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MIZA
VIROLOGIE
2022
Structure et classification des virus III. Classification : retient 4 caractères objectifs qui sont :
- La nature de l’AN
I. Caractères communs : - La symétrie de la capside
Génome - La présence ou l’absence d’une enveloppe
- Structure spécifique Capside Nucléocapside - La taille du virus et de la capside
- Un seul type d’acide nucléique
- La réplication (pas de divisionbactérie) Les virus peuvent être groupés selon le mode de transmission :
- Le parasitisme intracellulaire (obligatoire)
- Virus entériques : Rotavirus, Réovirus, Picornavirus
- La spécificité de l’hôte
- Virus respiratoire : Paramyxovirus
II. Structure :
- Virus oncogènes ; Herpès virus, Papovavirus.
1. Acide nucléique (génome) :
- Arbovirus : Transmise par piqure d’insecte : Flavivirus
- Linéaire (Rotavirus), circulaire (HVB), segmenté (grippe)
- Génome à ADN : généralement bicaténaire.
- Génome à ARN : généralement monocaténaire.
Exceptions :
ADN monocaténaire ARN bicaténaire
- Parvoviridae - Réoviridae
- Birnaviridae
- La taille du génome des virus à ADN > des virus à ARN
- Les génomes à ADN ne peuvent pas être segmentés.
HerpesVirus Picornaviridae
Adénovirus parvoviridae
Orthomyxoviridae
Paramyxoviridae
Rhabdoviridae
3. Enveloppe :
- Elle est de composition lipido-glucido-protéique.
- L’acquisition de l’enveloppe par le virus se fait dans la
dernière phase du cycle de réplication, par
bourgeonnement de la nucléocapside à travers l’une
des membranes suivantes :
La M cytoplasmique : v. grippe, rage , VIH
La M nucléaire : V. herpès
Les Ms intracytoplasmique : app de golgi et RE
- Les virus enveloppés sont plus fragiles que les virus nus
- Chez certains virus, une matrice protéique d’origine
virale double l’enveloppe de l’intérieur lui conférant
une certaine rigidité : V. de la grippe, de la rage et du
VIH.
Multiplication virale b.
-
Virus à ADN simple brin ou monocaténaire : Parvovirus
Leur réplication est nucléaire et dépendante de la
cellule hôte (certaines sont à multiplication autonome).
I. Relation virus-cellule :
- La multiplication nécessite la formation d’un ADN
L’infection de cellules sensibles peut-être de 3 types : double brin intermédiaire sui sert de matrice.
c. Virus à ARN de polarité positive : picornavirus
- L’infection productive : se déroule au sein d’une cellule - L’ARN génome est codant directement traduit en une
permissive et se caractérise par l’expression de polyproteine clivage en prot (transcriptase…)
l’ensemble du programme génétique du virus, - Puis synthèse d’un brin d’ARN négatif complémentaire qui sert
aboutissant à la production de nouvelles particules de matrice pour la synthèse de nombreux brins positifs par une
virales infectieuses. transcriptase virale.
d. Virus à ARN de polarité négative : Ortho/paramyxovirus
- L’infection abortive : n’aboutit pas à la production de
- L’ARN est non infectieux (non codant).
nouvelles particules virales infectieuses, soit parce que la
- 1ement transcription d’ARNm dont la traduction va aboutir à la
cellule est non permissive, soit parce que le virus est synthèse de prot virales (transcriptase…)
défectif. - Ensuite, il y a synthèse d’un ARN + complémentaire de la
- L’infection latente : se caractérise par une expression totalité du brin (–) qui sert de matrice pour la synthèse de
restreinte des gènes viraux dans des cellules nouveaux ARN (-)
transitoirement non permissives. E. Virus à ARN double brin ou bicaténaire : Rotavirus
II. Etapes du cycle de multiplication virale : - Le brin (+) ne peut être traduit en prot par la cellule.
- Transcription d’un ARNm à partir du brin (-) ARNm coiffés
La réplication virale peut être divisée arbitrairement en ARNm non coiffés protéines virales.
6 étapes : - Réplication du génome de facon conservatrice (chaque brin
donne naissance à plus brins).
Intégration
F. Rétrovirus : HIV
Attachement PénétrationDécapsidation assemblageRelargage - Constitué de 2 brins ARN (+)
Réplication.
- ARN (+) ADN complémentaire double brin grâce à l’ADN
polymérase ARN dépendante viroinique (reverse
1. Attachement ou adsorption du virus : Transcriptase : cible des inhibiteurs nucléosiques et non)
- Certains virus complexes (Poxvirus, Herpesvirus) utilisent - Intégration nucléaire grâce à l’intégrase virale
plus d’un récepteur - Puis expression des gènes viraux ARN (+).
- D’autres peuvent se fixer sur un même récepteur G. Virus à ADN utilisant une reverse transcriptase : HBV
(coxsackievirus et adénovirus). - Le génome du HBV est un ADN circulaire, partiellement double
brin (un brin - complet et un brin + incomplet) et non fermé de
- Pour certaines virus (HIV) la reconnaissance ligand-
manière covalente ‘’ADN-RC’’.
récepteur n’est pas suffisante pour l’entrée dans la
- Pénétration libération de la nucléocapside Pénétration
cellule hôte nécessitent des corécepteurs. nucléaire fermeture covalente de ADN-RC ADN ccc qui
2. Pénétration : sert de matrice pour la transcription des ARN viraux (ARNpg +
- C’est un processus énergie-dépendant. polymérase V).
- La cellule doit être métaboliquement active. 5. Assemblage et maturation :
- 3 mécanismes principaux : - Nécessite des clivages par des protéases cellulaires : clivage de
a. Endocytose ++ : Elle concerne aussi bien les virus l’hémagglutinine, clivage de la polypropène du poliovirus et
enveloppés que non enveloppés clivage des protéines ‘’gag’’ et ‘’pol’’ du HIV.
b. Fusion : les virus enveloppés
c. Transfert : c’est le cas de Picornavirus. 6. Libération :
3. Décapsidation : a. Virus nus :
Procapside + génome virale nucléocapside
- C’est la dissociation du génome et de la capside ce qui
définitive
aboutit à la libération du génome viral sous une forme ou
La libération de particules virales néoformées se fait
il pourra être exprimé puis répliqué.
par lyse cellulaire (éclatement).
4. Expression et réplication du génome viral : b. Virus enveloppés :
- La stratégie de réplication de chaque virus dépend de la Formation de l’enveloppe par bourgeonnement qui
nature de son matériel génétique les virus peuvent s’effectue à différents niveaux
être divisés en 7 groupes : Les conséquences pour la cellule sont variables
a. Virus à ADN double brin (bicaténaire) : Hèrpes, adénoV (certains V sont très cytolytiques alors que d’autres le
ADN double brin
sont peu ou pas).
ARNm précoces Protéines précoces
Nouveaux virus
Lieu : nucléaire ou cytoplasmique (poxvirus).
Physiopathologie de l’infection virale Diagnostic virologique
I. Diagnostic direct :
I. Définition : 1. Isolement du virus :
- Pathogenèse : Processus par lequel le virus induit la - Isolement du virus sur œuf de poule embryonné
maladie. - Isolement du virus chez l’animal après injection
- Tropisme : aptitude d’un virus à infecter une cellule, intracérébrale ou intrapéritonéale (la rage et
un tissu ou un organe. coxsackievirus A)
- Virulence : degré du pouvoir pathogène. - Isolement viral sur culture cellulaire in vitro (tout ce
qui vient par la suite concernera ce système).
II. Organes cibles :
NB : Aucun système ne permet l’isolement de tous les virus
Le tropisme du virus se définit par la nature du tissu ou
de l’organe cible qui est atteint : a. Les cellules utilisées :
- La sensibilité des cellules : par la présence de - Les cellules adhérentes :
récepteurs spécifiques pour l’attachement et la Les cellules primaires à partir de rein de singe, de
pénétration du virus. cornée de lapin. (3 passages)
- La permissivité : présence de facteurs Les cellules secondaires diploïdes de fibroblastes
intracellulaires permettant la réplication et la embryonnaires humains. (40 passages).
mutation du virus. Les cellules de lignées continues sont les cellules
hétéroploïdes transformées immortalisées ou à
Une cellule sensible n’est pas obligatoirement permissive
partir des tissus cancéreux. (passages illimitées)
- Les cellules en suspension : ce sont des cellules
III. Facteurs influençant la pathogenèse : hématopoïétiques, cellules mononucléaires
Facteurs liés au virus Facteurs liés à l’hôte sanguines périphériques ou cellules du cordon
- Quantité du virus - L’immunité innée ou ombilical.
- Voie d’inoculation non spécifique et b. Identification à partir de l’aspect et du délai
- Cytopathogénicité l’immunité acquise d’apparition de l’ECP
- Echappement du virus à la ou spécifique.
réponse immunitaire (latence, NB :
variabilité génétique, inhibition
de l’expression des molécules du - la négativité des cultures ne permet pas d’éliminer
CMH). formellement une infection virale.
- Résistance aux antirétroviraux - La présence d’un virus infectieux dans un
- Bases moléculaires de la
prélèvement ne témoigne pas forcément de son
pathogénicité (mutation).
pouvoir pathogène.
I. Traitement antiviral :
1. Interféron (IFNs) α
- Ce sont des glycoprotéines produites par génie génétique.
- Action antivirale indirecte (production d’enzymes inhibant la synthèse des protéines virales)
- Action immun modulateur (stimule les NK et augmente la présentation de l’Ag liés au HLA I)
- Action sur la cellule et non pas sur le virus.
- Les enzymes induits par les INFs sont : PKR (protéine kinase R), le système OAS (2’-5’ Oligo Adenylate Synthétase).
2. Antiviraux :
- Ses limites : effets toxiques (cytotoxicité), spectre d’action étroit, latence virale et émergence de résistances.
- Les différentes classes :
Diagnostic direct
Culture cellulaire Détection de l’ADN viral : PCR Immunocytodiagnostique
Isolement du virus par inoculation Examen primordial = appliqué Par IF / immuno-peroxydase /
Diagnostic des cellules in-vitro par observation au LCR pour le diagnostic de détection d’Ag par ELISA à
virologique d’un ECP qui le plus souvent est l’encéphalite herpétique. l’aide d’Ac polyclonaux
rapide (2-6j) / On peut détecter les spécifiques (peu sensible).
Ag viraux très précoces/ précoces
par immuno-marquage en 24h.
Diagnostic indirect :
-Peu utilisé en pratique : la séroprévalence est élevée dans la pop’n générale
-Peut être utilisé en cas de primo-infection : par technique ELISA.
Acyclovir : analogue nucléosidique à action virostatique (acycloguanosine)
Traitement Application : locale (herpes cutané), VO (trt des récurrences génitales), IV (formes graves).
Virus Varicelle Zona (VZV) Cytomégalovirus (CMV)
- C’est le même virus qui donne la varicelle en primo- - Virus ubiquitaire dont la séroprévalence est très
Epidémiologie
infection et le zona lors de la résurgence. élevée (jusqu’à 100%).
- Ubiquitaire : séroprévalence très élevée (95%)
- C’est l’herpès virus le plus contagieux, se transmet : Par contacts répétés :
A partir des vésicules cutanées - Enfants en crèche.
Transmission Inhalation des gouttelettes respiratoires. - Par voie sexuelle
Au fœtus : passage transplacentaire. - T. nosocomiale : transfusion/greffe d’organe.
- T. verticale.
- La transmission du virus se fait par les sécrétions
respiratoires - Primo-infection : infection généralisée typique, le
- x x locale dans un 1er temps : ds les voies resp. + ggs virus étant véhiculé dans le sang par les PN et le
lymphatiques tropisme tissulaire est large excrétion du virus
- S’ensuit une virémie : entraîne une réplication du virus dans plusieurs liquides biologiques (urines, sang,
Pouvoir dans le foie + la rate suivie d’une 2e virémie par larmes, spermes, sécrétions génitales, lait).
pathogène transport par les cellules mononuclées vers la peau +
+ muqueuses == phase éruptive. - La latence virale : dans les cellules mononuclées.
Physiopathologie - Post primo-infection : installation d’une infection
latente à vie dans les ggs nerveux sensitifs crâniens et - Les réactivations en cas ID.
rachidiens.
- Lors d’une dépression locale de l’immunité : xx du virus
+ se dirige par voie nerveuse territoire cutané
correspondant = donne alors le zona.
- Incubation 14 jours (9-20j) - Immunocompétent : primo-infection souvent
- Phase d’invasion brève (fièvre, malaise asymptomatique et dans 10% des cas peut donner
La varicelle général) un syndrome mononucléosique.
- Phase d’état : éruption généralisée - Immunodéprimé : dissémination + importante et
débutant sur le tronc, très prurigineuse. peut aboutir à une atteinte tissulaire (encéphalite,
Pouvoir rétinite, colite, pneumopathie).
pathogène - Infection localisée par réactivation du - Transmission materno-fœtale : une séroconversion
Manifs cliniques virus lors de la grossesse peut entraîner une infection du
- marqué par douleur radiculaire fœtus = conséquence clinique possible : la maladie
Le zona - En général, elle ne survient qu’une fois des inclusions cytomégaliques = atteinte pluri-
dans la vie viscérale avec microcéphalie, ictère : décès dans 10-
Bénigne sauf chez le vieillard ID / zona 20% des cas / séquelles neurosensorielles).
ophtalmique.
Diagnostic direct - Indications :
o Détermination du statut immunitaire AV
- Culture cellulaire : possible mais longue
une greffe d’organe
- Recherche d’Ag viraux : par IF directement sur les
o Dgc d’une primo-infection (femme
produits de grattage des lésions cutanées.
enceinte)
- Détection du génome viral : PCR (tres sensible et
o Dgc d’une infection congénitale.
spécifique)
o Dgc de de l’infection chez l’ID.
Dgc indirect
Diagnostic direct
Recherche d’Ac spécifiques par IFI / ELISA. - Cultures cellulaires par inoculation des
Diagnostic prélèvements biologiques dans des cellules
permissives MRC5
- Détection des Ag viraux par IF : antigénemie
PP65 (phosphoprotéine virale PP65 caractéristique)
- Détection du génome viral par PCR
Dgc indirect
- Détection des IgG et IgM
- Avidité des IgG si sup à 80% en faveur d’une primo-
infection datant de plus de 3M (intérêt dans
l’infection materno-foetales)
- Surtout symptomatique pour la varicelle 2 médicaments antiviraux : Gancyclovir et le
(désinfection des lésions) foscarnet donnés dans les infections graves
Traitement et chez les ID, mais avec des EI très sérieux !
prévention - Parfois un trt antiviral : Acyclovir ++ formes
compliquées chez les ID , en cas de zona
ophtalmique et zona chez les sujet de +50ans
Epstein-Barr Virus
Transmission par la salive.
Epidémiologie
Ubiquitaire évoluant sur un mode endémique.
transmission
Séroprévalence chez l’adulte : sup à 90%
- L’EBV infecte 2 types de cellules :
Pouvoir Les cellules épithéliales : où à lieu un cycle productif entraînant une lyse cellulaire.
pathogène Les LB : où à lieu un état de latence.
+ - Primo-infection : le virus se xx dans les cellules épithéliales de l’oropharynx ----- puis infecte les LB.
Physiopathologie - C’est l’agent de la MNI, plusieurs Ag de types différents sont connus pour ce virus :
o Ag de latence : EBNA (Epstein-Barr Nuclear Antigen) et LMP (Lote Membrane Protein)
o Ag précoces : EMA (Early Membrane Antigen) et EA (early antigen)
o Ag tardifs : LMA (Laie Membrane Antigen) et VCA (Viral Capsid Antigen).
- touche essentiellement l’adolescent / adulte jeune
Mononucléose - primo-infection : souvent asymptomatique (se traduit par une angine dans la +part des cas
infectieuse symptomatique).
Manifestations (MNI) - elle se caractérise par une lymphocytose lympho-plasmo-monocytaire (càd un excès de cellules
cliniques sanguines mononucléaires, d’où le terme mononucléose).
- Prolifération lymphoblastique B associé à l’EBV
Manifestations Lymphome
- Touche les enfants jeunes dans certaines zones géographiques (+++
malignes liées à de Burkitt
Afrique de l’est, Equatoriale, Nouvelle-Guinée)
l’EBV
kc du nasopharynx - Associé à l’EBV dans 100% des cas touchant les adultes.
III. Papillomavirus
- Famille : Papillomaviridae
- Genre : Papillomavirus
Généralités - Structure :
C’est un virus nu, de petite taille.
Génome ADN double brin circulaire
Capside à symétrie icosaédrique (ballon de rugby).
- Virus strictement humain, très résistant dans l’environnement.
- certains HPV sont des virus oncogènes (++ HPV 16, 18).
- A la suite d’une brèche cutanée, le virus est inoculé aux cellules basales de l’épithélium, qui en
Cycle de se multipliant «montent» vers la surface tout en se différenciant.
multiplication - les virus seront libérés par les kératinocytes mortes.
- l’ECP caractéristique est dit «koilocytose» (vacuole intra cytoplasmique refoulant le noyau à la périphérie)
- l’ADN viral peut persister sous forme épisomale (épisome=AND circulaire extra-chromosomique pouvant se
répliquer de façon autonome à l’instar d’un plasmide) à l’état latent et persister sous forme intégrer au génome
cellulaire (dans les lésions précancéreuses et cancéreuses).
- lesions cutanées et muqueuses :
Pouvoir o Verrues cutanés
pathogène o Epidermodysplasie verruciforme (syndromde de Lutz-Lewandowsky).
- Lésions du tractus génital : sont pluri focales et a∑ : verrues congénitales ou condylomes (6,11).
- Le diagnostic est avant tout clinique +++
Diagnostic - Cytologie : recherche de loilocytes au FCV NB : il n’existe pas de système de
biologique - Recherche de proteines urinaires de HPV par test de bandelette. culture ou de sérologie efficace.
- Recheche et quantification du génome viral par PCR (génotypage).
- TRT antiviral spécifique.
Traitement
- TRT par des topiques (acide salicylique). - TRT physique des lésions par conisation, laser et cryothérapie.
Virus à ARN
Orthomyxoviridae
- La famille des Orthomyxoviridae contient 5 genres :
o Influenzavirus A
Généralités o Influenzavirus B virus grippaux
o Influenzavirus C
o Isavirus
o Thogotovirus
- Les virus de la grippe sont des virus à ARN simple brin de polarité
négative, de symétrie hélicoïdale, segmentés (les Influenzavirus A et
B sont constitués de 8 segment d’ADN alors que le C lui n’en
comporte que 7).
- Ce sont des virus enveloppés.
- Ils comportent 2 types de glycoprotéines de surface :
o Hémagglutinine ++ : noté H, très immunogèneAc inhibant l’hémagglutination et neutralisants.
o Neuraminidase : noté N, moins immunigèneAc inhibant la neuramidinase mais non
neutralisants (limitent la quantité du virus infectieux, protège contre les manifestations
cliniques de la grippe sans inhiber l’infection biologique).
- Ils contiennent en plus les protéines matrices M1 et M2 (influenzae A).
- Le cycle viral débute par l’attachement du virus à la surface de la membrane plasmique par l’hémagglutinine ;
Cycle de - Entrée de la particule virale par endocytose, libération de la nucléocapside dans le cytoplasme puis migration vers
multiplication le noyau ;
- Transcription et réplication virale intranucléaire ;
- La traduction se déroule dans le cytoplasme et assemblage des protéines virales ;
- Dissémination des nouveaux virus après coupure de la liaison hémagglutinine et acide sialique par la
Neuraminidase à la surface cellulaire.
Changement radicaux de la structure des Ag de surface
Variabilité Cassure (principalement l’hémagglutinine) alors que l’Ag
des virus (Shifts) nucléoprotéique est conservée et il s’agit tjrs d’un
grippaux influenzae A.
Ce sont des variations plus discrètes, continues (une ou
plusieurs mutation(s) ponctuelle(s)) qui n’amènent pas
Glissement
de bouleversement de l’Ag et qui permettent donc de
(drifts)
conserver une immunité partielle (au moins à court
terme).
- Le virus A provoque des maladies graves surtout chez les personnes à risque
Types de
- Le virus B est en général plus bénin et cause moins d’épidémies
grippes - Le virus C est responsable seulement de cas sporadiques.
- Incubation courte (1 – 2 jours).
- Du simple rhume à la grippe maligne.
Clinique - Contrairement aux autres infections respiratoires virales aigues, les symptômes
généraux précèdent les symptômes locaux.
- la courbe de température dessine ce que l’on appelle le «V grippal».
- A mesure que l’infection avance, les symptômes respiratoires prennent le pas sur
les symptômes généraux.
- Le syndrome de Reye survient fréquemment chez les enfants au cours d’une grippe B.
- Prélèvements : sécrétions respiratoires dès le début des manifs cliniques et 2 prises du sang (sérum).
Diagnostic Diagnostic indirect Diagnostic direct
au labo - La sérologie n’est pas de grand intérêt (rétrospectif) - Isolement du virus sur culture cellulaire puis la
- Les réactions employées sont : détection des Ag grippaux par différents outils :
o Réaction de fixation du complément ELISA, IF
o Réaction d’inhibition d’hémagglutination - la PCR permet le typage et le sous-typage des
o Les réactions immuno-enzymatiques (ELISA) +++. virus grippaux
- Antiviraux (Amantadine et Rimantadine) : n’agissent que sur la protéine M2 (influenzaeA)
Spécifique - Inhibiteurs de la Neuraminidase : Ozeltamivir (Tamiflu) et Zanamivir (Relenza) : n’ont pas
Traitement encore de place dans l’arsenal thérapeutique
Symptomatique Essentiel+++ : antipyrétique +/- antitussifs.
- Il y a 2 types de vaccins en Algérie : fragmentées et sous-unitaire, sont inactives et tjrs additionnés d’adjuvants
Prophylaxie - La protection apparait 12-15j après injection et diminue fortement après 8-9 mois.
- Le vaccin antigrippal contient actuellement 3 souches de virus grippaux : virus A (H1N1), A (H3N2) et virus B.
Paramyxoviridae
- Ce sont des virus ubiquitaires, causant diverses maladies.
Généralités et - Ce sont des virus enveloppés de forme +/- sphérique.
structure - La face interne de l’enveloppe est doublée d’une protéine matrice «M» et sa face externe de spicules
glycoprotéiques « F» et « HN», cette dernière a à a fois une activité hémagglutinante et neuraminidasique.
(voir image à la 2e page) - le génome viral : ARN monocaténaire, non segmenté, de polarité négative.
- La capside a une symétrie hélicoïdale.
- Les paramyxoviridae sont divisés en 2 sous-familles :
Classification Pneumovirinae : divisé en 2 genres : pneumovirus (VRS) et métapneumovirus humain (hMPV)
Paramyxovirinae : respirovirus (PIV* 1 et 3++), rubulavirus (PIV 2 et 4 et virus des oreillons) et
PIV* : Parainfluenzae v morbillivirus (virus de la rougeole)
- Fixation par les spicules «HN» aux récepteurs des cellules et fusion de l’enveloppe avec la membrane cellulaire
par la glycoprotéine «F» puis pénétration.
Cycle de
- la totalité du cycle viral se déroule dans le cytoplasme.
multiplication
- Multiplication selon le principe abordé dans le cours correspondant.
- Assemblage et libération des particules virales par bourgeonnement.
Diagnostic direct Diagnostic indirect
- Détection des AG : par ELISA et IF (des tests rapides). - diagnostic sérologique par fixation du complément et
Diagnostic - Culture virale : formation de syncytiums qui sont des l’ELISA.
virologique placards cellulaires multinuclées résultant de la fusion des
MP de plusieurs cellules sous l’action de la protéine F.
- Biologie moléculaire : par RT-PCR et PCR.
Virus respiratoire syncytial (VRS)
Généralités Pathogénie Pouvoir pathogène Diagnostic virologique Traitement
- Pas d’«HF» - Hyperplasie inflammatoire Tableau respiratoire - MEV du virus dans les sécrétions - Assistance
- Présence de M, F, G - Hypersécrétion de mucus plus sévère chez le nasales par l’IFD ou ELISA (méthode respiratoire et
- G : favorise l’accès à - Libération de médiateurs nourrisson pouvant rapide et plus utilisée) kinésithérapie
l’épithélium respiratoire à effet bronchocontrictif. évoluer vers une IRA - Sérologie : pas d’intérêt chez le NRS. - Ribavirine
- F + G Ac protecteurs (aérosole)
Virus de la rougeole
Généralités Pathogénie Pouvoir pathogène Diagnostic virologique Traitement
- Responsable de - le seul réservoir est - Eruption morbillifome - Essentiellement clinique. - Pas de TRT
maladie très l’homme. - les complications sont - Dans les formes douteuses : MEV curatif
contagieuse bénigne le - xx dans VRS courte assez fréquente : des Ag viraux par IFD. - Vaccin ROR
+ souvent mais grave virémie en particulier respiratoire ou - Dgc sérologique sur 2 sérums++.
neurologique
voire mortelle dans les (système lymphoïde, - la sérologie se fait sur LCR en cas
(encéphalomyélite et
pays du tiers monde. poumon et peau),l’éruption de suspicion d’att neurologiques.
PESSE).
est de type immunitaire.
Caractères Orthomyxoviridae Paramyxoviridae
Taille 80 -120 nm 125 -250 nm
Nucléocapside 9nm 18 nm (14 pour VRS)
ARN génomique Segmenté Non segmenté
Enveloppe Oui oui
Hémagglutinine-
2 protéines 1 seule protéine
Neuramidinase
Proteine F Absente Présente
Cycle viral Noyau et cytoplasme Cytoplasme uniquement
Picornaviridae
- «Pico» = petit.
- ARN linéaire, monocaténaire à polarité positive.
- Capside de symétrie icosaédrique à 60 protomères comportant chacun 4 protéines
Généralités et (VP1, VP2, VP3, VP4)
structure - ce sont des petits virus à ARN, nus et résistants dans les milieux extérieur, à l’acidité
(se xx dans l’intestin grêle et se trouve dans les selles) mais sont détruits par les
oxydants, le formol et les UV, le VHA est le plus résistant.
- Transmission essentiellement oro-fécale, également aérienne, conjonctivale ou transplacentaire.
Genre Espèces
Rhinovirus Rhinovirus humain A Rhinovirus humain B Rhinovirus humain non classés
Classification Hepatovirus Virus de l’hépatite A
Enterovirus humain A Enterovirus humain B
Enterovirus
Enterovirus humain C (+ poliovirus) Enterovirus humain D
Parechovirus Paréchovirus humains
- Absorption (fixation) du virus sur son récepteur, changement de conformation de la capside et libération du
génome viral dans le cytoplasme.
Cycle de - L’ARN viral est directement lu par les ribosomes et traduction longue polyprotéine unique puis maturation par
multiplication les protéases virales.
- Réplication du génome viral dans le cytoplasme.
- Libération des virions par éclatement de vacuoles à la surface cellulaire et/ou par lyse de la cellule.
- toutes ces étapes sont cytoplasmiques et le cycle viral complet dure 10h.
- L’ECP des picornaviridae est caractérisé par la formation de cellules réfringentes arrondies qui se détachent de
leur support aboutissant à une lyse de la nappe cellulaire.
- Après coloration, le cytoplasme construit une vaste inclusion qui refoule le noyau à la périphérie de la cellule
selon un aspect de «banane» ou de «béret basque».
C’est l’agent causal principal du rhume, la rhinite, une sinusite, une OMA, une bronchite, une
Rhinovirus
Pouvoir bronchiolite et une exacerbation d’asthme.
pathogène La plupart des cas ces virus sont asymptomatiques mais ils peuvent causer :
Types Syndromes spécifiques Syndromes non spécifiques
Méningites
Herpangine Diarrhées
Eruptions cutanées Eruptions cutanéo-mq
Coxsackie A
Sd main-pieds-bouche Fievre isolée
Conjonctivite hémorragique Infections respiratoires
Sd de Guillain Barré
Entérovirus
Myocardites
non polio Paralysies sans séquelles
Péricardites
Coxsackie B Encéphalites
Hépatites
Infections néonatales
Diabète juvénile
Echovirus Exanthème de Boston Infections graves du N-né
Bronchiolites
Paralysies
Entérovirus
Sd main-pied-bouche
Conjonctivite hémorragiques
Agents responsables de la poliomyélite aigue antérieure, cette maladie a plusieurs formes :
Enterovirus - Formes inapparentes+++ - Formes pseudo-grippales
Polio - Formes respiratoires - Formes spinales communes
- Formes bulbaires (atteinte des nerfs crâniens), encéphaliques et méningées/
Hépatovirus Agent de l’hépatite A
Parechovirus Nouveau-né et nourrisson+++ : des diarrhées, des infections respiratoires et méningées.
Rhinovirus Culture cellulaire sur cellule fibroblastiques : technique de référence++
Hepatovirus Dgc sérologique (IgM)
Diagnostic - Dgc d’une affection neuroméningée aigue, néonatale ou materno-fœtale, une
virologique myocardite ou péricardite.
Indications
- Dgc ≠ d’une fièvre éruptive (chez une femme enceinte) ou de lésions cutanéo-mq
Enterovirus atypiques
- Surveillance de polioV et distinction entre souches sauvages et souches vaccinales
- Culture cellulaire + observation de l’ECP
Techniques
- RT-PCR pour la détection du génome viral.
TRT/Prévention TRT symptomatique+++ / Respects des règles d’hygiène personnelle et collective
Retroviridae
Cette famille est composée de virus possédant une transcriptase inverse : enzyme capable de transformer
l’ARN en ADN. 3 sous familles :
Généralités Les Oncovirinae Les Spumavirinae Les Lentivirinae
- Virus transformants, capables d’induire des tumeurs Non-pathogènes, isolés chez les Responsables de
- Deux OV humains identifiés : animaux et l’homme. pathologies à évolution
HTLV1 : (human T- cell leukemia virus 1) : lentes, en pathologie
impliqué dans la survenue d’une leucémie ou humaine 2 virus isolés :
lymphome à LT. VIH1++ et VIH2.
HTLV2 : a été isolé chez les patients atteints de
leucémie à trileucocytes.
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
- Particules virales sphériques, de taille = 120cm, composées de :
Enveloppe : d’O cellulaire, formée d’une bicouche
Structure et lipidique dans laquelle sont ancrés des gp=gp 120 et gp 41
caractéristiques Capside : formée d’un assemblage de la protéine p24.
Des enzymes :
La rétrotranscriptase.
L’intégrase.
Une protéase.
Le génome : diploïde, formé de 2 molécules d’ARN
simple brin identiques, de polarité positive +