IPSAS Part1

MASTER FINANCES PUBLIQUES ET
FISCALITÉ
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2020-2021
Normes IPSAS: Principes généraux et

présentation de certains comptes d’actif
Professeur : Mostafa BENHOUMMANE

Sommaire
I. Introduction
II. Définition des IPSAS
III. Objectifs des IPSAS
IV. Élaboration des normes IPSAS : IPSASB
V. IPSAS et la méthode comptable appliquée
VI. Les IPSAS, la méthode de la comptabilité
d’exercice et les IFRS
VII. Les normes IPSAS : De l’IPSAS 1 à l’IPSAS 39
Introduction
Contexte international d’IPSAS
L’année 1990 a été le facteur déclencheur et accélérateur de la prise de conscience chez les
gestionnaires, les parlementaires et les citoyens de l’incapacité de la comptabilité de caisse à donner
une information pertinente sur les engagements des États, leur situation financière exacte et l’ampleur des
risques courus; ce qui implique non seulement le manque de transparence des finances publiques, mais aussi
la comparabilité impossible entre les pays. C’est ainsi que les institutions financières internationales, le FMI,
et la banque mondiale ont recommandé, pour la première fois, des normes comptables internationales.
Suite à cette recommandation, l’avénement des normes IPSAS ( l’International Public Sector Accounting
Standards ) élaborées par IPSASB (l’International Public Sector Accounting Standards Board) , a absorbé la
méfiance qu’existait auparavant à l’égard de la comptabilité de caisse et a amené plusieurs Etats à
appliquer ces normes, ou au moins à s’en inspirer largement pour leur normalisation nationale
Introduction
Contexte national d’IPSAS
La crise financière de l’Etat engendré par les déficits publics, la dynamique perverse de l’endettement,
la fraude fiscale, l’évasion fiscale et la corruption; ont attiré le même mécontentement international
au Maroc ces dernières années, ce qui a débouché sur la loi organique des finances adoptée en 2015.
De ce fait, la LOF 2015/2016 permettra à l’Etat de passer d’une comptabilité
« redditionnelle » à une comptabilité décisionnelle , incitera ensuite l’administration à mettre en place de
nouveaux processus de gestion intégrés plus efficaces , placera la notion de risque au centre des
préoccupations des administrations et incitera les administrations à renforcer leur dispositifs de contrôle
interne ; en outre, la philosophie de transparence de la comptabilité de l’Etat exposée dans cette LOF
introduit un plan comptable de l’Etat, arrête les règles comptables tenues en adéquation avec les IPSAS
et prévoit la certification de la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes de l’Etat par la cour des
comptes à partir du premier janvier 2020.
Définition
IPSAS « International Public Sector Accounting Standards » sont des normes destinées à être utilisées
par les institutions publiques nationales, régionales (c-à-d collectivités territoriales...), locales
(municipalités, communautés urbaines) et toute entité publique (agence, autorité,
commission...). Ces IPSAS, largement utilisées par les organisations intergouvernementales
et internationales, ne s'appliquent pas aux entreprises publiques à statut commercial (SA, SARL...) ou
opérant dans un contexte concurrentiel.
Les IPSAS énoncent des dispositions relatives à la comptabilisation, l’évaluation, la présentation
et aux informations à fournir pour les opérations et les événements, dans les états financiers à usage
général.
1. Amélioration de la
qualité de l'information
financière des entités du
secteur public
Objectifs des
IPSAS :
2. permettre des décisions
d'allocation de ressources
fondées sur une
information plus fiable 3. Amélioration de la
transparence
financière et la
responsabilité dans le
secteur public
Élaboration des normes IPSAS : IPSASB
Les IPSAS sont édictées par l'IPSASB (International Public Sector Accounting Standards Board), un organe
indépendant de l'IFAC (International Federation of Accountants).
L'IPSASB développe les IPSAS en donnant l'opportunité de commenter aux parties intéressées,
c'est-à-dire les auditeurs externes, les préparateurs de comptes (ce qui inclut les ministères des finances),
les organismes chargés de créer des standards comptables nationaux et internationaux, et les citoyens.
De plus, les réunions de l'IPSASB où sont discutés les développements et où sont approuvés la
publication des IPSAS et autres documents sont ouvertes au public. Et de même ,les agenda, incluant les
minutes des réunions de l'IPSASB, sont publiées sur le website de IPSASB: www.ipsasb.org.
Les observateurs aux réunions de l'IPSASB sont notamment la BAD, l'Union Européenne, l'IASB , le
FMI, l'INTOSAI, l'OCDE, la Banque Mondiale, les Nations unies et le PNUD.
IPSAS et la méthode comptable appliquée
L’IPSASB élabore des IPSAS qui s’appliquent à :
❑ la méthode de la comptabilité d’exercice

❑ la méthode de la comptabilité de caisse. Cependant, ces IPSAS encouragent l’entité
concernée à publier volontairement ses informations selon la méthode de la
comptabilité d’exercice, même si ses états financiers de base sont préparés selon la
méthode de la comptabilité de caisse.
IPSAS, la méthode de la comptabilité d’exercice et les IFRS
La majorité des IPSAS sont élaborées selon la méthode de la comptabilité

d’exercice et convergent avec les Normes internationales d’information financière
(IFRS), ces dernières sont adaptées au contexte du secteur public à chaque fois
qu’il est possible, en maintenant le traitement comptable et le texte original des
IFRS sauf s’il y a une problématique importante du secteur public qui justifie
une dérogation.
Toutefois, il est important de signaler que les IPSAS traite des problématiques
d’information financière du secteur public qui ne sont pas traitées de manière
exhaustive dans les IFRS existantes, ou qui n’ont pas d’IFRS.
Les normes IPSAS : De l’IPSAS 1 à l’IPSAS 39
IPSAS 1—PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS
IPSAS 2—TABLEAUX DES FLUX DE TRÉSORERIE
IPSAS 3—MÉTHODES COMPTABLES, CHANGEMENTS D’ESTIMATIONS COMPTABLES ET ERREURS
IPSAS 4—EFFETS DES VARIATIONS DES COURS DES MONNAIES ÉTRANGÈRES
IPSAS 5—COÛTS D'EMPRUNT
IPSAS 6—ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS ET INDIVIDUELS
IPSAS 7—PARTICIPATIONS DANS DES ENTREPRISES ASSOCIÉES
IPSAS 8—PARTICIPATIONS DANS DES COENTREPRISES
IPSAS 9—PRODUITS DES OPÉRATIONS AVEC CONTREPARTIE DIRECTE
IPSAS 10—INFORMATION FINANCIÈRE DANS LES ÉCONOMIES HYPERINFLATIONNISTES
IPSAS 11—CONTRATS DE CONSTRUCTION
IPSAS 12—STOCKS
IPSAS 13—CONTRATS DE LOCATION
IPSAS 14—ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA DATE DE CLOTURE
IPSAS 15—INSTRUMENTS FINANCIERS: INFORMATIONS À FOURNIR ET PRESENTATION
IPSAS 16—IMMEUBLES DE PLACEMENT
IPSAS 17—IMMOBILISATIONS CORPORELLES
IPSAS 18—INFORMATION SECTORIELLE
IPSAS 19—PROVISIONS, PASSIFS ÉVENTUELS ET ACTIFS ÉVENTUELS
IPSAS 20—INFORMATION RELATIVE AUX PARTIES LIÉES
IPSAS 21—DÉPRÉCIATION D'ACTIFS NON GÉNÉRATEURS DE TRÉSORERIE
Les normes IPSAS : De l’IPSAS 1 à l’IPSAS 39
IPSAS 22—PRESENTATION D'INFORMATIONS FINANCIÈRES SUR LE SECTEUR DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
IPSAS 23—PRODUITS DES OPÉRATIONS SANS CONTREPARTIE DIRECTE (IMPÔTS ET TRANSFERTS)
IPSAS 24 ― PRÉSENTATION DES INFORMATIONS BUDGÉTAIRES DANS LES ÉTATS FINANCIERS
IPSAS 26 ― DÉPRÉCIATION D'ACTIFS GÉNÉRATEURS DE TRÉSORERIE
IPSAS 27 ― AGRICULTURE
IPSAS 28 — INSTRUMENTS FINANCIERS : PRÉSENTATION
IPSAS 29—INSTRUMENTS FINANCIERS : COMPTABILISATION ET ÉVALUATION
IPSAS 30 —INSTRUMENTS FINANCIERS : INFORMATIONS À FOURNIR
IPSAS 31—IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
IPSAS 32 —CONTRATS CONCOURANT À LA RÉALISATION D’UN SERVICE PUBLIC : ENTITÉ PUBLIQUE
IPSAS 33 — PREMIÈRE ADOPTION DES NORMES IPSAS SELON LA MÉTHODE DE LA COMPTABILITÉ D’EXERCICE
IPSAS 34 —ÉTATS FINANCIERS INDIVIDUELS
IPSAS 35 —ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS
IPSAS 36—PARTICIPATIONS DANS DES ENTREPRISES ASSOCIÉES ET COENTREPRISES
IPSAS 37—PARTENARIATS
IPSAS 38— INFORMATIONS À FOURNIR SUR LES INTÉRÊTS DÉTENUS DANS D’AUTRES ENTITÉS
IPSAS 39 —AVANTAGES DU PERSONNEL
NORMES IPSAS
IPSAS 1 : Présentation des états financiers
Cette norme qui s’inspire de l’IAS 1, a pour objectif de prescrire le mode de présentation générale des
états financiers, afin qu'ils soient comparables tant aux états financiers de l’entité pour les
exercices antérieurs qu'aux états financiers des autres entités.
Pour atteindre cet objectif, la présente Norme fournit des considérations générales de
présentation des états financiers, donne des commentaires sur leur structure et établit les
dispositions minimum pour le contenu des états financiers préparés selon la méthode de la
comptabilité d’exercice
I. Présentation du cadre conceptuel des IPSAS :
Le cadre conceptuel des IPSAS comporte les états financiers , ainsi que l’ensemble de règles, conventions, définitions et
principes comptables et financiers dont découle l’ensemble des normes IPSAS.
1. Les principes de l’information financière :
Les caractéristiques qualitatives
les principes de l’information

financière regroupent : Les contraintes de fiabilité
Les principes comptables

a. les caractéristiques qualitatives :
❑ l’intelligibilité : signifie qu’un utilisateur consentant ayant une connaissance
raisonnable des activités de l’entité étudiée et de son environnement, peut
comprendre la signification des états financiers de cette entité.
Exemple :
Le passage d’un pays des comptes publics établis selon les principes comptables anglo-
saxons (principes proches des normes britanniques ) à ceux établis selon les principes
IPSAS, permettra aux bailleurs de fonds francophones intéressés ayant reçus la
formation appropriée, de comprendre facilement les états financiers de ce
pays en raison des points communs existants entre les IPSAS et les normes
françaises du secteur publics et la reculade des problèmes de traduction des
termes

❑ La pertinence : signifie que l’information peut aider les utilisateurs à évaluer les
évènements passés, présents ou futurs ou encore à confirmer ou corriger des
évaluations passées.
Exemple :
La publication par une commune de la liste de ses actifs sans comptabilisation des pertes et provisions
afférents à ces derniers, peut amener le comptable municipal à rechercher les indices de
dépréciation de ces actifs, pratiquer des tests de dépréciation, obtenir la liste des litiges et procès en
cours, analyser la liste des sinistres qui se sont produits, recenser toutes les factures et s’assurer
que tous les produits régaliens et avec contrepartie sont bien comptabilisés, afin de comptabiliser les
pertes et provisions remarquées à la fin d’exercice.

❑ La fiabilité : Une information fiable est une information exempte d’erreur et de biais
significatifs et à laquelle les utilisateurs peuvent faire confiance pour présenter une
image fidèle de ce qu’elle est censée présenter.
Exemple :
La fiabilité de la valeur d’entré des actifs suppose que soient réunis un certain nombre
d’autres principes et méthodes, tels que la régularité, le coût historique, l’absence
d’erreurs, l’image fidèle, la sincérité, l’exhaustivité et la neutralité.

❑ L’image fidèle : Elle est plus qu’un principe. Elle est l’objectif même de l’information financière, ce
qui implique que le respect de l’ensemble des normes dans tous leurs aspects significatifs permet de
présenter une image fidèle. Plus encore, les IPSAS n’autorise l’exclusion d’une norme que si elle risque de
donner une image trompeuse.
Exemple :
Afin d’arriver à une image fidèle, et à l’occasion de la consolidation des états financiers de 2000 entités, le
gouvernement tunisien a respecté toutes les normes applicables sauf celles qui risquaient de donner
une image trompeuse. En outre, la réalité économique n’a pas été prise en compte, lors de cette
consolidation, puisqu’elle est relative.
❑ La prééminence de la substance sur la forme : affirme qu’il est nécessaire que l’information soit
présentée en accord avec la réalité économique au lieu de la réalité juridique. Donc tous les
biens utilisés et contrôlés par l’entité sont inscrits à l’actif.
Exemple :
Un bien pris en contrat de location financement vaut 100 000 MAD. Son annuité de 36 000 MAD se
décompose de 20 000 MAD de remboursement et de 16 000 MAD d’intérêts annuels
Ce bien ayant une durée de 4 ans sera enregistré comme suit :
Date de 2… Immobilisation 100 000
contrat 1… Emprunt…. 100 000
Fin 6… Dotation aux amortissements 25 000

d’exercice 2… Amortissement de …. 25 000
Echéance de 1… Emprunt….. 20 000
paiement de 6… Intérêts…… 16 000
loyer 5… Banque 36 000
❑ La neutralité : L’information est neutre si elle est exempte de parti pris, si elle n’a pas été
sélectionnée ou présentée d’une manière destinée à influencer les prises de décisions ou
le jugement, afin d’obtenir un résultat prédéterminé.
Exemple :
Le développement de la comptabilité d’exercice et la bonne application des normes IPSAS peuvent
empêcher une municipalité de faire apparaître pour des raisons électorales un excédent dans
ses comptes alors qu’elle est en perte et en déficit budgétaire
La prudence : consiste à tenir compte d’un certain degré de précaution sans excès, permettant
de préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, de manière à ce que les actifs
ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas
sous-évalués.
Exemple :
Dans un pays soumis au normes IPSAS, les dettes non comptabilisées correspondant aux retraites des
fonctionnaires non couverts par des actifs et devront être versées à long terme, doivent
apparaître dans les comptes en dettes à long terme ou en provisions et en notes aux états
financiers tout en les actualisant.
Ceci entraînera une situation nette négative très importante, qui ne constitue pas une erreur
de gestion ni une erreur comptable, mais simplement un changement de méthode
comptable.
L’exhaustivité : L’information
contenue dans les états financiers doit être
complète, sous réserve du souci de l’importance relative et du coût.
Exemple :
Dans le cadre d’exhaustivité, toutes les entités sur lesquelles une
entité économique a un contrôle doivent être consolidées. Par
exemple, dans un campus universitaire, il faut consolider l’activité
de location du logement pour étudiants et l’activité
d’enseignement même si elles sont différentes

b. les contraintes de la fiabilité :
Comparabilité, permanence et cohérence : est l’obligation pour une entité de fournir aux utilisateurs
une information claire sur les méthodes comptables utilisées et les changements éventuels, afin de
garantir une comparabilité des états financiers de cette entité dans le temps .
Exemple :
Parmi les changements qui peuvent être opérés, à condition qu’ils soient justifiés, il y’a :
✓ Le passage de la méthode de calcul des stocks en FIFO au coût moyen pondéré
✓ La modification de la méthode de constatation des revenus régaliens
✓ Le passage d’un compte de performance financière par nature à un compte de performance financière
par fonction

La diffusion en temps opportun (célérité) : consiste à fournir une information à temps. Cette
contrainte complète la condition de pertinence, car l’information perd sa pertinence si elle est publiée
avec retard. De plus, l’entité peut être amenée à présenter une information sans savoir tous les aspects
d’une opération, pour faciliter la prise de décision aux utilisateurs.
Exemple :
Dans plusieurs pays, certains produits de TVA exigibles ne sont connus que trois mois après la date de
clôture, plus encore ceux de l’impôt sur le revenu ne sont connus qu’en juin.
Dans ce cas, l’Etat doit donc déterminer ses normes en fonction de ces contraintes. En général, la TVA sera
comptabilisée sur l’exercice où elle est encourue alors que l’impôt sur le revenu ne le sera que l’année
suivante, sauf cas de prélèvement à la source.
❑ Le rapport coûts avantages : Les
avantages obtenus de l’information
doivent être supérieurs au coût qu’il a fallu consentir pour
la produire.
Exemple :
C’est bien de passer trois mois ou plus, à calculer la valeur des actifs appartenant à
l’Etat. Mais ce n’est pas obligatoire de recalculer des
amortissements pour chaque élément d’immobilisation, de
rechercher les chiffres de l’exercice précédent et de les retraiter,
car le comparatif n’est pas exigé lors du passage aux normes IPSAS
❑ L’équilibre entre les caractéristiques qualitatives : consiste à employer le jugement
professionnel pour trouver un équilibre entre les principes en cas de contradiction, à
court terme et à long terme.
Exemple :
Une provision pour charges devrait être enregistrée au nom du principe de prudence
mais le principe de l’image fidèle peut s’y opposer, car l'écart qui peut être constaté entre
le réel et le prévu reviendrait à avoir infidèlement traduit une réalité future
Plus particulièrement, la constatation d’une provision pour risques et charges afférents à
la fermeture possible d’une école primaire située dans une petite municipalité
dépeuplée, peut mettre en cause l’image fidèle de la réalité économique de l’école.
c. les principes comptables :
La continuité de l’activité : Les
états financiers du secteur public sont établis
selon l’hypothèse que l’entité poursuivra ses activités et respectera ses
engagements et ses obligations dans un avenir prévisible.
Toutefois, cette hypothèse peut être abandonnée au profit de celle de
liquidation d’activité, sauf que ce cas de figure est rare dans le secteur
public.
Exemple :
Parmi les cas de discontinuité d’activité possible il y’a :
✓ Un laboratoire public en déficit
✓ Une école dans un village dépeuplé
✓ Les cas de privatisation
❑ L’importance relative: Une information a une importance relative si son omission ou
son inexactitude peut avoir, pour des utilisateurs, une incidence sur les
décisions ou les évaluations basées sur les états financiers. Cette
importance dépend de la nature, de la portée de l’élément ou des circonstances
possibles de l’omission ou de l’erreur.
Exemple :
Une omission de 100 000 MAD n’a pas beaucoup d’importance au niveau de l’État.
Néanmoins, si elle est associée à un salaire fictif versé à un non-fonctionnaire, elle
devient une fraude qui implique des sanctions pénales, met en cause le principe de
sincérité des comptes et justifie l’insuffisance du contrôle interne.
❑ La non-compensation : énonce que les actifs et les passifs, de même que les
charges et les produits, ne doivent pas être compensés, ni dans l’état de
performance financière, ni dans l’état de la situation financière, Sauf si une
norme IPSAS y oblige ou le permet.
Exemple :
Parmi les dérogations au principe de non-compensation citées par les IPSAS , il y’a :
✓ La déduction des escomptes de règlement comptant du coût des immobilisations.
✓ La déduction des escomptes de règlement comptant de la valeur des achats.
Toutefois il n’est pas possible de procéder à :
✓ La déduction de certaines charges de perception d’impôt du produit d’impôts.
❑ Le coût historique et la juste valeur : ils sont plus des méthodes d’évaluation, de
réévaluation et de dépréciation que des principes. En effet, ces deux
méthodes peuvent être définis ainsi :
▪ Le coût historique: c’est la méthode de base d’évaluation des actifs, c’est la valeur
d’entré d’un actif (le coût d’acquisition ou le coût de production).
▪ La juste valeur : c’est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif
réglé, entre des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une transaction
effectuée dans des conditions de concurrence normale.
Exemple :
Une commune a acquis un bien « A » d’ un fournisseur étranger, et a reçu un deuxième actif gratuitement du même
fournisseur. Le premier actif sera évalué à son coût d’acquisition, alors que le deuxième sera évalué à sa juste valeur.
Le principe de l’exercice : signifie à la fois la comptabilité en droits constatés et
la comptabilité patrimoniale, ce principe précise qu’il faut y avoir une certaine
adéquation entre les charges et les produits qui doivent être rattachés à leur
exercice, sauf dans des cas exceptionnels.
Exemple :
Selon IPSAS 23, il n’est pas exigée de faire la correspondance des charges et des
produits d’un exercice en cas d’impôt sur le revenu concernant l’exercice qui ne
peut être connu que l’année suivante, sauf dans les pays qui pratiquent le
système de retenue à la source.

Le principe de l’entité : ce principe est plutôt une convention comptable permettant
de définir le périmètre d’application des IPSAS.
Exemple
Dans l’objectif d’encourager le commerce de proximité, une municipalité française a acheté les fonds de
commerce de trois exploitations commerciales, avec le but d’en faire un petit complexe d’alimentation multi-
produits. Elle a déjà trouvé un repreneur, qu’elle envisage d’aider à s’installer dans les trois mois suivants l’achat
en lui cédant l’ensemble de ces exploitations.
Ces fonds de commerce ne doivent pas être inclus dans le périmètre des états financiers consolidés de cette
municipalité puisqu’il s’agit d’une situation de contrôle temporaire.
L’état de la situation financière

2. Les états financiers :
L’état de la performance financière
L’état des variations de l’actif net
Les états financiers du secteur Le tableau des flux de trésorerie

public regroupent :
Les méthodes comptables et les notes aux états financiers

a. L’état de la situation financière :
i. Définition de l’état de la situation financière
L’état de la situation financière (ou bilan) présente la situation financière de l’entité,
c’est-à-dire l’état de ses actifs, de ses passifs (dettes) et de ses capitaux
propres. Sa forme suit la logique Anglo-saxons dont la mesure où elle est en
ligne, c’est-à-dire sa présentation part de l’actif, puis des dettes (passif), pour arriver
aux capitaux propres, qui sont la différence entre actif et passif. En revanche, il est
possible de conserver la présentation en colonnes (actif à gauche et passif à droite).

ii. Concepts associés à l’état de la situation financière :
✓ Un actif : regroupe les ressources contrôlées par une entité du fait d’événements passés et dont
cette entité attend des avantages économiques futurs (Génèrent directement des entrées nettes
de trésorerie) ou un potentiel de service (génère indirectement des entrées nettes de trésorerie).
✓ Un passif : est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont
l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques ou d’un potentiel de service .
✓ Actifs courants : sont les actifs qui seront réalisés, vendus ou consommés à court terme par
l’entité dans le cadre du cycle normal de son exploitation à des fins de transactions.
✓ Actifs non courants : groupent les actifs corporels, incorporels et financiers, autrement dit, les
actifs opérationnels et financiers détenus pour une longue durée.
✓ Passifs courants : sont les passifs qui seront réglés dans le cadre du cycle d’exploitation normal de
l’entité, ou parfois hors ce cadre, dans un délai de douze mois.
✓ Passifs non courants : contiennent les autres passifs à régler dans le long terme, à
l’exception de certaines dettes comme les transferts dus par l’État, les dettes liées au personnel
et aux autres coûts opérationnels; qui sont affectées au passifs courants même si elles doivent être
réglées dans plus de douze mois.
✓ Équivalents de trésorerie : Placements à court terme très liquides qui sont facilement
convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un risque
négligeable de changement de valeur.
✓ Paiement anticipé : est un paiement versé par l’entité publique à un opérateur tiers
avant la comptabilisation de l’actif de contrat concourant à la réalisation
d’un service publique.
✓ Avantages du personnel : Avantages versés en contrepartie des services rendus par les
employés, qui doivent être enregistrés comme charges ou provisionnés .
✓ Les intérêts minoritaires sont la

quote-part, dans le solde net et dans l’actif
net/situation nette d’une entité contrôlée, attribuable aux intérêts qui ne sont
pas détenus par l’entité contrôlante, ni directement, ni indirectement par
l’intermédiaire d’entités contrôlées.
✓ Soldes cumulés : sont les soldes résultant de la réévaluation des actifs qui peuvent
être excédentaires ou déficitaires.
iii. Présentation de l’état de la situation financière : première partie (Actif)
Actifs Annexe 20X9 20X8

Actifs courants
Trésorerie et équivalents de trésorerie
Créances
Stocks
Paiements anticipés
Participations
Actifs non courants
Créances
Participations
autres actifs financiers
Immobilisations corporelles
Terrains et constructions
Immobilisations incorporelles
autres actifs non financiers
Total des actifs
iii. Présentation de l’état de la situation financière : deuxième partie (Passif)
Passifs Annexe 20X9 20X8

Passifs courants
Dettes
Emprunts à court terme
Partie à court terme des emprunts
provisions
Avantages du personnel
Régimes sur complémentaires
Passifs non courants
Dettes
Emprunts
provisions
Avantages du personnel
Régimes sur complémentaires
Total des passifs
iii. Présentation de l’état de la situation financière : troisième partie (Actif net)
Actif net/situation nette Annexe 20X9 20X8

Apports en capital par d'autres entités publiques
Réserves
Soldes cumulés
Interets minoritaires
Total de l'actif net/situation nette
b. L’état de la performance financière :
i. Définition de l’état de la performance financière :
L’état de la performance financière : est l’équivalent du compte des produits et charges des entreprises, sauf qu’il n’a
pas pour objectif la détermination du résultat.
Cet état peut être présenté selon l’une des méthodes suivantes :
❑ la méthode de classement des charges par nature : consiste à regrouper les charges
selon leur nature, ou origine, sans les réaffecter aux différentes fonctions de l’entité.
❑ la méthode de classement des charges par fonction : consiste à classer les charges
d’après le programme ou l’objectif pour lequel elles ont été encourues, par destination
NB : Les entités qui classent les charges par fonction doivent fournir dans les notes aux états
financiers des informations supplémentaires sur la nature des charges.
ii. Concepts associés à l’état de la performance financière :
✓ produits : entrées brutes d’avantages économiques ou de potentiel de service qui

conduisent à une augmentation de la situation nette, autre que les apports des
contributeurs.
✓ charges : diminutions d’avantages économiques ou de potentiel de service sous forme de
sorties ou de consommation d’actifs, ou de survenance de passifs qui diminuent la
situation nette autrement que par des distributions.
✓ Activités ordinaires : Recouvrent l'ensemble des activités dans lesquelles s'engage une
entité dans le cadre de ses activités de prestation de services ou ses activités de
transaction.
ii. Concepts associés à l’état de la performance financière :
✓ les produits opérationnels : sont les produits tirés directement ou indirectement des
impôts, des transferts ou des destinataires des biens et des services fournis par
l’entité
✓ les charges opérationnelles : sont les charges qui concernent les impôts, les biens et
les services fournis par l’entité
✓ Éléments extraordinaires : Produits ou charges résultant d’événements distincts des
activités ordinaires de l’entité, dont on ne prévoit pas qu’ils se reproduisent et qui ne
relèvent pas du contrôle de l’entité
✓ Solde des activités ordinaires : Montant résiduel après avoir déduit les charges des
produits découlant des activités ordinaires.
iii. Présentation de l’état de la performance financière par fonction:
la première partie
Annexe 20X9 20X8
Produits opérationnels
Impôts
Redevance, amendes, pénalités et licences
Produits d'opérations avec contrepartie directe
Transferts provenant d'autres entités publiques
Autres produits opérationnels
Total des produits opérationnels
Charges opérationnels
Services généraux au public
Défense
Ordre public et sécurité
Formation
Santé
Protection sociale
Logement et équipements collectifs
iii. Présentation de l’état de la performance financière par fonction:
la deuxième partie
Annexe 20X9 20X8

Loisirs, culture et religion
affaires économiques
Protection environnementale
Total des charges opérationnelles
Solde des activités opérationnelles
Charges financières
Profits sur cessions d'immobilisations
Total des produits (charges) non opérationnels(les)
Solde des activités ordinaires
Quote-part des tiers minoritaires dans le solde net
Solde net avant éléments extraordinaires
Eléments extraordinaires
Solde net de l'exercice
iii. Présentation de l’état de la performance financière par nature:
la première partie
Annexe 20X9 20X8

Produits opérationnels
Impôts
Redevance, amendes, pénalités et licences
Produits d'opérations avec contrepartie directe
Transferts provenant d'autres entités publiques
Autres produits opérationnels
Total des produits opérationnels
Charges opérationnels
Rémunérations, salaires et avantages du personnel
Subventions et autres transferts versés
Fourniture et consommables utilisées
Dotations aux amortissements et dépréciation
Autres charges opérationnelles
Protection sociale
Total des charges opérationnelles
Solde des activités opérationnelles
iii. Présentation de l’état de la performance financière par nature:
la deuxième partie
Annexe 20X9 20X8

Charges financières
Profits sur cessions d'immobilisations corporelles
Total des produits (charges) non opérationnels(les)
Solde des activités ordinaires
Quote-part des tiers minoritaires dans le solde net
Solde net avant éléments extraordinaires
Eléments extraordinaires
Solde net de l'exercice
I. états
2. Les Présentation
financiers : du cadre conceptuel des IPSAS :
c. Les notes aux états financiers :
i. Définition des notes aux états financiers :
Les notes aux états financiers d’une entité doivent fournir des informations sur les
méthodes comptables utilisées pour préparer les états, indiquer les informations imposées
par les normes et fournir des informations supplémentaires nécessaires à une image fidèle.
Elles doivent comporter des descriptions, des tableaux ou des analyses ainsi que des
informations supplémentaires telles que les engagements et passifs éventuels
NB : Chacun des postes de l’état de la performance financière, de l’état de la situation

financière et du tableau des flux de trésorerie doit renvoyer à l’information correspondante
dans les notes
c. Les notes aux états financiers :
ii. Présentation des notes aux états financiers :
Pour garantir une bonne compréhension des notes aux états financiers, ces dernières doivent
être présentées dans l’ordre suivant :
✓ Déclaration de conformité aux normes comptables IPSAS
✓ Énoncé des bases d’évaluation et des méthodes comptables appliquées aux états
financiers
✓ Domicile et la forme juridique de l’entité, ainsi que la juridiction où elle exerce ses activités
✓ Description de la nature des opérations et des principales activités de l’entité
✓ Référence à la réglementation qui régit les activités de l’entité
✓ Nom de l’entité « contrôlante » et celui de l’entité contrôlante qui se trouve en haut
de la chaîne.
NORMES IPSAS
IPSAS 2: Tableaux des flux de trésorerie

En plus de l’IPSAS 1, IPSAS 2, ayant pour origine l’IAS 17, identifie les sources des entrées de trésorerie, les
éléments qui ont fait l’objet de sorties de trésorerie pendant l’exercice, et le solde de trésorerie à la date de
reporting.
L’objectif de la présente Norme est d’imposer la fourniture d’une information sur l’historique des évolutions
de la trésorerie et des équivalents de trésorerie d’une entité au moyen d’un tableau des flux de trésorerie
classant les flux de trésorerie de l’exercice en activités opérationnelles, d’investissement et de financement.
Ce tableau diffère sensiblement de celui des entreprises, car, bien qu’il repose sur les mêmes
principes de base, il tient compte des caractéristiques des entités publiques (Impôts et subventions).
1. L’utilité du tableau des flux

Les flux de trésorerie d'une entité permettent aux utilisateurs de déterminer :
les décisions à
prendre.
les besoins et
les capacités
La méthode de trésorerie
d’affectation futurs
L’origine de des
la trésorerie ressources
2. Les types des flux de trésorerie
les flux de trésorerie sont classés en flux de trésorerie d’activités opérationnelles, flux de trésorerie d’activités
d’investissement et flux de trésorerie d’activités de financement :
Les flux de trésorerie de Les flux de trésorerie de
Les flux de trésorerie de l’activité l’activité de
opérationnelle permettent
l’activité d’investissement
de déterminer : permettent de financement permettent
déterminer : de déterminer :
• La capacité de • Dans quelle mesure des sorties • La prévision des flux futurs de
remboursement des de trésorerie ont accru les trésorerie de l’entité attendus
emprunts, des intérêts et des ressources destinées à par les apporteurs de capitaux
dividendes aux contributeurs contribuer aux prestations
• La possibilité de réalisation futures de services qui seront
des nouveaux réalisées par l’entité.
investissements sans recourir
à des financements externes
• Les flux de trésorerie annuels
prévisionnels

Exemple N°1 :
Une organisation humanitaire internationale reçoit une subvention de 100 millions USD d’un État en vue d’aider
au rétablissement consécutif à un conflit armé dans un pays. Cette subvention sera utilisée à la fois pour
réaliser des acquisitions de matériel (30 millions USD) et pour financer des secours médicaux et alimentaires
(70 millions USD).
Dans ce cas, les fonds destinés au financement des secours médicaux et alimentaires sont des flux
opérationnels, alors que ceux destinés aux acquisitions d’immobilisations sont des flux
d’investissements.
Exemple N°2 : Voici un exemple des flux pouvant être inclus dans chaque type d’activité :
1. Activité opérationnelle :
✓ Entrées de trésorerie provenant d’impôts, de prélèvements et d’amendes.
✓ Entrées de trésorerie provenant de subventions ou de transferts.
✓ Sorties de trésorerie au profit d’autres entités du secteur public (hors prêts).
✓ Sorties de trésorerie au profit de membres du personnel ou pour leur compte.
✓ Entrées ou sorties de trésorerie liées à des règlements de litiges.
2. Activité de financement :
✓ produits de l’émission d’emprunts obligataires, d’emprunts ordinaires, de billets de trésorerie, d’emprunts hypothécaires
et autres emprunts à court ou à long terme;
✓ sorties de trésorerie pour rembourser des montants empruntés;
3. Activité d’investissement :
✓ sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations corporelles, incorporelles et d’autres actifs à long
terme.
✓ entrées de trésorerie découlant de la vente d’immobilisations corporelles, incorporelles et d’autres actifs à long terme;
COMPTES D’ACTIF
I. Immobilisations corporelles (IPSAS 17)
II. Immobilisations incorporelles (IPSAS 31)
III. Stocks (IPSAS 12)
IV. Contrats de location (IPSAS 13)
V. Immeubles de placement (IPSAS 16)

Immobilisations corporelles (IPSAS 17)
1. Définition et critères d’une immobilisation corporelle selon les IPSAS :

a. Définition :
Une immobilisation corporelle : est un actif corporel détenu par une entité pour la production ou la
fourniture de biens ou de services, la location ou l’utilisation à des fins administratives et qu’elle s’attend à
utiliser sur plus d’un exercice.
b. Critères d’une immobilisation :
❑En comptabilité d’exercice, les immobilisations sont des actifs et non pas des dépenses en capital
❑La définition des immobilisations est fondée sur la notion de ressource contrôlée et non plus sur la
notion de propriété.
❑Une immobilisation est comptabilisée si, et seulement si, elle peut dégager des avantages
économiques futurs ou un potentiel de services.
❑L’entité doit évaluer le coût ou la juste valeur de l’actif de façon fiable
NB : Ces critères sont communs aux immobilisations corporelles et incorporelles

1. Définition et critères d’une immobilisation corporelle selon les IPSAS :

c. Définitions associées au concept d’immobilisation :
❑La juste valeur : la juste valeur est utilisée pour valoriser certains actifs, dans certains conditions
restrictives, ainsi que les produits et les charges.
❑Amortissement : répartition obligatoire de la valeur d’un actif sur la durée d’utilité estimée
❑Dépréciation : Perte d’avantages économiques ou de potentiel de service de l’exercice au moyen de tests
de dépréciation
❑Réévaluation : Système alternatif d’évaluation des actifs immobilisés à la juste valeur, après la
comptabilisation initiale.
2. Évaluation des immobilisations corporelles :

a. les composantes du coût :
i. Immobilisations acquises à titre onéreux :
Les immobilisations acquises à titre onéreux par l’entité sont comptabilisées au coût d’acquisition. Ce coût
est calculé ainsi :
Coût d’acquisition = le prix d'achat - les réductions commerciales et financières obtenues + les droits de
douane et taxes non récupérables + les frais directement attribuables à l’immobilisation (le coût de
préparation du site, les frais d'installation, les honoraires de professionnels…) engagés pour mettre l'actif
en état de marche en vue de l'utilisation prévue
NB :
➢ les frais de démarrage, les frais similaires, et les charges accessoires indirectes tels que les frais
administratifs et frais généraux d’installation sont exclus du coût, sauf s’ils sont nécessaires à la mise en
état de fonctionnement du bien.
➢ Si le règlement de l’acquisition de l’immobilisation est différé au-delà de la période normale, et qu’un
surplus est facturé, il doit être enregistré en charges financières, ou bien incorporé au coût de
l’immobilisation.
Précision :
Selon IPSAS 5 relative aux coûts d’emprunt, les coûts d’emprunt qui sont directement
attribuables à l’acquisition, la construction ou la production d’un actif ne peuvent être
incorporés dans son coût que s’il s’agit d’un actif qualifié, c’est-à-dire, un actif qui exige une
longue période de préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu tel que les
immeubles de bureau, les hôpitaux, les routes, les ponts, les stocks qui nécessitent une
longue période de préparation…etc.

ii. Immobilisations produites par l’entité pour elle-même :
Les immobilisations produites par l’entité pour elle-même sont comptabilisées au coût de production. Ce
coût est déterminé en utilisant les mêmes principes que pour un actif acquis. Toutefois, les coûts anormaux
de gaspillage de matières premières, de main d’œuvre et d'autres ressources encourus pour la production
d'un actif par l’entité pour elle-même ne figurent pas dans le coût de cet actif
iii. Immobilisations acquises à titre gratuit :

Les actifs acquis pour un coût nul ou symbolique doivent être évalués à leur juste valeur.

Application N° 1 :
La municipalité « Sud-x » a reçu d’un donateur, promoteur immobilier, un don d’un vaste terrain sans
permis de construire destiné à être aménagé en centre de loisirs, dont il propose de réaliser
les installations. Le promoteur met également gratuitement à la disposition de la municipalité l’un
de ses architectes, durant 2 mois, pour préparer le projet. La valeur de marché du terrain est
de 1,5 million MAD, l’architecte de la ville coûte 15 000 MAD par mois, et les autres charges s’élèvent
à 300 000 MAD.
Travail à faire :
Déterminer la valeur d’entrée à prendre en compte
Correction :
Valeur d’entrée = 1 500 000 + (2*15 000) + 300 000 = 1 830 000 MAD

Application N° 2 :
Un hôpital public a réalisé le 1er mars N l’acquisition d’un matériel et a effectué les dépenses suivantes :
➢ Prix d’achat du matériel : 100 000 HT (TVA 20% )
➢ Remise 10%
➢ Droits de douane : 4 000
➢ Frais de transport, d’installation et de montage nécessaires à la mise en utilisation du bien (dont 1400 MAD de TVA
récupérable) : 8 400
➢ Frais de transport postérieurs à la mise en utilisation (dont 400 MAD de TVA récupérable) : 2 400
Tous les règlements ont été effectués au comptant
Travail à faire :
1) Calculer le coût d’acquisition
2) Passer l’écriture d’acquisition du matériel

Correction :
1) Coût d’acquisition = (1 00 000*0,9) + 4 000 +7 000 = 101 000 MAD
2)
01/01/N 2… Matériel et outillage 101 000
6… Transport 2 000
3… Etat. TVA récupérable 21 800
5… Banque 124 800
Acquisition du matériel

b. Échanges d’immobilisations :
En cas d’immobilisations acquises par voie d’échange total ou partiel avec d’autres immobilisations.
Deux cas de figure sont possibles :
➢ Immobilisations échangées de valeurs différentes :
Une immobilisation acquise par voie d’échange avec une autre immobilisation dissemblable, doit être
valorisée à la juste valeur de l’actif reçu. Celle-ci est égale à la juste valeur de l’actif échangé, ajustée
du montant de trésorerie, ou d’équivalents de trésorerie, transféré.
➢ Immobilisations échangées de valeurs similaires :
L’échange d’immobilisation fait contre un actif similaire ayant une valeur similaire, permet d’enregistrer
l’actif reçu à la valeur de l’actif abandonné.
NORMES IPSAS
Immobilisations incorporelles (IPSAS 31)
L’IPSAS 31, dont le contenu est fondée sur l’IAS 38 depuis 2010, permet aux entités concernées
de comptabiliser une immobilisation incorporelle si, et seulement si, elle répond à certains
critères cités en détail dans le manuel des normes IPSAS.
Elle précise également la manière de détermination de la valeur comptable de ces
immobilisations et impose de fournir certaines informations sur ces derniers.
1. Définition d’une immobilisation incorporelle selon les IPSAS :

a. Définition :
Une immobilisation incorporelle : est un actif incorporel non monétaire identifiable et sans substance
physique, détenu par une entité pour la production ou la fourniture de biens ou de services, la
location ou l’utilisation à des fins administratives et qu’elle s’attend à utiliser sur plus d’un exercice.
Exemple des immobilisations incorporelles :
❑Fonds de commerce
❑Marques
❑Brevets
❑Logiciels informatiques
❑Les frais de développement d’un gisement minier destiné à une exploitation commerciale
❑…..
Rappel : les critères d’immobilisations cités auparavant concerne également les immobilisations
incorporelles
2. Évaluation des immobilisations incorporelles :

i. Immobilisations acquises à titre onéreux :
Les immobilisations acquises à titre onéreux par l’entité sont comptabilisées au coût d’acquisition.
Ce coût est calculés ainsi :
Coût d’acquisition = le prix d'achat - les réductions commerciales et financières obtenues + les droits de
douane et taxes non récupérables + les frais directement attribuables à l’immobilisation (rémunération du
personnel, les coûts des tests de bon fonctionnement de l’actif, les honoraires de professionnels…)
engagés pour mettre l'actif en état de fonctionnement en vue de l'utilisation prévue
NB :
➢ Les coûts de lancement d’un nouveau produit ou service, les coûts de l’exploitation dans un nouveau lieu
ou avec une nouvelle catégorie d’usagers d’un service, les coûts engagés dans le cadre de l’utilisation ou
du redéploiement d’une immobilisation incorporelle et les frais administratifs et autres frais généraux sont
exclus du coût.
➢ Si le règlement de l’acquisition de l’immobilisation est différé au-delà de la période normale, et
qu’un surplus est facturé, il doit être enregistré en charges financières, ou bien incorporé au coût
de l’immobilisation.

ii. Immobilisations développées en interne par l’entité :
1) Condition de comptabilisation en immobilisation incorporelle
Phase de recherche : les dépenses relatives à cette phase doivent être comptabilisées comme charges
Phase de développement : les dépenses résultant de la phase de développement d’un projet interne constituent une
immobilisation incorporelle si, et seulement si, l’entité peut démontrer tout ce qui suit :
➢ La faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation
➢ Son intention d’achever cette immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre
➢ Sa capacité à finaliser, utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle
➢ La façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs
➢ La disponibilité de ressources (techniques, financières) appropriées pour l’achever
➢ Sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation

ii. Immobilisations développées en interne par l’entité :
2) Le coût d’une immobilisation incorporelle générée en interne
Ce coût comprend tous les coûts directement attribuables (les coûts des matériaux et services utilisés ou
consommés, les frais de personnel, les honoraires d’enregistrement d’un droit légal, l’amortissement des brevets et
licences utilisés, …) nécessaires pour créer, produire et préparer l’immobilisation incorporelle.
Toutefois, ils sont exclus de coût
➢ les frais de vente, les frais administratifs et autres frais généraux à moins que ces dépenses puissent être
directement attribuées à la préparation de l’actif en vue de sa mise en service
➢ Les inefficacités constatées et les pertes opérationnelles initiales subies avant qu’un actif n’atteigne le niveau de
performance prévu
➢ Les dépenses au titre de la formation du personnel pour exploiter l’actif.
Si le règlement de l’acquisition de l’immobilisation est différé au-delà de la période normale, et qu’un surplus est
facturé, il doit être enregistré en charges financières, ou bien incorporé au coût de l’immobilisation.

iii. Immobilisations acquises à titre gratuit :
Les actifs acquis pour un coût nul ou symbolique doivent être évalués à leur juste valeur.
Exemple :
Le 15/02/2016, un lauréat du prix Nobel, a légué ses archives personnelles, incluant les droits
d’auteur sur ses publications au Ministère de l’éducation. La valeur de marché de ces droits à cette date s’élève à
150 000 MAD
Donc la valeur d’entré de ces droits est 150 000 MAD.

b. Échanges d’immobilisations :
En cas d’immobilisation incorporelle acquise par voie d’échange total ou partiel avec d’autres
immobilisations, la valeur d’entrée de cette immobilisation est évaluée à la juste valeur la plus
sûr entre la juste valeur de l’actif reçu et la juste valeur de l’actif cédé. Toutefois si l’actif acquis
n’est pas évalué à la juste valeur, son coût sera évalué à la valeur comptable de l’actif cédé
NORMES IPSAS
IPSAS 12 : Stocks
Malgré la rareté des stocks en secteur public, leur considération par la comptabilité de
l’exercice comme un actif, donne plus de fiabilité aux comptes de l’entité;
puisqu’elle permet d’éviter de les inclure dans les dépenses, comme il est le cas dans la
comptabilité de trésorerie, et présente le stock comme un actif qui doit être comptabilisé
comme tel; même s’il n’est pas destiné à la vente, ce qui signifie qu’il doit figurer dans
l’inventaire et y être valorisé, avant d’être transféré à un tiers.
Dans ce sens, l’objectif de la présente Norme, tirée de l’IAS 2, est de prescrire le traitement
comptable applicable aux stocks selon le système du coût historique.
IPSAS 12 : Stocks
1. Définition des stocks
Les stocks d’une entité publique comprennent selon IPSAS 12 les biens acquis et détenus pour
la revente ou la consommation, y compris les marchandises achetées par une entité et détenues
pour être revendues, ou les terrains ou autres biens immobiliers détenus pour la vente.
Ils englobent également les produits finis ou les travaux en cours produits par l’entité.
NB : Dansde nombreuses entités publiques, les stocks sont liés à des prestations de services .
Dans ce cas, les stocks incluent le coût des services, pour lequel l’entité n’a pas encore
comptabilisé le produit correspondant (comme dans IPSAS 9 Produits des opérations avec
contrepartie directe)
IPSAS 12 : Stocks
Exemple des stocks possible par type d’entité:

entité Éléments de stocks possibles
Hôpital Vaccins ou médicaments,

vêtements de travail…etc.
Ministre de l’éducation Fournitures informatiques,
matériels éducatifs et de
formation, fournitures des
services postaux…etc.
Banque mondiale Stocks de monnaie non émise,
droits de création et
d’émission de monnaie ou de
timbres…etc.
IPSAS 12 : Stocks
2. Distinction entre stock et immobilisation :
La grande différence entre stocks et immobilisations, résulte du fait que les stocks
sont totalement « consommés » pendant le processus de production, tandis que
les immobilisations sont partiellement « utilisées » (ou progressivement
consommées).
Les stocks sont détenus à des fins de consommation ou de distribution, tandis que
les immobilisations le sont à des fins de production, d’administration et de
location.
IPSAS 12 : Stocks
3. Coûts des stocks
Coûts du stock = le prix d’achat + les droits de douane et les autres taxes + les frais de transport et de
manutention + les coûts directement attribuables à l’acquisition des stocks - Les rabais commerciaux,
remises et autres éléments similaires+ les coûts de transformation et tous les autres coûts encourus pour
amener les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent
NB :
➢ En cas de stocks produit, il convient d’ajouter les frais de main-d’œuvre directe, les frais
indirects (amortissements, entretien et administration).
➢ Ils sont exclus du coût et comptabilisés comme charges, les déperditions de stocks
anormales, les frais généraux, les frais de stockage (sauf si le stock doit être soumis à un traitement
complémentaire), et les frais de ventes.
NORMES IPSAS
IPSAS 13: Contrats de location
La norme IPSAS 13, relevée de l’IAS 17, permet d'établir, pour le preneur et le bailleur,
les principes comptables appropriés et les informations à fournir au titre des contrats
de location.
La méthode d’enregistrement retenue par les IPSAS en matière des contrats de location,
consiste à comptabiliser les biens provenant de ces contrats en conformité avec le principe de
prééminence de la substance sur la forme. En d’autres termes, elle consiste à considérer qu’il
s’agit en réalité d’un investissement financé par une sorte d’emprunt et donc à
privilégier la réalité économique sur l’apparence juridique (« substance over form »).
1. Définition et types de contrats de location

a. Définition du contrat de location:
Un contrat de location ou un contrat de bail : est
le contrat par lequel l'une des parties (appelée
bailleur) s'engage, moyennant un prix (le loyer) que
l'autre partie (appelée preneur) s'oblige à payer, à
procurer à celle-ci, pendant un certain temps,
la jouissance d'une chose mobilière ou immobilière
b. Types de contrat de location:
❖ La location financement
Dans ce type de location le bailleur transfère au preneur la quasi-totalité des risques et avantages
inhérents à la propriété d’un actif, avec ou non transfert de propriété en fin de contrat.
❖ La location simple
En location simple, le bailleur ne transfère pas au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages
inhérents à la propriété.
❖ La cession bail
Elle consiste en une opération mixte où le propriétaire d’un bien cède celui-ci à un tiers pour ensuite le
reprendre à bail, ce dernier peut déboucher sur une location simple ou une location financement.
c. Critère de distinction entre la location financement et la location simple :

La classification d’un contrat de location comme un contrat de location
financement ou un contrat de location simple dépend du degré d’imputation
au preneur des risques et des avantages inhérents à la propriété de l’actif loué
❖ Exemples des risques liés au bien loués : la sous-utilisation des capacités,
l’obsolescence technologique, les changements de valeur dus à l’évolution
de la situation économique…etc.
❖ Exemple des avantages d’un bien loué : l’espérance d’un potentiel de
service ou d’une exploitation rentable sur la durée de vie économique de
l’actif, l’espérance d’un profit qui peut résulter d’une appréciation de la
valeur du bien ou de la réalisation d’une valeur résiduelle…etc.
Application N° 1 : la location financement

Une administration publique a construit une nouvelle route à péage, puis l’a loué à la société « X »
pour une période de 30 ans, avec l’option d’achat en fin de contrat. Et lui a concédé pendant
toute cette période le droit d’exploitation de la route. Pendant toute la période de location, la
société « X » s’engage à s’acquitter des lourdes obligations d’entretien dans la région qui est
montagneuse, y compris la mise à niveau régulière de la chaussée et de la technologie de contrôle
de la circulation. La juste valeur est estimée à 30 milliards MAD, et la redevance est de 2 milliards
par an, plus 10 % d’intérêts pendant les 5 premières années.
Travail à faire :
1. Comment ce contrat sera-t-il enregistré par l’adminisration publique et par la société « X » ?
Correction cas N° 1:
Malgré son caractère juridique, ce contrat regroupe la plupart des caractéristiques d’un contrat de location
financement. Il sera donc enregistré (en milliers) de la manière suivante par l’administration publique :
30/06 2… Prêt à long terme 30 000

4… Fournisseurs 30 000
Comptabilisation initiale de l’autoroute
31/12 5… Banque 2 500
2… Prêt à long terme 1 000
7… Produits financiers 1 500
Produits des 6 premiers mois
Symétriquement, la société « X » constatera (en milliers) les écritures suivantes :
30/06 2… Immobilisations routières 30 000
1… Emprunt à LT/location financement 30 000
Comptabilisation initiale de l’autoroute
31/12 5… Emprunt à LT/location financement 1 000
2… Charges financiers 1 500
7… Banque 2 500
Charges des 6 premiers mois
31/12 6…. Dotation aux amortissements 500
2… Amortissement des routes 500
Amortissement
Application N° 2 : la location simple

L’Institut national de l’audiovisuel loue le 01/12 au réalisateur Ahmed un studio équipé de télévision à
Rabat pour 100 000 MAD par mois payable d’avance, plus 30 % de charges (sans TVA), avec 3 mois de
garantie.
Travail à faire :
Enregistrer le loyer durant le 1er mois.

Correction cas N° 2:
30/06 3... Client 400 000

1… Dépôt de garantie 300 000
7… Produit de location du domaine public 100 000
Loyer décembre plus garantie 3 mois
NORMES IPSAS
IPSAS 16 : Immeubles de placement

L'objectif de la présente norme, relevée de l’IAS 40 est de prescrire le traitement comptable des
immeubles de placement et les dispositions correspondantes en matière d’informations à fournir.
Par conséquent, la norme IPSAS 16 règle l’inscription au bilan, l’évaluation et la publication des
immeubles détenus à titre de placements financiers et définit les indications qui y sont liées devant
figurer dans l'annexe.
1. Définition des immeubles de placement

a. Définition :
Un immeuble de placement est un bien immobilier (terrain
ou bâtiment, ou partie d’un bâtiment, ou les deux) détenu
(par le propriétaire ou par le preneur dans le cadre d’un
contrat de location financement) pour en retirer des loyers
ou pour valoriser le capital, ou les deux, plutôt que pour
l’utiliser dans la production ou la fourniture de biens ou de
services ou à des fins administratives ou le vendre dans le
cadre de l’activité ordinaire.
2. Comptabilisation et évaluation des immeubles de placement

a. Evaluation :
Les immeubles de placement doivent être évalués initialement ainsi :
Coût = Prix d’achat + les dépenses directement attribuables (honoraires juridiques, droits de mutation,…etc.)
+ coûts de transaction (à l’exclusion des coûts de démarrage, des pertes antérieures, des dépenses
anormales de gaspillage).
b. Comptabilisation :
Un immeuble de placement doit être comptabilisé en tant qu’actif, uniquement lorsqu’il est
probable que les avantages économiques futurs associés à l’immeuble de placement iront à
l’entité, et que le coût de l’immeuble de placement peut être évalué de façon fiable.
Remarque: Les dépenses ultérieures relatives à un immeuble de placement qui a déjà été comptabilisé doivent
être ajoutées à la valeur comptable de l’immeuble de placement lorsqu’il est probable que, sur la durée de vie
totale de l’immeuble de placement, des avantages économiques futurs ou un potentiel de service supérieurs au
dernier niveau de performance défini pour l’immeuble de placement existant, iront à l’entité.
Exemple :
Eléments constituant ou non des immeubles de placement :
Immeubles de placement Éléments qui ne sont pas

des immeubles de placement
Terrain détenu pour valoriser le capital Bien immobilier acquis exclusivement
à long terme. pour être vendu ultérieurement dans un
avenir proche ou être aménagé et revendu.
Terrain détenu pour une utilisation Bien immobilier occupé par des membres du
future actuellement indéterminée personnel, qu’ils paient ou non un loyer
aux conditions du marché
Application :
Une entité publique a acquis le 30/06/N un Bâtiment vacant en vue de le louer dans le cadre d’un ou plusieurs
contrat(s) de location simple. Les conditions d’acquisition de ce Bâtiment se présente ainsi:
▪ Prix d’achat : 800 000 MAD
▪ Escompte : 2%
▪ Remise : 3%
▪ Coût de rénovation du Bâtiment : 10 000 MAD
Le tout est payé par virement bancaire
Travail à faire :
1. Déterminer la valeur d’entré de ce Bâtiment
2. Passer l’écriture comptable appropriée
Correction :
1. La valeur d’entré = (800 000* 0,97*0,98 ) + 10 000 = 770 480 MAD
2.
30/06 2… Bâtiment 770 480

5… Banque 770 480
Acquisition d’un Bâtiment

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MASTER FINANCES PUBLIQUES ET

Normes IPSAS: Principes généraux et

Professeur : Mostafa BENHOUMMANE

L’IPSASB élabore des IPSAS qui s’appliquent à :

❑ la méthode de la comptabilité d’exercice

La majorité des IPSAS sont élaborées selon la méthode de la comptabilité

IPSAS 1 : Présentation des états financiers

1. Les principes de l’information financière :

Les caractéristiques qualitatives

les principes de l’information

Les principes comptables

I. Présentation du cadre conceptuel des IPSAS :

I. Présentation du cadre conceptuel des IPSAS :

I. Présentation du cadre conceptuel des IPSAS :

Fin 6… Dotation aux amortissements 25 000

1. Les principes de l’information financière :

1. Les principes de l’information financière :

I. Présentation du cadre conceptuel des IPSAS :

1. Les principes de l’information financière :

I. Présentation du cadre conceptuel des IPSAS :

L’état de la situation financière

L’état des variations de l’actif net

Les états financiers du secteur Le tableau des flux de trésorerie

2. Les états financiers :

2. Les états financiers :

✓ Les intérêts minoritaires sont la

Actifs Annexe 20X9 20X8

Passifs Annexe 20X9 20X8

Actif net/situation nette Annexe 20X9 20X8

✓ produits : entrées brutes d’avantages économiques ou de potentiel de service qui

Annexe 20X9 20X8

Annexe 20X9 20X8

Annexe 20X9 20X8

NB : Chacun des postes de l’état de la performance financière, de l’état de la situation

IPSAS 2: Tableaux des flux de trésorerie

1. L’utilité du tableau des flux

2. Les types des flux de trésorerie

I. Immobilisations corporelles (IPSAS 17)

II. Immobilisations incorporelles (IPSAS 31)

III. Stocks (IPSAS 12)

IV. Contrats de location (IPSAS 13)

V. Immeubles de placement (IPSAS 16)

1. Définition et critères d’une immobilisation corporelle selon les IPSAS :

NB : Ces critères sont communs aux immobilisations corporelles et incorporelles

1. Définition et critères d’une immobilisation corporelle selon les IPSAS :

2. Évaluation des immobilisations corporelles :

2. Évaluation des immobilisations corporelles :

iii. Immobilisations acquises à titre gratuit :

2. Évaluation des immobilisations corporelles :

2. Évaluation des immobilisations corporelles :

2. Évaluation des immobilisations corporelles :

2. Évaluation des immobilisations corporelles :

Immobilisations incorporelles (IPSAS 31)

1. Définition d’une immobilisation incorporelle selon les IPSAS :

2. Évaluation des immobilisations incorporelles :

2. Évaluation des immobilisations incorporelles :

2. Évaluation des immobilisations incorporelles :

2. Évaluation des immobilisations incorporelles :

2. Évaluation des immobilisations incorporelles :

1. Définition des stocks

Exemple des stocks possible par type d’entité:

Hôpital Vaccins ou médicaments,

2. Distinction entre stock et immobilisation :

3. Coûts des stocks