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MÉMOIRES
POUR SERVIR A
L'HISTOIRE D'HAITI
PRÉCÉDÉS
dùs à sa plume,
LT
PRIX 2 FR.
PARIS
FRANCE , LIBRAIRE ,
15, QUAI MALAQUAIS .
1851.
MÉMOIRES
POUR SERVIR A
· L'HISTOIRE D'HAÏTI.
SAINT-DENIS. - TYPOGRAPHIE DE PREVOT ET DROUARD.
MÉMOIRES
POUR SERVIR A
L'HISTOIRE D'HAÏTI
PAR BOISROND-TONNERRE ,
PRÉCÉDÉS
dus à sa plume,
ET
PRIX 2 FR.
PARIS
FRANCE , LIBRAIRE ,
18, QUAI MALAQUAIS .
1851.
STADT
BIBLIOTHEK
IN ZURICH .
ÉTUDE HISTORIQUE ET CRITIQUE .
(') Capoix fut fusillé aux Fossés-de- Limonade, le 8 octobre 1806 , par
les ordres de Dessalines, sur les instigations de Christophe. Ce même
jour, on prenait les armes dans le Sud contre Dessalines .....
XIX
LIBERTÉ OU LA MORT.
ARMÉE INDIGÈNE .
An premier de l'indépendance.
Citoyens,
ACTE
LIBERTÉ OU LA MORT.
Par le gouverneur-général :
POUR SERVIR A
L'HISTOIRE D'HAÏTI.
AN PREMIER DE L'INDÉPENDANCE .
ma faible plume .
On ne la taxera pas , cette plume , de vénalité , elle ne
sera pas accusée d'être guidée par la partialité ; tous les
faits que contiennent ces mémoires doivent entrer au
domaine de l'histoire que nous transmettrons à notre
postérité .
Puisse-t-elle , plus heureuse que nous , ne connaître
des Français que le nom et ne lire l'histoire de nos dis-
sensions et de nos fautes , que comme un songe que son
bonheur efface l
Je passerai rapidement sur les événements qui ont
précédé de quelques mois l'arrivée des Français à Saint-
Domingue , pour rassembler , s'il m'est possible , tous
les faits qui achèveront de dévoiler leurs perfidies aux
yeux des nations courbées sous leur joug de fer.
L'ex-gouverneur , Toussaint -L'Ouverture , jouissait
depuis environ quinze mois de la tranquillité qu'il avait
procurée à l'île par la pacification du Sud et de la con-
quête de Santo Domingo , que le président don Joachim
Garcia avait d'abord refusé de lui remettre aux termes
du traité de Bâle ; il venait de publier sa constitution
qui donnait des lois au pays, en attendant que la paix ,
dont on prévoyait déjà l'approche , permît à la France de
s'occuper de ses colonies et prononçât définitivement
sur le sort de leurs habitants .
15
France, d'où il s'est évadé avec ceux qui avaient abandonné leur
parti, après avoir été destiné à servir dans le corps des pionniers
noirs qui est à Mantoue et que Bonaparte destine sans doute à venir
couper nos bananiers, lorsqu'il ordonnera une nouvelle expédition
contre Saint-Domingue. J'ai vu cet officier, il paraît ne pas plus ajou-
ter foi aux promesses du gouvernement français qu'à la considération
dont jouissent les traîtres. Il pense avec raison que quoique nous ne
vivions plus sous l'ancien régime, il y a sous Bonaparte, comme sous
Louis XVI, de l'eau bénite de cour.
23 -
(1) Cet officier a évacué Jacmel avec Pageot et a sans doute été
noyé comme tous les partisans , noirs et jaunes, des Français ; il avait
de l'argent et partait pour la France sous la protection de Pageot.
(3) Jeune homme de couleur qui devait sa place à la protection du
général Dessalines. Au moment ou j'écris (22 juin 1804) , il arrive de
- 24
« LE PREMIER CONSUL ,
<<< vous êtes tous Français, vous êtes tous libres et tous
<< égaux devant Dieu et devant les hommes .
<< La France a été comme Saint-Domingue en proie
<< aux factions et déchirée par la guerre civile et par la
<< guerre étrangère ; mais tout a changé, tous les peuples
<< ont embrassé les Français et leur ont juré la paix et
<< l'amitié . Tous les Français se sont aussi embrassés et
<< ont juré d'être tous des amis et des frères. Venez aussi
«<< embrasser les Français et vous réjouir de revoir vos
<
<< amis et vos frères d'Europe .
<< Le gouvernement vous envoie le capitaine-général
« Leclerc. Il amène avec lui de grandes forces pour vous
<< protéger contre vos ennemis et contre les ennemis de
« la République . Si l'on vous dit : Ces forces sont des-
<< tinées à vous ravir la liberté ; répondez : La Répu-
<
«
< blique ne souffrira pas qu'elle nous soit enlevée .
<< Ralliez-vous autour du capitaine-général . Il vous
<< apporte l'abondance et la paix . Ralliez-vous autour
<< de lui. Qui osera se séparer du capitaine-général sera
<< un traître à la patrie , et la colère de la République
< le dévorera comme le feu dévore les cannes des
«
<<< séchées .
« Le premier consul ,
« Signé BONAPARTE . »
(') Ce fut le seul commandant dans le Sud qui, d'après les ordres
qu'il avait reçus du général Dessalines, voulait s'opposer au débar-
quement des Français , mais l'or des habitants de Jérémie gagna sa
troupe. Cet infortuné a été pendu .
39
(') Pendre une femme créole pour avoir secouru son compatriote
malheureux ! Barbares Gallo-Corses ; on avait raison, vous ne veniez
à Saint-Domingue que pour y détruire la population ! Le caractère
compatissant est tellement le caractère d'une créole, qu'au moment où
l'heure de notre vengeance a sonné, on a vu ces malheureuses s'expo-
ser à être fusillées, ruinées pour sauver un blanc, lui fournir les vê-
tements de son sexe, vendre ses bijoux pour le soustraire au sort
qu'il avait mérité, l'embarquer sur un bâtiment neutre, mais refuser
de le suivre de peur d'être vendue par lui dans quelques îles neutres.
O Français ! ce dernier trait vous juge, vous ne trouverez plus à
Saint-Domingue un être sensible à vos malheurs.
52
།
the
- 59
portugaises de gagnées.
75
pays (1).
Cependant les plus fins parmi les colons profitaient
des dispositions liberticides du gouvernement , pour em-
barquer la majeure partie de leurs ateliers , qu'ils fai-
saient passer aux îles neutres . Plusieurs les déposaient
sur des îlots voisins des ports , sous prétexte de faire
u à une
liePilote urrect,ion
insprôné
tant éralele
génbien
tenez . gouvernail ; la tour-
(') Le vœu de ces habitans est exprimé dans une adresse qu'on a
déjà publiée. Lecteurs , lisez cette adresse et plaignez ensuite ces ha-
bitans ; si vous les trouvez à plaindre. Rana regem petentes.
(2) Brouard père, sexagénaire, donna en cette occasion la preuve
de la plus grande fermeté et l'exemple aux jeunes gens ; il s'enfermé
dans le fort où est Lamarre, et, armé d'un fusil, il est le dernier à
cesser de tirer. La famille de ce vieillard était poursuivie avec un
acharnement que la cruauté seule peut concevoir.
(") Ces compagnies étaient de l'invention de Rochambeau, qui
sentait mieux que Leclerc que les blancs ne peuvent, comme les na-
79 -
409
82
LETTRE I.
LETTRE II.
LETTRE III.
Paulette à Fréron .
101
LETTRE IV .
LETTRE V.
LETTRE VI.
J'ai reçu votre lettre, elle m'a fait la plus grande peine ; je
ne m'attendais à ce changement de votre part : vous aviez
consenti à m'unir à Fréron . D'après les promesses que vous
m'avez faites d'aplanir tous les obstacles, mon cœur s'est livré
à cette douce espérance et je le regardais comme celui qui
devait remplir ma destinée. Je vous envoie sa dernière lettre ;
vous verrez que toutes les calomnies qu'on a débitées contre
lui ne sont pas vraies.
Quant à moi, je préfère plutôt le malheur de ma vie, que
de me marier sans votre consentement et m'attirer votre ma-
lédiction . Vous, mon cher Néapoléone, pour lequel j'ai toujours
eu l'amitié la plus tendre, si vous étiez témoin des larmes que
votre lettre m'a fait répandre, vous en seriez touché, j'en suis
sûre. Vous de qui j'attendais mon bonheur, vous voulez me
faire renoncer à la seule personne que je puis aimer. Quoi-
que jeune, j'ai un caractère ferme ; je sens qu'il m'est impos-
sible de renoncer à Fréron , après toutes les promesses que je
lui ai faites de n'aimer que lui . Oui , je les tiendrai . Je connais
trop mes devoirs pour m'en écarter ; mais je sens que je ne
sais pas changer selon les circonstances. Adieu , voilà ce que
j'ai à vous dire ; soyez heureux, et au milieu de ces brillantes
104 -
victoires et de tous ces bonheurs, rappelez-vous quelquefois
de la vie pleine d'amertume et des larmes que je répands tous
les jours.
LETTRE VII.
LETTRE VIII.
Paulette à Stanislas.
LETTRE IX .
Mon bon ami , tu dois être inquiet sans doute de n'avoir pas
reçu de mes lettres ; mais je souffrais autant que toi de ne
pouvoir ni causer avec mon ami , ni pouvoir lui épancher mon
cœur ; j'étais au lit , car j'ai été un peu malade : tu connais
ma sensibilité et tu n'ignores pas que j'idolâtre , et de voir
Marseille, 23 messidor.
LETTRE X.
STADTBIBLIOTHEK FIN. ·
.
ZÜRICH * .
St-Denis. -Typ. d evot et et Drouard.
CHEZ LE MÊME LIBRAIRE.
DU MÊME AUTEUR :
Sous presse :