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(Extrait du cours du Pr KENMOGNE SIMO Alain, Agrégée des Facultés de Droit, Professeur Titulaire)
8- Les clauses des statuts qui limitent la libre transmission des actions sont valables sans
conditions
9- Une action d’apport résulte d’un apport en espèce
10- Un actionnaire ne peut être avantagé dans les bénéfices
11- Un actionnaire peut être privé de participer au bénéfice
12- La création des actions de préférence est totalement libre
13- Une action peut être privée du droit de vote
14- Une action ne peut être privée du droit de vote qu’à titre de sanction
15- Les actions de préférence ne peuvent conférer des avantages pécuniaires
16- Les actions de préférence ne peuvent être assorties de conditions
17- Les actions de préférence peuvent comporter des obligations à la charge des souscripteurs
18- Une obligation peut donner lieu à un remboursement en actions
19- Certaines obligations ne peuvent être remboursées qu’en actions
20- Le remboursement des obligations émises obère toujours la trésorerie de la société émettrice
21- L’augmentation de capital peut se faire sans que les actionnaires aient à débourser des fonds
22- L’augmentation de capital est toujours décidée à la majorité
23- Le droit préférentiel de souscription peut être neutralisé
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24- Les actionnaires sont tenus d’exercer leur droit préférentiel de souscription lors de
l’augmentation du capital
25- Un actionnaire peut renoncer à exercer son droit préférentiel de souscription
26- L’augmentation de capital peut être décidée par le PDG
27- L’obligataire ne peut pas avoir la possibilité de devenir actionnaire de la société
28- Le souscripteur d’une obligation convertible en action n’a pas le choix du mode de son
remboursement
29- Pour la société émettrice, l’émission des OCA lui assure la préservation de sa trésorerie
30- Dans le portage d’actions, le droit de prendre part aux assemblées générales appartient au
donneur d’ordre dès la conclusion du contrat
31- En cas d’augmentation du capital, si le nu-propriétaire n’exerce pas le DPS, l’usufruitier
peut se substituer à lui
32- Dans la vente à réméré, le vendeur peut racheter le titre vendu à tout moment.
33- La cession d’un fonds de commerce est moins réglementée que celle des droits sociaux.
34- Un actionnaire qui n’a pas plus de 50% du capital ne peut être considéré comme ayant le
contrôle de la société.
3- A quel risque s’exposeraient les éventuels souscripteurs dans la formule conseillée ci-dessus
et comment ce risque pourrait être jugulé ?
Cas pratique n°2- La société « VENTOUT » est une S.A. au capital de 30 millions de francs
divisé en 3 000 actions de 10 000F réparties à égalité entre ses 30 actionnaires. Après avoir
écouté son PDG qui est venu vous faire état des problèmes auxquels la société fait face, vous
lui avez conseillé comme une des premières mesures à prendre de transformer la société en
S.N.C. Lors de l’assemblée générale convoquée à l’effet de se prononcer sur la question, 27
actionnaires représentant 90% du capital se sont prononcés en faveur et les 3 autres en défaveur.
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1- A votre avis, l’opération conseillée aura-t-elle valablement lieu ? Pourquoi ?
2- S’il s’agissait de transformer la société en SARL, votre réponse aurait-elle été la même ?
Pourquoi ?
Le PDG n’ayant pas pu obtenir la transformation de la société, il pense à mettre en œuvre l’autre
solution que vous lui avez conseillée, à savoir procéder à l’augmentation du capital de la société
en le portant de 30 millions à 60 millions francs.
3- Peut-il le faire en majorant juste le nominal des actions ? Si oui, à quelle(s) condition(s) ?
4- Finalement, la solution qui a sa faveur est l’augmentation par création de 3 000 nouvelles
actions. Mais il a peur que l’opération ne rompe l’équilibre actuel entre les actionnaires. Son
ami lui a fait croire qu’il est possible de respecter l’équilibre du pouvoir en procédant à une
augmentation réservée aux actionnaires actuels de la société. Dites si cela est vrai et, si oui,
comment est-ce que la société devra procéder.
5- Bien que les actionnaires actuels soient d’avis que le capital de la société mérite d’être
augmenté, ils n’ont pas voulu y souscrire. Ils sont néanmoins disposés à autoriser le recours à
de nouveaux actionnaires mais ont peur pour la diminution de leur pouvoir. Avez-vous une
solution à leur proposer par rapport à cette peur ? Si oui, laquelle ?
6- La solution proposée ci-dessus aurait-elle été applicable s’il s’était agi de porter le capital de
30 millions à 75 millions de francs ? Pourquoi ?
7- S’ils ont aussi peur que les nouveaux entrants ne profitent des réserves actuelles de 60
millions de francs auxquelles ils n’ont pas contribué. Ont-ils la possibilité de les admettre en
neutralisant ce risque ? Si oui, dites concrètement ce qu’ils doivent exiger des nouveaux entrants
en tenant compte que le capital passera à 60 millions de francs et que les 3 000 nouvelles actions
seront souscrites à égalité par 30 nouveaux actionnaires.
8- Un des nouveaux entrants souhaiterait libérer la moitié seulement de sa souscription (y
compris de sa prime d’émission) et le reste dans 5 ans. Bien que son ami lui ait dit que cela ne
pose aucun problème, le PDG voudrait quand même que vous le rassuriez. Répondez-lui.
Cas pratique n°3- La société anonyme à objet sportif, S.A.O.S. UNION SPORTIVE du
GONDOUANA, est une société présente à la BRVM et qui possède des équipes dans plusieurs
disciplines collectives, notamment en football, handball, volleyball et basketball. Depuis
quelques années, la section football connaît une réussite exceptionnelle. L’année dernière,
UNION SPORTIVE Football Club a eu une saison extrêmement aboutie car il est sorti
champion du GONDOUANA pour la 7e fois consécutive, a remporté la coupe nationale et a
gagné son troisième trophée consécutif de champion d’Afrique. Le bilan comptable 2015-2016
de S.A.O.S. UNION SPORTIVE affiche un résultat avant impôt bénéficiaire de 1,8 milliard
de francs CFA et un résultat net positif à hauteur de 1,2 milliard de francs CFA. C’est pour la
5e fois d’affilée que S.A.O.S. UNION SPORTIVE présente ainsi un résultat comptable dans
le vert. Et encore, le bilan comptable aurait pu être encore plus brillant si l’on tenait compte
uniquement des sections football et basketball de la société qui affichent, respectivement un
résultat avant impôt excédentaire de 3 milliards et 1 milliard de francs CFA alors que les autres
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activités sportives présentent un déficit de plus de 2 milliards de francs CFA. Dans le souci
d’accroître ses infrastructures pour les adapter à son nouveau standing, la S.A.O.S. a besoin
d’argent. Pour cela, elle envisage d’ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires. Les
investisseurs professionnels auxquels elle s’est adressée jusqu’à présent se sont montrés
intéressés mais ont soulevé certaines inquiétudes :
1- pour certains, ils redoutent que les sections du rugby et du volleyball dont les résultats
comptables sont médiocres ne continuent d’affecter négativement le résultat de la société et, ce
faisant, ne réduisent le niveau des dividendes qu’ils pourront percevoir ; ils exigent alors que la
société soit scindée et que chaque discipline sportive constitue une société à part. Y a-t-il
possibilité pour les actionnaires actuels de les avoir avec eux sans déférer à leur exigence ? Si
oui, que peuvent-ils faire ?
3- pour d’autres encore, leur souci est plutôt de pouvoir contrôler la gestion de la société ; pour
cela ils souhaiteraient que le nombre des administrateurs de la société passe de 12 à 16 et qu’ils
aient le droit de désigner les 4 nouveaux administrateurs. Que pensez-vous de leur souhait ?
4- pour d’autres enfin qui redoutent que les mauvaises performances des autres sections ne
finissent par entraîner la liquidation de la société, ils souhaiteraient améliorer les chances de
remboursement de leurs apports dans l’éventualité d’une liquidation de la société. Que pouvez-
vous leur conseiller ?
6- Après quelque temps, certains actionnaires souhaitent que leurs apports leur soient
remboursés. Le PDG qui n’y est pas spécialement opposé hésite quand même à accéder à leur
demande. Il vient alors vous consulter pour savoir s’il peut le faire. Il vous donne les
informations suivantes :
-les apports des actionnaires qui sollicitent le remboursement s’élèvent à 250 millions de francs;
- les capitaux propres actuels de la société se présentent ainsi qu’il suit : capital (600 millions)
et réserves (400 millions dont la moitié constituée de réserves légales).
Répondez-lui.
7- La S.A. O.S. Souhaiterait se faire coter sur la Ghana Stock Exchange. Mais compte tenu
des informations en sa possession, les règles applicables aux valeurs étrangères y sont très
rigoureuses. Que pouvez-vous conseiller à ses dirigeants s’ils tiennent à ce que la société soit
présente sur la bourse ghanéenne ?
Cas pratique 4- Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur mécanicien, le jeune Boubacar
voudrait s’installer à son propre compte. Pour cela, il a besoin d’une machine qui coûte 50
millions de FCFA. Ne disposant pas de cette somme et effrayé de ne pouvoir obtenir de prêt ni
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auprès de ses proches, ni auprès d’une banque, il est sur le point de renoncer à ses ambitions.
Mais, un de ses amis qui se passe pour un très grand ingénieur financier lui a conseillé de
recourir au crédit-bail.
a) Que pensez-vous de ce conseil ? Peut-il lui permettre de réaliser son projet ?
Ayant suivi ce conseil, le jeune Boubacar a pu obtenir la machine souhaitée. Ses activités ont
alors démarré et ont connu un succès si rapide qu’il a déjà du mal à satisfaire toutes les
commandes.
Néanmoins, pour essayer d’y faire face, il est amené à acheter des matières premières en
quantités plus importantes. Pour lui livrer les matières premières à crédit, un de ses fournisseurs
a exigé qu’il lui donne un gage sur la machine évoquée ci-dessus.
b) Le peut-il ? Pourquoi ?
Sur les 90 factures sélectionnées par l’affactureur, seules 80 ont été effectivement payées à
l’échéance et l’affactureur a retourné les 10 autres au jeune Boubacar. A la réception de ces 10
factures, le jeune Boubacar ne comprend pas qu’elles lui aient été retournées.
Son incompréhension est-elle justifiée ? Pourquoi ?
b) qu’en cas de décès de M. MALLAM, ses héritiers ne viennent prendre sa place dans le capital
;
Après avoir dit si sa suggestion peut permettre d’atteindre ce but, dites comment ils peuvent
conjurer chacune de leurs deux peurs ci-dessus.
M. MALLAM quant à lui est tout à fait disposé à accepter d’intégrer le capital. Mais seulement,
n’ayant pas encore un compte rempli, il craint que :
c) pour réduire davantage son importance, les investisseurs ne décident par la suite de procéder
à une augmentation de capital à laquelle il ne sera pas à mesure de souscrire. A votre avis, peut-
il se protéger contre ce risque ? Si oui, comment ?
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d) les investisseurs ne cèdent leurs parts plus tard, le mettant ainsi face à de nouvelles personnes
qu’il ne connaît pas. Y a-t-il un moyen pour lui de se protéger contre ce risque ? Si oui, lequel
?
Cas pratique 6- Le PDG d’une société de la place qui a le sentiment que son capital de 200
millions et ses réserves de 800 millions (dont 200 de réserves légales, 200 de réserves
statutaires et 400 de réserves facultatives) sont de loin plus importants que ses besoins, a
consulté un expert qui lui a conseillé de réduire le capital de la société. S’il n’est pas
spécialement opposé à cette idée, le PDG redoute néanmoins de devoir réduire le nombre des
actions. Pour cela, il se demande s’il ne va pas plutôt amortir le capital.
1) Peut-il procéder à la réduction du capital sans diminuer le nombre des actions de la société
et, si oui, comment ?
2) Que signifie amortir le capital ? Est-ce envisageable ici ? Pourquoi ? Et, si oui les statuts
étant muets, quel serait l’organe compétent pour en décider ? Quel serait le niveau
d’amortissement maximum à ne pas dépasser en tout état de cause et quelles seraient les
conséquences de l’opération pour les tiers ?
3) Est-ce vrai qu’un créancier social peut s’opposer à une réduction du capital de la société et,
si oui, pensez-vous qu’une éventuelle action intentée par ce créancier aurait des chances de
réussir ? Pourquoi ?
Finalement, la société a renoncé à l’opération parce que le PDG a pu convaincre aussi bien le
conseil d’administration que l’assemblée générale de la nécessité d’étendre plutôt les activités
dans la sous-région. Mais pour le faire de manière optimale, la société aurait même plutôt besoin
d’augmenter son capital. Avant de faire cette proposition, le PDG souhaite avoir quelques
éclairages.
a) S’il propose une augmentation par incorporation des réserves de la société et par majoration
du nominal des actions, les 2 actionnaires qui détiennent chacun 5% du capital et dont ils
redoutent la réaction négative peuvent-ils valablement s’y opposer ? Pourquoi ?
b) Si, pour avoir plus d’argent à investir, il opte plutôt pour une augmentation par émission
d’actions nouvelles ouverte à de nouveaux actionnaires, les actionnaires actuels peuvent-ils se
protéger du fait que ces nouveaux arrivants viendront profiter des réserves constituées avant
leur entrée dans la société ? Si oui, comment ?
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4) La solution retenue ayant été finalement une augmentation dans les conditions du 3(b) ci-
dessus, un des nouveaux entrants souhaite libérer uniquement la moitié de sa souscription et le
reste dans cinq (5) ans. Est-ce possible ? Pourquoi ?
5) Une banque de la place est également fortement intéressée par entrer dans le capital de cette
société florissante. Mais elle fait face à une grosse contrainte réglementaire : elle a déjà atteint
son plafond autorisé par la réglementation bancaire pour les prises et détentions de
participations. Bien qu’elle soit tout à fait disposée à céder certaines des participations qu’elle
détient dans d’autres entreprises pour prendre part à cette augmentation, elle redoute de ne
pouvoir réussir à les céder avant l’achèvement des souscriptions à l’augmentation du capital de
cette société. Que pouvez-vous lui conseiller ?
6) Par rapport au conseil que vous lui avez donné ci-dessus, la banque redoute de ne pouvoir
prendre part à une éventuelle assemblée générale que la société viendrait à convoquer avant
l’achèvement du processus de cession de ses actions dans les autres entreprises.
Son inquiétude est-elle fondée ? Si non pourquoi et, si oui, que pouvez-vous lui conseiller de
faire au moment de mettre en œuvre la solution que vous avez préconisée au 5 ci-dessus ?
Cas pratique 7- Monsieur Noya dirige la société SGC SA, une société créée il y’a 1 an et cotée
à la BVMAC. Il aimerait emprunter sur le marché boursier une importante somme d’argent afin
de financer des investissements en y émettant obligations. Son ami Mafo, le PDG de la société
BTOS SA, souhaite procéder à une augmentation du capital de cette société à la suite d’une
résolution du Conseil d’administration. Le commissaire aux comptes de la société affirme
qu’elle doit recourir à l’émission de valeurs mobilières pour réaliser cette augmentation. Par
ailleurs, Monsieur Mafo qui ambitionne acquérir 100 actions d’une société concurrente, ne veut
pas que son projet de prise de participation soit connu, mais souhaite passer par un intermédiaire
qui va acquérir les actions à sa place et les lui céder plus tard.
Monsieur Mafo vient vous consulter afin d’être édifié sur les points suivants :
1) La société SCG peut-elle émettre des obligations pour réaliser son emprunt ?
2) Quelles valeurs mobilières la société BTOS SA doit-elle émettre pour réaliser son
augmentation de capital ?
3) A quelle opération doit-il recourir pour acquérir les actions de la société concurrente ?