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ESPECIALIDAD: FRANCÉS
Aprender a aprender
UNIVERSIDAD DE SALAMANCA
FACULTAD DE EDUCACIÓN
TRABAJO FIN DE MÁSTER
ESPECIALIDAD: FRANCÉS
Aprender a aprender
Firmado
por Pedro VIÑAS DEL Firmado
digitalmente por
A. Sánchez
Encinas el
PALACIO VIÑAS DEL PALACIO
día YOLANDA YOLANDA CRISTINA
- 09738168Z
CRISTINA -
03/07/23
Fecha: 2023.07.03
09738168Z 21:33:28 +02'00'
Index
RESUMÉ .................................................................................................................................... 1
ABSTRACT ................................................................................................................................. 1
INTRODUCTION......................................................................................................................... 2
L’autonomie de l’élève selon la communauté éducative ........................................................ 2
1. LE CONCEPT D’AUTONOMIE .................................................................................................. 4
1.1. Le poids philosophique du concept d’autonomie ............................................................ 4
2. LE CONCEPT D’AUTONOMIE DE L’ÉLEVE ................................................................................ 5
2.1. L’antichambre de l’élève autonome................................................................................ 6
2.2. Le rôle social de l’élève .............................................................................................. 9
2.3. L’élève en tant que sujet actif .................................................................................. 11
2.4. Le rôle de l’enseignant ............................................................................................. 15
2.5. Applications à l’apprentissage des langues étrangères ............................................. 18
2.6. Conclusions de la formation théorique..................................................................... 20
3. L’AUTONOMIE DE L’ÉLEVE SELON LA LOMLOE ................................................................. 21
4. UNITE DIDACTIQUE ......................................................................................................... 27
4.1. Introduction ................................................................................................................. 27
4.2. Contextualisation de l’unité didactique .................................................................... 28
4.3. Développement de l’unité didactique ...................................................................... 29
4.4. Planification et distribution de contenu ................................................................... 36
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................... 53
RESUMÉ
Le concept d’autonomie de l’élève constitue un élément abordé aussi bien par la
littérature spécialisée qu’ignoré par la communauté éducative au niveau pragmatique.
Dans ces conditions, nous estimons pertinent d’examiner les origines de ce concept, ainsi
que les différentes écoles de pensée qui l’ont abordé, dans l’intérêt d’examiner son
application pratique à un contexte d’enseignement réel. Notre objectif est de concevoir, à
partir de la base théorique mentionnée, un projet didactique qui vise à rendre un véritable
groupe d’élèves autonome dans la pratique. Les réactions des apprenants, leur rapport
avec notre intervention didactique et la mise en pratique de celle-ci représenteront les
filtres à travers lesquels nous obtiendrons des conclusions et des enseignements qui seront
très profitables à l’avenir.
Mots clés : autonomie de l’élève, application pratique, projet didactique,
faisabilité, intervention didactique.
ABSTRACT
The concept of learner autonomy is generally as recognized by specialized
literature as the educational community is detached from it on a practical level. As a result,
we judge that it is significant to analyse the roots of this concept, together with the
different schools of thought which have studied it, for the sake exploring its practical
implementation to a realistic educational context. Therefore, given our theoretical basis,
our goal is to develop an educational project whose aim is for a real group of students to
become autonomous in practice. The learners’ reactions, their connection with our
educational intervention and the feasibility of it will represent the filters through which
we will be provided with conclusions and lessons that will be very beneficial in the future,
as far as our development as teachers is concerned.
Key words: learner autonomy, practical implementation, educational project,
feasibility, educational intervention.
1
INTRODUCTION
2
de faire en sorte que les enseignants y participent plus activement (Luelmo del Castillo,
2020, 270). C’est précisément le degré d’adhésion à la toute-puissante consigne de
favoriser l’autonomie des apprenants qu’il nous fallait tout d’abord tester. Aussi, nous
avons organisé une réunion sur Jitsi avec cinq enseignants de FLE de plusieurs pays. Trois
questions leur ont été posées, à savoir : « est-ce que vous jugez que l’autonomie de l’élève
est positive pour l’apprentissage ? » ; « est-ce qu’elle fait partie de votre
méthodologie ? » ; « si la réponse à la question antécédente est affirmative, quels sont les
problèmes que vous y retrouvez au niveau pratique ? ». Les réponses à la première
question montraient que l’autonomie de l’élève constitue une priorité ; cependant,
Alzuhur, enseignante de FLE dans un lycée au Liban avec 15 ans d’expérience, ne tarde
pas à ajouter : « je sais qu’elle est importante au niveau théorique, mais comment
l’implémenter dans une salle de classe ? ». Nous profitons de son observation pour
introduire la question numéro deux, qui suscite un débat très révélateur, dont nous tirons
les commentaires suivants : « j’essaie, mais comment le faire avec 30 élèves qui ne
parlent pas français ? », déclare Le Goff, professeur de FLE en Écosse depuis 2019. Ce
point de vue est aussi celui Markova, qui après deux ans d’expérience dans un lycée en
Russie constate qu’il y a « un abîme entre ce que j’ai appris à la fac et ce que je rencontre
chaque jour en classe ». La troisième question oppose Alzuhur, qui indique que « le
problème principal […], c’est le nombre d’élèves », et Le Goff, qui considère que « c’est
ne pas évident d’attirer leur attention parce que le français ne leur intéresse pas
vraiment ». Pour Domínguez, professeur débutant dans un lycée en Espagne « la question
de la motivation est très importante » mais croit que « le problème c’est le manque de
formation au niveau pratique en ce qui concerne l’autonomie de l’élève ». Markova
souscrit à cette idée et signale que « à la fac on en a parlé mais toujours au niveau très
théorique, comme si c’était quelque chose de mystique et de philosophique, mais je ne
sais pas comment l’appliquer à un contexte réel ». Tous les participants applaudissent
cette dernière intervention sauf Alzuhur, qui suggère que « tout ça sonne bien, mais à quoi
ça sert si les étudiants ne font aucune attention et de toute façon ne passent pas les
examens ».
Les observations recueillies décrivent d’une façon honnête la réalité dichotomique
de nombreux enseignants (Kozak, 2022, 128). Il y a, d’une part, des professeurs qui
penchent pour les cours traditionnels, rendent leurs apprenants passifs et, par conséquent,
peu autonomes (Luelmo del Castillo, 2020, 270). Or, là où l’autonomie n’est pas
favorisée, la langue est enseignée « en tant qu'objet d'étude » (Germain, Netten, 2004,
57). « Faute de temps et de motivation », ces enseignants font apprendre des règles hors
contexte, « tout en croyant que l'élève pourra réussir à les appliquer par la suite dans des
situations authentiques de communication » (Germain, Netten, 2004, 59). Il faut préciser
que les auteurs que nous venons de citer critiquent les courants d’enseignement qui
considèrent que les langues étrangères doivent être enseignées en tant qu’objet d’étude
en s’appuyant sur des expériences empiriques. Ils en concluent que :
L'étude des règles grammaticales précède les emplois de la langue (et non l'inverse) […]
les étudiants ne recourent qu'à des phrases ou formules stéréotypées, n'ont pas d'initiative
3
langagière et ne peuvent utiliser la langue avec spontanéité dans des situations
authentiques de communication (Germain, Netten, 2004, 59).
Ces propos furent écrits en 2004. Deux décennies plus tard, cette forme
d’apprentissage —et d’enseignement, bien entendu— est loin de disparaître. Néanmoins,
un étudiant performant représente-t-il forcément un exemple d’autonomie ? (Vigneault,
2021, 9). Nous en discuterons plus tard, mais il semble approprié de considérer cette
variable, puisque l’absence ou la négligence d’autonomie chez les étudiants forge
majoritairement des apprenants peu performants (Borscheva, Grigorian, 2014, 45).
1. LE CONCEPT D’AUTONOMIE
1.1. Le poids philosophique du concept d’autonomie
Kant, à la fin du XVIIIe siècle, formule le concept d’autonomie de la volonté
(Vigneault, 2021, 55-56), qui pointe le fait qu’un homme raisonnable est autonome tant
qu’il respecte et applique les lois qu’il a lui-même créées ; c’est-à-dire, la volonté d’un
homme raisonnable représente sa loi. Rousseau en profitera pour établir les liens entre ce
concept d’autonomie et le domaine scolaire en réclamant « le respect de l’individualité
de l’enfant, de son développement et de ses potentialités intérieures » (Vigneault, 2021,
88). Tels sont les fondements de ce qu’au XXème siècle, les spécialistes occidentaux
appelleront l’autonomie de l’élève.
Or, selon Marx et Engels, il serait inacceptablement idéaliste de soutenir que
l’autonomie ou la liberté d’un homme dépend de son rationalisme, parce que « à toute
époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes » 1846, 33) ; par
4
conséquent, le rationalisme kantien constituerait mécaniquement une défense du
rationalisme de la classe sociale dominante. Dans ces conditions, si l’être humain suivait
les préceptes de Kant, il obéirait invariablement aux idées de la classe oppressive, ce qui,
conformément au marxisme, ne représente aucune autonomie ou liberté. Alors que
Rousseau affirme que « l’esprit de mon institution n’est pas d’enseigner à l’enfant
beaucoup de choses, mais de ne laisser jamais entrer dans son cerveau que des idées justes
et claires » (en Vigneault, 2021, 194), Marx et Engels soutiennent que la conscience
individuelle n’est pas capable de définir ce qui est juste, car c’est le milieu idéologique et
social qui exerce cette influence. Selon eux, la classe bourgeoise délimiterait la nécessité
ou la justesse des contenus à apprendre de sorte que les élèves acquièrent des
connaissances qui, bien que contraires à leurs intérêts de classe, sont favorables au
maintien d’un ordre social qui leur est néfaste (1846, 52).
Évidemment, le marxisme ne constituerait pas le seul courant philosophique et
idéologique à contredire les thèses de Kant et de Rousseau sur le concept d’autonomie.
Cependant, son extraordinaire influence dans tous les domaines scientifiques et sociaux
(particulièrement au niveau éducatif) dès sa conception représente, sans doute, le poids
contre-hégémonique en occident par rapport aux idées dominantes et, naturellement,
inspirerait la création des organisations sociales et étatiques où elle jouerait un rôle
prépondérant (Kozak, 2022, 131). Ainsi, alors qu’en occident les spécialistes comme
Durkheim ou Montessori se saisirent des postulats kantiens ou de Rousseau pour
développer le concept d’autonomie de l’élève (Vigneault, 2021, 88), Kroupskaïa ou Freire
le firent à partir de l’optique du marxisme.
5
2.1. L’antichambre de l’élève autonome
Selon Marx et Engels, la base de la nouvelle société industrielle, capitaliste, est
constituée par la propriété privée des moyens de production, qui repose sur l’exploitation
de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. Celle-ci, propriétaire des moyens de
production, néglige l’éducation du prolétariat qui lui loue sa force de travail en échange
d’un maigre salaire. En effet, la bourgeoisie couvre les coûts de production mais jouit des
profits (Engels, 1847, 5). La différence entre les coûts de production et les bénéfices
s’appelle « plus-value » et joue un rôle significatif dans les discussions sur la scolarisation
à l’époque, les propriétaires préférant que les travailleurs restent ignorants, leur peu
d’éducation leur rendant victimes consentantes de l’exploitation et de l’injustice liées à la
plus-value (Kozak, 2022, 131-133).
6
activement par les enseignantes et les maitresses militantes (Kozak, 2022, 133), dont la
conception de l’école comme un outil de propagation de l’idéologie bourgeoise à
dépasser, joua un rôle prépondérant (Tchouprounov et al., 1981, 185). Malgré l’échec de
ces soulèvements —s’étendant jusqu’au XXème siècle—, il parut clair aux communistes
de l’Empire russe que « la capacité d’émancipation et de transformation sociale de
l’éducation ne devait pas être ignorée » (Kozak, 2022, 145). Non sans raison, elle se
révélerait fondamentale lors de la construction d’un climat politique favorable à la
révolution d’Octobre de 1917 et jouerait un rôle dirigeant quant à la construction de l’état
socialiste soviétique (Tchouprounov et al., 1981, 185).
7
(Vigneault, 2021, 58), ce qui nous renvoie à nouveau à des préceptes individualistes et
rationalistes qui émanent de l’autonomie de la volonté kantienne. L’apprenant, doit
prendre progressivement conscience de son apprentissage dans un milieu scolaire qui
favorise son émancipation (id.).
Les deux derniers paragraphes illustrent schématiquement des principes d’ordre
philosophique, pédagogique et idéologique qui, en 1921, jouèrent un rôle dans la
fondation de la Ligue internationale pour l’Education Nouvelle (Kozak, 2022, 158). Cette
institution revendiquait les dispositions de nature individualiste déjà mentionnées,
focalisées sur l’apprenant.
Les conclusions de l’analyse que nous avons menée jusqu’ici mettent en lumière
l’antagonisme de deux tendances provenant des contextes rigoureusement éloignés.
D’une part, nous observons une école de pensée qui aborde le concept d’autonomie à
propos de l’éducation d’un point de vue fermement défenseur de l’individualisme de
l’élève, où les potentialités de celui-ci dépendent de sa performance, de sa personnalité,
de sa curiosité. D’autre part, dans l’URSS, si jusqu'avant la révolution, l'éducation était
conçue comme un outil pour les aspirations individualistes des familles bourgeoises,
depuis 1917 elle devint l'un des facteurs essentiels de la création du nouvel ordre social
(Tchouprounov et al., 1981, 185-186). Dans ces conditions, l’élève de la classe
prolétarienne soumise au tsarisme construit son émancipation et arrive à penser par lui-
même grâce aux enseignements et aux encouragements des enseignants marxistes
(Soutchodolski en Kozak, 2022, 54). Ces derniers stimulèrent les aspirations
émancipatoires de l’élève, « qui prend conscience de la portée de sa performance et n’est
pas seulement capable de renverser un empire, mais d’édifier autonomement une société
nouvelle » (Kozak, 2022, 152). Ainsi, d’après Kroupskaïa :
Les intérêts des pédagogues soviétiques ne concordent pas avec ceux de leurs homologues
capitalistes. Tandis que les derniers mettent l’accent sur l’individu invariablement, les
premiers envisagent un apprenant collectif, composé d’une ardeur et d’un acharnement
qui éliminent les barrières individualistes en faveur de l’intérêt collectif (1917, 2).
9
2021, 132). En vertu de la dichotomie entre « être moralement libre » et un « agent de
l’État » (id.), nous observons un renforcement de l’élément individualiste, l’élève n’étant
plus « un ingénier de son individualité, mais un gardien du monde libre » (Kozak, 2022,
162). Naturellement, l’influence de cette école de pensée qui avait reçu le parrainage du
maccarthisme et des éléments les plus libéraux de la sphère économique fluctuait en
fonction du gouvernement et de la situation internationale (id.) En ce sens, elle ne
constitua pas la seule vision généraliste à propos de l’autonomie de l’élève en Amérique
du Nord, puisque la conception du rôle social d’un élève autonome dont la consolidation
de la démocratie était le but principal existait également (Vigneault, 2021, 9). Nous
devons considérer cette perspective au même niveau que les postulats humanistes et que
ceux de Kohlberg, puisque, entre autres choses, son influence est visible encore
aujourd’hui, cette considération de l’école et de l’élève autonome en tant que citoyen
responsable et gardien de « la société démocratique » (Luelmo del Castillo, 2020, 268)
ayant toujours beaucoup d’adeptes. Vigneault (2021, 9) s’oppose à cette idée, en
soulignant que tels postulats éducatifs ne garantissent pas le renforcement d’un état
démocratique, même si son influence a aidé à démocratiser l’éducation en Amérique du
Nord vers les années 60 (Vigneault, 2021, 62-63).
10
volontaire pour atteindre des objectifs compréhensibles et prévisibles pour le bien
commun (Makarenko, 1975, 6-9). En vertu du succès obtenu par les méthodologies des
deux écoles soviétiques mentionnées, « les accusations d’idéalisme semblent au moins
pernicieuses » (Kozak, 2022, 179). Quant aux allégations d’hypocrisie et
d’endoctrinement, une société où l’idéologie hégémonique est marxiste favorise et défend
les principes marxistes dans n’importe quel domaine. Cela, s’applique également au
capitalisme à l’économie de marché (Kozak, 2022, 179-180). Ce qui est intéressant, c’est
que dans les pays occidentaux et dans l’URSS toute accusation d’endoctrinement dans le
domaine éducatif était niée par les institutions pertinentes (id.). Néanmoins, tandis qu’en
Amérique du Nord nous observons des allusions constantes à la liberté de choix et de
pensée des étudiants (Vigneault, 2021), les soviétiques n’avaient aucun problème à
affirmer que leur éducation s’opposait fermement au capitalisme et à l’individualisme,
puisqu’elle forgeait des étudiants qui édifieraient le nouvel ordre social communiste
(Kroupskaïa, 1917).
Dans tous les cas, la dichotomie entre l’individu et le collectif est appréciée au
cours de la conception du rôle social de l’élève, à partir des assisses théoriques qui sont
reproduites par les contradictions entre les postulats kantiens et marxistes. Dans ces
conditions, les notions concernant l’élève autonome montrent deux perspectives qui
seront combinées ultérieurement par Dam (en Luelmo del Castillo, 2020, 269) dans un
contexte très différent de celui de la guerre froide. Cela indique que les attentes qui
entourent cet étudiant autonome embryonnaire semblent extrêmement différenciées
même si le concept d’autonomie de l’élève ne sera pas formulé qu’en 1980 (Kozak, 2022,
87). En ce sens, en tant que futurs enseignants, est-ce qu’il se révèle pertinent de forger
des élèves dont la vocation sociale soit plus individualiste ou collectiviste ? Quelle est
l’importance du rôle social de l’élève à ce jour ? Quelle est la tendance hégémonique
actuellement ? Est-il possible de combiner ces deux postulats ?
11
à Knowles, via l’Éducation Nouvelle et Makarenko, que le concept d’autonomie de
l’élève fut développé.
Nous voici donc revenus aux principes kantiens sur l’autonomie de la volonté,
puisque, toujours selon Dickinson (en Kozak, 2022, 87), « la liberté de situation » est la
base de l’autonomie de l’élève ; autrement dit, un contexte éducatif qui favorise
l’autonomie de l’étudiant « constitue un lieu de liberté » (id.). En ce sens, Freire, qui ne
provenait pas de l’URSS, mais était un ardent défenseur du marxisme, considère que
l’idée même de liberté, dans une société donnée, est « une construction idéologique des
programmes scolaires par les classes dominantes pour continuer à asservir les dominés »
(en Vigneault, 2021, 94). Ainsi, si le capitalisme constitue l’idéologie hégémonique d’une
société, l’idée de liberté, d’après Freire, ne servira qu’à renforcer les privilèges de la
classe sociale dominante et, par conséquent, l’autonomie développée par un étudiant dans
ces conditions ne bénéficiera qu’à la bourgeoisie (Kozak, 2022, 87). Voici, encore une
fois, le conflit idéologique entre les héritiers de Marx et de Kant pendant la deuxième
moitié du XXème siècle.
Nous observons à cette époque une tendance qui reflète curieusement la démarche
historique et scientifique des pays occidentaux —à la hausse— et celle du camp socialiste,
où la période de stagnation économique, scientifique, politique et sociale se prolonge
12
depuis les années 60. De ce fait, dans la première moitié du siècle les expériences, les
découvertes et l’investigation dans l’URSS sur l’éducation représentaient une priorité
publique appréciée internationalement (Kozak, 2022, 186) ; ainsi :
Une éducation qui tourne le dos à la vie, à ses problèmes, aux aspirations de son peuple
est une éducation aliénante, elle est le contraire de ce qui peut vraiment contribuer au
développement complet et harmonieux de l'individu (Tchouprounov et al., 1981, 201).
13
implications coopérationnelles et collectives (Kozak, 2022, 88). La LOMLOE et la
plupart des auteurs consultés n’en constituent pas une exception.
Little argumente que les seules méthodologies qui ont réussi à développer
l’autonomie de l’élève d’une façon effective sont celles qui répondent à un besoin humain
de base (2009, 223). Les étudiants doivent « définir leur propre agenda et la mener à
terme ; se sentir compétents dans ce qu’ils font ; et être assurés de leur parenté avec
d'autres personnes » (id.). En ce sens-là, l’autonomie de l’élève n’est pas conçue comme
le Saint-Graal de l’éducation, mais comme une compétence d’ordre général et matériel.
Or, quelle est la signification et l’implication de la performance de l’élève ? Comment la
réussite scolaire répond-t-elle à ses besoins ? Est-ce qu’un élève performant constitue
nécessairement un élève autonome ? Nous estimons absolument prioritaire d’aborder ces
questions, puisqu’il est accepté que la réussite scolaire représente une condition
potentielle pour former à l’autonomie (Vigneault, 2021, 9). Le postulat marxiste a été déjà
clarifié —à quoi bon acquérir les connaissances qui conviennent au pouvoir bourgeois ?
— mais la perspective actuelle se révèle intéressante et peu étudiée. Les sources
consultées tiennent pour acquis qu’un élève autonome représente sans doute un élève
performant. Selon Kozak, il faut que l’étudiant comprenne ou délimite ses besoins (2022,
234). Est-ce qu’un étudiant peut invariablement mener à bien cette réflexion sans l’aide
ou le guidage d’un enseignant ? Il semble peu probable, selon Vigneault
Les résultats scolaires constituent, tout compte fait, une finalité inhérente au modèle
d’enseignement explicite qui repose sur un argument empirique : l’observation de
variables d’enseignement et la mesurabilité des succès scolaires permettant d’établir un
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lien statistiquement démontrable entre tel comportement des enseignants et tel indice de
succès scolaire (Vigneault, 2021, 109).
Le point de vue de Vigneault est partagé par Kozak (2022, 234), qui s’intéresse
également á la problématique liée à la perspective mécaniste de l’éducation, responsable,
à ses yeux, de l’idée selon laquelle « l’apprentissage est l’action de transmettre des
connaissances à l’élève, afin qu’il développe le réflexe de s’adapter passivement aux
injonctions scolaires et à la société » (Vigneault, 2021, 70). Or, le professeur doit jouer
un rôle de facilitateur pour que l’étudiant développe son savoir-faire (Luelmo del Castillo,
2020, 269). Cependant, quel doit être son rôle ? Comment le concevoir et le mettre en
œuvre ?
15
méthodes autoritaires rendaient ces jeunes passifs et indolents et parvint ainsi à la
conclusion que la base de l’éducation devait être constituée par la prise de responsabilité
de la part de l’apprenant. Si l’individu ne sent pas le poids de cette responsabilité sur ses
épaules, il ne voit pas la nécessité d'être autonome. Dès lors, « le travail et le processus
d’apprentissage commencèrent à ne pas obéir aux ordres d’un enseignant, puisque les
colons se mirent à y réfléchir dans l’intérêt de s’organiser de façon autonome » (Kozak,
2022, 179). C’est ainsi que l’éducateur Makarenko devint facilitateur.
Dans le domaine de l’enseignement-apprentissage des langues étrangères,
l’apprenant dépendait presque exclusivement des manuels et de son professeur.
Néanmoins, les progrès liés au développement technologique lui permettent désormais
d'être exposé à la L2 grâce aux films, aux séries, aux jeux-vidéos ou aux réseaux-sociaux
(Luelmo del Castillo, 268). C’est justement « ce rapport entre l’éducation, l’activité
sociale et le sens de la vie » (Dewey en Vigneault, 2021, 267) qui remet en question le
rôle de l’étudiant et, conséquemment, celui de l’enseignant. Aujourd’hui celui-là apprend
à apprendre —parfois consciemment, parfois inconsciemment— de façon active en
dehors de la classe. Dans ces conditions, il serait possible de considérer qu’un professeur
excessivement directif (qui rend ses étudiants passifs) est déconnecté de la réalité sociale
de ceux-ci (Luelmo del Castillo, 2020, 269-270). À propos de la portée de la fonction
enseignante lors du processus de développement de l’autonomie de l’élève, on peut
distinguer trois écoles de pensée différentes : celle qui justifie le rôle directif en raison
des bons résultats académiques (Vigneault, 2021, 106) ; celle qui est pour l’effacement
du professeur du déroulement général de la classe (Hayward en Kozak, 2022, 230) ; et
celle qui tient compte de son importance dans le développement d’un environnement
proactif (Littlewood en Borscheva, Grigorian, 2014, 44). La majorité des experts
s’accorde à privilégier cette dernière option, la plus appropriée si l’objectif visé est de
promouvoir l’autonomie de l’élève effective et proactive dont parle Little (2009, 223). En
réalité, l'autonomie de l’élève se développe à partir d’« un effort délibéré et une réflexion
consciente » de la part du professeur, dont le rôle est essentiel (Little, 2009, 223-224).
Compte tenu de tout cela, les enseignants et les apprenants devraient établir un dialogue
pour faire avancer les derniers vers une autonomie fondée sur une stimulation planifiée
par le professeur et appliqué par toute la classe (Kozak, 2022, 230). Cela permettrait
éventuellement de mettre en place des dynamiques où les apprenants se conduisent d’une
façon de plus en plus autonome, mais, au début, il faut que le professeur réfléchisse à
propos des stratégies à implémenter, les prépare et les applique consciemment (id.).
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compétence. Aussi, il convient de les pousser à prendre l’initiative graduellement, comme
le fit Makarenko dans le passé et comme Kozak tâche de le faire en 2023, à partir de
questions précises qui les invitent à prendre des décisions (Kozak, 2022, 242-251). Selon
Potts (en Luelmo del Castillo, 2020, 271), le professeur pourrait se servir des questions
comme :
Est-ce que je veux travailler seul ou en groupe ? Pourquoi ? Sur quel sujet est-ce que je
veux travailler ensemble ? Comment répartissons-nous le travail ? Quels sont nos
objectifs ? Quel est le lien entre nos objectifs et nos besoins d'apprentissage ? Comment
allons-nous comment voulons-nous présenter notre travail final ?
Il ne s’agit pas de mettre tout le poids d’une classe, d’une matière ou d’une année
scolaire sur le dos des élèves, mais de les inviter à y participer. Cependant, préalablement
à ces questions, l’enseignant doit avoir réfléchi sur cette compétence, la cultiver et se
poser des questions sur sa propre méthodologie, sur les forces et faiblesses du groupe
(Luelmo del Castillo, 2020, 272). Les élèves apprennent à apprendre, si on leur accorde
du protagonisme, s’ils négocient avec le professeur, et s’ils se sentent compétents et
autonomes, finalement (Kozak, 2022, 251). En conséquence, les élèves doivent « être
autorisés à tirer leurs propres conclusions sur l'apprentissage et leur point de vue
individuel doit être respecté » afin de « créer un contexte d'apprentissage où les élèves
sentent qu'ils peuvent l'expérimenter » (Camilleri en Luelmo del Castillo, 2020, 272).
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2.5. Applications à l’apprentissage des langues étrangères
Germain et Netten consacrent leur étude à un groupe prototypique de jeunes
apprenants de L2, Kozak est professeure de FLE et, naturellement, « l'autonomie de
l’élève est inextricablement liée à l'enseignement des langues étrangères, comme en
témoigne l'intérêt des chercheurs pour le sujet » (Vedernikova, Aniskina, 2022, 664).
Certainement, il est difficile d’imaginer de meilleurs compagnons de voyage. Également,
l’expérience vécue au cours du stage durant ces derniers mois constituera une aide
précieuse.
La dernière citation de Vedernikova et Aniskina ne constitue pas une affirmation
infondée, mais une réalité qui concerne une bonne partie de la littérature spécialisée. En
ce sens, nous avions indiqué dans la section précédente que les principes de l’autonomie
de l’apprenant, formulés par Little, en comprennent un qui fait référence explicitement à
l’apprentissage des L2 : « le principe de l’utilisation de la langue cible », selon lequel,
celle-ci doit être « le moyen ainsi que le but de l'apprentissage, y compris sa composante
réflexive » (Little, 2009, 224). Quelles sont les implications de ce principe ? D’après
Germaine et Netten, notamment, « il importe que l'attention de l'élève soit centrée sur le
message à transmettre plutôt que sur la forme langagière » (2004, 60). Nous observons,
à ce sujet, une réticence chez de nombreux professeurs, qui se concentrent énormément
sur des aspects liés inextricablement à la forme langagière, au point d’interrompre les
élèves quand ils parlent s’ils commettent la moindre erreur (Kozak, 2022, 30). Lors de la
phase d’observation de notre stage, nous avons constaté les effets négatifs de ces pratiques
de la part de l’enseignant : les élèves qui veulent se servir de la langue pour communiquer
deviennent timides et ceux qui n’y faisaient aucune attention ne trouvent pas de raisons
de changer leur attitude. C’est pourquoi, « l’une des façons de s'assurer du désir de l'élève
de communiquer, en classe de L2, est de […] proposer » à l’apprenant « de parler, de
manière authentique, de ses centres d'intérêt, comme ses amis, sa musique préférée, ses
passe-temps, etc. » (Germain, Netten, 2004, 60). Cela ne représente aucune forme de
snobisme intellectuel, mais un des principes du Cadre Européen Commun de Référence
pour les Langues (en Little, 2009, 225).
18
prépondérant, malgré les aspirations des textes légaux (BOCYL, 2022, 49407-49427). En
outre, il paraît, après avoir examiné certaines ressources, que l’emploi de la L2 est entouré
par une aura de grâce et mysticisme, comme s’il constituait un phénomène surnaturel et
miraculeux, lequel est répété comme un mantra par des copistes d’un scriptorium
moderne. À quoi bon nier ou ignorer que l’utilisation de la L1 des étudiants représente
une réalité quotidienne dans n’importe quel établissement d’enseignement ? À quoi bon
parler aux élèves invariablement dans la langue cible s’ils ne comprennent rien ? (Little,
2004, 224). Dans ces conditions, il semble logique de prétendre à réduire l’usage de la L1
et à augmenter celui de la L2, ce que l’enseignant doit implémenter progressivement et
sans précipitations, en s’adaptant aux rythmes du groupe (Kozak, 2022, 30-31). Nous
sommes conscients qu’une telle conclusion contredit des aspects significatifs des cercles
intellectuels du domaine de la pédagogie.
Germain et Netten, au-delà du concept d’autonomie de l’élève, font référence à
l’autonomie langagière de l’apprenant, en affirmant qu’elle constitue « la capacité de
celui-ci de prendre des initiatives, de prendre des risques avec la langue, de produire des
énoncés nouveaux, de soutenir une conversation, et d'utiliser de manière spontanée la
L2 » (2004, 58). Autrement dit, il s’agit d’une application strictement linguistique du
concept d’autonomie de l’élève. Cette différentiation ou précision entre l’autonomie
générale de l’apprenant et celle de type langagier n’a pas été adoptée universellement,
mais met l’accent sur quelques questions importantes, puisque :
Il paraît essentiel de recourir à des stratégies interactives d'enseignement qui
permettent aux élèves de communiquer entre eux dans la L2. Essentiellement, à cette fin,
il est recommandé aux enseignants de proposer des activités de groupes (au cours
desquelles les élèves ne doivent recourir qu'à la L2) (Germain, Netten, 2004, 61).
19
doivent développer, comme des flashcards ou des stickers qui désignent des objets ou des
actions relatables pour les étudiants (Borscheva, Grigorian, 2014, 48).
20
Cette décision n’obéit pas à une préférence idéologique, mais regarde comme inéluctable
la nécessité de présenter des réflexions visant à concevoir des stratégies qui respectent le
principe de faisabilité et d’inclusion dans la salle de classe. Autrement dit, nous ne
désirons pas appliquer des approches qui rendent autonomes les élèves qui sont déjà
performants, mais d’autres qui aspirent à rendre le groupe autonome.
21
envers l'apprentissage, dans le but de gérer les défis et les
changements, afin de les harmoniser avec ses propres objectifs.
CPSAA2 Comprend les risques pour la santé liés aux facteurs sociaux,
consolide des modes de vie sains sur les plans physique et mental,
reconnaît les comportements contraires à la coexistence et
applique des stratégies pour les aborder.
CPSAA3 Comprend de manière proactive les perspectives et les expériences
des autres et les intègre dans son apprentissage, pour participer au
travail collectif, en répartissant et en acceptant les tâches et les
responsabilités équitablement et en utilisant des stratégies de
coopération.
CPSAA4 Effectue des auto-évaluations à propos de son processus
d'apprentissage, à la recherche de sources fiables pour valider,
soutenir et contraster les informations et obtenir des conclusions
pertinentes.
CPSAA5 Planifie des objectifs à moyen terme et développe des processus
métacognitifs de rétroaction, dans l’intérêt d’apprendre de ses
erreurs dans le processus de construction des connaissances.
CPSAA
1 2 3 4 5
Assumer seset
Développer devoirs de manière
consolider responsable,
des habitudes connaître d'étude
de discipline, et exercer
et
sestravail
de droits individuel
à l'égard d'autrui, pratiquer
et collectif, commela tolérance, la coopération
condition nécessaire à la
et la solidarité
réalisation entre
efficace deslestâches
personnes et les groupes,
d'apprentissage et commeétablir des
moyen
dialogues,
de en renforçant
développement les droits de l'homme comme valeurs
personnel.
communes d'une société plurielle et se préparer à l'exercice de la
citoyenneté démocratique.
22
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
Valoriser et respecter la différence des sexes et l'égalité des droits
et des chances entre eux. Rejeter les stéréotypes qui impliquent 1 2 3 4 5
une discrimination entre les hommes et les femmes.
Renforcer ses capacités affectives dans tous les domaines de la
personnalité et dans ses relations avec les autres, ainsi que rejeter
la violence, les préjugés de toute nature, les comportements
sexistes et résoudre pacifiquement les conflits.
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
23
Développer l'esprit d'entreprise et la confiance en soi, la
participation, le sens critique, l'initiative personnelle et la
capacité d'apprendre à apprendre, planifier, prendre des décisions
et assumer des responsabilités.
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
24
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
CPSAA
1 2 3 4 5
25
Reconnaître le patrimoine naturel de la région de Castilla y León
comme une source de richesse et d'opportunité de développement
pour l'environnement rural, en le protégeant et en appréciant sa
valeur et sa diversité.
CPSAA
1 2 3 4 5
Nous notons que l’un des objectifs de cette étape, qui aborde spécifiquement
l’apprentissage des L2 (y compris le FLE) — « Comprendre et s'exprimer dans une ou
plusieurs langues étrangères de façon appropriée » (BOCYL, 2022, 48898) — ne
présente, apparemment, aucun rapport avec la compétence de base de notre travail.
Néanmoins, il ne s’agit pas d’une prescription, mais d’une recommandation et d’un
exemple qui peuvent être adaptés selon les nécessités des élèves et la méthodologie de
l’enseignant. Non sans raison, la page 49408 du BOCYL, indique des liens inéludables
entre la CPSAA et l’apprentissage des L2. Également, les rapports entre le concept
d’autonomie de l’élève et le FLE ont été étudiés en profondeur par de nombreux
spécialistes, comme Little (2009) ou Kozak (2022), abondamment cités dans ce travail.
Après avoir pris connaissance des compétences clés, des objectifs de chaque étape
et des descripteurs opérationnels, ce sont les compétences spécifiques et les critères
d’évaluation de chaque matière qui constituent « le cadre de référence qui permet de
répondre à ce que l'élève doit savoir ou connaître » (BOCYL, 2022, 48900). Le pourquoi
et le comment représentent des éléments qui doivent :
Servir d'appui aux décisions concernant les stratégies et les orientations méthodologiques
qui, en partant des sujets d’intérêt pour les élèves, leur permettent de construire des
connaissances avec autonomie et créativité à partir de leurs propres apprentissages et
expériences » (id.).
Dans tous les cas, cette allusion à l’autonomie de l’élève considère un apprenant
actif et participatif, dont la capacité de réflexion et d’apprendre à apprendre le conduisent
26
à identifier des stratégies qui lui permettent d’acquérir, de créer, d'organiser et de
communiquer ses propres connaissances (BOCYL, 2022, 48901). De la même manière,
le rôle de facilitateur de l’enseignant (Luelmo del Castillo, 2020, 270) est évoqué par la
loi, en vertu des propositions des tâches et des stratégies qui rendent l’apprenant
progressivement autonome au cours du processus d’apprentissage (BOCYL, 2022,
48903).
La LOMLOE privilégie, donc, les approches qui visent l’individualisation de
l’apprentissage, comme par exemple la CPSAA. Naturellement, ce travail individuel doit
être combiné avec des dynamiques collectives, de sorte que les exposés, les
argumentations, l’expérimentation ou l’interaction avec le reste de la classe permettent de
promouvoir la compétence d’apprendre à apprendre à partir d’une réflexion sur le
processus d’apprentissage observé en classe (BOCYL, 2022, 48902). Les nouvelles
formes d’évaluation viennent compléter cette conception, puisque l’approche
traditionnelle perd de son importance en faveur des stratégies où les étudiants jouent un
rôle actif. Ainsi, « l’évaluation de leurs réalisations —auto-évaluation— et l’évaluation
entre pairs —co-évaluation— » augmentent leur influence (BOCYL, 2022, 48905-
48909).
Compte tenu des indications précédentes, les lignes directrices pour la conception
et le développement des situations d'apprentissage insistent sur la pertinence de mettre en
valeur les capacités individuelles de chaque étudiant dont l’autonomie et les intérêts
exigent de créer des contextes qui favorisent l’apprentissage autorégulé (BOCYL, 2022,
48911-48912).
4. UNITE DIDACTIQUE
4.1. Introduction
En vertu de l’esprit pragmatique de notre travail, nous implémenterons les
connaissances théoriques acquises à la conception d’une unité didactique qui aspire à
promouvoir l’autonomie de l’élève dans la salle de classe et en dehors de l’établissement
27
d’enseignement. En conjonction avec les renseignements de la LOMLOE, nous
proposerons aux élèves des tâches qui répondent à leurs nécessités communicatives,
plurilingues et interculturelles. Cette unité didactique naît de l’expérience vécue lors de
notre stage dans un établissement d’enseignement pendant les mois d’avril et de mai, ainsi
que de notre parcours en tant qu’enseignants de FLE dans une école privée. Ces deux
perspectives, avec leurs contrastes et similitudes, nous offrent une vision pratique à
propos du processus de création et d’implémentation des stratégies en cours, concernant
le développement de la CPSAA. De ce fait, elles ont constitué un banc d’essai qui nous a
aidé à comprendre les difficultés liées au développement de l’autonomie de l’élève en
classe : la mauvaise gestion du temps, ainsi que l’émergence des dynamiques anarchiques
en cours représentent des phénomènes à éviter grâce à une méthodologie plus directive et
à une conception structurée de notre unité didactique. À cet égard, la section du BOCYL
consacrée aux les lignes directrices pour la conception et le développement des situations
d'apprentissage (2022, 48913), a été extrêmement utile.
28
4.3. Développement de l’unité didactique
Contextualisation et justification : Le passé composé représente un défi significatif pour les apprenants
de FLE du niveau A2. Nous estimons que, dans une large mesure, l’application des stratégies liées à la
compétence d’apprendre à apprendre aidera nos étudiants à comprendre et se servir de cette structure
syntactique et discursive à travers la conception de la langue comme un moyen de communication.
Méthodologies : Les méthodologies appropriées pour cette unité didactique doivent être éclectiques,
actives et participatives. Le but est de contribuer à l’autonomie de l’étudiant à travers la communication,
l’inférence, la création et la motivation. Le rôle de l’enseignant doit être réduit progressivement en faveur
des stratégies d’apprentissage autonome. Ainsi, des éléments comme la négociation et la réflexion à propos
du processus d’apprentissage se révèlent nécessaires. Également, l’inclusion des outils numériques, ainsi que
d’autres de type analogique, repondéra aux besoins communicatifs de base de l’étudiant.
Se familiariser avec la phonétique et la phonologie des patrons sonores clés —ʒə et ʒ ɛ— en ce qui
concerne la formation du passé composé et sa différenciation du présent de l’indicatif.
Réfléchir sur la formation, l’usage, la signification et l’application pratique du passé composé avec
les verbes « avoir » et « être » (à la forme affirmative et négative) à travers la compréhension et la
production orales et écrites.
29
Participer activement, à travers des stratégies inférentielles, individuelles et collectives, de la
formation du passé composé avec les verbes « avoir » et « être ».
Exprimer correctement des évènements et des expériences au passé composé avec les verbes « avoir
» et « être », en employant correctement les indications temporelles.
Connaître les particularités du passé composé en relation avec les deux verbes auxiliaires, en mettant
l’accent sur l’accord et le participe passé des verbes irréguliers.
Travailler de façon autonome, individuelle, en binômes et en groupes.
Renforcer progressivement l’autonomie de l’élève en ce qui concerne la création et le développement
de ses propres matériaux et stratégies d’apprentissage.
Contenus :
Stratégies de compréhension/production :
Fonctions communicatives :
Patrons sonores :
ʒə (je) / ʒ ɛ (j’ai)
30
Évaluation :
Nous appliquons le processus d’évaluation continue tout au long des 5 premières séances, à partir de 5
rubriques qui servent à évaluer et qualifier 5 tâches différentes. Les grilles consacrées à chaque séance
fournissent des informations plus spécifiques à propos des particularités de chaque tâche.
20 % 20 % 20 % 20 % 20 % 100 %
Objectifs de l’étape :
Assumer ses devoirs de manière responsable, connaître et exercer ses droits à l'égard d'autrui,
pratiquer la tolérance, la coopération et la solidarité entre les personnes et les groupes, établir des
dialogues, en renforçant les droits de l'homme comme valeurs communes d'une société plurielle et
se préparer à l'exercice de la citoyenneté démocratique.
Développer et consolider des habitudes de discipline, d'étude et de travail individuel et collectif,
comme condition nécessaire à la réalisation efficace des tâches d'apprentissage et comme moyen de
développement personnel.
Renforcer ses capacités affectives dans tous les domaines de la personnalité et dans ses relations avec
les autres, ainsi que rejeter la violence, les préjugés de toute nature, les comportements sexistes et
résoudre pacifiquement les conflits.
Développer des compétences de base au sujet de l'utilisation des sources d'information pour, avec un
sens critique, acquérir de nouvelles connaissances. Développer des compétences technologiques de
base et progresser dans une réflexion éthique sur leur fonctionnement et leur utilisation.
Développer l'esprit d'entreprise et la confiance en soi, la participation, le sens critique, l'initiative
personnelle et la capacité d'apprendre à apprendre, planifier, prendre des décisions et assumer des
responsabilités.
Comprendre et s'exprimer dans une ou plusieurs langues étrangères de façon appropriée.
Compétence spécifique 1 :
31
1.1 Interpréter et analyser le sens global et les informations spécifiques et explicites de textes oraux,
écrits et multimodaux courts et simples sur des sujets fréquents et quotidiens, d'intérêt personnel et
proches de leur expérience, typiques des domaines des relations interpersonnelles. (CCL2, CCL4,
CD1, CCEC2, CPSAA1, CPSAA5)
1.2 Sélectionner, organiser et appliquer de manière guidée les stratégies et les connaissances les plus
appropriées dans des situations de communication quotidiennes pour comprendre le sens général, les
informations essentielles et certains détails pertinents des textes ; interpréter des éléments non
verbaux ; rechercher et sélectionner des informations. (CCL3, CCL4, PC1, PC2, STEM1, CD1,
CPSAA1, CPSAA5)
Compétence spécifique 2 :
2.1 Exprimer oralement des textes courts, simples, structurés, compréhensibles et appropriés à la
situation de communication sur des sujets quotidiens et fréquents, significatifs pour les élèves, afin
de décrire, raconter et informer sur des sujets spécifiques, sur de différents supports, en utilisant de
manière guidée les ressources non verbales, ainsi que des stratégies de planification et de contrôle
de la production. (CCL1, CP1, STEM1, CD3, CPSAA1, CE3, CCEC3)
2.2 Organiser et rédiger des textes courts et compréhensibles avec clarté, cohérence, cohésion et
adaptation à la situation de communication proposée, en suivant les lignes directrices établies, à
travers d'outils analogiques et numériques, sur des questions quotidiennes et fréquentes, pertinentes
pour les étudiants et proches de leur expérience. (CCL1, CP1, CP2, STEM1, CD2, CD3, CPSAA1,
CPSAA5, CE3, CCEC3)
2.3 Sélectionner, organiser et appliquer des connaissances et des stratégies de manière guidée pour
planifier, produire et réviser des textes compréhensibles, cohérents et adaptés aux intentions
communicatives, en utilisant les ressources physiques ou numériques les plus appropriées selon la
tâche et les besoins, en tenant compte à qui le texte s'adresse. (CCL1, CCL5, CP1, CP2, STEM1,
CD2, CD3, CPSAA5, CE1, CE3, CCEC3)
2.4 Utiliser un vocabulaire propre des sujets quotidiens liés à ses propres intérêts, en l'adaptant à la
situation de communication et avec une variété appropriée au niveau. (CCL1, PC1, PC2, CD2,
CPSAA1, CPSAA5, CE1, CE3, CCEC3)
2.5 Décrire des faits et exprimer clairement des opinions ou des sentiments, à l’oral ou à l’écrit, dans
des contextes analogiques et numériques, en échangeant des informations adaptées aux différents
contextes quotidiens de leur environnement personnel, social, global et éducatif. (CCL1, CP1,
STEM1, CD2, CD3, CPSAA1, CPSAA5, CE1, CE3)
Compétence spécifique 3 :
3.1 Planifier et participer à des situations interactives brèves et simples sur des sujets de la vie
quotidienne, d'intérêt personnel et proches de l'expérience des élèves, à travers de divers supports,
32
en s'appuyant sur des ressources telles que la répétition, la pause ou le langage non verbal, et en
faisant preuve des différents besoins, idées, préoccupations, initiatives et motivations des
interlocuteurs. (CCL1, CCL5, PC1, PC2, CPSAA1, CPSAA3, CPSAA5, CC3)
3.2 Sélectionner, organiser et utiliser, de manière guidée et dans des environnements proches, des
stratégies appropriées pour démarrer, maintenir et terminer la communication, prendre et donner la
parole, demander et formuler des clarifications et des explications. (CCL1, CCL5, CP1, STEM1,
CD2, CPSAA3, CC3)
3.3 Se faire comprendre dans de brèves interventions, même s'il faut recourir à des hésitations, des
pauses ou des répétitions, en corrigeant ce que l'on veut exprimer et en faisant preuve d'une attitude
coopérative et respectueuse. (CCL1, CCL5, PC1, PC2, CPSAA1, CPSAA3, CPSAA5, CC3)
3.4 Réaliser des projets de manière guidée en utilisant des outils numériques et en travaillant en
collaboration dans des environnements numériques sûrs, avec une attitude ouverte, respectueuse et
responsable. (CCL1, CCL5, STEM1, CPSAA1, CPSAA2, CPSAA3, CPSAA4, CPSAA5, CD2,
CC3)
Compétence spécifique 4 :
4.1 Inférer et expliquer des textes, des concepts et des communications brèves et simples dans des
situations d’attention à la diversité, manifester de l'intérêt à participer à la résolution de problèmes
d'intercompréhension et de compréhension dans l'environnement proche, en s'appuyant sur de
diverses ressources et supports. (CCL1, CCL5, CP2, STEM1, CD3, CPSAA1, CPSAA3, CC4, CE3,
CCEC1)
4.2 Appliquer, de façon guidée, des stratégies qui facilitent la compréhension, la production et la
communication, adaptées aux intentions communicatives, en utilisant des ressources et des supports
physiques ou numériques en fonction des besoins. (CCL1, CCL5, CP1, CP2, CP3, STEM1, CD3,
CPSAA1, CPSAA3, CE3)
4.3 Utiliser, à l’aide des directrices, des stratégies de médiation telles que l'interprétation,
l'explication et le résumé de l'essentiel, en les valorisant, en les organisant et en s'appuyant sur tous
ceux qui peuvent l'aider. (CCL5, CP1, CP2, CD3, CPSAA1, CPSAA3, CPSAA5, CC4)
Compétence spécifique 5 :
5.1 Comparer et contraster les similitudes et les différences entre différentes langues en réfléchissant
à leur fonctionnement. (CCL3, CPSAA5, CC2)
5.2 Utiliser et différencier les connaissances et les stratégies pour améliorer la capacité de
communiquer et d'apprentissage de la langue étrangère avec le soutien des autres apprenants et des
supports analogiques et numériques. (CCL1, CP2, STEM1, CD2, CD3, CPSAA1, CPSAA5)
5.3 Identifier et enregistrer, en suivant des modèles, les progrès et les difficultés à propos de
l'apprentissage de la langue étrangère, en sélectionnant de manière guidée les stratégies les plus
33
efficaces pour surmonter ces difficultés et progresser dans l'apprentissage, en réalisant des activités
d'auto-évaluation, telles que celles proposées par le Portfolio européen des langues (PEL) ou dans
un journal d'apprentissage. (CPSAA1, CPSAA4, CPSAA5, CC2)
Compétence spécifique 6 :
6.1 Agir avec respect dans des situations interculturelles, en établissant des liens entre différentes
langues et cultures et en rejetant toute discrimination, tout préjugé ou stéréotype dans les contextes
de communication quotidiens. (CCL5, PC2, PC3, CPSAA1, CPSAA3, CC2, CC3, CCEC1, CCEC2)
6.2 Accepter la diversité linguistique, littéraire, culturelle et artistique des pays où la langue étrangère
est parlée, en la reconnaissant comme une source d'enrichissement personnel et en manifestant un
intérêt à partager des éléments culturels et linguistiques qui favorisent la durabilité et la démocratie.
(CCL4, CCL5, CP2, CP3, CPSAA1, CPSAA3, CC2, CC3, CCEC1, CCEC2)
6.3 Appliquer, de façon guidée, des stratégies pour expliquer et apprécier la diversité linguistique,
littéraire, culturelle et artistique, en respectant les principes de justice, d'équité et d'égalité. (CCL4,
CCL5, CP3, CPSAA1, CPSAA3, CC2, CC3, CCEC1, CCEC2)
Contenus de la matière :
Bloc A – Communication :
34
Patrons sonores, accentués, rythmiques et d'intonation de base, ainsi que significations et intentions
communicatives générales associées à ces patrons. Phonèmes de la langue étrangère et comparaison
avec ceux de la langue maternelle et avec ceux de la matière Langue Étrangère.
Conventions et significations orthographiques de base et intentions communicatives associées aux
formats, patrons et éléments graphiques.
Conventions et stratégies conversationnelles de base, en format synchrone ou asynchrone, pour
démarrer, maintenir et terminer la communication, prendre et donner la parole, demander et donner
des éclaircissements et des explications, comparer et contraster, collaborer, etc.
Ressources pour l'apprentissage et stratégies de recherche d'information de base : dictionnaires sur
tous supports, ouvrages de référence, bibliothèques, ressources numériques et informatiques, outils
et applications.
Identification de la paternité des sources consultées et des contenus utilisés.
Outils analogiques et numériques de base pour la compréhension, la production et la coproduction
orale, écrite et multimodale ; plateformes virtuelles d'interaction, de coopération et de collaboration
pédagogiques (classes virtuelles, visioconférences, outils numériques collaboratifs, etc.) pour
l'apprentissage, la communication et le développement de projets avec des locuteurs ou des étudiants
de la langue étrangère.
Lectures graduées de textes littéraires ou de sujets adaptés à l'âge des élèves comme source
d'enrichissement linguistique.
Bloc B – Plurilinguisme :
Bloc C – Interculturalité :
35
Intérêt et initiative pour mener des échanges communicatifs à travers de différents moyens avec des
locuteurs ou des étudiants de la langue étrangère.
Aspects socioculturels et sociolinguistiques de base liés à la vie quotidienne, aux conditions de vie
et aux relations interpersonnelles ; conventions sociales de base ; langage non verbal, courtoisie
linguistique et étiquette numérique ; culture, coutumes et valeurs des pays où la langue étrangère est
parlée.
Lectures graduées spécifiques pour l'apprentissage de la langue étrangère ou basées sur des œuvres
littéraires significatives qui reflètent l'idiosyncrasie et la culture des pays et territoires où elle est
parlée.
Stratégies de base pour comprendre et apprécier la diversité linguistique, culturelle et artistique.
Stratégies de base de détection et d'action contre les usages discriminatoires du langage verbal et non
verbal.
Aspects géopolitiques et physiques des pays où la langue étrangère est parlée.
Justification : Cette première séance représente la prise de contact du groupe en ce qui concerne la
structure syntactique et discursive en question. Nous aurions pu concevoir un démarrage remarquablement
directif ; cependant, nous optons pour encourager les élèves à développer cette autonomie dès le premier jour
à travers la réflexion et l’apprentissage inférentiel.
Contenus : Présent de l’indicatif, passé composé avec le verbe avoir, marqueurs de temps, patrons sonores
ʒə et ʒ ɛ.
Introduction : Nous introduisons l’unité didactique en présentant aux élèves notre Durée : 10’
proposition de distribution des contenus : la planification des séances, la justification de notre
méthodologie, les stratégies à implémenter, la méthode de travail (individuelle et
collaborative) et la conception de l’évaluation. Comme nous avons observé tout au long de
notre investigation, ces éléments doivent être négociés entre l’enseignant et le groupe, afin
que l’unité didactique réponde à leurs nécessités communicatives. Étant donné que cette
unité didactique se développe en mai, nous avons dû favoriser un climat dans la salle de
36
classe tout au long de l’année par rapport à l’autonomie avec lequel les étudiants devraient
être familiarisés.
Activités
Description : Dans l’intérêt que les étudiants découvrent le passé composé à travers une
comparaison orale, phonétique et phonologique, nous reproduisons une écoute ad hoc1 .
Celle-ci présente, premièrement, une phrase au présent de l’indicatif (Maintenant je mange
de la viande chez mes parents) et, deuxièmement, une proposition au passé composé (Hier
j’ai mangé de la viande chez mes parents). Ces deux phrases comprennent des marqueurs de
temps —maintenant et hier— lesquels aident à distinguer les deux temps verbaux d’une
forme explicite.
ʒə - (je) ʒ ɛ - (j’ai)
1
https://drive.google.com/file/d/1M0riXu1PT2OFeHvHQZJ9pv60ab-crXu2/view?usp=sharing
2
https://play.google.com/store/apps/details?id=aashaa.albert.abanob.transcription&hl=fr
37
Ensuite, nous reproduisons deux écoutes (A 3 et B 4 ). L’audio A (qui sera écouté 4 fois)
présente des phrases isolées au passé composé et au présent de l’indicatif dans lesquelles
nous entendons, parmi d’autres, les patrons sonores ʒə et ʒ ɛ. Quand les binômes entendent
l’un de ces patrons, ils doivent lever le panneau correspondant. Postérieurement, l’audio B
—qui sera reproduit 5 fois— présente un petit texte avec des phrases, encore une fois, au
passé composé et au présent de l’indicatif. Les binômes répètent ainsi la même dynamique
avec les panneaux ; cette fois, en revanche, la difficulté est plus élevée.
Présent / ʒə (je) / ʒ ɛ
Passé (j’ai)
…/2
composé
3
https://drive.google.com/file/d/1MHsZH-eaOAAecPZhRMbRmZcOoqN6qyz4/view?usp=sharing
4
https://drive.google.com/file/d/1MHDvhjW1rv56IusvoswZe95S0VjCio4d/view?usp=sharing
38
Deuxième séance Duration : 55’
Justification : Après la prise de contact avec le passé composé, il semble nécessaire de renforcer les
connaissances acquises et de fournir de nouveaux inputs et des stratégies visant à pratiquer le passé composé
à travers, parmi d’autres compétences, la CPSAA.
Contenus : Formation du passé composé avec le participe passé des verbes réguliers (à la forme affirmative
et négative).
Activités
Description : Afin que les étudiants se familiarisent avec la formation du passé composé
avec le verbe avoir et la pratiquent, nous fournissons à chaque étudiant de petits panneaux
comme ceux-ci :
Hier matin j’ai mangé du poisson / Hier soir tu as mangé des bananes.
Développement : Après lire les deux phrases, chaque étudiant doit mettre les panneaux en
ordre. Une fois cela fait, nous projetons sur l’écran 12 phrases au passé composé qui
présentent des erreurs. Chacune est assignée à un élève, qui doit sortir au tableau pour la
corriger :
39
4. Tu ai joué au basket 10. Elles ont écouter de la musique
5. Nous avons écouter la chanson 11. Tu ai décidé de venir chez moi
6. Vous avez regarder la télé hier 12. Nous avons penser à ça tout le soir
Description : Nous fournissons à tous les élèves une copie avec l’exercice à trous suivant,
lequel doit être résolu individuellement. L’apprenant réfléchit sur les verbes associés à
chaque image, dans l’intérêt de les reconnaître visuellement, au lieu de compléter les trous à
l’aide de l’infinitif (comme cela se fait habituellement). Cette stratégie met en œuvre les
compétences inférentielles et autonomes de l’élève :
40
Tu ___ ____________ le film « Les Douze Travaux d'Astérix » dix fois.
Co-évaluation et auto-évaluation : une fois que les trous sont complétés, nous exhortons
aux étudiants à passer leur copie au camarade à gauche, pour qu’il ou elle la corrige. Ensuite,
nous demandons aux apprenants de passer la copie qu’ils ont corrigée au camarade à gauche
encore une fois, afin que celui-ci retrouve la moindre erreur ou faute inaperçue. Cette co-
évaluation est complétée quand l’auteur de chaque copie la récupère et constate la pertinence
d’éventuelles corrections de la part de ses copains.
Introduction : Nous profitons de la copie antérieure pour écrire sur le tableau la première
phrase (à la forme affirmative). Soudainement, nous la mettons à la forme négative et
exhortons aux apprenants à observer les changements introduits. Ensuite, nous leur
demandons de comparer les deux propositions, dans le but de commencer une réflexion
collective à propos de la formation de la négation en ce qui concerne le passé composé.
Développement : Lors de la réflexion collective référenciée, nous notons sur le tableau les
conclusions tirées par les étudiants. Il ne s’agit pas d’un phénomène complexe ; en
conséquence, leurs inférences et leur autonomie devraient suffire pour comprendre les règles
qui servent à mettre une phrase au passé composé à la forme négative. Afin de constater cela,
nous proposons au groupe de mettre en binômes la deuxième phrase de la copie —Thibault
a toujours joué au foot— à la forme négative au verso de la copie. En vertu de la présence
du marqueur « toujours », il pourrait y avoir des complications, lesquelles devraient être
expliquées.
41
4. Travail autonome et co-évaluation :
…/2
Si la phrase ou la correction écrites par le binôme ne présentent plus d’erreurs, leur travail
sera qualifié avec un 2. S’il y en avait, plus il y aura des erreurs, moins élevée sera la
qualification (chaque erreur - 0,15).
42
Troisième séance Duration : 55’
Justification : Lors de la séance précédente, les élèves ont renforcé leurs connaissances au sujet de de la
formation du passé composé à la forme affirmative et négative. Également, la mise en œuvre des stratégies
visant à développer leur autonomie en tant qu’apprenants se révèle progressivement comme un élément
fondamental au cours du processus d’apprentissage.
Contenus : Négation du passé composé, formation du passé composé avec les verbes au participe passé
irrégulier.
Correction : Nous ramassons les copies avec les phrases que les binômes ont mis à la Durée : 10’
forme négative et prenons du temps pour renseigner d’éventuelles erreurs ou des questions
à considérer. Également, nous procédons au recueil des avis des étudiants par rapport à la
réalisation de l’activité, à la répartition des tâches et à l’évaluation.
Activités
Description : Dans l’intérêt que les étudiants découvrent les participes passés irréguliers
et se familiarisent eux, nous organisons une compétition par équipe. La classe est divisée en
deux groupes de six élèves. Nous fournissons à chaque groupe les stickers suivants :
mis vu lu
Un sticker est assigné à chaque membre du groupe (6 stickers 6 étudiants). Les pupitres
sont retirés et chaque groupe est placé à chaque côté du tableau. Ensuite, pendant 5 minutes,
43
nous demandons aux membres de chaque team de collaborer dans l’intérêt d’inférer et de
deviner collectivement quels sont les verbes à l’infinitif desquels proviennent les participes
passés qui sont montrés par les stickers. S’ils n’y arrivent pas, il sera indispensable de leur
donner quelques indices.
Également, à l’avance, nous avons préparé, à part les stickers, 6 panneaux au format A2 (420
× 594 mm). Chacun présente une des phrases à trous suivantes :
Développement : Une fois que tous les participes passés sont associés à leurs infinitifs et
que les deux équipes sont de chaque côté du tableau, nous expliquons aux élèves la
dynamique suivante : nous allons coller sur le tableau à l’aide du blu tak, chaque panneau au
format A2 de façon aléatoire. Ainsi, si un panneau montrait la phrase « Il n’a jamais
________ (regarder) ce film », le membre de chaque groupe auquel le sticker « regardé »
aurais été assigné devrait courir jusqu’au panneau pour y coller le sticker mentionné à la
place du trou. Le groupe du premier étudiant à le faire reçoit 2 points, tandis que celui du
deuxième reçoit 1 point.
Description : Après avoir collé tous les stickers, nous fournissons à tous les étudiants une
feuille en blanc et prions à chaque groupe de modifier les phrases de sorte que les
propositions affirmatives soient mises à la forme négative et que le sujet de chacune soit
changé.
Développement : Chaque membre de l’équipe est chargé de modifier une phrase, laquelle
sera corrigée par son camarade à gauche. En ce qui concerne la modification par rapport au
sujet, elle est décidée et effectuée par l’apprenant chargé de la phrase en question, sans
aucune prescription de notre part. Finalement, tous les élèves lisent à haute voix leur phrase
avant de sortir au tableau pour l’écrire. Si elle présente des erreurs, c’est le groupe qui indique
à son auteur, de façon respectueuse, l’éventuelle correction.
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3. Travail autonome et co-évaluation :
Les mêmes binômes qui avaient préparé chez eux l’activité de la semaine dernière sont priés
de rédiger 5 phrases au passé composé en utilisant les verbes « prendre », « boire »,
« comprendre », « écrire » et « dire » (une pour chaque verbe). Au moins 2 phrases doivent
être écrites à la forme négative. Cette fois, bien entendu, les rôles sont échangés : celui qui
avait préparé les phrases la semaine dernière est en charge de les corriger et vice versa. S’il
y avait des erreurs, comme dans l’activité de la semaine dernière, le correcteur devrait écrire
les corrections dans une phrase indépendante, sous l’originale, afin que les différences soient
visibles.
…/2
Si la phrase ou la correction écrites par le binôme ne présentent plus d’erreurs, leur travail
sera qualifié avec un 2. S’il y en avait, plus il y aura des erreurs, moins élevée sera la
qualification (chaque erreur - 0,15).
Justification : Selon notre expérience, passer d’utiliser le passé composé avec « avoir » à le faire avec le
verbe « être » (y compris les verbes de mouvement, les verbes pronominaux et l’accord du participe passé) pose
des problèmes sous forme d’ingérences fondamentalement. C’est pourquoi nous avons décidé d’implémenter
des stratégies qui différent de celles que nous avons observé pendant notre stage (remarquablement
45
structuralistes). C’est pourquoi nous nous apprêtons à partir de l’usage de la langue comme véhicule pour
distinguer les particularités liées à chaque verbe auxiliaire, dans le but de les employer correctement. L’activité
introductoire ci-dessous a été mise en œuvre lors de notre expérience enseignante tant dans l’établissement
public que dans l’école privée avec des résultats positifs.
Contenus : Passé composé avec les verbes « avoir » et « être », l’accord du participe passé, le vocabulaire des
pays.
Introduction : Nous écrivons sur le tableau la question « qu’est-ce que tu as fait hier ? » Durée : 25’
avant de la formuler à chaque étudiant du groupe. Il s’agit d’un exercice d’activation qui prépare
le groupe pour ces trois questions : « où est-il allé en vacances ? », « où est-elle allée en
vacances ? » et « où es-tu allé/allée en vacances ? ». Nous fournissons à chaque élève les petits
panneaux suivants :
Les étudiants mettent les panneaux en ordre afin de se familiariser avec la structure du passé
composé avec le verbe « être ». Ensuite, nous leur demandons sur la variation du participe passé
—allé/allée— dans le but qu’ils formulent leurs inférences et leurs hypothèses. Selon notre
expérience, les apprenants comprennent rapidement le fonctionnement de l’accord, mais s’ils
n’arrivaient pas à la conclusion pertinente, il serait indispensable de leur donner quelques
indices.
Ensuite nous prions aux étudiants d’écrire sur un morceau de papier leur réponse à la question
« où es-tu allé/allée en vacances ? ». Bien entendu, les filles sont déjà au courant qu’elles
doivent rajouter un « e » à la fin du participe passé avec le verbe « être ». Les morceaux sont
corrigés par l’apprenant à gauche de l’auteur. Nous leur rappelons de faire attention à l’auteur
de la phrase en ce qui concerne l’accord en genre.
Postérieurement, nous écrivons su le tableau la phrase : « ils sont allés à Madrid », en soulignant
le « s » du participe passé. Puis, nous demandons s’il y a un volontaire qui veuille essayer
d’écrire cette phrase avec le sujet « elles » sur le tableau, tenant compte des particularités de
46
genre et nombre déjà observées. Dans le cas où le volontaire ne l’écrirait pas correctement,
nous exhorterions à un de ses camarades à sortir au tableau pour la corriger.
Activités
Description : Afin de poursuivre la familiarisation des élèves avec l’accord du participe passé
en genre et en nombre, nous projetons le texte suivant :
Je n’aime pas le soleil, donc, je ne suis jamais allée en Espagne. Mon frère, par contre, est allé
à Grenade 5 fois, parce qu’il adore la chaleur. Mes parents, en fait, sont allés avec lui l’été passé
et ils ont visité ensemble beaucoup de musées, de monuments, de plages merveilleuses. Mes
amies sont allées cette semaine à Cadiz et m’envoient des photos tout le temps ; je suis un peu
jalouse, mais je suis contente parce que nous sommes finalement allées en Allemagne cette
année pendant les vacances de Noël. Comme tu peux imaginer, j’adore voyager : je suis déjà
allée en Écosse, en Finlande, en Russie… Mais il y a quelque chose qui me dérange : quand
j’avais 10 ans, mes parents sont allés en Angleterre sans mois parce que j’étais malade ; c’est
mon rêve de visiter l’Angleterre ! En plus, une fois, quand j’avais 12 ans, mon frère est allé en
Norvège sans me le dire.
Développement : Avant de reproduire l’écoute du texte 5 , nous expliquons aux élèves les
instructions suivantes :
Si le participe passé du passé composé avec le verbe « être » est masculin singulier, il
faut taper sur la table une fois.
Si le participe passé du passé composé avec le verbe « être » est masculin pluriel, il
faut taper sur la table deux fois.
Si le participe passé du passé composé avec le verbe « être » est féminin singulier, il
faut taper dans ses mains une fois.
Si le participe passé du passé composé avec le verbe « être » est féminin pluriel, il faut
taper dans ses mains deux fois.
5
https://drive.google.com/file/d/1N2Q3jrvz3ukXR4rU9Q9W2Rj41hkNiWlk/view?usp=sharing
47
Description : Les affiches qui présentent les verbes de mouvement sont un classique de notre
domaine :
Ainsi, après projeter sur l’écran l’image supérieure, nous distribuons 12 morceaux de papier
pliés, chacun avec un des verbes de mouvement entre les 12 étudiants de notre groupe. Ils sont
pliés pour que les camarades à côté ne puissent pas voir quel est le verbe assigné à chaque élève.
Développement : après distribuer les 12 morceaux, les apprenants ont 2 minutes pour
préparer une interprétation du verbe qu’on leur a assigné. Quand le temps sera écoulé, les
étudiants un à un, sortent au tableau pour commencer le théâtre et jouer le rôle des verbes
indiqués par leurs morceaux de papier. Après chaque interprétation, le groupe doit deviner quel
est le verbe représenté en utilisant une phrase au passé composé : « tomber », « naître »,
« sortir », etc.
Après l’activité précédente, nous indiquons au groupe que 6 des verbes de mouvement sont
irréguliers (naître, venir, partir, sortir, descendre et mourir). En binômes encore une fois, un des
partenaires est chargé de rechercher quel est le participe passé de chacun, ainsi que d’en
élaborer six phrases avec six sujets différents au passé composé, en faisant attention à l’accord.
L’autre membre du binôme corrige le travail précédemment fait par son camarade. Les
étudiants doivent téléverser leur activité sur la plateforme de l’établissement d’enseignement
pour qu’elle soit corrigée en ligne, selon la rubrique suivante :
48
…/2
Si la phrase ou la correction écrites par le binôme ne présentent plus d’erreurs, leur travail sera
qualifié avec un 2. S’il y en avait, plus il y aura des erreurs, moins élevée sera la qualification
(chaque erreur - 0,15).
Changement : Afin que la classe se développe de la meilleure façon possible, nous déménageons à la
salle d’informatique, laquelle nous avons réservée à l’avance.
Justification : La séance précédente a été intense et a fourni énormément d’information au groupe. Dans
le but de consolider les compétences et les contenus travaillés pendant la semaine dernière, il semble pertinent
de présenter aux étudiants des stratégies et des activités de renforcement, ainsi que de réviser collectivement
l’exercice qu’ils ont fait en binômes en dehors de la salle de classe. Également, il faut lutter contre les
interférences provoquées par l’usage des deux verbes auxiliaires, un problème que nous avons observé
souvent pendant notre stage.
Contenus : Passé composé avec les deux verbes auxiliaires, formation du passé composé avec les verbes
au participe passé irrégulier, le lexique de la nourriture, connecteurs.
Correction : Nous ramassons les copies avec les phrases que les binômes ont créées à Durée : 10’
partir des verbes de mouvement irréguliers. Nous corrigeons d’éventuelles erreurs et
renseignons des questions à retenir quant à la formation du passé composé avec les verbes
de mouvement (l’accord, le participe passé irrégulier et l’usage du verbe « être »).
Activités
49
Description : Dans l’intérêt que les étudiants consolident leurs connaissances et leurs
compétences par rapport au passé composé avec les deux verbes auxiliaires (« avoir » et
« être »), nous proposons une compréhension orale basée sur la chanson Les cornichons6, de
Nino Ferrer. Cette chanson présente aussi un côté humoristique qui marche bien avec les
étudiants, selon notre expérience, puisqu’elle réduit la tension après deux semaines de travail
sur la même structure syntactique et discursive :
On est _________ samedi, dans une grosse voiture. On n'avait rien oublié, c'est maman qui a tout ____
Faire tous ensemble un grand pique-nique dans la nature Elle avait travaillé trois jours sans s'arrêter
En emportant des paniers, des __________, des paquets Pour préparer les paniers, les __________, les paquets
Et la radio ! Et la radio !
Des confitures
Du corned-beef
Des cornichons.
Certes, la chanson présente des lignes compliquées, mais le système audio de la salle
informatique devrait s'avérer d'une aide précieuse.
Développement : Nous reproduisons la chanson 2 fois, afin que les étudiants complètent les
trous. Nous révisons avec eux les paroles, pourque tous comprennent le vocabulaire présenté
6
https://www.youtube.com/watch?v=WYMSjg3RxYk
50
et l’histoire qui se déroule. Il convient à cet effet de leur montrer le clip de la chanson, lors
d’une 3ème écoute.
Ensuite, nous divisons le groupe en binômes, auxquels nous prions de faire un résumé de
l’histoire racontée par la chanson, en utilisant tous les verbes au passé composé employés
par Nino Ferrer et en y rajoutant deux autres verbes différents (l’un qui forme le passé
composé avec « avoir » et l’autre avec « être »). Également, nous demandons aux élèves de
se servir, au moins, de ces quatre connecteurs pour reconstruire l’histoire de Les cornichons,
lesquels nous projetons sur l’écran : « au début », « après », « puis », « ensuite », « par contre
», « finalement ». Sur d’autres questions, étant donné que nous sommes dans la salle
informatique, nous encourageons les étudiants à s’appuyer sur des ressources comme
ReversoContext ou Linguee.
S’ils n’ont pas le temps de compléter leurs résumés, nous les exhortons à finir la tâche chez
eux et à nous la téléverser sur la plateforme de l’établissement d’enseignement. L’évaluation
de celle-ci sera expliquée ultérieurement.
Description : nous avons recherché préalablement six chansons en français qui seront
présentées au groupe, lequel est divisé en binômes :
Nous en assignons une à chaque binôme. Ceux-ci, à l’aide des ordinateurs, doivent
rechercher les paroles de leur chanson, les mettre en page (Times New Roman 12, 1,5, texte
centré), les éditer et les transformer en un exercice à trous qui constitue une activité de
compréhension orale, sur laquelle nous travaillerons lors de la séance finale. Les binômes
téléversent leurs compréhensions orales sur la plateforme pour que nous puissions les réviser
et imprimer ; chaque binôme doit enregistrer également un document avec les paroles
complètes de sa chanson, afin de pouvoir la corriger vendredi.
51
3. Travail autonome et co-évaluation :
Nous avions renseigné auparavant que les résumés de l’histoire racontée par la chanson de
Nino Ferrer devraient être téléversés sur notre plateforme, dans l’intérêt que chaque binôme
évalue le travail de ses homologues, selon la rubrique suivante :
l’histoire verbes
correctement ? renseignés ?
Si la phrase ou la correction écrites par le binôme ne présentent aucune erreur, leur travail
sera qualifié avec un 2. S’il y en avait, plus il y aura des erreurs, moins élevée sera la
qualification (chaque erreur - 0,15).
Justification : Les activités de renforcement de la séance antérieure ont généré de nombreux matériaux
que nous nous apprêtons à utiliser en cours dans l’intérêt de constater les compétences et les contenus acquis
tout au long de notre unité didactique. Les compréhensions orales qu’ils ont créées à partir des chansons
proposées, selon notre expérience, représentent une source de motivation à souligner. Sur d’autres questions,
étant donné que l’unité didactique termine aujourd’hui, il semble pertinent d’évaluer avec les étudiants le
développement de celle-ci, ainsi que de connaître leur feed-back.
Contenus : Passé composé avec les deux verbes auxiliaires, formation du passé composé avec les verbes
au participe passé irrégulier.
52
Correction : Nous projetons sur l’écran quelques erreurs tirées des résumés réalisés par Durée : 5’
les binômes et insistons sur l’importance de distinguer les particularités liées à chaque verbe
auxiliaire en ce qui concerne la formation du passé composé, ainsi que sur l’usage des
connecteurs.
Activités
1. Compréhension orale des chansons mises en page par les étudiants Durée : 40’
Description et développement : Une par une, nous distribuons les copies des
compréhensions orales créées par les étudiants, eux-mêmes, les écoutons 2 fois et faisons
une correction comme suit : chaque strophe est assignée à un binôme ; celui-ci lit ses
réponses et formule d’éventuelles hypothèses à propos des trous qui n’ont pas été complétés.
Si ces réponses ou hypothèses ne sont pas correctes, c’est au reste de la classe d’essayer.
Finalement, si personne n’a la réponse, ce sont les créateurs de la compréhension orale en
question qui sortent au tableau pour résoudre les doutes.
Après 3 semaines, nous exhortons aux étudiants à nous transmettre leurs opinions honnêtes
à propos des activités, des stratégies et de la présentation des contenus et des évaluations. Ce
feed-back se révèle comme une nécessité, dans le but d’améliorer la conception des unités
didactiques chaque année scolaire. Nous avons dû encourager le groupe à participer de ce
type de réflexions pendant toute l’année, ainsi qu’à se sentir à l’aise quand ils expriment
leurs points de vue.
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1e2e80186a7f
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