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II.

Système triphasé équilibré


1. Définitions
Un système triphasé est un réseau a trois grandeurs (tensions ou courants) sinusoïdales de même fréquence et déphasées, les unes
par rapport aux autres, d’un angle de 120°.Le système est équilibre si les grandeurs sinusoïdales sont de même valeur efficace. Il
est direct si les phases sont ordonnées dans le sens trigonométrique et inverse dans l'autre cas.

Système triphasé

Représentation temporelles des tensions


Les systèmes triphasés offrent plusieurs avantages par rapport aux systèmes monophasés:

• Puissance supérieure : les systèmes triphasés offrent une puissance supérieure par rapport aux systèmes monophasés. En
effet, dans un système triphasé, la somme des puissances des trois phases est nulle, ce qui signifie que chaque phase peut
fournir plus de puissance que dans un système monophasé.

• Efficacité énergétique : les systèmes triphasés sont plus efficaces énergétiquement que les systèmes monophasés. Cela est dû
au fait que les tensions et les courants sont équilibrés dans les trois phases, ce qui réduit les pertes d'énergie.

• Fonctionnement plus doux : les systèmes triphasés offrent un fonctionnement plus doux et régulier que les systèmes
monophasés. Cela est dû à la nature équilibrée du système, qui réduit les fluctuations de tension et de courant.

• Moteurs plus puissants : les moteurs triphasés sont plus puissants que les moteurs monophasés de même taille. Cela est dû à
la puissance supérieure offerte par le système triphasé.

• Utilisation plus courante dans l'industrie : les systèmes triphasés sont largement utilisés dans l'industrie pour alimenter des
moteurs électriques, des équipements de production d'énergie et des machines-outils. Cela est dû aux avantages mentionnés
ci-dessus, qui les rendent plus adaptés aux applications industrielles.
2.Tensions simples
On définit la tension simple par la différence de potentiel entre une phase et le neutre.
Les trois tensions simples ont la même valeur efficace V et la même pulsation ω=2πf.

Vecteurs de Fresnel associes Ecriture temporelle Ecriture polaire (complexe)

N.B : Le système est équilibre direct


Equilibre car la construction de Fresnel montre que 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐 + 𝑽𝟑 = 𝟎
3. Tensions composées
La tension composée est la différence de potentiel entre deux phases. Les tensions composées ont la même valeur efficace U
et la même pulsation ω=2πf que les tensions simples.
U12=V1-V2
2𝜋 2𝜋 ωt – ωt+2𝜋 ωt+ωt−2𝜋
=V√2sin (ωt)-V√2sin (ωt- ) =V√2(sin (ωt)-sin (ωt- )) =V√2(2sin( 3
) cos( 3
)
3 3 2 2
2𝜋 2𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
= V√2(2sin( ) cos(ωt − ) = V√2(2sin( )cos(ωt − ) =V√2( 3cos(ωt + ) =V√2( 3sin(ωt− + ))
6 6 3 3 3 3 2
𝜋
=V√2( 3sin(ωt+ ))
6
𝝅
U12=U√2𝒔𝒊𝒏(ωt+ )
𝟔
2𝜋
2𝜋 4𝜋 ωt− 3 – ωt+4𝜋 ωt−2𝜋 +ωt−4𝜋
U23=V2-V3=V√2sin (ωt- ) -V√2sin (ωt- )=V√2(2sin( 3
) cos( 3 3
))
3 3 2 2
ωt−2𝜋 – ωt+4𝜋 ωt−2𝜋 +ωt−4𝜋 𝜋
=V√2(2sin( 3 3
) cos( 3 3
))= V√2 (2sin( ) cos(ωt − 𝜋))
2 2 3
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
= V√2( 3cos(ωt − − )) = V√2( 3cos( + −ωt)) = V√2( 3cos( + −ωt))= V√2( 3cos( −(ωt− )
2 2 2 2 2 2 2 2
𝜋
=V√2( 3sin(ωt− )
2
𝝅
U23=U√2𝒔𝒊𝒏(ωt− )
𝟐

4𝜋 ωt−4𝜋 −ωt ωt+ωt−4𝜋 2𝜋 2𝜋


U31=V3-V1=V√2sin (ωt- )-V√2sin (ωt) =V√2(2sin( 3
) cos( 3
) = V√2(2sin(- ) cos(ωt− ))
3 2 2 3 3
𝜋 2𝜋 7𝜋 7𝜋
=V√2(− 3sin( − ωt+ )) =U√2(−sin( − ωt+ )) =U√2(sin(ωt − ))
2 3 6 6
𝟕𝝅
U31=V3-V1=U√2sin (ωt − )
𝟔
La tension composée est la différence de potentiel entre deux phases. Les tensions composées ont la même valeur efficace U
et la même pulsation ω=2πf que les tensions simples.

Vecteurs de Fresnel associes Ecriture temporelle


Ecriture polaire (complexe)
• Si le réseau est équilibre : 𝑼𝟏𝟐 + 𝑼𝟐𝟑 + 𝑼𝟑𝟏 = 𝟎
• Le système des trois tensions composes est équilibre direct.
Relation entre U et V
U: tension composé
V: tension simple 3
U=2.V.Cos30=2.V. = 3V U= 3V
2

Triangle des tensions


4. Récepteurs triphasés équilibres

Récepteurs triphasés : ce sont des récepteurs constitues de trois dipôles identiques, d’impédance Z.
Equilibre : car les trois éléments sont identiques.
Courants par phase : ce sont les courants qui traversent les éléments Z du récepteur triphasé. Symbole : J
Courants en ligne : ce sont les courants qui passent dans les fils du réseau triphasé. Symbole : I

Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux façons différentes : en étoile ou en triangle.


5. Couplage étoile :
5.1. Montages
Dans le montage étoile (symbolisé par le signe Y), les trois impédances de la charge triphasée ont un point commun, appelé
point neutre de la charge, et sont alimentées par les trois tensions simples .
Les bornes V1, V2, V3 sont branchées respectivement aux conducteurs de phase 1, 2, 3.

Couplage étoile
Comme il s’agit des mêmes impedances : i1 + i2 + i3 = 0, donc iN. Le courant dans le fil neutre est nul. Le fil neutre n’est donc
pas nécessaire.
Pour un système triphasé équilibre, le fil neutre ne sert a rien.

On constate sur les schémas que les courants en ligne sont égaux aux courants par phase.
i1 = j1 , i2 = j2 et i3 = j3
De plus la charge et le réseau sont équilibres, donc : I1 = I2 = I3 = I = J
On retiendra pour le couplage étoile : I = J
5.2. Puissances

Pour une phase du récepteur, la puissance active :


P1 = V.I.cos𝝋 Ԧ )
avec 𝝋 (𝐼,𝑉
Pour le récepteur complet, la puissance active :

Ԧ ) et V= 𝑼
P= P1+P2+P3=3V.I.cos𝝋 avec 𝝋 (𝐼,𝑉
𝟑

Finalement pour le couplage étoile :


𝑼
P=3 .I.cos𝝋= 𝟑U.I.cos𝝋
𝟑

La puissance réactive :
Q = 𝟑U.I.s𝒊𝒏𝝋

La puissance apparente :
S = 𝟑U.I
Facteur de puissance : cos𝝋
5.3. Pertes par effet Joule
Considérons un récepteur purement résistif :

Pour une phase du récepteur :

𝐏𝐣𝟏 = 𝐫𝐈 𝟐
Soit R la résistance vue entre deux bornes : R = 2r
𝟑
donc 𝐏𝐣 = 𝟑𝐏𝐣𝟏 = 𝟑𝐫𝐈𝟐 = 𝑹𝐈 𝟐
𝟐
6. Couplage triangle : Δ
6.1. Montage
Dans le montage triangle (symbolisé par le signe Δ), les trois impédances de la charge triphasée sont alimentées par les tensions
de ligne et forment un circuit fermé sur lui même.
Les bornes U12, U23, U31 sont connectées aux lignes 1, 2, 3. La charge en montage triangle n'a pas de point neutre.

Couplage triangle

Comme il s’agit des mêmes impédances : i1 + i2 + i3 = 0 et j12 + j23 + j31 = 0. Le fil neutre n’est pas nécessaire dans
le montage triangle.
6.2. Relations entre les courants

Pour le couplage triangle, la relation entre I et J est la même que la relation entre V et U :
3 𝑰
I=2.J.Cos30=2.J. = 3J 𝑱=
2 𝟑

Les déphasages pour les deux montages étoile et triangle sont les mêmes. Il s’agit du
déphasage provoque par le dipôle Z du montage.
6.3. Puissances

Pour une phase du récepteur, la puissance active :


P1 = U.J.cos𝝋 Ԧ )
avec 𝝋 (𝐽,𝑈
Pour le récepteur complet, la puissance active :
𝑰
Ԧ ) et J=
P= P1+P2+P3=3U.J.cos𝝋 avec 𝝋 (𝐼,𝑉
𝟑

Finalement pour le couplage étoile :


𝑰
P=3 .U.cos𝝋= 𝟑U.I.cos𝝋
𝟑

La puissance réactive :
Q = 𝟑U.I.𝒔𝒊𝒏𝝋

La puissance apparente :
S = 𝟑U.I
Facteur de puissance : cos𝝋
6.4. Pertes par effet Joule
Considérons un récepteur purement résistif :

1 1 𝟏 2
Soit R la résistance vue entre deux bornes : = + R= r
3
𝑅 𝑟 𝟐𝒓
Pour une phase du récepteur :

𝐏𝐣𝟏 = 𝐫𝐉𝟐
𝟑 𝑰 𝟑
donc 𝑷𝒋 = 𝟑𝐏𝒋𝟏 = 𝟑𝒓𝑱𝟐 = 𝟑. 𝑹( )𝟐 = 𝑹𝑰𝟐
𝟐 𝟑 𝟐

Remarque
Quel que soit le couplage, les puissances s’expriment de la même façon en fonction :
• De la tension composée U
• Du courant en ligne I
Ces deux grandeurs sont les seules qui soient toujours mesurables quel que soit le couplage, même inconnu, du récepteur utilise.
7. Puissance en triphasé

La puissance électrique se compose de deux composantes principales: la puissance active et la puissance réactive.
• La puissance active est la quantité de puissance électrique réellement utilisée par un appareil ou un système
électrique pour effectuer un travail utile, mesurée en watts (W). Elle est importante car elle mesure la quantité
d'énergie réellement utilisée pour effectuer un travail utile, et est souvent facturée aux consommateurs
d'électricité par les compagnies d'électricité en fonction de la quantité d'énergie active qu'ils utilisent.
• La puissance réactive, mesurée en voltampères réactifs (VAR), est une composante de la puissance électrique
qui ne réalise pas de travail utile, mais qui est nécessaire pour maintenir un champ électrique et un champ
magnétique dans les systèmes électriques. Elle est absorbée et libérée en alternance par les circuits à courant
alternatif et ne produit pas de travail utile, mais est nécessaire pour maintenir les champs électrique et
magnétique nécessaires au fonctionnement de certains appareils électriques tels que les transformateurs, les
moteurs, les condensateurs et les bobines d'induction.
Il est important de maintenir un facteur de puissance élevé pour éviter les surcharges et les pertes d'énergie dans
les systèmes électriques, et les compagnies d'électricité peuvent facturer les clients en fonction de leur facteur de
puissance pour encourager une utilisation plus efficace de l'énergie électrique.
• La puissance apparente est une mesure de la quantité totale de puissance électrique qui circule dans un circuit
électrique, et est la somme de la puissance active et de la puissance réactive. Elle est mesurée en voltampères
(VA) et est représentative de la capacité totale de l'appareil ou du système électrique à transporter de l'énergie
électrique.
7.1. Théorème de Boucherot

Les puissances active et réactive absorbées par un groupement de dipôles sont respectivement égales a la somme des
puissances actives et réactives absorbées par chaque élément du groupement.
Attention : Ce théorème ne s'applique pas aux puissances apparentes, que l'on ne peut cumuler (la puissance apparente est une
somme complexe, de composantes pas nécessairement en phase).

la puissance active :
𝐒 𝟐 = 𝐏 𝟐 + 𝐐𝟐
P= 𝟑U.I.cos𝝋 𝐒 = 𝐏 𝟐 + 𝐐𝟐
La puissance réactive : P = 𝐒 𝟐 − 𝐐𝟐
Q = 𝟑U.I.s𝒊𝒏𝝋 Q = 𝐒𝟐 − 𝐏𝟐
Q=P. Tan 𝝋
La puissance apparente : 𝑷
Cos 𝝋 =
𝑺
S = 𝟑U.I 𝑸
Sin 𝝋 =
𝑺
Facteur de puissance : cos𝝋 𝑸
Tan 𝝋 =
𝑷
Calcul de la Facteur de puissance : cos𝝋
Méthode de Boucherot

récepteurs Puissance Puissance Facteur de


active réactive puissance
Récepteur 1 P1 Q1 Cos 𝜑1
Récepteur 2 P2 Q2 Cos 𝜑2
Récepteur 3 P3 Q3 Cos 𝜑3
Système Pt=P1+P2+P3 Qt=Q1+Q2+Q3 Cos 𝜑

𝑷𝒕
St= 𝐏𝐭 𝟐 + 𝐐𝐭 𝟐 Cos 𝝋 =
𝑺𝒕
6. Relèvement du facteur de puissance
6.1. Couplage des condensateurs en triangle
La tension aux bornes d’un condensateur est : U
1
L’impédance caractéristique du condensateurs: Z=-𝐶𝜔
𝜋
Déphasage de la tension par rapport au courant:- 2
La puissance active absorbée par un condensateur est :
π
P=U. I.cos(- 2 )=0
La puissance réactive absorbée par un condensateur est :
π 𝑈2
Qc1=U.J.sin(− 2 )= − 𝑍= −Cω𝑈 2
La puissance réactive absorbée par les trois condensateurs est :
Qc=3Qc1 = −3Cω𝑈 2

Puissance Puissance Facteur de On en déduit que: Qc=Qt-Q


active réactive puissance
−3Cω𝑈 2 =P.Tanφ′ − P.Tan𝜑
Charge seul P Q=P.Tan𝜑 Cos 𝜑
Les trois 0 Qc = −3Cω𝑈 2 0 Donc:
condensateurs P(Tan𝜑−Tanφ′)
Charge + Pt Qt=Q+Qc=P.Tan𝜑′ Cos 𝜑′ C=
3ω𝑈 2
Condensateurs
6.2. Couplage des condensateurs en étoile
La tension aux bornes d’un condensateur est : V
1
L’impédance caractéristique du condensateurs: Z=-
𝐶𝜔
𝜋
Déphasage de la tension par rapport au courant:-
2
La puissance active absorbée par un condensateur est :
π
P=V. I.cos(- 2 )=0
La puissance réactive absorbée par un condensateur est :
π 𝑉2 2 𝑈2
Qc1=V.I.sin(− 2 )= −𝑍 = −Cω𝑉 = −Cω 3
La puissance réactive absorbée par les trois condensateurs est :
Qc=3Qc1 = −Cω𝑈 2

Puissance Puissance réactive Facteur de On en déduit que: Qc=Qt-Q


active puissance
−Cω𝑈 2 =P.Tanφ′ − P.Tan𝜑
Charge seul P Q=P.Tan𝜑 Cos 𝜑
Les trois 0 Qc = −3Cω𝑉 2 = −Cω𝑈 2 0 Donc:
condensateurs
P(Tan𝜑−Tanφ′ ) P(Tan𝜑−Tanφ′)
Charge + Pt Qt=Q+Qc=P.Tan𝜑′ Cos 𝜑′ C= 2 = 2
3ω𝑣 ω𝑈
Condensateurs
Remarque:

Le couplage en étoile est donc moins intéressant puisque la capacité des condensateurs nécessaires est trois fois plus grande que
pour le couplage en triangle.

𝐶é𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒 = 3 𝐶𝑡𝑟𝑖𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒

Plus la capacité est grande, plus le condensateur est volumineux et couteux.


III. Systèmes triphasés déséquilibrés
1. Charge non équilibrée
Un état de fonctionnement non symétrique apparaît lorsque les impédances de phase de la charge ne sont pas identiques.
Une telle situation est généralement provoquée par le branchement de charges monophasées raccordées soit entre un conducteur
de phase et le conducteur neutre, soit entre deux conducteurs de phase. Elle peut aussi intervenir en cas de perturbations telles
que court-circuit, ouverture d'une phase, etc.

2. Cas d'une charge en triangle


Si la charge est montée en triangle , la détermination des courants de ligne est facilement obtenu par la différence des courants
de phase (notés ici simplement 𝐼1 , 𝐼2 , et 𝐼3 ) correspondant eux-mêmes au quotient des tensions de ligne par les impédances
respectives (𝑍1, 𝑍2 , et 𝑍3 ) :

𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐶 𝑈𝐴𝐶


𝐼1 = ; 𝐼2 = ; 𝐼3 =
𝑍1 𝑍2 𝑍3

𝐼𝐴 = 𝐼1 − 𝐼3 ; 𝐼𝐵 = 𝐼2 − 𝐼1 ; 𝐼𝐶 = 𝐼3 − 𝐼2
Cas d'une charge en étoile
Dans le cas d'une charge déséquilibrée en étoile, son point neutre peut être relié au point neutre de la source triphasée (cas usuel)
ou non.
Si les points neutres ne sont pas reliés, on peut avantageusement utiliser le principe des tri-pôles équivalents et remplacer pour le
calcul la charge en étoile par une charge en triangle équivalente. On est alors ramené au cas précédent.
Si les points neutres sont reliés au travers d'une impédance 𝑍𝑁 (impédance du conducteur de retour), aux bornes de laquelle

apparaît une tension 𝑈𝑁 , les tensions de phase sont données par 𝑈𝐴𝑁 -𝑈𝑁 , 𝑈𝐵𝑁 -𝑈𝑁 𝑒𝑡 𝑈𝐶𝑁 -𝑈𝑁 .

Les courants de ligne valent alors:


𝑈𝐴𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐵𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐶𝑁 −𝑈𝑁
𝐼𝐴 = ; 𝐼𝐵 = 𝑒𝑡 𝐼𝐶 = ;
𝑍1 𝑍2 𝑍2
Le courant de retour vaut:
𝑈𝑁
𝐼𝑁 =
𝑍𝑁
Mais on a aussi, en application de la loi de Kirchhoff sur les courants,
𝐼𝑁 = 𝐼𝐴 +𝐼𝐵 +𝐼𝐶
𝑈𝐴𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐵𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐶𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐴𝑁 𝑈𝐵𝑁 𝑈𝐶𝑁 1 1 1
= + + = + + − 𝑈𝑁 ( + + )
𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2
Le courant de retour vaut:
𝑈𝑁
𝐼𝑁 =
𝑍𝑁
Mais on a aussi, en application de la loi de Kirchhoff sur les courants,
𝐼𝑁 = 𝐼𝐴 +𝐼𝐵 +𝐼𝐶
𝑈𝐴𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐵𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐶𝑁 −𝑈𝑁 𝑈𝐴𝑁 𝑈𝐵𝑁 𝑈𝐶𝑁 1 1 1
= + + = + + − 𝑈𝑁 ( + + )
𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2

En éliminant 𝐼𝑁 entre les deux équations, on obtient la valeur de la tension complexe entre les points neutres :
𝑈𝑁 𝑈𝐴𝑁 𝑈𝐵𝑁 𝑈𝐶𝑁 1 1 1
= + + − 𝑈𝑁 ( + + )
𝑍𝑁 𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2

𝑈𝑁 1 1 1 𝑈𝐴𝑁 𝑈𝐵𝑁 𝑈𝐶𝑁 1 1 1 1 𝑈𝐴𝑁 𝑈𝐵𝑁 𝑈𝐶𝑁


+ 𝑈𝑁 ( + + )= + + 𝑈𝑁 ( + + + )= + + 𝑈𝑁 = 𝐼𝑁0 . 𝑍𝑃
𝑍𝑁 𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍𝑁 𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍1 𝑍2 𝑍2

𝑈𝐴𝑁 𝑈𝐵𝑁 𝑈𝐶𝑁 1 1 1 1 1


Avec 𝐼𝑁0 = + + et = + + +
𝑍1 𝑍2 𝑍2 𝑍𝑃 𝑍𝑁 𝑍1 𝑍2 𝑍2

L'impédance 𝒁𝑷 est équivalente à la mise en parallèle de toutes les impédances de la charge, y compris celle du conducteur
neutre.
Le courant 𝑰𝑵𝟎 représente le courant de retour dans le neutre que l'on observerait si l'impédance du neutre 𝑍𝑁 était nulle.
Chapitre 3: Electromagnétisme et
circuits magnétiques

23
I. Les lois fondamentales

Après la découverte d'Œrsted sur la possibilité de produire


un champ magnétique à partir de l'électricité, on s'est bien
entendu mis à la recherche de la possibilité inverse : produire
de l'électricité à partir d'un champ magnétique. Michael
Faraday, après de nombreuses tentatives infructueuses,
parvint en 1831, et découvrit qu'il est possible d'induire un
courant électrique dans un conducteur en le soumettant à un
flux magnétique variable.
1. Le phénomène d’induction
Voyons comment se manifeste ce phénomène sur quelques expériences simples.
• Expérience 1 : Bobine mobile dans un champ magnétique permanent
Formons un circuit électrique avec une spire conductrice et un oscilloscope.
Le oscilloscope nous signale la présence d'un courant électrique, dit courant induit
tant que la bobine se déplace. Une fois la bobine immobilisé, le oscilloscope
n'indique aucun courant. Si l'on retire la bobine dans un mouvement inverse, on
observe à nouveau un courant électrique, mais cette fois-ci dans l'autre sens. Si l'on
répète l'action plus rapidement, le courant électrique induit par le mouvement est
plus intense.
Lorsqu’un circuit fixe est soumis à un champ magnétique variable, il est siège d’un phénomène d’induction .Il s’agit
de l’induction de Neumann
• Expérience 2: Bobine fixe dans un champ magnétique variable
Maintenons la bobine fixe, puis déplaçons l’aiment de sorte que le mouvement
relatif soit le même que dans l'expérience précédente. Nous constatons le même
phénomène de courants induits.
De ces deux expériences il en résulte que le mouvement relatif d'un inducteur par
rapport à un circuit fermé provoque l'apparition d'un courant, dit courant
d'induction.

Lorsqu’un circuit se déplace dans un champ magnétique permanent ,il est siège d’un phénomène d’induction. Il s’agit
de l’induction de Lorentz.
• Expérience 3: Expérience de Faraday

On peut également induire un courant sans qu'il y ait de mouvement


relatif entre l'inducteur et l'induit. Par exemple, on peut remplacer
l'aimant par une bobine alimentée par une source de tension comme
l'illustre la figure. Un courant induit apparaît dans la spire lorsque l'on
ouvre ou ferme l'interrupteur K, ou lorsque l'on déplace le curseur du
rhéostat Rh, l’oscilloscope détecte un courant induit.
Dans ces trois expériences, c'est à chaque fois la variation du flux magnétique qui est associée à l'apparition d'un courant
induit.

La condition pour voir un phénomène d’induction dans un circuit est que le champ magnétique « traversant le circuit »
varie dans le temps. Cette variation peut avoir deux causes :
• Le circuit est plongé dans un champ magnétique variable,
• Le circuit se déplace dans un champ magnétique.
2. les lois fondamentales
2. 1 Loi de Lenz

le courant induit dans un circuit s'oppose au changement de flux magnétique qui l'a généré.
Lorsque le flux magnétique à travers une boucle de conducteur augmente, le courant induit circule dans le sens
opposé au flux magnétique pour s'opposer à son augmentation. De même, lorsque le flux magnétique diminue,
le courant induit circule dans le même sens que le flux magnétique initial pour s'opposer à sa diminution. Cette
loi est basée sur le principe de conservation de l'énergie et garantit que le travail fourni pour changer le flux
magnétique est converti en énergie électrique dans le circuit, créant une force qui s'oppose à ce changement.

Les effets magnétiques, électrocinétiques et mécaniques de l’induction sont orientés de façon à s’opposer à ses
causes.
2.2 Loi de Faraday
• Flux magnétique

Soit une spire plane de forme quelconque placée dans un champ magnétique uniforme 𝐵. On suppose qu’un sens positif
conventionnel pour le courant circulant dans la spire a été choisi.
Par définition :

Le flux magnétique traversant la spire est :


Ԧ 𝐵 = ‫𝐵 ׭‬. 𝑑𝑆
𝜑=𝑆.
𝑆Ԧ est le vecteur surface de la spire
L’unité de flux champ magnétique est le weber où : Wb

Le flux magnétique est une grandeur algébrique. Son signe dépend du choix d’orientation de la spire et il est changé en son
opposé si le champ magnétique change de sens. Il est positif si les vecteurs 𝐵et 𝑆Ԧ sont dans le même sens.

NB: le sens de 𝑆Ԧ est orientée par la règle du tire-bouchon ou main droite


Application:
On considère une spire rectangulaire de surface S placée dans un champ magnétique uniforme vertical 𝐵 de norme B.

✓ Dans le cas (a), le champ magnétique traverse


orthogonalement la surface de la spire, les vecteurs 𝑆Ԧ
𝒆𝒕 𝐵 sont colinéaires et 𝝋 = 𝑩. 𝑺 𝐜𝐨𝐬(𝟎) = 𝑩. 𝑺. On
peut l’interpréter en disant que la spire offre une
surface S au champ.
✓ Dans le cas (b), la spire est parallèle au champ
magnétique donc les vecteurs 𝑆Ԧ 𝒆𝒕 𝐵 sont
orthogonaux et
𝜋
𝝋 = 𝑩. 𝑺 𝐜𝐨𝐬 ( 2 ) = 𝟎. Le champ magnétique ne
traverse pas la spire.
✓ Dans le cas (c), les vecteurs 𝑆Ԧ 𝒆𝒕 𝐵 font un angle α et
Flux du champ magnétique à travers une spire rectangulaire
𝝋 = 𝑩. 𝑺 𝐜𝐨𝐬(𝛂). La surface offerte au champ
magnétique est seulement projection de S sur un plan
• Force électromotrice perpendiculaire à 𝐵qui vaut S cosα.

La f.e.m induite dans un circuit fermé est égale à l’opposé de la dérivée par rapport au temps du flux du champ magnétique qui
le traverse.
𝑑𝜑
𝑒𝑚 = −
𝑑𝑡
Exemple d’application :
spire dans un champ magnétique sinusoïdal
Considérons une spire circulaire de rayon R, placé dans un champ
magnétique uniforme perpendiculaire au plan de la spire et variant
sinusoïdalement au cours du temps :
𝐵(𝑡) = 𝐵𝑚 cos(𝜔𝑡)𝑒𝑧
Calculer le flux et la force électromotrice?

𝜑(t)=𝐵. 𝑆Ԧ = 𝐵𝑚 cos 𝜔𝑡 𝑒𝑧 .𝑆Ԧ = 𝐵𝑚 cos 𝜔𝑡 𝜋𝑅2 cos 𝑒𝑧 ,𝑆Ԧ = 𝐵𝑚 cos 𝜔𝑡 𝜋𝑅2 cos 0 = 𝐵𝑚 𝜋𝑅2 cos 𝜔𝑡

𝑑𝜑 𝑑(𝐵𝑚 𝜋𝑅2 cos 𝜔𝑡 )


𝑒𝑚 = − =− = 𝐵𝑚 𝜔 𝜋𝑅2 s 𝑖𝑛 𝜔𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡
II. Circuits magnétiques
Dans les applications industrielles, l’utilisation des transformateurs, des inductances, alternateurs...etc., est indispensable.
Ces dispositifs d’électrotechnique reposent principalement sur l’utilisation de circuits magnétiques.

Un circuit magnétique est semblable à un circuit électrique. C'est un parcours fermé qui est réalisé avec un matériau
magnétique de haute perméabilité 𝜇𝑟 ≫ 0, La valeur de 𝜇𝑟 varie fortement d'un matériau à un autre.
Le tableau ci-dessous donne quelques valeurs indicatives.

Matériau Perméabilité relative 𝜇𝑟 Utilisation


Fer Armco 10000 relais, électroaimant
Acier Hypersyl 40000 à 50'000 Inductances transformateurs
Mumétal Permalloy C 70000 à 130'000 blindages magnétiques relais rapides
Acier au cobalt Permendur V 3500 tôles pour petites machines tournantes
1. Production d'un champ magnétique (loi d’Ampère)
Si on considère un fil parcouru par un courant. Ce courant produit un champ magnétique circulaire. De même, une bobine
parcourue par un courant produit un champ magnétique suivant l’axe du solénoïde.

Champ magnétique crée par un courant électrique


Selon la loi d’Ampère, le champ magnétique produit a une intensité de :
𝑁
𝐵 = 𝜇0 𝐼
𝐿

N : Nombre de spires
l : La longueur de la bobine
μ0 : est la perméabilité du vide égale à 4𝜋10−7
𝜇𝑟 : Perméabilité relative du matériau 𝜇𝑟 = 𝜇 /𝜇0 , avec 𝜇 sa perméabilité magnétique vraie.
2. Éléments d’un circuit magnétique par l’ensemble
On peut définir un circuit magnétique par l’ensemble d’éléments ferromagnétiques (matériaux) enroulé par une bobine, dont
l’objectif est de canaliser le flux magnétique produit.
On considère un circuit magnétique de forme carrée représenté ci-dessous. Ce circuit magnétique est considéré parfait, il
renferme toutes les lignes de champ, il n’y pas de flux de fuite.

La force magnétomotrice ou magnétomotrice 𝐹=𝑁𝐼 (Unité


SI : ampère) est une force physique motrice qui génère un flux
magnétique circuler dans le circuit magnétique. L'intensité du
champ magnétique dans le noyau est donnée par la loi d'Ampère :

𝑁𝐼= ∮𝐻 𝑑𝑙= 𝐻𝑙

Nous appellerons excitation magnétique, l’expression :


𝑁𝐼
𝐻= 𝑙

Noyau magnétique 𝐻 : Excitation magnétique est exprimée en Ampère par mètre [A/m] ;
𝐼 : Courant est exprimé en Ampère [A] ;
𝑙 : Longueur moyenne est exprimée en mètre [m].
𝑁 : Nombre de spires en tours [tr]
3. Théorème d'Ampère généralisé
L’excitation magnétique H le long d'un circuit fermé est égale à la somme algébrique des intensités des courants enlacés.
On dispose d'un tore magnétique composé d’un matériau homogène, d’une perméabilité relative 𝜇𝑟 comportant trois bobines de
différents nombres de spires, notés respectivement N1, N2 et N3.

Le théorème d'Ampère : ∮𝐻 𝑑𝑙= σ 𝑁𝐼


La force magnétomotrice est de la forme: 𝐹𝑀𝑀 =𝑁1𝐼1+𝑁2𝐼2+𝑁3𝐼3+⋯+𝑁𝑁𝐼𝑁
Le flux magnétique en [Weber], circulant dans une surface S est défini comme :

Ԧ 𝐵 = ‫𝐵 ׭‬. 𝑑𝑆
𝜑=𝑆.
𝜑=B∗S
𝑁 𝑁 𝜑
𝑙
=NI
On a 𝐵 = 𝜇0 𝐼 alors, 𝜑=𝜇0 𝐼 ∗S 𝜇0𝑆
𝑙 𝑙
Le flux est proportionnel à l’intensité du courant. Le flux est constant dans un circuit
magnétique (𝐵1𝑆1=𝐵2𝑆2).

Nous appellerons R la réluctance du circuit magnétique, où l’expression est

𝑙
donnée par : ℜ= 𝜇0𝑆
Le flux magnétique
𝜑ℜ=𝑁𝐼
• la réluctance du circuit magnétique

𝑙
On a 𝜑 𝜇 𝑆=NI
0

Nous appellerons R la réluctance du circuit magnétique, où l’expression est

𝑙
donnée par : ℜ= 𝜇0𝑆

𝜑ℜ=𝑁𝐼
La reluctance est une quantité qui caractérise la "résistance" du circuit magnétique au passage du flux. C'est un peu comme
la loi d'Ohm pour des circuits électriques.
𝑁𝐼
La reluctance est égale à ℜ= φ
exprimée en 𝐴𝑡/𝑊𝑏 .

𝑙
ℜ= 𝜇0𝜇r𝑆

𝜇𝑟 : La perméabilité relative du noyau.


3. Circuit magnétique à entrefer
Un entrefer est une mince couche d’air. Pour des applications particulières, on introduit parfois un entrefer dans le circuit
magnétique.
Dans un entrefer, la reluctance Re se calcule avec la relation suivante :

1 𝑒
ℜ𝑒=
𝜇0 𝑠
La reluctance totale ou équivalente du circuit composé de noyau (𝑅𝑁) et entrefer (𝑅𝑒 ) Circuit à entrefer
est comme suite:
ℜ𝑒𝑞 = ℜ𝑁 + ℜ𝑒
Remarque importante
• La longueur de l'entrefer est habituellement plus petite de 5% de la
longueur du circuit magnétique. La longueur totale est la longueur du
noyau.
• La section du l’entrefer 𝑆𝑒 = 𝑆𝑁
• En réalité le flux déborde au niveau de l’entrefer et 𝑆𝑒 = 𝑆𝑁 + 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒
𝑑é𝑏𝑜𝑟𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡.

Circulation des lignes de champ.


4. Matériaux hétérogènes
Un circuit est dit hétérogène dès lors qu’il est constitué de matériaux de perméabilités relatives totalement différentes. Ci-
dessous un exemple de deux matériaux de perméabilité μ1, μ2 .

Le flux magnétique est uniforme 𝑁𝐼=𝛷 ℜ𝑒𝑞.


𝑁𝐼
𝛷=
ℜ𝑒𝑞
Avec
1 𝑙2
ℜ1 =
1 𝑙1 et ℜ2 =
𝜇0 𝜇r1 𝑆 𝜇0 𝜇r2 𝑆

Circuit magnétique hétérogène


Remarques importantes
• La réluctance équivalente est la somme des différentes réluctances ℜ𝑒𝑞=ℜ𝑁+ℜ𝑒 .
• L'excitation magnétique est uniforme H2 = H1.
• Les inductions magnétiques sont différentes 𝐵1≠𝐵2.
Reluctance en série
La reluctance en série se comporte de la même façon que des résistances en série: ℜeq=ℜ1+ℜ2+ℜ3+⋯+ℜN
Reluctance en parallèle
1 1 1 1 1
La reluctance en parallèle se comporte de la même façon que des résistances en parallèle: = + + + ⋯+
ℜeq ℜ1 ℜ𝟐 ℜ𝟑 ℜ𝟒
5. Quelle analogie peut-on faire entre les circuits magnétiques et électriques ?
Nous pouvons effectuer des analogies entre les circuits électriques et les circuits magnétiques. L’objectif est de faciliter l’analyse
des circuits magnétiques complexes et hétérogènes.
L’analogie nous permet de calculer les différents paramètres magnétiques comme pour un circuit électrique. Le tableau ci-dessus
résume les principaux paramètres de cette analogie :

Analogies circuits magnétiques / circuits électriques


Application
Soit le circuit magnétique donné sur la figure. On distingue 03 longueurs, donc trois réluctances.

Le circuit électrique équivalent, par analogie est :

Circuit magnétique (rectangulaire) Circuit électrique équivalent


6. Pertes magnétiques
Dans le contexte de la conception des dispositifs électromagnétiques, il est devenu nécessaire et important de dimensionner les
pertes magnétiques pour espérer une bonne évaluation des performances (notamment le rendement et les échauffements).
Il existe deux grandes sources de pertes dans les matériaux magnétiques traversés par un courant, à savoir:
1- Pertes par courants de Foucault.
2- Pertes par hystérésis.
• Pertes par courants de Foucault
La variation du champ magnétique induit dans le noyau crée une densité de courant induit dans le matériau. Ceux-ci sont appelés
courants de Foucault. Ces courants induits créent des pertes par effet de Joule 𝑅𝐼 2 . Ces pertes sont dissipées sous forme de
chaleur.
Les pertes par courant de Foucault en W/𝑚3 dans un matériau peuvent êtres exprimées (formule approchée) par :

𝜌: Résistivité du matériau
avec 𝑒: Epaisseur de la tôle
𝑓: Fréquence de variation du champ
Afin de réduire l’échauffement du matériau et de diminuer ces pertes d’énergie, on utilise des tôles minces isolées entre elles de
façon à minimiser les boucles de courant dans le matériau.

Courants de Foucault dans


Courants de Foucault dans un bloc de
un matériau laminé
matériau massif
• Pertes par hystérésis
L’hystérésis est particulièrement évidente lorsqu’une substance ferromagnétique est soumise
à un champ magnétique périodique (sinusoïdal). De chaque période, la caractéristique B(H)
forme un cycle fermé appelé cycle d’hystérésis qui représente les différents chemins pendant
l’aimantation et la désaimantation. La figure représente un cycle typique.
L’énergie dissipée pendant une période T est :

Le résultat de cette intégrale représente une surface du cycle d’hystérésis.


Courbe hystérésis typique

Alors l’énergie dissipée dans le noyau de volume 𝑉 durant une période s’exprime par :

Enfin les pertes par hystérésis dans le noyau sont :

Les pertes par hystérésis sont directement proportionnelles à la surface du cycle d'hystérésis et à la
fréquence d’alimentation.
La surface d’un cycle d’hystérésis
7. Inductance propre et flux propre

On considère un circuit fermé parcouru par un courant d’intensité i.

Le champ magnétique 𝐵𝑝 créé, est proportionnel à l’intensité, et génère un flux propre :

Le flux propre peut donc s’écrire : 𝛷𝑃 = 𝐿. 𝑖


𝐿 : L’inductance propre de la spire, qui s’exprime en Henry (H).
• Inductance propre d’un solénoïde (bobine)
Un champ magnétique uniforme est produit au sein du solénoïde de N spires lorsque celle ci est traversée par un courant i.

Le champ produit est donné par :𝐵𝑝 = 𝜇0 𝑁𝑙 𝑖. 𝑢𝑧 qui engendre un flux propre 𝛷𝑃.

Alors :

En réalité, toutes les lignes de champ créées par l’enroulement n’apparaissent pas dans le circuit magnétique. Pour des raisons
essentiellement de fabrication, certaines d’entre-elles se rebouclent dans l’air proche des spires.
On distingue le flux dans le matériau et le flux de fuite correspond aux inductances de magnétisation et inductance de fuite.
• Inductance mutuelle et coefficient de couplage
On considère deux circuits fermés et filiformes, en couplage mutuel, parcourus respectivement par des courants d’intensité i1 et i2.

On a:

On appelle inductance mutuelle le coefficient de proportionnalité entre le courant


dans C2 et le flux du champ magnétique envoyé par C2 dans C1. Elle ne dépend que
des caractéristiques géométriques des deux circuits et de leur position relative. Alors :

Avec 𝐿1 est l’inductance propre de C1 et 𝑀1,2 l’inductance mutuelle entre C1 et C2.


• Formule de Neumann

Nous pouvons également calculer l’inductance mutuelle de deux circuits de longueur 𝑙1 et 𝑙2 espacés d’une distance 𝑑12 à l’aide de
la formule de Neumann (sur C1 et C2 respectivement) :

Ainsi deux spires de rayons respectifs 𝑟1≫ 𝑟2, espacées d’une distance d et contenues dans des plans parallèles ont pour
coefficient d’inductance mutuelle :

Le facteur 𝑘 est appelé coefficient de couplage et correspond à la quantité de flux commun aux deux spires. Si 𝑘=1 l’intégralité
du flux de C1 traverse C2, et si 𝑘=0 aucune ligne de champ traversant C1 ne traverse C2.
Chapitre 4: Transformateurs monophasés
I. Transformateur monophasé
Introduction
Un transformateur est un dispositif électrotechnique qui permet de modifier la tension électrique d'un circuit électrique. Il est
composé d'un noyau magnétique en fer doux et de deux enroulements électriques, appelés primaire et secondaire, qui sont
enroulés autour du noyau.

Lorsqu'un courant alternatif est appliqué au primaire, il crée un champ magnétique qui induit un courant électrique dans le
secondaire, en fonction du rapport entre le nombre de tours des enroulements primaire et secondaire. Ce rapport de
transformation permet la modification de certaines grandeurs (tension, courant), sans changer leur fréquence en sortie du
transformateur par rapport à celle en entrée.

Les transformateurs sont utilisés dans de nombreuses applications électriques, notamment dans les réseaux de distribution
d'électricité pour augmenter ou diminuer la tension électrique, ainsi que dans les alimentations électriques pour convertir la
tension alternative en tension continue.
1. Représentation symbolique
Les trois barres verticales sur la figure, symbolisent le noyau magnétique qui permet à l’énergie magnétique de passer du
bobinage primaire, au bobinage secondaire.
2. Fonctionnement du transformateur
L’intérêt du transformateur est de fournir la tension désirée U2 (par exemple 24 V), à partir de la tension U1, dont
on dispose, par exemple, celle délivrée par le réseau de distribution.
Le transformateur reçoit de la puissance entre ses bornes d’entrées. Il restitue presque intégralement cette puissance
au récepteur, dite charge du transformateur branché entre ses bornes de sortie : autrement dit, son rendement est
excellent.
Si I1 et I2, sont les valeurs efficaces des courants sinusoïdaux circulants respectivement:
• D’une part entre A1 et B1
• D’une part entre A2 et B2
On a
𝑈1𝐼1=𝑈2𝐼2
❑ Si 𝑈2> 𝑈1 → 𝐼2< 𝐼1 , le transformateur est dit alors :
• Elévateur de tension
• Abaisseur de courant
𝑼𝟐 : Haute Tension (HT), 𝑼𝟏 : Base Tension (BT)

❑ Si 𝑈2< 𝑈1 → 𝐼2> 𝐼1 , le transformateur est alors :


• Abaisseur de tension
• Elévateur de courant
𝑼𝟏 : Haute Tension (HT), 𝑼𝟐 : Base Tension (BT)
3. Constitution
Un transformateur est composé de deux enroulements qui sont enroulés autour d'un même circuit magnétique, mais qui ne sont
.pas électriquement reliés.
Le premier enroulement est appelé enroulement primaire et est connecté à une source d'alimentation. Le deuxième enroulement
est appelé enroulement secondaire et est connecté à la charge. Lorsque l'alimentation est appliquée au primaire, un champ
magnétique est créé autour du noyau magnétique commun, qui induit une tension dans le secondaire en fonction du rapport de
transformation entre les deux enroulements.
C’est-à-dire couplés magnétiquement entre eux.
Un circuit magnétique, traversé par un champ magnétique variable est le siège de pertes magnétiques (pertes par courants de
Foucault et par hystérésis). On limite ces pertes, pour les premières en utilisant un circuit feuilleté et pour les secondes en
utilisant un acier au silicium
Une photo réelle d’un transformateur
4. Principe de fonctionnement
Rappel :
LOI DE FARADAY
Une variation de flux magnétique à travers une spire crée une F.E.M. Inversement une F.E.M. dans une spire crée une variation de
flux à travers celle-ci. 𝑑𝛷
𝑒=-
𝑑𝑡
1. Le bobinage du primaire est alimenté par une tension alternative sinusoïdale 𝑈1. Il est alors parcouru par un courant 𝐼1,
également alternatif sinusoïdal, de valeur efficace 𝐼1.
2. La circulation d’un courant dans le circuit primaire génère un champ magnétique 𝐵 , évoluant au cours du temps, proportionnel
à la valeur efficace 𝐼1 du courant primaire et également au nombre de spires N1 du bobinage
3. Ce champ magnétique 𝐵 génère alors un flux 𝛷 évoluant au cours du temps, et circulant préférentiellement à travers les parties
métalliques, c’est à dire à travers le circuit magnétique du transformateur (Noyau).

S’il n’y a aucune fuite de flux, l’intégralité du flux généré par le bobinage primaire se retrouvera au niveau du bobinage
secondaire.
Dans le cas contraire, quelques lignes de flux ne circulent pas dans le circuit magnétique. Ces lignes de flux sont alors perdues et
on retrouve au niveau du secondaire une grande partie du flux généré par le bobinage secondaire.
Le flux que l’on retrouve au secondaire est un flux qui évolue également de la même façon que le flux au primaire. Il engendre
alors une tension aux bornes du bobinage secondaire : tension alternative sinusoïdale, de valeur efficace 𝑈2.
5. Plaque signalétique
La plaque signalétique des transformateurs est une plaque fixée sur le transformateur qui fournit des informations importantes sur se
caractéristiques. Les informations qui y figurent peuvent varier selon les normes et les réglementations en vigueur dans la région où
trouve le transformateur, mais voici les informations généralement fournies :
• Le nom et l'adresse du fabricant ou du fournisseur du
transformateur
• Le numéro de série du transformateur
• La tension nominale 𝑈1𝑛 du transformateur, exprimée en
volts (tension primaire)
• Le courant nominal I1n, exprimé en ampères
• La fréquence nominale, exprimée en hertz
• La puissance nominale S du transformateur, exprimée en
kVA
• Les classes de température pour les isolants et pour les
enroulements
• La classe de tension pour les isolants
• Le niveau de bruit généré par le transformateur
• La masse du transformateur, exprimée en kilogrammes
• La date de fabrication et le lieu de fabrication

𝑈1𝑛 et 𝐼1𝑛 sont appelées valeurs nominales, leur produit S= 𝑈1𝑛∗𝐼1𝑛 est la puissance apparente nominale de l’appareil.
Il est important de noter que la plaque signalétique du transformateur doit être visible et facilement accessible pour permettre une
identification rapide et précise du transformateur.
II. Transformateur monophasé
1. Equations générales de fonctionnement
La tension d’entrée 𝑈1 est dite tension au primaire. La tension de sortie 𝑈2 est dite tension au secondaire, en désignant par 𝑟1, 𝑟2,
L1, L2 les résistantes et inductances des fuites des bobines primaires et secondaire. 𝑁1, 𝑁2 représentent le nombre des spires, 𝛷𝑐
le flux commun à toutes les spires, et ℜ est la réluctance du circuit magnétique.

En utilisant la loi d’Ohm et la loi des mailles, les équations de fonctionnement


du transformateur s’écrivent :

𝑑𝐼1 𝑑𝛷c
𝑈1 = 𝑟1𝐼1 + L1 + 𝑁1
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝐼1 𝑑𝛷c
𝑈2 = −𝑟2𝐼2 − L2 𝑑𝑡 − 𝑁2
𝑑𝑡
Le circuit électrique équivalent:

Selon le schéma équivalent :

𝔉1 − 𝔉2 = 𝛷𝑐ℜ ↔ 𝑁1𝐼1 − 𝑁2 𝐼2 = 𝛷𝑐 ℜ
2. Transformateur monophasé parfait
Nous définissons le transformateur parfait comme un transformateur ayant les caractéristiques suivantes :
• La résistance dans les fils (au primaire et secondaire) est nulle (𝑟1 = 𝑟2 = 0). Pas de pertes par effet Joule.
• Le noyau magnétique est parfait (𝜇𝑟 = ∞, ℜ = 0) . Pas de fuites magnétiques L1 = L2 = 0

Dans ce cas, le circuit magnétique canalisant alors parfaitement les lignes de champ, les équations de fonctionnement
deviennent alors :
On définit le rapport de transformation 𝑎 comme étant le rapport du nombre de tours du transformateur.
𝑁2
Donc : 𝑎=
𝑁1

La figure représente le symbole du transformateur parfait. Dans ce modèle, les bobinages primaire et secondaire n’apparaissent
plus.

Remarque
Ce modèle est utilisé comme adaptateur d’impédance.
Formule de Boucherot
Utilisant les équations du transformateur parfait :

Le flux s’écrit comme :

Utilisant les équations précédentes, on trouve :

On peut écrire sous la forme générale :

𝜔=2𝜋𝑓

𝑈ef1 s’écrit:
3. Transformateur monophasé réel
Nous devons maintenant prendre en compte toutes les imperfections du transformateur, en introduisant les résistances des
enroulements et les inductances de fuites et dont on distingue un flux commun et flux de fuite pour chacune des bobines.
Un transformateur réel a des résistances d’enroulements (r1=r2≠0), non négligeables. Le transformateur sera donc le siège de
pertes par effet Joule (appelées également pertes cuivre) :
𝑃𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒 = 𝑃𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒 = 𝑟1 𝐼12 + 𝑟2 𝐼22

• Une partie du courant primaire génère un flux qui n’est pas induit dans le secondaire. Le flux de fuite primaire est noté 𝛷11.
• Une partie du courant secondaire génère un flux qui n’est pas induit dans le primaire. Le flux de fuite secondaire est noté 𝛷22.

Le flux associé au primaire est :

Le flux associé au secondaire est :

Ces pertes que l’on appelle pertes magnétiques sont proportionnelles à l’intensité du bobinage correspondant et sont quantifiées
par des inductances primaires L1 et secondaire L2. Ces pertes sont à caractère inductif.

Le noyau du transformateur réel n’est pas parfaite 𝜇𝑟 est finie, et le courant magnétisant n’est pas négligeable. En effet, le noyau
est représenté par une réactance magnétisante Xm.
Les pertes fer sont causées principalement par l’hystérésis et les courants de Foucault. Ces pertes sont représentées par une
résistance Rc connectée en parallèle avec Xm.
Le modèle réel du transformateur peut être représenté par un schéma équivalent qui prend en compte les différentes pertes
et imperfections du transformateur. Ce schéma équivalent comprend les éléments suivants :

• Une résistance r1 représentant les


pertes joule dans le bobinage primaire.
• Une inductance L1 représentant
l'inductance du bobinage primaire.
• Une résistance r2 représentant les
pertes joule dans le bobinage
secondaire.
• Une inductance L2 représentant
l'inductance du bobinage secondaire.
• Une inductance de fuite Lm
représentant les pertes d'induction
Les équations suivantes décrivent le fonctionnement du transformateur réel : magnétique.
• Une résistance de fuite RF représentant
les pertes par courant de Foucault et
hystérésis dans le noyau.
• Un transformateur idéal représenté par
un rapport de transformation N1/N2.
Les phénomènes parasites dans un transformateur peuvent avoir plusieurs conséquences sur son fonctionnement, notamment :

• Réduction du rendement : Les pertes dans le transformateur causées par les phénomènes parasites, telles que les pertes
par hystérésis et les pertes par courants de Foucault, réduisent le rendement global du transformateur. Cela signifie que
l'énergie électrique est perdue sous forme de chaleur et ne contribue pas à la sortie utile du transformateur.

• Erreur de rapport de transformation : Les phénomènes parasites affectent également le rapport de transformation du
transformateur. Le rapport de transformation est le rapport entre le nombre de tours du primaire et le nombre de tours du
secondaire.

• Chute de tension secondaire en charge : Lorsque le transformateur est en charge, la tension secondaire réelle (U2) est
différente de la tension secondaire à vide (U2V). La différence entre ces deux valeurs est appelée la chute de tension
secondaire en charge.

Δ𝑈2 = 𝑈2𝑉 − 𝑈2
4. Rendement du transformateur
La puissance délivrée par le transformateur est la puissance utile 𝑃𝑢 , alors la puissance qu’il absorbe est la puissance active 𝑃𝑎 .
Le rendement du transformateur se définit par le rapport de 𝑃𝑢 à 𝑃𝑎 .

𝑃𝑎=𝑃𝑢+𝑃𝑗1+𝑃𝑗2+𝑃𝐹𝑒𝑟 𝑃𝑢
𝜂=
=𝑃𝑢+𝑃𝐶𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒+ 𝑃𝐹𝑒𝑟 𝑃𝑎=𝑃𝑢+𝑃𝐶𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒+ 𝑃𝐹𝑒𝑟
𝑃𝑎=𝑃𝑢+𝑃𝐶𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒+ 𝑃𝐹𝑒𝑟

𝜂<1, mais proche de 1.


5. Essai à vide du transformateur réel:
L'essai à vide d'un transformateur monophasé consiste à appliquer une tension nominale au primaire avec le secondaire ouvert,
c'est-à-dire que rien n'est connecté au secondaire.
L'objectif de cet essai est de mesurer la consommation d'énergie et la perte de puissance dans le transformateur lorsqu'il n'y a pas
de charge connectée au secondaire.
L'essai à vide permet de mesurer la résistance du cuivre, la réactance du noyau et les pertes à vide du transformateur. Les pertes à
vide sont principalement dues aux pertes par hystérésis et aux pertes par courants de Foucault dans le noyau magnétique.

Essai à vide
Schéma équivalent
La figure ci-dessous représente le schéma équivalent en circuit ouvert
Rappelons que 𝐼2 = 0.

Schéma équivalent en circuit ouvert


On mesure les paramètres :
𝑷𝑪𝑶 , 𝑽𝑪𝑶, 𝑰𝑪𝑶
Le secondaire étant ouvert : 𝐼2=0 𝐴 → 𝑃𝑗2=0 𝑃𝑢=0
Le wattmètre mesure 𝑃𝐶𝑂 :

𝑃𝐶𝑂=𝑃𝑢+𝑃𝑗1+𝑃𝑗2+𝑃𝐹𝑒𝑟
𝑃𝐶𝑂=𝑃𝑗1+𝑃𝐹𝑒𝑟 avec 𝑃𝑗1≪ 𝑃𝐹𝑒𝑟 𝑷𝑪𝑶≈ 𝑷𝑭𝒆𝒓
=0+𝑃𝑗1+0+ 𝑃𝐹𝑒𝑟
on effectue l’essai à vide (circuit ouvert : co), pour déterminer les pertes fer.
6. essai en court-circuit du transformateur réel:
L'essai en court-circuit est effectué en appliquant une tension réduite à l'enroulement primaire du transformateur et en court-
circuitant l'enroulement secondaire. Cette configuration permet de mesurer la puissance dissipée dans le transformateur ainsi que
son impédance. La puissance dissipée est mesurée à l'aide d'un wattmètre, tandis que l'impédance est calculée à partir de la
tension appliquée, de la puissance dissipée et du courant de court-circuit.

Essai en court circuit

il est important de noter que l'essai en court-circuit doit être effectué conformément aux normes de sécurité appropriées et
sous la supervision d'un personnel qualifié. Les transformateurs doivent être correctement isolés et la puissance appliquée doit
être limitée pour éviter les dommages au transformateur ou les risques pour les personnes impliquées dans l'essai.
Le secondaire étant en court circuit :

𝑅𝐹 ≫ 𝑟1 → 𝐼𝑚 = 0 𝐴, la branche de magnétisation est négligeable.


Le circuit alors devient :

𝑃𝐶𝐶 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑗1 + 𝑃𝑗2 + 𝑃𝐹𝑒𝑟


𝑈2 = 0 → 𝑃𝑢 = 0
𝐼𝑚 = 0 → 𝑃𝐹𝑒𝑟 = 0 .
Alors : 𝑃𝐶𝐶 = 0 + 𝑃𝑗1 + 𝑃𝑗2 + 0 ≈ 𝑃𝐽
𝑷𝑪𝑪 ≈ 𝑷𝑱

Les essais en court circuit nous permettent de déterminer les paramètres des enroulements.
Détermination expérimentale des éléments équivalents

On détermine habituellement ces éléments au cours de deux essais appelés : « essai à vide » et « essai en court-circuit ».
Essai à vide : Le transformateur n’est connecté à aucune charge et alimenté par le primaire sous tension nominale.
On mesure Pco et Sco=V1n.I1o.
On déduit:

Essai en court-circuit : Le transformateur est court-circuité au secondaire et alimenté au primaire sous tension réduite (ce qui
permet de négliger Rf et Lm). On mesure P1cc et et S1cc=V1cc.I1cc.
On en déduit :
Exercice d’application

La puissance apparente d’un transformateur monophasé 5000 V / 230 V ; 50 Hz est S = 21 KVA. La section du circuit
magnétique est s = 60 𝑐𝑚 C2 et la valeur maximale du champ magnétique B = 1,1T.
L’essai à vide a donné les résultats suivants :
𝑈𝑐𝑜 = 5000 𝑉 ; 𝐼𝑐𝑜 = 0,50 𝐴 𝑒𝑡 𝑃𝑐𝑜 = 250 𝑊.
L’essai en court-circuit avec 𝑰𝒄𝒄=𝑰𝟐𝒏 a donné les résultats suivants :
𝑃𝐶𝐶 = 300 𝑊 𝑒𝑡 𝑈𝐶𝐶 = 200 𝑉.
1- Calculer le nombre de spires 𝑁1 au primaire.
2- Calculer le rapport de transformation m et le nombre 𝑁2 de spires au secondaire.
3- Quel est le facteur de puissance à vide de ce transformateur ?
4- Quelle est l’intensité efficace du courant secondaire I2n ?
II. Transformateur Triphasé
1. Intérêt
La production de l’énergie électrique et son transport se fait généralement en triphasé Par ailleurs on démontre
facilement que le transport de l’énergie en haute tension est plus économique d’où la nécessité d’employer des
transformateurs élévateurs à la sortie de centrale de production et abaisseur tout proche des centres de
consommation.
Ils sont installés dans :
• les centrales ;
• les postes d'interconnexion ;
• de distribution ;
• sur les poteaux ;
• dans les zones de distribution.
• On peut considérer dans le principe de fonctionnement qu'un transformateur triphasé est équivalent à trois
transformateurs monophasés.
En effet pour modifier la tension d’un système triphasé on peut choisir d’utiliser :
✓ Soit 3 transformateurs monophasés identiques

✓ Soit un seul transformateur triphasé ( la solution la plus économique)

Remarque
On repère les bornes de transformateur comme suit :
• Enroulements primaires par des lettres majuscules(A.B.C)
• Enroulements secondaires par des lettres minuscules (a.b.c)
Les bornes désignées par le mémé lettre sont dites »Homologues »
2. Constitution du transformateur triphasé
Le circuit magnétique est constitué de trois colonnes en général alignées et de
deux culasses qui assurent la fermeture du circuit.
Il est fabriqué en tôles Magnétiques feuilletées de tôles d'acier au silicium.
Chacune des colonnes reçoit les bobinages primaires et secondaires d'une phase
comme pour les transformateurs monophasés

chaque noyau porte :


▪ Un enroulement primaire
▪ Un ou plusieurs enroulements secondaires

Remarque : Disposition des enroulements autour du noyau

L’enroulement primaire (à N1 spires) et l’enroulement secondaire (à N2 spires) étant bobinés dans le même sens et traversés par le
même flux  les tensions VA et Va sont En phase
2.1 Mode de couplage

les enroulements du primaire comme du secondaire, du côté Haute Tension (HT) comme du côté Basse Tension
(BT) peuvent se coupler selon trois schémas de base :
• Le couplage étoile permet la sortie du neutre et ainsi de disposer des tensions simples et composées. Il est,
pour cela, très utilisé en BT.
• Le couplage triangle ne permet pas la sortie du neutre ; de plus, comme les enroulements sont alimentés par
la tension composée, ils nécessitent un plus grand nombre de spires qu'en étoile.
• Les enroulements du couplage zigzag sont divisés en deux demi-bobines placées sur deux colonnes
différentes. De plus la deuxième demi-bobine est inversée par rapport à la première. On obtient avec ce
couplage une meilleure répartition des tensions sur un réseau BT déséquilibré.
• Au primaire les enroulements peuvent être connectés soit en étoile(Y) soit en triangle(D)

Couplage étoile :Y Couplage triangle :D


Couplage de primaire
• Au secondaire les enroulements peuvent être couplés de 3 manières différentes : étoile(y), triangle(d) et zigzag(z)

Couplage de secondaire
On obtient ainsi 6 couplages possibles entre primaire et secondaire :
▪ Y-y : étoile –étoile
▪ Y-d : étoile-triangle
▪ Y-z : étoile-zigzag
▪ D-y : triangle- étoile
▪ D-d : triangle –triangle
▪ D-z: triangle-zigzag
On donne ci dessous les représentations symboliques des couplages normalisés

Chacune des schémas de la figure est une représentation conventionnelle qui suppose que les deux enroulements d’un même
noyau sont rabattus de part et d’autre de la plaque à bornes. Compte tenu de la remarque précédente on pourrait dire que :
▪ Dans le couplage Y-d : 𝑉𝐴 et 𝑈𝑎𝑐 sont en phase
▪ Dans le couplage Y-z : 𝑉𝐴 , 𝑉𝑎 et 𝑉𝑎′ sont en phase
2.2 Choix du couplage
Le choix du couplage repose sur plusieurs critères :
▪ La charge nécessite la présence du neutre ( par exemple réseau BT).Le secondaire doit être connecté soit en étoile soit en
zigzag.
▪ Le fonctionnement est déséquilibré , le secondaire doit être couplé en zigzag
▪ Coté haute tension on a intérêt à choisir le couplage étoile (moins de spire à utiliser)
▪ Pour les forts courants, on préfère le couplage triangle.
2.3 Notation conventionnelle des transformateurs triphasés
A fin de caractériser d’une manière conventionnelle les couplages des transformateurs triphasés, on désigne la nature des
couplages par des lettres désignant, en majuscule le primaire, et en minuscule le secondaire. On résume autour de la figure ,
la désignation du transformateur triphasé Yd1 à titre d’exemple, ainsi que la liste des couplages les plus rencontrés.
3. Indice horaire
Selon les couplages primaire et secondaire il peut apparaître un déphasage entre les tensions homologues du primaire et du
secondaire (VA et Va sont des tensions homologues, UBC et Ubc aussi).
Un système triphasé direct de tensions VA, VB, VC alimentant le primaire d’un transformateur donne naissance à un système
triphasé direct au secondaire.

Le retard de Va sur VA est noté 𝜃 ; c’est aussi le retard de Uab sur UAB.
Les valeurs de 𝜃 sont toujours des valeurs multiples de 30°.
La valeur du déphasage est indiquée par le rapport de à 30,
𝜃
Ce rapport est appelé indice horaire I :I= 30 avec q en degrés.
Un vecteur « haute tension » pointe le 12 de « l’horloge », le
vecteur de la « basse tension » homologue joue le rôle de l’aiguille
des heures.
Les grandeurs I et q caractérisent le retard d’une tension « BT »
sur une tension « HT » quel que soit le rôle (abaisseur ou
élévateur) du transformateur.
Dans l’exemple ci-contre,
l’indice horaire vaut 1.
4. Rapport de transformation

On désigne par rapport de transformation, m, le rapport entre une tension simple au secondaire et la tension simple
correspondante au primaire. On représente sur la figure, les tensions primaires et secondaires ainsi que l’expression du rapport
de transformation correspondant au transformateur Yd1 de l’exemple.
On note deux caractéristiques importantes :

Afin de caractériser un transformateur triphasé, on donnera toujours son couplage, son rapport de transformation et son
indice horaire, c’est-à-dire le déphasage entre la tension simple primaire et secondaire.

rapport de transformation du transformateur Yd1.

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