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Présentation du projet sur lequel se basera cette formation : hangar en portique avec 2 poteaux et 1
traverse, portée = 12m situé à Tanger.
Toujours même système : au-dessus de la traverse on a nos pannes (en rouge) et au-dessus de celle-
ci la couverture est posée.
Verticalement sur nos poteaux sont fixées des lisses de bardage (en violet) :
Ici le projet prévoit des lisses en I mais on travaille usuellement avec des profilés en U (UPN). On le
dispose de cette manière et pas dans l’autre sens pour éviter l’accumulation de poussière.
Au niveau de cette baïonnette, on effectue un retour de bardage en « contre bardage » pour des
questions d’étanchéité. En cas de pluie, l’eau s’écoule ensuite le long de la couverture suivant la
forme de pente.
NB : bases de calcul pour buses. On part de 2% de la surface de la couverture totale, que l’on divise
par la surface d’une base (pi*r² avec r=rayon de la buse). On trouve alors le nombre de buses que
l’on place comme ceci à proximité des poteaux :
Si nb de buses > nb de poteaux, il faut augmenter le diamètre de la buse travaillée pour en diminuer
le nombre.
Extrait de la vue en plan :
Les « réservations » crées ont un but d’entrée de lumière dans le hangar et également de
désenfumage.
Les portiques sont espacés de 5,05m (idéalement un espacement de 6m est top car la longueur
nominale d’une barre est de 12m, afin d’éviter les chutes).
Cheminement des charges de vent dans la direction long-pan (rappel : les charges de vent dans la
direction des traverses de portiques sont gérés dans le calcul du portique lui-même en 2D avec les
combinaisons de vent) : le vent chemine de sablière en sablière avant d’arriver aux
contreventements en bout de course du hangar, qui reprendront les efforts :
Dans l’absolu un seul contreventement reliant 2 portiques est nécessaire, et son emplacement est
libre car de toutes les manières les sablières achemineront la charge vers ce contreventement.
Le principe de sablières (en vert ci-dessous) amenant la charge vers les portiques comme vu
précédemment, doit aussi se mettre en place à chaque croisement de croix (en jaune) :
Ici dans l’exemple elles n’ont pas été mises en place à cause des ouvertures mais c’est une erreur !
Elles doivent être intégrées même s’il faut décaler le croisement de croix ou décaler l’ouverture.
NB : les croix de contreventement et les H de sablières sont situées sous les pannes !
Les croix de contreventement mises en place doivent être descendues verticalement dans la trame
de portique qui correspond :
Ici des contraintes architecturales peuvent apparaitre (mise en place d’une porte par exemple), dans
ce cas là il faudra alors adapter la disposition du contreventement horizontal qui conditionne le
contreventement vertical.
Dans certains cas on peut aussi avoir des contreventements horizontaux placés dans le sens
longitudinal du hangar :
On les met en place dans 2 cas de figure :
- Lorsqu’on a des vibrations : exemple avec un pont roulant lors d’un freinage, présence d’un
aéroport proche,
- Si les entraxes entre portiques diffèrent : si les entraxes diffèrent et donc les rectangles de
charges diffèrent, les déplacements des différents portiques vont alors différer : on aura
comme un phénomène de déplacements différentiels. Ces croix permettront donc de créer
un monobloc rigide se déplaçant de manière homogène.
Vidéo 2
Première étape de calcul et ça doit devenir une habitude : la feuille Excel de récapitulatif de charges.
- Grande pente supérieure à 10% : bac sec couverture simple -> 12 kg/m²
- Faible pente : couverture + étanchéité + isolant -> 25 kg/m² (notre cas ici)
- Panneaux sandwich : assure l’étanchéité, thermique, acoustique -> 12 kg/m².
Vidéo 3
Introduction sur la partie Robot : on ouvre un modèle type « coque » comme pour un calcul de
bâtiment BA.
Vidéo 4
On attaque la modélisation du projet sur Robot.
Comme vu précédemment (formation 2D) le type de barre choisit pour chaque type est important
car il conditionne les types de vérifications ultérieures.
NB : Rappel pour l’option « barre », aucun moment ne peut y transiter ! On les utilise juste pour des
éléments sollicités en effort normal traction/compression (montant et diagonales de treillis,
contreventements, etc.).
Avantages du H : section droite compacte (semelles inf et sup proches), le profilé résistera
mieux au flambement si hauteur importante et à la compression.
Ici on a des hauteurs entre 5/6 m on peut aller partir sur un IPE qui est moins performant
dans l’absolu, mais correct pour ce genre d’hauteur.
On part sur IPE 180 comme hypothèses à vérifier par le calcul, pour les poteaux et la traverse.
Point d’attention sur les poteaux de portiques : toujours les orienter avec leur sens fort dans le sens
des portiques (traverse accrochée à une semelle) !
Articulés : si les poteaux métal démarrent sur des poteaux béton (a)
Encastrés : si les poteaux métal démarrent sur semelles de fondation (b)
On ajoute également les jarrets dont leur longueur représente normativement 10% de la longueur de
traverse.
On a donc finalement notre portique 2D qui est prêt, il ne nous reste plus qu’a le copier dans la
direction Y en accord avec les cotations du plan (x6). On crée un système d’axes et on copie-colle le
portique 2D.
Pour placer les pannes, on divise la traverse pour y créer des nœuds intermédiaires avec l’option
« diviser barres ».
Pour nos pannes de 5m de portée, on part sur une hypothèse en IPE 100.
Par la suite on place nos premières sablières périphériques (on ajoutera par la suite celles au
croisement des croix) en HEA 100.
Pour les lisses de bardage (pour rappel en profilé UPN regardant vers le bas) même principe que les
traverse que l’on divise mais cette fois-ci avec nos poteaux. On choisit comme hypothèse un UPN
100.
NB : lors de la saisie des poutres, cocher la croix « étirer » est très pratique ! Cela permet d’enchainer
la création des poutres à la chaine.
NB : un espacement de pannes ne doit pas excéder les 2m. Ici on remarque que l’espacement de
1,26m a pu être conditionné par la dimension des exutoires.
Il nous reste maintenant à disposer les croix que l’on va travailler en 50x50x5 (CAE 50x5) avec un
type « barre » !
NB : pour les contreventements verticaux, on peut dessiner des croix « toute hauteur » jusqu’à 6m
de hauteur de portique. Dans notre cas on a 6,20m donc ça passe avec des croix toute hauteur :
Dans le cas contraire, il aurait fallu faire 2 croix avec un profilé en H (même idée qu’une sablière) au
croisement :
Pour finaliser l’ossature on va mimer une fermeture au niveau d’une entrée, cela nous permettra de
procéder au calcul d’un potelet (IPE 140 en hypothèse). Un potelet est un poteau qui ne sert que de
support pour les lisses de bardage et ne sert absolument pas à reprendre les charges du portique.
Il doit être orienté de manière à ce que le vent long pan frappe sur l’inertie forte du poteau (donc
orientation inversée de celle des poteaux de portiques). On articule toujours le potelet en pied même
si les poteaux de portiques sont encastrés.
On dessine ensuite le bardage (option poly ligne bardage) sans porter attention pour le moment au
sens de portée de celui-ci.
Vidéo 5
On commence la définition des charges.
Vidéo 6
Vidéo axée sur les charges de vent et la définition des combinaisons.
NB : pour suivre la méthode expliquée avec les charges de vent, il faut modifier le règlement pour les
charges de vent dans les préférences de la tâche -> NV65 02/09.
Pour les combinaisons, on utilise les combinaisons automatiques complètes et on vérifie bien dans
« Relations » que toutes les charges y sont passées.
Vidéo 7
Rappel sur le cheminement des charges :
Charges verticales : premier élément à les reprendre = les pannes (puis traverse, puis
poteaux, puis sol).
Charges horizontales : premier élément à les reprendre = les lisses (puis poteau, puis sol).
Ici on voit que la répartition des charges est mixte entre élément secondaires (pannes/lisses) et
éléments principaux (poteaux, traverse). Il y a donc un risque de sous-estimation des charges
réellement reprises par les éléments secondaires, qui influera donc sur leur dimensionnement.
Pour corriger cela : on sélectionne toutes les barres sauf pannes et lisses, et dans propriétés ->
répartition -> négliger.
Ci-dessous répartition des charges corrigés avec seulement pannes/lisses sollicitées après mise en
charge :
NB1 : dans un objectif de descente de charges, la disposition des pannes par rapport aux traverses
n’est pas importante. Ici les pannes arrivent en plein milieu des traverses alors qu’en réalité elles
sont au-dessus :
NB2 : toutes les liaisons entre les barres sont articulées (pas de moment transmis) ! Il n’y a qu’un seul
encastrement dans ce projet, c’est la liaison poteau/traverse avec introduction du jarret !
Par défaut une liaison de 2 barres via un nœud est toujours encastrée sur Robot : il faut donc
remédier à cela avec l’option « Relâchements » et appliquer un « art-art » aux éléments pannes,
lisses, croix de contreventement.
On commence toujours par dimensionner les sections des éléments secondaires qui
conditionnent le dimensionnement des éléments primaires par la logique du cheminement
des charges.
On va donc lancer le calcul des pannes avec vérif aux ELU max et ELS max :
Au premier calcul, aucune panne ne passe en IPE 100 (hypothèse de départ) :
NB : le ratio 1 est relatif aux contraintes et le ratio 2 est relatif aux flèches.
Encore une fois le reflexe naturel est d’augmenter directement les sections !
Ne pas oublier que lorsque les sections ne passent pas mais de pas beaucoup, il y a des combines que
l’on peut faire pour les faire passer (cf. formation 2D) !
Ici les ratios sont trop importants, mais nous allons quand même parcourir les méthodes
d’optimisation possibles :
NB : idéalement on doit définir ces dispositions (surtout les liernes) dès la modélisation des pannes !
Après l’essai des 2 techniques nos profilés ne passent toujours pas, on doit donc augmenter la
section !
IPE 160
Vidéo 8
NB : le même système de liernes pour les pannes, existe aussi pour les lisses. On l’appelle souvent
suspente :
NB : on peut travailler avec plusieurs sections pour les lisses, le plus important est que sur chaque
face de bardage individuellement, la section des lisses soit la même pour avoir un bardage posé
« droit ».
Vidéo 9
Type de barre poutres (traverses)
NB : les traverses sont bloquées au niveau des ailes inférieures et supérieures pour empêcher le
déversement :
L’hypothèse de départ ne passe pas après calcul, on augmente la section pour arriver à nos fins :
IPE 400.
Vidéo 10
Type de barre poteau (poteaux)
Qu’est-ce qui empêche la rotation autour de Y (axe vert) ? Seulement le jarret ! Si on avait un
encastrement en pied de poteau, on aurait pu aussi
compter sur l’appui encastré au sol (ici on a une
rotule en pied)
Pour une telle barre sans moment, il n’y a donc aucun phénomène associé : ni déversement, ni
flambement. On corrige alors le paramétrage de base en supprimant le flambement :
Vidéo 13
Vidéo axée sur les assemblages :
- Pannes/traverse,
- Traverse/poteau,
- Lisse/poteau,
- Poteau/sol (pied de poteau),
- Croix de contreventement.
On choisit le portique le plus défavorable (celui qui a le rectangle de charge le plus grand).
- Assemblage boulonné,
- Platine ép. 20 mm
- Jarret même hauteur que section de traverse (ici 400 mm car traverse en IPE 400). Cela peut
être une astuce d’augmenter sa hauteur pour faire passer l’assemblage. Bien sur la platine
devra également autre augmentée pour suivre :
- Pour un assemblage traverse poteaux, boulons M20 mini et en classe 8.8. Le plan de
cisaillement doit être défini sur la partie filetée du boulon, qui représente la partie la plus à
risque au vu de la réduction de matière due au filetage. On ajuste la disposition des boulons
également.
- Epaisseur des raidisseurs min : 10 mm. En général on en place au niveau des poteaux mais
également en vertical dans la traverse à l’extrémité du jarret :
On lance ensuite le calcul en cochant bien la case « Pondérations » pour prise en compte des
combinaisons les plus défavorables.
Toujours le même esprit si le calcul ne passe pas, on ne se précipite pas à augmenter le diamètre
des boulons comme un bourrin ! On lit la NDC pour essayer d’identifier le pb.
Vidéo 14
Pied de poteau : à calculer en bonne et due forme
Ici le logiciel reconnait que nous avons seulement une articulation en pied et pas un encastrement au
vu de la disposition des ancrages proposée (seulement à l’intérieur) :
On choisit :
- Une platine de 20 mm
- On réduit la platine en taille car pas d’ancrage à l’extérieur à prévoir (cela aurait pu être le
cas pour un encastrement),
- Plan de cisaillement pour les tiges sur la partie filetée
- Tiges ancrage min M20 et on garde classe 4.6 et dimension L2 minimum 700 mm
- Bêche : élément sous le poteau servant à reprendre les efforts de cisaillement. Les tiges sont
elles responsables de la reprise des efforts de soulèvement. En général c’est un profilé H
- On ajuste la taille du fut de poteau raisonnablement par rapport à la dimension de la platine.