Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
com
Q Le système immunitaire
A L’organisme s’oppose en permanence à la pénétration ou à l’invasion par un élément étranger en
faisant intervenir un ensemble de défenses constitué d’organes et de cellules. Ces organes et ces cellules
reparties dans tout l’organisme constituent le système immunitaire (système de défense de l’organisme).
A Sa fonction principale est la conservation de l’intégrité du corps.
A L’immunologie est la branche de la biologie qui étudie les mécanismes de défense de l’organisme
Exemples
Q Marqueurs mineurs
Ils sont portés par les hématies (globules rouges) qui sont des cellules anucléées, ils déterminent le groupe
sanguin et le facteur rhésus.
Q Marqueurs majeurs
P Glycoprotéines portées par toutes cellules nucléées de l’organisme à l’exception des gamètes. Ils
constituent le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH). Chez l’être humain spécifiquement, le CMH
est appelé HLA (Human Leucocyte Antigen).
Ces glycoprotéines appartiennent à deux classes :
A : Elles sont constituées d’une seule chaine peptidique transmembranaire et
présente à la surface de toutes les cellules nucléées.
A : Elles sont constituées de deux chaines peptidiques transmembranaires et
présentes en particulier à la surface de quelques cellules immunitaire (Exemple : les macrophages…)
P La synthèse des molécules de CMH est sous le contrôle de quatre gènes portés par le bras court du
chromosome 6.
P Les gènes sont liés, polyalléliques (polymorphes), ce qui rend chaque personne exceptionnelle
concernant son CMH.
P Les différents allèles sont co-dominants.
S La chaine β2m de la molécule du CMHI est gouvernée par un gène porté par le
chromosome 15.
Q CMH et greffe
Le complexe peptide-CMH
P Les molécules de CMH présentent en permanence des fragments de protéines (peptides) synthétisées
au niveau de la cellule, ce qui permet aux cellules immunitaires de contrôler le fonctionnement cellulaire.
P S’il n’y a pas de liaison entre ce peptide et la cellule immunitaire, il n’y a pas de réaction immunitaire
et le peptide est reconnu comme soi, par contre s’il y a liaison, le peptide est considéré comme non soi et
la réaction immunitaire est déclenchée.
Q La réponse immunitaire
P Elle attaque toutes les cibles sans distinction. Elle comporte toutes les structures et barrières naturelles
qui empêchent la pénétration des agents étrangers, auxquels s’ajoute la phagocytose, l’inflammation, le
système du complément.
P Elles s’opposent à la pénétration des microbes. En fonction de leur modalité d’action, ces barrières sont
classées en :
E peau, muqueuse, cils…
P Lorsque les barrières naturelles de l’organisme sont franchies dans le cas d’une blessure, d’une brûlure,
d’une piqûre ou d’une morsure il y a une infection.
P Quel que soit le facteur qui la déclenche, la réaction inflammatoire se caractérise par les symptômes
suivants :
P Les mastocytes sont des cellules du système immunitaire (globules blancs) caractérisées par de
nombreux granules cytoplasmiques qui contiennent des molécules qualifiées de médiateurs chimiques de
l’inflammation l’ et les . La dégranulation se fait suite à l’activation des
mastocytes après l’entrée d’un agent infectieux. L’histamine est une molécule .
Les prostaglandines activent les récepteurs de la douleur.
Aspect d’une mastocyte avant l’infection Aspect d’une mastocyte après l’infection
Q La Kinine
P C’est une famille de protéines sanguines (plasmatiques) sécrétées par les plaquettes sanguines qui
jouent un rôle dans la réaction inflammatoire. Une fois activées, elles provoquent la vasodilatation et
agissent localement en augmentant la perméabilité des capillaires sanguins.
Q Le système du complément
P On distingue neuf types de protéines du complément (C1, C2, ..., C9). Une fois activées, ces protéines
jouent plusieurs rôles :
A (attraction des cellules immunitaires vers le site d’infection).
Q Étapes de la phagocytose
P La phagocytose est le mécanisme par lequel certains globules blancs ou phagocytes (macrophages et
granulocytes) ingèrent et digèrent des particules étrangères ou des microbes. Il se forme à l’intérieur du
phagocyte une vésicule de phagocytose ou phagosome.
Le phagocyte sort et
quitte le du vaisseau Le phagocyte émet des
Les lysosomes
sanguin ( ), pseudopodes qui
(vésicules Les débris du micro-
entourent le micro-
il se déplace et vient au cytoplasmiques riches organisme ou sont
organisme pathogène
contact de l’élément en enzymes) fusionnent rejetés en dehors de la
et forment une vésicule
pathogène qu'il veut avec la membrane du cellule par exocytose.
d’endocytose appelée
détruire. Il le fixe par phagosome.
phagosome.
des récepteurs non
spécifiques.
S capacité de certains globules blancs de traverser la paroi des capillaires sanguins pour
gagner les tissus de l’organisme.
Q BILAN
P Très rapidement mise en œuvre, l'immunité innée (réponse immunitaire non spécifique) est la
première à intervenir lors de situations variées (atteintes des tissus, infection…).
P La réaction inflammatoire aiguë en est un mécanisme essentiel. Elle fait suite à l'infection ou à la lésion
d'un tissu et met en jeu des molécules à l'origine de symptômes stéréotypés (rougeur, chaleur,
gonflement, douleur). Elle prépare le déclenchement de l'immunité adaptative (réponse spécifique).
P Toutes les cellules sanguines sont issues de la moelle rouge osseuse contenue dans les os plats ou à
l’extrémité des os longs.
Q Composition du sang
P est le composant liquide du sang, dans lequel les cellules sanguines sont en suspension.
Il contient des ions, protéines, nutriments, déchets, hormones…
P globules blancs (leucocytes), plaquettes (thrombocytes) et globules rouges.
(érythrocytes).
Les granulocytes
T Appelés également les polynucléaires. Il s’agit de Leucocytes ayant un noyau plurilobé et renfermant
des granules qui peuvent réagir avec des réactifs colorés. Ils réalisent la phagocytose. Ce groupe
comprend :
P Ils circulent dans le sang. Dans certains cas particuliers, comme dans les infections
parasitaires, ils s’accumulent dans les tissus et ils y libèrent le contenu de leurs granules, de petits
compartiments qui contiennent des substances facilitant la mise en marche du processus inflammatoire
(l’histamine par exemple) et l’élimination du pathogène.
P Ils sont parmi les premières cellules à arriver sur le lieu de l’infection, où ils s’occupent
de la digestion et de la destruction des agents pathogènes par la phagocytose.
P En réponse à la présence de parasites, ils libèrent des granules avec des enzymes
spécifiques qu’ils contiennent.
P Cellule à noyau à un seul lobe, présents dans le sang mais une fois dans les tissus, au
lieu de l’infection, deviennent des macrophages.
P Possèdent un noyau en fer cheval et proviennent des monocytes sanguins, ils
assurent la phagocytose et la présentation de l’antigène aux lymphocytes T dans la réponse spécifique
avec la sécrétion de médiateurs chimiques.
P s : des cellules présentatrices d'antigènes qui jouent donc un rôle clé dans
le déclenchement de la réponse immunitaire spécifique.
P ils contiennent de nombreux granules. Ils sont responsables de la libération des
médiateurs inflammatoires comme l’histamine et les prostaglandines après le processus de dégranulation.
P ils reconnaissent indirectement l’antigène présenté par la cellule présentatrice
de l’antigène et mettent en marche la réponse immunitaire spécifique.
P ils produisent essentiellement des anticorps dans la réponse spécifique à
médiation humorale. Ils peuvent aussi présenter des antigènes aux lymphocytes T.
Q Lexique hématologique
sanguins.
P liquide jaunâtre dont la composition est analogue à celle du plasma. Elle contient
notamment des lymphocytes mais pas de globules rouges.
P Les prélymphocytes T sont produits dans la moelle osseuse. Après les lymphocytes T sont matures
après un passage par le thymus. Ainsi les LT deviennent immunocompétentes, c'est-à-dire capable de
distinguer le soi et le non soi. Au cours de leur maturation dans le thymus, les lymphocytes T subissent
deux sélections :
P La première sélection a lieu dans le cortex, c'est une sélection positive qui conserve les cellules qui
disposent du TCR (T Cell Receptor) et qui ont une affinité avec le CMH du soi. Les autres cellules
sont éliminées.
P La deuxième sélection a lieu dans la médulle, c'est une sélection négative qui élimine les cellules dont
le TCR reconnaît le complexe «CMH du soi peptide du soi » exposé par des cellules thymiques spéciales.
Les cellules qui ne présentent pas une affinité vis-à-vis du complexe «CMH du soi peptide du soi » sont
conservées.
Q Différentiation en T4 et T8
P Les lymphocytes T deviennent matures et subissent une sélection au niveau du thymus. En effet, deux
lignées se différencient par le développement des marqueurs membranaires
P La rencontre avec l'antigène a lieu surtout au niveau des ganglions lymphatiques, cette rencontre
déclenche la prolifération et la différenciation en :
A
P Les prélymphocytes B sont produits dans la moelle osseuse, et c'est dans cette moelle osseuse où se
termine leur maturation.
P Les prélymphocytes B synthétisent des récepteurs membranaires ou
P La sélection des lymphocytes s'effectue dans la moelle osseuse en tous les qui
P Ainsi les LB deviennent immunocompétentes, c'est-à-dire capable de distinguer le soi du non soi. Après
les LB matures migrent vers les organes lymphatiques secondaires.
P La rencontre avec l'antigène a lieu surtout au niveau des ganglions lymphatiques.
P Cette rencontre déclenche la prolifération et la différenciation en :
A sont les plasmocytes qui sécrètent les anticorps.
S Pour leur prolifération et leur différenciation les sont stimulés et activés par les
P La coopération entre les cellules immunitaires s'effectue soit par contact direct, soit par la
communication à travers des médiateurs chimiques. Les LT4 constituent le pivot des réponses
immunitaires spécifiques.
P En effet, après la reconnaissance d'un antigène présenté par une cellule présentant l'antigène (CPA),
les LT4 s'activent et activent les LT8 et les LB par la sécrétion d'interleukines.
P Dans la réponse immunitaire spécifique, on peut distinguer trois phases :
A ’ Reconnaissance de l’antigène, sélection du clone convenable
cellules effectrices :
; Lymphocyte T helper ou auxiliaire.
! ’
D La double reconnaissance et la sélection clonale :
P La sélection de LT4 qui reconnait le déterminant antigénique (épitope) présenté par CMHII et la
sélection de LT8 qui reconnait le déterminant antigénique présenté par CMHI.
P La présentation s'effectue par les Macrophages ou les cellules dendritiques (CPA = cellule présentatrice
d’antigène).
D L'activation par les médiateurs immunitaires :
P Les LT4 secrètent MAF (macrophage activating factor) qui stimule la CPA, cette dernière secrète IL1, qui
stimule LT4 et LT8 déjà sélectionnés et qui deviennent actives et synthétisent des récepteurs spécifiques
pour l’IL2.
@
P Prolifération et différenciation de LT4 à LTh qui secrète IL2.
P Prolifération clonale et différenciation de LT8 en LTc sous l'influence d'lL2 secrété par LTh.
P Quelques LT4 et LT8 ne se différencient pas et deviennent des cellules mémoires.
#
Les LTc attaquent et détruisent les cellules cibles à travers les phases suivantes :
D La double reconnaissance:
P LTc reconnait le déterminant antigénique présenté par CMHI de la cellule infectée.
D L’activation : Après le contact, on observe une forte perméabilité de la concentration des ions Ca 2+
dans le cytoplasme de LTc qui libère la perforine et le granzyme.
D La lyse de la cellule cible :
La lyse de la cellule cible se fait de deux manières :
A les protéines (perforines) sont capables de créer des pores au niveau de la membrane
de la cellule cible ce qui permet une entrée d’eau et sels minéraux, conséquemment la mort de la cellule
par choc osmotique.
A Les signaux chimiques (granzymes, ...) se fixent sur des récepteurs membranaires de
la cellule cible et induisent sa mort par apoptose (suicide ou mort cellulaire programmée).
! ’
D La reconnaissance et la sélection clonale :
P La sélection et la reconnaissance directe de l'antigène par les BCR (IgM) des LB qui peuvent jouer aussi
le rôle de CPA.
P La sélection de LT4 qui reconnait le déterminant antigénique présenté par CMHII des cellules
présentatrices d’antigène (macrophages ou cellules dendritiques ou parfois les LB).
D L'activation par les médiateurs immunitaires :
Les LT4 secrètent le MAF qui stimule la CPA, cette dernière secrète IL1, qui stimule les LT4 déjà sélectionnés
qui deviennent actifs puis secrètent IL2 et s'auto-activent et se différencient en LTh, qui secrète IL2 en
grande quantité qui active les LB.
@ :
P Les LTh sécrètent IL4 qui agit sur les LB et permet leur prolifération par mitoses.
P Les LTh sécrètent IL6 qui permet aux LB de se différencier en plasmocytes (cellules sécrétrices
d’anticorps). Quelques LT4 et LB ne se différencient pas et deviennent des cellules mémoires.
#
Les anticorps secrétés par les plasmocytes sont transportés par le sang et la lymphe et se lient avec les
antigènes cibles pour former des complexes Immun.
D Fonction des anticorps :
2 ’
1
Q Récapitulatif
P Les anticorps sont des protéines qui appartiennent au groupe des globulines (Immunoglobulines
gamma).
variable qui s'adapte avec le déterminant antigénique. Les anticorps se caractérisent par un
polymorphisme selon leur structure, leur fonction et leur position. Il existe 5 classes d'anticorps :
S Pour répondre à la diversité des déterminants antigéniques portés par les antigènes,
l’organisme produit environ 1 Milliard d’anticorps différents.
P Dans certains cas le système immunitaire n’accomplit pas son rôle ; les réponses peuvent être
excessives ou au contraire insuffisantes, il en résulte trois types de maladies :
A réponse immunitaire excessive du système immunitaire.
Q Les allergies
manifestation d’une hypersensibilité retardée. Dans cette phase les neutrophiles et basophiles sont attirés
par les mastocytes activés ainsi les allergènes se fixent sur les basophiles qui secrètent à leur tour
l'histamine qui sera répartie par le sang sur tout le corps et qui peut entrainer la mort. C'est ce qu'on
appelle le choc anaphylactique.
P Il existe deux moyens pour traiter les allergies :
Q Structure du VIH
P Le VIH est un rétrovirus (Matériel génétique sous forme d’ARNm). Il ne possède pas d’organites
cellulaires lui permettant de réaliser ses propres réactions métaboliques donc il s'attaque aux cellules qui
portent le marqueur CD4 sur leur membrane cytoplasmique. Il s'agit des cellules dendritiques, des
macrophages, mais surtout des LT4. La structure du VIH est la suivante :
1. Fixation du virus sur la cellule cible (hôte). Grâce à l’affinité entre la gp120 et le récepteur CD4.
10. Libération des nouveaux virus qui infectent d’autres cellules cibles.
T Lexique
E : est une cellule à plusieurs noyaux résultant de la fusion de plusieurs cellules (une
cellule syncytiale).
P Pour dépister le VIH, on procède d'abord au test (enzyme-linked immunosorbent assay, s'il
est négatif, on peut conclure que le sujet est sain : . Au contraire si E.L.IS.A. donne un
résultat positif, l'individu est dit (présence d'anticorps anti-VIH dans le sérum) et on a besoin
d'un deuxième test pour confirmer la séropositivité, c'est le test Pour les deux tests, on
cherche la présence éventuelle d'anticorps dirigés contre une ou plusieurs protéines virales.
Q Mode de transmission
Q Traitement de la maladie
P Aucun traitement ne permet de guérir du SIDA cependant, il existe des traitements qui permettent
de lutter contre l’apparition des symptômes :
A Inhibiteur de la fixation du virus ;
A Inhibiteur de la transcriptase inverse (AZT) ;
A Inhibiteur de l’intégrase.
P est une procédure préventive, elle se base sur la mémoire immunitaire, c'est une
immunisation active puisque le vaccin, ayant les mêmes déterminants antigéniques que l'antigène
naturel, mais il a perdu son pouvoir pathogène. Il déclenche une réponse immunitaire spécifique normale
sans créer d pathologies. Grâce au développement de la mémoire immunitaire, l'organisme est capable
d'affronter avec succès un éventuel contact avec l'antigène pathogène naturel ciblé.
P est une procédure thérapeutique qui consiste en une immunisation passive par
l'injection de sérum contenant des anticorps spécifiques à l'antigène ciblé. Contrairement à la vaccination
qui a un effet durable. La sérothérapie est une procédure d'urgence à effet limité dans le temps (infection
au bacille titanique, venin de serpent...)
Se fait par injection du sérum contenant des Se fait par injection d’un antigène affaibli
anticorps (atténué)
Dure quelques jours à quelques heures Dure quelques mois à quelques années
L’organisme est passif : il reçoit une immunité L’organisme est actif : il produit sa propre
prête immunité