Vous êtes sur la page 1sur 1

INTRODUCTION

La transplantation est aujourd’hui largement utilisée lors de défaillance d’organes


(insuffisance rénale terminale, insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique,…)
et quand tout autre thérapeutique conventionnelle n’est plus possible. Néanmoins,
elle reste cependant un traitement lourd pour les patients qui sont soumis à des
traitements immunosuppresseurs à vie avec le risque d’infections virales, de
survenue de cancers et de rejets. Ainsi, la surveillance clinique, biologique et
immunologique est constante et essentielle pour une meilleure survie du greffon et
du patient.
1. DEFINITIONS
• Une greffe est le prélèvement d'un tissu ou d'un organe chez un donneur et sa
transplantation chez un receveur sans établir de connections chirurgicales
(anastomoses) vasculaires (par exemple: la peau, la cornée, la moelle osseuse...).
On parle d'autogreffe lorsque le donneur et le receveur sont le même individu, de
greffe syngénique lorsque ce sont de vrais jumeaux (monozygotes), d'allogreffe
lorsqu'ils sont de la même espèce et de xénogreffe lorsqu'ils sont d'espèces
différentes.
• Une transplantation est le prélèvement d'un tissu ou d'un organe chez un donneur
et sa transplantation chez un receveur avec rétablissement chirurgical de la
continuité vasculaire (rein, coeur, foie, pancréas, poumon...).
La transplantation d’organe et la greffe de cellules sont soumises à deux types de
réactions de rejet :
✓ soit le receveur développe des réactions immunitaires visant à éliminer l’organe
greffé considéré comme du non-soi, réactions les plus fréquentes dans les
transplantations d’organes solides
✓ soit les cellules greffées vont agresser les cellules et tissus du receveur,
c’est la maladie du greffon contre l’hôte (graft versus host disease, GVHD). La
GVHD est peu fréquente lors des transplantations d’organes solides, mais est
décrite et est très souvent fatale pour le patient. En revanche, c’est la
principale complication dans les greffes de cellules souches hématopoïétiques, à
caractère aigu ou chronique.
Les mécanismes de ces rejets feront l’objet de ce cours.
2. LES REACTIONS DE REJETS DES ORGANES SOLIDES : MODELE D’ETUDE (LA TRANSPLANTATION
RENALE)
Le principal obstacle physiologique de la transplantation est le rejet de l’organe
greffé qui résulte d’une réaction immunitaire protectrice normale du sujet
receveur, reconnaissant l’organe greffé comme « non soi ». Il s’agit ainsi d’une
réponse immunitaire spécifique du receveur vis-à-vis du greffon du donneur. Une
meilleure connaissance des mécanismes immunologiques de ces réactions et la mise en
évidence de l’histocompatibilité ou incompatibilité entre donneur et receveur (au
niveau en particulier du système CMH « complexe majeur d’histocompatibilité » et le
système ABO » a permis de réduire le risque de ces réponses immunitaires délétères
pour le greffon, pouvant conduire à son rejet.
Classiquement trois types de rejets d’allogreffes sont décrits, classés par leurs
mécanismes et par leur chronologie d’apparition en post- transplantation : rejets
de greffe hyper-aigus (intervention d’anticorps), les rejets aigus (réactions
cellulaires) et les rejets chroniques (mécanismes immunologiques et non-
immunologiques).

Vous aimerez peut-être aussi