Vous êtes sur la page 1sur 13

Introduction au Code de la Démocratie locale et de la Décentralisation –

Questionnaire

1. Qu’entend-on par codification à droit constant ?


La codification dite « à droit constant » est un procédé qui consiste à rassembler et
systématiser un certain nombre de règles préexistantes sans leur apporter de modification de
fond.
2. Qu’entend-on par incompatibilité ?
L’incompatibilité peut être définie comme étant « l’impossibilité légale d’exercer simultanément
deux fonctions ou de revêtir deux qualités. » - M. VERDUSSEN
C’est l’interdiction d’accomplir valablement le mandat pour lequel il a été élu et le place devant
un choix (se réalise lors de l’entrée en fonction uniquement).
3. Qu’entend-on par délégation de compétence ou de pouvoir ?
La délégation de compétence est « le procédé qui consiste pour l’autorité réellement
compétente, à se dessaisir d’une partie des pouvoirs qui lui ont été attribués par la loi et à les
transférer à une autorité subordonnée.
4. Qu’entend-on par motivation formelle d’un acte administratif unilatéral à portée
individuelle ?
Acte juridique unilatéral de portée individuelle émanant des organes des communes et qui ont
pour but de produire des effets juridiques à l'égard d'un ou de plusieurs administrés ou d'une
autre autorité administrative.
5. Qu’entend-on par pacte de majorité ?
Le pacte de majorité peut être défini comme « l’acte formel par lequel le conseil communal va
constituer l’exécutif communal » - UVCW
Celui-ci comprend l'indication des groupes politiques qui y sont parties, l'identité du
Bourgmestre, des échevins ainsi que celle du président du conseil de l'action sociale. Celui-ci
présente également un tiers minimum de membres du même sexe.
6. Qu’entend-on par subvention ?
La subvention peut être définie comme « une allocation d’argent à fonds perdu faite par un
pouvoir public en vue de soutenir une action utile à l’intérêt général, sur base d’une disposition
légale ou réglementaire spécifique définissant, notamment, des conditions d’octroi. » - P.
THIEL
7. Qu’entend-on par publicité passive au sens du Code de la Démocratie Locale et
de la Décentralisation ?
Faculté donnée aux citoyens de consulter un document administratif, de recevoir une copie du
document et d’obtenir des explications à son sujet pour autant que la demande soit introduite
de manière écrite au collège communal ou provincial.
8. Pour quelle raison le recours à une loi spéciale pour transférer aux régions la
compétence d’édicter les règles d’organisation des pouvoirs locaux est-elle
sujette à critique ?
Car pour certains, une révision préalable de l’article 162 de la Constitution devrait être initiée
avant de pouvoir transférer aux régions, les compétences d’organisation des pouvoirs locaux.
9. Quel est l’objectif poursuivi par le Code de la Démocratie locale et de la
Décentralisation ?
L'objectif réside dans la nécessité de rassembler, en guise de préparation à la réforme des
pouvoirs locaux contenues dans les textes législatifs et réglementaires épars et de les fondre
dans un texte unique suivant un ordre logique et une numérotation continue, sans pour autant
apporter aucune modification au fond.
10. Expliquez la procédure d’élaboration du Code de la Démocratie locale et de la
Décentralisation ?
Celle-ci s'est déroulée en 3 temps et a nécessité l'adoption de 3 textes normatifs distincts
- Décret du 29 janvier 2004 habilitant le Gouvernement wallon à codifier la législation relative
aux pouvoirs locaux ;
1
- Arrêté du Gouvernement wallon du 22 avril 2004 portant codification de la législation relative
aux pouvoirs locaux ;
- Décret du 27 mai 2004 portant confirmation de l'arrêté du Gouvernement wallon du 22 avril
2004 portant codification de la législation relative aux pouvoirs locaux.
11. En quoi l’opération de codification réalisée lors de l’élaboration du Code de la
Démocratie locale et de la Décentralisation a-t-elle été triplement circonscrite ?
L’opération de codification est triplement circonscrite car :
• La codification ne peut porter que sur des dispositions législatives relevant de la compétence
de la Région wallonne,
• La codification n’a englobé qu’une partie, certes substantielle, des dispositions législatives
relatives aux règles organiques des pouvoirs locaux relevant de la compétence de la Région
wallonne,
• La codification est une codification dite « à droit constant » en ce sens qu’elle se limite à
rassembler et systématiser un certain nombre de règles préexistantes sans leur apporter de
modification de fond.
12. Pour quelle raison les règles applicables aux registres de l’état civil n’ont-elles
pas été incorporées dans le Code de la Démocratie locale et de la
Décentralisation ?
Ces règles portent sur des matières qui relèvent de la compétence du législateur fédéral.
13. Pour quelle raison les règles fixant le régime disciplinaire du personnel
enseignant communal n’ont-elles pas été incorporées dans le Code de la
Démocratie locale et de la Décentralisation ?
Ces règles portent sur des matières qui relèvent de la compétence du législateur
communautaire.
14. Quelles sont les législations spécifiques qui bien que rentrant dans la sphère
d’intervention du législateur wallon n’ont pas été intégrées dans le Code de la
Démocratie Locale et de la Décentralisation ?
- La législation sur les centres publics d’action sociale (CPAS + hôpitaux publics),
- La législation sur les fabriques d’église.
15. Citez les 6 parties dont se compose le Code de la Démocratie Locale et de la
Décentralisation ?
1 – Les communes + fonctionnement et publicité des intercommunales
2 – La supracommunalité
3 – Les dispositions communes aux communes et à la supracommunalité
4 – Les élections
5 – Les obligations des mandataires en matière de déclarations de mandats, de fonctions et
de rémunérations
6 – Les dispositions diverses
16. Dans quelle partie du CDLD retrouve-t-on les règles qui concernent le
fonctionnement et la publicité des intercommunales ?
Première Partie – Les Communes
17. Dans quelle partie du CDLD retrouve-t-on les règles relatives à la fusion
volontaire des communes ?
Première Partie – Les Communes
18. Dans quelle partie du CDLD retrouve-t-on les règles relatives à l’organisation
des provinces ?
Deuxième Partie – La supracommunalité
19. Dans quelle partie du CDLD retrouve-t-on les règles d’organisation et d’exercice
de la tutelle sur les communes ?
Troisième Partie – Les dispositions communes aux communes et à la supracommunalité
20. Dans quelle partie du CDLD, retrouve-t-on les règles relatives à la publicité
active de l’action des provinces ?
Troisième Partie – Les dispositions communes aux communes et à la supracommunalité
2
21. Dans quelle partie du CDLD, retrouve-t-on les règles relatives à l’organisation
des élections communales ?
Quatrième Partie – Les élections
22. Dans quelle partie du CDLD retrouve-t-on les règles relatives aux modalités de
réunion des instances des pouvoirs locaux ?
Sixième Partie – Dispositions diverses
23. Pour quelle raison, l’article L1121-1 du CDLD précise-t-il que le Président du
Conseil de l’action sociale fait partie du Collège communal « si la législation qui
lui est applicable prévoit sa présence au sein du collège communal ?
Car c'est effectif dans toutes les communes de la Région Wallonne mais pas dans les 9
communes de la Région germanophone qui ne possèdent pas la même législation et sont
tributaires d’une modification législative à adopter par le Parlement de la Communauté
germanophone.
24. Quelles sont les conditions d’éligibilité à respecter pour pouvoir être élu et rester
conseiller communal ?
• Être belge au plus tard le jour de l’élection, quel que soit le mode d’acquisition de la
nationalité ou avoir introduit une demande écrite d’électeur en qualité de ressortissant de
l’Union européenne
• Être âgé de 18 ans accomplis le jour de l’élection
• Être inscrit au registre de population de la commune au plus tard le 31 juillet de l’année
durant laquelle ont lieu les élections (/!\résidence effective).
25. Un Gouverneur de Province pensionné peut-il être élu conseiller communal ?
Oui, si deux ans se sont écoulés depuis sa sortie de fonction.
26. Quelles sont les 2 grandes catégories d’incompatibilités frappant les conseillers
communaux ?
Celle qui résulte de la fonction exercée et celle lié aux liens de parenté ou d’alliance.
27. Quels sont les droits des conseillers communaux ?
1. Le droit à l’assistance pour les conseillers handicapés d’une personne confiance,
2. Le droit de solliciter un congé parental (max 20 semaines),
3. Le droit de solliciter un congé pour maladie longue durée,
4. Le droit de solliciter un congé pour maladie longue durée d’un membre de sa famille
jusqu’au deuxième degré inclus,
5. Le droit de solliciter un congé pour séjour à l’étranger dans un cadre professionnel,
6. Le droit de solliciter un congé pour séjour à l’étranger dans un cadre académique,
7. Le droit de percevoir des jetons de présence,
8. Le droit de bénéficier de congés politiques pour l’exercice de la fonction,
9. Le droit de regard du conseiller communal comprenant le droit aux copies et le droit
de visite des établissements et services communaux,
10. Le droit d’initiative du conseiller communal,
11. Le droit de consulter les dossiers en rapport avec les points inscrits à l’ordre du jour du
conseil,
12. Le droit pour les conseillers communaux de poser des questions écrites et des questions
orales d’actualité au collège communal
28. Un conseiller communal a-t-il la possibilité de solliciter l’inscription d’un point à
l’ordre du jour du conseil communal et dans l’affirmative moyennant le respect
de quelles conditions ?
Oui si le conseiller n’est pas aussi membre du Collège communal.
29. Le droit pour les conseillers communaux de poser des questions écrites et orales
au Collège communal est-il absolu ?
Le règlement d’ordre intérieur fixe les modalités d’application de ce droit.
Non, les questions orales doivent être des questions d'actualité. Et les questions écrites
doivent relever de la compétence de décision du collège ou du conseil communal, ou d'avis

3
du collège ou du conseil communal dans la mesure où cette compétence a un objet qui
concerne le territoire communal.
30. Quels sont les devoirs du conseiller communal et les interdictions liées à son
mandat ?
1. Le devoir de discrétion et le secret professionnel,
2. Interdiction d’être présent à la délibération sur des objets auxquels il a un intérêt direct,
soit personnellement, soit comme chargé d’affaires, avant ou après son élection, ou
auxquels ses parents ou alliés jusqu’au quatrième degré inclusivement ont un intérêt
personnel ou direct,
3. Interdiction d’assister à l’examen des comptes des administrations publiques
subordonnées à la commune et dont il serait membre,
4. Interdiction de prendre part directement ou indirectement dans aucun service,
perception de droits, fourniture ou adjudication quelconque pour la commune,
5. Interdiction pour le conseiller communal d’intervenir comme avocat, notaire ou
hommes d’affaires,
6. Interdiction pour le conseiller communal d’intervenir comme conseil d’un membre du
personnel en matière disciplinaire,
7. Interdiction pour le conseiller communal d’intervenir comme délégué ou technicien
d’une organisation syndicale dans un comité de négociation ou de concertation de la
commune,
8. Interdiction pour le conseiller communal de détenir plus de trois mandats
d’administrateur rémunérés dans une intercommunale ou dans une société à
participation publique locale significative.
31. De quelles différentes manières le mandat du conseiller communal peut-il
prendre fin ?
1. Expiration du terme du mandat,
2. Le décès,
3. Le mariage ou la cohabitation légale avec un autre membre du conseil communal,
4. La démission,
5. La déchéance consécutive à la perte d’une condition d’éligibilité,
6. La déchéance consécutive à l’acceptation de fonctions incompatibles avec le mandat de
conseiller ou l’acceptation d’un traitement ou d’un subside de la commune,
7. La déchéance consécutive au non-respect des règles en matière de cumul et de
déclarations de mandats,
8. La privation du mandat pour non-respect des dispositions relatives aux dépenses
électorales.
32. Quelle distinction doit être opérée entre la démission et le désistement ?
La prestation de serment.
Démission = Prestation de serment
Désistement = Pas de prestation de serment
33. Citez les 2 hypothèses de désistement énoncées dans le Code de la Démocratie
locale et de la Décentralisation.
Désistement volontaire = Tout candidat élu peut, après validation de son élection, renoncer
avant son installation, au mandat qui lui a été conféré. Pour être valable, il doit être notifié par
écrit au conseil communal, lequel en prend acte dans une décision motivée.
Désistement tacite = Les mandataires qui après avoir reçu deux convocations consécutives à
l'effet de prêter serment, s'abstiennent, sans motifs légitimes, de remplir cette formalité, sont
considérés comme démissionnaires.
34. En vertu de l’article L1126-2 du CDLD, « les mandataires qui après avoir reçu 2
convocations à l’effet de prêter serment, s’abstiennent, sans motifs légitimes,
de remplir cette formalité, sont considérés comme démissionnaires.
En quoi la rédaction de cet article est-elle sujette à critique ?
Le terme démissionnaire devrait être remplacé par le terme "se désister". Il est impossible
d'être démissionnaire sans avoir prêté serment.
4
35. En quoi le mode de fonctionnement du Conseil communal diffère-t-il de celui du
Collège communal ?
FONCTIONNEMENT
Différence CONSEIL COLLEGE
Pas obligatoire.
Seulement définir les jours et
1. R.O.I. Obligatoire
heures des séances
réglementaires
Pas de convocation
obligatoire des échevins pour
réunion ordinaires (toutes les
2. Convocation Obligatoire
semaines). Convocation via le
Bourgmestre si réunion
extraordinaire.
Se réunit aux jour et heure
Chaque fois que c’est
3. Récurrence fixés par le règlement
nécessaire (min 10x/an)
(réunion ordinaire)

4. Ordre du Jour Obligatoire Pas obligatoire

Séances publiques sauf 2


exceptions
Séances à Huis clos sauf 2
- Question de
exceptions
5. Tenue des séances personnes
- Contentieux électoral
- Publicité qui
- Matière disciplinaire
entrainerait des
inconvénients graves
Bourgmestre ou autre
6. Président conseiller, si non membre du Bourgmestre de droit
collège
En cas d'égalité, pas de rejet.
Si urgence, la voix du
En cas d'égalité, la président est prépondérante.
7. Quorum de vote
proposition est rejetée Si pas d'urgence, le point est
reporté ou appel d'un
membre du conseil.

36. En application de l’article L1122-11 du CDLD, le conseil communal s’assemble


toutes les fois que l’exigent les affaires comprises dans ses attributions et au
moins 10 fois par an ? Que se passe-t-il si au cours d’une année, le conseil
communal ne s’est réuni que 9 fois ?
Le nombre de conseillers requis pour permettre la convocation du conseil est réduit au quart
des membres du conseil communal.
Cela signifie qu'en cas de négligence de la majorité en place en matière de fréquence des
réunions du conseil, l'opposition devra être moins nombreuse pour pouvoir imposer au collège
la convocation d'une séance du conseil (le quart au lieu du tiers).
37. Qui est compétent pour convoquer le conseil communal ?
Le Collège Communal. Sur la demande d'un tiers des membres en fonction, le collège
communal est tenu de le convoquer aux jours et heures indiqués.
1/3 des conseillers communaux en fonction peuvent demander, de préférence par écrit pour
des motifs de preuve, au collège de convoquer le conseil en cas d'éventuelles carences du
collège communal.
38. Quels sont les 2 tempéraments à l’établissement de l’ordre du jour du conseil
communal par le Collège communal ?

5
- Lorsqu'un 1/3 ou ¼ des conseillers communaux, demande la convocation du conseil
communal, c'est à eux qu'est reconnue la prérogative d'arrêter l'ordre du jour, même si des
points complémentaires peuvent être ajoutés par le collège communal.
- Tout conseiller communal, non membre du collège communal, de solliciter l'ajout d'un ou
plusieurs points complémentaires à l'ordre du jour.
39. Les séances du Conseil communal sont-elles nécessairement publiques ?
Dans les cas où il est appelé à délibérer du budget, des comptes, d’une MB, la séance doit
toujours être publique.
En revanche, le conseil communal, statuant à la majorité des deux tiers des membres présents,
peut, dans l'intérêt de l'ordre public et en raison des inconvénients graves qui résulteraient de
la publicité, décider que la séance ne sera pas publique. Idem lorsqu'il s'agit de questions de
personnes : ATTENTION ! Si la ou les personnes sont citées de manière précises ou même si
sans les nommer, on peut en déduire qui sont ces personnes.
40. Le Bourgmestre est-il nécessairement président du Conseil communal ?
Pas nécessairement, le conseil peut dès lors être présidé par le bourgmestre ou par celui qui
le remplace, sauf lorsqu'un président d'assemblée a été désigné parmi les conseillers
communaux autre que les membres du collège communal en fonction.
41. Pour quelle raison le CDLD a-t-il prévu que le président du conseil communal
doit impérativement être de nationalité belge ?
Parce que la Région Wallonne n'est pas compétente et que cela dépend d'une loi fédérale.
42. Quelles sont les missions du Président du Conseil communal ?
• la présidence du conseil communal (Ouvrir, suspendre et clore la séance. ATTENTION! Ne
peut ouvrir la séance avant la date ou l'heure prévues dans la convocation)
• la police de l’assemblée
• la prestation de serment des conseillers communaux, personnes de confiance visées
43. Quelle distinction doit être opérée entre un quorum de vote et un quorum de
présence.
Quorum de présence = Le conseil ne peut prendre de résolution si la majorité de ses membres
en fonction n'est pas présente. Ex : Si conseil a 11 membres, au moins 6 conseillers doivent
être présent pour obtenir le quorum de présence.
Quorum de vote = Les résolutions sont prises à la majorité absolue des suffrages, en cas de
partage, la proposition est rejetée. La majorité absolue signifie la moitié + 1, si le chiffre total
des votes est pair, et la moitié + 1/2, si le chiffre est impair.
44. Le conseil communal ne peut-il en toutes circonstances prendre de résolution
que si la majorité de ses membres en fonction est présente ?
Si le conseil communal a été convoqué deux fois sans s'être trouvé en nombre suffisant au
moment où l'objet inscrit puis réinscrit à l'OJ a été mis en discussion, le conseil pourra, pour
ledit objet mis ainsi pour la troisième fois à l'OJ, délibérer valablement quel que soit le nombre
de conseillers présents.
45. Les conseillers communaux doivent-ils nécessairement voter à haute voix ?
Non, il est précisé que les présentations de candidats, les nominations aux emplois, les mises
en disponibilité, les suspensions préventives dans l'intérêt du service et les sanctions
disciplinaires font l'objet d'un scrutin secret.
46. Le Président du Conseil communal vote-t-il toujours en dernier lieu ?
Oui, sauf en cas de scrutin secret.
47. Dans quelles hypothèses, le Conseil communal est-il tenu de recourir au vote à
scrutin secret ?
- Présentations de candidats ;
- Nominations aux emplois ;
- Mises en disponibilité ;
- Suspensions préventives dans l'intérêt du service ;
- Sanctions disciplinaires ;

6
- Décision communale de fin de stage ou de prolongation de stage, dès lors qu'elle empêche
la nomination ;
- Les décisions en matière d'évaluation.
48. L’article L1122-26 du CDLD précise que les résolutions du Conseil sont prises à
la majorité absolue des suffrages et qu’en cas de partage, la proposition est
rejetée. Cette règle est-elle absolue ?
Non, en cas de nomination et de présentation de candidats, la règle en cas de partage de voix
ne s'applique pas.
Si la majorité requise n'est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé à un scrutin
de ballottage entre les candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de voix.
49. Qui est compétent pour rédiger les procès-verbaux des séances du Conseil
communal ?
Le directeur général. En cas d'empêchement, il est remplacé par un directeur général adjoint,
s'il y en a un, ou par le directeur général faisant fonction.
50. Quelles sont les 2 grandes attributions du Conseil communal ?
• Les matières d'intérêt communal (attributions propres au pouvoir communal) ;
• Les matières d'intérêt général (Intervention requise par la loi ou l'autorité supérieure).
51. Qu’entend-par « autonomie locale » au sens de la Charte européenne de
l’autonomie locale ?
C’est le droit et la capacité effective pour les collectivités locales (communes/provinces), de
régler et de gérer, dans le cadre de la loi, sous leur propre responsabilité et au profit de leurs
populations, une part importante des affaires publiques. Ce droit est exercé par les conseils
communaux et (provinciaux), dont les membres sont élus au suffrage libre, secret et direct et
qui disposent d’organes exécutifs responsables devant eux.
52. Quelle distinction doit être opérée entre la décentralisation par service et la
déconcentration ?
Décentralisation par service = L'autorité supérieure confie à une entité juridique distincte le
soin de régler certaines matières en fixant les règles qui limitent les compétences de la
commune.
Déconcentration = L'autorité supérieure confie à la commune une tâche d'exécution sur base
de la délégation. Le dessaisissement d'initiative communale est complet. On parle d'intérêt
général pur ou de compétences ligotées (Sous autorité hiérarchique d'un ministère – ex : Etat-
civil).
53. En quoi la distinction entre les matières d’intérêt communal et les matières
d’intérêt général n’est-elle pas purement théorique ?
Cette distinction emporte des conséquences importantes à savoir :
• La consultation populaire ne peut porter que sur des matières qui relève d'un objet d'intérêt
communal ;
• Le droit de regard des conseillers communaux ne s'étend pas aux documents d'intérêt
général pur ;
• L'identification de l'autorité responsable. Quand elle agit en déconcentration, la commune
n'engage pas sa propre responsabilité, mais celle de l'Etat qui ligote sa compétence ;
• Les conventions entre communes doivent être relatives à des objets d'intérêt communal ;
• Les associations de projets ne peuvent être constituées qu'en vue de la mise en œuvre de
projets d'intérêt communal ;
• La création ou la participation à une ASBL ne peut intervenir que dans les matières relevant
de l'intérêt communal ;
• Les organes territoriaux intracommunaux ne peuvent régler que sur des matières d'intérêt
communal.
54. L’égalité des sexes est-elle strictement respectée dans la composition du Collège
communal ?
Non, il présente un tiers minimum de membres du même sexe.
55. Citez 4 droits reconnus aux échevins ?

7
• Droit de percevoir un traitement,
• Droit à la pension,
• Octroi du titre honorifique des fonctions (comme l'échevin est un conseiller communal. Le
dernier droit reconnu doit être pris dans la liste des droits des conseillers communaux),
• Droit de bénéficier de congés politiques pour l'exercice de la fonction.
56. En matière disciplinaire, dans quels cas un échevin peut-il être suspendu ou
révoqué par le Gouvernement wallon ? Quelle est la durée maximale de sa
suspension ?
En cas d'inconduite notoire ou de négligence grave.
La suspension ne peut excéder trois mois.
57. Quelles sont les conditions de recevabilité d’une motion de méfiance
individuelle ?
• Doit être déposée par la moitié au moins des conseillers de chaque groupe politique
participant au pacte de majorité ;
• Doit nécessairement présenter un successeur à l'un ou à plusieurs membres du collège (=
motion de méfiance constructive) ;
• Doit être remise entre les mains du directeur général qui l'adresse sans délai à chacun des
membres du collège et du conseil ;
• Doit être porté sans délai à la connaissance du public par voie d'affichage à la maison
communale ;
• Respect des droits de la défense (Le ou les membres du collège peuvent se défendre
devant le conseil) ;
• Doit être examinée par le conseil communal en séance publique (pas besoin de motivation
formelle exigible, seul le vote suffit) ;
58. Pourquoi dit-on de la motion de méfiance individuelle qu’elle doit être
constructive ?
C'est parce qu'elle implique présentation d'un ou plusieurs successeurs que la méfiance est
dite constructive.
L'adoption de la motion emporte la démission du ou des membres contestés ainsi que l'élection
du ou des nouveaux membres du Collège. Ces 2 opérations sont l'effet du même vote, puisque
la motion de méfiance doit comprendre une proposition constructive de remplacement. Il n'y
aura donc pas de deuxième vote électif.
En résumé, elle doit être constructive, ce qui signifie "détruire pour reconstruire" ou "démettre
pour remplacer".
59. En quoi le recours à une motion de méfiance collective est-il plus encadré que
le recours à une motion de méfiance individuelle ?
Il existe plus de règles encadrant la motion de méfiance collective. Ce sont surtout des
restrictions en termes de temps.
• Ne peut être déposée avant l'expiration d'un délai de 18 mois suivant l'installation du
collège communal ;
• Ne peut être déposée après le 30 juin de l'année qui précède les élections, soit grosso
modo dans les 15 derniers mois de la législature ;
• Lorsqu'une motion de méfiance à l'encontre de l'ensemble du collège a été adoptée,
aucune nouvelle motion de méfiance collective ne peut être déposée avant l'expiration d'un
délai d'un an ;
• Au cours d'une même législature communale, il ne peut être voté plus de deux motions de
méfiance collective.
60. Quelle distinction y a-t-il lieu d’opérer entre l’inéligibilité et l’incompatibilité ?
L'inéligibilité s'apprécie au moment des élections et l'incompatibilité se réalise lors de l'entrée
en fonction uniquement (après les élections).
61. Tous les conseillers communaux disposent-ils d’un droit d’initiative leur
permettant de solliciter l’inscription d’une proposition étrangère à l’ordre du jour
du Conseil communal ?

8
Oui, toute proposition étrangère à l'OJ doit être remise au bourgmestre ou à celui qui le
remplace au moins cinq jours francs avant l'assemblée ; elle doit être accompagnée d'une note
de synthèse explicative ou de tout document susceptible d'éclairer le conseil.
Le conseiller communal doit joindre à sa demande un projet de délibération.
5 jours francs avant la séance = jour où le bourgmestre reçoit la demande et jour où le conseil
communal se réunit ne comptent pas.
62. Les réunions du Collège communal sont-elles nécessairement à huis clos ?
Non, il existe des exceptions à cette règle :
Réclamations en matière électorale ;
En cas de procédure disciplinaire ;
En présence de certains agents communaux dont la présence est requise afin d'éclairer les
membres du collège sur des dossier techniques bien spécifiques.
63. Quelles sont les attributions du collège communal dans la gestion des intérêts
communaux ?
Le Collège communal a la charge de :
• La publication et l'exécution des résolutions du Conseil ;
• L'administration des établissements communaux (bâtiments gérés directement par la
commune) ;
• La gestion des revenus, de l'ordonnancement des dépenses de la commune et de la
surveillance de la comptabilité ;
• La direction des travaux communaux ;
• Des alignements de voiries ;
• Des actions judiciaires de la commune, soit en demandant, soit en défendant ;
• De l'administration des propriétés de la commune ainsi que la conservation de ses
droits ;
• De la surveillance des employés salariés par la commune autres que les membres du
corps de police locale ;
• De faire entretenir les chemins vicinaux et les cours d'eau, conformément aux
dispositions législatives et aux règlements de l'autorité provinciale ;
• De l'imposition de la suspension, le retrait ou la fermeture visé à l'article L1122-33 §2.
64. Citez 4 matières attribuées au Collège communal dans la gestion de l’intérêt
général ?
• La tenue des registres d'état-civil ;
• La surveillance des monts-de-piété ;
• Police des spectacles ;
• Délivrance des permis d'urbanisme, de lotir, d'urbanisation ainsi que pour la fixation
des charges d'urbanisme ;
• Les radiations d'office et les inscriptions d'office dans les registres de la population et
des étrangers.
65. Pour quelle raison la délégation de compétence est-elle de stricte
interprétation ?
Toute délégation de compétence doit, en principe, être prévue explicitement par un texte légal
ou réglementaire.
Les délégations de pouvoir sont de stricte interprétation ; qu'en effet, la méconnaissance de
la délégation de pouvoir amène une autorité administrative à se soustraire à une part des
fonctions qui lui sont attribuées et constitue ainsi une exception aux règles de compétence,
lesquelles sont d'ordre public ; qu'il s'ensuit qu'une telle délégation ne peut être implicite.
ATTENTION !! On ne peut déléguer plus que ce que le texte de loi ne le permet et toujours
sous délibération. Parce que dérogatoire aux règles de principe de l'exercice personnel de
compétence.
66. Au respect de quelles conditions est subordonné le recours à la délégation de
compétence ?
• Doit être prévue explicitement par un texte légal ou réglementaire ;

9
• Il est nécessaire de disposer d'un acte de délégation émanant de l'autorité
normalement compétente ;
• L'autorité déléguée ne peut user des pouvoirs qui lui sont attribués que dans les limites
de la délégation et elle ne peut les déléguer à son tour, ce qui constituerait une
subdélégation inacceptable en droit interne ;
• La délégation ne peut pas non plus être d'une importance telle qu'elle priverait le
délégant de sa compétence ;
• La délégation est partielle, précaire et révocable ad nutum (mettre fin pour l'avenir).
La délégation est impersonnelle en ce sens qu'elle est faite en faveur du titulaire d'une
fonction. Elle est en principe permanente, indépendamment du changement des
personnes exerçant la fonction, mais le délégant peut l'abroger.
67. Citez 4 cas précis dans lesquels le CDLD autorise expressément le Conseil
communal à déléguer sa compétence au Collège communal ?
• Le Conseil communal choisit la procédure de passation et fixe les conditions des
marchés publics. Peut déléguer ces pouvoirs au collège communal pour des dépenses
relevant du budget ordinaire.
• Dans le cas d'un cimetière communal, le conseil communal peut déléguer ce pouvoir
au collège communal quant à l'accord de concession dans les cimetières ;
• Octroi des subventions pour les subventions qui figurent nominativement au budget,
dans les limites des crédits qui y sont inscrits à cet effet et approuvés par l'autorité de
tutelle, les subventions en nature et les subventions motivées par l'urgence ou en
raison de circonstances impérieuses et imprévues ;
• Conseil communal nomme les agents dont CDLD ne règle pas la nomination. Peut
déléguer ce pouvoir au collège sauf :
o Les docteurs en médecine, chirurgie et accouchements et les vétérinaires
auxquels il confie des fonctions spéciales dans l'intérêt de la commune ;
o Les membres du personnel enseignant.
68. Quelle distinction doit être opérée entre la délégation de compétence et la
délégation de signature ?
La délégation de compétence est le procédé qui consiste pour l'autorité réellement
compétente, à se dessaisir d'une partie des pouvoirs qui lui ont été attribuées par la loi et à
les transférer à une autorité subordonnée.
La délégation de signature consiste à attribuer à un fonctionnaire désigné personnellement
l'autorisation de signer certaines décisions au nom et à la place du délégant. Le délégant
conserve donc dans cette hypothèse le pouvoir décisionnel, mais le délégué signe la décision
prise.
69. Le Bourgmestre est-il nécessairement le conseiller communal ayant obtenu le
meilleur score individuel de la liste la plus forte participant au pacte de
majorité ?
Non, en cas de désistement ou de démission du premier désigné, est élu de plein droit
bourgmestre, le conseiller qui après lui a obtenu dans le même groupe politique, le nombre le
plus important de voix lors des dernières élections et ainsi de suite.
Si tous les conseillers du groupe politique, partie à l'accord de majorité, qui a obtenu le plus
de voix de préférence lors des dernières élections renoncent à exercer cette fonction, est élu
bourgmestre, le conseiller qui a obtenu le plus de voix de préférence dans le groupe politique,
partie à l'accord de majorité, qui a obtenu le deuxième score en voix lors des dernières
élections.
70. Quelles sont les attributions du Bourgmestre en sa qualité de premier magistrat
communal ?
1. Assure la présidence du conseil communal à moins que le conseil communal ait décidé de
désigner un président d'assemblée ;
2. De droit, est président du Collège communal ;
3. Compétent pour signer les règlements et ordonnances du conseil et du collège, les
publications, les actes et la correspondance de la commune ;
10
4. Assisté du Directeur Général, est seul habilité à ouvrir la correspondance adressée à
l'administration communale ;
5. Assure la publication, par voie d'affichage des règlements et ordonnances communaux ;
6. Responsable de la garde des clés de la maison communale et décide seul des personnes
pouvant en disposer ;
7. Assiste, avec voix consultative, aux séances du conseil de l'action sociale dont il peut
assurer la présidence, s'il le souhaite ;
8. Préside le comité de concertation commune-CPAS ;
9. Est membre de droit des conseils de fabrique d'église pour autant qu'il doit d'obédience
catholique. A défaut, il doit se faire remplacer par un échevin ou un conseiller ;
10. Préside la commission paritaire locale en matière d'enseignement.
71. Pour quelle raison les contrats de l’administration échappent-ils à l’obligation de
motivation formelle ?
Parce qu'ils ne produisent pas d'effet de droit (actes juridiques).
72. A quelles conditions le recours à la motivation par référence dans les décisions
adoptées en matière de marchés publics est-il permis ?
• Le document auquel il est renvoyé doit être renseigné de manière précise ;
• La délibération doit mentionner que cet acte fait partie intégrante de la décision ;
• Le document doit, lui-même respecter les règles en matière de motivation ;
• Le rapport doit être communiqué aux participants à la procédure, au plus tard, en même
temps que la délibération ou ses extraits.
73. Quelles sont les exceptions à l’obligation de motiver formellement un acte
administratif unilatéral à portée individuelle ?
• Lorsque l'indication des motifs de l'acte peut porter atteinte à l'ordre public ;
• Violer le droit au respect de la vie privée ;
• Constituer une violation des dispositions en matière de secret professionnel.
74. Quel est le mode de publication d’un règlement communal ?
Sont publiés par la voie d'une affiche indiquant l'objet du règlement ou de l'ordonnance, la
date de la décision par laquelle a été adopté et, le cas échéant, la décision de l'autorité de
tutelle.
L'affiche mentionne également le ou les lieux où le texte du règlement ou de l'ordonnance
peut être consulté par le public.
En général, affichage aux valves communales.
75. Quelles sont les 4 obligations à respecter par les communes et provinces en
matière de publicité active au sens du CDLD ?
• Désignation d'un fonctionnaire chargé de la conception et de la réalisation de l'information
pour toutes les autorités administratives dépendant de la province ou de la commune ainsi
que la coordination de la publication ;
• Commune ou province est tenue de publier un document décrivant les compétences et
l'organisation du fonctionnement de toutes les autorités administratives qui en dépendent.
Ce document est tenu à la disposition de quiconque le demande, moyennant le cas
échéant, paiement d'une rétribution dont le montant est fixé par le conseil communal ou
provincial, lequel ne peut excéder le prix coûtant ;
• Toute correspondance émanant d'une autorité administrative provinciale ou communale
indique le nom, la qualité, l'adresse, le cas échéant, l'adresse e-mail et le numéro de
téléphone de la personne en mesure de fournir de plus amples informations sur le dossier
;
• Tout document, par lequel une décision ou un acte administratif à portée individuelle
émanant d'une autorité administrative provinciale ou communale est notifié à un
administré, indique les voies éventuelles de recours, les instances compétentes pour en
connaître ainsi que les formes et les délais à respecter, faute de quoi le délai de prescription
pour introduire le recours ne prend pas cours.
76. Quelles sont les conditions de recevabilité d’une interpellation du Collège
communal par les habitants de la commune ?
11
1. Être introduite par une seule personne ;
2. Être formulée sous forme de question et ne pas conduire à une intervention orale de plus
de 10 minutes ;
3. Porter sur un objet relevant de la compétence de décision du collège ou du conseil
communal ou sur un objet relevant de la compétence d'avis du collège ou du conseil
communal dans la mesure où cette compétence a un objet qui concerne le territoire
communal ;
4. Être à portée générale ;
5. Ne pas être contraire aux libertés et aux droits fondamentaux ;
6. Ne pas porter sur une question de personne ;
7. Ne pas constituer des demandes d'ordre statistique ;
8. Ne pas constituer des demandes de documentation ;
9. Ne pas avoir pour unique objet de recueillir des consultations d'ordre juridique.
77. Quelle distinction doit-être opérée entre la consultation populaire communale
et le référendum décisoire ?
Référendum décisoire = Le peuple est amené à adopter une décision juridiquement obligatoire
Consultation populaire = La population n'est invitée qu'à formuler un simple avis qui ne lie pas
juridiquement l'autorité compétente
78. Quelles sont les différences entre une participation à une consultation populaire
et la participation au scrutin communal (élections) ?
Consultation populaire Scrutin communal
16 ans minimum 18 ans minimum
Participation non-obligatoire Participation obligatoire
Dépouillement si au moins 10% de la Dépouillement systématique
population y a pris part
Résultat facultatif Résultat impératif
79. Quelles sont les matières qui ne peuvent pas faire l’objet d’une consultation
populaire ?
• Les questions de personnes ;
• Les questions relatives aux comptes, aux budgets, aux taxes et rétributions communales ;
• L'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers.
80. Citez les formes juridiques que peuvent adopter les communes pour s’associer
ou s’entendre ?
• Les conventions entre communes ;
• Les associations de projet ;
• Les ASBL communales ;
• Les associations intercommunales.
81. Comparez les notions d’association de projet et d’ASBL communale ?
Association de projet ASBL communale
- Intervention de minimum 2 communes - Peut être monocommunale
- Personne morale de droit public à - Personne morale de droit privé
laquelle on applique les lois du SP
- Dépositaire de prérogatives de puissance - Ne dispose pas de prérogatives de
publique puissance publique
- Les représentants communaux au comité - Les représentants communaux au comité
de gestion doivent être des membres du de gestion peuvent être des membres du
Conseil Conseil ou membres de la société civile
qui ne sont pas conseillers
- Un seul organe de gestion : comité de - Conseil d’Administration + délégué à la
gestion gestion quotidienne
- Toute autre personne de droit public et privé peut participer
- Dotée d’une personnalité juridique distincte
- Poursuit un objet d’intérêt communal
- Ne peut pas exercer d’activité industrielle ou commerciale
12
82. Quelles sont les 2 formes juridiques que peuvent adopter les intercommunales ?
Citez 2 intercommunales actives sur le territoire de la Province de Luxembourg ?
La société anonyme ; IDELUX ;
La société coopérative à responsabilité limitée VIVALIA
83. Comparez les notions de marché public et de subvention ?
La base juridique est différente
• La loi du 17 juin 2016 et les arrêtés royaux pour les marchés publics ;
• Un décret ou une loi spécifique, ou à tout le moins un arrêté pour la subvention.
Les conditions financières sont différentes
• Soumis à un cahier des charges et aux règles relatives à l'exécution des marchés publics
• Les modalités de paiement prévues dans la subvention.
L'imputation budgétaire se fait différemment
• Les dépenses inhérentes à un marché public sont engagées, à l'ordinaire, dans un
article de fonctionnement et à l'extraordinaire, dans un article d'investissement ;
• L'octroi d'un subside fait l'objet d'un engagement dans un article de transfert, tant à
l'ordinaire qu'à l'extraordinaire.
Le régime fiscal est différent
• Il y a soumission à la TVA pour un marché public, mais pas pour une subvention.
Le type de contrôle applicable est différent ;
• La loi, l'ordonnance ou l'arrêté sur le contrôle des subventions, d'une part, et la
législation relative aux marchés publics, d'autre part.
84. Dans quelles hypothèses le Conseil communal est-il autorisé à déléguer sa
compétence d’octroyer des subventions au collège communal ?
• Subventions qui figurent nominativement au budget, dans les limites des crédits qui y
sont inscrits à cet effet et approuvés par l'autorité de tutelle ;
• Subventions en nature ;
• Subventions motivées par l'urgence ou en raison de circonstances impérieuses et
imprévues.
85. Pour quelles raisons la Région wallonne a-t-elle supprimé la tutelle générale
d’annulation avec transmission obligatoire pour les subventions de plus de 2.500
euros.
Cette suppression de la tutelle se justifie par le fait qu'elle ralentit fortement le processus et
notamment le fonctionnement de tout le milieu associatif alors que sur base des chiffres des
différents rapports de l'autorité de tutelle, la légalité de la délibération de l'octroi d'une
subvention ne pose que peu de problèmes.
86. La commune est-elle habilitée à conclure des conventions avec le CPAS ? Dans
l’affirmative, dans quel cas et moyennant le respect de quelles conditions ?
Oui, afin de déléguer en tout ou en partie ou de réaliser en commun des prestations de support
indispensables à l'exécution de ses missions. La commune et le CPAS peuvent rassembler ou
unifier leurs services de support. Le rassemblement ou l'unification de services de support doit
être inscrit dans le Programme Stratégique Transversal.
La convention contient au minimum, les éléments suivants :
- L'objet de la convention et le mode d'organisation (mode délégatif ou mode coopératif)
- La durée de la convention et les modalités de reconduction ;
- Le personnel affecté à la synergie ainsi que l'autorité administrative de laquelle il
dépend en cas de mode coopératif ;
- Le responsables hiérarchique ;
- Le mode de financement, le cas échéant, ainsi que la fonction budgétaire (code
fonctionnel) à laquelle les crédits de dépenses et de recettes seront inscrits ;
- Les moyens matériels éventuels consacrés à la synergie ;
- Les modalités de suivi et d'évaluation de la convention.

13

Vous aimerez peut-être aussi