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CONSIDÉRATIONS
HISTORIQUES ET POLITIQUES
SUR LES
RÉPUBLIQUES DE LA PLATA
HISTORIQUES ET POLITIQUES
SUR LES
RÉPUBLIQUES DE LA PLATA
DANS LEURS
PAR
M. ALFRED DE BROSSARD
ANCIEN ATTACHÉ A LA MISSION EXTRAORDINAIRE DE FRANCE
DANS LA PLATA EN 1847
PARIS
LIBRAIRIE DE GUILLAUMIN ET C¹
Éditeurs du Journal des Économistes, de la Collection des principaux Économistes,
du Dictionnaire du Commerce et des Marchandises , etc.
RUE RICHELIEU , 14
1850
CAOBOD
BL
BI
AVANT- PROPOS
HISTORIQUES ET POLITIQUES
SUR LES
RÉPUBLIQUES DE LA PLATA
LIVRE PREMIER
CHAPITRE I.
celle des autres États , désolés par des guerres civiles con-
tinuelles¹ .
CHAPITRE II.
(1508-4580).
CHAPITRE III .
(1580-4810.)
CHAPITRE IV.
(1611-1768 . )
CHAPITRE V.
CHAPITRE VI.
(1555-1804.)
CHAPITRE VII .
CHAPITRE VIII.
(1808-1810. )
Indépendance et Constitutions.
(1810-1829.)
CHAPITRE I.
(1840-1846.)
CHAPITRE II .
don ? que lui importent les décrets et les lois de ces pou-
voirs passagers , lois et décrets enfouis dans leur inutile
multiplicité, emportés par le souffle des discordes civiles ?
C'est le propre, on le sait, des gouvernements nouveau-
nés, que de législater à la journée et à l'heure, comme s'ils
éprouvaient le besoin de constater ainsi leur existence . Ils
veulent tout ramener à leur origine ; de là ces innovations
souvent précipitées , auxquelles ils s'abandonnent , sans son-
ger qu'ils affaiblissent par cela même l'autorité , qui leur
est pourtant plus nécessaire qu'à d'autres , et que les pou-
voirs séculaires puisent dans leur durée même. Car , ainsi
que le dit Christine de Pisan : « Si l'on accoustumait à
<< établir de nouvelles lois , accoustumance vendroit de non
<< obeyr aux lois . »
Les trois hommes auxquels la junte suprême de Buenos-
Ayres confia l'exercice du pouvoir, D. Manuel de Sarratea ,
que nous avons vu mourir ministre de la république ar-
gentine à Paris , D. Juan Jose Paso , D. Feliciano Antonio
Chiclana, assistés de D. Bernardino Rivadavia comme secré-
taire, ne furent pas plus que d'autres exempts de ce tra-
vers. Décrets sur la liberté de la presse , sur la liberté
individuelle , sur une foule d'autres objets , se succédant
coup sur coup , vinrent attester le besoin qu'avaient les
membres de ce triumvirat de mettre en pratique les théo-
ries qu'ils avaient puisées dans la lecture des encyclopé-
distes et des publicistes européens .
Trois faits principaux marquent l'administration du
triumvirat .
Le décret du 22 novembre 1811 , qui annula le règle-
ment du 12 octobre précédent , par lequel la junte suprême,
CHAPITRE III.
Histoire des provinces argentines. Origine des partis qui les divisent. -
Fédéraux et Unitaires. - Congrès constituant de 1819, Dissolution du
congrès. - Triomphe momentané du parti fédéral. -· · Traité de la Capilla
del Pilar.
(1816-1820 . )
CHAPITRE IV .
(1819-1820 .)
CHAPITRE V.
(4820-1826.)
CHAPITRE VI .
(1820-1826. )
CHAPITRE VII .
(1820-1825. )
CHAPITRE VIII.
(1820-1829.)
CHAPITRE IX .
(1820-1827.)
: CHAPITRE X.
(1827-1829.)
CHAPITRE XI .
(1840-1825.)
CHAPITRE XII .
(1825-1829.)
CHAPITRE XIII .
(1814-4817.)
CHAPITRE XIV.
Administration de Francia.
(1847-1840).
1
« L'autorisation d'aller commercer à Itapua , autorisation tou-
« jours très désirée , s'obtenait très difficilement . C'était à la fois
<< une grande faveur et un moyen d'influence irrésistible ; entre
<< mille formalités qu'il avait à remplir, le pétitionnaire devait pré-
<< senter un certificat du juge de son district constatant qu'il était
<< bon serviteur de la patrie et dévoué à la cause sacrée de la
« liberté. » (Mémoire de M. A. Demersay sur la culture et le com-
merce du tabac au Paraguay. Moniteur du 30 septembre 1848).
INDÉPENDANCE ET CONSTITUTIONS (1810-1829) . 139
Américanisme et Civilisation.
(1829-1840 . )
CHAPITRE I.
(1829-1840.)
CHAPITRE II .
1 Tout le monde sait que l'on entend par commerce général , l'en-
semble des importations et des exportations d'un pays avec un autre
pays , quelle que soit d'ailleurs la destination ultérieure des produits
importés , ou l'origine des produits exportés ; on entend par com-
merce spécial, cette branche du commerce général qui ne comprend
que les produits importés pour l'usage et la consommation du pays
qui les , reçoit , et que les produits exportés , originaires du pays ex-
portateur.
Ainsi , le commerce général de la France avec l'Amérique comprend
toutes les importations d'Amérique en France, sans avoir égard à leur
destination ultérieure , et toutes les exportations de France en Amé-
rique , sans avoir égard à leur origine première .
Le commerce spécial de la France avec l'Amérique se borne à
AMÉRICANISME ET CIVILISATION ( 1829-1840) . 149
CHAPITRE III .
(1829-1830 .)
' Don José Ellauri étudia dans sa jeunesse pour entrer dans les
ordres ; il prit, en 1808 , ses degrés comme docteur en droit canon
et comme docteur en droit civil à l'Université de Chuquisaca et se
fit recevoir avocat. Il assista à la révolution de Buenos-Ayres en 1810,
et en 1811 entra au ministère des finances où il remplit les fonc-
tions de premier commis ( official primero ) jusqu'en 1820. A cette
époque , il retourna à Montevideo , sa patric, où il exerça la profes-
sion d'avocat jusqu'au moment où la Bande orientale se détacha du
AMÉRICANISME ET CIVILISATION ( 1829-1840) . 159
CHAPITRE IV.
(1829-1830 .)
CHAPITRE V.
(1829-1838. )
Mais pour ceux qui ont vu les choses de plus près , les
défauts mêmes du général Rivera expliquent cette influence.
Sa prodigalité, la douceur et le laisser-aller de son adminis-
tration, lui créèrent d'innombrables partisans dans un pays
étranger aux mœurs et à la régularité administratives , et où
la libéralité, quelquefois plus fastueuse que réelle, propre
aux Espagnols , s'est conservée dans tout son prestige . Cet
ascendant que le général Rivera a longtemps exercé sur ses
amis , il l'a étendu jusque sur ses ennemis pour lesquels
il s'est constamment montré clément, et plus libéral s'il
est possible , que pour ses plus chers partisans . Ce n'est pas
toutefois que son caractère ne soit violent jusqu'à rendre
redoutables les premières explosions de sa colère , mais sa
bonté naturelle a su habituellement les réprimer.
Pendant longtemps le bonheur à la guerre a suppléé chez
lui à la science qui lui a toujours manqué, et peut-être à la
bravoure qu'on lui conteste. Ce bonheur devait le rendre po-
pulaire auprès de gens qui , sans jamais avoir entendu par-
ler de Mazarin, pratiquent sa maxime : « Est-il heureux ? »
Doué du reste d'une grande facilité de parole et d'un
génie fin et astucieux , sous une enveloppe un peu grossière ,
nous ne pouvons mieux terminer ce portrait du général
Rivera que par le parallèle avec D. Juan Manuel de Rosas ,
qu'en a tracé un observateur aussi spirituel qu'éclairé .
« Le général Rivera , comme le général Rosas , n'est pas
<< autre chose qu'un gaucho , c'est-à-dire , ignorant , spiri-
« tuel, faux, rusé, menteur , orgueilleux , vantard , voleur ,
« débauché , indiscipliné au second rang , despotique au
AMÉRICANISME ET CIVILISATION (1829-1840) . 173
<
« gauchos ne veulent pas obéir , vu qu'ils sont les plus
« forts . >>
176 LIVRE TROISIÈME.
CHAPITRE VI .
(1829-1832.)
CHAPITRE VII .
(1832-1835 .)
1
Soit que sur un écrit arrivé de Caprée,
Il brise de Séjan la statue adorée,
(Boileau .)
AMÉRICANISME ET CIVILISATION (1829-1840) · 191
CHAPITRE VIII .
(1825-1838 .)
¹ Ces lignes étaient écrites dès 1847 , et six mois après Varela pé-
rissait assassiné dans les rues de Montevideo.
200 LIVRE TROISIÈME.
CHAPITRE IX .
(1835-1840.)
CHAPITRE X.
(1835-1838. )
<< Ces Français (vous disent non sans quelque raison ces
<< gouvernements) n'ont aucune fortune en France , n'y
< payent aucune contribution , n'y satisfont même pas à la
<< loi de recrutement , et parce qu'ils sont immatriculés au
<< consulat de leur nation , parce qu'ils ne possèdent chez
<< nous que des établissements de commerce qui n'excluent
<< pas , aux termes de votre législation , l'esprit de retour,
« ils sont considérés comme Français, et prétendent , en
« cette qualité, se soustraire à toutes les charges du pays
< qui leur donne l'hospitalité , et où bien souvent ils s'en-
richissent. »
AMÉRICANISME ET CIVILISATION (1829-1840) . 213
CHAPITRE XI .
CHAPITRE XII.
(1838-4840).
CHAPITRE XIII .
(4 840.)
CHAPITRE XIV.
(1840.)
(1840-1848 .)
CHAPITRE I.
(1840.)
CHAPITRE II .
(1840-1842.)
Empoisonnés.
Égorgés. • 3,765
Fusillés 1,393
Assassinés. 722
Morts en actions de guerre. 14,920
Fusillés pour désertion , tués en escar-
mouche, etc. 1,600
Total. · 22,404 1
CHAPITRE III.
(1840-1844 .)
CHAPITRE IV .
(1842-4844.)
1 « .....
Revenus à la position de neutres entre Buenos-Ayres et
<< Montevideo , depuis la signature de la convention du 29 octebre
«< 1840 , nous devons et nous entendons conserver cette position .
<< Telle est aussi la règle formelle des obligations imposées au chef
<< de la station navale, dans toutes les éventualités présentes et fu-
«< tures de la guerre engagée entre les républiques argentine et de
« l'Uruguay.
<< Vous n'ignorez pas d'ailleurs qu'un autre devoir impérieux pour
<< vous comme pour MM . les consuls , est de ne pas souffrir que dans
«< cette lutte armée, non plus que dans la guerre civile qui pourrait
<< s'ensuivre sur le territoire de l'État de Montevideo ou de Buenos-
<< Ayres , les intérêts et les personnes de nos compatriotes aient à
« éprouver la moindre atteinte . » ( Instructions du ministre des
affaires étrangères du 12 mars , et du ministre de la marine du
23 mars 1842 à M. l'amiral Massieu de Clerval . )
266 LIVRE QUATRIÈME .
CHAPITRE V.
(4842-1845. )
sait faire tuer ses soldats , il ne sait pas les faire battre.
Très capable d'exécuter , il est incapable de s'élever aux
conceptions générales de la guerre . Son intelligence est
évidemment rétrécie par l'illuminisme politique . Rien
qu'à voir sa figure noble et régulière , mais glacée par une
distraction habituelle , et ses grands yeux bleus fixes et
ternes , on peut bien reconnaître en lui l'homme persévé-
rant et décidé, mais rien de plus .
Garibaldi est un assez grand exemple des erreurs aux-
quelles l'orgueil d'opinions politiques , exclusives et mal di-
gérées, peut entraîner les hommes . C'est ainsi que , par un
faux préjugé d'égalité , il ne se croit pas autorisé à comman-
der à ses soldats en dehors de l'action , et que sa tolérance
fraternelle leur a permis des actes d'indiscipline, qui , dans
l'Amérique du Sud et en Italie , ont rejailli sur l'honneur
de son nom .
CHAPITRE VI .
(1828-1844. )
CHAPITRE VII .
(1844-1845.)
CHAPITRE VIII .
(1840-1845.)
qui est entendu dans les affaires graves, mais sans que ses
avis soient obligatoires .
Le titre X , sous la rubrique de dispositions générales ,
règle la plupart des questions de principes et des points
fondamentaux qui , tout à la fois , servent de base aux so-
ciétés et leur impriment le mouvement . Il s'y mêle d'autres
dispositions plus spécialement applicables à l'état particu-
lier du pays.
précis :
<< Notre émancipation et notre indépendance sont un
<< fait solennel et incontestable depuis plus de trente ans .
« - Pendant tout ce temps, et depuis que la république
<<
<< du Paraguay s'est séparée par ses propres efforts et pour
<< toujours de la métropole espagnole , elle s'est de même
<< séparée de fait de tout pouvoir étranger , voulant dès lors,
« par un vœu unanime , s'appartenir à elle-même , et for-
<< mer, comme elle l'a fait effectivement, une nation libre
<< et indépendante , sous le régime républicain , sans qu'il
>> paraisse aucun document qui contredise cette déclara-
<< tion explicite. - Ce droit propre à tout État libre a été
« reconnu à d'autres provinces de l'Amérique du Sud ( la
<< Bolivie ) par la république argentine , et il n'est pas juste
<< de penser que celle-ci le dénie à la république du Para-
<< guay. >>
A ces déclarations absolues , Rosas répond par une thèse
non moins absolue ; son argumentation se résume à ceci¹ :
<< L'ancienne division de l'Amérique espagnole en vice-
< royauté et en capitaineries générales a servi de base à la
«< circonscription des nouvelles républiques , et dès lors
le
Paraguay , faisant partie de la vice-royauté de Buenos-
CHAPITRE IX .
CHAPITRE X.
(1845.)
22.
340 LIVRE QUATRIÈME.
CHAPITRE XI .
CHAPITRE XII .
(1847.)
CHAPITRE XIII .
(1847.)
CHAPITRE XIV .
(4848.)
1 «< Votre comité reconnaît avec l'exposé des motifs que la déter-
<< mination prise par M. Gros était conforme à l'esprit sinon à la
<«< lettre de ses instructions , et que le gouvernement de la république
<< ne pouvait songer à le désavouer ; c'eût été par le fait décider la
«< chute de Montevideo et compromettre la vie et la fortune des nom-
<< breux Français qui l'habitent . >>
(Rapport de M. Sauvaire-Barthélemy à l'Assemblée constituante ,
au nom du comité des finances, du 26 décembre 1848.)
« Le gouvernement vous demande , par deux projets de loi .....
<< deux crédits montant ensemble à 2,300,000 fr . et destinés à payer
«< le subside dû par la France au gouvernement oriental , selon les
<< termes de la convention du 12 juin 1848 ………….
<< Nul doute ne s'est élevé et ne pouvait naître au sein de votre
«< commission sur la légitimité de cette double créance. Une obli-
<«< gation prise au nom de la France , depuis l'établissement de la
<« république, avec l'assentiment de l'Assemblée constituante, vis- à-
«< vis d'un gouvernement étranger, ne se discute pas, elle s'observe. »>
(Rapport de M. Daru à l'Assemblée législative , au nom de la com-
mission des crédits supplémentaires, du 17 décembre 1849.)
INTERVENTION FRANCO-ANGLAISE ( 1840-1848) . 385
CHAPITRE XV.
(1845-1848) .
CHAPITRE XVI.
(1848-4850.)
Le général Rosas ¹.
CHAPITRE I.
1 Presque tout ce que contient ce livre est tiré d'un mémoire his-
torique et statistique adressé par l'auteur à son retour de la Plata,
le 23 novembre 1847 , à M. Guizot , président du conseil, ministre
des affaires étrangères.
LE GÉNÉRAL ROSAS . 409
CHAPITRE II.
CHAPITRE III.
Instruction publique.
' Il n'est pas sans intérêt de comparer ici les théories émises par
Rosas et ses partisans , au sujet de l'émigration étrangère, avec les
1
doctrines professées par le parti qu'il a renversé à Buenos-Ayres, et
par le gouvernement qui lutte contre lui à Montevideo . Voici ce que
nous dit un des écrivains les plus distingués du parti unitaire :
« L'Amérique se trouve placée dans de telles conditions que plus
«< elle attire d'étrangers dans son sein , plus elle ajoute aux éléments
<< de sa grandeur et de sa prospérité .... L'émigration au profit des
<< peuples nouveaux, de l'excédant de la population des vieilles na-
<< tions , produit l'effet de l'application de la vapeur à l'industrie ;
<<< elle centuple les forces et produit en un jour le travail d'un grand
« nombre d'années ….. Nous avons besoin de nous mêler à la popu-
<«< lation de pays plus avancés que le nôtre, pour qu'ils nous com-
<< muniquent leurs arts, leurs industries , leur activité , leur apti-
<«< tude au travail . Quand l'Européen , qui vient s'établir parmi nous,
« fait une grande fortune, cette fortune n'existait pas auparavant,
<< c'est lui qui l'a créée, qui l'a jointe à la richesse du pays . La terre
«" qu'il cultive, la maison qu'il bâtit , l'établissement qu'il fonde, sont
« des acquisitions et des conquêtes pour le pays, et même quand il
<< s'en va, ses pratiques industrielles restent dans le domaine des con-
« naissances qui nous sont acquises....... Toute l'habileté d'un gou-
<
<< vernement américain devrait consister à se montrer , non-seule-
« ment disposé à recevoir ces millions d'hôtes, mais encore à les
<< solliciter, à les attirer, à leur offrir des avantages , à leur faciliter
<«< les moyens de venir s'établir dans le pays d'abord pour finir par
« s'y fixer. » (Argyropolis, par M. Domingo F. Sarmiento, p . 87 et
suivantes .)
LE GÉNÉRAL ROSAS. 423
CHAPITRE IV .
Justice et police.
CHAPITRE V.
CHAPITRE VI .
Finances. - Papier-monnaie.
CHAPITRE VII .
CHAPITRE VIII .
Finances. Budget.
CHAPITRE IX .
Armée et marine.
Infanterie . • 12,600
Cavalerie. 6,000
Total. • 18,600
1º de Lujan ; "
2º d'Areco ;
3º du 25 Mai ;
4º Independencia ;
5º Federacion ;
6º Argentino ;
7° del Carmen ;
8° del Azul ;
9º de Bahia-Blanca ;
10º de Patagones.
Le 25 Mai ( corvette ) ;
456 LIVRE CINQUIÈME .
Le San-Martin ( brick ) ;
Le Procida ( brick ) ;
La Fama (goëlette ) ;
La Palmar (goëlette ) ;
CHAPITRE X.
qu'il ait ces projets , et en cela ils lui font injure ; car l'am-
bition de desseins aussi vastes serait la meilleure justifica-
tion de ses actes , et l'éclat du but colorerait les moyens .
Ils lui font donc, nous le répétons , un essentiel desservice ,
en représentant comme un homme désintéressé et pacifi-
que ce turbulent ouvrier de plans audacieux et d'inces-
santes discordes . Ils ne manquent pas moins à leur vérité,
lorsqu'ils disent et font dire à quelques esprits distingués ,
mais trompés, que nous regrettons de trouver à leur suite ,
<< que ce gouvernement est stable , régulier , protecteur
<< pour l'étranger comme pour l'indigène ¹ . »
Un gouvernement n'est pas stable , lorsqu'il ne s'appuie
que sur le prestige dont il a su s'environner ; lorsqu'il
tient à la présence , à la vie, à la santé d'un seul homme,
et que cet homme , uniquement préoccupé du présent, n'a
rien fondé pour l'avenir .
Un gouvernement n'est pas régulier par cela seul qu'il
affecte la régularité dans ses formes ; il n'est pas régulier,
lorsqu'il a la dictature pour base et pour essence , car la
dictature est l'absence de toute règle.
FIN .
TABLE DES MATIÈRES .
Pages
AVANT-PROPOS. 1
LIVRE PREMIER .
LIVRE DEUXIÈME .
LIVRE TROISIÈME .
Pages
AMÉRICANISME ET CIVILISATION (1829-1840) ..... 141
LIVRE QUATRIÈME .
LIVRE CINQUIÈME .
FIN DE LA TABLE.
ERRATA .