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agenda
ww

programme d’actions
pour le bassin clusien local

8 communes s’engagent pour le développement durable


Cluses, Magland, Marnaz, Mont-Saxonnex, Nancy-sur-Cluses, Le Reposoir, Scionzier, Thyez.
Sommaire
Du Développement durable à l’Agenda 21....................................................................3

Développement durable
Construction de l’Agenda 21 local du bassin clusien.....................................................4

Axe 1 - Une prise en compte des enjeux climatiques et économiques, Du

à l’Agenda 21
dans les déplacements, l’énergie et l’habitat
Action 1 - Développer et valoriser les modes de transports doux......................................6

Action 2 - Développer et valoriser les transports collectifs et alternatifs...........................8


La notion de développement durable constitue une réponse
Action 3 - Connaître et réduire les émissions de gaz à effet de serre...............................10

Action 4 - Efficacité énergétique des projets et bâtiments publics..................................12


aux préoccupations relatives aux impacts de nos activités
En 1987, la Commission mondiale
Action 5 - Développer les énergies renouvelables dans le patrimoine des communes....14
des Nations Unies sur l’environne-
sur l’environnement et les Hommes.
Action 6 - Participer à la lutte contre la précarité énergétique.........................................16 ment et le développement publie
un important rapport, intitulé Notre Avenir à Tous. Ce Le programme Agenda 21 invite l’ensemble de la com-
Axe 2 - Une organisation spatiale respectueuse des équilibres sociaux et
rapport définit le développement durable comme un munauté internationale à agir en faveur d’un dévelop-
environnementaux
développement qui répond aux besoins des généra- pement durable. Associations, entreprises, individuels
Action 7 - Renforcer le rôle des outils d’urbanisme et d’aménagement du territoire.......18
tions du présent sans compromettre la capacité des et collectivités sont tous sollicités pour être acteurs du
Action 8 - Programme local de l’habitat...........................................................................20
générations futures à répondre aux leurs. Depuis cette changement dans de multiples domaines : pauvreté,
Action 9 - Sensibiliser à l’efficacité énergétique dans l’habitat.......................................22
date, l’expression développement durable (sustaina- santé, logement, pollution de l’air, gestion des mers,
ble development en anglais) s’est répandue dans le des forêts et des montagnes, ressources en eau, agri-
Axe 3 - Des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire
monde entier. culture, gestion des déchets.
Action 10 - Encourager une plus grande solidarité...........................................................24

Action 11 - Soutenir une offre culturelle multiformes s’adressant à tous.........................26 Se développer durablement, c’est donc réussir à conci- Certains thèmes phares ont pris le dessus ces der-
Action 12 - Soutenir les actions et initiatives locales de développement durable............28 lier les trois sphères que sont l’environnement, le social nières années, comme le changement climatique, la
Action 13 - Développer l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable.....30 et l’économique afin : protection de la biodiversité, ou le soutien aux popula-
Action 14 - Rendre l’espace urbain accessible à tous.......................................................32 - de limiter l’impact négatif de nos activités sur l’envi- tions les plus fragiles. En France, le Grenelle de l’Envi-
Le Contrat urbain de cohésion sociale..........................................................................34 ronnement et garantir l’équilibre écologique de nos ronnement participe depuis 2007 à la valorisation de
milieux de vie ce sujet et incite à l’action concrète, même si l’environ-
Axe 4 - La mobilisation de l’économie au service du développement durable - de favoriser le bien être de tous dans une logique de nement ne représente qu’une seule des trois compo-
Action 15 - Promouvoir le tourisme vert et le patrimoine local.........................................36 progrès et d’équité sociale santes du développement durable.
Action 16 - Faire connaître et valoriser le monde agricole................................................38 - d’assurer un dynamisme économique et une pérennité
Action 17 - Développer et faire connaître l’apiculture.......................................................40
des activités
vivable Environnement
Action 18 - Valoriser le bois et la forêt..............................................................................42
Pour relever ce véritable défi, les acteurs mondiaux Du programme
Action 19 - Filières courtes et consommation responsable..............................................44 viable
(collectivités, associations, particuliers) sont invités, «Agenda 21» aux agendas 21 locaux
Action 20 - Diversifier et soutenir les commerces et services de proximité......................46 lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992,
Action 21 - Utiliser les marchés publics comme levier de développement durable..........48
DURABLE
Social à réinterroger leurs pratiques et à agir en faveur d’ac- L’Agenda 21 de Rio appelle à additionner la somme des efforts de
tions innovantes et exemplaires. Cette conférence chacun et nous invite à penser global et agir local. Au delà des grands
Axe 5 - Des ressources naturelles et un environnement local préservés Économie
est marquée par l’adoption par 173 chefs d’État d’un défis mondiaux, il s’agit donc d’identifier les besoins locaux des terri-
Action 22 - Connaître les espaces naturels locaux............................................................50 texte fondateur de 27 principes intitulé « Déclaration toires afin d’y remédier au mieux.
Action 23 - Valoriser et protéger la biodiversité et les paysages......................................52 de Rio sur l’environnement et le développement »
Action 24 - Garantir une gestion durable de l’eau et des rivières.....................................54 équitable Le Chapitre 28 de l’Agenda 21 souligne le rôle particulier que doivent
Pour répondre à ces grands principes, un programme prendre les collectivités locales : celles-ci sont invitées à mettre en
Action 25 - Optimiser la collecte et la valorisation des déchets........................................56
d’actions mondial pour le développement durable place un programme Agenda 21 à leur échelle, intégrant les principes
Action 26 - Sensibiliser et communiquer sur le développement durable.........................58
au XXIe siècle est également adopté en 1992 : c’est du développement durable, à partir d’un «mécanisme de consulta-
Axe 6 - Une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert l’Agenda 21 ou Action 21. tion de la population»... C’est cela, l’Agenda 21 local.
sur le monde
Action 27 - Ouvrir le territoire à la dimension internationale............................................60

Action 28 - Démarche éco-responsable des communes...................................................62

Action 29 - Suivre et évaluer l’Agenda 21 local................................................................64


Action 30 - Bonne gouvernance du projet Agenda 21.......................................................66
Un projet de territoire
Les 8 communes engagées dans l’Agenda 21 local ont validé
leur Charte locale pour le développement durable en avril 2010.
Après avoir défini où étaient les priorités, en prenant en compte les enjeux techniques, les attentes des habitants
et des acteurs locaux, et les nouvelles règlementations comme les lois issues du Grenelle de l’environnement,
une Charte locale de développement durable a vu le jour. Elle propose 6 grands axes de travail et des objectifs.

Une démarche Axe 1


Une prise en compte des enjeux climatiques et économiques, dans les déplacements,

participative locale
l’énergie et l’habitat

Axe 2 le programme
Une organisation spatiale respectueuse des équilibres sociaux et d’actions «Agenda 21»
environnementaux
En s’engageant dans un programme Agenda 21 local proposant à la fois des actions dans la continuité des
Le programme d’actions a été validé le 2
en 2008, Cluses devient la 5e ville de Haute-Savoie et politiques déjà engagées, mais également des projets Axe 3 décembre 2010 par les communes. Chacune
l’une des 500 collectivités françaises à se lancer dans innovants ou exemplaires. Des services de qualité pour un bassin de vie attractif
cette démarche globale de développement durable. d’entre elles a choisi ou non d’être acteur
et solidaire
Plus de 200 personnes auront finalement participé de chaque action. Il s’agit donc d’un pro-
À partir de l’été 2009, les communes voisines, dans à l’élaboration du projet dans le cadre des Jeudis du Axe 4 gramme global pour le territoirre, qui reste
le cadre de leurs réflexions sur la construction d’une développement durable, rencontres de concertation La mobilisation de l’économie au service du développement durable assez souple pour s’adapter aux besoins et
intercommunalité, ont choisi de s’associer à cette ouvertes à tous. Forums et ateliers participatifs auront attentes des communes.
réflexion sur le développement durable et de participer ainsi rythmé sa construction. Axe 5
elles-aussi au projet Agenda 21 local. Des ressources naturelles et un environnement local préservés Certaines actions structurantes sont ainsi
réalisées par l’ensemble des commu-
Une méthode de travail sur deux ans a été mise en Axe 6 nes, d’autres par une ou deux communes
place (diagnostic partagé, stratégie, programmation) Une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire uniquement.
afin d’aboutir début 2011 à un plan d’actions concret ouvert sur le monde
01 Développer et valoriser les modes

ACTION
A de déplacements A

doux
X X
E On retrouve dans les modes de transports E

1 dits « doux » ou « verts » : la marche à pied, 1


les vélos, les vélomobiles, les « pédibus »,...

Alors que l’on utilise de plus en plus la voiture, La mobilité douce, qui regroupe la marche à
Résultats Attendus
il devient nécessaire de développer d’autres pied, les vélos, les vélomobiles, les « pédi-
UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT

UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT
solutions de déplacements : celles-ci permet- bus » devient un enjeu déterminant pour la vie
-> Augmenter la part des déplacements doux sur le territoire
tront d’agir sur le trafic routier, les émissions de la cité. Mais celle-ci doit s’adapter : largeur
de gaz à effet de serre, les pollutions, et donc des trottoirs, cheminements piétons, amé- -> Favoriser une nouvelle mobilité en proposant des aménagements
de faire gagner ou regagner une certaine qua- nagement des traversées difficiles, barrières urbains adaptés et sécurisés
lité de vie au territoire. urbaines pour limiter certains accès, pistes -> Faire évoluer les comportements individuels en matière
cyclables, parkings à vélos... de déplacements

Projet A Projet B
Le schéma d’aménagements Création de nouvelles
cyclables voies vertes
Chaque commune développe actuellement Les voies vertes sont des espaces de pro-
ses propres pistes cyclables et voies vertes. menades aménagées, ouvertes à tous les
modes de déplacement non motorisés : vé-
z oo m s u r :
Le schéma d’aménagements cyclables va
permettre de planifier les actions à mener los, rollers, piétons,... Il s’agit de voies de Projet C
afin d’assurer une cohérence d’ensemble au déplacement à usage mixte (pratiques spor-
Les sentiers de la Pointe d’Orchex réseau de pistes et chemins cyclables : iden- tives, loisirs, ou utilitaires). Elles sont aussi
Une carte locale
tifier les besoins en nouvelles voies, mettre un espace de déplacement possible, dans la du réseau cyclable
« Le projet des sentiers s’inscrit parfaitement dans le principe des déplacements
en place des lieux de stationnement adap- majorité des cas pour les poussettes, et les Afin de faciliter l’usage du vélo sur notre terri-
doux. Quatre départs permettent d’emprunter les sentiers : au Jovet-dessous, à
Rontalon, Sur-le-Coux et à Larroz sur la commune de Châtillon-sur-Cluses, dont une tés, proposer une signalétique homogène et personnes à mobilité réduite. En plus du dé- toire, un petit document pratique sera édité. Il
portion à vocation pédagogique où seront présentées la faune, la flore et la géologie. claire, etc. veloppement des pistes cyclables et piéton- proposera bien sûr un plan des pistes et ban-
Ces sentiers font partie du Plan départemental des itinéraires de promenade et de nes classiques, deux projets ambitieux sont des cyclables, des voies-vertes et des départs
randonnée initié par le conseil général de la Haute-Savoie. Le Département a financé en réflexion sur le territoire : d’itinéraires cyclotouristiques, mais aussi
le balisage, mis en place par des bénévoles thylons qui ont aussi réhabilité les - la voie verte de Cluses à Magland, déjà des informations générales sur la sécurité en
anciens chemins. Sentiers utiles pour se rendre d’un point à un autre, ou ludiques en programmée dans le cadre du plan dépar- vélo ou encore la liste des vendeurs et répa-
joignant les deux boucles, de 2h45 ou 3h30, avec des dénivelés respectifs de 490 m temental qui envisage une voie continue rateurs... On trouvera ce document dans les
et 675 m, ces chemins tout public offrent en prime des panoramas spectaculaires et du Léman au Mont-Blanc différents lieux publics ou en téléchargement
accueillent la traditionnelle randonnée du pain. Un an de travail pour aboutir à une
- mais aussi un projet de voie verte le long sur les sites internet de nos communes.
convention entre la Ville, le Département et les propriétaires privés ayant accepté que
l’on traverse leur parcelle mais cela le valait bien » de la route blanche de Marnaz à Cluses
En savoir plus sur les Voies vertes
Martine Machado, adjointe au maire de Thyez, en Haute-Savoie :
qui a coordonné le projet des sentiers de la pointe d’Orchex.
www.hautesavoie-rando.fr

6 7
ACTION

02 Développer et valoriser les transports


collectifs et alternatifs
A A
X X
E E

1
Les déplacements domicile-travail se font sur de faibles 1
distances. Les déplacements se concentrent autour des
pôles d’activités de la vallée.

Une étude réalisée en 2008 à l’échelle du Fau- l’usage individuel de la voiture reste le mode
UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT

UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT
cigny a montré que l’essentiel des trajets sur de déplacement principal. Il est vrai que, mal-
le territoire se faisait sur de faibles distances gré des avancées, la desserte en transports en
et restait concentré autour des pôles d’ac- commun, des communes rurales comme des
tivités de la vallée ; un contexte favorable à pôles urbains de fond de vallée, reste très fai-
l’utilisation de transports collectifs. Pourtant, ble, hors transports scolaires.

L’offre en transports collectifs doit donc être


repensée, étoffée et adaptée. Elle devra s’arti-
culer avec les modes de déplacements doux et
Résultats Attendus
prendre en compte, dans le même temps, les
-> Créer un réseau urbain de transport en commun adapté aux enjeux d’un tourisme durable en desservant
besoins locaux mieux les pôles touristiques et les bourgs de
-> Augmenter la part modale des transports en commun ou montagne.
alternatifs à la voiture
-> Participer à la réduction du trafic routier et des émissions
de gaz à effet de serre

Projet C
Promotion
des transports en commun
Projet A Un réseau de bus urbains intercommunal et communication
Dans un premier temps, une étude va per- et de coût. La réflexion permettra aussi de
sur la mobilité verte zoom sur :
mettre d’analyser l’existant et les besoins dissocier les besoins des communes ur- L’enjeu est aujourd’hui de mieux communi-
en terme de transports en commun. Suite à baines de la vallée, où se situent les pôles
Projet B quer sur l’offre déjà existante (bus urbain Les transports urbains à Cluses
ce diagnostic, un schéma de desserte sera d’activités, et ceux des communes rurales Aménagement d’un pôle gratuit à Cluses, navettes à la demande pour Depuis 2008, le service de transport urbain à Cluses évolue progressivement
défini, précisant le coût total de ce service et touristiques, et pourra s’étendre si be- les personnes âgées à Marnaz, covoiturage
d’échanges multimodal pour mieux répondre aux besoins en matière de mobilité. La gratuité,
pour les collectivités et ses implications soin à d’autres communes situées autour local…) afin d’encourager les changements instaurée en 2008, a déjà apporté une première avancée. La municipalité a
budgétaires. L’étude précisera les besoins du bassin clusien.
à la gare de Cluses de comportements. Un partenariat entre ensuite décidé de tout mettre à plat et de mettre en place un nouveau système
en terme de ligne, de desserte, d’horaire Un pôle d’échange multimodal a pour objectif les communes et les différents acteurs de de transport urbain, actif depuis fin février 2009. Désormais 4 lignes sont
de proposer en un même lieu plusieurs possi- la mobilité (Conseil général, société de proposées aux clusiens, et permettent à la fois de transporter les élèves aux
transports, SNCF…) va être envisagé pour horaires scolaires, et les habitants tout au long de la journée. Une nouvelle
bilités (« modes ») de déplacements pour fa-
signalétique, renforcée et plus visible, avec les horaires et les plans des lignes
ciliter les trajets intra et inter-urbains. Un en- proposer une information à jour et acces-
a été mise en place en 2010.
semble d’aménagements est envisagé autour sible à tous. La Ville de Cluses a démarré
de la gare SNCF de Cluses : réorganisation de un projet européen appelé ENERCITEE pour
la gare routière, liaison vers les pistes cycla- aller dans ce sens.
bles, aménagement de parking-relais, etc.

8 9
03 Connaîtregazréduire
ACTION
et les émissions

A
X
à effet de serre de A
X
E E

1 Les communes du territoire s’engagent progressivement dans ce domaine: exem- 1


plarité en matière d’éclairage public, audits énergétiques de bâtiments commu-
naux, énergies alternatives, thermographie aérienne ou encore gratuité des bus
urbains.
UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT

UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT
Le rôle des activités humaines sur le change- L’enjeu est d’identifier les leviers d’actions les
ment climatique ne fait plus aucun doute. A plus pertinents à l’échelle globale du territoire,
l’échelle globale, l’ensemble des experts inter- et de proposer des actions cohérentes en faveur
nationaux tire le signal d’alarme : menaces sur des économies d’énergie et du climat.
la biodiversité, phénomènes climatiques extrê-
mes plus fréquents (sécheresse, inondations,
cyclones, ...). Dans le même temps la raréfac- Résultats Attendus
tion et les fluctuations des coûts des énergies
fossiles (pétrole, gaz,...) accentuent la précarité
-> Avoir une meilleure connaissance des émissions de gaz à effet de
énergétique de nombreux foyers. serre sur le territoire
Dans ce contexte, les communes du territoire -> Programmer des actions pertinentes pour réduire ces émissions
souhaitent quantifier l’impact des activités -> Participer à la réduction globale des émissions de gaz à effet de
locales sur les émissions de gaz à effet de serre. serre
Projet A
Bilan de la qualité
de l’air et Plan
Convention de Protection
de l’Atmosphère
des Maires En partenariat avec l’association Air de l’Ain
Projet B Projet C Projet D
Pour une énergie et des Pays de Savoie, les communes vont Bilan carbone © Bilan carbone © Des engagements
recueillir les éléments d’informations dis-
locale durable territorial et « services à l’échelle nationale
zo o m sur : ponibles dès à présent sur le territoire en
matière de qualité de l’air afin d’informer le
préconisations et patrimoine » et internationale
public et de proposer un indice local de la d’actions Comme pour le territoire, la collectivité et Les collectivités locales sont de plus en plus
La Convention des Maires : qualité de l’air. Par ailleurs, les communes Le Bilan Carbone est une méthode de comp- ses services peuvent réaliser un bilan de sollicitées pour montrer leur engagement
un engagement pour demain participent à l’élaboration et à la mise en tabilisation des émissions de gaz à effet de leurs émissions afin de définir quels sont concret en matière de politique énergétique
œuvre du Plan de Protection de l’Atmosphè- serre (GES) à partir de données disponibles les postes d’activités les plus émetteurs, et et climatique. Pour cela, les bilans carbone
La Convention des Maires a été signée par la Ville de Cluses en septembre re de la vallée de l’Arve lancé en septembre pour parvenir à une bonne évaluation des quels sont les leviers d’actions pour faire constituent une base et doivent s’accompa-
2010. Initiée par la Commission Européenne, la convention constitue
2010 par la Préfecture de Haute-Savoie. émissions directes ou induites par un terri- des économies d’énergie et réduire l’impact gner de mesures concrètes. C’est cet enga-
une initiative pour s’engager à dépasser les objectifs climatiques et
énergétiques de l’Union européenne : réduire les émissions de CO2 de Informations complémentaires toire (industrie, tertiaire, résidentiel, agricul- de leurs activités sur le climat. Le bilan car- gement concret qui est attendu des signatai-
sur la qualité de l’air : res de la Convention des Maires à l’échelle
20 %, d’ici à 2020, grâce à une augmentation de 20 % de l’efficacité ture, transport…). Cette action se déroulera bone de la mairie de Cluses a démarré en
énergétique et à une part de 20% d’énergie produite à partir de ressources www.atmo-rhonealpes.org à l’échelle du CDDRA du Faucigny (bassins 2010 et sera opérationnel courant 2011. européenne, dans laquelle la ville de Cluses
renouvelables. Un Bilan carbone© permettra de prendre en compte ces Arve et Giffre), en partenariat avec l’ADEME, Calculer votre bilan carbone personnel : est engagée depuis septembre 2010 (voir
objectifs durant les prochaines années dans les actions menées par la Ville. la Région Rhône-Alpes et Air APS. encadré ci-contre).
www.calculateurcarbone.org

10 11
Dans la construction neuve, de nouvelles normes récentes
ou à venir (lois d’application du Grenelle, réglementation
thermique 2012,...) imposent d’ores et déjà aux communes
A
X
de repenser leurs projets de constructions, que ce soit à A
X
E l’échelle d’un bâtiment ou d’un (éco)-quartier. E

04 Efficacité
1 1
ACTION

énergétique
UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT

UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT
des projets et bâtiments publics

Alors qu’en trente ans les déperditions d’éner- Depuis quelques années, les communes tra-
gie ont été divisées par 4 dans les construc- vaillent à ce que la commande publique et
tions neuves, le secteur ancien continue à les nouveaux chantiers prennent en compte
consommer beaucoup d’énergie et à émettre ces questions. En matière d’éclairage public,
Projet B
des gaz à effet de serre. Les communes souhai- qui est l’un des postes les plus consomma-
tent donc participer à l’effort général en pre- teurs des communes, de nouveaux équipe- Projets d’éco-quartiers z o o m su r :
nant en compte l’efficacité énergétique dans ments et technologies permettent d’aller vers Un éco-quartier vise à concilier autant que
leur patrimoine, aussi bien que dans tous les une optimisation des consommations et des possible les différents enjeux environnemen-
Un éclairage public suivi de près
nouveaux projets de constructions (bâtiments, dépenses. taux dans le but de réduire l’impact du bâti
éco-quartiers,...) et dans l’éclairage public. sur le milieu naturel : réduction des consom- « À Thyez, la ville a une connaissance exhaustive de son réseau d’éclairage public
mations énergétiques, meilleure gestion des ( chacune des 1283 lampes est recensée : armoire de branchement, puissance, date
déplacements, réduction des consommations de son dernier changement, position dans la ville, etc. ) Par ailleurs, des platines
Projet A bi-puissance permettent de baisser de 150 à 100 W la puissance durant la nuit, ce
d’eau, limitation de la production de déchets,
qui génère mécaniquement une économie de 30 % tout en restant imperceptible.
Sensibilisation prise en compte de la biodiversité, utilisation
Enfin, 22 horloges astronomiques qui recalculent tous les 3 jours l’heure solaire,
Résultats Attendus et formation des élus des matériaux de construction respectueux permettent d’allumer ou d’éteindre 850 lampes en fonction de la clarté et non
de l’environnement. Certaines communes tra-
et services techniques plus suivant une heure fixe avec une économie induite de l’ordre de 15 %. La
-> Sensibiliser les élus et agents communaux aux enjeux de vaillent au développement de tels projets sur cartographie du réseau électrique est par ailleurs accessible sur le site Internet
l’efficacité énergétique L’efficacité énergétique ne pourra être réelle- leur territoire, parmi lesquelles, la commune de la ville, avec la possibilité pour chaque Thylon de signaler avec précision le
ment atteinte que s’il y existe une approche de Marnaz (ZAC de la Forêt). dysfonctionnement éventuel d’un candélabre. »
-> Réduire les consommations des bâtiments et sites existants intégrée de la question dans l’ensemble des Yves Caron, directeur des services techniques de Thyez
-> Réaliser des projets pilotes et exemplaires sur le territoire services et projets communaux. Un groupe
de travail et de sensibilisation permettra
aussi d’engager une réflexion sur le rôle des
Projet C
communes dans l’aide à l’amélioration de Optimisation de l’éclairage public dans les communes
l’habitat privé, une mutualisation des bon-
nes pratiques et d’expériences réussies entre La consommation électrique liée à l’éclai- 25 à 30% les consommations d’électricité
communes. rage public représente 40 à 50% du budget nécessaire au fonctionnement de l’éclairage
électrique des communes françaises. Un pa- public et peut avoir dans le même temps un
nel d’actions d’optimisation sont engagées impact positif en matière de biodiversité et
progressivement par les communes. Leur de pollution lumineuse.
mise en œuvre peut permettre de réduire de

12 13
A A
X Projet A X
E E
Réalisation d’audits
1 énergétiques dans le 1
patrimoine communal Projet B
L’audit est une méthode d’étude préalable
qui doit aboutir à des propositions de travaux
Études pour l’installation de solaire
cohérents pour permettre d’orienter les choix
photovoltaïque sur les bâtiments communaux
de travaux et de rénovation dans les meilleu- Certaines communes souhaitent étudier tures municipales. Pour cela, elles se feront
res conditions de coût, de rentabilité et de
UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT

UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT
la faisabilité et l’intérêt de l’installation de accompagner par le SYANE 74 pour réaliser
délais. Cet audit est ainsi indispensable avant solaire photovoltaïque sur leurs bâtiments des études de faisabilité photovoltaïque et
d’envisager une alternative renouvelable (so- communaux comme la toiture du stade in- pour les travaux d’installation.
laire, photovoltaïque, chaleur, bois-énergie) tercommunal, certaines écoles et autres toi-
dans un bâtiment existant.

05 Développer
ACTION

énergies renouvelables les

dans le patrimoine des communes Projet C


Création d’un éco-pôle
L’utilisation des énergies renouvelables permet d’améliorer à Thyez
l’indépendance énergétique vis-à vis du gaz et du pétrole, Le site de l’ancienne chapelle de Thyez, à
proximité de la mairie, a vocation a être en-
et de diminuer l’impact de nos activités sur l’environnement. tièrement repensé pour devenir, à terme, un
éco-pôle, qui accueillerait associations lo-
cales, régionales et spécialistes, mais aussi
Une transition vers une économie sobre en
carbone nécessite un changement des modes
les communes souhaitent devenir exemplai-
res. Les études disponibles en matière de
z o o m su r : expositions et événements autour des ques-
tions d’énergies renouvelables et d’effica-
de consommation énergétique dans les terri- consommation énergétique des bâtiments cité énergétique. Les citoyens y retrouverait
Les panneaux solaires de l’école de Scionzier entre autres une documentation permanen-
toires et parmi les citoyens. Dans ce domaine, publics révèlent que d’importantes économies
d’énergie peuvent être faites en changeant les « Lors de la construction du restaurant du groupe scolaire du château te sur ces thèmes. Le projet prévoit de faire
à Scionzier, la municipalité a souhaité installer des panneaux solaires. du bâtiment un site de démonstration exem-
comportements et en investissant à court et Destinés à produire une partie de l’eau chaude, ils participent à la réduction plaire en terme d’efficacité énergétique et
long termes. Les communes manquent sou- de l’empreinte carbone du bâtiment, qui bénéficie aussi d’une ventilation d’utilisation des énergies renouvelables.
vent de données sur la consommation des double-flux. Cette réalisation illustre parfaitement la volonté municipale
de s’engager dans le programme Agenda 21. Dans le même registre
Résultats Attendus bâtiments existants, mais les outils tels que
énergétique, on peut relever d’autres actions, comme l’audit énergétique
les diagnostics de performance énergétique du patrimoine bâti de la commune, réalisé par l’intermédiaire du Seleq 74
-> Sensibiliser les élus et agents communaux aux énergies peuvent permettre de planifier les actions à (devenu Syane), qui permettra de détecter les économies réalisables, ou
renouvelables mener et d’envisager l’utilisation d’énergies encore l’étude thermographique aérienne. Pour celle-ci, un avion a survolé la
ville pour prendre des photographies infrarouges, à partir desquelles nous
-> Avoir une meilleure connaissance des performances renouvelables. avons établi une cartographie précise des déperditions de chaque toiture
actuelles des patrimoines communaux schonverote. Une exposition permet actuellement à chaque habitant de
vérifier l’état de son isolation. »
-> Réaliser des projets pilotes et exemplaires sur le territoire
Gérard Veyrat, directeur des services techniquesde Scionzier

14 15
06 Participer lutte

ACTION
à la

A
X
précarité énergétique
contre la A
X
E E

1 Avec le contexte général d’augmentation des 1


coûts de l’énergie, de plus en plus de familles À la croisée des champs social, environnemental,
rencontrent des difficultés à honorer leurs fac-
tures et se retrouvent parfois dans des situa-
économique, la lutte contre la précarité
tions difficiles (impayés, problèmes de confort, énergétique constitue un engagement certain
conflits avec le propriétaire, choix à faire parmi vers un développement durable.
UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT

UNE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DANS LES DÉPLACEMENTS, L’ÉNERGIE ET L’HABITAT
les postes budgétaires du ménage, santé …)

La précarité énergétique résulte de trois princi- rité énergétique vivent dans plus de trois quarts
paux facteurs que sont la faiblesse des revenus, des cas dans le parc immobilier privé. En par-
la mauvaise qualité thermique des logements tenariat avec les services de l’État, du Conseil
occupés et la difficulté à s’acquitter des factures général et les associations spécialisées, les
d’énergie. Les personnes en situation de préca- communes souhaitent agir dans ce domaine.

Résultats Attendus

-> Réduction des consommations énergétiques des particuliers


et des collectivités
-> Sensibilisation et information des citoyens sur les énergies
dans l’habitat
-> Développement d’un habitat de qualité, pour tous

Projet A Projet B
zo o m sur : Mettre en place des Informer le public sur
« Ambassadeurs Énergie » les aides et dispositifs Projet C
Les Ambassadeurs de l’Énergie sur le territoire local existants Aides à la rénovation
« La précarité énergétique se définit par une difficulté à disposer de la fourniture La campagne des Ambassadeurs de l’Éner- Les collectivités ont un rôle de diffusion de du parc de logements existants
d’énergie nécessaire pour satisfaire ses besoins élémentaires, notamment gie, coordonnée par l’association Prioriterre l’information à jouer. L’accueil de permanen-
en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat. en Haute-Savoie, et diffusée dans les collec- ces info-énergies en mairie de Cluses est une Les Opérations Programmées d’Améliora- carité énergétique. Les communes travaille-
Prioriterre travaille sur la précarité énergétique à différents niveaux : sur certains tivités qui souhaitent s’engager, vise à lutter première solution. Il est toutefois nécessaire tion de l’Habitat (OPAH) prennent désormais ront avec les services de l’État et le Conseil
territoires et sur demande des travailleurs sociaux, nous intervenons directement contre la précarité énergétique en aidant les de mettre à disposition du public et en conti- en compte de manière renforcée la rénova- général pour mettre en place sur le territoire
au domicile des personnes en difficulté pour les aider à réduire leurs factures. Dans familles à mieux gérer leur facture énergé- nu, un maximum d’éléments d’informations tion énergétique des logements individuels, les aides à la rénovation thermique les plus
le cadre du projet européen « Energy ambassadors » Prioriterre propose également tique grâce à l’intervention de travailleurs et deviennent ainsi un outil particulièrement adaptées et notamment le Fond d’Aide à la
sur les dispositifs et aides à la rénovation
de la formation, un accompagnement et des outils spécifiques à destination sociaux, de responsables de l’action so- efficace pour aider à la lutte contre la pré- Rénovation Thermique.
et aux économies d’énergie, par le biais de
des travailleurs sociaux afin de les aider à appréhender cette problématique
ciale ou encore d’acteurs de terrain, qui se- kiosques documentaires dans les lieux pu-
et à l’intégrer dans leurs pratiques professionnelles. Nous souhaitons pour la
suite, pérenniser et approfondir nos actions actuelles, et notamment développer ront formés à ces thématiques pour mieux blics, des sites Internet des communes et de
l’information sur le « Fonds d’aide aux petits travaux » qui est encore récent et peu conseiller leur public. l’Agenda 21, d’informations publiques, etc.
connu. »
Guénaëlle Carton, chargée du secteur habitat et précarité – ONG Prioriterre

16 17
07 Renforcer le rôle des outils d’urbanisme

ACTION
A
et d’aménagement du territoire A
X X
E E

2 L’équilibre entre l’aménagement et la protection, la diversité des fonctions 2


urbaines et la mixité sociale, la gestion économe et équilibrée de l’espace
sont désormais incontournables pour le développement durable du territoire.

Les documents d’urbanisme et d’aménage- naturels dans la planification, travaillent sur la


ment participent désormais à un développe- valorisation et la protection des espaces non
ment équilibré des communes en cohérence urbanisés, de l’agriculture, ou encore la place
avec les enjeux environnementaux, économi- des transports doux et collectifs.
ques et sociaux. Toute la dimension territoriale
z o om s u r : et spatiale des stratégies des communes doit
désormais être abordée dans la perspective du Résultats Attendus
UNE ORGANISATION SPATIALE RESPECTUEUSE DES ÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX

UNE ORGANISATION SPATIALE RESPECTUEUSE DES ÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX


Le PADD, où comment préparer le village de demain développement durable.
« Le plan d’aménagement et de développement durable est une nouvelle composante -> Réduction de la consommation d’espaces agricoles, naturels
des PLU, qui fixe les objectifs de la collectivité en matière de développement Le territoire s’adapte progressivement aux évo- et boisés, liée à l’urbanisation
(économique, social, environnemental, etc.) pour les 10 à 20 années à venir. Le PADD lutions règlementaires. Les communes s’enga-
du Reposoir, adopté en 2010, propose notamment de conforter le cœur du village -> Densification des centres et valorisation des friches existantes
en maintenant et en favorisant les commerces et services de proximité, sans oublier gent dans la modification de leur Plan Local
-> Meilleure prise en compte des enjeux liés aux déplacements, aux
les hameaux qui font son charme ; ou encore de dynamiser l’économie touristique d’Urbanisme, élaborent des études pour mieux
risques naturels et au coût du foncier
en préservant le cadre de vie montagnard – et son activité agricole –, qui en fait sa prendre en compte les milieux et les risques
principale attractivité ainsi qu’en valorisant les éléments représentatifs de l’histoire et
de la culture locale.
C’est une vision globale de la gestion municipale, qui préserve et valorise l’existant, en
mettant en œuvre les moyens d’une évolution durable et mesurée, sans oublier l’aspect
économique nécessaire pour éviter de devenir un village-dortoir. »
Jean-Pierre Blanchet, maire du Reposoir
Projet B Projet D
Prise en compte Prise en compte
des trames vertes des risques majeurs
et bleues locales dans
Les communes du territoire sont concernées
Projet A les documents d’urbanisme Projet C par un Plan de Prévention des Risques qui
Grille de lecture La trame verte et bleue est la mise en réseau
Maintien de foncier relève notamment la possibilité de crues
de l’ensemble des espaces verts, naturels torrentielles, d’inondations, d’avalanches
développement durable et ruraux d’un territoire. Une fois identifiés,
à vocation agricole et de mouvements de terrain. Afin de pou-
Une grille de travail «pour un urbanisme les corridors écologiques qui la constitue L’agriculture sur le territoire local est une voir assurer la sécurité des habitants, les
durable » élaborée conjointement avec les pourront être mieux pris en compte dans activité économique importante. Cepen- communes vont mettre à jour et informer
services et les élus, permettra de se poser les documents de planification et d’aména- dant, elle connaît des difficultés à se main- sur les « Plans communaux de sauvegarde
les bonnes questions et d’aider à la déci- gement et être protégés d’une urbanisation tenir, principalement en fond de vallée, du » indiquant la marche à suivre et les relais
sion lors de tout nouveau projet. Une sen- trop importante. fait d’une pression urbaine très forte. Les compétents en cas de catastrophes naturel-
sibilisation permettra à tous les services communes souhaitent définir les espaces à les ou technologiques.
intéressés d’utiliser la grille et de découvrir réserver à l’agriculture et les protéger dans Plus d’informations
les outils mobilisables pour mieux prendre le cadre de leurs documents de planifica- sur les risques naturels locaux :
en compte le développement durable dans tion et d’un programme d’aides à l’acqui- http://macommune.prim.net
les aménagements. sition.

18 19
A A
X X
E E

2 2

08 Programme Local
ACTION
UNE ORGANISATION SPATIALE RESPECTUEUSE DES ÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX

UNE ORGANISATION SPATIALE RESPECTUEUSE DES ÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX


Habitat de l’

Le programme local de l’habitat (PLH) est, en


Le Programme Local de l’Habitat est un outil France, le principal dispositif en matière de
de mise en cohérence des politiques locales politique du logement au niveau local. Il est le Projet A Projet C
de logements et de l’habitat. document essentiel d’observation, de défini- Étude diagnostique Mise en place d’un
tion et de programmation des investissements sur le logement observatoire de l’habitat
et des actions en matière de politique du loge- et l’habitat
Afin de faciliter le suivi du PLH un observa-
ment à l’échelle d’un territoire. La 1ère étape du projet est la mise en œu- Projet B toire local du logement sera élaboré à partir
vre à moyen terme d’un diagnostic local de
Le manque d’éléments concernant les besoins, l’habitat, dont les principaux objectifs se-
Mise en œuvre du d’une série d’indicateurs pertinents (migra-
tions des habitants, offre foncière, immobi-
la demande et l’offre existante en logements Programme Local de
Résultats Attendus sur le territoire du bassin de vie ne permettent
ront de faire un «état des lieux» sur le loge-
l’Habitat (PLH)
lière, emplois, équipements, services...). Il
ment (offre/demande, accession à la pro- permettra d’assurer le suivi du programme
pas aujourd’hui de planifier une réelle politique priété, locations, parc public/parc privé, La mise en œuvre d’un PLH n’est envisagea- et son efficacité dans le temps.
-> Améliorer la connaissance de l’offre de logements et son hébergements, réserves foncières, démo-
de l’habitat. Un diagnostic et une programma- ble qu’en intercommunalité. Il faudra donc
adéquation avec la demande et les besoins locaux graphie,...), commune par commune, puis
tion sur l’ensemble du bassin de vie permettra attendre la constitution d’une communauté
-> Garantir une mixité sociale par une meilleure accessibilité à à l’échelle intercommunale, en prenant en de communes pour engager un Programme
de fixer des objectifs proches des besoins, en compte les évolutions des besoins, des fa-
la propriété et une répartition du logement social Local de l’Habitat. Un chargé de projet aura
adéquation avec les enjeux d’attractivité et de milles, des modes de déplacements, etc. alors pour tâche d’élaborer, avec les élus et
-> Être un territoire d’accueil pour de nouveaux habitants, tout développement durable du territoire. en concertation avec les partenaires locaux,
en préservant le cadre de vie
un programme d’actions répondant aux en-
jeux locaux de l’habitat et du logement.

20 21
09 Sensibiliser efficacité

ACTION
à l’

A
X
énergétique habitat dans l’ A
X
E E

2 La hausse du coût des énergies, l’émergence Le territoire et ses communes, dans une logi- 2
de nouvelles normes et l’intérêt croissant des que de proximité avec les citoyens et de diffu-
habitants pour les questions d’environnement sion des enjeux de développement durable,
font de l’efficacité énergétique dans l’habitat doit donc se faire le relais des informations et
un enjeu majeur de développement durable. orientations concernant les thèmes des écono-
La demande d’informations sur les bâtiments mies d’énergie, des énergies alternatives, de la
performants, les énergies, la consommation qualité de l’habitat, etc.
durable ou encore les aides existantes est par-
ticulièrement forte depuis le début des années
2000, même si la période de crise actuelle s’ac- Résultats Attendus
compagne d’une baisse des projets de construc-
tion et de rénovation. -> Sensibiliser les citoyens et acteurs locaux aux enjeux de l’énergie
UNE ORGANISATION SPATIALE RESPECTUEUSE DES ÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX

UNE ORGANISATION SPATIALE RESPECTUEUSE DES ÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX


-> Soutenir la réduction des consommations énergétiques
sur le territoire
-> Faciliter le développement des énergies renouvelables
et de l’habitat durable

Projet A Projet B Projet D


Permanences Thermographie aérienne Mobilisation
de l’Espace Info-Energie des communes Projet C d’outils fiscaux
départemental à Cluses Les communes de Cluses, Thyez et Scion- Concours départemental A côté des aides existantes de l’État (Crédit
L’ONG Prioriterre a pour objectif d’infor- zier ont commandé en 2010 une opération « Familles à énergie d’impôt, ADEME,...), les collectivités terri-
de thermographie aérienne. Un survol des toriales peuvent décider, sur délibération,
mer et de conseiller gratuitement tous les positive » d’accorder des exonérations de taxe foncière
publics sur les questions d’environnement. villes a été réalisé pour visualiser, à l’aide
zo o m sur : Elle s’adresse notamment aux particuliers de clichés infrarouge, les déperditions de « Familles à énergie positive » est un concours sur les propriétés bâties qui présentent une
et entreprises ayant un projet de construc- chaleur des habitations et équipements européen qui vise à appliquer le protocole de performance énergétique globale élevée ou
tion ou de rénovation, souhaitant installer des communes. Le traitement de ces ima- Kyoto à l’échelle du grand public. Des équi- qui ont fait l’objet, par le propriétaire, de
Permanence Info Énergie pes d’une dizaine de foyers se regroupent dépenses d’équipement destinées aux éco-
des énergies renouvelables ou plus sim- ges permet de créer des cartes thermi-
« L’ONG Prioriterre est là pour vous apporter des solutions concrètes plement alléger leur facture de chauffage ques affichant le niveau de déperdition et pour représenter leur territoire et concourir nomies d’énergie et au développement du-
pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver la planète, que et d’eau. Depuis 2009, un conseiller Priori- par déduction, la qualité de l’isolation du avec l’objectif d’économiser le plus d’énergie rable. Ces exonérations, dont les modalités
vous soyez un particulier, un chef d’entreprise, un élu, un enseignant... terre se déplace tous les 15 jours en mairie bâtiment. Les 3 communes accueillent les possible à la maison : chauffage, électricité et sont définies par le code des impôts, peu-
Si vous souhaitez approfondir un sujet en lien avec l’énergie, l’eau ou éventuellement eau chaude. Une animation vent être un levier d’action supplémentaire
de Cluses. Ces permanences sont gratuites, habitants intéressés directement en mairie
la consommation en général, n’hésitez pas à nous téléphoner ou à gratuite du groupe est assurée localement pour promouvoir et inciter à l’amélioration
sur rendez-vous et ouvertes à tous les habi- pour les aider à lire les résultats de la ther-
prendre rendez-vous durant les permanences à Cluses tous les 1ers et 3es
tants ou organismes du secteur. mographie de leur habitation. par un parrain et 2 rencontres départementa- des logements existants et à la construction
jeudis du mois de 9h30 à 17h : nous répondons à toutes vos questions
les sont organisées dans l’année pour aider de nouveaux logements à haute performan-
gratuitement. » Plus d’informations :
les familles dans leurs objectifs. La Ville de ce énergétique sur le territoire. Elles seront
Vivien Fauvel, conseiller énergie – ONG Prioriterre www.prioriterre.org
Cluses participe à l’édition 2010-2011. mis en application progressivement dans
Plus d’informations : certaines communes à partir de 2012.
Pour prendre rendez-vous, appelez Prioriterre au 04 50 67 17 54.
www.familles-a-energie-positive.fr

22 23
10 Encourager une plus grande solidarité

ACTION
A A
X
E
Le diagnostic de territoire a laissé apparaître des besoins et attentes fortes en X
E
termes de solidarité intergénérationnelle et interculturelle.
3 3

Le centre communal d’action sociale, ou nes d’autre part. La réflexion progressive


CCAS, est un outil privilégié dont dispose et collective engagée localement autour
les communes pour répondre aux besoins de l’action sociale vise ainsi un service au
immédiats des habitants en matière d’aides public plus performant et plus cohérent, au

z o om s u r : sociales, de logements, de services, et pour


organiser l’action sociale sur le long terme.
bénéfice du plus grand nombre.

Néanmoins, toutes les communes du bassin


L’épicerie sociale : un espace de solidarité pour tous Résultats Attendus
n’en sont pas dotées. La prise en compte
« Dans la chaîne des solidarités, l’épicerie sociale joue un rôle important auprès d’une plus grande solidarité revêt ainsi
des personnes en difficulté. Elles peuvent venir y acheter des produits de première
nécessité, surtout alimentaires, en les choisissant dans les rayons comme dans un
deux aspects sur le territoire : envers les -> Apporter des solutions adaptées aux seniors en perte
magasin classique, tout en ne réglant que 10 % de la valeur du panier. C’est plus habitants d’une part, et entre les commu- d’autonomie
gratifiant, moins blessant qu’un simple don. Les denrées proviennent de la Banque -> Engager une mutualisation de certains services à l’habitant
alimentaire ou de magasin de grande distribution. Thyez et Marnaz y participent aussi,
et Magland devrait bientôt rejoindre le dispositif. Dans la pratique, une personne -> Développer la solidarité envers les personnes en situation
rencontrant des difficultés doit d’abord contacter un travailleur social, qui étudie de difficulté
son dossier et le propose à une commission du CCAS de Cluses, qui valide l’accès à
l’épicerie sociale avec un montant d’achat arrêté en fonction de la composition du
des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire

des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire


foyer. Chaque bénéficiaire a des horaires à respecter afin d’être accueilli dans les
meilleures conditions possibles. Petit plus : un espace café permet de discuter de
divers sujets comme l’éducation des enfants ou l’équilibre alimentaire. »
Christine Paris, responsable de l’épicerie sociale.
Projet B
Création d’une maison Projet C Projet D
des aînés à Cluses
Développer des services Organiser des animations
La Ville de Cluses propose de nombreux solidaires dans toutes de proximité favorisant
Projet A services en direction des personnes âgées
(lieux d’accueil, portage de repas, maintien
les communes l’intergénérationnel
Développer les logements à domicile, EHPAD, accueil de jour, ...). Le Actuellement les services de proximité à des- La prise en compte de l’intergénérationnel
à services partagés pour groupe de travail gérontologique réfléchit tination des seniors (maintien à domicile), et vise à s’appuyer sur les aînés en tant qu’ac-
les seniors par ailleurs à la création d’une Maison des des personnes en situation de précarité (aide teurs sociaux dans la ville, et à favoriser les
aînés qui regroupera dans un lieu unique un alimentaire, accompagnement,...) proposés liens sociaux entre les générations, facteur
La réflexion sur les logements publics pro- accueil pour informer, conseiller, orienter sur le territoire sont très variables selon les de bien-vieillir et de bien-être collectif. De
posant des services adaptés aux seniors en les familles. On y trouvera des organismes communes : cela va du réseau d’aide et d’ac- nombreux lieux et événements locaux fa-
perte d’autonomie a permis d’amorcer des de protection sociale, des services médico- compagnement communal (épicerie sociale, vorisent déjà les rencontres entre généra-
projets dans certaines communes. Ainsi, à sociaux, ainsi que le médecin coordonna- portage des repas, auxiliaires de vie, soins, tions : jardins partagés, fêtes et animations
Cluses, des logements individuels à servi- teur du service de maintien à domicile et de …) à l’absence de service dans les plus pe- communales, animations en maison de re-
ces partagés sont disponibles depuis juin l’accueil de jour. Il s’agirait également d’un tites communes. Les communes souhaitent traite et EHPAD avec les centres de loisirs
2010. Chacun y est locataire d’un studio lieu d’animation et de lien entre les généra- donc s’organiser collectivement pour opti- et les écoles,etc. Cette prise en compte de-
ou appartement et bénéficie des services tions en partenariat avec le pôle jeunesse miser leur fonctionnement et accentuer leur vient progressivement systématique dans
d’une « maîtresse de maison », elle-même de la ville. action, notamment là où le service n’existe les programmes d’activités des services
locataire d’un appartement et présente pas encore. jeunesses et des structures d’accueil pour
7jours/7. Dans la même idée, un « Papy- les personnes âgées.
loft » est en cours de réalisation à Thyez, un
nouvel EHPAD devrait voir le jour à Marnaz
et un pôle de gérontologie à Scionzier.
24 25
Projet A
Un groupe de travail composé d’élus Mettre en réseau et
et de citoyens, faisant partie du Contrat mutualiser les moyens
A de développement durable du Faucigny, Il s’agit de mettre à disposition des collec-
tivités, associations, écoles et particuliers
A
X X
E a lancé depuis 2009 une démarche pour du petit matériel ou des locaux et d’acquérir E

3 définir une politique culturelle à l’échelle des équipements culturels complémentai-


res en fonction des besoins. Il s’agit aussi 3
du territoire. de partager un projet commun et une nou-
velle façon de travailler entre profession-
nels de la culture, amateurs, associations
culturelles et collectivités avec notamment

11 Soutenir
la mise en place d’un réseau pour s’infor-
mer, échanger (type portail internet avec
ACTION

accès réservé) et l’organisation de modules


de formations et d’échanges.

une offre
culturelle multiforme
et s’adressant à tous Projet B
Promouvoir l’offre
des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire

des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire


culturelle du territoire zoom sur :
Une enquête auprès de la population pour
Une réelle amélioration de l’offre culturelle mieux investis. Par ailleurs, l’offre d’activités Cinébus, le cinéma qui vient dans le village
connaître ses attentes en matière d’offre
locale a été constatée ces dernières années culturelles en direction des jeunes enfants, culturelle sera organisée. En parallèle, un
« Développer le cinéma dans les zones rurales des départements nord alpins, c’est
(concerts, spectacles, théâtre, cours et ate- des adolescents et des jeunes adultes peut appel à projets annuel sera proposé pour le but poursuivi par l’association Cinébus. L’office de tourisme du Mont-Saxonnex
liers,...). La création artistique dans les domai- être renforcée, même à Cluses qui est le centre soutenir des initiatives locales. Seront re- a intégré le dispositif, dans le cadre du développement culturel du village. Un jour
nes tels que les arts de la rue et du cirque, le de la plupart des événements culturels. Enfin, tenus les projets favorisant la mixité socia- par mois, la salle des fêtes – dans laquelle des aménagements spécifiques ont été
cinéma et le multimédia, les savoir-faire et les les habitants des communes plus rurales et le et le lien intergénérationnel, impliquant réalisés pour permettre la projection – est installée pour accueillir deux séances de
l’habitant et prenant en compte l’ensemble cinéma, dont une pour les enfants, très appréciée et qui démarre après l’école. Cela
sciences et techniques peuvent toutefois être des quartiers moins favorisés restent encore participe à l’éducation et à l’ouverture d’esprit des plus jeunes.
du territoire. Cet appel à projets sera ouvert
trop à l’écart de l’offre, malgré une offre de à tous les publics mais prioritairement aux Avec dix journées par an, des programmations tout public dont une à deux séances
prix souvent attractive et parfois même la gra- plus « cérébrales », le Cinébus participe pleinement au volet culturel de l’Agenda
acteurs culturels et aux habitants.
21, mais sans les bénévoles, on ne pourrait pas continuer l’opération. »
tuité comme le festival Musiques en Stock.
François Cauvin, président de l’office de tourisme du Mont-Saxonnex
Résultats Attendus Face à ces constats, la commission culture
intercommunale a proposé 3 axes forts de Projet C
-> Mise en réseau de l’offre culturelle et mutualisation
des moyens à l’échelle intercommunale développement qui sont repris dans le plan Développer un projet partagé
-> Développement et promotion de l’offre culturelle du territoire
d’actions du CDDRA (Contrat de développe- autour de la thématique culturelle
ment durable en Rhône-Alpes) du Faucigny Il est prévu de développer une offre itiné- ront soutenus dans le cadre de cette offre
-> Mise en œuvre d’un projet partagé autour de la thématique tout comme dans cette fiche-action. rante à l’échelle du Faucigny. Il s’agit de itinérante. Au préalable, il sera nécessaire
culturelle proposer une offre culturelle aux habitants d’établir un cahier des charges en accord
des communes qui en sont le moins bien avec toutes les communes et les acteurs
pourvues. Il n’a pas encore été défini quels culturels locaux. Un pass culture sera mis
types de spectacles (arts de la rue et du cir- en place pour faciliter la découverte de ces
que, concerts, cinéma, multimédia,...) se- spectacles itinérants.

26 27
12 Soutenir

ACTION
initiatives
les actions et

locales de développement durable


A A
X X
E E

3 3

L’engagement des communes doit être relayé par le milieu associatif


et économique de manière concrète pour que le développement durable
soit un réel objectif de territoire.

Pour accentuer les initiatives associatives d’insertion sociale, accès de tous au sport et à
locales et impulser une dynamique de projets la culture, etc). Les acteurs locaux doivent être
citoyens autour du développement durable, capables d’initier eux-aussi des événements
les communes souhaitent faciliter les échan- ou des projets de développement durable ou
ges et favoriser la prise en compte par les dans une logique éco-responsable.
acteurs locaux des enjeux du développement
durable (respect de l’environnement, actions

Résultats Attendus

-> Permettre le développement de projets associatifs locaux


des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire

des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire


de développement durable
-> Encourager les bonnes pratiques

Projet A -> Aller vers une exemplarité de tous les acteurs locaux
Projet B en matière d’éco-responsabilité
Appel à projets Information
développement durable et sensibilisation
Afin d’impulser une dynamique sur le terri- des acteurs locaux
toire, la Ville de Cluses proposera un appel
à projets aux associations et organismes z oom s u r : La mise en place de l’Agenda 21 local a per-
mis d’organiser une concertation ouverte
qui souhaitent réaliser un projet « dévelop-
à tous les habitants et de créer une dyna- Projet C
pement durable » d’intérêt intercommunal,
Les Jardins partagés de Marnaz mique participative. Toutefois, il est prévu
dans des domaines variés tels que l’éduca- Charte des associations éco-responsables
tion et l’éco-citoyenneté, les transports et la « Créés par la mairie de Marnaz, les jardins partagés, composés d’approfondir la sensibilisation, en ciblant
mobilité douce, l’économie sociale et solidai- de 15 parcelles, sont sortis de terre en septembre 2009. Mise à la notamment les acteurs locaux que sont les Les associations locales, de par leur proxi- sabilités, les possibilités et les attentes des
re, le patrimoine naturel, les arts et la culture, disposition de familles, chaque parcelle est équipée d’une petite associations (sportives, culturelles et de mité avec de nombreux habitants, peuvent communes envers les associations soute-
cabane de jardin, d’un composteur et d’un récupérateur d’eau loisirs) les commerçants de proximité, les être de véritables ambassadeurs du déve- nues localement, constituera une manière
les sciences de la nature, la santé publique,
pluviale. C’est une démarche à la fois sociale et écologique, qui entreprises. Selon les acteurs, la question loppement durable. Leurs activités, socia- d’appeler à cette exemplarité. Ce document
les sports et la nature... Les associations et
permet la rencontre, l’échange et le partage entre familles et entre du développement durable sera présentée les, sportives ou culturelles, appellent aussi pourra également servir de support de ré-
organismes sélectionnés bénéficieront d’une générations. Des ateliers sont animés par Sempervirens, une
subvention spécifique, d’une valorisation de de manière adaptée : comment mettre en à une certaine exemplarité, que les commu- flexion pour l’introduction de critères d’éva-
association locale qui regroupe des passionnés de jardinage.
leur projet et d’un accompagnement techni- œuvre une démarche éco-citoyenne dans le nes peuvent encourager et accompagner. luation « développement durable » lors des
Un règlement intérieur engage les occupants au respect de
que s’ils le souhaitent. l’environnement et à la protection de la biodiversité. » cadre de mon activité ? Comment moi aussi La remise d’une « Charte des associations demandes de subventions annuelles.
sensibiliser mes usagers, mes adhérents, éco-responsables », rappelant les respon-
Joëlle Guerin, élue déléguée à l’environnement
mes clients ? Etc.

28 29
Les collectivités locales sont à la fois acteurs, et vecteurs
d’initiatives menées auprès des enfants et du grand public.
A
X La cible des plus jeunes est prioritaire ; ce sont eux qui A
X
E feront le territoire de demain. E

3 3

13 Développer l’éducation
ACTION

à l’environnement

et au développement durable

L’ éducation à l’environnement est un prin- environnementales doit largement déborder le


cipe essentiel pour assurer un développement cadre scolaire pour se répandre dans la société
durable. La connaissance des problématiques tout entière. Grâce à l’ éducation à l’ environne-
ment et au développement durable, le citoyen
est à même de mieux prendre en compte l’
des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire

des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire


environnement dans le développement écono-
Résultats Attendus mique et le progrès social. Différents temps et
z o o m su r :
lieux (réunions publiques, écoles, centres de
-> Sensibiliser à l’environnement et au développement durable Une Éco-École à Cluses : le CFP Fernand Béchet
loisirs, rencontres participatives mais aussi Projet B
-> Faire évoluer les comportements des citoyens en faveur événements et animations) permettent déjà Programme international d’éducation à l’environnement, Éco-
de l’environnement
Programme d’actions École est un label décerné aux établissements scolaires qui se
de déployer une action d’éducation au déve- partagé pour l’éducation mobilisent pour l’environnement. Dans les établissements qui
-> Développer les lieux de rencontres et de dialogue loppement durable sur le territoire. Certains à l’environnement et au se portent volontaires, les élèves, les enseignants, la direction
pour les habitants projets comme la Maison du Bois et de la Forêt développement durable et le personnel travaillent successivement sur cinq thèmes :
à Magland, ou encore l’éco-pôle de Thyez, per- l’alimentation, la biodiversité, les déchets, l’eau et l’énergie.
-> Mobiliser les acteurs éducatifs et pédagogiques locaux sur le
À plus long terme, pour structurer l’éducation Depuis 2009, le CFP Fernand Béchet (ex. IMPro le Chevran)
thème du développement durable mettront d’accentuer encore ce dispositif. est labellisé Éco-École. Chaque année de nouvelles actions
à l’environnement et au développement du-
rable, la mise en place d’un programme d’ac- sont mises en place. Après les déchets en 2009, les élèves ont
tions annuel, partagé entre les communes, avancé sur le thème de l’alimentation en 2010.
permettra de mutualiser les projets (matériel,
expositions, animations extérieures,...) et de
garantir l’organisation de l’éducation à l’en-
Projet A Soutien aux actions exemplaires dans les
vironnement et au développement durable
établissements scolaires et centres de loisirs dans la durée, de manière moins ponctuelle
Les établissements scolaires ainsi que l’ac- sur le territoire, il est encore possible d’aller que ce qui peut se faire actuellement. Ce pro-
cueil périscolaire et extra-scolaire restent, plus loin en s’inscrivant dans des dispositifs gramme concernera plus particulièrement les
pour les communes, les lieux privilégiés pour existants, à l’image des Agenda 21 scolaires, structures jeunesse, mais pourra aussi s’élar-
sensibiliser les jeunes aux thèmes de l’envi- ou des Eco-écoles. Les communes peuvent gir au grand public dans le cadre de rendez-
ronnement, de la solidarité, de la citoyenne- promouvoir des objectifs concrets en matière vous comme la Semaine du développement
té, de l’alimentation, etc. Si certains projets, d’éducation au développement durable et durable, la Semaine de la mobilité ou encore
portés individuellement par les équipes pé- soutenir les acteurs pédagogiques qui s’en- la Journée de la biodiversité.
dagogiques ou éducatives, ont pu voir le jour gagent dans cette démarche.

30 31
ACTION

14 Rendre l’ espace urbain


accessible à tous
A A
X X
E E

3
Le terme « Personnes à Mobilité Réduite » (PMR) concerne à la fois les 3
personnes handicapées, physiques comme intellectuelles, et les person-
nes pouvant être limitées dans leurs déplacements ou dans leur accès à
l’espace public : personnes âgées, femmes enceintes, etc.

L’accessibilité implique une notion d’égalité sertion de chacun dans la vie sociale et de per-
d’accès aux services offerts par le territoire. mettre à tous d’être un citoyen à part entière,
Cette dimension amène à concevoir une ville de vivre pleinement la ville.
ouverte, accueillante et praticable par tous.
Au-delà des personnes handicapées, c’est Dans ce cadre, les villes de la vallée ont éla-
bien l’usager et l’ensemble de la population boré leur plan de mise en accessibilité de la
qui doit en bénéficier. Il s’agit de faciliter l’in- voirie et des espaces publics. Les communes
concernées ont également créé leurs « com-
missions communales pour l’accessibilité aux
personnes handicapées », afin de proposer et
suivre les projets à mener dans ce cadre. Elles
Résultats Attendus réaffirment ici ensemble leur engagement
des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire

des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire


dans ce domaine.
-> Prendre en compte l’accessibilité aux services locaux
et des commerces des personnes à mobilité réduite
-> Favoriser un meilleur partage de l’espace urbain avec
les piétons et personnes à mobilité réduite zoom sur :
-> Améliorer l’accès des PMR aux bâtiments, événements
et services publics Projet B La démarche de mise en accessibilité
Vers un réseau de bus Projet C de la Ville de Cluses
urbain accessible Une prise en compte des Bien avant l’instauration de la loi Handicap en 2005, la Ville de Cluses était
et respectueux PMR dans les événements déjà sensible à la problématique de d’accessibilité, notamment sur le volet
des établissements recevant du Public. Fin 2007, la commune a élaboré
de l’environnement et la vie quotidienne son plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Le
Projet A L’ensemble des réseaux de transports en Il est prévu par les communes de mettre en Centre Communal d’Action Sociale a initié une réflexion avec l’Association
commun devront, d’ici 2015, être accessible place des moyens de communication et de Handicap, Insertion et Accessibilité et un diagnostic du territoire et
Mise en accessibilité à tous : véhicules, information aux usagers sensibilisation en faveur des personnes à
des bâtiments communaux a été établi. De ce diagnostic est né un plan
des bâtiments pu blics et de la voirie du réseau, signalétique, etc. Une fois mis en mobilité réduite et de leur prise en compte
d’actions afin de rendre la ville plus accessible d’ici fin 2014. Ce plan
prévoit des actions variées qui mobilisent tous les services compétents
Gestionnaire des espaces publics et garan- mise en accessibilité exigée par la loi. Pour place, le service de transport urbain élargi à au quotidien : état des lieux du handicap, re- (urbanisme-foncier, services techniques, CCAS, économie, population,...),
te de la libre circulation de ses administrés, cela les communes du territoire s’engagent l’intercommunalité prendra en compte ces censement des services existants sur le ter- un budget annuel conséquent et de nombreuses ressources à mobiliser en
la commune est responsable de la politique financièrement et techniquement, de ma- aspects dans son projet de fonctionnement, ritoire,... Par ailleurs, le Fonds d’intervention peu de temps.
et des aménagements relatifs à l’accessibi- nière particulièrement volontariste, pour en proposant une flotte de bus à la fois acces- pour les services, l’artisanat et le commerce
lité sur son territoire. Elle a donc vocation à intégrer progressivement les réponses aux sibles aux personnes à mobilité réduite, et de Cluses (voir fiche 20) est orienté pour ces
assurer le pilotage de toute la démarche de besoins : voirie, bâtiments, événements,... ayant l’impact le plus réduit possible en ma- prochaines années sur la prise en compte
tière de pollution et de gaz à effet de serre. spécifiques des personnes handicapées ou
à mobilité réduite dans la vie commerçante.

32 33
Le Contrat urbain
A
X de cohésion sociale A
X
E E

3 3
Signé en 2006 et renouvelé annuellement depuis 2010, le Contrat
urbain de Cohésion Sociale permet de faire vivre la Politique
de la Ville sur le territoire.

Le Contrat urbain de Cohésion Sociale de la s’adressent à des publics résidant sur plu-
Moyenne Vallée de l’Arve formalise l’engage- sieurs communes (actions intercommunales),
ment de l’État, de la Région, du Département ou sur l’ensemble du territoire communal,
de Haute-Savoie et du SIVU Actions Ville repré- dans un souci de mixité sociale, ou encore sur
sentant les communes de Bonneville, Cluses, un ou plusieurs quartiers d’habitat social.
Marignier, Marnaz, La Roche sur Foron, St
Pierre en Faucigny et Scionzier. Le territoire
couvert par le contrat compte une Zone Urbaine Résultats Attendus
Sensible : le quartier des Ewües à Cluses.
-> Combler les besoins locaux du territoire non couverts par les
Il s’agit d’un programme d’actions qui intè-
politiques de droit commun
gre à la fois des dimensions urbaines (avec
des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire

des services de qualité pour un bassin de vie attractif et solidaire


des projets de rénovation) et sociales (actions -> Renforcer l’égalité des chances entre tous les habitants de la ville
d’accompagnement des habitants). Les actions et lutter contre les discriminations
-> Favoriser la mixité sociale et les rencontres entre les divers
quartiers de la ville

Le SIVU Actions-Ville
Un syndicat intercommunal à vocation uni- z oom s u r : Développement durable et Politique de la ville
que , le « SIVU Actions Ville » a été créé spé- Préserver la cohésion sociale est un objec- sur les valeurs d’équité et de solidarité. Les Ainsi, CUCS et Agenda 21 local sont deux
cifiquement en 2000 pour porter et animer tif prioritaire des collectivités territoriales, agendas 21 locaux ont comme finalités ex- outils territoriaux complémentaires ; une co-
le contrat. Il regroupe les communes concer- Le chantier-école développement durable qui y consacrent des moyens conséquents plicites le « vivre ensemble », la lutte contre hérence entre les deux programmes doit être
nées par la Politique de la Ville et permet Mené en partenariat par l’association d’insertion locale Alvéole, le chantier et une attention particulière. Cet objectif est les exclusions et les discriminations, ou en- recherchée. Un travail collaboratif permettra
d’avoir une vision d’ensemble de l’agglo- école « développement durable » conjugue l’insertion économique et poursuivi non seulement au sein des politi- core l’épanouissement de tous les êtres hu- de mieux appréhender leur fonctionnement
mération pour impulser des actions à cette sociale avec la thématique énergie-environnement, en parfaite cohérence ques sociales, mais également au sein des mains, et intègrent des actions en faveur du respectif et de créer des passerelles utiles
échelle transversale. Il est l’interlocuteur avec les enjeux posés dans le cadre du Grenelle de l’environnement. politiques économiques, culturelles, d’amé- lien social, entre générations, entre groupes entre leurs champs d’actions.
avec les partenaires et les autres structures L’objectif est de sensibiliser un public jeune en insertion aux techniques nagement, de citoyenneté. Les politiques de sociaux, entre quartiers, entre territoires, en
intercommunales présentes pour travailler de l’éco-rénovation et à l’utilisation d’éco-matériaux dans le cadre de la
développement durable contribuent égale- faveur de la formation tout au long de la vie,
rénovation urbaine. Un encadrant technique « formateur » a été recruté
en réseau sur ce territoire. ment à cet objectif, dans la mesure où elles de l’accès à l’emploi, pour l’amélioration du
spécifiquement pour cette action expérimentale. Cette action permet
Sont également associés à cette démarche : portent une vision du développement fondée cadre de vie.
d’offrir une réponse de proximité aux besoins des entreprises locales en
les bailleurs sociaux (Halpades et Haute-Sa- main d’œuvre sensibilisée à ces techniques porteuses d’avenir et valorise
voie Habitat), la Caisse d’Allocations Fami- le parcours d’insertion et de formation réalisé à Alvéole en offrant aux
liales, de la Caisse des Dépôts et Consigna- salariés en insertion une nouvelle porte de sortie avec un savoir-faire
tions, et les partenaires institutionnels et recherché sur des métiers porteurs et émergents.
associatifs du territoire.

34 35
15 Promouvoir le tourisme vert

ACTION
et le patrimoine local
A A
X X
E L’écotourisme ou « tourisme vert » est E

4 une forme du tourisme durable, centré sur 4


la découverte de la nature, des milieux
naturels, de l’agriculture et du monde rural.
Résultats Attendus
L’écotourisme apparaît comme un moyen de du tourisme. Le territoire, riche de nombreu-
faire connaître le territoire aux visiteurs comme ses ressources naturelles et paysagères, est -> Développement du tourisme local, de proximité, de nature et des
loisirs verts dans une logique de développement durable
aux habitants, dans le respect des objectifs un territoire touristique qui doit s’affirmer
du développement durable. Il favorise à la fois comme tel. Des initiatives existent déjà et -> Augmentation de la part des déplacements en modes doux (pié-
les modes doux de mobilité, le lien social et seront l’objet d’une mise en valeur et d’un tons, cycles)
les démarches éco-responsables des acteurs approfondissement.

Projet B
Aménagement
de sentiers découverte
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


de l’environnement Projet C
et du patrimoine local Valorisation
Le territoire compte de nombreux sentiers des démarches durables
de randonnées et de promenades. Cepen- des domaines skiables
dant, l’hétérogénéité des balisages, des
Projet A du territoire
supports de communication et du niveau
z oom s u r : Valoriser l’offre locale d’entretien a été souligné. Certains sites ou Les stations du territoire sont engagées
dans une démarche environnementale avec
de tourisme vert chemins existants pourraient faire l’objet
d’aménagements pour être mis en valeur, « Domaines skiables de France » qui œuvre
Le chemin des colporteurs à Nancy-sur-Cluses Les différents acteurs du tourisme souhai- voire même devenir des sentiers thémati- pour une certification ISO 14001 des domai-
tent poursuivre les efforts déjà engagés et ques. L’idée est d’organiser, en partenariat nes skiables de Haute-Savoie, visant à dimi-
«Dès le Moyen Âge, et plus encore au XVIIe et XVIIIe siècle, les hivers longs et les
mutualiser les moyens pour être plus visi- avec le Conseil général, un programme local nuer l’impact des activités liées à la station
rendements incertains des cultures ont encouragé les émigrations saisonnières depuis
les hauts villages montagnards, créant le métier de colporteur. Ils se rendaient en bles, y compris en dehors de la saison d’hi- pour les sentiers de randonnée, à l’échelle sur l’environnement. La station de Flaine
Suisse, particulièrement à la foire de Bâle, pour acheter des denrées – principalement ver. L’objectif est de recenser et développer du Faucigny, afin de permettre au plus grand (commune de Magland), déjà certifiée QSE
des étoffes et de la mercerie, avant de se spécialiser dans les ornements religieux – l’offre de loisirs de pleine nature (sentiers nombre de (re)découvrir l’espace naturel et (qualité sécurité environnement) est concer-
qu’ils descendaient ensuite vendre dans les vallées éloignées. Certains ont fait fortune randonnées/vélo, petit patrimoine, sports le patrimoine local dans toute sa diversité, née en tant que moyenne station. Pour les
et ont pu construire de belles maisons dans le village. Ce sont eux aussi qui ont financé de pleine nature, etc. ) sur l’ensemble du et de favoriser les modes doux de déplace- plus petites stations, une démarche interne
la construction de la magnifique église baroque. Le chemin des colporteurs de Nancy- territoire. Parallèlement, on pourra éditer sur trois ans a été initiée, adaptée à la taille
ments (marche, cycles, …)
sur-Cluses, accessible dès six ans, permet de découvrir ces joyaux mais aussi les divers supports de communication, com-
Plus d’informations : des domaines. Cette démarche concerne 4
chapelles de la Fley et de la Frasse ou encore les remarquables fours jumeaux. » mun aux huit communes et mettant en va- stations de Haute-Savoie parmi lesquelles
Anne-Gaëlle Beaudouin, agent de développement touristique à Nancy-sur-Cluses www.hautesavoie-rando.fr
leur ces atouts locaux et démarches éco- Mont-Saxonnex et Le Reposoir.
responsables. Plus d’informations :
www.domaines-skiables.fr

36 37
16 Faire connaître et valoriser
ACTION
A
le monde agricole A
X X
E E

4 4
Un enjeu fort est de permettre à l’espace rural de transfor-
mer ses richesses en opportunités économiques dans une
logique de développement durable.

Le territoire de l’Agenda 21 est constitué à la tenant compte des enjeux liés au développe-
fois d’un espace urbain dense en fond de val- ment durable et en insérant le monde agricole
lée, et d’un espace rural et agricole important. dans le tissu social local. Pour cela, il existe
L’objectif est de transformer les richesses de sur le territoire un Projet Stratégique Agri-
cet espace rural (agriculture, bois, paysages, cole et de Développement Rural (PSADER) sur
nature...) en ressources économiques, tout en les bassins Giffre et Arve, visant notamment
à valoriser l’agriculture locale. L’Agenda 21
local rappelle ici en partie le programme d’ac-
tions prévu dans le PSADER.

Résultats Attendus
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


-> Valorisation d’une agriculture locale diversifiée
-> Sensibilisation aux enjeux de la consommation responsable
-> Développement des animations de proximité et des loisirs verts
dans une logique de développement durable

Projet C
Soutien aux initiatives
locales en lien avec zoom sur :
Projet A Projet B le monde rural
Sensibilisation auprès des scolaires Communiquer sur En partenariat avec la Chambre d’agricul- Le Projet stratégique agricole
et du grand public l’agriculture locale ture, les communes souhaitent soutenir les et de développement rural
projets locaux visant à pérenniser voire à dé-
Avec des habitudes de vie de plus en plus Des animations grand public, des accueils Pour faire connaître les exploitations au
velopper l’activité agricole locale : dévelop- « L’activité agricole est très présente sur le territoire local et joue un rôle
connectées au monde urbain, la connais- à la ferme ou des actions de sensibilisation grand public, il est apparu pertinent de créer prépondérant dans l’identité du Faucigny. De plus, la forêt couvre une part
pement des circuits courts de vente des pro-
sance des espaces ruraux, de leur fonction- en milieu scolaire permettront à toutes les et d’apposer une signalétique commune à importante du territoire ; c’est une ressource économique et sociale qui peut
ductions locales, aides à la diversification
nement et des activités qui s’y déroulent, se générations de mieux appréhender l’espace l’entrée ou aux abords de toutes les exploi- être valorisée. La Région accompagne donc depuis 2009 l’élaboration d’un
des activités, soutien aux projets d’associa-
perd. Des incompréhensions et des conflits rural qui les entoure, de découvrir les prati- tations du territoire afin d’être visibles de Projet stratégique agricole et de développement rural (PSADER) élaboré sur
tions locales en lien avec le monde rural. le territoire du Contrat de Développement Rhône-Alpes (CDDRA) du Faucigny
d’usages peuvent même apparaître avec no- ques agricoles et forestières et les métiers tous.
tamment la montée des loisirs verts. artisanaux liés aux productions locales. Pour accompagner cette signalétique, un (bassin clusien et vallée du Giffre). La mise en œuvre de ce programme est
livret regroupera les informations utiles prévue sur 6 ans à compter de l’année 2011. Les orientations du PSADER ont
suscité un intérêt et une dynamique de travail riche avec les élus locaux et les
concernant toutes les exploitations: nom,
acteurs du monde rural. »
localisation, productions proposées par
l’exploitation, et le cas échéant, s’il existe Antoine Depardon, chargé du PSADER – CDDRA du Faucigny
ou non, un accueil du public.

38 39
A
X
E
ACTION
17 faire
Développer
connaître
et
A
X
E

4 4

l’ apiculture sur le territoire


Insectes pollinisateurs, les abeilles représentent
un enjeu déterminant en terme de biodiversité.

Les abeilles jouent un rôle majeur dans l’envi-


ronnement. En butinant les fleurs pour en récol-
ter le nectar et le pollen, les abeilles assurent
naturellement la pollinisation de nombreuses
Résultats Attendus espèces végétales et permettent ainsi la fécon-
dation nécessaire à la production de fruits et
-> Valorisation d’une agriculture locale diversifiée
de graines, eux-mêmes essentiels à la survie
-> Sensibilisation à l’environnement et à la biodiversité de très nombreuses espèces animales. Plus de
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


-> Développement des animations de proximité et des loisirs 35% de nos ressources alimentaires provien-
verts dans une logique de développement durable nent ainsi des insectes pollinisateurs comme Projet B
les abeilles. L’activité apicole joue un rôle déci-
Développement
sif dans leur présence sur le territoire. Une acti-
vité qu’il convient de valoriser et de soutenir.
des prairies fleuries zoom sur :
et du fauchage tardif
C’est à la fin de l’été que se détermine la L’Abeille noire : gestion durable
population de la ruche au printemps sui- d’un rucher-école
vant. Pour que la reine ponde en septembre,
« Cela fait 30 ans que le rucher-école de Cluses, l’Abeille noire, a
il faut que les abeilles trouvent un apport
été créé pour, avant tout, échanger des savoir-faire et enseigner
important en pollen et en nectar. Faute de
Projet A Promouvoir et soutenir les activités nourriture suffisante, la ponte peut être fai-
l’apiculture. L’association a aussi initié une gestion raisonnée en
achetant des essaims locaux pour éviter les maladies. Nous avons
des apiculteurs locaux ble et les essaims de printemps étiolés. Les notamment milité pour l’élevage de l’abeille noire de Savoie, la
Après des actions de sensibilisation menées scolaires, information et sensibilisation des collectivités peuvent jouer un rôle actif en mieux adaptée à l’écosystème et aux conditions climatiques de
par les communes de Marnaz, Cluses et Thyez demandeurs de permis de construire pour proposant des prairies fleuries constituées nos montagnes. Au fil des années, certains se sont formés pour
de plantes et d’herbes mellifères en bords devenir goûteurs de miel afin d’améliorer sans cesse la qualité des
en 2010 (année mondiale de la biodiversité), les inciter à planter les espèces végétales les
de chemin, dans certains espaces verts com- produits. L’Abeille noire veut avant tout transmettre son savoir, et
il a paru indispensable de développer des plus mellifères.
munaux et en soutenant les particuliers inté- j’interviens régulièrement dans les écoles, pour sensibiliser les
projets de sensibilisation et de soutien en fa- Plus d’informations : enfants à la protection de la nature : l’abeille occupe en effet une
veur de l’apiculture et de la sauvegarde des ressés. Dans la même idée, le fauchage tar-
www.sauvonslesabeilles.com place primordiale dans le cycle de la vie ! Moins de traitements (qui
abeilles : installation de ruches par les col- dif ou raisonné des bords de route constitue
déciment les essaims), n’effectuer les fauches que le soir, lorsque
lectivités, soutien de l’action du rucher école un atout pour la vigueur des ruchers. L’ac- les abeilles ont déserté les fleurs… autant de conseils utiles à la
de Cluses et des groupements d’apiculteurs tion sera relayée sur tout le territoire local, préservation des butineuses. L’association monte aussi un nouveau
locaux, sensibilisation des élus locaux et des là où cela est possible. projet en 2011 : un stage d’apprentissage à l’élevage de reines. »
Pierre Joigne, Fondateur de l’association « Abeille noire »

40 41
18 Valoriserforêt locale

ACTION
A
le bois et la A
X X
E E

4 4
Les espaces boisés et forestiers représentent plus de 45%
du territoire des 8 communes.

La forêt est un système naturel, c’est aussi un élément incontournable du paysage local, un
lieu d’activités sociales et économiques diver- support de biodiversité important, et offre des
ses, un lieu de découverte et d’éducation pour opportunités économiques qui mériteraient
le respect de la nature et un milieu qui permet d’être accentuées.
de lutter contre l’effet de serre par l’absorption
de gaz carbonique. L’évolution de l’activité tou- Résultats Attendus
ristique en forêt et dans les massifs de monta-
gne au cours des dernières années, apporte -> Accompagnement des pratiques agricoles et forestières locales
une confirmation de cette attente de la société.
Très présent sur les coteaux et l’espace mon- -> Sensibilisation à l’environnement et à la biodiversité
tagnard dans notre territoire, la forêt est un -> Développement des animations de proximité et des loisirs verts
dans une logique de développement durable
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


Projet A Projet B
Création d’une Maison Schémas de dessertes
de la forêt et du bois et animation technique Projet C
à Magland z oom s u r : forestière
L’objectif est de créer un lieu sur la commune
Diagnostic en vue Projet D
Les schémas de dessertes permettent no-
de Magland qui proposera à un public de sco- Le schéma de desserte forestière de Magland : une tamment de prévoir les accès en forêt (voies,
d’une politique
laires, de locaux, mais aussi de touristes, de forêt bien gérée dure pour l’éternité passages, chemins) prenant en compte les forestière commune Développement
mieux connaître les usagers de la forêt, leurs besoins économiques (exploitations de la Le dispositif des chartes forestières vise « à
des chaufferies-bois dans
besoins, ainsi que l’histoire de l’exploita-
« La forêt de Magland compte 2343 hectares de bois. C’est une richesse à
ressource en bois), sociaux (passage des susciter une réflexion au niveau d’un terri-
les bâtiments publics
préserver, ce que les anciens avaient bien compris. En 2011, elle se porte
tion forestière locale. Ce projet, initiative de autres usagers), environnementaux (pro- toire pertinent pour analyser la place de la Développer le bois-énergie est un enjeu fort,
toujours très bien car l’ONF et les services municipaux la suivent de près.
la commune de Magland, aura un rayonne- L’admirer sans y toucher, laisser faire la nature, serait une fausse bonne idée, tection des milieux fragiles) ainsi que les forêt et du bois au sein de ce territoire, et à ressorti dans le diagnostic rural du territoire
ment plus large, sur toute la vallée de l’Arve source de dangers. Magland s’est engagée dans une exploitation mesurée contraintes réglementaires, physiques et élaborer un projet partagé faisant de la forêt (diagnostic du PSADER). Plusieurs commu-
et même au-delà. Avant tout et pour préciser et raisonnée de sa ressource, en évitant les coupes à blanc. Pour cela, la foncières. Sur le territoire, différents sec- et du bois un atout de développement local ». nes ont montré un intérêt pour l’installation
le projet, un cahier des charges proposera commune vient de se doter d’un schéma de desserte forestière, le premier teurs nécessitant une intervention ont été Il ne s’agit pas d’un outil réglementaire. Cette des chaufferies bois sur le territoire, no-
plusieurs scénarios de réalisation. Une étu- en Haute-Savoie. Réalisé par l’ONF, il recense les zones à exploiter, définit identifiés. Un technicien forestier intervien- charte est donc un document d’orientation, tamment pour les bâtiments publics. Il est
de de faisabilité, s’appuyant sur le scénario les moyens d’évacuer le bois entre les tracés existants ou à réaliser (routes dra localement pour sensibiliser les proprié- défini suite à une étude forestière ; elle pré- d’abord prévu d’analyser les opportunités
choisi, sera ensuite réalisée afin d’optimiser et pistes forestières) et les dispositifs temporaires (câbles) en fonction de la taires sur la nécessité de gérer la forêt, pour
densité et de la topographie, dans le cadre d’un développement harmonieux conise des actions à mener pour les 5 ans qui existantes au regard des autres solutions
la conception et de faciliter la mise en service étudier la faisabilité d’un remaniement du suivent cette étude. Pour mener à bien cette de chauffage afin d’identifier les sites per-
et d’une utilisation multiple de la forêt (randonnée, exploitation, chasse…) et
de la Maison. foncier forestier, etc. action, un technicien réalisera un diagnostic tinents pour accueillir une chaufferie bois.
avec la volonté de préserver l’environnement.
Loïc Plusquellec, directeur des services techniques de Magland. local sur les communes intéressées et tra- La structuration d’une filière-bois locale doit
vaillera à l’élaboration d’actions concrètes par ailleurs être assurée afin de garantir un
avec les acteurs du bois et de la forêt. approvisionnement en bois de proximité.

42 43
Consommer responsable, c’est adopter un mode de consommation
compatible avec le développement durable. Cela implique des choix
plus respectueux de l’environnement et de la santé lors de nos
recours aux services, ou encore lors de l’achat, de l’utilisation et de
A l’élimination des produits. A
X X

19 Encourager
E E

4 4
ACTION

les filières courtes


et la consommation
responsable
«Consommer responsable», c’est donner un consom’acteur, c’est-à-dire avoir une démar- Projet B
sens éthique et une utilité sociale à l’acte che d’achat réfléchie : il ne doit plus être pas-
d’achat. Le consommateur doit devenir un sif dans son acte de consommation.
Développer et promouvoir
la consommation
responsable sur le
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


L’alimentation (produits bio, équitables…)
mais aussi la maison (électroménagers éco- territoire
nomes, bois certifié, prêts « verts », déter- Les communes s’engagent pour promouvoir zoom sur :
Résultats Attendus gents…) en passant par les transports (vente une consommation plus responsable. Cela
de voitures propres, transports en commun, passe par une nécessaire exemplarité mais Le Grand marché du commerce équitable à Cluses
-> Mise en réseau de l’offre culturelle et mutualisation etc.), le textile ou encore les cosmétiques sont aussi par le soutien aux initiatives extérieu-
« La ville de Cluses s’est engagée il y a quelques années dans une démarche
des moyens à l’échelle intercommunale res, comme le « Réseau Eco-conso 74 », lan-
autant de supports pouvant amener à une pro- de promotion et de valorisation du commerce équitable. Depuis 2007, un
cé par l’association Cellule Verte. L’objectif
duction plus respectueuse de l’environnement Grand marché du commerce équitable est organisé par la mairie. Il est devenu
-> Développement et promotion de l’offre culturelle du territoire est de permettre aux consommateurs de depuis un rendez-vous annuel de la collectivité. Le marché est coordonné par
et de l’équité sociale. Les collectivités ont un trouver des produits et services «dévelop- l’Office de tourisme et depuis 2009, le service développement durable vient
-> Mise en œuvre d’un projet partagé autour de la thématique
culturelle rôle à jouer en tant qu’acheteurs, mais égale- pement durable» dans le département. Ce renforcer son action. Les participants (professionnels et associatifs) sont
ment dans la sensibilisation des habitants. ne sont pas seulement les enseignes estam- identifiés en amont puis sollicités pour tenir un stand, animer un événement/
pillées «bio» ou «locales» qui seront mises spectacle, monter une conférence. Depuis l’automne 2009, l’organisation de
en valeur mais bien tous les commerces pro- la Quinzaine du commerce équitable est renforcée : un Conseil local pour la
posant au moins un produit ou un service consommation responsable et le commerce équitable a été créé et est force de
propositions pour dynamiser cette Quinzaine et le marché. »
durable, qui s’engageront ainsi dans une
démarche d’amélioration continue. Laurence Blanchet, hôtesse d’accueil à l’office de tourisme de Cluses
Projet A Le bio et les filières courtes
pour la restauration collective
Depuis le Grenelle de l’environnement, la ration collective au niveau local et sur la qua-
France doit parvenir à 6% de surface agri- lité des aliments proposés.
cole biologique d’ici 2012. Pour l’instant, on Développer le biologique et les filières cour-
n’en compte que 2 à 3%, et beaucoup de pro- tes dans la restauration publique permet ainsi
duits proposés dans les cantines viennent de de pérenniser une agriculture durable jouant
l’échelle nationale, voire européenne. Il est la carte de l’environnement et d’établir une
possible d’agir en amorçant une réflexion sur démarche éducative auprès des habitants.
les modes d’approvisionnement de la restau-

44 45
20 soutenir les commerces

ACTION
Diversifier et

et services de proximité
A A
X X
E E
Les activités économiques de la sphère « rési- montre les gains et et les atouts possibles à
4 dentielle » telles que les commerces et les ser- retirer d’une meilleure implantation et une 4
vices prennent de l’ampleur. Elles constituent diversification de l’offre commerciale et des
le deuxième moteur de l’économie locale, der- services de proximité : emplois, maîtrise de
rière celui de l’industrie. Cette nouvelle éco- l’étalement urbain, cohésion sociale, protec-
nomie répond aux besoins du territoire et aux tion des paysages, déplacements...
nouvelles demandes en terme de services de
proximité notamment.
Résultats Attendus
Sur le territoire, une étude réalisée en 2009 a
souligné les enjeux de diversification et d’im-
-> Soutien à entreprenariat local et à l’insertion
plantation des activités économiques : elle
-> Soutien aux commerces et services de proximité
-> Diversification de l’économie locale
-> Prise en compte du handicap et des questions d’accessibilité
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


Projet D
Projet A Fonds d’intervention pour
Projet B Projet C les services, l’artisanat
Réalisation d’un Schéma et le commerce (FISAC)
d’équipement commercial Appui à l’émergence Soutien à zoom sur :
sur le territoire de l’Économie Sociale l’entreprenariat local Le FISAC a été créé pour répondre aux difficul-

Sur la base d’un diagnostic du tissu commer-


et Solidaire et à la création L’aide aux vitrines et devantures à Cluses
tés pesant sur l’existence de l’offre commer-
ciale et artisanale de proximité dans des zones
cial et artisanal, il s’agit de mener une ré- L’économie sociale et solidaire (ESS) a pour
d’entreprises sur le rurales ou urbaines fragilisées par les évolu-
« Le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce
flexion partagée à l’échelle du territoire sur objet de concilier l’économique avec le so- territoire (FISAC) est un outil d’accompagnement dont l’objectif est la création, le tions économiques et sociales. Le FISAC a été
le développement commercial dans le but cial et de « donner une place à chacun dans Pour soutenir l’entreprenariat, les commu- maintien, la modernisation et l’adaptation des entreprises artisanales, mis en place à Cluses dès 1996. Une nouvelle
de permettre à l’agglomération de renforcer la société par d’autres formes que le travail nes soutiennent plusieurs démarches : commerciales ou de services en centre-ville et centre-quartiers. Les projets phase démarrera en 2011 : des aides locales
son attractivité commerciale et de favoriser salarié classique ». Elle regroupe une mul- - la plate-forme d’initiative locale « Arve financés par le Fisac sont montés en partenariat entre les collectivités seront notamment accordées pour l’animation
la structuration des pôles de proximité dans titude d’activités, très souvent sous statuts Giffre Initiative » qui a pour objet l’octroi de locales, les associations de professionnels et les chambres consulaires commerciale, ainsi qu’aux projet destinés à
les zones rurales. Pour cela, un diagnostic associatifs, dans les domaines de l’agricul- (Chambre de commerce et de l’industrie, Chambre des métiers et de favoriser l’accessibilité des personnes handi-
« prêts d’honneur », sans intérêt, sans cau-
de l’offre et de la demande sera réalisé, suivi ture, du tourisme à vocation sociale, les ser- l’artisanat du département). Ainsi, des actions collectives d’animation,
tion ni garantie, et qui accompagne aussi le capées ou à mobilité réduite ; une opportunité
d’une charte de développement commercial de promotion et de communication ou encore de travaux d’aménagement
vices à la personne. Accompagner l’émer- créateur d’entreprise pour les commerces avant l’entrée en vigueur
et d’urbanisme peuvent être aidés s’ils visent à améliorer l’attractivité
concertée avec les acteurs du territoire et gence de cette économie sociale et solidaire - l’ouverture d’un réseau de pépinières d’en- de la loi handicap pour 2015. A terme, un élar-
commerciale et artisanale de la commune. Dans son précédent volet, le
enfin un plan d’actions pour accompagner développera la dynamique de territoire, car treprises locales, qui sont des structures d’ap- FISAC de Cluses a, par exemple, permis aux commerçants intéressés de gissement du FISAC à l’échelle intercommuna-
les professionnels et les collectivités dans l’emploi sur ces secteurs ne peut être délo- pui et d’accueil des jeunes créateurs d’entre- percevoir une aide financière pour l’attractivité de leurs devantures et le est envisagé pour dynamiser plus largement
la redynamisation de leur tissu commercial calisé et la demande est vouée à augmenter, prise. Initiées par les collectivités locales, elles vitrines. » le commerce local. (voir aussi ci-contre)
et artisanal. du fait des évolutions démographiques et assureraient hébergement, accompagnement Sandrine Cuinier, responsable du service économique – Mairie de Cluses
sociales. et services aux nouveaux entrepreneurs.

46 47
21

ACTION
A
X marchés publics
Utiliser les
A
X

comme levier
E E

4 4

de développement durable
La commande publique représente environ 15% La commande publique représente environ 15
du PIB national. Elle constitue donc un puissant
levier pour favoriser la prise en compte du déve-
% du PIB national. C’est un important levier pour
loppement durable par les entreprises, et pour mobiliser les fournisseurs et prestataires sur leurs
soutenir, encourager et développer l’offre de responsabilités sociales et environnementales.
services et de produits dits durables.

Le développement durable a fait son entrée en incluant des critères sociaux et environnemen-
2006 dans les critères d’attribution des mar- taux, et ont ainsi la possibilité d’assurer, dans
chés publics français. Les acheteurs publics leur commande, leurs responsabilités sociale et
la mobilisation de l’économie au service du développement durable

la mobilisation de l’économie au service du développement durable


peuvent ainsi établir un cahier des charges environnementale.

Résultats Attendus
Projet A
Organiser la commande -> Réduire l’impact environnemental de la commande publique
zo om sur : publique durable en achetant des produits et services durables
Projet B
La réglementation permet depuis 2006 le -> Encourager les bonnes pratiques vers une consommation
Un véhicule électrique pour les services techniques développement d’une commande publique Augmenter les achats responsable
« Motivés par la gestion durable, les élus de Thyez ont décidé en 2009 « durable » : l’insertion de nouvelles clau- « durables » et -> Aller vers une exemplarité des communes en matière d’achats
d’acquérir un véhicule électrique. Après une étude précise des besoins ses prenant en compte l’éco-responsabilité
en fonction des critères d’utilisation, c’est le service bâtiment du centre et la responsabilité sociale et sociétale des
« responsables »
technique municipal qui a été retenu pour cette dotation. Il n’effectue produits et services est désormais possible, Les communes avancent ponctuellement sur
que quelques déplacements par jours, sur de courtes distances, ce qui l’insertion de clauses environnementales et
mais vient complexifier la démarche pour
correspond parfaitement pour ce type de véhicules. Le personnel a été
les services acheteurs et peut se révéler être sociales (achat de papier recyclé, mobilier
associé à toutes les étapes du choix, ce qui était important pour emporter
son adhésion. C’est finalement une petite fourgonnette qui a été choisie, une réelle contrainte si elle n’est pas organi- en bois certifié, …), et souhaitent accentuer
pour sa fonction utilitaire. Nous l’avons recouverte d’une signalétique sée et accompagnée. Un groupe de travail et voire systématiser autant que possible la En plus...
très apparente, afin de communiquer sur le concept et prévenir les autres d’échanges va se mettre en place entre les prise en compte du développement durable
utilisateurs, car cette voiture se déplace un peu plus lentement qu’une communes intéressées pour améliorer leurs dans leurs marchés en favorisant les produits La mise en place d’outils de travail et d’un Un suivi continu et une assistance pour la ré-
voiture classique. Au bout d’un an d’utilisation, l’expérience s’avère pratiques dans ce domaine. labellisés, les entreprises engagées dans des groupe d’échange n’est qu’une première daction de cahier des charges adaptés sont
complètement satisfaisante. » démarches éco-responsables, les entreprises étape pour s’assurer de l’effectivité de la en effet indispensables pour faciliter et garan-
Yves Caron, directeur des services techniques de Thyez engagées dans une démarche d’insertion par prise en compte de ces critères sociaux et tir que les marchés aboutissent à des achats
l’économique, ou qui facilitent l’emploi de environnementaux. dits « durables « ou « responsables ».
personnes en difficulté, les produits issus du
commerce équitable.

48 49
22 Connaître les espaces

ACTION
A
X
naturels locaux A
X
E E

5 Certains espaces naturels du territoire sont menacés par l’activité 5


humaine et l’urbanisation. Une action forte de référencement
permettra de mieux les préserver.

Le territoire possède un patrimoine natu-


rel particulièrement varié et à forte richesse Résultats Attendus
environnementale.
-> Améliorer la connaissance des milieux et des espèces
z o om s u r : Mais si la nature en Faucigny est encore large- naturelles du territoire
ment préservée, certains de ces espaces sont
-> Mieux prendre en compte les espaces à enjeux
Le Lac Bénit aujourd’hui fragilisés.
dans l’aménagement local
Bordé de sapins et situé au pied du massif du Bargy, le Lac bénit est situé au Mont-
La mise en place d’outils de connaissance et de -> Valoriser et faire connaître les espaces remarquables
Saxonnex. Le site est classé au titre des paysages et du patrimoine naturel. Le
classement est une mesure de protection forte : toute modification de l’aspect des référence des espaces naturels est nécessaire à du territoire
lieux est soumise à autorisation spéciale du ministre chargé des sites ou du préfet. leur préservation et à leur valorisation.
L’objectif est de léguer aux générations futures un site préservé dans les caractères
et les qualités (paysagères, patrimoniales…) qui ont justifié son classement, ce qui
n’exclut pas l’autorisation, par exemple, de travaux nécessaires à la mise en valeur
des ressources naturelles et un environnement local préservés

des ressources naturelles et un environnement local préservés


du site, à l’accueil ou à la sécurité du public, au maintien des activités humaines,
agricoles et forestières qui ont contribué à façonner le paysage. Projet B Projet c Projet d
Identification des Atlas Inventaire des zones
trames vertes et bleues de la biodiversité d’hivernage de la faune
La construction de réseaux écologiques ap- communale sauvage
Projet A pelés trames vertes et bleues permet de lut- La ville de Cluses a décidé de mieux connaî- L’urbanisation des fonds de vallées et les
Inventaire des milieux ter contre la perte de la biodiversité. Cette tre, protéger et valoriser la biodiversité en pratiques touristiques menacent les sites
naturels et espaces trame verte et bleue de la Haute-Savoie sera lançant la création d’un Atlas de la Biodiver- choisis traditionnellement par la faune pour
portée à la connaissance des décideurs lo-
remarquables caux, en partenariat avec la Direction Dépar-
sité dans les Communes (ABC) en partenariat passer l’hiver.
avec le Conservatoire départemental des es- Afin de préserver la faune sauvage, un in-
Un état des lieux de tous les éléments de pa- tementale des Territoires. Des rencontres paces naturels (ASTERS) soutenu par l’État. ventaire des zones d’hivernage sera mené
trimoine naturel connus sur le territoire du avec les élus seront également organisées Il s’agit d’inventorier et cartographier la bio- en partenariat avec la fédération départe-
Faucigny sera élaboré en partenariat avec pour leur permettre de mettre en œuvre des diversité communale afin de l’intégrer dans mentale de chasse. Ces sites d’hivernage
le conservatoire départemental (Asters) afin actions concrètes de conservation et de res- l’élaboration des politiques communales. pourront être ainsi gérés et préservés.
d’en assurer une représentation cartogra- tauration.
phique et une analyse des enjeux.
Des actions pilotes pourront ensuite être
menées par les collectivités pour mieux gé-
rer les espaces les plus remarquables ou
Projet e Identification des points de conflits
sensibles et pour les valoriser. et axes de déplacement faune
Les collisions entre la faune et les véhicules de permettre l’aménagement des bordures
ont augmenté de manière exponentielle sur de voiries sur certains sites expérimentaux.
les axes routiers. Les usagers et le grand public seront sensi-
Ces zones à risque seront répertoriées par bilisés aux risques liés aux déplacements de
la fédération départementale de chasse afin la faune locale.

50 51
23 Valoriser

ACTION
protéger et

la biodiversité et les paysages


A A
X X
E E

5 La mobilisation d’outils concrets tels que les opérations de sensibilisa- 5


tion ou les mesures de protection réglementaires sont indispensables
pour parvenir à la protection de la biodiversité et des paysages.

Les espaces naturels remarquables ou sensi- diversité qui s’opère. Habitants, élus, services
bles du territoire présentent de multiples inté- municipaux peuvent ainsi être acteurs d’une
rêts notamment en terme de paysage, de valeur meilleure prise en compte et de la protection
fonctionnelle (préservation de la ressource de la biodiversité et des paysages.
en eau, protection contre les crues et autres
risques naturels) et de biodiversité (flore et
Résultats Attendus
faune). Le maintien de la biodiversité est ainsi
une composante essentielle du développement
-> Améliorer la protection des milieux et des espèces naturelles
durable.
du territoire
Pour s’en assurer, les acteurs locaux doivent -> Mettre en valeur les paysages locaux
être sensibilisés à la perte croissante de bio- -> Sensibiliser les acteurs locaux aux enjeux de la biodiversité
des ressources naturelles et un environnement local préservés

des ressources naturelles et un environnement local préservés


z oom s u r :
Le gypaète barbu suivi à la loupe dans le Bargy Projet C
Projet A
« Le gypaète barbu était présent dans nos montagnes alpines jusqu’à son Viabilité hivernale Projet D Projet F
Sensibilisation et durable
lutte contre les plantes
éradication au début du XXe siècle. De la famille des vautours, il joue le rôle
Arrêté de biotope Enfouissement de la
d’équarrisseur naturel, se nourrissant des os des bêtes mortes en alpages. Un
invasives programme de réintroduction a débuté en 1987, de jeunes oiseaux ont été lâchés
Depuis quelques années, les communes du « Faucon pèlerin » ligne haute-tension
au Reposoir, et un couple s’y est installé quelques années plus tard, qui niche bassin clusien cherchent à réduire l’usage du
Le faucon pèlerin est protégé en France mais
à Cluses
Les plantes invasives provoquent des altéra- alternativement sur la commune ou dans celle du Mont-Saxonnex (un autre s’est sel de déneigement, et envisagent des tech-
tions des milieux aquatiques et terrestres. El- niques alternatives moins impactantes pour des menaces pèsent encore sur l’espèce. Afin RTE et la Ville de Cluses travaillent à l’en-
installé à Magland). L’association Asters a depuis renouvelé des lâchers avec
les sont douées d’une formidable capacité de succès. Cependant, rien n’est acquis ; avec un jeune à l’envol tous les 3 ans, et l’environnement, tout en proposant un dénei- de le protéger, notamment en période de ni- fouissement d’une partie de ligne haute-ten-
propagation et de colonisation, et porte ainsi des accidents (câbles électriques, empoisonnement, tirs…) n’épargnant pas gement efficace de la voirie. Elles s’engagent dification, nos communes soutiennent la pro- sion en zone résidentielle. Le projet consiste
atteinte à la biodiversité locale. les adultes, il faut rester vigilant : différents outils permettent donc de suivre à poursuivre leurs efforts, à informer et mobi- position d’un Arrêté Préfectoral de Protection à créer une nouvelle liaison souterraine
Identifier les zones de développement de ces l’évolution des oiseaux (bagues, teinture des ailes à la manière d’un code-barre, liser les habitants de nos territoires. de Biotope, en lien avec l’ONF et la LPO. entre les postes électriques de Cluses et de
plantes est indispensable à une meilleure suivi GPS… l’observation restant le plus fiable) pour pérenniser cette action. » Pressy, libérant ainsi le paysage de cette li-
connaissance du problème sur le territoire. Marie Zimmermann, association Asters gne aérienne.
Cette phase d’inventaire, en partenariat avec
la FRAPNA Haute-Savoie, sera associée à la Projet E Suivi du Docob NATURA 2000 du Massif du Bargy
sensibilisation des acteurs locaux concernés Le site du Bargy abrite le premier couple de « Natura 2000 », les communes concernées
par la gestion des espaces, ou par la commer- Projet B Opération “Trop de lumière nuit” Gypaètes barbus à s’être reproduit dans les - Le Reposoir, Mont-Saxonnex, Marnaz - sui-
cialisation de ces plantes. L’éclairage public est une source de pollution ciel en proposant des temps de découverte, Alpes françaises depuis près de 100 ans. vent avec attention la rédaction du Docob
lumineuse qui impacte le milieu et les espè- d’information et d’actions. Le « Jour de la Dans le cadre du classement du site en zone (document d’objectifs).
ces animales. L’opération « Trop de lumière Nuit » notamment, est une journée nationale
nuit » a pour but de sensibiliser les élus et le qui a lieu en octobre autour de ce thème.
grand public aux dangers de l’éclairage artifi-
52 53
24 Garantir gestion durable

ACTION
la

A
X
eau de l’ et des rivières A
X
E E

5 L’eau de surface est indispensable à la vie humaine. Elle est 5


également vitale pour un grand nombre d’espèces naturel-
les : poissons, oiseaux, végétaux, parfois rares ou menacés.
L’eau est indispensable à la vie, elle permet réduire à leur minimum. Par ailleurs, l’eau pota-
de répondre à des besoins vitaux essentiels ble produite localement, ne remporte pas une
à l’Homme, mais aussi à des besoins sanitai- adhésion très forte des citoyens, qui lui préfè-
res, agricoles, industriels et commerciaux. rent souvent l’eau en bouteille. Une information
Elle peut également être un support récréatif plus soutenue sur la qualité de l’eau du robinet
et paysager : le territoire est ainsi ponctué de peut être un moyen de faire évoluer les compor-
lacs, d’étangs et de rivières reconnus et très tements et les a priori.
fréquentés. L’eau de surface est également un
support indispensable pour un grand nombre
Résultats Attendus
d’espèces naturelles : poissons, oiseaux, végé-
taux,... parfois rares ou menacés.
-> Protéger la ressource et garantir la qualité de l’approvisionnement
Si la ressource en eau n’est pas menacée en ter- en eau
mes de quantité sur le territoire, elle n’en est pas -> Mobiliser les citoyens sur les enjeux de préservation
des ressources naturelles et un environnement local préservés

des ressources naturelles et un environnement local préservés


moins mise à mal par toutes sortes de pollutions de la ressource et la qualité de l’eau
liées aux activités humaines, qu’il convient de -> Participer à la protection et la mise en valeur des milieux naturels
humides et des rivières

Projet A
Assurer la qualité de
l’approvisionnement en z oom s u r :
eau et la collecte des Projet C Projet D
Projet B
eaux usées Une lutte ciblée contre la Berce du Caucase au Reposoir Connaissance Suivi du Schéma Suivi de l’opération
L’alimentation en eau potable sur le territoire et sensibilisation d’Aménagement ARVE PURE 2012
Les plantes invasives provoquent pour certaines d’entre elles des
est réalisée par des prélèvements effectués altérations des milieux aquatiques et des espaces attenants. Douées sur l’eau, les rivières et de Gestion de l’Eau ARVE PURE 2012 est un programme initié
dans les eaux superficielles et souterraines.
L’eau est prélevée par des captages dits d’ali-
d’une formidable capacité de propagation et de colonisation, certaines et les milieux humides (SAGE) du bassin par 4 partenaires : le SIVOM de la Région
espèces doivent être combattues sans attendre afin d’éviter une perte en de CLUSES, le SNDEC, le SM3A et l’Agence
mentation en eau potable (AEP). biodiversité irréversible. Consciente de cette problématique, les communes Les communes souhaitent mener des opé-
de l’Arve de l’Eau. Ce programme vise la préservation
L’ensemble des communes doit finaliser la engagent des travaux, comme au Reposoir, où plusieurs points noirs rations de sensibilisation à l’environnement Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de de la qualité de la rivière, par la réduction
protection de ces points de captages pour envahis par la Berce du Caucase – qui est aussi une plante très allergisante - tout au long de l’année visant citoyens, sco- l’Eau (SAGE) est établi par une Commission et la meilleure gestion des rejets et déchets
éviter les pollutions, et s’engage à poursuivre ont été identifiés et éradiqués en 2010, en lien avec l’association d’insertion laires et autres usagers du territoire. Une Locale de l’Eau. Les communes s’engagent à industriels. L’étroite collaboration entre les
les actions garantissant la qualité du service Alvéole dans le cadre d’un programme d’actions de la FRAPNA 74. action régulière d’information sur l’eau et participer activement aux travaux de la com- communes et le SIVOM sera poursuivie et
de distribution d’eau et d’assainissement. ses milieux sera mise en place en partena- mission et à suivre l’élaboration du plan et du accentuée pour accompagner la réduction
riat avec le SM3A et les partenaires locaux règlement du SAGE qui englobe un important des déchets industriels et favoriser la lutte
de l’eau. bassin de vie allant de Chamonix au bassin contre les pollutions.
genevois.

54 55
Chaque français produit 390 kg de déchets ménagers
par an : la quantité de déchets a doublé en 40 ans.

25 Optimiser
ACTION

A A
X X
E E

5
la collecte 5

et la valorisation

des déchets

La quantité de déchets a doublé en 40 ans. an qui sont apportés en déchetterie. Nous


Chacun d’entre nous jette en moyenne 390 kg avons encore des progrès à faire. Des gestes
par an de déchets dans les poubelles et contai- de prévention tels que le compostage domes-
ners de tri auxquels s’ajoutent les 200 kg par tique, l’évitement du gaspillage alimentaire,
la limitation des impressions bureautiques et
des photocopies, permettraient de réduire les Projet D
déchets de 150 kg par an et par habitants.
Optimiser la collecte
Résultats Attendus des ordures ménagères
Le Grenelle Environnement a fixé deux objec-
des ressources naturelles et un environnement local préservés

des ressources naturelles et un environnement local préservés


-> Inciter à la réutilisation, la réduction, le recyclage (3 R) tifs chiffrés pour la période 2008-2012 : Les communes travaillent sur les moyens de
réduire notre production des déchets de 5 kg réduire le volume de déchets envoyés vers
-> Améliorer la valorisation des déchets ménagers et industriels
du territoire par an et par habitant; et diminuer de 15 % les l’incinérateur local qui rencontre des pro-
blèmes réguliers de surcapacité. Elles sou-
zoom sur :
déchets destinés à l’enfouissement ou l’inci-
-> Organiser une collecte efficace et optimisée haitent optimiser la gestion des déchets et
nération à l’horizon 2012. identifier des solutions efficaces en terme Des composteurs dans tous les jardins
de valorisation et de coût : augmentation
Le compostage est un procédé de transformation biologique des matières
de la collecte sélective, développement des organiques par fermentation pour former, après maturation, du compost :
filières de recyclage, etc. un produit stabilisé, hygiénique et riche en humus. Ce terreau peut ensuite
être utilisé pour améliorer de façon écologique la fertilité de son jardin
Projet A Projet B Projet C (sols, massifs de fleurs, etc.) Depuis 2009, à Cluses et dans les communes
du SIVOM de la Région de Cluses, des composteurs sont mis à la disposition
Accentuer l’information Améliorer Organiser la collecte Projet E des habitants qui le souhaitent. Autant de déchets « verts » qui ne sont pas
brûlés ou transportés inutilement !
et la communication sur la valorisation des plastiques en zones Participer à l’étude
le tri des déchets verts d’activités pilote « écologie
Plus d’informations : www.sivom-region-cluses.fr - rubrique compostage
En partenariat avec le SIVOM de la région Les déchets verts produits par les collectivi- Les communes souhaitent fournir des industrielle »
de Cluses et les éco-organismes, les com- tés ne peuvent actuellement être accueillis conteneurs «recyclage» à couvercle jaune de la SAUR
munes souhaitent développer les outils dans les déchetteries du SIVOM. L’objec- aux entreprises des zones industrielles afin
d’information sur les consignes de tri dans tif est de mettre en place des espaces de qu’elles séparent au sein des ateliers ces La SAUR, prestataire de la Ville de Cluses les déchets ou sous-produits de certaines
les lieux publics et proposer plus de temps stockage communaux pour ces déchets qui deux catégories de déchets valorisables pour l’assainissement, la distribution et le entreprises pourraient devenir des res-
de sensibilisation du grand public et des seront valorisés en local ou envoyés vers des autres déchets. Cette action est déjà réseau d’eau potable, a choisi Cluses pour sources (matière première ou énergie) pour
scolaires. Un ambassadeur du tri pourrait la plateforme de Perrignier. Parallèlement, engagée à Thyez depuis 2009. engager une étude d’opportunité pour la les autres. Ce système en synergie permet
être recruté en partenariat avec le SIVOM une étude pour la création d’une platefor- mise en place d’une démarche appelée d’obtenir des gains socio-économiques par
pour inciter à la valorisation des déchets. me locale serait réalisée. écologie territoriale. L’objectif est de faire la mise en place de partenariats innovants
émerger des circuits courts dans lesquels entre les acteurs du territoire.

56 57
26 Sensibiliser communiquer

ACTION
et

développement durable sur le

La modification des comportements d’achat et de consommation


de chacun passe d’abord par la compréhension des enjeux de
développement durable.

Communiquer et sensibiliser les citoyens L’objectif est de partager avec tous les enjeux
fait partie des clés de la réussite des projets environnementaux, sociaux et économiques,
locaux de développement durable. Pour agir en proposant localement des temps de ren-
et modifier nos comportements, nous devons contres et d’échanges.
d’abord comprendre les problématiques de
développement durable.
Résultats Attendus
Pour cela, les moyens d’informer, de sensi-
biliser, de communiquer, doivent être mis en -> Partager et informer sur les événements et sur les initiatives
œuvre par les collectivités. locales de développement durable
-> Mobiliser les citoyens dans la durée autour du projet
Agenda 21
-> Inviter à faire évoluer les comportements (consommations,
déplacements, énergies,...)

Projet D
Sensibilisation au
Projet A Projet B Projet C commerce équitable
Une Carte Verte Participation Multiplier les supports La ville de Cluses est engagée en faveur du
participative aux campagnes de d’information et de commerce équitable puisqu’elle poursuit la
démarche « Territoire de Commerce Équita-
La « Carte Verte » est une dynamique inter- sensibilisation sensibilisation ble », menée par Max Havelaar, Artisans du
nationales et
nationale qui a pour but de présenter les
différents services, initiatives citoyennes et internationales
Le site Internet de l’Agenda 21 local s’est
élargi à toutes les communes afin de diffu-
zoom sur : Monde et la Plateforme pour le commerce
équitable.
lieux œuvrant pour le développement dura- ser largement l’information concernant le La Ville consomme des produits issus du
ble sur une zone définie. Les communes du Les communes de l’Agenda 21 local sou- Le site internet de l’Agenda 21 Local
projet et les actions. Les supports comme commerce équitable, sensibilise les conci-
territoire invitent à un recensement « parti- haitent proposer un programme d’activités
les journaux communaux, les intranets, les « Depuis le lancement du projet Agenda 21 local en 2009, un site Internet toyens et propose des actions concrètes
cipatif » des différentes initiatives écologi- commun lors de temps forts nationaux liés
panneaux de villes, seront également utili- est accessible à tous. Il permet de suivre l’avancement du projet, de sur son territoire. Un Conseil local pour la
ques et citoyennes locales afin de concevoir au développement durable. Des conféren-
sés comme relais d’information et de sensi- découvrir des sites utiles, des témoignages et les dernières actualités liées consommation responsable et le commerce
leur carte verte. Elle sera accessible à tous ces, expositions, débats, seront proposés
bilisation. au développement durable à l’échelle du bassin clusien. C’est aussi un équitable a été mis en place à cet effet. Il ras-
via internet. lors de journées ou de semaines spécifi-
outil participatif : tous les compte-rendu de réunions publiques ainsi que semble associations, élus, représentants des
ques, comme la Semaine du développement tous les documents concernant l’Agenda 21 local y sont déposés, afin que
Voir le site : commerçants, et agents de la ville.
durable. les personnes intéressées (associations, citoyens, partenaires) puissent
www.greenmap.org Voir le site :
prendre part au projet, réagir et proposer leurs attentes et leurs idées. »
www.territoires-ce.fr
Cécile Drouillet, chef de projet Agenda 21 local

Pour voir le site : www.agenda21-cluses.fr

58 59
27 territoire

ACTION
Ouvrir le

à la dimension internationale
A A
X X
E E
La coopération décentralisée englobe tou-
6 6
tes les relations d’amitié, de jumelage ou de Par ailleurs, la participation aux réseaux
partenariat noués entre les collectivités loca- de villes et à des projets européens est une
les d’un pays et les collectivités équivalentes
d’autres pays. Plus généralement, on y inclut
source d’amélioration et d’enrichissement
différentes formes d’assistance ou d’échanges pour le territoire.
d’expériences avec des structures publiques
locales étrangères. Sud est envisagé à plus long terme. Il contri-
buerait à favoriser les échanges d’expériences,
Certaines communes du territoire entretien- le travail en réseau, et la mise en commun de
z oom s u r : nent déjà des relations de jumelages et souhai- compétences, à développer l’ouverture sur
tent approfondir ces liens et gagner en qualité le monde des habitants du territoire,et bien
Les Green sisters cities : d’échange. Par ailleurs, un projet commun de entendu à promouvoir les échanges culturels.
une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde

une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde
un échange «durable» entre communes coopération décentralisée avec un territoire du

« Depuis 1999, la Ville de Cluses est jumelée avec la Ville de Beaverton située
en Oregon, aux États-Unis. Depuis 2009, le thème central du jumelage est le
développement durable. La commune de Beaverton, jumelée avec 6 autres villes
à travers le monde, a édité un recueil de bonnes pratiques des différentes villes Résultats Attendus
jumelles dans les domaines de la solidarité, de l’écologie, des énergies, etc. Un
projet de jeunes a également vu le jour. Le projet ISL (International Sustainability
Leadership) réunira ainsi durant l’été 2011 à Beaverton, 60 jeunes représentants -> Renforcer les échanges interculturels
venus du bassin clusien et des 4 coins du monde qui pourront explorer ensemble
certains des grands enjeux actuels du développement durable par le biais -> Améliorer les pratiques locales en développant les liens et les
d’ateliers, de visites et de débats sur les énergies renouvelables, les transports, le projets à dimension internationale
bâtiment, la gestion des déchets, l’alimentation, la gestion de l’eau, etc. »
-> Développer une solidarité territoriale avec le Sud
Bernadette Tavernier, coordinatrice du jumelage Cluses-Beaverton
Projet B
Suivre et participer
aux actions des réseaux
Projet A de villes durables
Renforcer les projets Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agen- Projet C Développer un projet
da 21 local, un travail de mise en réseaux du
dans le cadre des projet est effectué depuis son lancement en
collectif de coopération
jumelages de ville 2009. Le territoire est ainsi représenté dans
décentralisée
Au delà des aspects protocolaires et des le cadre de rencontres et groupes de travail De plus en plus fréquemment, les collectivités
échanges d’amitiés, le jumelage peut être de réseaux et organisations spécialisés locales s’engagent volontairement dans une
un support très riche pour échanger sur les dans les démarches territoriales de déve- coopération internationale afin de développer
pratiques de chacun dans des thèmes aussi loppement durable, et entre autres : l’ICLEI un ou des projets de solidarité avec des pays
variés que l’environnement, le sport, le tou- - Local Governments for Sustainability, le du Sud. Des outils financiers et techniques
risme, l’industrie, l’action sociale,... A Cluses projet européen EnercitEE, la campagne Fai- sont développés avec des partenaires comme
par exemple, un réseau à l’initiative de la ville trade Towns, la Convention des Maires pour l’Agence de l’Eau et la Région Rhône-Alpes,
de Beaverton (Etats-Unis) intitulé « Green Sis- le climat, la Charte d’Aalborg. et permettent la mise en œuvre de projets de
ter Cities », va ainsi permettre de renforcer les qualité. Certaines communes du territoire en-
relations des communes participantes autour visagent ainsi un projet à long terme de coopé-
du thème du développement durable. (voir ci- ration décentralisée.
dessus)
60 61
A
ACTION
28éco-responsables
Démarches
A

communes
X X
E E

6 des 6

Les démarches d’éco-responsabilité permettent de réaliser


des économies (réduction des impressions, des consomma-
tions d’énergies, d’eau, etc) tout en œuvrant en faveur de
l’environnement.
Les collectivités locales, surtout lorsqu’elles c’est donc : améliorer les pratiques internes en
sont engagées dans une démarche territo- ayant une lecture nouvelle dans les services,
riale de développement durable, ont un devoir agir pour l’environnement de tous en interne et
d’exemplarité en la matière. Mettre en œuvre bénéficier d’un lieu de travail plus sain, engager
une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde

une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde
des actions ou un programme éco-responsable, un projet fédérateur au sein du service et de la
structure, et contribuer aux objectifs nationaux
et à la qualité du service public.

A Cluses, un projet « administration éco-res-


ponsable » a démarré au début de l’année
Résultats Attendus 2010. Il permet de programmer des actions
et de faire participer les services à la réflexion
-> Encourager les bonnes pratiques, faire évoluer les pratiques Projet B
et à la mise en œuvre via un groupe d’agents
existantes
référents et un comité de suivi constitué des Actions éco-responsables
-> Aller vers une exemplarité interne en matière d’éco-
responsabilité
directeurs de services. Dans les autres com-
munes, de nombreuses actions sont menées
des communes z o o m su r :
Toutes les échelles de collectivités peuvent
-> Réduire certaines consommations et dépenses inutiles de manière progressive. agir en interne dans le domaine de l’envi- Des référents développement durable
ronnement et de l’éco-responsabilité, sans
pour agir en interne
pour autant avoir la structuration et l’organi-
sation intégrée d’un « grand projet ». Achat « Fin 2009, les 350 agents de la mairie de Cluses ont bénéficié
d’une journée complète de formation et de sensibilisation
Projet A Une démarche « administration éco-responsable » de papier recyclé, économie d’eau et d’éner-
aux enjeux du développement durable : biodiversité, climat,
gie dans les bâtiments, gestion plus écolo-
à Cluses énergies, équité sociale, empreinte écologique, de nombreux
gique des espaces verts,... de nombreuses
sujets ont été abordés en groupe de 20 à 30 personnes et
La démarche administration éco-respon- concrètes et correspondant aux réalités de actions sont possibles. Les communes de
ont permis à tous les agents de proposer des améliorations à
sable à Cluses a démarré fin 2008 avec la terrain. Un programme d’actions a été ré- l’Agenda 21 souhaitent s’engager progressi- mener dans la collectivité. Par ailleurs, un appel à volontaires a
formation des cadres de la collectivité aux digé pour la période 2010-2012. Il concerne vement dans des actions exemplaires. Une permis de regrouper 25 agents motivés pour former un groupe
questions de développement durable et la gestion de l’eau, des déchets, des dépla- réflexion sera menée pour évaluer les pos- d’agents « référents du développement durable ». Tous les 2
d’éco-responsabilité. Durant l’année 2009, cements, des consommables et fournitures, sibilités de mutualisation entre communes mois, nous nous retrouvons ainsi avec la chargée de mission
un état des lieux interne a été réalisé pour des achats, du patrimoine bâti et non bâti, dans certains domaines : économies grâce développement durable autour d’un thème pour améliorer
voir où étaient les marges de progression. de l’énergie, l’organisation des événements, aux achats groupés, études communes, etc. nos actions et remonter les besoins et bonnes pratiques des
Fin 2009, les 350 agents de la mairie ont bé- etc. L’objectif est de limiter l’impact environ- services. »
néficié d’une journée de sensibilisation, et nemental des activités tout en proposant un Claire Norris, agent du Service population,
ont pu émettre des propositions d’actions service de qualité aux citoyens. référente développement durable – mairie de Cluses

62 63
29 Suivre évaluer l’Agenda 21 local

ACTION
et

A A
X X
E L’Agenda 21 local est un processus « d’amélioration E

6 continue » dont la mise en œuvre doit être suivie, 6


évaluée, voire réorientée en fonction des résultats.

Pour une collectivité locale ou un territoire, s’en- L’évaluation est l’occasion d’enrichir le projet
gager dans un projet de développement dura- territorial de développement durable des opi-
ble, c’est participer à un mouvement global et nions des acteurs locaux. C’est donc aussi une
à des engagements internationaux en prenant démarche participative, qui pour fonctionner,
en compte ses spécificités et besoins locaux. doit être organisée et pilotée.
L’évaluation permet au territoire ainsi engagé
de vérifier et de faire connaître, à échéances
régulières :
une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde

une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde
Résultats Attendus
- les améliorations relevées grâce à la mise en
œuvre d’un programme d’actions locales au
-> Garantir un suivi des projets
regard de la Charte locale de développement
durable. -> Avoir des outils pour évaluer l’Agenda 21 local
-> Améliorer continuellement les pratiques
- l’apport de cette stratégie locale et de son
action, aux objectifs nationaux et internatio-
naux de développement durable.

Projet C
Projet A Projet B
Créer et animer une
Organiser le pilotage Mettre en place des Projet D
zo o m s ur : de l’évaluation
instance participative
outils d’évaluation et de pour l’évaluation et le Initier un observatoire
du programme Agenda 21 suivi du programme suivi du projet local du territoire
Les Conseils de quartiers à Cluses :
local
la démocratie participative en action Dans le cadre des Agendas 21 locaux, il est Pour répondre aux attentes des collectivités Par observatoire local, on entend un dispo-
Le dispositif de suivi et d’évaluation conti- proposé à chaque collectivité de construire et aux exigences du cadre de référence na- sitif d’observation mis en œuvre pour suivre
« Les Clusiens ont des idées à exprimer, des souhaits et des demandes à nue du projet (ses objectifs, ses modalités son propre système d’évaluation. Le choix tional, l’évaluation dans la démarche d’A21 l’évolution du territoire dans le temps et dans
formuler ; notre devoir est de les écouter, et autant que possible, de les
de fonctionnement, ses moyens) doit être des indicateurs stratégiques reste au choix est participative. Cela signifie qu’à chaque l’espace. Cet observatoire aurait pour objec-
satisfaire. Les conseils de quartier constituent probablement la pierre angulaire
de la démocratie participative. Leurs membres, qui résident dans les différents formalisé : l’évaluation sera ainsi compré- de chaque collectivité en fonction de ses étape de l’évaluation, les habitants, les tif à moyen terme de suivre la progression
quartiers concernés, sont au plus près des préoccupations des habitants et hensible, partageable et partagée, et pourra spécificités territoriales et de ses compéten- techniciens, les élus et les partenaires sont du territoire en matière de développement
des problématiques rencontrées au quotidien. À Cluses, cinq quartiers sont être mise en œuvre de manière participati- ces. Pour le territoire, il s’appuiera sur les 6 amenés à participer. Un groupe volontaire durable, et permettrait de mieux compren-
désormais clairement identifiés, comptant chacun cinq présidents nommés par ve, notamment en interne avec les services axes de la Charte locale de développement sera donc mis en place à partir de 2011 pour dre les impacts des actions proposées dans
le maire. Les conseils de quartier sont des instances de réflexion, où chacun et les élus. Les communes seront accompa- durable et ses objectifs. Le référentiel natio- suivre et participer à l’évaluation continue l’Agenda 21.
donne son avis et peut initier un débat, afin d’échanger sur des problèmes de gnées dans ce travail par Rhônealpénergie- nal pour l’évaluation des projets territoriaux du projet.
vie quotidienne et des sujets aussi variés que l’école, les travaux, les transports, environnement. servirta de base de travail.
etc. Il s’agit en fait d’une délégation transversale qui recouvre finalement les
En savoir plus :
différents aspects de la vie municipale. »
www.ddrhonealpesraee.org
Marie-Pierre Beaumont, élue déléguée à la proximité et vie des quartiers

64 65
A A
X
E
Un pilotage réussi s’appuie sur un portage politique fort X
E
et une bonne gouvernance du projet, c’est-à-dire la mise
6 6
en place d’organes de décision, de concertation
et de programmation clairement définis.

30
ACTION

Bonne

gouvernance
une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde

une gouvernance locale au service du citoyen et d’un territoire ouvert sur le monde
du projet Agenda 21

L’organisation du pilotage de l’Agenda 21 local Comme le rappelle le cadre de référence Projet A Projet C
est un point-clé de sa réussite. Dans le cadre national, piloter le projet suppose d’assurer
du territoire, il est essentiel, puisqu’il doit réu- la cohérence et la complémentarité entre les
Organisation Développer
nir les 8 communes autour d’un programme politiques et les projets menés sur le terri-
du pilotage du projet les partenariats
commun pour le développement durable. toire, tout en organisant la représentation ou Pour l’élaboration de l’Agenda 21 local à Projet B Pour mettre en œuvre les actions, les commu-
la participation des différents intérêts pré- l’échelle intercommunale, deux instances Animation et nes souhaitent mobiliser divers partenaires
de décision et d’échange ont été créées : : territoires voisins ou d’échelles différentes
sents, et en assurant également les arbitrages
le Comité de Pilotage, regroupant les mai-
coordination du projet (Conseil général, régional, ...), mais égale-
nécessaires. res et deux élus de chaque commune, ainsi Afin d’assurer la coordination et la dynami- ment des partenaires techniques (associa-
Résultats Attendus que des partenaires institutionnels (Ré- que du projet tout au long de sa mise en tions, bureaux d’études,...) pour certaines
Cela permet une meilleure structuration des gion Rhône-Alpes, Conseil général, DDT, oeuvre, un service, piloté par un chef de actions qu’elles ne peuvent mettre en œuvre
-> Permettre une structuration efficace du projet relations entre acteurs du territoire, le ren- CDDRA) et le Comité Technique regroupant projet, a été créé : il s’agit de la mission seules. Ces partenariats, publics ou privés,
-> Faciliter la participation de tous et la prise de décision forcement de leurs capacités d’action et les directions des communes. Dans chaque Agenda 21. Son rôle est d’animer les grou- leur apporteront un concours technique et
d’initiative, une gestion plus concertée des commune, les élus décident d’une organi- pes de travail, de s’assurer du maintien de financier, et les aideront à matérialiser les
-> Développer les échanges partenariaux sation pour diffuser les projets en interne, la dynamique et surtout de la mise en œu- engagements et les objectifs de la Charte
ressources, et le renforcement, voire la créa-
pour le développement durable du territoire en s’appuyant sur les conseils municipaux, vre des projets programmés dans le plan locale. L’Agenda 21 Local a ainsi été élaboré
tion, de solidarités sociales et spatiales.
et/ou les commissions municipales, et via d’actions. en étroite collaboration avec le Contrat du
les services. Développement Durable Rhône-Alpes mis
en œuvre par la Région et les collectivités
locales sur le territoire du Faucigny (bassin
clusien et vallée du Giffre), avec lequel il a
en commun une trentaine de projets.

66 67
agenda
programme d’actions
pour le bassin clusien
21
local
Ce document a pour but de présenter à tous
le programme d’actions Agenda 21 local.
Il s’agit d’une feuille de route pour nos
communes pour la période 2011-2014,
qui vise à mettre le développement durable
au cœur des projets du territoire.
Après une étape de construction participative, qui a réunit
élus, habitants, associations et partenaires, chacun peut en
voir aujourd’hui la concrétisation : trente actions et une cen-
taine de projets ont émergés et seront mis en œuvre durant
les quatre prochaines années dans nos communes.

Lancé par la municipalité de Cluses en 2009, ce pro-


jet a reçu très rapidement l’accueil favorable des com-
munes voisines de Magland, Marnaz, Mont-Saxonnex,
Nancy-sur-Cluses, Le Reposoir, Scionzier et Thyez, qui y
ont vu un moyen d’échanger et de co-construire ensem-
ble des projets communs. La Charte locale signée
en avril 2010 est venue confirmer cette volonté.

L’Agenda 21 local est finalement une initiative aussi ambi-


tieuse que nécessaire, car au delà des attentes locales, il
s’inscrit en réponse aux enjeux de demain. La Ville de Cluses
et les sept autres communes du bassin en sont convaincues,
tout comme les 500 collectivités engagées en France dans
cette dynamique d’amélioration continue en faveur d’un ter-
ritoire plus viable, plus équitable, plus durable.

Mairie de Cluses, service Agenda 21


Tél. 04 50 96 69 90 ou agenda21@cluses.fr
www.agenda21-cluses.fr

Avec le soutien de
Ce projet a été co-financé par l’Union Européenne Fonds européen de développement régional

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