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Pr : Hamza Abdellah pr.elfennehamza@gmail.

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Q Le système immunitaire
A L’organisme s’oppose en permanence à la pénétration ou à l’invasion par un élément étranger en
faisant intervenir un ensemble de défenses constitué d’organes et de cellules. Ces organes et ces cellules
reparties dans tout l’organisme constituent le système immunitaire (système de défense de l’organisme).
A Sa fonction principale est la conservation de l’intégrité du corps.

A L’immunologie est la branche de la biologie qui étudie les mécanismes de défense de l’organisme

Q Notion du soi et du non-moi


: Chaque élément susceptible d’être reconnue comme étranger à l’organisme, et de

déclencher une réaction immunitaire contre lui.

Exemples

Virus, Parasite, Bactérie… Peau, reins, moelle osseuse… Cellules cancéreuses

Q Comment se fait la distinction entre le soi et le non-soi ?


E Des glycoprotéines membranaires situées à la surface des cellules. Il s’agit de :

Q Marqueurs mineurs

Ils sont portés par les hématies (globules rouges) qui sont des cellules anucléées, ils déterminent le groupe
sanguin et le facteur rhésus.

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P Chez l’Homme, on retrouve 4 grands groupes sanguins : A, B, AB et O.


P Le groupe sanguin est déterminé par la présence sur la membrane des hématies de marqueurs
spécifiques ou antigènes (Agglutinogènes) : un individu qui possède le marqueur de type A est du groupe
A, celui qui possède le marqueur de type B est du groupe B et un individu qui ne possède pas de marqueurs
est du groupe O, alors que celui qui possède les deux marqueurs appartient au groupe AB.
P L’incompatibilité remarquée entre certains groupes s’explique par la présence de molécules dans le
plasma, Agglutinines (anticorps).
P Lors des transfusions sanguines, il faut éviter que le receveur ait des agglutinines (anticorps)
compatibles avec les agglutinogènes des globules rouges du receveur.
S agrégation, réunion des hématies en petits amas visibles à l’œil nu, suite à
l’interaction entre l’agglutinogène et son agglutinine spécifique.
A il s’agit aussi de marqueur porté par les hématies. La personne qui porte le
marqueur rhésus est rhésus positif (Rh+) et celle qui ne le porte pas est rhésus négatif (Rh-). Les
transfusions sanguines et les unions doivent également respecter la présence de ce marqueur.

Q Marqueurs majeurs

P Glycoprotéines portées par toutes cellules nucléées de l’organisme à l’exception des gamètes. Ils
constituent le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH). Chez l’être humain spécifiquement, le CMH
est appelé HLA (Human Leucocyte Antigen).
Ces glycoprotéines appartiennent à deux classes :
A : Elles sont constituées d’une seule chaine peptidique transmembranaire et
présente à la surface de toutes les cellules nucléées.
A : Elles sont constituées de deux chaines peptidiques transmembranaires et
présentes en particulier à la surface de quelques cellules immunitaire (Exemple : les macrophages…)

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Q Origine génétique des molécules du CMH et caractéristiques des gènes

P La synthèse des molécules de CMH est sous le contrôle de quatre gènes portés par le bras court du
chromosome 6.
P Les gènes sont liés, polyalléliques (polymorphes), ce qui rend chaque personne exceptionnelle
concernant son CMH.
P Les différents allèles sont co-dominants.

S La chaine β2m de la molécule du CMHI est gouvernée par un gène porté par le
chromosome 15.

Q CMH et greffe

P Une greffe est un transfert d’organe ou de tissu d’un donneur à un receveur.


P Avant de procéder au greffage, il faut vérifier l’histocompatibilité entre le receveur et le donneur.

le donneur du greffon est lui-même le receveur.


Greffe réussie
donneur et receveur génétiquement identiques.

donneur et receveur appartiennent à la même espèce mais


Rejet
génétiquement différents.
du
donneur et receveur appartiennent à 2 espèces
greffon
différentes.

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Q Rôle du CMH dans le déclenchement de la réaction immunitaire

Le complexe peptide-CMH

P Les molécules de CMH présentent en permanence des fragments de protéines (peptides) synthétisées
au niveau de la cellule, ce qui permet aux cellules immunitaires de contrôler le fonctionnement cellulaire.
P S’il n’y a pas de liaison entre ce peptide et la cellule immunitaire, il n’y a pas de réaction immunitaire
et le peptide est reconnu comme soi, par contre s’il y a liaison, le peptide est considéré comme non soi et
la réaction immunitaire est déclenchée.

CMH du soi CMH du soi CMH du soi

Peptide du soi Peptide mutant Peptide viral

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Q La réponse immunitaire

P Après la reconnaissance de l’antigène, le système immunitaire déclenche des réponses ou réactions


immunitaires pour le neutraliser et l’éliminer.
P On distingue deux types de réactions immunitaires :

A innée ou naturelle, première ligne de défense de


l’organisme. Elle agit sans tenir compte de la nature de l’antigène (spécifité large).
A acquise ou adaptative, deuxième ligne de défense pas immédiate. Elle
dépend de la nature de l’antigène (spécifité étroite).

Q Réponse immunitaire non spécifique

P Elle attaque toutes les cibles sans distinction. Elle comporte toutes les structures et barrières naturelles
qui empêchent la pénétration des agents étrangers, auxquels s’ajoute la phagocytose, l’inflammation, le
système du complément.

Les barrières naturelles de l’organisme

P Elles s’opposent à la pénétration des microbes. En fonction de leur modalité d’action, ces barrières sont
classées en :
E peau, muqueuse, cils…

E représentées par les sécrétions de l’organisme comme la sueur, les larmes,


la salive…
E représentées par les micro-organismes de la flore intestinale et vaginale.
(Flore microbienne intestinale comme la bactérie Escherichia coli).

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Q Réaction inflammatoire aigüe

P Lorsque les barrières naturelles de l’organisme sont franchies dans le cas d’une blessure, d’une brûlure,
d’une piqûre ou d’une morsure il y a une infection.

P Quel que soit le facteur qui la déclenche, la réaction inflammatoire se caractérise par les symptômes
suivants :

A due à la vasodilation des capillaires.

A (œdème) : provoqué par le passage du plasma sanguin dans les tissus.

A : due à une excitation des terminaisons nerveuses.

A : due à l’afflux du sang.

Q Intervention des mastocytes dans la réaction inflammatoire

P Les mastocytes sont des cellules du système immunitaire (globules blancs) caractérisées par de
nombreux granules cytoplasmiques qui contiennent des molécules qualifiées de médiateurs chimiques de
l’inflammation l’ et les . La dégranulation se fait suite à l’activation des

mastocytes après l’entrée d’un agent infectieux. L’histamine est une molécule .
Les prostaglandines activent les récepteurs de la douleur.

Aspect d’une mastocyte avant l’infection Aspect d’une mastocyte après l’infection

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Q La Kinine

P C’est une famille de protéines sanguines (plasmatiques) sécrétées par les plaquettes sanguines qui
jouent un rôle dans la réaction inflammatoire. Une fois activées, elles provoquent la vasodilatation et
agissent localement en augmentant la perméabilité des capillaires sanguins.

Q Le système du complément

P C’est un ensemble de protéines plasmatiques inactives sécrétées par le foie.


P Leur activation se fait en cascade selon deux voies :

A directement par l'antigène.

A par la formation du complexe immun dans le cadre d’une réponse immunitaire


spécifique (à médiation humorale).

P On distingue neuf types de protéines du complément (C1, C2, ..., C9). Une fois activées, ces protéines
jouent plusieurs rôles :
A (attraction des cellules immunitaires vers le site d’infection).

A Faciliter la phagocytose par .

A association et formation du complexe d’attaque membranaire (canal


membranaire permettant l’entrée d’eau est des sels minéraux).

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Q Étapes de la phagocytose

P La phagocytose est le mécanisme par lequel certains globules blancs ou phagocytes (macrophages et
granulocytes) ingèrent et digèrent des particules étrangères ou des microbes. Il se forme à l’intérieur du
phagocyte une vésicule de phagocytose ou phagosome.

Le phagocyte sort et
quitte le du vaisseau Le phagocyte émet des
Les lysosomes
sanguin ( ), pseudopodes qui
(vésicules Les débris du micro-
entourent le micro-
il se déplace et vient au cytoplasmiques riches organisme ou sont
organisme pathogène
contact de l’élément en enzymes) fusionnent rejetés en dehors de la
et forment une vésicule
pathogène qu'il veut avec la membrane du cellule par exocytose.
d’endocytose appelée
détruire. Il le fixe par phagosome.
phagosome.
des récepteurs non
spécifiques.

S capacité de certains globules blancs de traverser la paroi des capillaires sanguins pour
gagner les tissus de l’organisme.

Q BILAN

P Très rapidement mise en œuvre, l'immunité innée (réponse immunitaire non spécifique) est la
première à intervenir lors de situations variées (atteintes des tissus, infection…).
P La réaction inflammatoire aiguë en est un mécanisme essentiel. Elle fait suite à l'infection ou à la lésion
d'un tissu et met en jeu des molécules à l'origine de symptômes stéréotypés (rougeur, chaleur,
gonflement, douleur). Elle prépare le déclenchement de l'immunité adaptative (réponse spécifique).

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Q La réponse immunitaire spécifique

P L’effecteur final qui élimine l’antigène est une cellule (Lymphocyte T


cytotoxique) .Elle intervient principalement dans le refus du greffon, la destruction des cellules infectées,
destruction des cellules mutantes.
P L’effecteur final est une molécule appelé anticorps produite par des
cellules appelée plasmocytes. Elle intervient principalement dans le cas des infections virales, la libération
des toxines…

Q Les cellules sanguines

P Toutes les cellules sanguines sont issues de la moelle rouge osseuse contenue dans les os plats ou à
l’extrémité des os longs.

Q Composition du sang

P est le composant liquide du sang, dans lequel les cellules sanguines sont en suspension.
Il contient des ions, protéines, nutriments, déchets, hormones…
P globules blancs (leucocytes), plaquettes (thrombocytes) et globules rouges.
(érythrocytes).

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Q Cellules sanguines qui ne sont impliquées dans la réponse immunitaire

P entrent dans le processus de la coagulation


sanguine qui permet d'arrêter une hémorragie.

P Cellules dépourvues de noyau. Elles assurent


le transport de l'oxygène des poumons aux tissus et cellules du corps, grâce à l'hémoglobine.

Q Cellules sanguines impliquées dans la réponse immunitaire

Les granulocytes
T Appelés également les polynucléaires. Il s’agit de Leucocytes ayant un noyau plurilobé et renfermant
des granules qui peuvent réagir avec des réactifs colorés. Ils réalisent la phagocytose. Ce groupe
comprend :
P Ils circulent dans le sang. Dans certains cas particuliers, comme dans les infections
parasitaires, ils s’accumulent dans les tissus et ils y libèrent le contenu de leurs granules, de petits
compartiments qui contiennent des substances facilitant la mise en marche du processus inflammatoire
(l’histamine par exemple) et l’élimination du pathogène.
P Ils sont parmi les premières cellules à arriver sur le lieu de l’infection, où ils s’occupent
de la digestion et de la destruction des agents pathogènes par la phagocytose.
P En réponse à la présence de parasites, ils libèrent des granules avec des enzymes
spécifiques qu’ils contiennent.
P Cellule à noyau à un seul lobe, présents dans le sang mais une fois dans les tissus, au
lieu de l’infection, deviennent des macrophages.
P Possèdent un noyau en fer cheval et proviennent des monocytes sanguins, ils
assurent la phagocytose et la présentation de l’antigène aux lymphocytes T dans la réponse spécifique
avec la sécrétion de médiateurs chimiques.
P s : des cellules présentatrices d'antigènes qui jouent donc un rôle clé dans
le déclenchement de la réponse immunitaire spécifique.
P ils contiennent de nombreux granules. Ils sont responsables de la libération des
médiateurs inflammatoires comme l’histamine et les prostaglandines après le processus de dégranulation.
P ils reconnaissent indirectement l’antigène présenté par la cellule présentatrice
de l’antigène et mettent en marche la réponse immunitaire spécifique.
P ils produisent essentiellement des anticorps dans la réponse spécifique à
médiation humorale. Ils peuvent aussi présenter des antigènes aux lymphocytes T.

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Q Lexique hématologique

P le plasma débarrassé des protéines de la coagulation "fibrinogène".

P : est un processus complexe aboutissant à la formation de caillots

sanguins.
P liquide jaunâtre dont la composition est analogue à celle du plasma. Elle contient
notamment des lymphocytes mais pas de globules rouges.

Q Les organes du système immunitaire

P : sont les organes de formation et de maturation des cellules


immunitaires, notamment les lymphocytes.
A : formation des lymphocytes T et B et maturation des lymphocytes B.

A Maturation des lymphocytes T.

P sont le lieu de concentration (stockage) et de rencontres


des cellules immunitaires avec les agents pathogènes. Exemple : Les amygdales, la rate, les ganglions
lymphatiques des aisselles ou l’aine, les tissus lymphoïdes (plaques de Peyer, l’appendice)...

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Q Maturation de lymphocytes T «Acquisition de la compétence immunitaire» dans le Thymus

P Les prélymphocytes T sont produits dans la moelle osseuse. Après les lymphocytes T sont matures
après un passage par le thymus. Ainsi les LT deviennent immunocompétentes, c'est-à-dire capable de
distinguer le soi et le non soi. Au cours de leur maturation dans le thymus, les lymphocytes T subissent
deux sélections :

Q La sélection positive dans la partie périphérique du Thymus « cortex »

P La première sélection a lieu dans le cortex, c'est une sélection positive qui conserve les cellules qui
disposent du TCR (T Cell Receptor) et qui ont une affinité avec le CMH du soi. Les autres cellules
sont éliminées.

Q La sélection négative dans la partie interne du Thymus « medulla »

P La deuxième sélection a lieu dans la médulle, c'est une sélection négative qui élimine les cellules dont
le TCR reconnaît le complexe «CMH du soi peptide du soi » exposé par des cellules thymiques spéciales.
Les cellules qui ne présentent pas une affinité vis-à-vis du complexe «CMH du soi peptide du soi » sont
conservées.

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Q Différentiation en T4 et T8

P Les lymphocytes T deviennent matures et subissent une sélection au niveau du thymus. En effet, deux
lignées se différencient par le développement des marqueurs membranaires

A Les lymphocytes T qui reconnaissent le expriment des et se différencient en .

A Les lymphocytes T qui reconnaissent le expriment des et se différencient en .

P La rencontre avec l'antigène a lieu surtout au niveau des ganglions lymphatiques, cette rencontre
déclenche la prolifération et la différenciation en :
A

Q Maturation de lymphocytes B dans la Moelle Osseuse

P Les prélymphocytes B sont produits dans la moelle osseuse, et c'est dans cette moelle osseuse où se
termine leur maturation.
P Les prélymphocytes B synthétisent des récepteurs membranaires ou

spécifiques au niveau de la Moelle osseuse.

P La sélection des lymphocytes s'effectue dans la moelle osseuse en tous les qui

disposent des qui ont une avec le

P Ainsi les LB deviennent immunocompétentes, c'est-à-dire capable de distinguer le soi du non soi. Après
les LB matures migrent vers les organes lymphatiques secondaires.
P La rencontre avec l'antigène a lieu surtout au niveau des ganglions lymphatiques.
P Cette rencontre déclenche la prolifération et la différenciation en :
A sont les plasmocytes qui sécrètent les anticorps.

A sont plus efficaces lors du deuxième contact avec le même antigène.

S Pour leur prolifération et leur différenciation les sont stimulés et activés par les

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Q Schéma bilan de la réponse immunitaire spécifique cellulaire et humorale

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Q Les étapes de a réponse immunitaire spécifique

P La coopération entre les cellules immunitaires s'effectue soit par contact direct, soit par la
communication à travers des médiateurs chimiques. Les LT4 constituent le pivot des réponses
immunitaires spécifiques.
P En effet, après la reconnaissance d'un antigène présenté par une cellule présentant l'antigène (CPA),
les LT4 s'activent et activent les LT8 et les LB par la sécrétion d'interleukines.
P Dans la réponse immunitaire spécifique, on peut distinguer trois phases :
A ’ Reconnaissance de l’antigène, sélection du clone convenable

et libération des interleukines par les LT4.


A ’ Sous l'effet des interleukines, il y a prolifération et différenciation en

cellules effectrices :
; Lymphocyte T helper ou auxiliaire.

; Lymphocyte T cytotoxique (immunité à médiation cellulaire).

; (immunité à médiation humorale).

; Les LTc s'attaquent aux cellules cibles et libèrent la perforine et le granzyme.


; Les plasmocytes sécrètent les anticorps.

P Les lymphocytes T suppresseurs (LTs) jouent un rôle régulateur en inhibant la prolifération et la


différentiation des lymphocytes.
P Le dysfonctionnement des LTs peut être la cause d’apparition des maladies auto-immunes.

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Q Déroulement de la réponse immunitaire spécifique à médiation cellulaire

! ’
D La double reconnaissance et la sélection clonale :
P La sélection de LT4 qui reconnait le déterminant antigénique (épitope) présenté par CMHII et la
sélection de LT8 qui reconnait le déterminant antigénique présenté par CMHI.
P La présentation s'effectue par les Macrophages ou les cellules dendritiques (CPA = cellule présentatrice
d’antigène).
D L'activation par les médiateurs immunitaires :
P Les LT4 secrètent MAF (macrophage activating factor) qui stimule la CPA, cette dernière secrète IL1, qui
stimule LT4 et LT8 déjà sélectionnés et qui deviennent actives et synthétisent des récepteurs spécifiques
pour l’IL2.

@
P Prolifération et différenciation de LT4 à LTh qui secrète IL2.
P Prolifération clonale et différenciation de LT8 en LTc sous l'influence d'lL2 secrété par LTh.
P Quelques LT4 et LT8 ne se différencient pas et deviennent des cellules mémoires.

#
Les LTc attaquent et détruisent les cellules cibles à travers les phases suivantes :
D La double reconnaissance:
P LTc reconnait le déterminant antigénique présenté par CMHI de la cellule infectée.
D L’activation : Après le contact, on observe une forte perméabilité de la concentration des ions Ca 2+
dans le cytoplasme de LTc qui libère la perforine et le granzyme.
D La lyse de la cellule cible :
La lyse de la cellule cible se fait de deux manières :
A les protéines (perforines) sont capables de créer des pores au niveau de la membrane
de la cellule cible ce qui permet une entrée d’eau et sels minéraux, conséquemment la mort de la cellule
par choc osmotique.
A Les signaux chimiques (granzymes, ...) se fixent sur des récepteurs membranaires de
la cellule cible et induisent sa mort par apoptose (suicide ou mort cellulaire programmée).

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Q Déroulement de la réponse immunitaire spécifique à médiation humorale

! ’
D La reconnaissance et la sélection clonale :
P La sélection et la reconnaissance directe de l'antigène par les BCR (IgM) des LB qui peuvent jouer aussi
le rôle de CPA.
P La sélection de LT4 qui reconnait le déterminant antigénique présenté par CMHII des cellules
présentatrices d’antigène (macrophages ou cellules dendritiques ou parfois les LB).
D L'activation par les médiateurs immunitaires :
Les LT4 secrètent le MAF qui stimule la CPA, cette dernière secrète IL1, qui stimule les LT4 déjà sélectionnés
qui deviennent actifs puis secrètent IL2 et s'auto-activent et se différencient en LTh, qui secrète IL2 en
grande quantité qui active les LB.

@ :
P Les LTh sécrètent IL4 qui agit sur les LB et permet leur prolifération par mitoses.
P Les LTh sécrètent IL6 qui permet aux LB de se différencier en plasmocytes (cellules sécrétrices
d’anticorps). Quelques LT4 et LB ne se différencient pas et deviennent des cellules mémoires.

#
Les anticorps secrétés par les plasmocytes sont transportés par le sang et la lymphe et se lient avec les
antigènes cibles pour former des complexes Immun.
D Fonction des anticorps :

2 ’
1

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Q Récapitulatif

P c’est la capacité d’un organisme à se souvenir d’un antigène avec


lequel il a déjà été en contact. Cette mémoire est attribuée aux lymphocytes B et T qui réagissent
différemment s’ils ont déjà été confrontés à un antigène donné.

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Q Les différents types d’anticorps

P Les anticorps sont des protéines qui appartiennent au groupe des globulines (Immunoglobulines
gamma).

P Chaque anticorps est composé de :

P Des gènes sur le chromosome 14 codent pour la chaine lourde.


P Des gènes sur le chromosome 2 codent pour la chaine lourde.
P Chaque chaine contient une partie constante identique chez tous les types d'anticorps, et une partie

variable qui s'adapte avec le déterminant antigénique. Les anticorps se caractérisent par un
polymorphisme selon leur structure, leur fonction et leur position. Il existe 5 classes d'anticorps :

Anticorps secrétés Anticorps Anticorps


Anticorps Récepteur à la au niveau des intervenant dans abondants à la
circulants dans le surface des muqueuses les allergies et la surface des LB
milieu interne. lymphocytes B (larmes, salive, lutte contre les circulants
(BCR) suc gastrique…) parasites.

S Pour répondre à la diversité des déterminants antigéniques portés par les antigènes,
l’organisme produit environ 1 Milliard d’anticorps différents.

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Q Dysfonctionnements du système immunitaire

P Dans certains cas le système immunitaire n’accomplit pas son rôle ; les réponses peuvent être
excessives ou au contraire insuffisantes, il en résulte trois types de maladies :
A réponse immunitaire excessive du système immunitaire.

A le système immunitaire attaque le soi (hors programme).

A il y a une déficience et une faiblesse du système immunitaire.

Q Les allergies

P Les allergies constituent un dysfonctionnement du système immunitaire. Il s’agit de réponses


immunitaires excessives et mal ciblées, puisqu'elles sont dirigées contre des antigènes non pathogènes,
dits allergènes. Cette réponse immunitaire évolue en trois étapes :
A Suite au premier contact avec l'allergène, des lymphocytes B se
différencient en plasmocytes et secrètent une grande quantité d'IgE. Ces Immunoglobulines se fixent sur
les mastocytes par leurs fractions constantes.
A ’
durant le deuxième contact avec le même
allergène, ce dernier se fixe sur la partie Fab de l'IgE, ce qui
provoque la pénétration du Ca2+ dans les mastocytes dans
lesquels les granules libèrent leur contenu riche en médiateurs
de l'inflammation et de l'allergie (histamine). Ces médiateurs
sont responsables des symptômes de l’allergie.
A ’ après quelques heures, on peut observer parfois la

manifestation d’une hypersensibilité retardée. Dans cette phase les neutrophiles et basophiles sont attirés
par les mastocytes activés ainsi les allergènes se fixent sur les basophiles qui secrètent à leur tour
l'histamine qui sera répartie par le sang sur tout le corps et qui peut entrainer la mort. C'est ce qu'on
appelle le choc anaphylactique.
P Il existe deux moyens pour traiter les allergies :

A éloigner l’allergène de l’atmosphère de la personne allergique.

A la désensibilisation allergique également appelée immunothérapie


spécifique. Elle vise à induire un état de tolérance de l’organisme vis-à-vis de l’allergène. Le traitement
consiste à soumettre à l’organisme des doses croissantes d’allergènes. Le traitement se fait à intervalles
réguliers et peut durer de 3 à 5 ans.

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Q Le Syndrome de l'Immunodéficience acquise (SIDA)

P La découverte du SIDA remonte à 1980, c'est un effondrement grave du système immunitaire. La


maladie se caractérise surtout par la destruction des LT4. Le sujet souffre de maladies opportunistes graves
et généralement mortelles.
E toute affection qui profite de la défaillance du système immunitaire pour
s'installer. Exemple : Tuberculose, Méningite, Diarrhée, Infections bactriennes cutanées…).

Q Structure du VIH

P Le VIH est un rétrovirus (Matériel génétique sous forme d’ARNm). Il ne possède pas d’organites
cellulaires lui permettant de réaliser ses propres réactions métaboliques donc il s'attaque aux cellules qui
portent le marqueur CD4 sur leur membrane cytoplasmique. Il s'agit des cellules dendritiques, des
macrophages, mais surtout des LT4. La structure du VIH est la suivante :

Q Mécanisme de reconnaissance du VIH de la cellule cible

La liaison permet La gp41 permet la


un contact étroit fusion entre la
La gp120 se fixe Libération du
entre le virus et membrane du
sur le CD4 de la deuxième site de
la cellule hôte et virus et celle de la
cellule hôte fixation masqué
libération de la cellule hôte. Le
CCR5 ou CXCR4
protéine gp41 qui virus inséré son
a été masquée contenu dans la
par gp120 cellule hôte.

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Q Cycle de vie du VIH

1. Fixation du virus sur la cellule cible (hôte). Grâce à l’affinité entre la gp120 et le récepteur CD4.

2. Insertion de l’ARN viral.

3. Transcription inverse de l’ARN viral

4. Entrée de l’ADN viral dans le noyau de la cellule cible.

5. Intégration de l’ADN viral dans le génome de la cellule hôte.

6. Transcription de l’ARN viral.

7. Sortie de l’ARN viral au cytoplasme.

8. Traduction de l’ARNm viral et synthèse de tous les composants viraux.

9. Assemblage des particules virales qui quittent la cellule par bourgeonnement

10. Libération des nouveaux virus qui infectent d’autres cellules cibles.

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Q Les étapes de l’évolution du SIDA

A pendant les premières semaines qui suivent l'infection par le


VIH, on observe une augmentation de la charge virale suivie d'une augmentation de LTc dirigés contre les
cellules infectées et d'anticorps anti-VIH. Ce qui entraine la diminution de la charge virale. Pendant cette
phase on note une infection aigue.
A cette phase qui dure quelques années se caractérise par une faible
charge virale mais on note une chute importante des LT4 qu'on explique par :
La mort des LT4 infectés après la multiplication et l'expulsion des particules virales.
La Mort des LT4 infectés sous l'effet des LTc.
La fusion des LT4 infectés avec d'autres non infectés pour former des syncytiums qui meurent rapidement.

A lorsque le nombre des LT4 passe en dessous d'un seuil critique,


l'organisme est victime de maladies opportunistes et de tumeurs graves.

T Lexique

E est la quantité de VIH qu'il y a dans le sang d'une personne.

E : est une cellule à plusieurs noyaux résultant de la fusion de plusieurs cellules (une
cellule syncytiale).

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Q Mécanismes de destruction des LT4

Q Dépistage du virus dans le corps

P Pour dépister le VIH, on procède d'abord au test (enzyme-linked immunosorbent assay, s'il

est négatif, on peut conclure que le sujet est sain : . Au contraire si E.L.IS.A. donne un

résultat positif, l'individu est dit (présence d'anticorps anti-VIH dans le sérum) et on a besoin

d'un deuxième test pour confirmer la séropositivité, c'est le test Pour les deux tests, on
cherche la présence éventuelle d'anticorps dirigés contre une ou plusieurs protéines virales.

Q Mode de transmission

P Rapports sexuels non protégés ;


P Transfusion de sang contaminé ;
P De la mère à l’enfant ;
P Utilisation de matériel tranchant contaminé.

Q Traitement de la maladie

P Aucun traitement ne permet de guérir du SIDA cependant, il existe des traitements qui permettent
de lutter contre l’apparition des symptômes :
A Inhibiteur de la fixation du virus ;
A Inhibiteur de la transcriptase inverse (AZT) ;
A Inhibiteur de l’intégrase.

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Pr : Hamza Abdellah pr.elfennehamza@gmail.com

Q Les moyens pour soutenir le système immunitaire

P est une procédure préventive, elle se base sur la mémoire immunitaire, c'est une
immunisation active puisque le vaccin, ayant les mêmes déterminants antigéniques que l'antigène
naturel, mais il a perdu son pouvoir pathogène. Il déclenche une réponse immunitaire spécifique normale
sans créer d pathologies. Grâce au développement de la mémoire immunitaire, l'organisme est capable
d'affronter avec succès un éventuel contact avec l'antigène pathogène naturel ciblé.
P est une procédure thérapeutique qui consiste en une immunisation passive par
l'injection de sérum contenant des anticorps spécifiques à l'antigène ciblé. Contrairement à la vaccination
qui a un effet durable. La sérothérapie est une procédure d'urgence à effet limité dans le temps (infection
au bacille titanique, venin de serpent...)

Comparaison entre la sérothérapie et la vaccination

Moyen curatif Moyen préventif

Spécifique (Humorale) Spécifique (Cellulaire et humorale)

Se fait par injection du sérum contenant des Se fait par injection d’un antigène affaibli
anticorps (atténué)

Dure quelques jours à quelques heures Dure quelques mois à quelques années

L’organisme est passif : il reçoit une immunité L’organisme est actif : il produit sa propre
prête immunité

P on peut traiter les immunodéficiences innées (absence de


lymphocytes matures) grâce à une greffe de moelle osseuse ou grâce à une transplantation de cellules
souches (cellules qui se transforment en cellules sanguines). Les cellules du donneur remplacent les
cellules anormales du receveur.

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