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La stabilité des
réticulocytes
LUPACCHINO CÉLINE
MARS - AVRIL 2008
LABORATOIRE FUTURELAB BBR-LTC
SOUS LA DIRECTION DE :
MME S.ANSERMET
1 RÉSUMÉ .......................................................... 4
2 INTRODUCTION .............................................. 5
3 BUTS ..............................................................12
5 RÉSULTATS ....................................................20
6 DISCUSSION ..................................................28
7 CONCLUSION .................................................30
9 REMERCIEMENTS ...........................................32
10 BIBLIOGRAPHIES ..........................................33
11 LEXIQUE ........................................................34
12 ANNEXES .......................................................35
1 Résumé
Un réticulocyte est un érythrocyte contenant au moins deux particules d’ARN
ribosomal pouvant être mises en évidence au moyen d’une coloration supravitale.
C’est une cellule très particulière de l’organisme, puisqu’elle séjourne
successivement au sein de la moelle osseuse, puis dans la circulation sanguine.
Effectivement, après la perte du noyau le réticulocyte commence sa maturation dans
la moelle et y séjourne entre 2 à 3 jours. Puis, il traverse la paroi endothéliale d’un
capillaire d’un sinus de la moelle osseuse et entre dans la circulation sanguine où il
achève sa maturation en l’espace de 24 heures et devient érythrocyte.
La littérature cite que pour la numération des réticulocytes, la stabilité des
échantillons après la prise de sang est de 24 heures. Mon étude porte sur cette
stabilité. On a pu démontrer que la stabilité des réticulocytes était supérieure à 24
heures avec des échantillons prélevés sur l’anticoagulant EDTA, la stabilité est de 8
jours. Cette source des 24 heures mentionnée dans la littérature, a pu être prouvée
avec la même étude mais sur des échantillons prélevés sur l’anticoagulant Héparine-
Lithium. Deux méthodes de comptages (manuel et sur un automate à cytométrie de
flux) ont été utilisées afin de valider ces résultats. Un complément d’analyse de la
numération des réticulocytes sur une durée plus longue que 24 heures est alors
possible. Cette stabilité contredit complètement la littérature. Des hypothèses ont été
émises pour expliquer se phénomène mais la question de pourquoi la stabilité est
rallongée sur EDTA et non sur les autres anticoagulants reste en suspend.
2 Introduction
Ce travail porte sur la stabilité des réticulocytes. Ces cellules érythropoïétiques
peuvent être mises en évidence soit par coloration supravitale soit par une nouvelle
technique automatisée, c'est-à-dire la cytométrie de flux.
C’est le professeur Paul Ehrlich qui a décrit les réticulocytes pour la première fois, en
1881, en révélant leur structure filamenteuse grâce à la coloration supravitale. Puis, il
faudra attendre presque 100 ans afin d’avoir une définition uniforme de cette cellule.
Pour la bonne compréhension de ce travail, il est nécessaire de commencer par
rappeler ce qu’est l’érythropoïèse de même que d’approfondir la notion de
réticulocyte. Il est également important d’énumérer les pathologies dans lesquelles la
recherche des réticulocytes est importante.
2.1 Érythropoïèse
2.1.1 Définition
2.1.2 Localisation
Selon Bessis (1976), « Chez l’homme adulte normal, les cellules de la série
érythrocytaire se trouvent dans la moelle osseuse hémopoïétique (moelle rouge).
Chez le fœtus et dans certains états pathologiques, le foie, la rate et d’autres
organes peuvent aussi présenter une activité érythropoïétique. » (p.25)
• Le proérythroblaste (E1)
• Les érythroblastes basophiles I et II (E2 et E3)
• L’érythroblaste polychromatophile (E4)
• L’érythroblaste acidophile ou polychromatophile II (E5)
• Le réticulocyte (Rtc)
• L’érythrocyte (E)
Figure2: Erythropoïèse
4. Le réticulocyte (reticulocyte) :
5. L’érythrocyte (erythrocyte) :
(Aimé-Gentry, 1999, p.66) ; (Bessis, 1976, p.28, 30, 32, 44, 46)
2.2 Le réticulocyte
2.2.1 Définition
2.2.2 Généralités
(http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9ticulocyte)
pénétrer dans les érythrocytes en suspension et se fixer sur cette substance tout en
les laissant vivants, cela afin de les différentier des érythrocytes.
Ces différents stades peuvent être observés sous le microscope ainsi que sur les
graphiques et les valeurs rendues par l’automate de cytométrie de flux, mais ils n’ont
aucune importance au niveau du diagnostic. En microscopie, on ne les différencie
même pas. Le comptage des réticulocytes comprend donc, tous les différents stades
de maturation de réticulocytes.
3 Buts
4 Méthodes et matériels
Au cours de ce travail 2 techniques de comptage des réticulocytes ont été utilisées :
• La cytométrie de flux
• Comptage manuel au microscope otique par coloration supravitale
Principe :
Après que l’échantillon dilué soit poussé dans la chambre conique par la buse, il
est alors entouré de CELL-PACK (qui joue le rôle de liquide de gaine) et passe à
travers l’orifice, exactement au centre. Le passage des cellules au centre de
l’orifice assure la forme optimale des signaux cellulaires.
Une fois passé dans l’orifice de comptage, l’échantillon dilué est envoyé vers la
tubulure de réception. Cela empêche les cellules sanguines se trouvant dans
cette zone de rebondir dans le sens inverse.
Principe :
Un échantillon de sang est aspiré, quantifié, c’est à dire que les quantités de sang
nécessaire à chaque canal sont mesurées précisément et dirigées vers le canal
désiré, puis l’échantillon est dilué à une concentration donnée et enfin coloré par
un colorant appelé polyméthine. L’échantillon est ensuite acheminé dans le
flowcell. Ce mécanisme de flux froid (Sheath) augmente la précision et la
reproductibilité.
Un faisceau laser à semi-conducteur est dirigé sur les cellules sanguines
traversant le flowcell. La lumière diffusée vers l’avant et la lumière diffusée
latéralement sont détectées par une photodiode et l’activité fluorescente est
détectée par un tube photomultiplicateur. Cette lumière est convertie en impulsion
électrique, ces dernières fournissant des informations sur les cellules sanguines.
Lorsqu’une particule passe à travers le faisceau lumineux, elle entraîne une
diffusion de la lumière dans diverses directions. En détectant la lumière diffusée,
on obtient des informations sur la taille de la cellule ainsi que ses propriétés
physiques. C’est exactement ce qui se produit lorsque le faisceau du rayon laser
est dirigé sur les cellules sanguines. L’intensité de la lumière diffusée est
influencée par plusieurs facteurs tels que le diamètre de la particule et l’angle
d’incidence. La lumière diffusée vers l’avant donne une information sur la taille de
la cellule, et celle latéralement fournit une information sur l’intérieur de la cellule
(taille du noyau, etc.).
Le fait de projeter de la lumière sur une matière fluorescente, telle que les cellules
sanguines colorées, génèrent une lumière dont la longueur d’onde est plus
élevée que celle de la lumière de départ. Plus la concentration en colorant est
forte, plus l’intensité de l’activité fluorescente augmente. La mesure de l’intensité
de la lumière fluorescente émise permet d’obtenir des informations sur le taux de
coloration des cellules.
(Mode opératoire du Sysmex XT-2000i (p.14-14)
Le sang est tout d’abord aspiré soit en mode manuel, soit en mode clos. Puis pour ce
canal l’appareil a besoin que de 4 μl de sang. Ce sang est dilué avec 0.996 ml de
RET SEARCH (II) Diluent, puis le toute est envoyé dans la chambre de réaction où
20 μl de RET SEARCH (II) DYE est ajouté au mélange. Les cellules sont alors dans
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un milieu où le ratio est de 1 :255, les cellules se colorent cela durant 35,5 secondes.
Ensuite les cellules colorées partent vers le laser semi-conducteur. Pour être
acheminées jusqu’à celui-ci, les cellules sont diluées avec un liquide de gainage le
CELLPACK.
Puis lors de leur passage dans le laser semi-conducteur, chaque cellule émet une
fluorescence. C’est à partir des caractéristiques de la cellule, telle de sa taille er
l’intensité de sa fluorescence, que l’appareil pourra les classer selon leurs types.
(Mode opératoire du Sysmex XT-2000i (p.14-14)
Les différents stades des réticulocytes peuvent aussi être analysés dans ce canal. La
teneur en ARN des réticulocytes diminue pendant le processus de maturation jusqu’à
ce qu’ils se transforment en érythrocytes matures. L’intensité de la fluorescence et
l’intensité de la diffusion avant, de chacune de ces cellules sont individuellement
mesurées et les informations concernant la teneur en ARN ainsi que la taille de la
cellule sont enregistrée. L’automate sépare les différentes phases de maturation sur
la base des ces critères. Il les sépare en 3 fractions, la première la fraction HFR
(réticulocytes à fluorescence élevée), la deuxième MFR (réticulocytes à fluorescence
moyenne) et la dernière LFR (réticulocytes à fluorescence basse). Une quatrième
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fraction IFR (réticulocytes immatures) est déterminée mais cela par une addition de
la fraction MFR et HFR.
4.1.3 Réactifs
Les réactifs nécessaires à l’analyse des réticulocytes sont contenus dans un kit qui
est constitué du RET-SEARCH (II) DILUENT qui est le diluant et du RET-SEARCH
(II) DYE qui est le colorant. Ce kit est commandé chez Sysmex.
Principe actif :
Les premières analyses ont été réalisées avec du sang veineux recueilli sur EDTA.
Ces échantillons ont été sélectionnés dans le stock des patients de la journée. Ils ont
été choisis en fonction de l’anémie, accompagnée ou non d’une polychromasie
marquant la présence de réticulocytes. Certains échantillons ont un tableau
hématologique totalement normal, car il était important d’avoir des résultats non
pathologiques. Le nombre d’échantillons testés s’élève à 21 cas. Chaque échantillon,
après utilisation, a été stocké entre 1 et 8°C.
La 2ème série a été prélevée sur sang veineux Héparine-Lithium. Ils ont été prélevés
par une collègue à la clinique La Lignière. Aucun paramètre hématologique n’a été
pris compte, car ces données n’avaient pas d’importance pour la suite de cette
étude. Cette série a aussi été stockée entre 1 et 8°C, après utilisation.
Selon L’Italien & Lord Dubé (1998) « on peut déterminer le nombre de réticulocytes
présents dans le sang circulant à l’aide de colorants vitaux qui précipitent les
ribosomes et font apparaître la substance granulo-filamenteuse alors visible au
microscope. ».
NB : Au vu des premiers résultats, les frottis n’ont pas été tirés chaque jour car la
stabilité des réticulocytes, avec la méthode manuelle, est inchangée sur une durée
de 8 jours. Il n’est donc pas nécessaire de faire le comptage chaque jour.
4.2.4 Technique
4.2.5 Numération
La numération se fait à l’objectif à immersion 100x. Les globules rouges sont colorés
en vert et l’on voit dans le cytoplasme des réticulocytes la substance granulo-
filamenteuse colorée. A BBR, la numération se fait en comptant 10 champs de 100
érythrocytes, ce qui fait un total de 1000 érythrocytes. On compte le nombre de
réticulocytes sur 10 champs, puis on additionne les 10 résultats, ce qui nous donne
un pour mille de réticulocytes. Par la suite, on peut convertir se chiffre absolu en giga
par litre, cela par un calcul simple :
5 Résultats
L’étude a commencé par l’analyse de deux échantillons de sang, l’un ayant une
légère augmentation des réticulocytes et l’autre ayant une forte réticulocytose. Ces 2
échantillons ont été analysés une fois chaque jour avec les 2 techniques de
comptage (manuellement et sur l’automate) sur une période de 8 jours, afin de se
faire une idée globale sur la stabilité des réticulocytes. Ces deux échantillons étaient
stables au niveau des valeurs, une différence de 1 à maximum 4‰ a été observée.
L’étude c’est déroulée sur 8 jours car le laboratoire BBR garde les tubes dans le
stock pendant une semaine, puis ils sont jetés. De plus les cellules deviennent trop
abîmées pour continuer les analyses.
Ce phénomène de stabilité dépassant les 24 heures était en contradiction avec la
littérature et avec le personnel de laboratoire, qui a toujours appris que les
réticulocytes n’étaient stables que durant 24 heures. L’étude a continué dans le
même sens, c'est-à-dire qu’il a fallu prouver que ces réticulocytes étaient stables plus
de 24 heures avec des résultats pathologiques ou normaux. Mais une deuxième
question s’est alors posée, d’où vient cette source des 24 heures? Est-elle due aux
premières connaissances théoriques sur le réticulocyte citées dans l’introduction
(p.6-7) ou alors sur une expérience pratique? Vu que l’on voit, que sur EDTA la
stabilité est de plus de 24 heures, nous avons cherché un autre anticoagulant qui
garde les cellules intactes, à savoir l’Héparine-Lithium. Cet anticoagulant nous
permettra de vérifier si la source des 24 heures est valable.
Une série de 21 tubes prélevés sur EDTA ont été passés sur le Sysmex XT-2000i
durant 8 jours. Pour chacun de ces échantillons, il manque à chaque fois deux jours
dus au weekend. Ces échantillons ont aussi été comptés manuellement. Au vu des
premiers résultats, le comptage manuel n’a pas été effectué tous les jours car les
premiers résultats montraient une bonne stabilité sur la durée même avec cette
méthode de comptage. Pour chaque cas, la moyenne et les coefficients de variation
(CV) ont été calculés.
Figure 14: Echantillons passés sur le Sysmex XT-2000i en mode RET et classés en 3 catégories suivant les résultats
Figure15 :Graphique des échantillons compris entre 5 et 15 ‰ Figure16:Graphique des échantillons compris entre 15 et 25 ‰
Tous les résultats effectués sur le Sysmex XT-2000i ont été regroupés en fonction de
leurs valeurs en trois catégories. L’une regroupant les échantillons contenant entre 5
et 15‰ de réticulocytes la deuxième contenant entre 16 et 25‰, et la dernière ayant
plus de 25‰. Il n’aurait pas été nécessaire de regroupés ces valeurs en 3 catégories,
mais la réalisation des graphiques n’aurait pas été possible avec autant de valeurs.
Ces résultats sont tous rendu en pour mille car c’est l’unité de notre laboratoire.
5.1.1 Remarque
On remarque que les CV de la méthode manuelle sont moins bons que la série de
l’automate, car c’est une méthode nettement moins précise pour les raisons citées au
paragraphe 2.2.5.
On voit aussi qu’il y a des énormes différences de comptage entre un jour et un autre
comme dans l’échantillon 4 ou le 18. Les graphiques montrent bien ces différences.
Effectivement, il est surprenant et bizarre qu’un jour la valeur des réticulocytes chute
et que le lendemain la valeur de départ soit retrouvée. Ces erreurs peuvent
s’expliquer par une mauvaise homogénéisation du tube avant d’effectuer l’analyse.
Pour valider cette analyse, il a fallu tout d’abord déterminer l’imprécision dans la
méthode d’analyse automatisée, c’est pourquoi trois échantillons ont été choisis et
passés sur l’automate sept fois en l’espace de trois heures. Les échantillons choisis
sont compris dans trois intervalles différents au niveau des résultats des
réticulocytes. Le premier échantillon est compris entre 5 et 15‰ de réticulocytes, le
deuxième entre 16 et 25‰ et le dernier à plus de 25‰. Le coefficient de variation a
été calculé pour chacun d’entre eux. Cela nous a permis de connaître la
reproductibilité inter-sérielle de l’appareil au niveau de l’analyse des réticulocytes.
Au niveau de la technique manuelle, aucune reproductibilité n’a été mise en place
par une erreur de ma part et par une méconnaissance des techniques de validation
de cette analyse. Ces CV inter-sériels nous donnent une idée sur les CV que l’on
devrait obtenir dans notre analyse.
Pour valider ces CV des recherches ont été faites, tout d’abord au niveau de la
QUALAB où aucune référence sur une limite tolérée n’a été trouvée. Mme Ansermet
m’a alors aidé à trouver les valeurs tolérées par le CSCQ, ils admettent pour la
méthode manuelle une tolérance de 40. Ainsi, malgré mon erreur de ne pas avoir
calculé les CV inter-sériels, quasi tous les échantillons peuvent être validés sauf
l’échantillon 18.
Pour la méthode automatisée, le laboratoire tolère 15%, mes CV inter-sériels sont
tous en dessous, donc on peut les valider. De même, les CV des échantillons sont
bons sauf les échantillons 8 et 9.
Ces CV en dehors des normes peuvent s’expliquer par une mauvaise
homogénéisation des tubes avant la mesure analytique. Les échantillons qui n’ont
pas pu être validés, seront donc exclus de l’analyse, d’ailleurs, ils ne figurent pas sur
les graphiques.
Il est important de souligner que les CV des échantillons entre 5 et 15‰ sont plus
élevés car une légère différence au niveau des valeurs fait vite augmenter les CV. Le
CV inter-sériel de cette catégorie est aussi assez élevé comme ceux des
échantillons, cela nous montre bien que plus les mesures sont petites plus la mesure
d’imprécision est élevée.
Une série de 15 tubes prélevés sur Héparine-Lithium ont été passés sur le Sysmex
XT-2000i durant 8 jours. Comme pour les échantillons sur EDTA, il manque 2 jours
dus au weekend. Cet anticoagulant a été choisi car il peut être utilisé pour les
analyses hématologiques, cependant celui-ci est moins stable et moins performant
que l’EDTA car il « abîme » plus rapidement les cellules que l’EDTA. Dans cette 2ème
série toutes les lames ont été tirées pour la méthode manuelle, car les valeurs chute
chaque jour et un comptage de ces cellules devient alors nécessaire afin d’avancer
dans l’étude.
5.2.1 Remarque
Sur le graphique on voit qu’il y a une baisse progressive et lente des réticulocytes.
On remarque, comme dans la 1ère série que les CV de la méthode manuelle sont
moins bon que ceux de l’automate pour les même raisons que citées dans la 1ère
série.
5.3.1 EDTA
5.3.2 Héparine-Lithium
L’héparine est une molécule qui fait partie des glycosaminoglycannes (GAG). Cet
anticoagulant est utilisé à une concentration de 0.2 ml d’héparine saturée pour 1 ml
de sang complet. Cet anticoagulant est sous forme solide en petite bille. Il agit
comme l’antithrombine, il empêche la formation du caillot en inactivant la thrombine.
C’est un anticoagulant rarement utilisé en hématologie car il est moins efficace dans
la « conservation » des cellules que l’EDTA. (Turgeon,1993, p.16 et 17)
6 Discussion
Tous ces résultats nous montrent bien qu’il y a une aberration au niveau de la
littérature sur la stabilité des réticulocytes. Il a été nécessaire de se renseigner
auprès de plusieurs personnes et d’effectuer des recherches littéraires afin de
comprendre pourquoi la littérature citait à chaque fois que les réticulocytes n’étaient
stables que 24 heures après la prise de sang. Aucunes de mes recherches dans la
littérature ne m’a permis de comprendre pourquoi ces cellules étaient « censées »
n’être stable que 24 heures.
Le personnel du service d’hématologie du CHUV n’avait pas vraiment d’idée sur ce
phénomène. Les hématologues du CHUV pensaient à un blocage au niveau de la
maturation dû à l’anticoagulant EDTA. Plusieurs mails ont aussi été envoyés à des
hématologues mais aucune réponse ne m’est parvenue.
Les résultats sur EDTA avec la méthode manuelle montrent aussi une stabilité des
réticulocytes sur plusieurs jours. Cela démontre bien que la structure granulo-
filamenteuse ne disparait pas même sur une longue durée. Cela contredit d’avantage
la notion de la stabilité sur 24 heures car même sans les nouvelles techniques
automatisées actuelle, la stabilité dépasse ce délai. Cette source des 24 heures fut
basée sur la technique manuelle, car à l’époque les automates à cytométrie de flux
n’existaient pas. Alors comment se fait-il que de nos jours la technique manuelle
donne des résultats stables sur une longue durée et qu’à l’époque non ? Les
hypothèses qui vont suivre peuvent répondre à cette question mais ce ne sont que
des hypothèses.
Il se peut aussi qu’à l’époque, l’anticoagulant EDTA soit mis en excès dans les tubes
et il détruisait les cellules. Cela serai assez plausible car les résultats de cette étude
avec l’anticoagulant Héparine-Lithium montre bien une diminution des réticulocytes
au bout de 24 heures. J’entends par là, que les connaissances sur les anticoagulants
étaient moins précises à l’époque que maintenant, un excès d’anticoagulant pourrait
avoir un effet nocif sur les cellules. De même, de nos jours certains anticoagulants
valident la thèse des 24 heures, quelques années en arrière, il se peut que
l’anticoagulant EDTA validait aussi cette théorie.
Les résultats sur Héparine-Lithium démontrent que la théorie de la stabilité des
réticulocytes durant 24 heures est vraie mais il est rare d’effectuer des analyses
hématologiques avec cet anticoagulant. Ces résultats démontrent bien que la théorie
de la stabilité des réticulocytes sur 24 heures est basée sur des faits.
Mars-Avril 2008 Lupacchino Céline
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La stabilité des réticulocytes
Il est aussi envisageable que l’EDTA contiennent une substance qui bloque la
maturation des réticulocytes, effectivement un métamyélocytes ne devient jamais un
bâtonnet dans le tube de sang. Les leucocytes se détériorent assez rapidement dans
un tube EDTA, dans cette étude, lors des comptages avec la méthode manuelle, les
réticulocytes avaient un joli aspect sous le microscope. Bien sur que les globules
rouge étaient un peu hémolysé mais les réticulocytes présentait bien, alors qu’avec
l’anticoagulant Héparine-Lithium, ils étaient un peu « détériorés ». Alors, il y a peut
être une maturation des réticulocytes sur l’anticoagulant Héparine-Lithium et sur
EDTA celle-ci est bloquée.
Lors de cette étude, la stabilité des réticulocytes a été prouvée sur 8 jours. Au vu de
ces résultats, le laboratoire envisage alors de changer leur document, mais à
combien de jours fixerai-t-il la faisabilité de cette analyse? Il est clair que les
réticulocytes sont stables en tout cas 8 jours mais il serait inutile de fixer un rajout
possible sur 8 jours. Car le patient a peut être une numération des réticulocytes dans
son sang différente qu’il y a 8 jours en arrière. Les numérations des cellules en
hématologie varient rapidement selon les réactions du corps humain, il est donc
préférable dans ces cas de refaire une prise de sang. De plus, le patient devra
forcément retourner chez son médecin pour avoir les résultats de ces analyses. Si le
médecin a oublié de demander l’analyse des réticulocytes, il peut repiquer le patient
au moment où il lui rend ses résultats.
Un rajout sur 2 jours peut être envisageable car un cabinet médical peut être fermé
un jour et les résultats des patients ne seront que étudiés le lendemain. Dans ces
cas là, un rajout peut être utile. Le laboratoire pense modifier leur document en
instaurant un rajout possible entre 2 à 3 jours maximum après la prise de sang.
7 Conclusion
Cette étude démontre bien que les réticulocytes sont stables plus de 24 heures sur
EDTA, malgré cela la question du pourquoi la littérature cite qu’ils sont stables plus
de 24 heures reste ouverte. Pour y réponde, il faudrait approfondir les recherches sur
l’anticoagulant EDTA. Je n’ai pas trouvé tous les composants de cet anticoagulant, ni
de nos jours ni dans les années antérieures. Il serait intéressant de prolonger l’étude
et surtout de continuer les recherches littéraires afin de savoir comment la notion de
la stabilité de 24 heures a été instaurée et sur quelles bases. D’autres tests que les
analyses hématologiques pourraient prouvé peut-être qu’il y a un composant de
l’EDTA qui bloque la maturation des réticulocytes.
Par rapport au rajout, je pense que ce serait une très bonne idée de l’instaurer pour
les cabinets médicaux. Les oublis d’analyses arrivent assez souvent. Il faudrait
pouvoir instaurer un temps limite telle que 2 jours comme cité préalablement.
8 Critiques personnelles
La partie pratique c’est très bien déroulée. Le début fut un peu difficile car l’idée
première de ce travail a dû être remise en cause. Parfois, ce fut aussi difficile de
trouver les échantillons ayant une forte réticulocytose. La réalisation de cette étude
fut remplie d’aléas. Effectivement, la mise en œuvre d’une étude pareille n’est pas
des plus simples. Car le raisonnement à faire afin d’avancer n’est pas toujours facile
et prend souvent du temps, les techniques de validations sont différentes que durant
nos cours, elles me paraissaient compliquer et grâce à ce travail elles me paraissent
un peu plus claires.
La rédaction fut parfois difficile mais enrichissante. La recherche des informations fut
conséquente mais ça m’a permis d’approfondir mes connaissances et d’évoluer dans
mon travail.
Ce travail m’a permis de démontrer que, parfois, la théorie que l’on croit vrai depuis
des années peut être remise en cause.
9 Remerciements
Je tiens à remercier spécialement Sandrine Ansermet, Chantal Diacon et Ruth
Dessier qui ont toujours su se rendre disponible pour répondre à mes questions ainsi
que pour m’aider à résoudre d’éventuels problèmes.
Je remercie également toutes l’équipe de BBR-LTC qui m’ont encouragé dans mon
travail et m’ont aidé de près à bien mener ce travail.
Je tiens de même à remercier mes proches, qui malgré leur méconnaissance du
sujet m’ont soutenue jusqu’au bout de ce travail.
10 Bibliographies
Vuibert
• L’Italien, R., Lord Dubé, H., (1998). Hématologie 2ème édition. Québec : Le
griffon d’argile
Unis : Turgeon
• Colombat, P., Binet, C., Desbois, I., Lamagnère, J-P., (1991). Hématologie
http://jle.com/fr/revues/bio_rech/abc/e-docs/00/00/C5/87/article.md
http://pageperso-orange.fr/unibioreims/reticu.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9ticulocyte
http://www.sysmex.fr/index.asp?id=949
http://fr.wikipedia.org/wiki/EDTA
11 Lexique
12 Annexes
Annexe 1 : Tableau n°1 : Echantillons prélevés sur EDTA puis passés sur
le Sysmex XT-2000i en mode RETI