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[VIROLOGIE] AZ RESIDANAT

MIZA
VIROLOGIE

2022
Structure et classification des virus III. Classification : retient 4 caractères objectifs qui sont :
- La nature de l’AN
I. Caractères communs : - La symétrie de la capside
Génome - La présence ou l’absence d’une enveloppe
- Structure spécifique Capside Nucléocapside - La taille du virus et de la capside
- Un seul type d’acide nucléique
- La réplication (pas de divisionbactérie) Les virus peuvent être groupés selon le mode de transmission :
- Le parasitisme intracellulaire (obligatoire)
- Virus entériques : Rotavirus, Réovirus, Picornavirus
- La spécificité de l’hôte
- Virus respiratoire : Paramyxovirus
II. Structure :
- Virus oncogènes ; Herpès virus, Papovavirus.
1. Acide nucléique (génome) :
- Arbovirus : Transmise par piqure d’insecte : Flavivirus
- Linéaire (Rotavirus), circulaire (HVB), segmenté (grippe)
- Génome à ADN : généralement bicaténaire.
- Génome à ARN : généralement monocaténaire.
 Exceptions :
ADN monocaténaire ARN bicaténaire
- Parvoviridae - Réoviridae
- Birnaviridae
- La taille du génome des virus à ADN > des virus à ARN
- Les génomes à ADN ne peuvent pas être segmentés.

2. Capside : Résistante et très stable.


a. Capside à symétrie cubique (icosaédrique) :

Les + grands Les + petits

HerpesVirus Picornaviridae
Adénovirus parvoviridae

b. Capside à symétrie hélicoïdale (tubulaire) :


- Toujours enveloppés.
- Ces virus sont pour la plupart, des virus à ARN.

Orthomyxoviridae

Paramyxoviridae

Rhabdoviridae
3. Enveloppe :
- Elle est de composition lipido-glucido-protéique.
- L’acquisition de l’enveloppe par le virus se fait dans la
dernière phase du cycle de réplication, par
bourgeonnement de la nucléocapside à travers l’une
des membranes suivantes :
 La M cytoplasmique : v. grippe, rage , VIH
 La M nucléaire : V. herpès
 Les Ms intracytoplasmique : app de golgi et RE
- Les virus enveloppés sont plus fragiles que les virus nus
- Chez certains virus, une matrice protéique d’origine
virale double l’enveloppe de l’intérieur lui conférant
une certaine rigidité : V. de la grippe, de la rage et du
VIH.
Multiplication virale b.
-
Virus à ADN simple brin ou monocaténaire : Parvovirus
Leur réplication est nucléaire et dépendante de la
cellule hôte (certaines sont à multiplication autonome).
I. Relation virus-cellule :
- La multiplication nécessite la formation d’un ADN
L’infection de cellules sensibles peut-être de 3 types : double brin intermédiaire sui sert de matrice.
c. Virus à ARN de polarité positive : picornavirus
- L’infection productive : se déroule au sein d’une cellule - L’ARN génome est codant directement traduit en une
permissive et se caractérise par l’expression de polyproteine  clivage en prot (transcriptase…)
l’ensemble du programme génétique du virus, - Puis synthèse d’un brin d’ARN négatif complémentaire qui sert
aboutissant à la production de nouvelles particules de matrice pour la synthèse de nombreux brins positifs par une
virales infectieuses. transcriptase virale.
d. Virus à ARN de polarité négative : Ortho/paramyxovirus
- L’infection abortive : n’aboutit pas à la production de
- L’ARN est non infectieux (non codant).
nouvelles particules virales infectieuses, soit parce que la
- 1ement transcription d’ARNm dont la traduction va aboutir à la
cellule est non permissive, soit parce que le virus est synthèse de prot virales (transcriptase…)
défectif. - Ensuite, il y a synthèse d’un ARN + complémentaire de la
- L’infection latente : se caractérise par une expression totalité du brin (–) qui sert de matrice pour la synthèse de
restreinte des gènes viraux dans des cellules nouveaux ARN (-)
transitoirement non permissives. E. Virus à ARN double brin ou bicaténaire : Rotavirus
II. Etapes du cycle de multiplication virale : - Le brin (+) ne peut être traduit en prot par la cellule.
- Transcription d’un ARNm à partir du brin (-) ARNm coiffés
La réplication virale peut être divisée arbitrairement en  ARNm non coiffés protéines virales.
6 étapes : - Réplication du génome de facon conservatrice (chaque brin
donne naissance à plus brins).
Intégration
F. Rétrovirus : HIV
Attachement PénétrationDécapsidation assemblageRelargage - Constitué de 2 brins ARN (+)
Réplication.
- ARN (+)  ADN complémentaire double brin grâce à l’ADN
polymérase ARN dépendante viroinique (reverse
1. Attachement ou adsorption du virus : Transcriptase : cible des inhibiteurs nucléosiques et non)
- Certains virus complexes (Poxvirus, Herpesvirus) utilisent - Intégration nucléaire grâce à l’intégrase virale
plus d’un récepteur - Puis expression des gènes viraux ARN (+).
- D’autres peuvent se fixer sur un même récepteur G. Virus à ADN utilisant une reverse transcriptase : HBV
(coxsackievirus et adénovirus). - Le génome du HBV est un ADN circulaire, partiellement double
brin (un brin - complet et un brin + incomplet) et non fermé de
- Pour certaines virus (HIV) la reconnaissance ligand-
manière covalente ‘’ADN-RC’’.
récepteur n’est pas suffisante pour l’entrée dans la
- Pénétration libération de la nucléocapside Pénétration
cellule hôte nécessitent des corécepteurs. nucléaire fermeture covalente de ADN-RC  ADN ccc qui
2. Pénétration : sert de matrice pour la transcription des ARN viraux (ARNpg +
- C’est un processus énergie-dépendant. polymérase V).
- La cellule doit être métaboliquement active. 5. Assemblage et maturation :
- 3 mécanismes principaux : - Nécessite des clivages par des protéases cellulaires : clivage de
a. Endocytose ++ : Elle concerne aussi bien les virus l’hémagglutinine, clivage de la polypropène du poliovirus et
enveloppés que non enveloppés clivage des protéines ‘’gag’’ et ‘’pol’’ du HIV.
b. Fusion : les virus enveloppés
c. Transfert : c’est le cas de Picornavirus. 6. Libération :
3. Décapsidation : a. Virus nus :
 Procapside + génome virale nucléocapside
- C’est la dissociation du génome et de la capside ce qui
définitive
aboutit à la libération du génome viral sous une forme ou
 La libération de particules virales néoformées se fait
il pourra être exprimé puis répliqué.
par lyse cellulaire (éclatement).
4. Expression et réplication du génome viral : b. Virus enveloppés :
- La stratégie de réplication de chaque virus dépend de la  Formation de l’enveloppe par bourgeonnement qui
nature de son matériel génétique  les virus peuvent s’effectue à différents niveaux
être divisés en 7 groupes :  Les conséquences pour la cellule sont variables
a. Virus à ADN double brin (bicaténaire) : Hèrpes, adénoV (certains V sont très cytolytiques alors que d’autres le
ADN double brin
sont peu ou pas).
ARNm précoces Protéines précoces

Nb : les inhibiteurs de la neuraminidase du virus grippal


(oseltamivir et zanamivir) empêchent cette derniere étape
ADN néoformé ARNm tardifs Protéines structurales

Nouveaux virus
Lieu : nucléaire ou cytoplasmique (poxvirus).
Physiopathologie de l’infection virale Diagnostic virologique
I. Diagnostic direct :
I. Définition : 1. Isolement du virus :
- Pathogenèse : Processus par lequel le virus induit la - Isolement du virus sur œuf de poule embryonné
maladie. - Isolement du virus chez l’animal après injection
- Tropisme : aptitude d’un virus à infecter une cellule, intracérébrale ou intrapéritonéale (la rage et
un tissu ou un organe. coxsackievirus A)
- Virulence : degré du pouvoir pathogène. - Isolement viral sur culture cellulaire in vitro (tout ce
qui vient par la suite concernera ce système).
II. Organes cibles :
NB : Aucun système ne permet l’isolement de tous les virus
Le tropisme du virus se définit par la nature du tissu ou
de l’organe cible qui est atteint : a. Les cellules utilisées :
- La sensibilité des cellules : par la présence de - Les cellules adhérentes :
récepteurs spécifiques pour l’attachement et la  Les cellules primaires à partir de rein de singe, de
pénétration du virus. cornée de lapin. (3 passages)
- La permissivité : présence de facteurs  Les cellules secondaires diploïdes de fibroblastes
intracellulaires permettant la réplication et la embryonnaires humains. (40 passages).
mutation du virus.  Les cellules de lignées continues sont les cellules
hétéroploïdes transformées immortalisées ou à
Une cellule sensible n’est pas obligatoirement permissive
partir des tissus cancéreux. (passages illimitées)
- Les cellules en suspension : ce sont des cellules
III. Facteurs influençant la pathogenèse : hématopoïétiques, cellules mononucléaires
Facteurs liés au virus Facteurs liés à l’hôte sanguines périphériques ou cellules du cordon
- Quantité du virus - L’immunité innée ou ombilical.
- Voie d’inoculation non spécifique et b. Identification à partir de l’aspect et du délai
- Cytopathogénicité l’immunité acquise d’apparition de l’ECP
- Echappement du virus à la ou spécifique.
réponse immunitaire (latence, NB :
variabilité génétique, inhibition
de l’expression des molécules du - la négativité des cultures ne permet pas d’éliminer
CMH). formellement une infection virale.
- Résistance aux antirétroviraux - La présence d’un virus infectieux dans un
- Bases moléculaires de la
prélèvement ne témoigne pas forcément de son
pathogénicité (mutation).
pouvoir pathogène.

IV. Période d’incubation : Avantages Inconvénients


- Très sensible - conditions strictes
C’est la période allant du contage à l’apparition des premiers - Permet une étude de la - Technique longue et
signes cliniques, cette période est de durée variable et est sensibilité aux antiviraux couteuse
fonction du site de multiplication virale : - mise en évidence de - Absence d’ECP pour
certains Ag au cours de la certains virus non
-Si le site de multiplication se confond avec la porte
réplication. pathogène (rage).
d’entrée (infection locale), cette période sera courte
- certains virus sont non
(grippe) cultivables.
- Si le site de multiplication est distinct de la porte
d’entrée (infection générale), cette période sera
longe càd qlq semaines ou mois (rage, hépatite, HIV)
 Bonus : 2. Détection directe d’Ag viraux :
- les virus responsables de méningites sont : a. Mise en évidence de l’Ag par IF :
Entérovirus, virus des oreillons, virus herpes. - Soit directe ou indirecte (plus sensible).
- Les virus à voie d’excrétion urinaire sont : ROR, CMV b. Mise en évidence de l’Ag par ELISA :
- Les virus oncogènes sont : HPV, HVB, EBV, HHV8, - Soit direct, ou indirect
HTLV 1 et 2 - Rapide (2h30), sensible, accessible et renseigne
- Le virus VIH lui-même n’est pas oncogène mais il a sur le sérotype.
comme cible les LTCD4, qui ont une action qui contrôle - Mais non applicable à tous les virus
certains cancers donc c’est l’immunodépression qui
provoque les cancers et non pas le VIH lui-même.
c. Agglutination de particules de latex sensibilisées II. Diagnostic indirect :
par des Ac : ex à partir des selles au cours des 1. Indications :
gastro-entérites virales. - C’est l’outil de 1ere intention dans le diagnostic de
Avantages Inconvénients l’HIV, des hépatites, de la MNI, de la rubéole, de la
- conditions moins strictes - faible sensibilité rougeole, des parvoviroses…
- facile et rapide - couteuse
- grande spécificité 2. Prélèvements :
- On doit effectuer 2 prélèvements : un sérum précoce
et un sérum tardif (15jours d’intervalle).
3. Détection du génome viral :
- Utile même pour des virus difficilement ou non 3. Réaction de fixation du complément (RFC) :
cultivables (ex : parvovirus B19 ou HCV) - Présence d’AC spécifique pas d’hémolyse (le
- Raccourcir le délai de dgc de certains virus complément est fixé sur Ag-AC)
cultivables - Absence d’Ac spécifiques hémolyse (fixation du
- Détecter une réplication virale active (HBV et HIV) complément sur GR de mouton/ anti-GR.
- Utile en cas de sérologie douteuse - Applications : infections récentes, viroses
- Applicable à tous les virus (à condition de connaitre la respiratoires
séquence)
- Détecter différents virus en même temps. 4. Séroneutralisation :
a. Hybridation moléculaire : - Les Ac présents dans le sérum inhibent l’ECP :
- Technique permettant de mettre en évidence au sein o Cellule+ virus sans sérum = ECP
d’une cellule ou d’un tissu, une séquence d’AN, basée o Cellule + virus + Sérum = pas d’ECP
sur la complémentarité entre ADN et le brin d’ARN se - Technique de référence pour mesurer l’immunité
séquence complémentaire (sont) : matériel génétique antipoliomyélitique.
du virus étudié + sonde = résultat positif).
- Il existe plusieurs technique : hybridation en Southern 5. Inhibition de l’hémagglutination :
Blotting, en northing Blotting, en dot blot, in situ… - Sensibilité moindre que celle de l’ELISA.
b. PCR : - Applications : rubéole et grippe.
- Permet de dupliquer en grand nombre une séquence
d’ADN ou d’ARN connue, à partir d’une faible quantité 6. Immunofluorescence indirecte (IFI) :
d’AN - Applications : Ac contre EBV, paramyxoviridae, virus
- Le but est d’amplifier avant la détection pour grippal
améliorer la sensibilité. -
- Le prelevement se fait selon le site de réplication, 7. Agglutination de particules sensibilisés
sang total sur tube sec/EDTA (jamais hépariné). 8. ELISA
Avantages Inconvénients
- Très sensible - faux positifs liés à la contamination. 9. Waltern blot ou immunoblot : plus spécifique que
- applicable à tous - faux négatifs en cas de variations l’ELISA.
les virus. génomiques au niveau des séquences
- Quantification de cibles des amorces ou de la sonde de
la charge virale révélation
- Manque de standardisation 10. Cinétique d’évolution des Ac et interprétation.
- Diagnostic orienté seulement Bonus :

c. Génotypage : - Le diagnostic de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ne


- C’est une discipline qui vise à déterminer l’identité peut s’établir de façon formelle qu’après le décès du
d’une variation génétique, à une position spécifique patient par l’examen des lésions cérébrales
sur tout ou partie du génome, pour une individu ou un caractéristiques après inoculation à la souris
groupe d’individus donnée appartenant à une espèce
animale, végétale, fongique…
d. Séquençage :
- Consiste à déterminer l’ordre d’enchainement des
nucléotides pour une fragment d’ADN donnée
- Utilisé pour la rechercher de mutations de résistance
aux TRT antiviraux (HIV, HBV, CMV…)
Traitement et prévention des infections virales

I. Traitement antiviral :
1. Interféron (IFNs) α
- Ce sont des glycoprotéines produites par génie génétique.
- Action antivirale indirecte (production d’enzymes inhibant la synthèse des protéines virales)
- Action immun modulateur (stimule les NK et augmente la présentation de l’Ag liés au HLA I)
- Action sur la cellule et non pas sur le virus.
- Les enzymes induits par les INFs sont : PKR (protéine kinase R), le système OAS (2’-5’ Oligo Adenylate Synthétase).

2. Antiviraux :
- Ses limites : effets toxiques (cytotoxicité), spectre d’action étroit, latence virale et émergence de résistances.
- Les différentes classes :

Différentes classes médicaments effets


Inhibiteurs de l’attachement Maraviroc Bloque le corécepteur CCR5 du HIV

Inhibe la fusion de l’enveloppe virale du VIH avec la


Enfuvirtide
membrane cellulaire
Inhibiteurs de la pénétration
Bloque la protéine M2 du virus (virus de la
Amantadine /Rimantadine
grippe++)
Aciclovir/ Inhibe l’incorporation des nucléotides par la
Inhibiteurs de Inhibiteurs nucléos(t)idiques (IN)
Valacivlovir /Gancivlovir… polymérase virale
la réplication++
INN Lamivudine/ tenofovir… Action non compétitive sur la polymérase virale
Raltégravir Empêche l’intégration du génome du HIV au niveau
Inhibiteurs de l’intégrase du VIH
Dolutégravir du chromosome cellulaire
Autres inhibiteurs de la réplication Ribavirine foscarnet Voir tableau ci-dessous
Inhibiteurs de NS5A du HCV Daclatasvir Ledipasvir Nouveau TRT contre l’hépatite C
Lopinavir, Ritonavir,
HIV inhibent les protéases empêchant ainsi la
Atazanavir, Saquinavir
Antiprotéases maturation des polyprotéines synthétisées au
Bocepvir, Telaprevir,
HCV cours du cycle viral
Simepvir, Paritaprevir
Inhibiteurs de la libération Oseltamivir
TRT curatif et préventive de la grippe
(les antineuraminidiques) Zanamivir

Les inhibiteurs nucléos(t)idiques, pour DCI Foscarnet Ribavirine


être active doivent être triphosphorylés. Structure Analogues des pyrophosphates Analogues nucléosidiques
Site d’action Inhibition du site pyrophosphate
Pour certains comme l’Acyclovir, la 1ere Activité antivirale large
de l’ADN polymérase
phosphorylation est assuré par une HCV, HEV, VRS (aérosol), fievre
kinase virale Cible virale CMV
de Lassa (en injectable)

le vaccin de la grippe est un vaccin à virus Vaccins vivants Vaccins inactivés


entier préparé à partir de 2 souches, cultivés Risque de mutation inverse vers la Innocuité
sur œufs embryonnés, inactivé par le formol ou souche sauvage
le béta propiolactone. Il est recommandé pour Contre indiqués chez la femme Peuvent être administrés chez la
les personnes à risque qui sont : enceinte et l’ID femme enceinte et l’ID
- 65 ans Inhibition possible par les Ac Vaccination précoce (chez le nné
maternels en présence des Ac maternels)
- Maladies cardiaques et respiratoires
Exigence de respect de la chaine de Thermostables
- Insuffisance rénale froid
- Diabète Immunité plus durable et cout Injections multiples et doses
- ID relativement elevé importants et cout élevé
- Personnels de santé Induction d’une immunité locale Réponse immunitaire moins
complète
Virus à ADN
I. Herpesvidirae
- C’est un virus de grande taille, génome à ADN bicaténaire linéaire, capside icosaédrique et enveloppé.
- Multiplication entièrement intranucléaire

Classification des Herpesviridae


Sous-famille Espèce
- Herpès Simplex Virus 1 (HHV1 ou HSV1)
α-herpesviridae - Herpès Simplex Virus 2 (HHV2 ou HSV 2)
- Virus Varicelle-Zona (HHV3 ou VZV)
- Cytomégalovirus (HHV5 ou CMV)
β-herpesviridae - Virus Herpes humain 6 (HHV6)
- Virus Herpes humain 7 (HHV7)
- Epstein-Barr Virus (HHV 4 ou EBV)
γ-herpesviridae
- Herpès Simplex Virus 8 (HHV8)

Herpès Simplex Virus : HSV


Strictement humains, réservoir : sujets infectés abritant le virus s/f latente dans les ganglions sensitifs,
il y a 2 types :
Epidémiologie - HSV 1 +++ : au-dessus de la ceinture : touche la bouche, l’œil et le cerveau
- HSV 2 : au-dessous de la ceinture : touche les appareils génitaux et les méninges
(complications).
Une excrétion intermittente orale/génitale est possible ==== favorise la transmission interhumaine du
Transmission virus par contacts intimes (virus fragiles).
1. Primo-infection : souvent asymptomatique et très contagieuse
Cycle de 2. Latence : dans le corps cellulaire des gg sensitifs et ceux du SNA
multiplcation 3. Réactivation : asymptomatique ou symptomatique (herpes labial), suite à un stress, une fièvre,
des facteurs hormonaux, UV ou traumatisme.
- Herpès oral
- Herpes oculaire
HSV1
- Encéphalite herpétique
Pouvoir - Autres : Eczéma herpeticum, syndrome de Kaposi-juliusberg.
pathogène
- Herpès génital : symptomatique ou asymptomatique +++
HSV2 - Complications : méningites, méningo-radiculite, hepatite chez la femme enceinte
- Herpès néonatal : in utéro (5%), per partum (85%) ou post partum (10%)
Le plus souvent clinique, ses principales indications sont : l’herpès génital (si primo-infection /femme
enceinte) ; herpes néonatales, infection du sujet ID, formes graves.

Diagnostic direct
Culture cellulaire Détection de l’ADN viral : PCR Immunocytodiagnostique
Isolement du virus par inoculation Examen primordial = appliqué Par IF / immuno-peroxydase /
Diagnostic des cellules in-vitro par observation au LCR pour le diagnostic de détection d’Ag par ELISA à
virologique d’un ECP qui le plus souvent est l’encéphalite herpétique. l’aide d’Ac polyclonaux
rapide (2-6j) / On peut détecter les spécifiques (peu sensible).
Ag viraux très précoces/ précoces
par immuno-marquage en 24h.
Diagnostic indirect :
-Peu utilisé en pratique : la séroprévalence est élevée dans la pop’n générale
-Peut être utilisé en cas de primo-infection : par technique ELISA.
 Acyclovir : analogue nucléosidique à action virostatique (acycloguanosine)
Traitement Application : locale (herpes cutané), VO (trt des récurrences génitales), IV (formes graves).
Virus Varicelle Zona (VZV) Cytomégalovirus (CMV)
- C’est le même virus qui donne la varicelle en primo- - Virus ubiquitaire dont la séroprévalence est très
Epidémiologie
infection et le zona lors de la résurgence. élevée (jusqu’à 100%).
- Ubiquitaire : séroprévalence très élevée (95%)
- C’est l’herpès virus le plus contagieux, se transmet : Par contacts répétés :
 A partir des vésicules cutanées - Enfants en crèche.
Transmission  Inhalation des gouttelettes respiratoires. - Par voie sexuelle
 Au fœtus : passage transplacentaire. - T. nosocomiale : transfusion/greffe d’organe.
- T. verticale.
- La transmission du virus se fait par les sécrétions
respiratoires - Primo-infection : infection généralisée typique, le
- x x locale dans un 1er temps : ds les voies resp. + ggs virus étant véhiculé dans le sang par les PN et le
lymphatiques tropisme tissulaire est large excrétion du virus
- S’ensuit une virémie : entraîne une réplication du virus dans plusieurs liquides biologiques (urines, sang,
Pouvoir dans le foie + la rate suivie d’une 2e virémie par larmes, spermes, sécrétions génitales, lait).
pathogène transport par les cellules mononuclées vers la peau +
+ muqueuses == phase éruptive. - La latence virale : dans les cellules mononuclées.
Physiopathologie - Post primo-infection : installation d’une infection
latente à vie dans les ggs nerveux sensitifs crâniens et - Les réactivations  en cas ID.
rachidiens.
- Lors d’une dépression locale de l’immunité : xx du virus
+ se dirige par voie nerveuse  territoire cutané
correspondant = donne alors le zona.
- Incubation 14 jours (9-20j) - Immunocompétent : primo-infection souvent
- Phase d’invasion brève (fièvre, malaise asymptomatique et dans 10% des cas peut donner
La varicelle général) un syndrome mononucléosique.
- Phase d’état : éruption généralisée - Immunodéprimé : dissémination + importante et
débutant sur le tronc, très prurigineuse. peut aboutir à une atteinte tissulaire (encéphalite,
Pouvoir rétinite, colite, pneumopathie).
pathogène - Infection localisée par réactivation du - Transmission materno-fœtale : une séroconversion
Manifs cliniques virus lors de la grossesse peut entraîner une infection du
- marqué par douleur radiculaire fœtus = conséquence clinique possible : la maladie
Le zona - En général, elle ne survient qu’une fois des inclusions cytomégaliques = atteinte pluri-
dans la vie viscérale avec microcéphalie, ictère : décès dans 10-
Bénigne sauf chez le vieillard ID / zona 20% des cas / séquelles neurosensorielles).
ophtalmique.
Diagnostic direct - Indications :
o Détermination du statut immunitaire AV
- Culture cellulaire : possible mais longue
une greffe d’organe
- Recherche d’Ag viraux : par IF directement sur les
o Dgc d’une primo-infection (femme
produits de grattage des lésions cutanées.
enceinte)
- Détection du génome viral : PCR (tres sensible et
o Dgc d’une infection congénitale.
spécifique)
o Dgc de de l’infection chez l’ID.
Dgc indirect
Diagnostic direct
Recherche d’Ac spécifiques par IFI / ELISA. - Cultures cellulaires par inoculation des
Diagnostic prélèvements biologiques dans des cellules
permissives MRC5
- Détection des Ag viraux par IF : antigénemie
PP65 (phosphoprotéine virale PP65 caractéristique)
- Détection du génome viral par PCR
Dgc indirect
- Détection des IgG et IgM
- Avidité des IgG si sup à 80% en faveur d’une primo-
infection datant de plus de 3M (intérêt dans
l’infection materno-foetales)
- Surtout symptomatique pour la varicelle 2 médicaments antiviraux : Gancyclovir et le
(désinfection des lésions) foscarnet donnés dans les infections graves
Traitement et chez les ID, mais avec des EI très sérieux !
prévention - Parfois un trt antiviral : Acyclovir ++ formes
compliquées chez les ID , en cas de zona
ophtalmique et zona chez les sujet de +50ans
Epstein-Barr Virus
 Transmission par la salive.
Epidémiologie
 Ubiquitaire évoluant sur un mode endémique.
transmission
 Séroprévalence chez l’adulte : sup à 90%
- L’EBV infecte 2 types de cellules :
Pouvoir  Les cellules épithéliales : où à lieu un cycle productif entraînant une lyse cellulaire.
pathogène  Les LB : où à lieu un état de latence.
+ - Primo-infection : le virus se xx dans les cellules épithéliales de l’oropharynx ----- puis infecte les LB.
Physiopathologie - C’est l’agent de la MNI, plusieurs Ag de types différents sont connus pour ce virus :
o Ag de latence : EBNA (Epstein-Barr Nuclear Antigen) et LMP (Lote Membrane Protein)
o Ag précoces : EMA (Early Membrane Antigen) et EA (early antigen)
o Ag tardifs : LMA (Laie Membrane Antigen) et VCA (Viral Capsid Antigen).
- touche essentiellement l’adolescent / adulte jeune
Mononucléose - primo-infection : souvent asymptomatique (se traduit par une angine dans la +part des cas
infectieuse symptomatique).
Manifestations (MNI) - elle se caractérise par une lymphocytose lympho-plasmo-monocytaire (càd un excès de cellules
cliniques sanguines mononucléaires, d’où le terme mononucléose).
- Prolifération lymphoblastique B associé à l’EBV
Manifestations Lymphome
- Touche les enfants jeunes dans certaines zones géographiques (+++
malignes liées à de Burkitt
Afrique de l’est, Equatoriale, Nouvelle-Guinée)
l’EBV
kc du nasopharynx - Associé à l’EBV dans 100% des cas touchant les adultes.

Non spécifique Recherche des anticorps spécifiques


Diagnostic
- Détection d’AC IgM produite par la - les 1ers AC à apparaître = IgM anti- VCA, puis IgG anti-VCA
Diagnostic sérologique
virologique stimulation polyclonale des LB , IIaire à - les IgM anti-VCA disparaissent progressivement, tandis
l’infection par l’EBV. qu’apparaissent (70% des cas) les anti-EA.
- Apparaissent vers le 8ème J de la maladie, - les AC anti-EBNA : apparition à la fin du 2ème Mois.
ne sont (+) que chez 70-80% des - les IgG anti-VCA + les AC anti-EBNA : restent présents +
adolescents + adultes jeunes, le + souvent stables chez un sujet normal en post-primo-infection.
négatifs chez les enfants de moins de 5 ans. - Les AC anti-EBNA : reflet d’une contamination ancienne du
 Sérologie de Paul-Bunnell-Davidson patient, diminuent en même tps que l’immunité cellulaire
 MNI test : test rapide d’agglutination du patient.
sur lame. En défaut AV 5 ans (faux - en pratique : recherche combinée des anti-VCA et EBNA
négatifs) et après 50 ans. aide à poser le diagnostic d’une MNI.
 Pas de culture cellulaire en routine.
Diagnostic  Biologie moléculaire (PCR) : principale technique pour le dgc virologique chez les ID.
direct  Utilisation d’AC monoclonaux dirigés contre un/des Ag viraux utilisés dans le dgc anapath des
proliférations tumorales associées à l’EBV.

Herpes Virus Hominis 6 et 7 (HHV 6 et 7) Herpes Virus Hominis 8 (HHV8)


- Virus reconnus récemment - HHV8 associé au Kaposi (maladie de Kaposi
Epidémiologie - Ubiquitaire, très répandus (séroprévalence > 90% à l’âge adulte) associée au SIDA)
Transmission -La primo-infection a lieu chez le jeune enfant (à 6 mois = - il est de séroprévalence faible.
disparition des AC maternels) -Transmission par voie sexuelle (Europe du Nord, USA)
HHV6 : transmission par voie salivaire ++, et par les sécrétions - En Afrique : la transmission peut également se
respiratoires, le don de sang/tissu/organe, par voie sexuelle. faire par voie horizontale (mère-enfant :
HHV7 : transmis par voie salivaire +++ et sexuelle. allaitement, enfant à enfant).
- Primo-infection souvent asymptomatique. - Ses cibles cellulaires probables : LB + macrophages.
- Tableau clinique le plus classique = exanthème subit/
roséole infantile, ou 6ème maladie. - Maladie de Kaposi : Tumeur se manifestant s/f
HHV6 - Chez l’ID (sidéen ++) == responsable de pneumopathie, de lésions dermatologiques = macules/plaques.
encéphalites, rétinites. Des AC anti-HHV8 sont retrouvés dans 80à100%
Pouvoir
- Syndrome d’hématophagocytose. des cas. Elle a pratiquement disparu avec les
pathogène
Nb : le site de latence d’HHV6 : les associations d’anti-rétroviraux.
monocytes/macrophages et les cellules épithéliales.
il n’est pas bien connu, proche de celui de HHV6. - Syndrome lympho-prolifératif.
HHV7 Nb : le site de latence : cellules des glandes salivaires
et les cellules mononucléees du sang périphériques
- Il est indiqué en particulier chez les ID : repose sur la détection - Diagnostic indirect : sérodiagnostic (l’IFI).
Diagnostic du génome viral par PCR dans le sang (lymphocytes circulants) / - Diagnostic direct (PCR) : dans les biopsies pour la
dans le LCR en cas de signes d’atteinte neurologique. M de Kaposi, sur les lymphocytes du sang périph
II. Adénovirus
- Famille : Adenoviridae
- Genre : Mastadenovirus
Généralités - 51 sérotypes humains.
- Structure :
 Virus nu, de 80 à 90 nm de diamètre, présence de spicules hémagglutinines.
 Génome ADN double brin linéaire.
 Capside icosaédrique de 252 capsomères.
- L’adénovirus est stable et résistant dans l’environnement, thermosensible et résistant aux solvants lipidique et au PH
le cycle viral est intranucléaire et dure 30 à 36h et se divise en 3 étapes :
Cycle de - Phase précoce : attachement grâce à sa fibre hémagglutinine aux récepteurs spécifiques de la cellule et entrée du
multiplication virus par pinocytose
- Phase intermédiaire : réplication de l’ADN viral et production des protéines virales.
- Phase tardive : assemblage et libération des virions.
Mode de - Direct via les fluides corporels (salive…).
transmission - Indirect via l’environnement (objets souillés par les expectorations ou les gouttelettes d’une personne infectées,
mains sales…)
Les ADV se multiplient surtout dans l’arbre respiratoire, l’œil et le tube digestif :
Pouvoir - Atteintes respiratoires : Pharyngite, angine, bronchiolite, trachéite ou pneumonies.
pathogène - Atteintes oculaires : Conjonctivites isolées/ associées à une atteinte des voies respiratoires sup.
- Atteintes intestinales : gastro-entérite, la transmission est oro-fécale.
- Formes graves chez les populations à risque (ID, post greffés, VIH et prématurés)
- Autres localisations : cystite hémorragique chez l’enfant ou éruption cutanée.
Nb : le pouvoir pathogène de l’ADV est purement expérimental chez l’animal.
- Indications : Le diagnostic virologique exact n’est certainement pas indispensable en pratique médicale courante
Diagnostic pour une infection bénigne isolé et sans chimioT antivirale, mais reste intéressante en cas d’épidémie ou de formes graves
au labo - Prélevements : selles, sécrétions naso-pharyngées (orientés selon la clinique)
Diagnostic direct Diagnostic indirect
- Culture cellulaire : sur cellule ‘’Hela’’ et ‘’Hep 2’’ avec un ECP caractéristique : - MEE d’une séroconversion :
«aspect en dentelle». C’est une méthode de référence. intérêt de confirmation du dgc
- Détection de l’Ag : par ELISA, IF ou agglutination des particules de latex sur des d’infection par ELISA, le dgc se fait
selles. sur 2 sérums à 15j d’intervalle
- PCR quantitative et qualitative : très sensible et spécifique mais non réalisé en d’où intérêt de privilégier la
pratique. détection du virus.
Traitement et En l’absence de molécule antivirale efficace, le lavage des mains et le respect des règles d’hygiène sont primordiales
prévention dans la lutte anti-ADV.

III. Papillomavirus
- Famille : Papillomaviridae
- Genre : Papillomavirus
Généralités - Structure :
 C’est un virus nu, de petite taille.
 Génome ADN double brin circulaire
 Capside à symétrie icosaédrique (ballon de rugby).
- Virus strictement humain, très résistant dans l’environnement.
- certains HPV sont des virus oncogènes (++ HPV 16, 18).
- A la suite d’une brèche cutanée, le virus est inoculé aux cellules basales de l’épithélium, qui en
Cycle de se multipliant «montent» vers la surface tout en se différenciant.
multiplication - les virus seront libérés par les kératinocytes mortes.
- l’ECP caractéristique est dit «koilocytose» (vacuole intra cytoplasmique refoulant le noyau à la périphérie)
- l’ADN viral peut persister sous forme épisomale (épisome=AND circulaire extra-chromosomique pouvant se
répliquer de façon autonome à l’instar d’un plasmide) à l’état latent et persister sous forme intégrer au génome
cellulaire (dans les lésions précancéreuses et cancéreuses).
- lesions cutanées et muqueuses :
Pouvoir o Verrues cutanés
pathogène o Epidermodysplasie verruciforme (syndromde de Lutz-Lewandowsky).
- Lésions du tractus génital : sont pluri focales et a∑ : verrues congénitales ou condylomes (6,11).
- Le diagnostic est avant tout clinique +++
Diagnostic - Cytologie : recherche de loilocytes au FCV NB : il n’existe pas de système de
biologique - Recherche de proteines urinaires de HPV par test de bandelette. culture ou de sérologie efficace.
- Recheche et quantification du génome viral par PCR (génotypage).
- TRT antiviral spécifique.
Traitement
- TRT par des topiques (acide salicylique). - TRT physique des lésions par conisation, laser et cryothérapie.
Virus à ARN
Orthomyxoviridae
- La famille des Orthomyxoviridae contient 5 genres :
o Influenzavirus A
Généralités o Influenzavirus B virus grippaux
o Influenzavirus C
o Isavirus
o Thogotovirus
- Les virus de la grippe sont des virus à ARN simple brin de polarité
négative, de symétrie hélicoïdale, segmentés (les Influenzavirus A et
B sont constitués de 8 segment d’ADN alors que le C lui n’en
comporte que 7).
- Ce sont des virus enveloppés.
- Ils comportent 2 types de glycoprotéines de surface :
o Hémagglutinine ++ : noté H, très immunogèneAc inhibant l’hémagglutination et neutralisants.
o Neuraminidase : noté N, moins immunigèneAc inhibant la neuramidinase mais non
neutralisants (limitent la quantité du virus infectieux, protège contre les manifestations
cliniques de la grippe sans inhiber l’infection biologique).
- Ils contiennent en plus les protéines matrices M1 et M2 (influenzae A).
- Le cycle viral débute par l’attachement du virus à la surface de la membrane plasmique par l’hémagglutinine ;
Cycle de - Entrée de la particule virale par endocytose, libération de la nucléocapside dans le cytoplasme puis migration vers
multiplication le noyau ;
- Transcription et réplication virale intranucléaire ;
- La traduction se déroule dans le cytoplasme et assemblage des protéines virales ;
- Dissémination des nouveaux virus après coupure de la liaison hémagglutinine et acide sialique par la
Neuraminidase à la surface cellulaire.
Changement radicaux de la structure des Ag de surface
Variabilité Cassure (principalement l’hémagglutinine) alors que l’Ag
des virus (Shifts) nucléoprotéique est conservée et il s’agit tjrs d’un
grippaux influenzae A.
Ce sont des variations plus discrètes, continues (une ou
plusieurs mutation(s) ponctuelle(s)) qui n’amènent pas
Glissement
de bouleversement de l’Ag et qui permettent donc de
(drifts)
conserver une immunité partielle (au moins à court
terme).
- Le virus A provoque des maladies graves surtout chez les personnes à risque
Types de
- Le virus B est en général plus bénin et cause moins d’épidémies
grippes - Le virus C est responsable seulement de cas sporadiques.
- Incubation courte (1 – 2 jours).
- Du simple rhume à la grippe maligne.
Clinique - Contrairement aux autres infections respiratoires virales aigues, les symptômes
généraux précèdent les symptômes locaux.
- la courbe de température dessine ce que l’on appelle le «V grippal».
- A mesure que l’infection avance, les symptômes respiratoires prennent le pas sur
les symptômes généraux.
- Le syndrome de Reye survient fréquemment chez les enfants au cours d’une grippe B.
- Prélèvements : sécrétions respiratoires dès le début des manifs cliniques et 2 prises du sang (sérum).
Diagnostic Diagnostic indirect Diagnostic direct
au labo - La sérologie n’est pas de grand intérêt (rétrospectif) - Isolement du virus sur culture cellulaire puis la
- Les réactions employées sont : détection des Ag grippaux par différents outils :
o Réaction de fixation du complément ELISA, IF
o Réaction d’inhibition d’hémagglutination - la PCR permet le typage et le sous-typage des
o Les réactions immuno-enzymatiques (ELISA) +++. virus grippaux
- Antiviraux (Amantadine et Rimantadine) : n’agissent que sur la protéine M2 (influenzaeA)
Spécifique - Inhibiteurs de la Neuraminidase : Ozeltamivir (Tamiflu) et Zanamivir (Relenza) : n’ont pas
Traitement encore de place dans l’arsenal thérapeutique
Symptomatique Essentiel+++ : antipyrétique +/- antitussifs.
- Il y a 2 types de vaccins en Algérie : fragmentées et sous-unitaire, sont inactives et tjrs additionnés d’adjuvants
Prophylaxie - La protection apparait 12-15j après injection et diminue fortement après 8-9 mois.
- Le vaccin antigrippal contient actuellement 3 souches de virus grippaux : virus A (H1N1), A (H3N2) et virus B.
Paramyxoviridae
- Ce sont des virus ubiquitaires, causant diverses maladies.
Généralités et - Ce sont des virus enveloppés de forme +/- sphérique.
structure - La face interne de l’enveloppe est doublée d’une protéine matrice «M» et sa face externe de spicules
glycoprotéiques « F» et « HN», cette dernière a à a fois une activité hémagglutinante et neuraminidasique.
(voir image à la 2e page) - le génome viral : ARN monocaténaire, non segmenté, de polarité négative.
- La capside a une symétrie hélicoïdale.
- Les paramyxoviridae sont divisés en 2 sous-familles :
Classification  Pneumovirinae : divisé en 2 genres : pneumovirus (VRS) et métapneumovirus humain (hMPV)
 Paramyxovirinae : respirovirus (PIV* 1 et 3++), rubulavirus (PIV 2 et 4 et virus des oreillons) et
PIV* : Parainfluenzae v morbillivirus (virus de la rougeole)
- Fixation par les spicules «HN» aux récepteurs des cellules et fusion de l’enveloppe avec la membrane cellulaire
par la glycoprotéine «F» puis pénétration.
Cycle de
- la totalité du cycle viral se déroule dans le cytoplasme.
multiplication
- Multiplication selon le principe abordé dans le cours correspondant.
- Assemblage et libération des particules virales par bourgeonnement.
Diagnostic direct Diagnostic indirect
- Détection des AG : par ELISA et IF (des tests rapides). - diagnostic sérologique par fixation du complément et
Diagnostic - Culture virale : formation de syncytiums qui sont des l’ELISA.
virologique placards cellulaires multinuclées résultant de la fusion des
MP de plusieurs cellules sous l’action de la protéine F.
- Biologie moléculaire : par RT-PCR et PCR.
Virus respiratoire syncytial (VRS)
Généralités Pathogénie Pouvoir pathogène Diagnostic virologique Traitement
- Pas d’«HF» - Hyperplasie inflammatoire Tableau respiratoire - MEV du virus dans les sécrétions - Assistance
- Présence de M, F, G - Hypersécrétion de mucus plus sévère chez le nasales par l’IFD ou ELISA (méthode respiratoire et
- G : favorise l’accès à - Libération de médiateurs nourrisson pouvant rapide et plus utilisée) kinésithérapie
l’épithélium respiratoire à effet bronchocontrictif. évoluer vers une IRA - Sérologie : pas d’intérêt chez le NRS. - Ribavirine
- F + G  Ac protecteurs (aérosole)

Métapneumovirus humain (hMPV)


- 2e cause (après le VRS) d’infections des VS inférieurs chez les jeunes enfants.
- L’identification est principalement basée sur la RT-PCR ou la détection directe des Ag par IF. Par contre, l’isolement du virus
en culture cellulaire est très difficile, avec une croissance très lente et un ECP inconstant et peu caractéristique.
Virus parainfluenzae humain (hPIV)
Généralités Pathogénie Pouvoir pathogène Diagnostic virologique Traitement
- HF + - La majorité des - La détection directe des Ag par IF - Aucun TRT
- 2 sous-familles : infections à PIV est est la méthode de choix n’est efficace
respirovirus/rubulovirus inapparente - une sérologie significativement - Pas de vaccin
- la répartition - Atteinte bénignes positive permet d’affirmer une
saisonnière varie selon des VAS parfois plus infection à PIV sans pouvoir préciser
le type de hPIV. sévère chez le NRS. l’espèce en cause.
Virus de des oreillons
Généralités Pathogénie Pouvoir pathogène Diagnostic virologique Traitement
- ou virus ourlien - il provoque une virose - 1/3 cas : inapparente - l’isolement du virus à partir des - Pas de TRT
- la manifestation la généralisée. - se manifeste par une liquides biologiques est possible curatif
plus caractéristique est - Pénètre dans les VRS, se atteinte bilatérale des mais difficilement cultivable (fragile). - Vaccin ROR
la parotidite bilatérale xx une virémie avec une parotides avec - Les sérodiagnostiques sur 2 sérums
(Oreillons) localisation dans les méningisme cst. est couramment réalisés.
- survient par épidémie organes cibles : glandes - la guérison est
sur un mode saisonnier salivaires, méninges et spontanée
- les porteurs sains sont gonades. - d’autres localisations
les réservoirs. - Excrétion : urines + selles sont possibles

Virus de la rougeole
Généralités Pathogénie Pouvoir pathogène Diagnostic virologique Traitement
- Responsable de - le seul réservoir est - Eruption morbillifome - Essentiellement clinique. - Pas de TRT
maladie très l’homme. - les complications sont - Dans les formes douteuses : MEV curatif
contagieuse bénigne le - xx dans VRS courte assez fréquente : des Ag viraux par IFD. - Vaccin ROR
+ souvent mais grave virémie en particulier respiratoire ou - Dgc sérologique sur 2 sérums++.
neurologique
voire mortelle dans les (système lymphoïde, - la sérologie se fait sur LCR en cas
(encéphalomyélite et
pays du tiers monde. poumon et peau),l’éruption de suspicion d’att neurologiques.
PESSE).
est de type immunitaire.
Caractères Orthomyxoviridae Paramyxoviridae
Taille 80 -120 nm 125 -250 nm
Nucléocapside 9nm 18 nm (14 pour VRS)
ARN génomique Segmenté Non segmenté
Enveloppe Oui oui
Hémagglutinine-
2 protéines 1 seule protéine
Neuramidinase
Proteine F Absente Présente
Cycle viral Noyau et cytoplasme Cytoplasme uniquement
Picornaviridae
- «Pico» = petit.
- ARN linéaire, monocaténaire à polarité positive.
- Capside de symétrie icosaédrique à 60 protomères comportant chacun 4 protéines
Généralités et (VP1, VP2, VP3, VP4)
structure - ce sont des petits virus à ARN, nus et résistants dans les milieux extérieur, à l’acidité
(se xx dans l’intestin grêle et se trouve dans les selles) mais sont détruits par les
oxydants, le formol et les UV, le VHA est le plus résistant.
- Transmission essentiellement oro-fécale, également aérienne, conjonctivale ou transplacentaire.
Genre Espèces
Rhinovirus Rhinovirus humain A Rhinovirus humain B Rhinovirus humain non classés
Classification Hepatovirus Virus de l’hépatite A
Enterovirus humain A Enterovirus humain B
Enterovirus
Enterovirus humain C (+ poliovirus) Enterovirus humain D
Parechovirus Paréchovirus humains
- Absorption (fixation) du virus sur son récepteur, changement de conformation de la capside et libération du
génome viral dans le cytoplasme.
Cycle de - L’ARN viral est directement lu par les ribosomes et traduction longue polyprotéine unique puis maturation par
multiplication les protéases virales.
- Réplication du génome viral dans le cytoplasme.
- Libération des virions par éclatement de vacuoles à la surface cellulaire et/ou par lyse de la cellule.
- toutes ces étapes sont cytoplasmiques et le cycle viral complet dure 10h.
- L’ECP des picornaviridae est caractérisé par la formation de cellules réfringentes arrondies qui se détachent de
leur support aboutissant à une lyse de la nappe cellulaire.
- Après coloration, le cytoplasme construit une vaste inclusion qui refoule le noyau à la périphérie de la cellule
selon un aspect de «banane» ou de «béret basque».
C’est l’agent causal principal du rhume, la rhinite, une sinusite, une OMA, une bronchite, une
Rhinovirus
Pouvoir bronchiolite et une exacerbation d’asthme.
pathogène La plupart des cas ces virus sont asymptomatiques mais ils peuvent causer :
Types Syndromes spécifiques Syndromes non spécifiques
Méningites
Herpangine Diarrhées
Eruptions cutanées Eruptions cutanéo-mq
Coxsackie A
Sd main-pieds-bouche Fievre isolée
Conjonctivite hémorragique Infections respiratoires
Sd de Guillain Barré
Entérovirus
Myocardites
non polio Paralysies sans séquelles
Péricardites
Coxsackie B Encéphalites
Hépatites
Infections néonatales
Diabète juvénile
Echovirus Exanthème de Boston Infections graves du N-né
Bronchiolites
Paralysies
Entérovirus
Sd main-pied-bouche
Conjonctivite hémorragiques
Agents responsables de la poliomyélite aigue antérieure, cette maladie a plusieurs formes :
Enterovirus - Formes inapparentes+++ - Formes pseudo-grippales
Polio - Formes respiratoires - Formes spinales communes
- Formes bulbaires (atteinte des nerfs crâniens), encéphaliques et méningées/
Hépatovirus Agent de l’hépatite A
Parechovirus Nouveau-né et nourrisson+++ : des diarrhées, des infections respiratoires et méningées.
Rhinovirus Culture cellulaire sur cellule fibroblastiques : technique de référence++
Hepatovirus Dgc sérologique (IgM)
Diagnostic - Dgc d’une affection neuroméningée aigue, néonatale ou materno-fœtale, une
virologique myocardite ou péricardite.
Indications
- Dgc ≠ d’une fièvre éruptive (chez une femme enceinte) ou de lésions cutanéo-mq
Enterovirus atypiques
- Surveillance de polioV et distinction entre souches sauvages et souches vaccinales
- Culture cellulaire + observation de l’ECP
Techniques
- RT-PCR pour la détection du génome viral.
TRT/Prévention TRT symptomatique+++ / Respects des règles d’hygiène personnelle et collective
Retroviridae
Cette famille est composée de virus possédant une transcriptase inverse : enzyme capable de transformer
l’ARN en ADN. 3 sous familles :
Généralités Les Oncovirinae Les Spumavirinae Les Lentivirinae
- Virus transformants, capables d’induire des tumeurs Non-pathogènes, isolés chez les Responsables de
- Deux OV humains identifiés : animaux et l’homme. pathologies à évolution
 HTLV1 : (human T- cell leukemia virus 1) : lentes, en pathologie
impliqué dans la survenue d’une leucémie ou humaine 2 virus isolés :
lymphome à LT. VIH1++ et VIH2.
 HTLV2 : a été isolé chez les patients atteints de
leucémie à trileucocytes.
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
- Particules virales sphériques, de taille = 120cm, composées de :
 Enveloppe : d’O cellulaire, formée d’une bicouche
Structure et lipidique dans laquelle sont ancrés des gp=gp 120 et gp 41
caractéristiques  Capside : formée d’un assemblage de la protéine p24.
 Des enzymes :
 La rétrotranscriptase.
 L’intégrase.
 Une protéase.
 Le génome : diploïde, formé de 2 molécules d’ARN
simple brin identiques, de polarité positive +

- Par voie sexuelle ++


- Veineuse : transfusions sanguines, accidents professionnels, toxicomanie IV.
Transmission - Materno-foetale : se fait surtout lors de l’accouchement, l’allaitement maternel peut être contaminant.
Le virus est retrouvé dans tous les liquides biologiques : salive, larmes, LCR, urine.
Le VIH est un virus enveloppé donc fragile = ne peut se transmettre qu’à l’occasion d’un contact interhumains
rapproché.
- Fixation : la gp120 se fixe au récepteur CD4 avec CCR5 et CXCR4 (après changement de conformation).
Cycle de - Pénétration par fusion.
multiplication - Décapsidation et libération du génome dans le cytoplasme.
- Réplication : dans le cytoplasme, l’ARN sera rétrotranscrit en ADN bicaténaire = circularisé et transporté dans le Noy
- Intégration : peut se faire dans le génome de la cellule, par l’action de l’intégrase.
- Transcription en ARN-m === et réplication en ARN complets.
- Les protéines virales sont produites, glycosylation de celles de l’enveloppe au n° de l’app. de Golgi.
- Assemblage et libération des nouveaux virions par bourgeonnement.
1. Primo-infection : survient entre 2 - 6 semaines
2. Phase chronique asymptomatique ou de latence : peut durer plusieurs années
Clinique
3. Phase chronique symptomatique avec évènements mineurs (pré-SIDA).
4. Phase chronique symptomatique avec évènements majeurs (SIDA).
Diagnostic - En 2 étapes : dépistage par la détection des Ac anti-VIH le plus souvent par test ELISA puis confirmation
Diagnostic sérologique que les Ac détectés sont bien liés à une infection par le VIH (par méthode Western Blot)
biologique - Ag p24 : se positive entre 10-20j après contamination, ce test devient négatif une fois la
séroconversion réalisée.
Diagnostic - L’isolement en culture : utilisé pour les N-nés de mère séropositive (au sens immunologique, sont
direct obligatoirement positifs par passage des Ac de la mère), donc confirmation de l’activité transcriptase
inverse ou bien Ag p24.
-Détection de l’ARN viral :recherche des gènes gag ou pol par RT-PCRT. référence chez le N-nés-mère+
- Le TRT se fait par association (trithérapie : 2 INTI + 1INNTI/ 2INTI + 1IP/ 3INTI), afin de retarder l’apparition de
Traitement
souches virales résistantes.
- le suivi se base sur le profil immuno-virologique :
Suivi  Immunologique : taux de LT CD4 et CD8
 Virologique : charge virale plasmatique du VIH
Hépatites virales
- Cinq virus responsables d’hépatites virales sont identifiés : VHA, VHB (+/- VHD), VHC, VHE.
Introduction - D’autres virus potentiellement hépatotropes peuvent être impliqués : HSV, VZV, EBV, CMV, arbovirus, virus des
fièvres hémorragiques et VIH en primo infections (diagnostic différentiel).
Caractéristiques VHA VHB VHC VHD VHE
Caractéristiques Famille Picornaviridae Hepadnaviridae Flavivirdae Viroide Hepeviridae
des virus Genre Hepatovirus Orthohepatovirus Hepacivirus Deltavirus Hepevirus
Génome ARN + ADN ARN + ARN - ARN +
Génotype 7 8 7 8 7
Réplication Cytoplasme noyau Cytoplasme - Cytoplasme
Capside Icosaédrique Icosaédrique Icosaédrique - Icosaédrique
Taille du virion (nm) 27 42 50-60 28-35 32-34
Taille du génome (kb) 7,8 3,2 9,4 1,7 7,5
Enveloppe Non Oui (Ag Hbs) Oui Ag Hbs Non
Virémie Brève + + + Brève
Strictement Strictement Strictement - Humain et animal
Réservoir
humain humain humain
Transmission oro- Transmission Transmission Transmission
Virus
Transmission fécale parentérale sexuelle materno-fœtale
VHA +++ + + 0
VHB 0 +++ +++ +++
VHC 0 +++ + ++
VHD 0 +++ ++ +
VHE +++ + 0 0
Diagnostic - Syndrome de cytolyse : une augmentation des transaminases (en général, ALAT > ASAT)
biologique - Syndrome de cholestase : une augmentation des PAL, des gammaGT et de la bilirubine (inconstant).
- Infection aigue : recherche IgM anti-VHA
Hépatite A - Guérison / vaccination : recherche des IgG anti-VHA
Diagnostic
virologique - Ag HBs : marquer de l’infection par le VHB
Les Ag - Ag HBe : marquer de réplication du virus sauvage
- Ag HBc : n’est jamais recherché dans le sérum (intra-hépatocytaire)
Hépatite B - Ac anti-HBc IgM : infection aigue
- Ac anti-HBc IgG : marqueur le plus fidèle (cicatrice sérologique)
Les Ac
- Ac anti-HBe : 1er verrou immunologique du virus sauvage
- Ac anti-HBs : marqueur de guérison et de protection (vaccination = 10mUI/l)
Hépatite C - Recherche des Ac anti-VHC par ELISA
(en Algérie : 1b) - Recherche du génome viral par RT-PCR.
- la recherche des marqueurs de VHD est systématique si VHB+ : Ac anti-delta (diagnostic), ARN
Hépatite D
VHD++ (persistance virale).
- PCR de l’ARN : méthode de référence.
Hépatite E
- Sérologie : peu sensible
Traitement Voir cours correspondant (gastro-entérologie)
- Règles d’hygiène
- Vaccination contre le VHA : vaccin inactivé et très efficace, se fait par 2 injections à 6-12 mois d’intervalle.
Prévention - Vaccination contre le VHB : très efficace, se fait par 2 injection IM, la 2e se fait un mois après la 1ère et un rappel 6
mois après la 1ère injection en cas d’exposition aux liquides biologiques, et à la naissance, 4 mois et au 12 e mois
dans le calendrier vaccinal 2018.

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