Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pallas
Revue d'études antiques
92 | 2013 :
Regard et représentation dans l’Antiquité
1. Représenter le regard
Résumés
Français English
Les reliefs votifs grecs du 5e et 4e siècle av. J.-C. montrent des rencontres entre dieux et
mortels. Comme l’a déjà observé Anja Klöckner, il ne serait pas approprié de prendre ces
images comme des représentations d’événements réels. L’analyse des regards qu’échangent les
dieux et les humains découvre un système différencié qui s’adapte aux divinités et au contexte
cultuel. Il devient évident que les sculpteurs ont réalisé leurs œuvres en respectant un jeu de
règles iconographique bien différencié.
The Greek votive reliefs of the 5th and 4th centuries B.C. depict encounters between gods and
mortals. As Anja Klökner has already observed, it would not be appropriate to consider such
images as representing actual events. The analysis of the looks exchanged between gods and
humans reveals a differentiated system adapted to the deities and the cultural context. It
becomes evident that the sculptors carried out their works by representing a highly
differentiated set of iconographic rules.
Entrées d’index
https://journals.openedition.org/pallas/95 1/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
Mots-clés : reliefs votifs grecs, période classique, dieux, héros et humains, contact visuel,
dieux guérisseurs, iconographie
Keywords : greek votive reliefs, classical period, heroes and humans, visual contact, healing
gods, iconography
Texte intégral
1 Les reliefs votifs de l’époque classique sont qualifiés d’habitude d’expression
caractéristique de la piété populaire en Grèce, et représentatifs pour un certain
groupe social1. Même s'il s’agit souvent d’œuvres de qualité moyenne, un bon
nombre de pièces impressionnent par leur haut niveau d’exécution. Une particularité
de ces reliefs qui les distingue d’autres œuvres d’art du Ve et du IVe siècle av. J.-
C., c'est qu’ils montrent le plus souvent les dieux directement en face des humains,
comme l’illustre, choisis de manière assez aléatoire, un relief provenant du
sanctuaire d’Artémis à Brauron (fig. 1)2 et un autre qui a été dédié dans le sanctuaire
de Déméter à Eleusis (fig. 2)3 : sur le premier, Artémis est montrée à droite, tenant
dans ses mains une coupe à omphalos et son arc ; la déesse est accompagnée par une
biche dont seule la tête est visible, alors que s’approche de la gauche un groupe assez
nombreux d’adorants, précédés d’un des servants qui mènent un bœuf à l’autel. Sur
le relief d’Eleusis sont représentés Déméter, Triptolème sur son trône ailé et
Perséphone tenant deux torches ainsi qu’un groupe d’adorants qui s’approchent des
divinités venant cette fois de la droite. Ces deux reliefs, qui ont été sculptés vers 330
av. J.-C. en marbre pentélique, soulignent comme beaucoup d’autres exemples la
différence entre les dieux et les humains par la grandeur des figures, avec les mortels
qui sont représentés beaucoup plus petits que les divinités.
Fig. 1. Brauron, Musée, inv. 1151 (5) : photo Lorenz E. Baumer.
Fig. 2. Eleusis, Musée, inv. 5061 (11) : photo Lorenz E. Baumer.
https://journals.openedition.org/pallas/95 2/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
2 Mais de quoi s’agit-il ? Est-ce qu’il s’agit d’une rencontre directe entre dieux et
humains, et si oui, dans quel sens nous faut-il comprendre celle-ci ? Car à l’époque
classique, et selon le discours de Périclès « les dieux non plus ne sont pas visibles,
mais ce sont les honneurs qu’on leur rend et les biens qu’ils nous procurent qui nous
fait juger qu’ils sont immortels4 ». Est-ce que le contact visuel et parfois même
physique entre dieux et mortels que semblent illustrer les reliefs et qui semble
contredire la notion des dieux comme l’a exprimée Périclès, est tout simplement
l’expression d’une croyance peu réfléchie sinon naïve ? Ou est-ce qu’il nous faut
comprendre ces représentations différemment et de manière différenciée selon les
dieux et les héros impliqués ?
3 Avant de continuer ces réflexions, assurons-nous d’abord que les représentations
des dieux sur les reliefs votifs ne sont pas à comprendre comme des représentations
de statues de culte, ce qu’a aussi souligné récemment et à bon droit Anja Klöckner
dans un article portant sur le contact entre mortels et dieux dans l’art classique5.
L’utilisation de certains types statuaires sur les reliefs, dont certains de statues de
culte, était en effet due à l’actualité de ces dernières et vient d’une tradition de
modèles à l’intérieur des ateliers, sans être dictée – à quelques rares exceptions près
– par l’intention de représenter une statue de culte précise6. À cela s’ajoute
l’observation qu’on ne trouve que sur quelques rares reliefs des représentations de
statues en tant que telles, comme c’est le cas sur un relief conservé à Athènes7. On
approuvera ainsi la conclusion de Klöckner que les reliefs illustrent en effet des
rencontres des humains avec les dieux in personam8, ce que soulignent par ailleurs
aussi les réactions, tout d’abord des femmes, devant l’apparition divine qu’on peut
observer sur quelques reliefs. Un exemple bien parlant est donné par un relief votif
du troisième quart du IVe s. av. J.-C. provenant de Karystos9 : ce relief, dont
seulement la partie droite est conservée, montre à côté de Ploutos et Dionysos une
femme vêtue d’un péplos, levant ses mains et ses avant-bras dans un geste qui
semble signaler sa surprise ; la réaction spontanée devant l’épiphanie divine est par
ailleurs soulignée par la position de son corps qui est légèrement penché vers
l’arrière. Selon Klöckner, il serait en même temps peu approprié de prendre l’image à
la lettre comme une illustration de ce qui s’est réellement passé dans le sanctuaire
dans le cadre du rituel, alors que l’image essaie plutôt de mettre en valeur que
quelque chose s’est passé, par exemple suite à des offrandes réussies : « The votives
https://journals.openedition.org/pallas/95 3/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
do not illustrate what has really happened in the sanctuaries, but they try to stress
that something happened. And in imaging the gods as if they were present, they
demonstrate that the ritual communication was successful10. » Autrement dit, les
reliefs ne figurent ni des statues, ni des rituels, mais le résultat positif de ces derniers
et ainsi une expérience religieuse qui est loin d’être naïve.
4 Si donc se confirme l’interprétation proposée des représentations, il semble
néanmoins possible d’apporter encore quelques précisions à propos de la relation
entre les dieux et les mortels sur les reliefs votifs en analysant leur contact visuel. Sur
un niveau systématique, on devra tout d’abord faire une distinction entre les
différentes catégories du regard, c’est-à-dire entre
même l’impression que les sculpteurs se sont donnés beaucoup de peine pour éviter
tout contact visuel trop direct entre les dieux et les hommes. C’est illustré par
exemple aussi par un relief de la fin du Ve siècle av. J.-C. à Berlin, avec Hermès et les
nymphes accompagnés d’Achéloos à droite et d’un petit adorant de l’autre côté12 :
alors que le regard de l’adorant, qui est beaucoup plus petit que les dieux, reste à
l’horizontale et ne vise pas les visages des dieux, Hermès et les nymphes tournent
leur visage vers le sol ou même vers l’arrière et semblent ainsi ignorer la présence
humaine. Seul Achéloos regarde en direction de l’adorant, mais il est trop loin de
celui-ci pour qu’on puisse constater une prise de contact active et immédiate.
9 Sans vouloir rallonger inutilement la liste des cas similaires, mentionnons enfin de
manière aléatoire un petit relief de qualité moyenne de 330/20 av. J.-C. qui fut
trouvé à Athènes au pied de l’Aréopage13 : la pièce, qui ne mesure que 31,4 sur
21,4 cm, montre à gauche Déméter assise, Perséphone et un jeune dieu portant un
enfant en face d’une petite famille d’adorants qui s’approchent de la droite. De
nouveau, les regards des dieux et des mortels ne se croisent pas, et aussi le dieu, qui
semble se tourner vers les adorants, regarde en fait Ploutos enfant qu’il porte sur son
bras. D’une qualité bien meilleure est – toujours en désordre – un relief fragmentaire
au Musée national d’Athènes qui date de la même décennie et qui montre Asclépios
assis et Hygie devant un groupe d’adorants, alors qu’un petit desservant mène un
porc à l’autel14. Comme dans les exemples précédents, on ne peut que constater
l’application du même principe. D’autres exemples, de sujets, de dimensions et de
qualité bien différents, confirment l’impression que l’absence d’un échange mutuel
de regards entre dieux et humains puisse être considérée comme le principe
dominant15. Les humains semblent éviter de regarder directement le visage des
dieux, alors que ces derniers restent dans leur propre monde, distant du monde des
mortels.
Fig. 3. Athènes, Musée national, inv. 1338 : photo Lorenz E. Baumer.
https://journals.openedition.org/pallas/95 5/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
13 Jusqu’à maintenant, on a pu constater trois possibilités pour le contact visuel entre
les dieux et les humains :
a. le cas le plus fréquent : les mortels et les dieux évitent de se regarder ; ces
derniers, visibles pour les humains, mais sans créer une interaction, restent
dans leur propre monde,
b. une parmi plusieurs divinités, le plus souvent une déesse qui n’est pas la
plus importante de la scène, vise du regard un des adorants, d’habitude le
premier, qu’on peut identifier probablement avec le dédicant ; celui-ci ne
répond par contre pas à ce regard,
c. encore plus rare est le cas représenté par le relief de Chalcis (n. 9) où un
mortel regarde activement la divinité et réagit physiquement à la rencontre.
l’image, le regard du dieu est orienté vers la tête du malade – et non pas vers la partie
blessée –, de même que le regard de ce dernier. Ce qui est surprenant d’après ce que
nous disent les sources littéraires, le patient ne dort pas pendant l’intervention du
dieu, mais l’assiste même en levant son bras, ce qui contredit le principe de
l’incubation qui se passait la nuit alors que le patient dormait23.
16 Ce contact physique entre le monde divin et le monde humain est aussi représenté
sur un relief votif du Pirée de 400 av. J.-C.24 Il montre au centre une femme couchée,
les yeux fermés et visiblement endormie, alors qu’Asclépios la touche avec les mains
à son épaule droite, la tête penchée vers elle. Hygie, qui occupe le côté droit du relief,
et les adorants s’approchant de l’autre côté regardent par contre tout droit et sans
orientation particulière vers la scène de guérison centrale. Il faut en même temps
constater que la représentation d’Hygie et des adorants qui sont visiblement plus
petits que les dieux, correspond à l’iconographie traditionnelle des reliefs votifs de
l’époque classique, alors que la femme qui occupe le centre de l’image est visiblement
plus grande que les autres humains. Elle atteindrait en effet, si elle se dressait
debout, presque la taille des dieux. Prenant l’iconographie du relief au sérieux, la
malade semble ainsi se trouver dans un stade intermédiaire entre la vie humaine et le
monde divin (voir aussi plus bas).
17 Sur un autre relief de ce même groupe, provenant cette fois de l’Asclépieion
d’Athènes, le contact visuel entre dieu et mortel va encore plus loin (fig. 4)25 : la
pièce, qui date de la deuxième moitié du IVe s. av. J.-C. montre à gauche deux
adorants, alors que se dresse à droite une figure beaucoup plus grande qu’on a
proposé d’identifier avec un des fils d’Asclépios. Au centre de l’image, le dieu est assis
sur une chaise près du lit du malade dont il touche le bras gauche. Le malade ne
semble pas dormir, et la scène ressemble plutôt à la visite d’un chef de clinique dans
un hôpital moderne. Comme le souligne le menton posé dans sa main gauche,
Asclépios et le malade se regardent avec attention, et même l’accompagnant du dieu
guérisseur, le bras levé au-dessus du malade dans un geste difficile à interpréter,
porte tout son intérêt sur l’acte de guérison. Comme dans le cas du relief précédent,
et même si l’état de conservation ne permet pas une réponse définitive, il semble que
le malade est de nouveau représenté plus grand que les autres humains26.
Fig. 4. Athènes, Musée national, inv. 1841 : photo François Queyrel.
https://journals.openedition.org/pallas/95 7/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
18 Ce petit groupe de reliefs dédiés aux dieux guérisseurs permet de constater deux
particularités qui les séparent des autres reliefs votifs : ils montrent un contact
physique entre le dieu et le patient humain et en même temps, au moins dans le
dernier cas, un échange direct de regards. Mais il faut aussi retenir que le malade
traité par le dieu est représenté plus grand que les autres humains et qu’il ne semble
alors pas se trouver au même niveau que ceux-ci, mais dans un stade intermédiaire
entre le monde humain et le monde divin. Les représentations sur les reliefs de
guérison rappellent, probablement pas par hasard, les Iamata d’Épidaure, rapports
de guérison gravés sur pierre et exposés dans le sanctuaire, dont il sera traité ailleurs
avec plus de détail27. Les éléments communs de ces histoires sont la nécessité du
rêve, soit du malade, soit d’un intermédiaire qui passait la nuit dans le sanctuaire, et
le contact physique entre le dieu et le malade qui a été confirmé le jour suivant, par
exemple par une tache de sang sur le sol. Le contact physique semble avoir élevé le
malade à un niveau « presque héroïque » et ainsi un contact visuel direct et mutuel
est devenu possible.
https://journals.openedition.org/pallas/95 8/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
5. Contrépreuve
21 L’échange de regards entre dieux et mortels sur les reliefs votifs de l’époque
classique semble ainsi suivre des règles bien différenciées, ce qui contredit leur
interprétation trop simpliste. Une contrépreuve pour ces principes constatés est
fournie par un relief provenant de l’Acropole d’Athènes qui montre à gauche
Aphrodite et à droite Athéna, alors qu’entre ces deux divinités un homme barbu ne
profite pas seulement du contact physique avec Aphrodite qui pose sa main sur sa
tête, mais semble regarder par ailleurs Athéna directement dans les yeux (fig. 5)31. La
différence avec les autres exemples étudiés ici s’explique par la fonction du relief qui
n’est pas une dédicace votive, mais l’en-tête d’une stèle érigée vers 420-400 av. J.-
C. sur l’Acropole d’Athènes qui décerne la proxénie à Proxénidès de Cnide. Les deux
déesses qui ont une relation si intime avec le personnage honoré sont les divinités
poliades des deux cités concernées. À ma connaissance, aucun relief votif ne montre
une mise en relation aussi directe et complète de l’ensemble des dieux présents avec
le ou les humains. Le raisonnement politique semble ici l’emporter sur le sentiment
religieux – et si cette interprétation s’avérait juste, ce ne serait ni la première, ni la
dernière fois dans l’histoire que cela s’est produit.
Fig. 5. Athènes, Musée de l’Acropole, inv. 2996 et al. : photo Lorenz E. Baumer.
Bibliographie
BAUMER, L. E., 1997, Vorbilder und Vorlagen. Studien zu klassischen Frauenstatuen und ihrer
Verwendung für Reliefs und Statuetten des 5. und 4. Jahrhunderts vor Christus, Acta
https://journals.openedition.org/pallas/95 9/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
Bernensia 12, Berne.
BAUMER, L. E., 2000, Artisanat et cahiers de modèles dans la sculpture grecque classique : le
cas des reliefs votifs, dans F. Blondé et A. Muller (éd.), L’artisanat en Grèce ancienne. Les
productions, les diffusions, Actes du Colloque de Lyon (10-11 décembre 1998), Lille, p. 41-‐‑61.
BAUMER, L. E., à paraître, Où le dieu touche – réflexions archéologiques sur les sanctuaires
d’Asclépios, dans Ph. Borgeaud et al. (éd.), Perception des dieux, émotions, maîtrise rituelle :
corps divins, corps humains, Actes du colloque, Genève, 24-26 mars 2011, Métis.
COMELLA, A., 2002, I rilievi votivi greci di periodo arcaico e classico. Diffusione, ideologia,
committenza, Bari.
EDELMANN, M., 1999, Menschen auf griechischen Weihreliefs, München, 1999.
GÜNTNER, G., 1994 Göttervereine und Götterversammlungen auf attischen Weihreliefs.
Untersuchungen zur Typologie und Bedeutung, Würzburg.
HAUSMANN, U., 1960, Griechische Weihreliefs, Berlin.
KALTSAS, N., 2002, Sculpture in the National Archaeological Museum, Athènes-Los Angeles,
2002.
HAMIAUX, M., 1992, Les sculptures grecques, I. Des origines à la fin du IVe siècle avant J.-C.,
Musée du Louvre, Paris.
KLÖCKNER, A., 2010, Getting in contact. Concepts of human-divine encounter in classical Greek
art, dans I. Bremmer (éd.), The gods of ancient Greece. Identities and transformation,
Edinburgh, p. 106-125.
LAWTON, C. L., 1995, Attic Document Reliefs. Art and Politics in Ancient Athens, Oxford-New
York.
LEVENTI, I., 2003, Hygieia in Classical Greek Art, Archaiognosia, Suppl. 2, Athènes.
MEYER, M., 1989, Die griechischen Urkundenreliefs, MDAI (A), Beiheft 13, Berlin.
MITROPOULOU, E., 1977, Corpus I. Attic Votive Reliefs of the 6th and 5th Centuries B.C., Athènes.
NEUMANN, G., 1979, Probleme des griechischen Weihreliefs, Tübingen.
SCHILD-XENIDOU, V., 2008, Corpus der boiotischen Grab- und Weihreliefs des 6. bis 4.
Jahrhunderts v.Chr., MDAI (A), Suppl. 20, Mayence.
VIKELA, E., 1997, Attische Weihreliefs und die Kult-Topographie Attikas, MDAI (A), 112, 1997,
p. 167-246.
Notes
1 Voir en général Hausmann, 1960 ; Mitropoulou, 1977 ; Neumann, 1979 ; Vikela, 1997 ;
Comella, 2002 et la bibliographie dans Baumer, 1997, 81 n. 585. – Pour les reliefs votifs
béotiens voir Schild-Xenidou, 2008, pour les assemblées de dieux sur les reliefs votifs attiques
Güntner, 1994, et pour les représentations des hommes Edelmann, 1999.
2 Brauron, Musée, inv. 1151 (5) : Baumer, 1997, p. 135-136 R 32 pl. 32,2 ; Edelmann, 1999,
p. 215 F 27 fig. 31 ; Comella, 2002, p. 127 fig. 125 ; 205 Brauron 1.
3 Eleusis, Musée, inv. 5061 (11) : Güntner, 1994, p. 151 D 14 pl. 28,2 ; Baumer, 1997, p. 139-140
R 40 pl. 33,6 ; Edelmann, 1999, p. 216 F 33 fig. 31 ; Comella, 2002, p. 128 fig. 127; 209 Eleusis
4.
4 Plutarque, Périclès 8, 9. Traduction : Plutarque, Vies III, Périclès (texte établi et traduit par
R. Flacelière et É. Chambry, Paris, les Belles Lettres, 1964, p. 23).
5 Klöckner, 2010, p. 108-109.
6 Baumer, 1997, p. 13-15, 81-88 et Baumer, 2000, passim.
7 Athènes, Musée de l’Acropole, inv. 2447 + 2605 + 4734 : Neumann, 1979, p. 61 pl. 37a ;
Comella, 2002, p. 41 fig 26 ; 192 Atene 23.
8 Klöckner, 2010, p. 124-125.
9 Chalcis, Musée, inv. 337 : Edelmann, 1999, p. 194 B 63 ; Klöckner, 2010, p. 110-111 fig. 6.2.
10 Klöckner, 2010, p. 125.
https://journals.openedition.org/pallas/95 10/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
11 Voir Klöckner, 2010, p. 110-111 qui cite dans ce même contexte un relief de la deuxième
moitié du 4e s. av. J.-C. qui a été trouvé au monastère de Loukou et qui montre Cybèle assise
sur la gauche, alors qu’un groupe nombreux s’approche de la droite ; plusieurs participants
lèvent leur main droite et semblent ainsi saluer la déesse, alors que seules les deux femmes
montrent leur émotion avec le corps penché à l’arrière : Tripolis, Musée archéologique, inv.
5767 : Edelmann, 1999, 218 F 46 ; Klöckner, 2010, 110 n. 11. – Un phénomène similaire est à
constater pour les adorants agenouillés et qui semblent au moins parfois toucher le dieu : dans
ce cas aussi il s’agit d’habitude de femmes qui en outre sont d’habitude plus grandes que les
autres participants humains : Edelmann, 1999, p. 46-47. – Pour les réactions des adorants en
face des dieux voir aussi Edelmann, 1999, p. 163-166.
12 Berlin, Staatliche Museen, inv. Sk 709a (K 83) : Güntner, 1994, p. 123 A 31 pl. 6 ; Comella,
2002, p. 91 fig. 86 ; 221-222 Roma 4.
13 Athènes, Musée de l’Agora, inv. S 1251 : Güntner, 1994, p. 152 D 19 pl. 29,2 ; Baumer, 1997,
p. 114-115 R 2 pl. 25,2 ; Edelmann, 1999, p. 201 D 1 ; Comella, 2002, p. 114 fig. 113 ; 194 Atene
54.
14 Athènes, Musée national, inv. 1330: Güntner, 1994, p. 139 C 18 ; Baumer, 1997, p. 124-125 R
14
pl. 27,4 ; Edelmann, 1999, p. 234 U 52 ; Kaltsas 2002, p. 223 no. 466 fig. ; Comella, 2002, p.
107
fig. 104 ; 196 Atene 75.
15 Voir p. ex. Paris, Louvre, inv. Ma 742 : Hamiaux, 1992, p. 214-215 no. 222 fig. ; Baumer,
1997, p. 148-149 R 54 pl. 36,3 ; Edelmann, 1999, p. 195 B 72 ; Comella, 2002, p. 62 fig. 53 ;
204 Atene 174. – Brauron, Musée, inv. 1153 : Neumann, 1979, p. 61 n. 37 fig. 38b ; Edelmann,
1999, p. 216 F 29 ; Comella, 2002, p. 127 fig. 126 ; 206 Brauron 3. – Paris, Louvre, inv. Ma
752 : Hamiaux, 1992, p. 215 no. 223 fig. ; Güntner, 1994, p. 148 D 4 ; Baumer, 1997, p. 148-149
R 54 pl. 36,3 ; Edelmann, 1999, p. 200 C 19 fig. 14 ; Comella, 2002, p. 128 fig. 128 ; 210 Eleusi
19. – Rome, Vatican, inv. 799 : Baumer, 1997, 150-151 R 57 pl. 37,1 ; Edelmann, 1999, 196 B
77 ; Comella, 2002, p. 55 fig. 42 ; 205 Atene 179.
16 Athènes, Musée national, inv. 1329 : Güntner, 1994, p. 118 A 8 pl. 1,2 ; Baumer, 1997,
p. 123-124 R13 pl. 27,3 ; Edelmann, 1999, p. 192 B 47 ; Kaltsas 2002, p. 135 no. 260 fig. ;
Comella, 2002, p. 55 fig. 43 ; 196 Atene 74.
17 Athènes, Musée national, inv. 1892 : Baumer, 1997, p. 131 R 24 pl. 29,4 ; Kaltsas 2002,
p. 216 no. 446.
18 Paris, Louvre, inv. MA 755 : Neumann, 1979, p. 54 n. 74 fig. 44b ; Hamiaux, 1992, p. 218 no.
227 fig. ; Güntner, 1994, p. 139 C 19 pl. 19,2 ; Baumer, 1997, p. 124 n. 873 ; Edelmann, 1999,
p. 217
F 41 fig. 24 ; Comella, 2002, p. 106 fig. 103 ; 204 Atene 175. – Le desservant, lui aussi, qui lève
sa tête semble observer plutôt le dédicant et ne pas la déesse.
19 Athènes, Musée national, inv. 1338 : Güntner, 1994, p. 138 C14 pl. 18,2 ; Edelmann, 1999,
p. 192
B 48 ; Kaltsas 2002, p. 141 no. 268 fig. ; Comella, 2002, p. 104 fig. 99 ; 197 Atene 83.
20 Voir à ce sujet prochainement Baumer, à paraître.
21 Athènes, Musée national, inv. 3369 : Neumann, 1979, p. 51 fig. 28 ; Edelmann, 1999, p. 189
B 24 ; Kaltsas 2002, p. 209 no. 425 fig. ; Comella, 2002, p. 132 fig. 134 ; 216 Oropos 5.
22 Voir Baumer, à paraître, pour une discussion de la pièce.
23 Pour l’incubation voir Baumer, à paraître, avec bibliographie.
24 Le Pirée, Musée archéologique, inv. 405 : Güntner, 1994, p. 137 C 2 ; Edelmann, 1999,
p. 215 F 24 ; Leventi 2003, p. 133-134 R 13 pl. 15,1 ; Comella, 2002, p. 73 fig. 65 ; 219 Pireo 17.
25 Athènes, Musée national, inv. 1841 : Edelmann, 1999, p. 204 D 24 ; Comella, 2002, p. 47
fig. 32 ; 200 Atene 119 ; Kaltsas 2002, p. 225, no. 473. – Je remercie François Queyrel pour la
photographie de la pièce.
26 Voir Baumer, à paraître.
27 Voir Baumer, à paraître.
28 Paris, Louvre, inv. 743 : Neumann, 1979, p. 50 fig. 43b ; Hamiaux, 1992, p. 142 no. 135 fig. ;
Comella, 2002, p. 60 fig. 51 ; 223 Scon. 26.
29 On a en effet l’impression que le héros se découvre avec ce geste aux humains, mais sans
que cette interprétation puisse être prouvée.
https://journals.openedition.org/pallas/95 11/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
30 Athènes, Musée national, inv. 2756 : Neumann, 1979, p. 49. 66 pl. 27a ; Güntner, 1994,
p. 161 G 5 pl. 36,2 ; Baumer, 1997, p. 132-133 R 27 pl. 30,3 ; Edelmann, 1999, p. 209 E 6
fig. 28 ; Kaltsas 2002, p. 133 no. 257 fig. ; Comella, 2002, p. 71 fig. 63 ; 212 Falero 2.
31 Athènes, Musée de l’Acropole, inv. 2996 et al. : Meyer, 1989, p. 266-267 A6 pl. 2 ; Lawton,
1995, p. 115-116 no. 68 pl. 36 ; Baumer, 1997, p. 118-119 R 8 pl. 26,3. – On a l’impression
qu’Aphrodite incline sa tête vers l’arrière pour l’obliger à regarder Athéna, sans que cette
impression ne puisse être prouvée.
Référence électronique
Lorenz E. Baumer, « Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs
classiques », Pallas [En ligne], 92 | 2013, mis en ligne le 29 novembre 2013, consulté le 23
octobre 2018. URL : http://journals.openedition.org/pallas/95 ;; DOI : 10.4000/pallas.95
Auteur
Lorenz E. Baumer
Université de Genève
Droits d’auteur
Pallas – Revue d'études antiques est mis à disposition selon les termes de la licence Creative
Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
https://journals.openedition.org/pallas/95 12/13
23/10/2018 Entre dieux et mortels – le contact visuel sur les reliefs votifs grecs classiques
Ce site utilise des cookies et collecte des informations personnelles vous concernant.
Pour plus de précisions, nous vous invitons à consulter notre politique de confidentialité (mise à jour le 25 juin 2018).
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation des cookies.Fermer
https://journals.openedition.org/pallas/95 13/13