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Immunologie _ Chapitre 1 _ Soi et non soi

Presentation · April 2021


DOI: 10.13140/RG.2.2.27612.10881

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Abdelghaffar EL-AMMARI
Sidi Mohamed Ben Abdellah University
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Cycle: Qualification des
enseignants, cadres des
académies.
Spécialité: Sciences de la vie et de
la terre (SVT), Secondaire.

Pr. A. El-ammari
Le soi correspond à l’ensemble des constituants de l’organisme résultant de l’expression de son
génome ; il ne déclenche pas généralement de réponse immunitaire.

Le non-soi est constitué par l’ensemble des molécules étrangères à l’organisme, c.-à-d non codées
par son génome. Le système immunitaire développe contre le non-soi des réactions ayant pour
conséquence son élimination. Ce non-soi peut être exogène (Bactéries, virus, parasites, greffon, …)
ou endogène dit aussi un soi modifié (cellules cancéreuses, cellules infectées).

Comment le système immunitaire arrive-t-il à différencier le soi du non-soi ?


é

Rejet de greffe

Le rejet de greffe est la manifestation d’une réaction immunitaire de l’organisme receveur qui
reconnait comme étrangères (comme non soi) les cellules du donneur.

La réaction de rejet est déclenchée par des marqueurs membranaires se trouvant à la surface des
cellules greffées du donneur, et qui sont différents de ceux présents à la surface des cellules du
receveur, appelés marqueurs du CMH (Complexe Majeur d’Histocompatibilité) ou antigènes
d’histocompatibilité ou molécules HLA chez l’espèce humaine.
é

Molécules CMH I : Molécules CMH II :


Présentes à la surface de toutes les cellules Présentes à la surface de certains leucocytes
nuclées. (cellules dendritiques, macrophages, lymphocyte B).
è

Position des gènes du CMH sur le chromosome 6.

Remarque:
Le gène de la β2
microglobuline
est localisé sur le
chromosome 15.
Chez l’Homme, les molécules de CMH sont codées par un ensemble de gènes localisés sur le bras court du
chromosome 6. Ces gènes étant particulièrement liés, ils s’agrègent en bloc lors de la méiose ; un enfant
reçoit donc un haplotype de son père et un haplotype de sa mère. Ainsi, chaque individu présente 50% de
ressemblance de ses molécules HLA avec chacun de ses parents.

La région du CMH comprend, entre autres, les deux sous-régions suivantes:


- La région du CMH de classe I qui comprend les gènes du CMH de classe I au nombre de 3 (A, B et C).
- La région du CMH de classe II qui comprend les gènes du CMH de classe II au nombre de 3 (DP, DQ
et DR).

Seules les chaînes α des molécules de classe I sont codées par des gènes localisés sur le chromosome 6. Le
gène de la β2 microglobuline est localisé sur le chromosome 15.
è

Le polymorphisme des molécules de CMH est tellement important qu’il n’existe pas deux individus, dans une
population non consanguine, présentant exactement le même CMH. Ces marqueurs sont exceptionnellement
identiques chez les vrais jumeaux (qui sont génétiquement identiques) et parfois chez des frères et sœurs.

De ce fait, les molécules de CMH constituent une sorte de carte d’identité moléculaire.
è

Expression codominante des


gènes de CMH I et II à la
surface d’une cellule
présentatrice d’antigène
chez un individu
hétérozygote pour chacun
des loci.

A compléter
Schématisez les molécules
de CMH 1 et 2 à la surface
de la cellule de cet individu.
è

Expression codominante des


gènes de CMH I et II à la
surface d’une cellule
présentatrice d’antigène
chez un individu
hétérozygote pour chacun
des loci.
ô

Grâce aux molécules


du CMH, les cellules
de l’organisme
présentent en
permanence leur
contenu peptidique à
la surface de leur
membrane
Mécanisme de reconnaissance du soi et du non soi
La fonction principale des molécules de CMH est la présentation des peptides à la surface des
cellules. La source des peptides présentés est différente entre CMH I et CMH II:

- Les molécules de CMH de classe I présentent, aux lymphocytes TCD8, des peptides endogènes
normaux ou non qui sont synthétisés par la cellule (toute cellule nucléée).

- Quant aux molécules de CMH de classe II, elles présentent, aux lymphocytes TCD4, des
peptides exogènes phagocytés par certaines cellules immunitaires.

Les molécules de CMH participent à un véritable système d’inspection des protéines cellulaires. Ainsi,
dans toute la cellule, des enzymes découpent en fragments (peptides) une partie des protéines
présentes dans le cytoplasme. Chaque peptide se lie à une molécule de CMH, formant un complexe
peptide-CMH qui migre à la surface de la cellule. La cellule assure ainsi une exposition permanente de
son contenu peptidique, ce qui permet une véritable "surveillance immunitaire".
Deux cas sont à distinguer:

- Si les peptides exposés proviennent de protéines normales de la cellule, les complexes peptide-
CMH ne déclenchent aucune réponse immunitaire.

- Si les peptides exposés proviennent soit de protéines étrangères (Protéines codées par un génome
viral, molécules étrangères introduites dans la cellule par phagocytose), soit de protéines anormales
du soi (codées par des gènes mutés dans une cellule cancéreuse par exemple) ; dans ces cas, les
complexes peptide-CMH déclenchent une réponse immunitaire.
è

 Expériences d’hémagglutination (Figures 1, 2 et 3)


 Les facteurs intervenant dans l'agglutination
 Nature des marqueurs des groupes sanguins
 Agglutination et activation du complément
La reconnaissance d’un antigène par
les anticorps IgG et IgM permet à
l’organisme de se défendre contre
les cellules porteuses de cet
antigène. Les deux classes
d’immunoglobulines peuvent activer
la voie du complément, mais seules
les IgM peuvent agglutiner les
hématies : les IgM sont donc
communément dénommées
agglutinines, l’agglutination restant
leur premier mode d’action, alors
que les IgG, activant le
complément, sont dénommées
hémolysines.
 Les quatre groupes sanguins du système ABO (tableau à compléter !)
 Les quatre groupes sanguins du système ABO
é è é

En plus des agglutinogènes membranaires A et B, les hématies peuvent porter d’autres antigènes
comme l’antigène D ou facteur rhésus. Les individus qui possèdent cet antigène sont dits Rhésus
positifs (ou Rh+) ; ceux qui ne le possèdent pas sont dits Rhésus négatifs (ou Rh-).

Contrairement au système ABO où on a naturellement des anticorps anti-A et anti-B, les anticorps
anti-Rh ou anti-D n’existent pas naturellement dans le plasma mais ils n'apparaissent que lorsque le
facteur Rh+ est introduit chez un individu Rh-.
è é è −

 La compatibilité globulaire
La transfusion dite « sanguine » consiste le plus souvent à administrer par voie intraveineuse des
préparations de concentré de globules rouges (concentrés globulaires) obtenues à partir de sang de
donneurs.

Le risque premier lors d’une transfusion sanguine est lié à la possibilité de réunir dans le l’organisme
du receveur (la personne transfusée) un anticorps et son antigène érythrocytaire. Les globules
rouges du donneur sont dits compatibles avec le sang du receveur si le receveur ne présente pas
d’anticorps circulants dirigés contre un antigène érythrocytaire du donneur.

La transfusion standard ne tient compte que du groupe dans le système ABO plus le Rhésus D (Rh+ ou
Rh−).
é è é

Complétez par des flèches indiquant quelles sont les transfusions possibles
(donneur vers receveur).
A. Compatibilité ABO des globules rouges. Les flèches indiquent quelles sont les
transfusions possibles (donneur vers receveur).

B. Compatibilité ABO des plasmas. Même signification des flèches qu’en A.

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