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MINISTRE D’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE KASDI MERBAH


–- OUARGLA-

Faculté des hydrocarbures, des énergies renouvelables


et sciences de terre et de l’univers

Département production des hydrocarbures Année universitaire : 2019/2020

Niveau : 3eme Année production Module : Production de gaz

Professeur : DADA Saada

SEMESTRE 2

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Chapitre I : origine de gaz

I.1. introduction

Le gaz traité sur les installations pétrolières à deux origines:


 Les gisements à huiles
 Les gisements à gaz
Les effluents de puits comportent généralement trois phases, en quantités plus ou moins
importantes:
 Une phase gaz
 Une phase huile
 Une phase aqueuse (eau salée)
On parle donc d’un puits à huile lorsque celui‐ci produit essentiellement de l’huile et que la
production de gaz est négligeable. Dans ce genre de cas, le gaz peut même ne pas être valorisé
en tant que combustible. En effet, si cela n’est pas rentable, le gaz sera alors soit réinjecté dans
le puits soit torché (pour ce dernier cas la réglementation devient de plus en plus stricte, c’est
d’ailleurs interdit sur les nouveaux projets).
Les effluents de puits peuvent également contenir des particules solides en suspension tel que le
sable, des produits de corrosion ainsi que des précipités lourds à base d’hydrocarbures. Ils
peuvent aussi contenir, en quantités variables, des gaz acides tel que le CO2 et l’H2S (gaz
extrêmement toxique).

La production de gaz est souvent donnée en TEP (Tonne Equivalent Pétrole) ou encore en BOE
(Barrel of Oil Equivalent) et non pas en m3 de gaz produit. Cela permet de comparer
énergétiquement la production de gaz à la production de brut. La TEP est donc une unité
d’énergie qui vaut 42 GJ, ce qui correspond au pouvoir calorifique d’une tonne de pétrole. Le
pouvoir calorifique étant la chaleur de combustion d’un matériau ou l’énergie dégagée sous
forme de chaleur par la réaction de combustion. Ci‐dessous se trouvent quelques exemples de
pouvoir calorifique:

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Pouvoir calorifique

Eléments (MJ/kg)
H2 142
MéthaneCH4 50
ButaneC2H8 46
Essence 47
Diesel 45

Le gaz naturel est principalement constitué d’hydrocarbures légers parmi lesquels on peut citer
le méthane (CH4), l’éthane (C2H6), le propane (C3H8) et le butane(C4H10). Dans des proportions
moins importantes, le gaz contient aussi des condensats. Les condensats sont des hydrocarbures
lourds tels que le pentane (C5H12) et les C 5+ (tous composés ayant plus de 5 carbones) qui ont
pour propriété principale d’être à l’état liquide à pression et température ambiante. La
proportion des hydrocarbures dans la phase gazeuse est directement liés à leur volatilité, cela
explique pourquoi le méthane, hydrocarbure le plus volatil, représente le principal constituant
des gaz naturels.

Selon son origine (type et localisation du gisement), d’autres constituants peuvent être présents
dans des proportions très variées, il s’agit des principales impuretés qui polluent le gaz naturel
en sortie de puits:

Nature de gaz constituants


Gaz inerte Aucune valeur ajoutée: Azote, Hélium
Gaz acide Polluant: Gaz carbonique, Hydrogène sulfuré
et autres composés soufrés
Eau Autre (sous forme vapeur), Mercure
(quelques traces)…

Le tableau suivant donne quelques exemples concernant le taux de chaque composition de gaz
en sortie de puits

Lacq (France) Frigg (Norvège)


N2 (Azote) 01.5 0.4
He (Hélium) - -
H2S (Hydrogène sulfuré) 15.3 -
CO2 (gaz carbonique) 09.3 0.3
Taux des impuretés 26.1 0.7
C1 (Méthane) 69 95.59
C2 (Ethane) 03 03.60
C3 (Propane) 0.9 0.04
C4 Butanes) 0.5 0.01
C5+ (Pentanes +) 0.5 0.06
Taux des hydrocarbures 73.9 99.3

Le tableau ci‐dessus donne deux exemples de composition de gaz naturel en sortie de puits. Le
gaz récupéré à Lacq est un gaz dit acide étant donné qu’il contient plus de 20% d’H2S et de
CO2 alors que le gaz récupéré à Frigg est un gaz dit sec car il est essentiellement composé

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d’hydrocarbures légers (C1 à C4). Nous pouvons remarquer que ces deux exemples ne
représentent pas la proportion d’eau qui sort avec le gaz, cependant celle‐ci est rarement
négligeable. Cela est dû au fait que la composition en eau mais aussi en mercure, produits
chimique et autres dépôts ne sont pas indiqués dans les rapports de PVT (étude des propriétés
physico chimique des hydrocarbures contenus dans les gisements: enveloppe des phases,
composition…).

I.2.Principales utilisation du gaz naturel


Comme tous hydrocarbures, le gaz naturel est un produit combustible qui présente des
avantages que d’autres produits n’offrent pas. En effet, la combustion d’hydrocarbure fournit
du H2O et du CO 2. La proportion de CO2 et d’H2O émises lors de la combustion dépend du
rapport H/C de l’hydrocarbure. Plus une chaine carbonée est courte et plus sont rapport H/C est
élevé. Ainsi, la combustion du gaz naturel, essentiellement composé de méthane, permettra de
limiter les émissions de CO2 (gaz à effet de serre), au vu du rapport H/C de la molécule qui est
de 4. Le gaz naturel est par ailleurs un combustible dit propre car il contient naturellement
moins d’impuretés que les combustibles plus lourds. Le gaz nature l est donc utilisé comme
combustible principal dans des centrales thermiques ou encore dans des chaudières afin de
produire de l’énergie (électrique ou thermique). Lors que la valorisation du gaz naturel n’est
pas assez rentable, le gaz sera envoyé directement vers la torche. Cependant, le recours à ce
‘’torchage’’ est maintenant interdit sur les nouveaux projets du fait des impacts
environnementaux non négligeable et du gâchis énergétique que cela représente.

I.3.Contrainte du gaz naturel :


Le gaz naturel, aux conditions standard, se trouve sous forme gazeuse. Contrairement aux
liquides, son stockage, son transport et sa distribution présentent des contraintes. Actuellement,
deux solutions de stockage existent:
 Stockage sous forme gazeuse: Pour être stocké, le gaz naturel sera comprimé soit dans
des roches poreuses gorgées d’eau (stockage en nappe aquifère), soit dans des cavités
creusées dans des couches de sel (stockage en cavités salines) soit dans d’anciens
gisements de gaz dont l’exploitation a été arrêtée (stockage en gisement déplétés).
 Stockage sous forme liquide : Le gaz sera alors refroidit par des procédés cryogéniques
à une température de l’ordre de ‐160⁰C afin d’être liquéfié. Une fois liquéfié, le gaz est
stocké puis transporté sous forme liquide. Le principal avantage est la réduction du
volume d’environ 600 fois en passant à l’état liquide ce qui permet de transporter une
plus grande quantité par voies maritimes. Il faudra cependant prévoir des usines de
regazéification aux points d’arrivées avant de pouvoir utiliser le gaz. Si, sur un site de
production, le stockage du gaz naturel n’est pas envisageable il faudra alors le
comprimer pour l’envoyer aux clients et donc monter à des niveaux de pressions
élevées afin de vaincre les pertes de charge dues au réseau. Si, dans ce cas, les
installations aval sont dimensionnées pour recevoir une certaine quantité de gaz, tous
sur plus de production sera problématique et devra automatiquement être envoyé à la
torche.
Le gaz naturel est par définition un composé inflammable, ainsi tout départ dans l’atmosphère
génère une atmosphère potentiellement explosive. Ainsi, des dispositifs de détections ont
indispensables sur tout le réseau.
Les impuretés que contient le gaz en sortie de puits peuvent mettre en danger à la fois les
installations, le réseau de distribution ainsi que le personnel. En effet, comme nous l’avons vu
précédemment, le gaz peut contenir des composés toxiques (H2S), des gaz acides (H2S et CO2)
responsables des problèmes de corrosion et de l’eau ou des hydrocarbures lourds qui pourront
se condenser et provoquer des problèmes de bouchage.

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Afin de commercialiser le gaz naturel, celui‐ci doit respecter un certain nombre de critères. Ces
critères ou spécifications, représentent pour l’utilisateur la garantie d’un bon traitement et font
l’objet de contrôle. Les spécifications pour le gaz naturel peuvent prendre différentes formes.

I.4.Caractéristiques des gaz


I.4.1. Caractéristiques physico‐chimique:
 Teneur en eau caractérisée par son Point de rosée eau
 Teneur en hydrocarbure caractérisée par son Point de rosée hydrocarbures

I.4.2. Caractéristiques de composition:


 Limitation en Soufre, Oxygène et CO2

I.4.3.Caractéristiques énergétique:
 Pouvoir calorifique et indice de Wobbe

Note: L’indice de Wobbe est fonction du pouvoir calorifique et de la densité d’un gaz
combustible. C’est donc un indicateur de l’interchangeabilité des gaz combustibles. Ainsi deux
gaz ayant des indices de Wobbe similaires sont compatibles peuvent être utilisé dans un même
bruleur.

I.5.Principaux problèmes génères par les composants indésirables –


traitement requis
I.5.1.Teneur en humidité du gaz commercial

 Le gaz naturel et les gaz associés sont considérés comme étant saturés en humidité.
 L’humidité peut se condenser et produire de l’eau liquide dans laquelle les composants
acides (l’H2S et le CO2) se dissocient pour former des SOLUTIONSACIDES.
 À haute pression et basse température, formation d’HYDRATES SOLIDES
susceptibles de boucher les lignes de production.
 La vapeur d’eau (humidité) doit être éliminée du gaz commercial pour abaisser la
température à laquelle l’eau se condense (appelée "point de rosée eau" du gaz), ou bien
où apparaissent des hydrates ou de la glace (en dessous de 0⁰C) dans les fluides en
circulation à une pression donnée. La plupart des contrats de vente de gaz spécifient une
quantité maximale de vapeur d’eau admissible dans le gaz. Le consortium européen a
fixé une valeur type définie par un "point de rosée eau“ : ‐ 15⁰C à 70 bars a Cette valeur
correspond à une quantité maximale de vapeur d’eau dans le gaz d’environ 40kg/106
Sm3 (2,5lb/106SCF). Les conditions standard sont: 15⁰C et 101,325kPa.
 Pour les unités GNL, la charge en gaz doit avoir un point de rosée eau extrêmement bas
(gaz "dry bone").

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 La déshydratation des gaz est le procédé consistant à éliminer la vapeur d’eau
(humidité) d’un gaz en circulation.
I.5.2.Teneur en ‘fractions lourds ‘ (Liquides de Gaz Naturel- LGN ° du gaz
commercial

 La condensation des liquides d’hydrocarbures dans les conduites de transport de gaz


doit être évitée:
 pour des raisons de sécurité évidentes lorsque le gaz est fourni directement à un
réseau domestique. Les hydrocarbures liquides représentent un danger potentiel
lorsqu’ils atteignent un brûleur de gaz : ils risquent d’éteindre la flamme ou de
provoquer un incendie. Ils peuvent aussi boucher les filtres de comptage,
entraîner des erreurs de comptage et stopper l’alimentation en gaz dans les
sections amont
 pour éviter un régime d’écoulement biphasique inacceptable pour les
installations en aval. (Exemple : alimentation d’une unité GNL possédant des
équipements de séparation de condensats limités).
 La condensation des hydrocarbures liquides dans les conditions de service du pipeline
de transport ou du réseau de gaz commercial dépend de la teneur en “fractions lourdes"
(notamment de la fraction C5+) du gaz, caractérisée par le "point de rosée
hydrocarbures" (point de rosée HC). Le point de rosée hydrocarbures est défini par le
couple de valeurs pression température. Il correspond à la température à la quelle
apparaît la première gouttelette d’hydrocarbure liquide à une pression donnée.
 Plus la teneur d’un gaz en “fractions lourdes" est importante, plus son point de rosée
HC (température) pour une pression donnée est élevé.
 Il est aussi possible d’exprimer la teneur en condensats en masse de condensats par
volume de gaz (par exemple mg/Nm3), dans des conditions données de pression et de
température. La plupart des contrats de vente de gaz spécifient un “point de rosée HC".
 La valeur type pour le Consortium européen est: ‐7⁰C pour TOUTE pression entre 1 et
70 bars a
 En phase d’études préliminaires, lorsque la spécification du point de rosée n’est pas
connue, il est recommandé d’utiliser un point de rosée HC à la pression de transport
inférieur de 5⁰ Càla température ambiante minimale.
 Les fractions lourdes posent aussi des problèmes pour la liquéfaction du gaz naturel.
Dans les installations cryogéniques, le gaz à traiter est refroidi et les fractions lourdes
(en particulier aromatiques) gèlent et forment des cristaux susceptibles de bloquer
l’écoulement dans les échangeurs de chaleur. La liquéfaction complète du gaz exige une
spécification pour
Les fractions lourdes de 3ppm molede benzène (14,9kg/106Sm3) maximum. Le benzène
a latempératuredecongélationlaplusélevéeparmilescomposants gazeux.
 L’élimination (ou la récupération) des Liquides de Gaz Naturel (LGN) est le procédé
consistant à abaisser le point de rosée HC d’un gaz (en abaissant sa teneur en fractions
lourdes).
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 INDICE DE WOBBE : cette grandeur est utilisée pour comparer la qualité du carburant
pour utilisation dans un brûleur. Deux carburants ayant le même indice de Wobbe (± 5
%) fournissent à peu près la même quantité de chaleur au brûleur et sont
raisonnablement INTERCHANGEABLES. L’indicedeWobbe(IW)estdéfinipar:

IW=

PCS :Pouvoir calorifique superieur (MJ/m3 standard )
d: densité
La plupart des contrats de vente de gaz spécifient une plage de valeurs pour l’indice de Wobbe,
typiquement:
 Pour le Consortium européen: 48,5 MJ/Sm3 IW 52,9MJ/Sm3
 Pour le gaz britannique: 47,3MJ/Sm3 IW 52,2MJ/Sm3

I.5.3. Teneur en Gaz acides (H2S Et CO2 )du gaz commercial

Hydrogène sulfuré(H2S)
 L’hydrogène sulfuré est un gaz acide car il se dissocie dans l’eau libre pour former une
solution acide TRÈS CORROSIVE pour les équipements en acier au carbone.
 De plus, l’H2S est EXTRÊMEMENT TOXIQUE et, comme pour tout composé sulfuré,
sa combustion (les principaux utilisateurs finaux de gaz commercial étant intéressés par
son pouvoir calorifique) génère des oxydes de soufre: SO2 mais aussi SO3, qui produit
le très corrosif acide sulfurique (H2SO4), en présence d’eau liquide (typiquement les
points froids du gaz de combustion).
 Pour éviter la pollution due à la présence éventuelle d’H2S dans le gaz produit à partir
de stockages souterrains, Gaz de France, en prenant une marge de sécurité, limite la
teneur du gaz en H2S dans son réseau de transport à une valeur maximale de5mg/Nm3
(3,3 ppm volume ou 0,21g/100std cubic feet).
 Cependant, étant donné les spécifications des contrats de vente de gaz, la teneur
maximale en hydrogène sulfuré admissible dans le gaz (typiquement 3à5 ppm vol.) ne
pose pas de problème pour la liquéfaction du gaz naturel.

Dioxyde de carbone (CO2)


 Le dioxyde de carbone est un gaz acide car il se dissocie dans l’eau libre pour former
une solution acide TRÈS CORROSIVE pour les équipements en acier.
 Comme pour l’azote, une augmentation de la concentration en dioxyde de carbone dans
le gaz commercial abaisse le pouvoir calorifique.
 Une très forte concentration en dioxyde de carbone dans le gaz commercial favorise,
lorsque les gaz sont stockés dans un réservoir naturel, le développement dans l’aquifère
de bactéries sulfato‐réductrices, qui produisent de l’hydrogène sulfuré. Bien que le
dioxyde de carbone ne cause pas de problèmes dans le transport par pipelines du gaz

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sec, la plupart des contrats de vente de gaz spécifient une valeur maximale pour limiter
la production d’hydrogène sulfuré par les bactéries sulfato‐réductrices.
 Teneur type en CO2 pour le Consortium européen: 2,5%volume.
 Valeur fixée pour le gaz britannique: 2% volume.
 Le dioxyde de carbone pose des problèmes pour la liquéfaction du gaz naturel. Dans les
installations cryogéniques, le gaz à traiter est refroidi et le dioxyde de carbone forme
des cristaux solides (neige carbonique) susceptibles de boucher les échangeurs de
chaleur. La liquéfaction complète du gaz répond généralement à une spécification CO2
de 50 ppm volume.
 L’adoucissement du gaz est un procédé consistant à éliminer l’H2S et /ou leCO2 d’un
gaz naturel ou d’un gaz associé. Noter que, dans certains cas, l’objectif est une
élimination sélective de l’H2S (en général un stripage au CO2 de 20 à 80% est possible).

I.6. Déshydratation de gaz


I.6.1.Absorption physique:
L’humidité est absorbée par le TEG, car les glycols (“doubles alcools”) ont une grande affinité
avec les molécules d’eau. Ce traitement ne fait pas intervenir de réaction chimique: uniquement
une absorption physique. Le TEG est le solvant le plus couramment utilisé pour la
déshydratation des gaz par absorption physique car il est moins volatil que le MEG, le DEG ou
le méthanol, ce qui entraîne moins de pertes par vaporisation au cours de la phase de
régénération. Bien que le phénomène d’absorption soit légèrement endothermique, on ne note
pas de changement significatif de température dans le contacteur, les quantités d’eau à éliminer
étant relativement faibles. La pression du contacteur est relativement élevée (pression du gaz à
traiter variable: 50 à 150 bars a).Mais la température de l’absorbeur est relativement basse
(typiquement 30 à 50⁰ C). Au contraire, la pression du régénérateur est maintenue aussi bas que
possible (typiquement pression atmosphérique : 2 bars a, s’il est muni d’un système de reflux)
et la température est augmentée afin d’éliminer l’humidité par vaporisation (204⁰C=400⁰F
maximum, pour limiter la dégradation du TEG). La solution au TEG doit être aussi pure que
possible. La sécheresse du gaz quittant le contacteur est essentiellement lié à la pureté du TEG
pauvre. Le débit de circulation de la solution au TEG dépend principalement de la quantité
(débit) d’humidité à éliminer. Le débit de la solution au TEG est en général de quelques
(dizaines) de m3/heure, par conséquent les pompes de circulation sont le plus souvent de type
volumétrique (ce qui donne aussi de grandes hauteurs de charge pour atteindre la pression du
contacteur). Le coût d’une telle installation n’est pas excessif (bas débit de TEG, technique
éprouvée, pas d’eau liquide, ce qui limite les problèmes de corrosion…).

I.6.2.Adsorption physique (tamis moléculaire):


Les billes des tamis moléculaires sont capables de piéger les molécules d’eau par adsorption
physique (à la surface d’un solide). Les tamis moléculaires sont composés de pores, de taille
suffisante (typiquement 3 Å) pour permettre aux molécules d’eau d’y pénétrer et d’y être
adsorbées. Cependant, la taille des pores ne doit pas être trop importante afin de ne pas piéger
de molécules plus grosses, comme celles des hydrocarbures, etc. La taille des pores peut être
“personnalisée” au cours de la fabrication. Pour déshydrater le gaz, on le fait passer dans un
adsorbeur (un récipient) contenant un lit de tamis moléculaires qui est progressivement saturé
en humidité. La pression de l’adsorbeur est relativement élevée (celle du gaz = typiquement 50
à 150 bars a). La température de l’adsorbeur est relativement basse (30 à 50⁰C) : plus la
température est basse, meilleure est l’adsorption. Après un cycle d’adsorption, l’adsorbeur doit
être régénéré, généralement par circulation de 5% du gaz séché, chauffé dans un four
(typiquement jusqu’à 300⁰C). Pendant la régénération, la pression est abaissée, en général
jusqu’à la pression du réseau de FG. Après régénération, le lit est refroidi avant une nouvelle

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régénération. Pour les forts débits de gaz, il est courant d’utiliser plusieurs lits lors de la phase
d’adsorption, pendant que d’autres sont régénérés. Il est fortement recommandé de filtrer le gaz
à la sortie de l’adsorbeur pour en éliminer les particules solides (produites par attrition des
billes des tamis moléculaires) entraînées par le gaz, qui sont très abrasives.

I.6.3. Extraction (ou récupération) des LGN


I.6.3.1.Principe de la séparation à basse température (LTS)

Il existe essentiellement trois procédés pour la phase de refroidissement, qui sont généralement
combinés pour une meilleure efficacité:
 réfrigération externe (boucle cryogénique de propane)
 détente dans une vanne de Joule‐Thompson(J‐T)
 détente dans un turbo‐expanseur (turbine).

I.6.3.2.Principe d’extraction de LGN par réfrigération externe :

Dans ce système, le gaz est refroidi par une source externe (en général une boucle
cryogénique). Pour réduire les besoins de refroidissement et par conséquent la taille et la
consommation énergétique de la boucle cryogénique, on utilise couramment un échangeur de
chaleur gaz/gaz qui pré‐refroidit le gaz de charge avec le gaz froid quittant le séparateur LTS.

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Pour des raisons de thermodynamique, ce procédé est adapté à une pression de gaz de charge
relativement basse (typiquementinférieureà70bars a).

I.6.3.3.Principe d’extraction de LGN par détente dans une vanne de Joule- Thompson
(J.T)

Contrairement aux gaz idéaux, dont la température ne change pas lors d’une détente à travers
une vanne (pour un gaz idéal : ΔH=Cp x ΔT), un gaz naturel (ou associé) a tendance à se
refroidir lorsqu’il est détendu dans une vanne. La baisse de température est de l’ordre de–0.5
⁰C/bar de gaz détendu. Par conséquent, il est possible de refroidir suffisamment un gaz naturel
(ou associé) en le détendant dans une vanne (dite de Joule‐Thompson, ou vanne J‐T), pour
condenser suffisamment de liquides (molécules lourdes), qui sont éliminés dans un séparateur
basse température (LTS). On utilise souvent un échangeur de chaleur gaz/gaz pour pré‐refroidir
le gaz de charge à l’aide du gaz froid quittant le sommet du LTS, afin de minimiser la détente
nécessaire dans la vanne J‐T. Ce procédé nécessite une pression de gaz de charge relativement
élevée (typiquement > 70 bars a) pour que la détente soit possible.

I.6.3.4.Principe d’extraction de LGN par détente dans une turbo expanseur (TE)

Le principe de ce procédé est très proche de celui avec vanne J‐T, à la différence que la détente
a lieu dans une turbine (outurbo‐expanseur). Comme le gaz fournit de l’énergie à la turbine, qui
tourne et entraîne une autre machine (un compresseur dans le cas ci‐dessus), la baisse de
température est plus importante que dans le cas d’une détente J‐T: environ‐1⁰C/bar. Par

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conséquent, un turbo‐expanseur présente l’avantage de nécessiter moins de détente et aussi de
produire de l’énergie. Bien qu’un turbo‐expanseur soit conçu pour permettre la formation d’une
fraction de liquide donnée dans la machine elle‐même, il n’est pas conçu pour accepter les
liquides à l’admission, ce qui justifie l’installation d’un scrubber. On utilise souvent un
échangeur de chaleur gaz/gaz pour pré‐refroidir le gaz de charge à l’aide du gaz froid quittant le
sommet du LTS, afin de minimiser la détente nécessaire dans la vanne J‐T. Ce procédé
nécessite une pression de gaz de charge relativement élevée (typiquement > 70 bars a) pour que
la détente soit possible.

I.7. Adoucissement des gaz par absorption chimique (unités amine)

C’est le procédé le plus couramment utilisé pour l’adoucissement des gaz. Les composants
acides (H2S et CO 2) réagissent avec la solution amine (alcaline). Cette réaction étant
exothermique, on note une augmentation de température en tête d’absorbeur (20 à 40⁰C en
fonction essentiellement de la charge de la solution en composants acides. Le solvant est une
solution aqueuse. Donc, après contact avec la solution, le gaz est saturé en humidité. La
pression de l’absorbeur est relativement élevée (pression du gaz à traiter variable : 50 à 150
bars a). Mais la température de l’absorbeur est relativement basse (typiquement 50⁰C). Au
contraire, la pression duré générateur est maintenue aussi bas que possible (typiquement 2 bars
a) et la température est augmentée afin de permettre la réaction opposée et d’éliminer les
composants acides (typiquement 130⁰ C). Outre l’énergie nécessaire au rebouilleur, le
régénérateur doit fournir l’énergie de la réaction opposée, qui est endothermique. Le débit de
circulation de la solution amine est relativement élevé (plusieurs milliers de m3/heure). Par
conséquent, les pompes de circulation sont généralement de grande dimension (de type
centrifuge) et doivent présenter une grande hauteur de charge pour atteindre la pression de
l’absorbeur (multi ‐ cellulaire). En plus de représenter un danger, le gaz acide quittant la tête du
régénérateur est néfaste pour l’environnement. Dans le cas de l’élimination d’H2S, il est
fortement recommandé de le diriger vers une unité CLAUS pour le convertir en soufre
élémentaire “S”. Le coût d’une telle installation est relativement élevé (gros débits,
environnement corrosif, fluides dangereux...).

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