu
d’aujourd’hui : festif, multicolore et francophone ! quelque chose de beaucoup plus agréable :

lcf - Société lcf - Portrait

 Marques
Louis Vuitton
nce
e de luxe par excelle
la marque français
par Cécile Josselin
Connu dans le monde entier, véritable icône1 au
Japon, Louis Vuitton fait partie de ces marques
que l’on ne présente plus. Fleuron2 du groupe
LVMH, elle est aujourd’hui la première maison
de luxe mondial. Fondée il y a près de 160 ans,
elle est devenue avec Marc Jacobs une figure
incontournable de la mode.
Comme beaucoup de grandes marques, Louis Vuit-
ton est à l’origine une affaire familiale. Son fonda-
teur naît en 1821 à Anchay, dans une petite commu-
ne du Jura. Alors qu’il n’a que 14 ans, l’adolescent
décide de quitter son père et sa belle-mère pour re-
joindre Paris. Après une longue marche (il fait plus
de 460 kilomètres à pied !), il est employé en 1837
comme apprenti chez
maître Maréchal, un
des meilleurs « laye-
© Archives Louis Vuitton
t i e r s 3- e m b a l l e u r s -
malletiers » de la capi-
tale. À ses côtés, Louis
apprend l’art d’em-
baller4 les affaires des
riches voyageurs. Habile et astucieux, on lui confie
rapidement les plus gros clients. En 1852, l’impéra-
trice Eugénie ne jure plus que par lui5!
Encouragé par ce succès, il crée sa propre entreprise
en 1854. Décidé à faire de ses coffres6 des produits
de luxe durables, il présente en 1856 sa première
grande innovation : la malle6 grise Trianon.
Légère et élégante, elle est recouverte d’une toile
imperméable7. Mais Louis ne s’arrête pas là.
Devinant le développement des transports, il veut
imposer la mode d’une malle plate, plus facile à
empiler que les malles arrondies de l’époque.
Reconnue pour son savoir-faire, la maison Vuitton
s’agrandit. En 1859, Louis fonde une usine à Asnières-
sur-Seine. Plein d’idées, il fabrique toutes sortes
de coffres composés de plusieurs compartiments8.
© Kumagai Naotaka pour Louis Vuitton
© Patrick Gries. collection Louis Vuitton
Certains se transforment même en de véritables
meubles de voyage comme la malle-lit (en 1868) ou
la malle-armoire.
Présent sur toutes les grandes expositions
universelles à partir de 1867, il gagne ses premières
médailles. Après Eugénie, Louis Vuitton devient
le fournisseur9 officiel d’Ismaïl Pacha, le vice-roi
d’Égypte en 1869. En 1875, il sera celui d’Isabelle II
d’Espagne.
À l’occasion du mariage
de son fils, en 1880, Louis
vend officiellement son
© Patrick Gries - collection Louis Vuitton
affaire à Georges. Formé
à Jersey, celui-ci pousse
son père à développer
la marque à l’étranger.
Puisqu’il insiste, Louis
Vuitton ouvre une
boutique à Londres.
Face au développement de la contrefaçon10, la
maison adopte en 1888 un nouvel imprimé. Après
s’être essayé aux rayures, elle lance la célèbre toile
à damier11 qui alterne carreaux bruns et beiges !
Afin d’assurer la sécurité des malles, une serrure
spéciale est inventée en 1890, il faut alors une clé
différente pour chaque client. Mais les réalisations
de Georges étant à nouveau copiées, il crée en 1896
la toile Monogram, aujourd’hui emblématique12
de la marque. Constituée de 4 motifs répétés à
l’infini, cette toile serait inspirée par le japonisme, 21
à moins que ce ne soit par les carreaux de faïence13
qui décorent la cuisine de la famille à Asnières !
lcf - Marques
 Chanson
LEX IQUE
ssées
uler) : s’étaient pa
Dès 1901, l’usine passe le cap des 100 ouvriers. ulées (v. se déro
1. s’étaient déro s de , tir ées de
t phare
tie
.) : venues de, sor
Histoire d’un produi
2. issues (adj. f.p teur
Avec le «steamer bag», commence l’ère du bagage ansons d’un chan
oir e (n . m. s.) : ensemble des ch
3. répert t
c Noé ) : chante très for
© Dianetell

de la marque : le sa
souple. ête (expression
4. chante à tue-t se préparent,
.) : lie ux da ns les quels les artistes
5. co ul iss es (n . f.p

Quand les hommes

Avec Gaston (le fils de Georges) à sa tête, l’entreprise derrière ou sur les
côtés de la scène ou une
nit un spectacle
traverse la guerre sans trop de difficultés. En 1959, la fi n : musique qui fi
6. générique de
maison met au point une nouvelle toile enduite14 à Parmi les sacs classiques ision, un film

vivront d’amour
émission de télév la totalité des
de Louis Vuitton, ni mi té : est acceptée par
base de lin, de coton et de PVC. 7. fait l’una
Noé a une histoire peu participants la planète
En 1970, à la mort de Gaston, c’est Henri Racamier, j. m.s.) : sur toute
banale. Créé en 1932, par Fabien Lecoeuvre 8. planétaire (ad
le gendre de Gaston qui prend le pouvoir. En 7 ans, il

© Bruno Asselot pour Louis Vuitton

passe de simple fabricant d’articles de voyage à une
multinationale. En 1987, il fusionne15 avec Moët &
Chandon pour devenir LVMH (Louis Vuitton Moët
Hennessy), le leader mondial dans le domaine du
luxe.
Deux ans plus tard, la marque est dirigée par Ber-
nard Arnault. Celui-ci fait appel au créateur new-
yorkais Marc Jacobs. Un pari
gagnant qui fait entrer en
1997 la célèbre maison dans
le milieu de la mode chic et
branchée que l’on connaît
aujourd’hui. A l’aube de
l’an 2000, après le prêt-à-
porter, Vuitton investit les
chaussures, l’horlogerie, les
cosmétiques et les parfums.
C’est sûr, la postérité16
de Louis est assurée pour de
nombreuses années encore !
© Mazen Saggar pour Louis Vuitton
il a été spécialement
imaginé sur la demande
d’un producteur de En 2002, les auditeurs de Radio Canada
champagne qui voulait choisissent Quand les hommes vivront
un sac pour contenir d’amour comme la plus belle chanson
quatre bouteilles de canadienne de tous les temps.
champagne debout et
une cinquième tête en Un succès que personne n’a oublié et qui a permis
bas, au milieu. Il a été de rassembler sur scène pour un soir, vingt-huit ans
baptisé Noé en référence plus tôt, Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert
au personnage biblique qui après le déluge17, était Charlebois. Ce soir-là, trois générations de chan-
parti pour planter des vignes sur le mont Arafat. teurs québécois sont réunies sur une scène pour
Très prisé par les étudiantes dans les années 80, il chanter Quand les hommes vivront d’amour à l’oc-
revient ces jours-ci sur le devant de la scène. casion de la Superfrancofête à Québec devant plus
de 130 000 spectateurs. Le concert a lieu sur les plai-
nes d’Abraham, où s’étaient déroulées1, au XVIIIe magique et le 13 août 1974 restera une date majeure
siècle les célèbres batailles franco-britanniques qui dans l’histoire de la chanson québécoise.
avaient mis fin à la domination française en Nou-
LEXIQUE velle-France. Mais l’histoire de cette chanson commence véri-
e, mythe tablement en 1956. Le poète québécois Raymond
1. icône (n. f.s.) : vedett
: s belle pièce Le spectacle est organisé pour soutenir le mouve- Lévesque se produit dans les cabarets de Saint-
2. fleuron (n. m.s.) plu
p.) : pro fessionnel spécialiste ment indépendantiste. Félix Leclerc, Gilles Vigneault Germain-des-Prés, à Paris. Tous les soirs, après le
3. layetier (n. m.
fragiles et Robert Charlebois interprètent chacun quelques spectacle, il retrouve ses copains dans les bars à la
de l’emballage des objets ppe
er dan s une matière qui envelo chansons issues2 de leur répertoire3. Pendant plus
4. emballer (v.) : protég mode et ils refont le monde, parlant de tout et de

ses pro dui ts,

(expression) : ado re
5. ne jure que par lui ts
rien. Et souvent la phrase «Quand les hommes vi-
ses produi
veut acheter uniquement (s), vront d’amour» revient. Raymond la note sur son
(n. m. p.) ; ma lle (n. f.s.) : grosse(s) valise
6. coffres paquet de cigarettes. Le lendemain, il écrit la chan-
bagage(s) de voyage traversé son en moins d’une heure. Il l’enregistre et autorise
© Lecoeuvre Photothèque
.) : étanche, qui n’est pas
7. imperméable (adj. f.s ses amis Eddie Constantine et Cora Vaucaire à la re-
par l’eau rangement prendre mais elle tombera dans l’oubli total, jusqu’à
m.p.) : petits espaces de
8. compartiments (n. ce fameux soir d’août 1974 où Leclerc, Vigneault et
à l’intérieur
s.) : personne qui vend des Charlebois en feront un succès planétaire8.
9. fournisseur : (n. m.
marchandises
.) : copie illégale, imitation de trois heures, la foule chante à tue-tête4 et ne
10. contrefaçon (n. f.s
on dans le monde du jeu de dames (carré
Rayonnement de Vuitt 11. damier (n. m.s.) : nom
2 couleurs différentes)
veut pas quitter les plaines. Quelques minutes avant
composé de carreaux de la fin du spectacle, en coulisses5, nos trois chan-
j. f.s.) : représentative,
Aujourd’hui présent dans près de 60 pays, Louis 12. emblématique (ad teurs cherchent une chanson à interpréter tous
Vuitton possède 465 boutiques dans le monde. symbolique ensemble. Un titre qui n’appartiendrait à aucun de
relage décoré
Premiers marchés pour la marque : les USA (où on 13. faïence (n. f.s.) : car leur répertoire et qui serait comme un générique
22 .) : cou verte d’un produit 23
14. enduite (adj. f.s avec de fin6. La femme de Gilles Vigneault propose cette
compte 126 magasins), le Japon (56 magasins) et la ner) : s’unit, se regroupe Rerouver la vidéo sur internet :
Chine. En Europe (98 points de vente, 21 pays), la 15. fusionne (v. fusion me nt éco nom iqu e chanson qui fait immédiatement l’unanimité7. Aux http://www.youtube.com/watch?v=UZOM4koItSk
: dévelo ppe
16. prospérité (n. f.s.) première notes, le public hurle de joie, l’instant est
France compte 19 magasins.
très positif pluies
s longue période de fortes
17. déluge (n. m.s.) : trè
lcf - Chanson
 Eloquence
par Maxime Roy www.lemotpourlafri.me
Vous retrouvez dans chaque
numéro une sélection de quel-
ques mots que les Français
n’ont plus l’habitude d’enten-
dre : un mot oublié des conversations, un
verbe délaissé de l’usage, un réfugié du
dictionnaire qui n’attend que sa sortie
dans les bouches, sur le papier et les
écrans.
Ces mots sont assez difficiles à placer
dans la conversation quotidienne mais
si vous voulez briller en société, n’hésitez
pas à les employer !
Apprendre autrement
LEX IQUE
Subrepticement 1. selon que… ou
… : si… ou si… (in
dique qu’il y a
tés)
adv. (du latin subripere : dérober, voler) par Florence Teste
plusieurs possibili us performant
.) : re ndre meilleur, pl
2. optimiser (v ncerne :
D’une manière cachée, illicite.
TV5 Monde 3. n’a rien à prou
ver en ce qui co
Exemple : Il a emprunté subrepticement ce livre à la bibliothèque. a déjà montré posé passif ) :
Synonymes : sournoisement, illicitement ét é in iti é (v . in itier, passé com
http://www.tv5.org/ 4. a
mmencé
a été réalisé, co
Echalas Type : site web
Support : ordinateur, smartphone, tablette
n.m. (du grec kharax : pieu)
Objectif : sʼentraîner à la compréhension écrite et orale Note de lʼéquipe LCF :
Personne grande et maigre (c’est également un long bâton qui sert
de tuteur à certains plantes, notamment à la vigne). Niveau : de A1 à B2
Exemple : Cet échalas brun devait la surveiller toute la soirée, sur l’ordre
Prix : gratuit
de son père.
Synonyme : escogriffe TV5 Monde vient de mettre en ligne de nouvelles pages pour
la partie de son site « Langue française ». On peut maintenant
choisir « Apprendre le français » et « Enseigner le français »,
Antépénultième selon que1 lʼon est apprenant ou enseignant.
adj. (du latin ante : avant , paene : presque et ultimus : dernier)
Pour les apprenants :
Qui précède l’avant-dernier. Première nouveauté, les consignes elles-mêmes
Exemple : Le dernier arrivé remercia l’antépénultième. peuvent être traduites. 7 langues sont pro-
Synonyme : avant-avant-dernier posées : le français, lʼanglais, lʼallemand, le
chinois, le coréen, lʼespagnol, le vietnamien. à des séries de questions et en vous plaçant
Cʼest une aide considérable pour ceux qui ont dans les mêmes conditions que celles de
du mal à comprendre ce quʼon leur demande. lʼexamen.
Une rubrique vous donne également quelques
De plus, même lorsque vous affichez les consi- conseils de méthode pour optimiser2 votre
gnes dans votre langue, vous pouvez obtenir apprentissage : « aides pour mieux apprendre ».
une aide supplémentaire : en cliquant sur le mot
que vous ne connaissez pas, une petite fenêtre
sʼouvre pour traduire ce mot en français et
lʼexpliquer dans votre langue.
Vous pouvez choisir votre niveau de difficulté :
les exercices sont adaptés au niveau A1
(débutant), A2 (élémentaire), B1
(intermédiaire) et B2 (avancé). Des
vidéos, par exemple, vous permet-
tent de répondre à des exercices
de compréhension.
De plus, vous pouvez vous
entraîner au TCF en répondant
Notre avis :
+ TV5 Monde nʼa rien à prouver en ce qui concerne3 la qualité du contenu de ses pages
dʼapprentissage du français. Pourtant, un énorme travail a été initié4 pour donner encore plus
de variété et dʼintérêt à lʼapprentissage. 25
Il faudra encore un peu de patience : le nouveau site a été ouvert il y a peu et tout nʼa pas
- encore été mis en ligne. Le nombre dʼexercices disponibles devrait augmenter rapidement.
lcf - Apprendre autrement
 Auteur LEX IQUE
es qui dépendent
Les didascalies sont les indications de 1. administrés (n
. m.p.) : personn
tion
jeu que l’auteur donne aux acteurs. Ces précisions d’une administra
. f.s .) : ble ssure ecte
peuvent concerner le ton sur lequel les répliques 2. pl aie (n ec laquelle un ins
n (n . m .s. ) : dard, pointe av
3. aiguillo
doivent être dites, ou la tenue du personnage, ou e
pique surgir; particip
coup de vent (v.
Mais n’te promène donc encore les déplacements sur la scène. Elles sont
notées en italique.
4. surgissant en
présent) : sortant
soudain
.) : petites bottes
em en t
(chaussures)

pas toute nue ! de Georges Feydeau tti ne s (n . f.p

5. bo rri ve , ce qui se passe
Exemple : 6. ce qui t’a pris
: ce qui t’a
as -tu un problème ?
as ? : avec qu i
CLARISSE, surgissant en coup de vent de sa chambre. 7. après qui tu en pr oblème
elqu’un = avoir un
par Florence Teste Elle est en chemise de nuit, mais elle a son chapeau et (en avoir après qu co nt re qu elq u’un)
e fâché
avec quelqu’un, êtr tem en ts que porte
ses bottines. Descendant vers son mari. : ensemble des vê
8. tenue (n. f.s.)
une personne -tu
s’il te plaît, peux
Mais n’te promène donc pas toute nue ! est une administrés1. La tenue de 9. je te prie de : al : ça m’ est totalement ég
al
e pas m
pièce de théâtre en un seul acte qui a été écrite 10. je m’en fich ue nc e
Clarisse met Ventroux très en 11. portée (n. f.s
.) : conséq
par Georges Feydeau, auteur dramatique, en colère. Lisez 12 . so rti e (n . f.s .) : scène de colèr
e
ess, désinvolture,
1911. uc ian ce (n . f.s .) : absence de str
Elle se fait piquer à la fesse par une guêpe. Elle http://www.ibibliotheque.fr 13. inso
nonchalance
L’histoire demande à son mari de sucer la plaie2 pour enlever me, strict
(enregistrez-vous gratuitement), cliquez sur j. m.s.) : direct, fer
14. tranchant (ad l co ns idé ré,
l’aiguillon3 mais il refuse. M. Hochepaix refuse «lecture intégrale» 15. ça ne se fait
pas : c’est ma
Ventroux reproche à sa femme, Clarisse, de passer également. Arrive alors un journaliste qui doit c’est indécent fant
.s. familier) : en
son temps en tenue légère, même devant son fils, interviewer Ventroux. Clarisse le prend pour le 16. gamin (n. m ) : ho rs mariage
.s.
Ecoutez l’extrait (ad j. m
le domestique ou encore les visiteurs. Un jour, médecin et lui demande d’examiner la plaie. Mais 17. illégitime ile
rée : enfance fac
18. jeunesse do .s. ) : personne qui vit
la nuit
M. Hochepaix vient solliciter une faveur pour ses Ventroux arrive à cet instant. 19. noctam bu le (n . m
http://www.ibibliotheque.fr peindre) : décri t, rac on te
(enregistrez-vous gratuitement), cliquez sur 20. dépeint (v. dé de ce qui est bana
l,
io cr ité (n . f.s.) : caractère

L’extrait
21. méd
«promenade sonore» insuffisant vie
.) : habitudes de
22. moeurs (n. f.p

ACTE I, SCENE II - VENTROUX, CLARISSE Bibliographie choisie

CLARISSE, surgissant en coup de
vent4 de sa chambre. Elle est en chemise
de nuit, mais elle a son chapeau et ses
bottines5. Descendant vers son mari
- Ah ça ! veux-tu me dire ce qui t’a
pris6 ? après qui tu en as7 ?
VENTROUX, le coude droit sur la
VENTROUX. - Oh ! rien ! rien ! tu
n’as jamais rien fait !
CLARISSE, remontant vers le canapé.
- je ne vois pas !…
VENTROUX, se levant. - Tant pis,
alors ! car c’est encore plus grave, si
tu n’as même plus conscience de la
qu’il regarde, le pauvre petit ! Mais, une
mère, ça ne compte pas.
VENTROUX, tranchant14. - Il n’y a
pas à savoir si ça compte ; ça ne se fait
pas15. Il remonte au-dessus du canapé.
CLARISSE. - Un gamin16 de douze ans.
VENTROUX, derrière elle. - Non,
Tailleur pour dames : 1886
Un fil à la patte : 1894
Le dindon : 1896
La dame de chez Maxims : 1899
La puce à l’oreille : 1907
Occupe-toi d’Amélie : 1908

table, le menton sur la paume de la
main, sans se retourner
- Apparemment après qui le
demande ! (Se retournant vers sa
femme et apercevant sa tenue8) -
Ah ! non ! non ! tu ne vas pas aussi
te promener dans l’appartement en
chemise de nuit !… avec ton chapeau
sur la tête !
CLARISSE. - Oui, eh bien ! d’abord, je
te prie de9 m’expliquer… J’enlèverai
mon chapeau tout à l’heure.
VENTROUX. - Eh ! ton chapeau ! je
m’en fiche pas mal10 de ton chapeau !
C’est pas après lui que j’en ai !
26
CLARISSE. - Enfin, qu’est-ce que j’ai
encore fait ?
portée11 de tes actes.
CLARISSE, s’asseyant sur le canapé. -
Quand tu voudras m’expliquer ! …
VENTROUX. - Alors, tu trouves que
c’est une tenue pour une mère d’aller
changer de chemise devant son fils ?
CLARISSE. - C’est pour ça que tu fais
cette sortie12 ?
VENTROUX. - Evidemment, c’est
pour ça !
CLARISSE. - Eh bien, vrai ! J’ai cru
que j’avais commis un crime, moi.
VENTROUX. - Alors, tu trouves ça
naturel ?
CLARISSE, avec insouciance13. - Pffeu !
Quelle importance ça a-t-il ? Auguste
est un enfant... Si tu crois seulement
Biographie
pardon, treize !
On purge bébé : 1910
CLARISSE. - Non, douze !
VENTROUX. - Treize, je te dis ! il les
a depuis trois jours.
CLARISSE. - Eh ! bien, oui, trois Georges Feydeau est né à Paris en
jours ! ça ne compte pas. 1862 et il est mort en 1921. Il est
VENTROUX, redescendant au le fils de l’écrivain Ernest Feydeau
milieu de la scène. - Oui, oh ! rien ne (on dit parfois qu’il est le fils illégitime17 de Napoléon III ou du
compte avec toi. duc de Morny). Il vit une jeunesse dorée18 mais il commence très
CLARISSE. - Si tu crois qu’il sait tôt à écrire des pièces de théâtre. La première qui a du succès est
seulement ce que c’est qu’une femme ! créée en 1886, Tailleur pour dames, et lui vaut les encouragements
VENTROUX. - En tout cas, ce n’est d’Eugène Labiche (un auteur déjà reconnu). Il se marie et a 4 enfants
pas à toi à le lui apprendre ! Mais, et finit par divorcer en 1916 car il vit une existence de noctambule19,
enfin, qu’est-ce que c’est que cette joue, se drogue et trompe sa femme. Il attrape la syphilis (maladie
manie que tu as de te promener sexuellement transmissible) qui l’amène à être interné dans un
27
toujours toute nue ? hôpital pour troubles psychiques. Il y meurt à l’âge de 58 ans.
Ses pièces lui valent d’être très aimé du public. Il y dépeint20 avec
brio la médiocrité21 des moeurs22 dans la société bourgeoise.

lcf - Auteur lcf - Auteur

 Offre exceptionnelle Grammaire

LCF magazine est maintenant

disponible en version papier. L’interrogation par Florence Teste

6 mois (soit 6 numéros) pour 42,5 € au lieu de 51 € - 1 numéro offert ! Il existe 3 façons de poser une question :
1 an (soit 12 numéros) pour 85 € au lieu de 102 € - 2 numéros offerts !! • la plus simple :
On utilise la forme affirmative, il n’y a pas de forme grammaticale spécifique. C’est l’intonation montante
en fin de phrase qui marque l’interrogation.
Oui, je commande le prochain C’est la forme la plus fréquente à l’oral. Elle est souvent sentie comme fautive à l’écrit.
à envoyer à lʼadresse postale :
BON DE LCF Magazine Service abonnement
numéro du magazine LCF.
Ex : Tu viens avec moi ?
COMMANDE 25 quai du verdanson,
34090 Montpellier, FRANCE 1 numéro 8,50 €
C’est pour ça que tu fais cette sortie ? (Feydeau)

ou par mail :
abonnements@lcf-magazine.com + frais postaux • l’intermédiaire :
Mlle Mme M. On ajoute est-ce que, seul ou avec un mot interrogatif : qu’est-ce que, où est-ce que, …
Europe 3 € Hors Europe 6 € Ex : Est-ce que tu es d’accord ?
Ecole/Centre de formation Autre :……………… ou Où est-ce qu’ils habitent ?
Enfin, qu’est-ce que j’ai encore fait ? (Feydeau)
Identité sociale : …………………………………………….. Oui, je mʼabonne au magazine • la plus soutenue :
Nom : …………………………………………………………… LCF pour une durée de :
On place le sujet après le verbe.
Prénom : ……………………………………………………….. Cette forme est utilisée plutôt à l’écrit ou marque à l’oral un niveau de langue soutenu.
Adresse postale :
6 numéros 42,50 € Ex : Que mettrais-je dans ma théière, dans mon sucrier et dans mon pot à crème ? (comtesse de Ségur)
(Merci dʼindiquer votre adresse complète : lieu-dit, rue, bâtiment, entrée,
+ frais postaux
Et pourquoi a-t-il pris cette échelle ? (Victor Hugo, Les misérables)
étage, résidence…) Europe 15 € Hors Europe 30 €
Remarques :
………………………………………………… ………………….. - Lorsque le sujet est un nom, on le reprend après le verbe par le pronom personnel correspondant.
………………………………………………………………………
12 numéros 85 € Ex : Pourquoi Pierre est-il venu si tôt ?
……………………………………………………………………… + frais postaux - Lorsque le verbe finit par une voyelle et que le pronom personnel commence lui aussi par une voyelle,
on ajoute un t entre les deux pour faciliter la prononciation
Code postal : ………………………………………………….. Europe 25 € Hors Europe 50 € Ex : Lui a-t-il demandé si elle acceptait de l’épouser ?
Ville : ……………………………………………………………..
Pays : ……………………………………………………………..
Téléphone : …………………………………………………….
Si paiement en dollars US ou en £ GB,
veuillez ajouter 7 € pour frais bancaires.
Les mots interrogatifs
Mail : …………………………………………………………….. Mot interrogatif Question sur Exemple
Date et signature obligatoires :
qui le sujet Qui c’est ?
Règlement par :
que le complément d’objet Que fais-tu ?
Chèque Virement bancaire
libellé à lʼordre de :
OU où le lieu Où travaille-t-il ?
LANGUE ET CULTURE FRANCAISES
LCF MAGAZINE IBAN : FR76 1005 7192 1900 0923 7550 117
BIC : CMCIFRPP
quand le temps Quand est-ce que la réunion aura lieu ?
Vous recevrez « LCF Magazine » au format A4. Vous recevrez votre premier
numéro dans un délai de 4 à 6 semaines après enregistrement de votre
Si cet abonnement ne vous satisfait pas, vous pouvez demander le
remboursement des numéros non reçus. Conformément à la loi Informatique
pourquoi la cause Pourquoi n’est-il pas d’accord ? 29
règlement. et libertés du 6 janvier 1978, vous disposez dʼun droit dʼaccès et de
rectification aux données vous concernant. combien la quantité Combien ça coûte ?
Conditions générales dʼabonnement sur http://www.lcf-magazine.fr/documents/CGA.jpg

Vous pouvez télécharger ce formulaire dʼabonnement sur

comment la manière Comment fait-il pour réussir aussi bien ?
http://www.lcf-magazine.fr/documents/abonnement.jpg lcf - Grammaire
 Grammaire
2. En vous basant sur la réponse, imaginez la question qui a été posée.
quel, quelle, quels, quelles (adjecti) + nom : Quel fruit aime-t-il ? - ……………………………………………………………………………………………………………
lequel, laquelle, lesquels, lesquelles (pronom) : Laquelle de ces deux montres préférez-vous ? - Je m’appelle Marcel Dupont.
préposition + qui (personnes) ou quoi (choses) : Avec qui viendra-t-il à la cérémonie ? - ……………………………………………………………………………………………………………
Pour quoi faire ? - Je suis né le 14 octobre 1959 à Lille.
Chez qui va-t-il habiter ? - ……………………………………………………………………………………………………………
- J’habite au 16, rue Pasteur à Marseille.
Dans quelle ville elle est née ?
- ……………………………………………………………………………………………………………
Par où est-ce qu’il va passer ?
- Je suis boulanger.
- ……………………………………………………………………………………………………………
L’interrogation directe / indirecte - Le 30 septembre à 22h, je regardais la télévision chez moi.
- ……………………………………………………………………………………………………………
Dans l’interrogation directe, la question se termine par un point d’interrogation. - Oui, ma femme était avec moi.
Ex : Est-ce que tu veux venir avec moi ? - ……………………………………………………………………………………………………………
Qu’est-ce que tu veux manger ? - Oui, je le savais, je l’ai lu dans le journal.
Dans l’interrogation indirecte, il n’y en a pas. De plus, certains mots interrogatifs changent de forme.
Ex : Je me demande si tu veux venir avec moi. (Tu veux venir avec moi ?) Vous pouvez continuer l’interrogatoire.
Je voudrais savoir ce que tu veux manger. (Qu’est-ce que tu veux manger ?)
3. Posez une question sur chaque groupe de mots soulignés.
La place des mots avec l’inversion du sujet et du verbe a) Le frère de Gilles est arrivé du Canada en avion mardi dernier à 7h du matin.
b) Tous les samedis après-midi, Isabelle rejoint un groupe d’enfants pour les aider à faire leurs devoirs.
- Avec un temps simple :
Mot interrogatif + (négation) + verbe + pronom sujet + (négation) + (compléments) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Pourquoi (ne) dit - il (pas) ce qu’il pense ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Mot interrogatif + nom sujet + (négation) + verbe + pronom sujet + (négation) + (compléments) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Pourquoi l’herbe ( n’ ) est - elle (pas) verte ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
- Avec un temps composé : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Mot interrogatif + (négation) + auxiliaire + pronom sujet + (négation) + participe passé
Pourquoi (n’) est - il (pas) venu ?
Mot interrogatif + nom sujet + (négation) + auxiliaire + pronom sujet + (négation) + participe passé + (compléments)
Pourquoi la réunion (ne) s’est - elle (pas) terminée à l’heure ?
Testez votre niveau de français
avec la certification TFI TM !
Exercices Ce test, développé par Educational Testing Service, leader mondial
des certifications en langues, est reconnu par le ministère de l’Intérieur
1. Posez toutes les questions que vous pouvez à propos de cette image (essayez de varier les formes). et par de nombreuses entreprises et universités francophones en France,
au Canada et en Suisse.

Un score TFI vous permet de :

· Connaître votre niveau de compréhension orale et écrite en langue française,
· Valoriser vos compétences grâce à une certification reconnue.

Plus de 33 000 tests TFI sont administrés chaque année.

sur d

L'AGENCE 03 28 32 12 12
Pour certifier vos compétences en langue française, vous aussi, choisissez le test TFI.
30
Retrouvez tous nos centres de test sur www.etsglobal.org
Plus d’informations : 0 891 676 860 (0.225 �/ min)

lcf - Grammaire lcf - Grammaire Copyright © 2013 by Educational Testing Service. All rights reserved.
ETS and the ETS logo are registered trademarks of Educational Testing Service (ETS), and used Under license. TFI is a trademark of ETS.
 Vidéo

Choisissez la phrase qui a le même sens :

Monde,
r te n a r ia t avec TV5 ose a. Les activités spatiales sont synonymes de progrès concernant la diffusion internationale
En pa
g a z in e v ous prop
votre ma i vous
© NASA

du français.
c h r o n ique, qu une
cette mprendre
b. Oui les activités spatiales sont un gage du progrès scientifique mais elles contribuent aussi

Destination aide à m
vidéo a v a
ie
n
u
t
x
d
c o
e la regar
der sur à la diffusion de la langue française.

Espace ! om c. La langue française est un gage du progrès scientifique et technologique et la diffusion

.c
w w.t v 5 m ondeplus
w du français aide les activités spatiales.

Emission de Ivan Kabacoff pour TV5 Monde

exploitation pédagogique par Alice Goy-Billaud 5 Faites la différence entre les termes suivants. Lesquels désignent des personnes occupant
un vaisseau spatial et que signifient les autres ? Reliez les lettres aux chiffres.
Ce mois-ci, nous partons dans l’espace, découvrir que
le français ne se parle pas que sur terre mais aussi dans a. L’astrologue 1. est envoyé dans l’espace par la Russie.
les airs !
b. L’astronaute 2. fait partie d’une mission américaine (États-Unis).
Accédez à la vidéo : c. Le spationaute 3. est un voyageur de l’espace français.
d. L’internaute 4. détermine le caractère et le destin des personnes
e. Le cosmonaute par l’influence des planètes.
ou : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Destination-
Francophonie/Episodes/p-25145-Destination-l-Espace.htm 5. utilise le réseau, surfe sur des sites.

Regardez la vidéo une première fois. Puis répondez aux questions : 6 Qu’est-ce que le CNES ?

a. Centre National des Etudes Spatiales

1 Pour parler du moment où une fusée quitte la terre ferme, quel mot emploie-t-on ?
b. Centre National des Evénements Spatiaux
a. un décollage
c. Centre Numéral des Etudes Spatiales
b. un décolage
c. des collages
7 « Au moins dans le monde de la technologie de l’espace, le français est une …………………. ».
2 Dit-on des « questions … L’expression manquante veut dire « la base, le fondement ». Trouvez l’expression appropriée :
a. spatials »
a. pierre angulaire b. pierre circulaire c. pierre triangulaire
b. spatiales »
c. spatiaux »
8 « Le français en apesanteur ? Le CNES le permet chaque année lors de la semaine de la langue
3 Un ingénieur. Des ingénieurs. Silvia Casalino, elle, est …………………….. (mettez au féminin !) française où sont conviés les francophones du monde entier ». Trouvez ce que remplace le
pronom complément « le » :

a. Le CNES permet que les francophones soient invités.

4 « Gage de progrès scientifique et d’indépendance technologique, on sait moins que les activités
spatiales contribuent à la diffusion internationale de la langue française. » b. Le CNES permet qu’on parle français dans le monde entier.
Le mot « gage » a 3 sens. Choisissez la définition qui correspond au contexte : c. Le CNES permet que le français soit parlé dans l’espace.
a. garantie de paiement 33

b. action que l’on doit faire quand on perd à un jeu

Réponses page 50
c. preuve, témoignage

lcf - Vidéo lcf - Vidéo

Radio
7 Quel est l’avantage et quels sont les inconvénients à partir en vacances en semaine ?
© Konfourier

Avantage : …………………………………………. Inconvénients : ……………………………………..

.................................................................. …………………………………………………………..

Le jeu n’en vaut Rubrique en

partenariat
.................................................................. …………………………………………………………..

pas la chandelle
Chronique par Yvan Amar de
avec 8 Qu’est-ce qui éclaire le plus ?
La bougie
Qu’est-ce qui fait le plus de fumée ?
La bougie
et exploitation pédagogique par Florence Teste La chandelle La chandelle

Chaque mois, nous vous proposons un extrait des Mots de l’actualité, 9 Relevez 5 mots comportant le son /u/ (ou) et 5 mots comportant le son /y/ (u)
une émission animée par Yvan Amar. Ce document audio vous ………………………………………………….. …………………………………………………..
permet de travailler et de tester votre compréhension orale.
………………………………………………….. ………………………………………………….. © Matthew Bowden

………………………………………………….. …………………………………………………..
Radio France Internationale (RFI) met à disposition chaque semaine, sur son site Internet (http://www.rfi.fr/
lffr/statiques/accueil_apprendre.asp), une émission radiophonique de une à deux minutes destinée à éclairer
l’étymologie et/ou le contexte d’utilisation d’un mot lié à l’actualité. Vous trouverez ici une transcription En suivant ce lien, vous pouvez choisir d’écouter l’émission en ligne ou de la télécharger sur votre
exacte du texte avec des exercices d’écoute pour entraîner votre oreille à reconnaître les sons et pour découvrir ordinateur :
le sens de cette émission.
Accédez à l’enregistrement :
Répondez à ces questions AVANT d’écouter le document audio. ou sur :
http://www.rfi.fr/lffr/articles/105/article_2618.asp

1 Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Vaut, c’est 2 Dans quel pays se trouve Lisbonne ?
le verbe :
aller en Espagne La transcription du texte :
valoir en Italie
Le jeu n’en vaut pas la chandelle
voir au Portugal
Fernando Farao est un auditeur portugais qui nous écrit de Lisbonne pour nous demander le sens de
l’expression « le jeu n’en vaut pas la chandelle ». C’est une expression française, bien française d’ailleurs,
et assez courante. Cela veut dire qu’il n’est pas très intéressant de faire une chose. Ce qu’on peut y gagner,
3 «Ça ne vaut pas la peine» et «Ça ne vaut 4 Qu’est-ce qu’une chandelle ?
ben… c’est pas assez… assez intéressant, justement. Surtout si on pense à tout ce qu’on va risquer, ou si
pas le coup» ont le même sens.
on pense à tout le temps, à tout le travail, que ça va demander. Pour utiliser d’autres mots, « le jeu n’en
Vrai Faux une bougie vaut pas la chandelle », ça signifie « ça ne vaut pas la peine », « ça ne vaut pas le coup ». Ça ne vaut pas la
un aliment peine au sens propre, hein, ça ne vaut pas, ça ne mérite pas toute la peine qu’on prend pour faire ceci. Un
un animal exemple : partir en vacances en semaine pour avoir une réduction sur le billet de train, c’est moins cher.
Seulement, ça oblige à prendre un jour de congé en plus, les enfants vont manquer l’école, tout ça, c’est
Vérifiez les réponses des 4 questions précédentes ( page 50 ) bien compliqué ! Décidément, le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Alors on voit bien que l’expression est ancienne, puisqu’il est question de chandelles. Les chandelles, on
Lisez les questions suivantes, écoutez le document audio et répondez aux questions. ne s’en sert plus aujourd’hui pratiquement, hein. Il y a quelques siècles, on s’éclairait avec des chandelles.
Notamment pour jouer aux cartes, ou à n’importe quel jeu, hein. Ben… il fallait bien s’éclairer. Souvent,
ce sont des jeux du soir, des jeux de la nuit ! Alors on s’éclairait à la chandelle. Une chandelle, ce n’est pas
5 Partir en vacances «en semaine», 6 Complétez : La bougie, c’était exactement une bougie. Ça éclaire moins bien que la bougie et ça fait plus de fumée. La bougie, c’était
cela signifie : un genre de chandelle … un genre de chandelle de luxe, hein. Mais même si la chandelle n’est pas trop chère, il faut quand même
partir pour une durée d’une semaine l’acheter. Donc, on va la brûler si ça vaut la peine d’y voir clair. Si le jeu est sans intérêt, si on n’a aucune 35
de luxe
chance de rien gagner, ben… c’est inutile. C’est que le jeu ne vaut pas la chandelle.
partir la semaine prochaine de lustre
partir entre le lundi et le vendredi de lucre
© Linderhof Réponses page 50
lcf - Radio lcf - Radio
 Pédagogie
1 Répondez aux questions de compréhension écrite
Retracez l’histoire de la radio en associant les événements aux dates qui correspondent :
© BiblioArchives / LibraryArchives 1960-70 a. 1ère radio française à émettre sans autorisation

Le coin des profs

1964 b. La publicité est autorisée pour financer les radios qui le veulent
1977 c. Les radios sont la parole de l’Etat
1981 d. 1ère radio anglaise à émettre sans autorisation
Quand la radio devient 1984 e. Loi sur l’indépendance des radios

libre en France Réponse : dans l’ordre chronologique : c., d., a., e., b.

Exploitation pédagogique par Alice Goy-Billaud Quelle était la revendication qui a fait naître la loi de 1981 ?
Réponse : la volonté des radios de ne plus être les porte-parole de l’Etat.

Quelle est la conséquence de cette loi ?

A travers la rubrique de ce mois-ci, vous (question simplifiée : Juste après le passage de la loi, quels sont les deux courants qui se distinguent ?)
pourrez parler de la radio de long en large
mais aussi parler des médias en général et Réponse : les radios indépendantes qui veulent être plus professionnelles doivent faire appel à la publicité (radios
de l’utilisation qu’en font les apprenants. commerciales). Les autres radios considèrent que la publicité empêche l’indépendance alors pour « survivre »,
elles doivent faire appel à l’Etat (radios associatives).
Je vous propose pour une fois une
compréhension écrite et, comme toujours, Quelle est la problématique actuelle ?
la possibilité d’ouvrir la discussion. Réponse : il y a trop de radios. Il faut donc passer au numérique mais cela menace les petites radios car cela coûte cher.
Ensuite, donnez la parole aux étudiants
et faites-en des chroniqueurs radio : à
vous les studios ! 2 Le brainstorming (ou remue-méninges) peut, au choix, précéder ou suivre les questions
de compréhension écrite. Il est basé sur les questions suivantes :

Que savez-vous de la radio dans votre pays ? (combien de stations ? quelles thématiques ? privées/
publiques ? …)
Niveau : B1/B2
Ecoutez-vous beaucoup la radio ? (A quel moment de la journée ? Pour la musique, les infos, des émissions
Effectif : Une petite classe est suffisante (possible en cours particulier comme en grande classe)
en particulier ?)
Durée : 40 minutes + 30 à 45 minutes pour le prolongement
Objectifs et compétences mobilisées : Prolongement
Lexique : les médias
CE – restituer et reformuler les événements chronologiques d’un texte Selon le temps dont vous disposez, vous pouvez faire préparer une courte rubrique à vos appre-
EO – parler des ses habitudes (individuelles et culturelles) sur la consultation des différents medias nants (individuellement ou en groupe de 2 maximum) qu’ils liront à haute et intelligible voix, dos aux
et dans le prolongement : autres élèves (dans un enregistreur si vous en avez un sous la main). N’oubliez pas de corriger le scrip.
* CE : compréhension écrite
Lexique – les expressions idiomatiques CO : compréhension orale Pour obliger les apprenants à être attentifs aux autres, vous pouvez leur demander plusieurs
EE : expression écrite
CO – comprendre une émission de radio EO : expression orale choses : relever une erreur, trouver une question à poser, transcrire une phrase complète… etc. Vous
EE/EO – créer un texte destiné à être lu à voix haute pouvez ensuite retravailler la diction des apprenants en réécoutant les enregistrements et en ayant dis-
tribué le script de l’émission à chaque élève.
Matériel :
- La rubrique « société » du LCF n°7 p.15/16 N’hésitez pas à
faire Conseil
es tio ns et des
- La rubrique « Les mots de l’actualité » du LCF n°6 p.32/33 des sugg
commentaires à l’é
quipe Avant de proposer cette activité, vous pouvez vous appuyer sur une compréhension orale d’une
36 - Un enregistreur (souvent les élèves en ont un sur leur téléphone portable !) LCF 37
pédagogique de des rubriques les mots de l’actualité (j’ai personnellement déjà exploité « Y’a pas photo » du n°6 en oc-
ise en
Magazine sur la m cultant la question n°4) et proposer aux apprenants de choisir, comme dans l’émission, une expression
che !
pratique de cette fi française qu’ils aiment et qu’ils peuvent expliquer aux autres « à la radio ».

lcf - Pédagogie lcf - Pédagogie

 Cuisine
LEX IQUE
ésent) :
conditionnel pr
(v. se plaindre,
1. se plaindrait
ux
ne serait pas heure
s.) : groupe d’îles
2. archipel (n. m.
© Raphaël Labbé : viande, pulpe
3. chair (n. f.s.)
.) : forme ronde

J’aime pas
4. courbe (n. f.s s dure du corps
ca ra pa ce (n . f.s .) : enveloppe trè
5. e, mo rce au , part
.) : pa rti
6. portion (n. f.s me
nd (n . m. s.) : profondeur extrê
7. fin fo

le homard ! par André Magny

Bien sûr, je ne vais pas essayer de vous faire croire

que je déteste le homard. Qui se plaindrait1 d’avoir
dans son assiette un pâté aux fruits de mer des Îles-
de-la-Madeleine, cet archi-
pel2 situé en plein golfe du
Saint-Laurent ? Ou quelques
pattes de homard grillées
dans un beurre parfumé

©Jeremy Couture
aux fines herbes comme on
en sert parfois à Marseille ?
La question n’est pas là.

©Biodiversity Heritage Library

Quand vous avez faim, que votre estomac ne tient
plus en place et qu’on vous sert bêtement cet ho-
marus gammarus (nom latin) d’un kilo dans sa dure
coquille, dites-moi où est le plaisir de manger ce roi
de la mer ?

Évidemment, certains diront que l’attente de décou-
vrir cette chair3 rosée, sortant d’une patte toute en
courbe4, vaut à elle seule le plaisir. Attention, ouvrir
une patte de homard n’a rien d’un strip-tease ! Il
faut tout d’abord bien maîtriser les pinces, cet outil
qu’on nous donne pour nous battre avec le homard.
Une fois, la carapace5 du homard ouverte, il faut
aller chercher la chair qui, le plus souvent, arrive
sur votre fourchette en mille morceaux. Bref, on met
quinze minutes pour sortir une seule patte et trente
secondes pour manger ce qu’il y a à l’intérieur.
risque à tout moment de s’échapper du homard
comme si c’était un pistolet à l’eau ! Je n’en parle
même pas.
Ah ! Le jour où je retrouverai dans des menus des
plats offrant plus souvent le homard sans sa co-
quille, je serai tout à fait heureux ! À moins que je
me décide tout simplement à manger des petites
crevettes de Matane ou le très délicieux crabe des
neiges qu’on pêche sur la Côte-Nord, à Natashquan,
le pays du grand Gilles Vigneault !

Il y a aussi la queue. Plus large elle est, plus abon- Mais au fin fond7 de

©TQ,Renaud Philippe
dante sera la dégustation. Mais à part cette portion6 moi, vous l’aurez de-
appréciée du homard, que reste-t-il de mangeable viné, que les homards
du iseebi comme disent les Japonais ou de l’astakos viennent de la Gas-
pour les Grecs? Certainement pas les espèces d’oeufs pésie ou des Îles de la
de couleur verte qu’on retrouve dans le ventre de Madeleine, qu’ils se
la bête marine. Je n’ai jamais su si c’était bon, telle- présentent à moi en
ment les avis difèrent sur la question. sushi ou en salade, bon 39
joueur, je ne refuserai
Et que dire des mains qui ressortent toute collées de pas en bout de ligne de
l’expérience « gastronomique » ? Et du liquide qui les manger !

lcf - Cuisine
 Vins
LEX IQUE
s colonies (venus
ges les plus résistants face à ces conditions de culture p.) : habitants de
1. colons (n. m.
très particulières ont été sélectionnés. Ici, ce sont des d’autres pays)
: petits fruits
2. baies (n. f.p.)
© Vignoble de l’Orpailleur cépages hybrides et plus rustiques9, dont les princi- 3. breuva ge s (n . m.p.) : boissons
l’Histoire des Éta
ts Unis
n (n . f.s.) : période de

Des vignobles du Québec,

paux sont le Frontenac, le Vandal-Cliche du nom de 4. Prohibitio
erdit
ses deux créateurs, le Sainte-Croix et le Saint-Pépin ! où l’alcool était int moyens de se fou
rnir
visionnement :
5. voies d’appro i a dé jà ex ist é
Sans complexe, le Québec produit des vins rouges, recréer un lien qu
6. renouer (v.) :

je me souviens…
cie (ad j. f.s .) : plus courte
blancs, rosés, effervescents10, des vendanges tardi- 7. racco ur
: petit tas de terre,
motte
8. butte (n. f.s.) istants, pas fragil
es
ves et des vins de glace. 9. rustiques (ad j. m. p.) : rés s bulles
s (ad j. m. p.) : pétillants, avec de
10. effervescent
par Nathalie Mailhac mûrs
de gaz its qui sont trop
atu rit é (n . f.s.) : état des fru ati on
Vins de glace au pays des neiges 11. su r-m re, mode de fab ric
A l’origine de cet intérêt, se trouve aussi le désir m.s.) : façon de fai
12. procédé (n.
Lorsque, en 1535, Jacques Cartier explore le fleuve de renouer6 avec l’histoire même du pays de la
Saint-Laurent, il note la présence de vignes sauvages « Belle Province », car le vin est considéré comme Dans l’hiver, une fois les
sur l’Île d’Orléans, en Nouvelle-France et c’est pour un lien fort avec l’héritage culturel français. Il relie vendanges « classiques »
cette raison qu’il lui donne le nom de L’Isle de le Québec à l’image que celui-ci se fait des cultures terminées, on commence la
Bacchus, une référence au dieu romain de l’ivresse. européennes et françaises. A ce jour, la référence récolte des raisins en sur- C’est un procédé12 technique appelé « cryoextrac-

© Vignoble la Chapelle Ste-Agnäs

© Vignoble la Chapelle Ste-Agnäs
En 1608, lorsque Samuel
de Champlain s’ins-
talle sur le site de la
future ville de Québec,
il y plante des cépages
français et constate
qu’ils ne survivent pas à l’hiver du pays. Quelques
colons1 continuent de faire du vin à partir de raisins
sauvages et d’autres baies2. Au XVIIIe siècle, la mau-
vaise qualité de ces breuvages3 pousse les religieux
qui cherchent du vin de messe, autant que les auber-
gistes pour d’autres raisons, à importer des vins de
France. Lors de la conquête par l’Angleterre et jusqu’à
la Confédération en 1867, les Anglais interdisent ce
pour tout ce qui relève de la vigne et du vin reste maturité11. Ils sont laissés tion ». Ce vin de glace contenant 40% de sucre, peut
toujours la France. à l’extérieur et placés dans être rouge ou blanc. Il peut être servi à l’apéritif, sur
des filets suspendus aux un fromage ou au dessert. Ses arômes sont miné-
ceps de vigne. Le but est de raux, de fruits jaunes et de miel.
Le vignoble de l’extrême les concentrer encore un peu
plus en sucre par l’action
Le Québec comprend 8 régions où l’on cultive la du vent et du froid sec de
Sites pour aller plus loin :
vigne : les Cantons-de-l’Est, la Montérégie, la région l’hiver. En janvier, février, quand les températures http://www.vinsduquebec.com/fr
de la Capitale-Nationale, les Basses-Laurentides, s’approchent de moins 10 degrés, ils sont ensuite http://www.advvq.com/
Lanaudière, les Bois-Francs, l’Outaouais et le pressés. A cette température, l’eau des fruits est gelée, http://www.vignobleorleans.com/
http://orpailleur.ca/
Témiscamingue. Il y a aussi quelques vignobles dans alors que le jus extrêmement concentré en sucre ne
http://www.vindeglace.com/vignoble.htm
les régions nordiques de Bas-Saint-Laurent et la l’est pas encore. Alors, quand le raisin est pressé, seul
Gaspésie. On compte près de 70 domaines sur plus ce jus, comme un sirop, passe dans le pressoir et les
de 300 hectares. cristaux d’eau sont retenus avec la pulpe de la baie.

commerce. Puis, à la fin du XIXe et au début du XXe
siècle, les échanges avec la France reprennent, en-
couragés par la Prohibition4 aux Etats-Unis qui in-
terdit d’autres voies d’approvisionnement5.
C’est dans les années 70, que le vignoble du Québec
connaît un nouvel épisode de replantation. D’ailleurs,
Joseph-O Vandal est considéré comme le père de la
viticulture moderne : avec quelques collaborateurs, il
fonde en 1979 l’association des viticulteurs du Québec.
© Vignoble Ste-Pétronille
© Vignoble de l’Orpailleur
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Montréal
est situé sur la même latitude que Bordeaux !
Néanmoins, la vigne doit faire face à des conditions
climatiques extrêmes. Les hivers sont longs et froids,
avec des températures pouvant descendre jusqu’à
moins 35℃. Pour ces raisons, le travail de la vigne
se concentre sur une période raccourcie7 de 6 mois
par an.
La vigne réussit à
survivre aux gels
© Vignoble de l’Orpailleur

profonds de l’hiver
grâce à une tech-
nique originale de
« buttage ». Elle
s’inspire de la cultu-
re des rosiers ! Il s’agit d’enfermer les pieds de vigne
40 sous une grosse butte8 de terre afin de maintenir 41
une température correcte autour de la plante. Et
comme dans tous les vignobles du monde, les cépa-

l’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération

lcf - Vins lcf - Vins
 Recette LEX IQUE
es
ules mal mélangé
. m.p.) : petites bo
1. grumeaux (n cia le po ur la cu isine
s.) : serviette spé
2. torchon (n. m. qui sert principa
lement
© Janine

.) : grande cuillère
3. louche (n. f.s
es
à servir les liquid

Le pancake Par Rémi Orzalesi

Le pancake, que l’on pourrait traduire « griddlecakes » ou « flapjacks ».

littéralement en français par « gâteau
à la poêle », est dégusté dans de nom-
breux pays au petit déjeuner. Spéciale-
ment apprécié en Amérique du nord,
il aurait été importé par les colons ve-
nus d’Europe, notamment d’Allema-
gne et des Pays-Bas. Très réputé aux
Etats-Unis, on l’appelle « hotcakes »,
© Jack and Jason’s pancakes
Les Britanniques le mangent
traditionnellement pour le Mar-
di gras et le nomment « Panca-
ke Tuesday ». Même si le nom
difère, tout le monde s’accorde
sur le plaisir de sentir l’odeur d’un
pancake chaud au réveil.
Au Canada, d’où nous vient cette version de la recette, on l’appelle
« crêpe ». Mais pas de risque de le confondre avec une précédente
recette de LCF (numéro sur Lorient). Il ne ressemble pas du tout à la

crêpe bretonne : d’un diamètre de 5 à 10 cm, il est deux à trois fois

plus petit que la spécialité bretonne. La levure ajoutée à sa pâte lui
donne un moelleux incontestable.
À vous de comparer !

Ingrédients : Recette pour 12 pancakes

Pour 12 pancakes
2 oeufs
1/ Séparez le blanc et le jaune des
œufs dans deux saladiers.
2 pincées de sel
15 cl de lait 2/ Fouettez les jaunes avec le lait,
120 g de farine la farine, la levure et un pincée de
1 cuillère à café de levure chimique sel.
2 cuillères à soupe de sucre en poudre
3/ Ajoutez le sucre et fouettez jusqu’à
20 g de beurre pour la cuisson obtenir une pâte sans grumeaux1.
4/ Mettez une pincée de sel dans
les blancs d’œufs et battez-les pour
les monter en neige.
5/ Déposez les blancs en neige sur
le mélange précédemment réalisé et
mélangez délicatement l’ensemble en
5
42
faisant attention de ne pas faire re-
tomber les blancs.
© The culinary geek
6/ Recouvrez la préparation d’un
torchon2 propre et laissez-la repo-
ser au moins 1 h pour que la levure
fasse gonfler la pâte. Pour les plus
patients, la pâte réalisée la veille et
conservée au réfrigérateur est encore
meilleure.
7/ Pour la cuisson, il suffit de
graisser une poêle et de la placer
sur feu moyen, puis de verser l’équi-
valent d’une petite louche3 de pâte.
Retournez-les à mi-cuisson (environ
1 minute) pour faire dorer les deux
faces.
Il ne vous reste plus qu’à déguster avec
un peu de confiture, de miel ou du si-
rop d’érable (du Québec, bien sûr !).

lcf - Recette
 Produit régional
© jean-louis zimmermann
Escapade
gourmande
Par André Magny
Traversée par la rivière du même nom,
la région de l’Outaouais a toujours été une
voie de communication importante, depuis
l’époque où les coureurs des bois de la
Nouvelle-France parcouraient les forêts à la
recherche de peaux de castor. C’est peut-être
pour cela que les échanges avec les différentes
cultures qui l’ont façonnée1 ont joué un
rôle si important dans son développement.
Y compris les échanges alimentaires.
L’Outaouais est située à moins de 200 km à l’ouest
de Montréal avec comme principale voisine Ottawa,
la capitale nationale des Canadiens. Profitant d’un
climat plus chaud que d’autres régions au Québec,
l’Outaouais offre à ses nombreux visiteurs de magni-
fiques produits du terroir.
Avec près de 400 kilomètres d’espaces verts, le Parc
de la Gatineau est une belle invitation à la dépense
de calories que ce soit par le vélo, la course ou les
randonnées pédestres. Au bout du compte, cette dé-
pense d’énergie mé-
rite bien une petite
récompense !
À Chelsea, petit
village à 20 km de
Gatineau, on trouve
le fumoir2 de La
Boucanerie. Insti-
tution vieille d’une
trentaine d’années,
on y propose l’un
des meilleurs saumons fumés de tout l’ouest du
Québec. Héritage du savoir-faire autochtone3, le fu-
44 mage de poisson notamment au bois d’érable est l’une
des spécialités québécoises, que ce soit, non seulement
pour le saumon, mais aussi les pétoncles, la truite,
l’anguille ou le maquereau (tous produits de la mer).
lcf - Produit régional
LEX IQUE Correspondants
) : fabriquée,
onne r, participe passé
1. façonnée (v. faç
e
comp osé re des poissons
s.) : lieu pour fai
2. fumoir (n. m.
ées
ou des viandes fum
j. m.s.) : local
3. autochtone (ad eaux
«bouche» des ois
4. bec (n. m.s.) : on nements
Cours de français
. m. p.) : ass ais
5. condiments (n el au ch oc olat
: caram
6. fudge (n. m.s.) re, symbole du Ca
nada
s.) : arb
7. érable (n . m.
br as ser ) : mé lange nger
à Paris
8. brasse (v. , prend plaisir à ma
vourer) : déguste
9. savoure (v. sa
f.s.) : sirop
10. mélasse (n.
éti re (v. éti rer ) : étend, allonge
11. on
llo nn em en t (n. m.s.) : cuiss
12. boui ix de pécan
s (n . f.p .) : no
13. pacane
tiner
. f.s.) : pâte à tar
14. tartinade (n sauvages que l‘on
chasse
15. gibiers (n. m.
p.) : an im au x En mai 2012, LCF avait mis en place un projet une chambre très agréable avec des meubles en
de financement participatif. Chacun pouvait bois où j’ai passé mes 4 nuits à Paris. Ensuite, j’ai ren-
participer à un tirage au sort qui permettait de contré les professeurs et les autres étudiants et je me
gagner une semaine de cours de français à Paris suis toujours bien sentie avec eux.
à l’école France Horizons. C’est Guillemette, Chaque soir, on mangeait dans le petit jardin de la
une enseignante de français de Hong Kong qui maison. Grâce aux autres étudiants, il y avait toujours
l’avait remporté. des variétés de vins à déguster. Après le dîner, Benoit
jouait de la guitare et Noé du tambour. C’était comme
Je m’appelle Guillemette, j’habite et j’enseigne le fran- un cours de civilisation parce qu’on avait aussi les pa-
çais à Hong Kong depuis presque 7 ans maintenant. roles des chansons et on pouvait les apprendre. La nuit
Pour moi, enseigner le français, c’est la possibilité d’un tombait quand on chantait. C’était vraiment sympa.
échange : non seulement mes étudiants viennent à la
rencontre de ma langue et de ma culture, mais c’est Quand on est allé au centre Pompidou, on a reçu une
aussi leur langue, leur culture, leur histoire qui sont en feuille de papier qui nous a donné la mission de choi-
© Per Pettersson
jeu. Aimer le français, c’est pour moi aimer les autres sir notre œuvre préférée et de la présenter. J’adore les
langues et cultures en même temps ! œuvres d’art et les expositions que j’ai vues là-bas. J’ai
aussi beaucoup apprécié que chaque personne présente
Un peu plus au nord, le romantique village de Wa- Guillemette a gentiment fait cadeau de ce séjour son œuvre préférée et celle qu’il détestait. C’était très
kefield propose de vous sucrer le bec4 grâce aux à l’une de ses étudiantes : Héloïse. drôle d’entendre les critiques créatives et intéressantes.
nombreux produits de la Confiserie Wakefield. En Je m’appelle Héloïse. Je suis étudiante à Hong Kong Nous avons beaucoup ri.
regardant la rivière Gatineau coulant juste en face mais je viens de la province du Hunan en Chine. Je
de la confiserie, vous dégusterez confitures, condi- suis entrée en contact avec le français au lycée parce On a fait la traversée
ments5, chocolats, fudge6 et sucre à la crème. Sucre qu’il y avait une professeure française qui est arrivée à de Paris à pied sur
à la crème ? Il s’agit d’une sucrerie tradition- mon lycee pour nous apprendre cette langue. Donc j’ai une journée. J’ai vu
nelle ; elle est faite à partir de sirop d’érable7, commencé mes études de français et j’ai eu mon nom les aspects différents
de crème et d’un peu de beurre. On laisse français : Héloïse. J’aime la culture française. En parti- de Paris et j’ai décou-
bouillir le tout, on brasse8 de façon énergi- culier, j’aime la littérature française et la critique litté- vert son histoire avec
que jusqu’à épaississement, on met au frigo, raire française. Pendant mes loisirs, je regarde des films les explications des
on découpe en carré et… on savoure9 ! Il y français et je vais aux programmes du French May professeurs. Quand
a aussi un bonbon datant de l’époque de la chaque année. Mais je dois plus pratiquer le français on attendait le train
Nouvelle-France : la tire Ste-Catherine. Au et j’avais vraiment hâte d’aller en France cet été. ou quand on faisait une pause dans un café ou dans
XVIIe siècle, Marguerite Bourgeois, religieu- un parc, on avait toujours le plaisir de faire de petits
© Cécile Benoit
se fondatrice de la congrégation Notre-Dame Et voilà ce qu’Héloïse nous a confié à son retour : jeux en français. J’étais obligée de me forcer à parler
de Montréal, avait inventé, pour attirer les Le premier jour où je suis arrivée, français tout le temps, mais j’ai vécu des moments très
petits autochtones à l’école, ce bonbon fait j’ai marché dans des rues incon- agréables. C’était plus qu’une expérience touristique :
pour la première fois un 25 novembre, jour de la fête nues à Paris en portant une grosse elle m’a offert les connaissances culturelles, l’amélio-
de la Sainte-Catherine. Mais pourquoi « tire » ? Parce valise. Je ne connaissais person- ration de la langue et de bons souvenirs avec mes nou-
qu’une fois le mélange fait principalement de mé- ne, mais en suivant les instruc- veaux amis. 45
lasse10, de sucre et de beurre, on l’étire11 longuement tions données par France Hori-
après un lent bouillonnement12 afin qu’il prenne zons, je me suis trouvée devant Merci à LCF et France Horizons de m’avoir fait profiter
une belle couleur dorée. une maison à Simplon et bientôt dans de ce séjour !
lcf - Correspondants
Le voyage de Sophie LEX IQUE
se trouve devant
: seuil, partie qui
1. pas de la porte
ison
la porte d’une ma ccupé
x (ad j. m .s.) : inquiet, préo
2. soucieu qu i pe rmet d’exprimer
) : ge ste
3. mime (n. m.s. mains
cussion avec les
quelque chose, dis es , am usantes
f.p.) : comiqu
4. cocasses (adj. :
Le voyage de
e (ad v.) tôt
5. de bonne heur nt
pression) : inclua
6. y compris (ex ge s

Sophie
.p. ) : pa s lar
7. étroits (adj. m es lors de grands
.) : sucreries offert
8. dragées (n. f.p
évenements nt des personnes
: chaîne que forme
9. ronde (n. f.s.)
la main
en se tenant par
par Sophie Trintignac
: choisit au hasard
10. tire au sort mpathique, simple
j. invariable) : sy
11. bon enfant (ad en t
confier) : dis
12. confient (v.
Après la visite de Bélem, Sao
Luis et Fortaleza, je poursuis la
descente du littoral brésilien et
arrive
x à Récife. Je pars m’instal- passer une année en
ler quelques jours chez Yuri et sa grande famille, France et il voudrait in-
dans un quartier sur les hauteurs de la ville. tégrer l’école du cirque.
Je le vois très bien tra-
Yuri est un jeune garçon de 17 ans qui apprend le vailler dans ce domai-
français à l´école. Lorsque j’arrive chez lui, sa grand- ne. Il aime rire et faire
mère que l’on appelle “Tia” attend sur le pas de la rire, il aime danser.
porte1. À la minute où j’entre dans leur maison, je Sa grand-mère m’étonne chaque jour par son éner-
suis étonnée. En effet, il y a beaucoup de gens qui dis- gie débordante. Chaque matin de bonne heure5,
cutent et préparent le repas dans la petite cuisine. Je elle nettoie le linge de toute la famille, y compris6 le
fais la connaissance avec la soeur de Yuri, sa maman, mien ! Après seulement quelques jours, tout le mon-
ses tantes, ses oncles de me fait sentir que je fais partie de la famille.
et plein d’autres fem- C’est dimanche. Nous sommes invités à la «baby
mes, voisines et amies. show» de la demi-soeur de Yuri. Nous partons à pied
Quelle grande famille ! en passant par des ruelles minuscules aux escaliers
étroits7. La fête se passe au coeur du quartier. Les
On m’installe à table tables sont installées dehors. Dans la salle, il y a les
avec Yuri, il y a plein gâteaux et les dragées8. Bientôt, toutes les femmes
de nourriture : feijao, sont invitées à participer à des jeux. On forme une
riz, saucisses, jambon, gâteau de manioc… Tout le ronde9 et on se fait passer un ananas, comme une
monde m’observe, soucieux2 que je ne manque de “bombe”. Quand la musique s’arrête, celle qui porte
rien. On me sert à manger, on m’apporte de l’eau dès l’ananas tire au sort10 un morceau de papier et doit
que mon verre est vide. Yuri m’apprend que je suis faire ce qui est y écrit. L’ambiance est bon enfant11.
la premiere Française que lui et sa famille rencon- On continue la séquence jeux par les chaises musica-
trent ! les : je finis troisième ! Me voir ainsi participer fait
beaucoup rire toute la famille. En quittant la fête, je
Les repas sont très animés, tout le monde est très reçois comme tous les autres mon petit paquet de
sympathique et souriant. Yuri s’amuse à faire répéter dragées que je garde précieusement en souvenir !
des mots français à ces personnes qui ne connaissent Avant de partir pour de nouvelles aventures, des voi-
pas d’autre langue que le brésilien : “bonjour”, “mer- sines et amis de Yuri me confient12 qu’elles vont ap-
ci”… Lorsque j’essaie de parler en portuguais, toute prendre le français pour qu’à mon retour, on puisse
la famille rit car on ne me comprend pas toujours. mieux discuter !
Quand Yuri est présent, il peut traduire mais quand 47
il n’est pas là, il faut utiliser le mime3, l’imitation, ce Je suis heureuse de tous ces bons moments passés en
qui donne lieu à des situations cocasses4. leur compagnie.
Yuri est un garçon très drôle. Son rêve est de venir

lcf - Le voyage de Sophie

 et Alias présentent
Jeux
1. CONTRAIRES
Donnez le contraire des adjectifs suivants :
attendu ≠ .....................................................
normal ≠ ......................................................
habituel ≠ ....................................................
par Florence Teste
buvable ≠ ....................................................
légal ≠ ...........................................................
vaincu ≠ .......................................................
limité ≠ .........................................................
2. HOMONYMES politique ≠ ..................................................
amical ≠ .......................................................
Trouvez des homonymes pour les mots suivants poli ≠ ...........................................................
(homonyme = mot qui a la même prononciation
mais pas le même sens).

cour : ............................. .................................................................. 3. ADVERBES

mais : ............................................................................................... Ecrivez les adverbes qui correspondent aux
cou : ............................. .................................................................. adjectifs suivants et déduisez-en la règle de for-
mation des adjectifs en -ant/-ent.
Ex : constant => constamment
fréquent : ...............................
4. PRONONCIATION
courant : .................................
Entourez en rouge les mots qui se prononcent avec bruyant : .................................

MAJOR LAZER � FOALS � SUEDE � AUSTRA

le son /j/ (comme dans «yeux») et en bleu ceux qui se
violent : ..................................
prononcent /il/.
incessant : ..............................

VALERIE JUNE � BRETON � SUUNS � LAURA MVULA bacille fille tranquille bille docile prudent : ................................
conscient : ..............................

ALUNAGEORGE � THESE NEW PURITANS quille mille Gilles pile ville apparent : ...............................
différent : ...............................
CHRISTINE AND THE QUEENS � LONDON GRAMMAR récent : ...................................

PETITE NOIR � MATTHEW E. WHITE � TEMPLES � DRENGE � PAPA 5. ANIMAUX

TROUMACA � YOUNG FATHERS � PORTLAND � EVERYTHING EVERYTHING � LUCIUS Reliez le nom de ces animaux à leur photo :
Solutions des jeux page 51
ARTHUR BEATRICE � SWIM DEEP � SOHN � CASUAL SEX � JACCO GARDNER
YEARS & YEARS � SIVU � DEPTFORD GOTH � FINDLAY � SIR SLY � MØ � ROCKY
photo : Olivia Fremineau / tatouages : Sailor Roman

TELEMAN � HOLLYSIZ � THE AMAZING SNAKEHEADS � HALF MOON RUN

Carte Blanche au label Domino - Kitsuné Maison En Vrai! #14 1 2 3 4 5 6

Paris - Tourcoing - Caen - Nantes - Bordeaux - Nancy - Toulouse castor bison anguille saumon chèvre pétoncle
Du 6 au 12 novembre 2013 pintade sanglier maquereau or ignal gr izzli

49

7 8 9 10 11

infos, billetterie et programmation : lesinrocks.com. crédits photos : 1-manumilou, 2-fidber, 3-New Brunswick tourism, 7-goingslo; 9-La case photo de Got, 10-Philippe Guillaume, 11-zigazou76
lcf - Jeux
Locations : Fnac, Carrefour, Géant, fnac.com, sur l’appli Tick&Live et lesinrocks.com
 Réponses « Grammaire » (page 29) Solutions des jeux de la page 49
1. Qui est-ce ? C’est qui ?
Que fait-il ? Qu’est-ce qu’il fait ? Il fait quoi ? Jeu 1 : LES CONTRAIRES
Pourquoi travaille-t-il dans cette Pourquoi est-ce qu’il travaille dans cette cour ? Pourquoi il travaille dans cette cour ?
attendu = inattendu
cour ?
normal = anormal
Depuis combien de temps travaille- Depuis combien de temps est-ce qu’il tra- Depuis combien de temps il tra- habituel = inhabituel pour former le contraire dʼun adjectif,
t-il ? vaille ? vaille ? buvable = imbuvable on peut ajouter devant le mot le préfixe
légal = illégal «a-», «in-», «im-» ou «il-»
Quand a-t-il commencé sa journée Quand est-ce qu’il a commencé sa journée de Quand il a commencé sa journée de vaincu = invaincu - im- devant la lettre p et b
de travail ? travail ? travail ? limité = illimité - il- devant la lettre l

A quelle heure va-t-il s’arrêter ? A quelle heure est-ce qu’il va s’arrêter ? A quelle heure il va s’arrêter ? politique = apolitique
amical = inamical
Où est-il ? Où est-ce qu’il est ? Où il est ? poli = impoli
Dans quel pays cela se passe-t-il ? Dans quel pays est-ce que cela se passe ? Dans quel pays ça se passe ?
Langue et Culture Françaises
Quel âge a-t-il ? Quel âge est-ce qu’il a ? Quel âge il a ? ISSN : 2267-4705
n° CPPAP : 0715 G 91889
Jeu 2 : HOMONYMES
Comment s’appelle-t-il ? Comment est-ce qu’il s’appelle ? Comment il s’appelle ? SIRET : 795 238 658 00012
Siège : 34, rue du Major Flandre cour (jardin en ville) : mais (opposition) : cou (partie du corps) :
Est-il marié ? Est-ce qu’il est marié ? Il est marié ?
34090 Montpellier
- court (contraire de long) - mai (mois) - coût (prix, valeur)
Combien y a-t-il de pierres empilées ? Combien est-ce qu’il y a de pierres empilées ? Combien il y a de pierres empilées ? contact@lcf-magazine.fr
LCF Magazine, association loi 1901, - cours (classe) - mets (plat, nourriture) - coup (geste violent)
enregistrée en préfecture de l’Hérault - cour (du roi) - met (verbe mettre) - coud (verbe coudre)
A quoi cette machine sert-elle ? A quoi est-ce que cette machine sert ? A quoi sert cette machine ? sous le numéro W 343014632.
A quoi cette machine sert ? Jeu 3 : ADVERBE
Directrice de publication :
Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr
fréquent : fréquemment
2. - Comment vous appelez-vous ? - Saviez-vous que votre voisine avait été assassinée ?
Assistante de publication : courant : couramment
- Je m’appelle Marcel Dupont. - Oui, je le savais, je l’ai lu dans le journal. Mélanie HERNANDEZ bruyant : bruyamment les adjectifs qui finissent par -ant ont leur
- Quelle est votre date de naissance et où êtes-vous né ? adverbe en -amment
Directeur artistique : violent : violemment
- Je suis né le 14 octobre 1959 à Lille. 3. a) Qui est arrivé du Canada ? Rémi ORZALESI incessant : incessamment
- Quelle est votre adresse actuelle ? D’où vient le frère de Gilles ? prudent : prudemment les adjectifs qui finissent par -ent ont leur
Comment le frère de Gilles est-il arrivé ? Directrice commerciale : adverbe en -emment
- J’habite au 16, rue Pasteur à Marseille. Clarisse MARATCHIA - clarisse.rdvlcf@gmail.com conscient : consciemment
- Quel est votre métier ? Quand est-il arrivé ? apparent : apparemment
- Je suis boulanger. A quelle heure est-il arrivé ? Rédactrice en chef :
Florence TESTE différent : différemment
- Que faisiez-vous le 30 septembre dernier à 22h ? b) Avec quelle fréquence / tous les combien Isabelle rejoint-elle récent : récemment
- Le 30 septembre, je regardais la télévision chez moi. le groupe d’enfants ? Comité de relecture :
Florence TESTE
- Quelqu’un peut-il le confirmer ? Que fait Isabelle tous les samedis après-midi ?
- Oui, ma femme était avec moi. Qui Isabelle rejoint-elle tous les samedis après-midi ?
Mélanie HERNANDEZ
Claire BILLIET Jeu 4 : PRONONCIATION
Pourquoi Isabelle rejoint-elle ce groupe d’enfants ? Rédacteurs : en bleu : bacille, ville, tranquille, docile, mille, Gilles, pile
Myriam BAUDIC
Julie BOUDILLON en rouge : fille, bille, quille
Pit CÉVENOL
Alex FLACOUTE
Les mots qui sʼécrivent -ill se prononcent /j/ sauf mille, tranquille, ville,
Réponses « Vidéo » (page 32) André GAGNY
Alice GOY-BILLAUD
Cécile JOSSELIN
bacille et Gilles (qui se prononcent /-il/)
Les mots qui sʼécrivent -il se prononcent toujours /il/
R1 : un décollage R5 : a. 4., b. 2., c.3., d.5., e.1. Fabien LECOEUVRE
Nathalie MAILHAC
R2 : Le mot « question » est féminin. Donc « questions spatiales ». R6 : a. Rémi ORZALESI
Florence TESTE Jeu 5 : ANIMAUX
Sophie TRINTIGNAC
R3 : Même si Silvia est peut-être « ingénieuse » (un synonyme de R7 : a.
« intelligente »), elle est surtout « ingénieure » ! Illustration :
R8 : c. Bangali illustration
R4 : c. et b. Maquette :
Rémi ORZALESI
Amélie PRINS - a! création orignal sanglier maquereau castor pétoncle pintade
Publicité :
Réponses « Radio » (page 34) - Le «lucre» signifie le profit, le gain.
La régie du FLE - laregie.fle@gmail.com

Imprimerie :
1. Valoir : je vaux, tu vaux, il vaut… 7. Avantage : le billet de train est moins cher MOON-IMPRESSION
Rue des pommiers - Avèze - 30120 Le Vigan
2. Lisbonne est la capitale du Portugal Inconvénients : il faut prendre un jour de congé en plus
Voix : bison saumon grizzli anguille chèvre
3. C’est vrai les enfants doivent manquer l’école Marion PREITÉ
4. Une bougie 8. La bougie éclaire plus. Ingénieur son :
50 5. Partir entre le lundi et le vendredi. La chandelle fait plus de fumée. Aymeric GARDEIL
«En semaine» s’oppose à «en week-end». 9. /u/ : nous, courante, surtout, tout, coup, jouer, bougie Remerciements : En produisant sa version papier, LCF Magazine veut participer à la
Héloïse
6. La bougie, c’était un genre de chandelle de luxe. /y/ : portugais, justement, utiliser, réduction, plus, VUITTON protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance
- Un «lustre» est un luminaire que l’on suspend au fumée, luxe, brûler, inutile
Ivan KABACOFF - TV5 MONDE à un imprimeur local qui travaille dans le respect des labels écologiques :
Yvan AMAR - RFI
plafond; c’est aussi le caractère d’un objet brillant. Maxime ROY - www.lemotpourlafri.me