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Filière ingénieurs
Industries Agricoles et Alimentaires
Younes EL GOUMRI
Encadré par
Résumé
A l’issu de ce stage effectué dans la société SARMA FISH, nous nous sommes
intéressés à L’optimisation du procédé de traitement des sardines au niveau des lignes
automatiques 1 et 2, par recherche des facteurs responsables de l’anomalie des sardines mal
traitées.
D’abord nous avons procédé à la réalisation d’un diagnostic primaire des machines
automatiques de traitement des sardines. Cette hiérarchisation nous a permis de déterminer les
15 causes pouvant engendrer le mal traitement du produit.
Ensuite, nous avons élaboré une corrélation entre l’anomalie d’apparition de sardines
mal traitées et les causes prédites par la méthode AMDEC.
Suite à la mise en place des essais industriels et selon le plan d’expérience de Box-
Behnken, nous avons pu survenir à un réglage optimal des machines automatiques, pouvant
aboutir à 70% de sardines biens traités.
Mots clés : Sardines mal traitées, Anomalie des sardines, Lignes automatiques 1 et 2,
AMDEC, Plan d’expériences de Box-Behnken, Actions correctives.
2
A mes très chers parents qui ont toujours été là pour moi tout au long de mes
études.
A mon cher frère et mes chères sœurs.
A toute ma famille.
A tous mes meilleurs amis et collègues.
A tous mes enseignants qui ont toujours veillé au meilleur déroulement de notre
formation.
A toute personne qui m’a aidé de près ou de loin à effectuer ce travail.
3
J’adresse mes vifs remerciements à tous mes professeurs de la Faculté des
Sciences et Techniques de Fès.
Je voudrais remercier vivement Mlle. Zakia MAJDOULI directrice de
département de la farine et l’huile de poisson pour son soutien et son aide lors
de la réalisation de ce stage.
Finalement, je voudrais remercie les membres de jury d’avoir accepté
d’évaluer mon travail de projet de fin d’études.
Je remercie aussi toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin
à ma bonne intégration dans l’usine et tous ceux qui, par leurs aides, conseils
et compréhensions m’ont permis d’avancer dans mon stage.
Introduction…………………………………………………………
……....1
4
équeuter………..15 VI-stratégie de travail
prévu..…………………………………………….16
VI.1. Diagramme de
Pareto…………………………………………………….....16
VI.1.1. Aperçu sur la méthode ‘ABC
’………………………………………....16
VI.1.2. Démarche du
travail…………………………………………………….16
VI.1.2.a. Recueil des
données………………………………………………16
VI.1.2.b. Tri des valeurs par ordre
décroissant……………………………..17
VI.1.2.c. Calcul des
pourcentages…………………………………………..17
VI.1.2.d. Etablissement du
graphique………………………………….…...17
VI.1.2.e. Etablissement de la
conclusion……………………………….…..18
VI.2. Histogramme de
fréquence…………………………………………………18
VI.2.1. Représentation graphique de
longueur…………………………………18
VI.2.1.a. Rassemblement de 100 mesures de
longueur……………………...18
VI.2.1.b. Détermination du minimum et du maximum de la
série…………..19
VI.2.1.c. Détermination du nombre de classe
K……………………………..19
VI.2.1.d. Détermination de la fréquence pour chaque
classe………………..19
VI.2.1.e. Tracé l’histogramme
……………………………………………....20
VI.2.2. Représentation graphique du
poids……………………………………..20
VI.2.2.a. Rassemblement de 100 mesures du
poids………………………….20
VI.2.2.b. Détermination du minimum et du maximum de la
série…………...21
VI.2.2.c. Détermination du nombre de classe
K……………………………...21
VI.2.2.d. Détermination de la fréquence pour chaque
classe………………...21
VI.2.2.e. Tracé
l’histogramme……………………………………………….22
VI.2.3. Etude de la relation entre le poids et la longueur de
sardines…………..22
5
VI.2.3.a. Rassemblement des
mesures………………………………………..22
VI.2.3.b. Etablissement du
graphique………………………………………...24
VI.3. Etape de diagnostic : brainstorming
modifié………………………….....25
VI.4. Diagramme
d’ISHIKAWA………………………………………………..26
VI.5. AMDEC
processus………………………………………………………...28
VI.5.1. Aperçu sur la méthode
AMDEC………………………………………..28 VI.5.2. Description de
l’AMDEC processus……………………………………29 VI.5.3.
Définition de défaillance, du trio: cause-mode-effet, et de la
criticité….29 VI.5.4. Démarche du
travail…………………………………………………….29 VI.5.5.
Hiérarchisation des causes……………………………………………...32
VI.5.6. Recherche et Prise des actions
correctives……………………………...34
VI.6. Plan
d’actions……………………………………………………………...35
VI.6.1. Techniques de tirage par
taille………………………………………….35
VI.6.1.a. Principe de tirage par
taille………………………………………...35
VI.6.1.b. Mise en place du procédé de triage dans le circuit du
traitement….35
VI.6.1.c. Condition d’utilisation de la table de triage
inoxydable……………36 VI.6. 2. Système
FIFO………………………………………………………….36
VI.6. 2.a. Principe de système
FIFO…………………………………………36
VI.6. 2.b. Respect de principe FIFO avant le stockage de
sardines………….36
VI.6. 3. Système de rotation cylindrique avec un courant d’eau
traitée………..37
VI.6. 4. Formation et Sensibilisation du
personnel……………………………..38
VI.6. 4.a. Principe de la formation et la sensibilisation du
personnel………..38
VI.6. 4.b. Déroulement de la formation et la sensibilisation du
personnel…...38
VI.6. 4.c. Fiche de formation et de sensibilisation du
personnel……………..38
VI.6. 5. Système de principe
d’entonnoir……………………………………….40
6
VI.6. 6. Système de rayonnement
laser………………………………………….41
VI.6. 7. Elaboration d’un programme d’alimentation des
machines……………41
VI.6. 8. Réglage manuel de la hauteur de la brosse
rotative…………………….42
VI.6. 9. Réglage de la force d’aspiration, de la vitesse du tapis et de la
hauteur
de la plaque suite aux résultats du plan
d’expériences………………….43
VI.6. 9.1.Aperçus général sur le plan
d’expériences………………………….43
VI.6. 9.2.Choix des
facteurs…………………………………………………..43
VI.6. 9.3.Plan d’expériences
choisi…………………………………………..44
VI.6. 9.4.Réalisation des
essais………………………………………………45
VI.6. 9.5. Traitement des résultats
obtenus…………………………………..46
VI.6. 9.5.a. Analyse de la
variance………………………………………..46
VI.6. 9.5.b. Estimation des
coefficients………………………………………46
VI.6. 9.5.c. Etude d’influence des
paramètres…………………………….47
VI.6. 9.5.d. Etude graphique des
résidus………………………………….48
VI.6. 9.5.e. Etude graphique des résultats
obtenus………………………..49
VI.6. 9.6. Optimisation de rendement de sardines
traitées……………………49
VI.6. 9.7. Réévaluation des
résultats………………………………………….50
Conclusion et
perspective..…………………………………………………52
Références
bibliographiques……………………………………………….53
7
Liste des tableaux
Tableau 1 : Description du produit sardine
Tableau 2 : Classement des valeurs de non-conformité par ordre décroissant
Tableau 3 : Calcule des pourcentages de non-conformité
Tableau 4: Contrôle de la longueur de sardines exprimé en cm
Tableau 5 : Calcule des fréquences
Tableau 6 : Contrôle du poids de Sardines exprimé en g
Tableau 7: Calcule des fréquences
Tableau 8: Contrôle de longueur et du poids simultanément de sardines traitées
Tableaux 9: Grilles de cotation de l’AMDEC
Tableau 10: Exemple de cotation remplie par les membres de l’équipe de travail
Tableau 11: Hiérarchisation des causes selon la valeur de leur criticité
Tableau 12: Prise des actions adéquates au problème traité
Tableau 13: Fiche de formation et sensibilisation du personnel
Tableau 14: Application de système de rayonnement laser dans la machine
Tableau 15: Programme d’alimentation des machines cabinplant en sardines
Tableau 16: Procédure à suivre pour régler la hauteur de la brosse rotative
Tableau 17: Facteurs étudié dans le plan d’expérience (domaine expérimental)
Tableau 18: Réponse expérimentale
Tableau 19: les niveaux choisis des facteurs
Tableau 20: les expériences et les niveaux choisis pour chaque facteur
Tableau 21: Analyse de la variance pour Y (Rendement)
Tableau 22: Estimation des coefficients : Y (Rendement)
Tableau 23: Etude des effets des facteurs étudiés ainsi que leurs interactions
Tableau 24: Coordonnées du maximum
Tableau 25: Caractéristiques du maximum
Tableau 26 : les points test
8
Figure 1 : Fiche signalétique de la société SARMA FISH
Figure 2 : Organigramme de la société SARMA FISH
Figure 3 : Diagramme du traitement de sardines frais
Figure 4 : Diagramme du traitement de sardines congelées
Figure 5 : Diagramme du traitement de sardines entières congelées
Figure 6 : Sardines mal étêtées, éviscérées et équeutées
Figure 7 : Sardines non-conformes aux exigences du client de point de vue poids
et longueurs
Figure 8 : Machine à étêter, éviscérer, et à équeuter cabinplant
Figure 9: Diagramme de Pareto
Figure 10: Représentation graphique de la longueur de Sardines
Figure 11: Représentation graphique du poids de Sardines
Figure 12: Représentation graphique de la longueur et du poids de sardines
Figure 13: Diagramme d’ISHIKAWA de sardines traitées
Figure 14: Mise en place du procédé de triage dans le circuit du traitement de poissons
Figure 15: Application du système de rotation cylindrique dans la machine
Figure 16: Application d’un système de principe d’entonnoir dans la machine
automatique
du traitement de sardines
Figure 17: Résidus =F (Y calculé)
Figure 18: Répartition des résidus sur la droite d’Henry
Figure 19: Etude graphique des résultats obtenus
Figure 20: Sardine traitée après le test
Annexe 1 : le taux de Sardines mal traitées et non –conformes aux exigences des
clients de
point de vue poids et longueur.
9
Annexe 2 : les exigences des clients.
10
des aliments. Cette nouvelle vision gouvernementale prévoit l’encouragement de la
production nationale et la promotion de son image à l’extérieur.
Au Maroc, La société SARMA FISH a été crée en 2009 et devient vite le leader au
Maroc dans le secteur de congélation et du traitement de poissons, toujours à l’affut
du progrès et de la qualité de ses produits, tenant tête à la concurrence qui se fait de
plus en plus rude de nos jours. C’est dans cette perspective que cette Société
Anonyme, veille à la bonne gestion de la production, pour augmenter ainsi sa
productivité et mieux gérer ses coûts.
C’est dans ce contexte, se situe la présente étude de projet de fin d’étude pour
l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en Industrie Agricole et Alimentaire, nous
donnerons dans la première partie un aperçu sur l’entreprise SARMA FISH, une
présentation détaillée du service production. Ensuite nous allons traiter dans la
deuxième partie «Application des outils de la qualité et Optimisation du procédé de
traitement des sardines au niveau des lignes automatiques 1 et 2 ».
Septembre
2009 Création de la société SARMA FISH.
1934
Janvier
2010 Démarrage de l’activité de département de la farine et
1934 l’huile de poisson.
Avril
2010 Mise en place de système HACCP
Juin
2010 Démarrage de l’activité de département (A) du traitement
1934 et de congélation des poissons.
Août
2011 Investissement dans une nouvelle unité du traitement et
de congélation à DAKHLA.
Novembre
2012 Démarrage de l’activité de département (B) du traitement
1934 et de congélation des poissons.
Décembre
2012 Mise en place de la troisième machine automatique du
traitement des poissons type INDUSMAR.
Mars
2013 Mise en place de la quatrième machine automatique du
traitement des poissons type INDUSMAR.
11
12
I.2. Fiche signalétique de SARMA FISH.
Raison sociale SARMA FISH
LOGO
Fax +212 5 28 99 83 17
E-mail info@sarmafish.com
Site internet www.sarmafish.com
N° de registre de commerce 8667
N° d’agrément 5505
13
Dés le premier juin 2013, la société SARMA FISH est structurée selon le schéma
suivant :
Direction Générale
Directeur
RECEPTION DE
SARDINES
-Histamine < 30 ppm
-T° < 6°C
-Fraicheur
CONTROLE
QUALITATIF
Chambre de
stockage 0°C
PESAGE
ENTREPOSAGE
Sous un courant d’eau TRAITEMENT :
ETETAGE,
EVISCERATION
ET EQUEUTAGE
Produit fini Sous produit
LAVAGE ET DECHETS
T° de l’eau <6°C
RINCAGE
ENTREPOSAGE
14
EXPEDITION
MISE EN CAISSE
- Histamine < 50 ppm
- ABVT < 45 mg/100 mg
- Poids (50 – 60g)
CONTROLE - Longueur (9.5 – 10.5 cm)
PRODUIT FINI - Température < 6°C
11 Kg / Caisse
PESAGE
GLACAGE Glace en écaille 3 Kg / Caisse
Chargement dans des camions
frigorifiques
EXPEDITION
Chaque matière première, après l’avoir reçu du fournisseur, va subir certains tests
physico-chimiques et microbiologiques de conformité, à savoir :
- Contrôle de fraîcheur.
- Contrôle de température.
- Dosage du taux d’histamine.
- Dosage d’ABVT (Azote Basique Volatile Totale).
Après ce contrôle, la matière première est stockée dans la chambre positive à une
température de 0°C, puis elle sera acheminée vers les lignes du traitement des sardines.
Le pesage :
Une fois la conformité de la matière première est mise en évidence, on procède dans un
premier temps à un pesage des sardines réceptionnées, puis à un enregistrement de la
quantité totale reçue.
L’étêtage :
C’est une opération qui sert à débarrasser automatiquement la tête des sardines traités
à l’aide d’une lame rotative.
L’éviscération :
C’est une opération qui consiste à extraire les viscères automatiquement sous un
courant d’eau traitée. Elle doit être complète et précise car les intestins renferment
plusieurs espèces de bactéries ayant un effet majeur sur la détérioration de poisson.
L’équeutage :
Les parties de poisson non consommables (tête, queue et viscère : sous produits), sont
transférées en convoyeur à la sortie de l’usine où elles vont être transportées vers une
autre unité qui utilise ces sous produits pour la fabrication de la farine et l’huile brute
des poissons.
Le lavage :
15
Après l’étape de traitement, les sardines traitées sont lavés à l’eau traitée. Cette
opération élimine à la fois les restes de sang, de viscère et une grande partie de micro-
organismes présents en surface.
La mise en caisse :
C’est une opération qui consiste à mette en caisse les sardines traitées et lavées.
Le pesage :
Cette étape consiste à peser le poisson mise en caisse, qui doit être égale à 11 kg/caisse.
Le glaçage :
Après l’étape de glaçage, le produit sera chargé dans des camions frigorifiques afin de
le commercialiser dans le marché local.
TRAITEMENT :
Sous un courant d’eau
ETETAGE,
EVISCERATION
ET EQUEUTAGE ENTREPOSAGE
T° de l’eau <6°C
LAVAGE ET DECHETS
MISERINCAGE
EN PLATEAU
- Histamine < 50 ppm
16 - ABVT < 45 mg/100 mg
ENTREPOSAGE
- Poids (50 – 65g)
CONTROLE
11 Kg/ Plateau PRODUIT FINI
PESAGE Température entre -35 et -40°C dans
les tunnels pendant 8 à10h
CONGELATION
T° de l’eau < 2°C GLASURAGE
Sacs en plastique
EMBALLAGE ET alimentaire et cartons.
CONDITIONNEMENT
T° de chambre de
STOCKAGE
stockage < à -18°C
Figure 4 : Diagramme du Chargement
traitement dans
des sardines congelées
des camions frigorifiques
Le traitement des sardines congelées est réalisé en plusieurs étapes successives comme suit :
EXPEDITION
La réception de sardines
Le pesage
L’étêtage
L’éviscération
L’équeutage
L’élimination des déchets
Le lavage
La mise en plateau :
C’est une opération qui consiste à mettre en plateau les sardines traitées et lavées.
Le pesage
La congélation :
C’est une technique de conservation par froid qui sert à entreposer le poisson traité
dans des tunnels refroidis par de l’air froid et ventilé à une température de -35 °C à - 40
°C et ceci pour une durée de 8 à 10 heures.
La société « SARMA FISH » dispose de quatre grands tunnels qui différent par leurs
capacités de stockage :
- Tunnel 1 ayant une capacité de 9504 Kg.
- Tunnel 2 ayant une capacité de 9504 Kg.
- Tunnel 3 ayant une capacité de 9504 Kg.
- Tunnel 4 ayant une capacité de 14256 Kg.
Le glasurage :
C’est une opération qui consiste à tremper le produit dans de l’eau glacée à une
température inférieur ou égale à 2°C pour obtenir une fine couche protectrice qui se
forme à la surface du produit congelé par immersion dans le but de protéger le produit
fini contre l’oxydation, le rancissement et la dessiccation lors du stockage.
L’emballage et le conditionnement:
Cette étape à mettre le poisson congelé en bloc dans un emballage en plastique étanche
puis dans un emballage secondaire qui est souvent en carton.
- Le stockage :
17
Après son conditionnement, le produit sera stocké dans des chambres froides négatives
à une température inférieur ou égale à – 18 °C jusqu’à son expédition.
N.B : L’usine dispose de quatre chambres froides négatives.
L’expédition :
Le poisson congelé en bloc, sera commercialiser dans le marché international.
RECEPTION DE
SARDINES
-Histamine < 30 ppm
-T° < 6°C
-Fraicheur
CONTROLE
QUALITATIF
PESAGE Chambre de
stockage 0°C
ENTREPOSAGE
T° de l’eau <6°C
LAVAGE ET
MISERINCAGE
EN PLATEAU
- Histamine < 50 ppm
- ABVT < 45 mg/100 mg
- Poids (50 – 65g)
- Longueur (9.5 – 10.5 cm)
- Température < 6°C
11 Kg/ Plateau CONTROLE
PRODUIT FINI Température entre -35 et -40°C dans
les tunnels pendant 8 à10h
PESAGE
CONGELATION
EXPEDITION
18
I –Introduction
Devant le souci majeur des entreprises d’améliorer la qualité des produits fabriqués
ou en vue de création, les industriels accordent ces dernières années une place importante
à l’amélioration continue de leurs produits afin de satisfaire les besoins du marché et des
clients.
Aujourd’hui, selon les exigences du client sur le plan qualité d’une part et la course
des entreprises vers des réductions des coûts de développement d’autre part, les
entreprises nécessitent l’utilisation des démarches qui assurent l’amélioration de la
production tout en respectant les exigences de la qualité du produit fini.
C’est dans ce contexte que SARMA FISH s’est engagée dans une vision de maîtrise
et d’amélioration quasi continue de la qualité de leurs produits et de l’ensemble de leurs
processus du traitement de poissons.
II-Description de la problématique
Les sardines étêtées, éviscérées et équeutées constituent l’un des produits de la
société SARMA FISH les plus commercialisés sur le marché local et international. Au
cours de son traitement, ce produit connaît un problème exprimé par une défaillance
présentée sous forme de sardine mal étêtée, éviscérée et équeutée d’une part
(Figure 6), et sous forme de sardines non-conformes aux exigences des clients de
point de vue longueur et poids d’autre part (Figure7), ce qui donne 65.5 % du
produit mal étêté, éviscéré, équeuté et 17.9 % , parmi 34.5 % du produit fini, qui ne
répond pas aux exigences des clients (Annexe 1).
Face à ces soucis, j’étais chargé de faire une étude sur le plan processus du
traitement de sardines étêtées, éviscérées et équeutées afin de trouver une solution
fiable et efficace à ce problème traité.
19
Figure 6 : Sardines mal étêtées, éviscérées et équeutées
20
IV-Description du produit de congélation sardine
21
Figure 8 : Machine à étêter, éviscérer, et à équeuter cabinplant.
VI-stratégie de travail prévu
Face à ce problème persistant, on a proposé d’utiliser les outils de résolutions
industrielles suivantes :
- Diagramme de Pareto
- Histogramme de fréquence
- Brainstorming modifié
- Diagramme d’ISHIKAWA
- AMDEC processus
- Plan d’expériences
Ces techniques nous ont permis de bien connaitre le processus du traitement de
sardines étêtées, éviscérées et équeutées aussi de savoir les différentes interventions et
actions correctives convenables.
VI)-1. Diagramme de Pareto
VI) 1.1. Aperçu sur la méthode "ABC":
22
présente les informations par ordre décroissant et fait ainsi ressortir le ou les éléments
les plus importants qui expliquent un phénomène ou une situation.
Utilisation du diagramme de Pareto :
- Le diagramme de Pareto est un outil essentiel pour connaître sur quels problèmes
l’effort de l’équipe d’amélioration de la qualité doit être concentré.
- Il facilite l’identification des problèmes à résoudre en priorité.
VI) 1.2. Démarche du travail :
VI) 1.2.a. Recueil des données :
Causes de non-conformité de la qualité des sardines congelées étêté, éviscéré et
équeuté au sein de la société SARMA FISH. Le groupe de travail du traitement
des poissons de l’usine a fait l’inventaire des non-conformités des mois de
janvier et de février de l’année 2013. On a dénombré 5 causes de non-
conformité des sardines congelées étêté, éviscéré et équeuté.
- Poids.
- Longueur.
- Histamine
- Température
- ABVT
23
- Poids 55 40.75 40.75
- Longueur 48 35.56 76.31
- Température 23 17.03 93.34
- Histamine 7 5.19 98.53
- ABVT 2 1.47 100
Diagramme de pareto
120
100
80
Effectifs
60
40
20 %
0 % cumulé
Causes
o Interprétation de la courbe :
Zone A (correspondante aux Poids et Longueur) : 40% des causes présentent 77% de
la totalité des non-conformités.
Zone B (correspondante aux Température et Histamine): 40% des causes présentent
22% de la totalité des non-conformités.
Zone C (ABVT): 20% des défauts présentent 1% de la totalité des non-conformités.
VI) 1.2.e. Etablissement de la conclusion :
24
La série statistique suivante donne la suite chronologique des résultats de 100
contrôles de la longueur de Sardines traitées exprimés en cm pendant 3 jours à raison
de 4 échantillons par jour, sachant que chaque échantillon comporte 10 pièces de
sardines.
Tableau 4: Contrôle de la longueur de sardines exprimée en cm
N° Echantillons Longueur en cm
3 9.8 9.5 8.9 9.3 9.5 9.6 9.7 9.4 7.8 8.5
• Nombre de classe
Nous avons 100 mesures, donc le nombre de classe sera égale à √100 = 10 classes.
• L’amplitude
25
• Chaque classe sera définie par sa limite inférieure et sa limite supérieure. Toute
valeur supérieure ou égale à la limite inférieure d’une classe appartiendra à cette
classe et toute valeur égale à la limite supérieure appartiendra à la classe suivante
2 6.9-7.3 7.1 0
3 7.3-7.7 7.5 0
4 7.7-8.1 7.9 3
5 8.1-8.5 8.3 1
On a: 1 + 3 + 1 + 10 + 19 +
31 + 23 + 6 8.5-8.9 8.7 10 12 = 100, donc
on peut tracer notre
7 8.9-9.3 9.1 19 histogramme.
VI) 2.1.e.
8 9.3-9.7 9.5 31 Tracé
9 9.7-10.1 9.9 23
10 10.1-10.5 10.3 12
l’histogramme
’histogramme
Histogramme
35
30
25
Effectifs
20
15
10
5
0
6.7 7.1 7.5 7.9 8.3 8.7 9.1 9.5 9.9 10.3
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Longueur des poissons en cm
o Interprétation du diagramme :
26
D’après le graphe ci-dessus, on constate qu’il ya un problème de centrage et un
problème de l’écart-type qui est large.
Pour tracer l’histogramme du poids de sardines, on doit suivre les étapes suivantes :
N°Echantillon Poids en g
1 53 42 37 55 64 38 50 47 48 41
2 42 53 61 58 50 34 43 53 47 59
3 47 58 53 51 52 51 49 48 47 44
4 52 48 51 49 46 36 50 50 36 45
5 33 33 56 56 52 44 42 50 51 43
6 56 53 42 58 32 44 55 50 42 52
7 41 59 56 34 43 56 51 36 51 45
8 56 42 38 41 47 43 50 46 39 50
9 47 46 49 47 49 38 41 45 56 36
27
10 52 41 42 46 50 43 43 48 44 48
VI)2.2.b.
VI)2.2.b.Détermination du minimum et maximum de la série
Cette série comporte 100 mesures :
• La plus grande valeur dans la série est 64
• La plus petite valeur dans la série est 32
VI) 2.2.c. Détermination du nombre de classe K
• Nombre de classe
Nous avons 100 mesures, donc le nombre de classe sera égale à √100 = 10 classes.
• L’amplitude
L’étendu (R) de la série des mesures est : R = Xg – Xp = 64 – 32 = 32
3
Donc L’amplitude = 32/10 = 3.2
3 38.4 - 41.6 40 6
5 44.8 - 48 46.4 14
VI) 2.2.e. Tracé
6 48 - 51.2 49.6 23 l’histogramme
8 54.4 - 57.6 56 9
10 60.8 - 64 62.4 2
28
Figure 11 : Représentation graphique du poids de Sardines
N.B : L.I.T : limite Inférieure de tolérance est égale à 50g.
L.S.T : limite supérieure de tolérance est égale à 65g.
o Interprétation du diagramme :
La série statistique suivante donne la suite chronologique des résultats de 100 contrôles
de la longueur et du poids de Sardines traitées simultanément pendant 3 jours et à
raison de 4 échantillons par jour, sachant que chaque échantillon comporte 10 pièces
de sardines.
29
Tableau 8 : Contrôle de la longueur et du poids simultanément de sardines traitées
N° Longueur en cm Poids en g
Echantillon
1 9.5 10 9.5 9.5 9.7 9.8 9.6 8.5 10.5 9 53 53 42 42 37 58 55 32 64 44
30
VI) 2.3.b. Etablissement du graphe entre le poids et la
longueur.
Dans le graphe suivant, nous représentons les résultats de contrôle que nous avons
effectue de la longueur et du poids des sardines.
o Interprétation du graphique :
On constate que nous avons quasiment la moitié de produit fini des sardines traitées ne
répond pas aux exigences des clients de point de vue longueur et poids (Annexe 2).
Conclusion :
• A partir des résultats des histogrammes précedents, nous constatons qu’on a une
légère dispersion, qui révèle que les sardines ont été traitées de la même façon (même
conditions expérimentales), quoi q’elles se présentent de façon différentes(sardines
bien traitées et mal traitées). Ceci est du dans la majorité des cas aux :
- matières premières ;
-matériels ;
-méthode de travail.
En conséquence, ces différences se cumulent et exercent une grande dispersion sur la
qualité du produit final comme il a été montré dans les histogrammes (pages 20 et 22),
d’ou c’est la relation entre causes et effets ( Diagramme d’ICHIKAWA) qui fera
l’objet de l’étape suivante.
VI)-3. Etape de diagnostic : brainstorming modifié
Au cours de notre diagnostic de la chaîne du traitement de sardines, on a choisi la
technique de brainstorming afin de faire sortir les différentes causes qui peuvent être
à l’origine d’anomalies des sardines mal étêtées, éviscérées, équeutées et non-
conforme aux exigences des clients de point de vue poids et longueur .
31
Le Brainstorming est une méthode permettant de produire un maximum d'idées en
groupe dans un minimum de temps, de favoriser la créativité et de faire émerger des
idées nouvelles. Il est utilisé pour résoudre un problème en recherchant les causes et
les solutions possibles. On a procédé par poser des questions aux différents opérateurs
et intervenants dans la chaîne du traitement de sardines, et on a pu relever les causes
suivantes :
Après collecte de ces différentes causes possibles nous avons prévu de les représenter
sous forme du diagramme d’ISHIKAWA.
32
L'utilisation du diagramme d'Ishikawa présente les avantages suivants:
33
MATIERE METHODE
-Réglage manuel des lames de découpage (longueur)
34
Après avoir collecté les différentes causes possibles qui peuvent provoquer l’anomalie
d’apparition des sardines mal traitées et non-conformes aux exigences du client de point de
vue poids et longueur représentées dans le diagramme d’ISHIKAWA. Nous avons adopté
l’outil de l’AMDEC (analyse des modes de défaillance, de leurs effets et leur criticité) basée
sur les résultats d’ISHIKAWA.
L’existence d’une entreprise est basée sur des inter-relations entre son personnel et
ses clients d’une part, ses actionnaires, ses dirigeants et son personnel d’autre part.
L’ensemble de ses inter-relations est régi par un processus d’affaires qui interagit
aussi avec des partenaires externes, en amont et en aval. La stratégie qui vise la
satisfaction simultanée de toutes ses parties est nommée la qualité totale qui est
simple à définir et complexe à réaliser.
Les approches telles que l’inspection et le contrôle du produit ainsi que le contrôle
statistique des procédés sont insuffisantes pour prévenir et résoudre les problèmes qui
peuvent apparaitre ultérieurement dans les différents systèmes du processus d’affaires
d’une entreprise. Parmi les outils techniques de prévention des problèmes potentiels,
la méthode AMDEC s’avère une méthode simple et très efficace. AMDEC est
l’acronyme de « Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et leur Criticité »
(Failure Modes and Effect Analysis, FMEA).
35
Par défaillance, on entend qu’un produit, un composant ou un ensemble :
Ne fonctionne pas
Ne fonctionne pas au moment prévu
Ne s’arrête pas au moment prévu
Fonctionne à un instant non désiré
Fonctionne mais les performances requises ne sont pas obtenues.
Les effets d’une défaillance : sont les effets locaux sur l’élément étudié du système
et les effets de la défaillance sur l’utilisation finale du produit.
La criticité (C) : dite aussi NPR (niveau de priorité de risque) est le produit :
C = F x G x D, avec :
F : fréquence d’apparition de la défaillance.
G : gravité perçue du produit fini.
D : niveau de détection de la défaillance.
5) 4. Démarche du travail :
36
3 Importante Cause intervenant de façon directe sur la défaillance
• N.B : cette cotation a été mise en œuvre par consensus avec les différents
intervenants dans la section du traitement des poissons.
Ainsi on a proposé de faire un tableau pour l’évaluation de l’AMDEC qui va être
rempli par les membres de l’équipe de travail.
Evaluation Criticité
Effet de Causes possibles =
défaillance de défaillance Fréquence F* Gravité G* Détection D* FxGxD
duit
fini
Pro
Taille de sardines 5 4 2 40
37
Fraicheur de sardines 4 3 2 24
Présence de la glace
dans le convoyeur 4 3 1 12
Réglage manuel des
lames de découpage 3 2 2 12
(Longueur)
Entretien de la
machines du traitement 3 3 2 18
Mode d’alimentation
Des machines 3 2 2 12
Mode de placement des
sardines sur le 5 5 2 50
convoyeur
Mauvais centrage de
sardines sur les poches 5 3 2 30
du tapis convoyeur
Vitesse d’alimentation
des machines en 5 2 2 20
sardines
Epaisseur des lames
rotatives de découpage 4 2 2 16
Diamètre du trou
d’aspirateur de système 3 3 2 18
sous vide
Force d’aspiration de
système sous vide 5 5 3 75
Mouvement de
vibration des poches en 4 2 2 16
plastique du tapis
convoyeur
Vitesse du tapis
convoyeur 4 4 3 48
Hauteur de la brosse
rotative et Hauteur de 5 4 3 60
la Plaque en acier
* : cotation de 1 à 5
N.B : les causes citées dans le tableau 10 (page 32) ont été choisies par consensus
avec les intervenants dans le service du traitement des poissons à partir des causes
déjà relevées dans le diagramme d’ISHIKAWA.
Une fois que les membres de l’équipe ont rempli les tableaux de criticités, on a
procédé de faire une moyenne générale de la criticité afin d’arriver à l’étape
d’hiérarchisation.
5) 5.Hiérarchisation des causes :
La difficulté essentielle d’une étude qui vise à anticiper les problèmes et
rechercher les solutions préventives provient de la très grande variété des problèmes
38
potentiels à envisager. D’ou le besoin d’une hiérarchisation qui permet de classer les
modes de défaillances et d’organiser leurs traitements par ordre d’importance.
L’hiérarchisation des causes dans le tableau ci-dessous nous a permis de bien
cibler les causes principales qui engendrent la défaillance de sardines mal étêtées,
éviscérées, équeutées et non conforme aux exigences du client de point de vue
longueur et poids.
39
découpage (Longueur) 12 20 36 24 16 18 21 4.84
Mouvement de vibration des
poches en plastique du tapis 16 16 48 08 20 09 20 4.60
convoyeur
Diamètre du trou de système
d’aspiration sous vide 18 06 24 16 20 30 19 4.38
Mode d’alimentation
des machines en sardines 12 08 20 01 01 50 15 3.46
Remarque :
- Les lettres (A, B, C, D, E et F) correspondent aux fiches remplies par les différents
membres de l’équipe choisie suivant leurs interventions dans la chaîne du traitement.
- Le choix de la valeur de criticité est établi par consensus avec le tuteur dans
l’entreprise.
- Toute cause ayant une criticité supérieure à 23 sera retenue dans la suite de cette
analyse.
Après avoir hiérarchisé les causes qui interviennent dans l’apparition de sardine mal
traitées et non-conforme aux exigences clients (Tableau 11), l’étape suivante consiste
à mettre en place les actions correctives adéquates à ces problèmes. Pour cela on a
suggéré d’appliquer le plan d’action suivant :
40
Force d’aspiration du système 46 A.C
sous vide Réglage de ces paramètres de
Vitesse du tapis convoyeur 38 A.C machines suite aux résultats du
plan d’expériences
Hauteur de la plaque en acier 51 A.C
REMARQUE :
A.C : Action Corrective
A.M : Action Améliorative
Une fois la conformité de la matière première est mise en évidence lors de la réception,
On a proposé d’appliquer la technique de triage par taille sur les tables de triage.
Ces tables sont en acier inoxydable ont une surface lisse, facile à nettoyer. Cette étape
de triage se fait dans une salle climatisée avant l’étape du stockage des poissons dans la
chambre positive (Figure 14) dans le but de :
• Séparer les sardines en deux catégories de tailles individuelles voisines,
destinées au traitement ( sardines de longueur 10 cm (L10) et 13 cm (L13)).
• Eliminer la glace de conservation de sardines pour remédier au problème de
présence de la glace dans les tapis des convoyeurs de la machine « cabinplant »,
ainsi que les pièces défectueuses et les corps étrangers.
RECEPTION DE
POISSONS
CONTROLE
QUALITATIF
41
PESAGE
SUITE DU
TRAITEMENT
Lors de l'utilisation de la table de triage, les ouvriers doivent veiller à ce que les
sardines restent en bonne condition et en bon état. Pour cela il faut suivre les consignes
suivantes:
N.B : La surface de la table de triage doit toujours être parfaitement lisse pour éviter
d'endommager la peau des poissons. De plus on doit vérifiez régulièrement l'état de la
surface.
VI) 6. 2. Méthode de FIFO :
La méthode F.I.F.O (First In First Out) ou P.E.P.S (Premier Entré Premier Sorti) est une
méthode de gestion de stockage dans laquelle on fait sortir en premier ce qui est rentré le
plutôt.
La méthode de comptabilisation des stocks FIFO valorise les sorties de stock au coût de
42
l'article le plus ancien dans le stock. En période d'inflation, elle permet de dégager un
bénéfice plus élevé que les autres méthodes de valorisation des stocks.
Lors de stockage des sardines réceptionnées, il faut respecter la méthode de F.I.F.O, donc il
faut ranger les nouvelles sardines rentrantes derrière celles qui sont rentrées auparavant en
stock dans le but de faire sortir en premier les sardines rentrées plutôt pour une bonne
gestion de stockage de sardines destinées au traitement.
Tapis convoyeur
de la machine
Système d’aspiration
Sous vide
43
Figure 15 : Application du système de rotation cylindrique dans la machine.
Chaque usine du traitement de poissons doit faire en sorte que les individus aient reçu
une formation suffisante et appropriée concernant la façon par laquelle le poisson est
placé dans les poches du tapis convoyeur ainsi que sur les conséquences dues à ce
problème de placement afin d’y remédier.
Face à ces soucis, je me suis chargé de faire une formation et sensibilisation des personnels
de la société SARMA FISH sur le mode de placement de sardines sur les tapis convoyeurs
de la machine cabinplant (Tableau 13), pour quatre groupes composés de dix personnes
pendant 4 jours dans un intervalle du temps de 10 mn entre 13h00 et 14h00.
N.B : cette formation concerne les opérateurs d’alimentation des machines automatiques
cabinplant en sardines ainsi que les techniciens de service technique de la société.
N° Intervention Photo
44
1 A vérifier avant le démarrage.
Au démarrage de la production il est
nécessaire de connaître la nature de la
matière première (sardine ou sardinelle)
afin de faire les réglages. Les couteaux
et les butées tête et queue sont réglées
selon la taille des poissons (L10 ou
L13).
Un mauvais centrage de sardines sur les poches du tapis convoyeur influe de façon
directe sur la qualité du produit fini (poisson bien traité ou mal traité). pour cela on a
proposé d’appliquer un système de principe d’entonnoir au niveau de la machine
45
automatique
utomatique cabinplant (Figure 16)
16) dans le but de bien centrer et ajuster les sardines
sur les poches du tapis convoyeur et par conséquent
quent avoir des sardines bien traitées.
Tapis convoyeur
de la machine
Tapis convoyeur
de la machine
N° Intervention Photo
46
1 Sélection du guide poissons
ERREUR
Distance du couteau aux branchies
47
14h – 17h Groupe A Groupe C Groupe B Groupe D
Après midi
(6 Opérateurs) (6 Opérateurs) (6 Opérateurs) (6 Opérateurs)
17h – 20h Groupe B Groupe D Groupe A Groupe C
(6 Opérateurs) (6 Opérateurs) (6 Opérateurs) (6 Opérateurs)
N° Intervention Photo
1 Réglage de la brosse rotative
48
Ignorer ces méthodes aujourd’hui, serait se priver d’un potentiel important
d’amélioration pour l’entreprise.
Quel que soit le secteur d’activité et quelle que soit l’industrie, on est toujours
amené à procéder à des essais pour répondre aux exigences du marché. Or ces essais
sont malheureusement trop souvent conduits sans méthodes ordonnées et ciblées. On
procède sans planification de façon rigoureuse aux essais pour obtenir un ensemble de
résultats que l’on ne sait pas toujours très bien exploiter.
Cependant, la méthode des plans d’expériences permet de conduire de façon
rigoureuse les essais en vue d’un objectif parfaitement défini.
Mais plus encore, elle permettra une interprétation rapide et sans équivoque des
résultats des essais en fournissant un modèle expérimental du système étudié.
En fait, c’est exactement ce que recherche le technicien confronté à un problème. La
méthode, une fois comprise, constitue une étape irréversible dans la carrière de celui-
ci qui ne pourra plus envisager de réaliser des essais sans utiliser un plan
d’expériences.
VI) 6.9.2-Choix des facteurs.
Les facteurs qui seront l’objet des plans d’expériences sont ceux qui semblent être
réglables de façon permanente durant les expériences.
Le tableau ci-dessous représente les facteurs choisis ainsi que leurs valeurs numériques.
La réponse Y présentée dans le tableau 18(page 45) a été mise en place par consensus
avec les différents membres de l’équipe de travail.
Réponses Unité
Y Rendement %
L’utilisation d’un plan de surface de réponse est fortement dépendant d’un choix du
modèle polynomial, en l’occurrence un modèle de deuxième degré incluant aussi les
effets dits quadratiques b11, b22 et b33. Ce modèle est donc donné explicitement
par l’équation suivante :
Y = b0 + b1x1+ b2x2+ b3x3+ b12x1x2+ b13x1x3+ b23x2x3+ b11x1²+ b22x2²+ b33x3²
Avec :
b0 : effet moyen
49
b1 : effet de la force d’aspiration
b2 : effet de la vitesse du tapis convoyeur
b3 : effet de la hauteur de la plaque
b12 : interaction entre la force et la vitesse du tapis convoyeur
b13 : interaction entre la force et la hauteur de la plaque
b23 : interaction entre la vitesse du tapis et la hauteur de la plaque
b11 : effet quadratique de la force d’aspiration
b22 : effet quadratique de la vitesse du tapis
b33 : effet quadratique de la hauteur de la plaque
Du fait de l’intervention de trois facteurs facilement modulables, un plan Box-
Behnken à trois niveaux (Tableau 19) parait tout à fait approprié. Ce plan est constitué
par un total de 15 expériences et permet l’estimation des 10 paramètres inconnus du
modèle.
Dans ce cas, on va travailler avec un nombre de 15 expériences, car la règle dit que
pour un plan de Box-Behnken on a un total de 15 points expérimentaux exécutés de
manière randomisée et répartis en 12 expériences plus 3 répétitions au niveau central.
50
N° Force Vitesse Hauteur Rendement
Expérience d’aspiration du tapis De la plaque (%)
(°) (%) (cm)
1 40 40 0.60 49
2 90 40 0.60 67
3 40 80 0.60 51
4 90 80 0.60 58
5 40 60 0.40 43
6 90 60 0.40 52
7 40 60 0.80 35
8 90 60 0.80 36
9 65 40 0.40 67
10 65 80 0.40 77
11 65 40 0.80 66
12 65 80 0.80 59
13 65 60 0.60 79
14 65 60 0.60 80
15 65 60 0.60 78
N.B : - le logiciel choisi pour le traitement des résultats : est le logiciel NEMRODW.
- pour la détermination de l’intervalle de variation de la force d’aspiration, nous
avons proposé un réglage de la vanne d’un angle d’ouverture de 0° à 90°.
- pour la détermination de l’intervalle de variation de la vitesse du tapis, nous
avons réglé la vanne d’un pourcentage d’ouverture de 0 à 100 %.
Une fois on a réalisé les essais industriels prévus, vient l’étape la plus importante qui
consiste à traiter les résultats et tirer le maximum d’informations. Ces résultats vont
faciliter la compréhension du phénomène étudié et par la suite la mise en place des
actions correctives nécessaires pour remédier à la problématique traitée et par
conséquent résoudre l’anomalie (objectif de ce travail).
L’utilisation du logiciel NEMRODW, nous a permis de faire une interprétation
pertinente des résultats obtenus.
VI) 6.9.5.a- Analyse de la variance.
Du tableau ci-dessous on peut dire que :
• ANOVA 1 est validé (P = 0.0417 < 5%), donc le modèle postulé est
descriptif.
• ANOVA 2 est validé (P = 6.5 > 5%)et par conséquent le modèle est
prédictif.
Alors le modèle postulé est jugé validé.
51
Résidus 4.57500E+0001 5 9.15000E+0000
Validité 4.37500E+0001 3 1.45833E+0001 14.5833 6.5
Erreur 2.00000E+0000 2 1.00000E+0000
Total 3.26840E+0003 14
A la lumière des résultats présentés dans le tableau 23, il existe une relation linéaire
entre la force d’aspiration (X1), la hauteur de la plaque (X2) et le rendement (Y), car
les valeurs de p pour b1 et b3 significatives au seuil de 5%.
D’autre part, une relation quadratique a été observée entre la force d’aspiration de
système sous vide (X1), la hauteur de la plaque (X3) et la réponse car les valeurs de p
pour b11 et b33 significative au seuil de 5%.
52
Pour l’interaction entre la vitesse du tapis convoyeur (X2), la hauteur de plaque
(X3) a été observée sur la réponse (valeur de p pour b13 significative au seuil 5%). De
plus, aucune interaction entre les différents facteurs
facteur X1X2 et X1X3 n’a été notée au
seuil de 5%.
Ces coefficients permettent d’établir le modèle du second degré avec un coefficient
de détermination de R²=98.6%.
Y = 79 + 4.375 X1 – 5.375 X3 - 24.250 X12 – 13.250 X32 – 4.250 X2 X3
VI) 6.9.5.d-Etude
6.9.5.d graphique des résidus.
La figure 18 montre
tre que l’ensemble des résidus sont bien alignés sur la droite d’Henry.
VI) 6.9.5.e-
6.9.5.e Etude graphique des résultats obtenus.
53
C’est une étape d’exploitation des courbes où on va fixer l’un des facteurs (dans ce cas
la hauteur de plaque à une valeur de 0.6 cm) et on fait varier les autres facteurs (la
force d’aspiration de système sous vide et la vitesse du tapis convoyeur) afin d’avoir
un domaine cubique de deux dimensions (Figure 19).
Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouv rir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouv rez à nouv eau le fichier. Si le x rouge est toujours affiché, v ous dev rez peut-être supprimer l'image av ant de la réinsérer.
Les courbes indiquent un rendement maximal qui se situe dans la zone la plus basse et
haute du graphique à une force d’aspiration une pression moyenne au environ de 65 °.
54
X2 0.905719 Vitesse du tapis 78.1144
réponse
En se basant sur les résultats des tableaux 24 et 25, on peut optimiser le rendement de
sardines traitées à une valeur de 77.95 %, par l’utilisation des conditions
expérimentales suivantes :
- La force d’aspiration de système sous vide à une valeur de 68.54 °.
- La vitesse du tapis convoyeur à une valeur de 78.11 %.
- La hauteur de la plaque en inox à une valeur de 0.43 cm.
On voit clairement que la différence entre les valeurs expérimentales et les valeurs
prédites par le modèle est faible, donc le modèle est validé expérimentalement.
N.B : on a effectué le réglage manuel de la brosse rotative selon la taille de sardines
afin d’assurer le bon rendement.
55
Figure 20 : Sardine traitée après le test
Commentaire :
L’évaluation visuelle du résultat obtenu confirme de façon claire que le problème de
sardines mal traitées a été remédié à l’aide des actions correctives que nous avons
proposé pour réduire le rendement des sardines mal traitées, et par l’utilisation du plan
d’expérience de Box-Behnken pour augmenter le rendement des sardines bien traitées
à un seuil de 77.95 % et par conséquent on voit bien que l’objectif de l’étude a été
atteint.
56
Conclusion et perspectives
Face à cette situation délicate, on a fait une hiérarchisation des causes (par la
méthode AMDEC) afin de les minimiser et de pouvoir désigner les interventions
convenables de façon directe et spécifique. Ainsi on avait au départ quinze causes qui
peuvent engendrer le problème de sardines mal traitées, après l’étape de
l’hiérarchisation, on a pu les réduire en neuf principales qui sont les suivantes :
57
Références bibliographiques
• Manuel HACCP de la société SARMA FISH.
• www.ouati.com
• www.sciences-technologies.netii.net
• www.sarmafish.ma
• www.cabinplant.com
58
Université Sidi Mohammed Ben Abdellah
Faculté des Sciences et Techniques
www.fst-usmba.ac.ma
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Faculté des Sciences et Techniques - Fès
B.P. 2202 – Route d’Imouzzer – FES
212 (0)5 35 60 29 53 Fax : 212 (0)5 35 60 82 14