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--- N° 1
PHYSIQUE INDUSTRIELLE
La théorie des colonnes à distiller est asses complexe. Elle Conduit à des calculs difficiles et longs. Sans toucher
au point de départ de cette théorie, il est posible, ainsi que nous le montrons dans l’etude ci-dessous, de
remplacer les calculs par des constructions graphiques, qui permettent de résoudre un assez grand nombre de
problémes.
Seul le principe de la méthode est exposé ici. Mais cet exposé suffit pour permettre au lecteur de résoudre
facilement les différents problemès qu’il peut rencontrer.
1° Qu’il n’y a aucun échange de chaleur entre mk , la masse de liquide tomabant par unité de temps du
l’apparcil et le milieu ambiant, en dehors du plateau de rang k dans le plateau de rang k - 1;
condenseur et du dispositif de chauffage V;
Mk , la masse de vapeur s’ élevant dans l’unité de
2° Que la pression régnante dans l’apparcil est la temps du plateau de rang k pour pénétrer dans le
pression atmosphérique, du haut en bas de la colonne; plateau de rang k + 1; p, le nombre de plateaux de la
colonne.
3° Que la vapeur qui pénètre par barbotage dans le
liquide d’un plateau a la même composition que celle
émise à l’ébullition par le liquide du plateau
inmmédiatement inférieur.
Lorsque nous aurons étudié d’une façon complète le V. – Equations fondamentales realtives au
fonctionement d’une colonne à distiller, nous verrons condenseur.
jusqu’à aquel point nos hypothèses sont légitimes et Toutes les équations que nous allons étre amené à
comment leur non-réalization modifie la théorie. écrire reposent sur la remarque qu’en regime normal, il
Enfin nous supposerons connues la composition de la n’ y a, dans aocune partie de l’appareil, ni
vapeur émise par un mélange donné en ébullition sous accumulation de matière, ni accumulation de chaleur.
la pression atmosphérique, la quantité de chaleur à Dans le condenseur, la masse totale de matière qui
l’unité de masse de ce mélange liquide pour la porter entre, Mp , est égale à la masse totale qui en sort, M ’ +
de la température d’ebullition (chaleur totale du liquide m’ , ce qui donne la relation
à cette température), la quantité de chaleur nécessaire
pour porter l’unite de masse de ce mélange liquide de Mp = M’ + m’ ; (1’ )
0°C à sa température d’ebullition et la vaposier
totalement à cette température(chaleur totale de la La masse du constituant le plus volátil qui entre, MpCp ,
vapour saturante à cette température). est égale à la masse de ce constituants qui sort, M ’ C’ +
m’ c’, d’où:
IV. – Notations
Mp Cp = M’ C’ + m’ c’. (1’’ )
Nous désignerons par des lettres majuscules toutes les
quantités relatives aux vapeurs, par des lettres Posons enfin
minuscules celles qui se rapportent aux liquides.
Mp
=¿K. (1’’’ )
Nous appellerons: M’
m la masse du mélange à distiller introuduit par unit à
de temps dans la colonne;
c, son titre en celui des deux constituants qui est le plus
volatil, c’est- à-dire la masse de ce constituants
contenue dans l’unité de masse du mélange;
ᵞ. sa chaleur totale à son entreé dans la colonne;
M’, la masse de liquide coulant à l’éprouvette dans
l’unité de temps ; c’est également la masse de vapeurs
qui sort par D; C’, son titre;
m’ et c’ la masse et le litre du liquide de retrogadation;
ᵞ, sa chaleur totale à son entrée dans la colonne;
provisoirement nous admettrons que le liquide de
rétrogadation rentre dans la colonne à sa tempéture d’
ébullition, done que ᵞ correspond à cette tempéture;
ck , ᵞk , Ck , I’k , les titres et chaleurs totales à la
température d’ ébullition des liquide et vapeur
surmontant le plateau de rang k , le plateau de rang 1
étant à la base de la colonne;
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Ou:
De là nous tirons:
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II ne faut pas se figurer que l’impuissance du La courbe II de la figure 3 nous donne C’1 en fonction
condenseur, au point de vue de l’enrichissement, soit pour les mélanges azote-oxygène. On en déduit la
générale; elle résulte de ce que, pour un liquide de titre courbe de la figure 7 représentant les variations de
alcoolique voisin de 96 °G.L., les vapeurs ont 1 ’
' ’ en fonction de C 1 (les titres sont exprimés par
sensiblement la méme composition que le liquide. C −c1
1
rapport à l’azote dans le mélange, ce corps étant plus
Pour un mélange quelconque. il n’en est pas forcément
volátil que l’oxigène ).
ainsiet le condeseur peut jouer un rôle directement
efficace dans l’enrichissement des vapeurs.
Nous prendons comme exemple la distillation de
l’airliquide.
On sait que, dans les appareils G. Claude, avant la
distillation, l’air est condensé dans un faisceau
tubulaire F1 (fig. 6), plaosé à la base de la colonne et
plongé dans l’oxygène liquide provenant de la
distillation. Ce faisceau fonctionne sensiblement
comme un condenseur et permet d’obtenir facilement
un gaz très riche en azote1.
seconde ,F2,dans le sens descendant.Les Entre les équations du groupe (3) nous pouvons
gouttelettes. éliminer Mn et mn+1. Nous obtenons ainsi
Dans cette distillation, la concentration à l’entrée du
condenseur est fixe: c’est celle de l'air atmosphérique.
Elle a pour valeur 0.75. En faisant varier la
rétrogadation, nous agissons sur C’. La relation qui
existe entre C’est R est représentée par la courbe de la
Supposons connu le titre du mélange qui se trouve
figure 8.
dans le plateau de rang n+1;cn+1 et γN+1 sont
L’ effet du condenseur est considerable déterminés.
comparativement à 3 permet en effet de passer du titre
Mp
0.75 au titre 0.99, c’est-à-dire d’obtenir de l’azote dépend de R; si nous nous fixons la valeur de R,
'
presque pur. m
cette quantité est done connue. Il en est de même pour
Cet exemple nous montre que le condenseur peut
participer directement au travail de concentration et r r
c’, γ’, Cp et p . n étant fonction de Cn , la relation (3tv)
qu’il est illégitime de séparer son étude de celle de la permet théoriquement de calculer Cn connaissant cn+1.
colonne.
Le calcul serait facile si rN était une fonction peu
VIII. – Rôle général du condenseur.
complexe de Cn ; mais il est loin d’en être ainsi,
Nous venons de voir que le condenseur peut ne pas notamment pour les mélanges de liquides qui se font
produire une variation sensible du titre de la vapeur avec mises en jeu de chaleur. On doit alors faire des
sortant de la colonne. Quel est done son rôle général? series de calculs longs, pénibles, dont l’intérêt
practique est facilement masqué. Nous allons voir que
Dans une colonne à distiller, les vapeurs qui s’élèvent quelques reamrques simples permettent de les éviter.
s’ enrichissent au contact du liquide qui descend. Ce
liquide ne peut se former dans la colonne, puisque les Traçons les courbes ∑ et σ donnant les variations de
échanges thermiques avec l’extériur sont nuls, ou tont r n en fonction de Cn et de γN en fonction de cn [ fig.9].
au moins très faibles. Le condenseur a pour but de
provoquer sa formation, autrement dit de fournir à la La relation (3IV), dans laquelle nous considérons rn et
colonne le liquide nécessaire au lavage des vapeurs. Cn comme variables indépendantes, représente une
ligne droite passant par les points Q et q de
Il remplit ce rôle dans tous les cas, et c ’est peut-être
coordonnées Cn , rn et cn+1 , γn+1 , points situés sur ∑ et
cette raison qui fait néliger à tort l’enrichissement
σ.
qu’il peut directement provoquer.
La droide Qq présente en outre la propriété très
IX. – Équations fondamentales relatives à la colonne importante de passer par point fixe P, de coordonèes
de concentration. C’, E, en posant:
Considérons (fig.2.)la partie de la colonne comprise
entre le pe plateau et le n+1e, ce dernier étant pris
dans la colonne de concentration.
D’où la construction suivante, excessivement simple.
Écrivons successivement que la masse totale de
matière qui entre dans cette partie de l’appareil est Pour trouver le titre dans le plateau de rang n
égale à la masse totale qui en sort, qu’il en est de connaissant celui dans le plateau de rang n+1, on
même pour le constituant le plus volátil et pour la marque sur la courbe σ le point q d’abcisse Cn+1, on
chaleur. On obtient ainsi le trois équations: joint Pq et l’intersection de oette droite avec la courbe
∑ donne le point Q d’abcisse Cn.
En opérant ainside proche en proche, on peut
déterminer le titre du mélange contenu dans chaque
plateau de la colonne de concentration, à condition de
X. – Construction graphique donnant de proche en connaître celui de l’un déux.
proche le titre du mélange contenu dans chaque
formées dans F , ne sont pas soustraites à l’action du gaz et subissent dans leur chute
plateau de la colonne de concentration.
un enrichissement dû á des échanges analogues á ceux qui se produisent dans une
colonne a distiller. Mais comme le contact entre le gaz et le liquide n’est pas intime ,
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par suite de l’absence de tout dispositif de barbotage , l’action de F , est intermédiare déterminer une valeur limite pou C n conaissant C’et R.
entre celle d’une colonne et celle du condenseur theorique que nous considérons. C’ est, en general, une donée du probléme : c’est le
Comme nous ne nous propons pas d’etudier dans ses détails la distillation de l’air
titre que doit avoir le liquide tiré à l’éprouvette. R seul
est done variable.
liquide et que nous voulons simplemente montrer qu’un condenseur théorique peut,
dans certains cas , étre efficace , contrairement á une opinión souvent admise , nous Traçons, sur un même graphique (fig.10), la courbe I
nous contenterons d l’assimilation du faisceau F , avec un condenseur ordinarie. représentant les variations de E en fonction de R et la
courbe II donnant les différentes valeurs du second
membre de (5) en fonction de Cn pour le titre C’ désiré.
Considérons une certaine valeur de R, par exemple
0.42 ; il lui correspond un point B sur la courbe I, dont
l’ordonnée donne E. la paralléle à l’axe des abcisses
mené par B rencontré la courbe II en A.
Les courbes de la figure 10 se rapportent à la étant pris dans la colonne d'épuisement (fig. 2).
distillation des mélanges d’alcool et d’eau en vue Ecrivons les mêmes relations que pour la colonne de
dóbtenir un titre de 0.925 (95° G.L.) à l’éprouvette. On concentration. Nous obtenons :
voit que la concentration est posible.
' e
M k +m + m=M p+ mk + 1 (6I)
Nous pouvons appliquer la méthode décrite pour
' '
déterminer le titre dans chaque plateau de la colonne M k Ck +m c +mc=M p C p +mk +1 c k+1 (6II)
de concentration. Nous connaissons le titre dans le pe ' '
M k Г k +m y +my=M p Г p +mk +1 y k+1 (6III)
plateau, puisque le liquide émet des vapeurs aun titre
Cp donné en fonction de R par la courbe de la figure 5.
XIV.- Construction graphique donnant de proche en
Les résultats obtenus sont donnés sur la figure 11. Sur proche le titre du mélange contenu dans chaque
ce graphique, nous avons changé le mode de plateau de la colonne d'épuisement.
numérotage des plateaux, en appelant 1 le plateau
supériur de la colonne. Nous avons également exprimé Traitons les équations (6) comme les équations (3),
les titres en degrés G. L., qui sont plus familiers au c'est-à-dire éliminons entre elles les quantités … et …
lecteur que les titres pondéraux introduits dans la Nous obtennos la relation.
théorie.
On voit que plus la rétrogadation est forte, plus
l’enrichissement est rapide, et que c’est surtout aux
(C ¿ ¿ k−c k+1 )[M p ( Г p −Г k ) −m ( y −Г k ) −m´ ( y ´ −Г k )]¿
faibles et aux forts titres qu’il est lent.
¿ ( Г p− y k+ 1) ¿
XIII.- Équations fondamentales relatives à la
colonne d'épuisement.
C k) (6 IV ¿
Considérons maintenant la partie de la colonne
comprise entre le pe plateau et le k + 1 e, ce dernier
Au moyen de cette équation, nous pouvons calculer c k +1 simplement par une construction graphique analogue
à celle donnée pour la colonne de concentration.
C ´ y −E c
E 1= (7)
C ´ −c
D’où la construction suivante :
PHYSIQUE INDUSTRIELLE
Une étude plus complète conduit à l'énoncé de la formées s'élèvent dans la colonne assurant ainsi le
propriété suivante : transport de la chaleur.
Pour une rétrogradation et une température du La dépense de chaleur dépend donc uniquement de
liquide d'alimentation données, il existe une la mas8e de liquide vaporisé à la base de la colonne
concentration maximum pour la colonne par le dispositif de chauffage V.
Comme pour la colonne de concentration, les et sa partie supérieure, nous pouvons écrire les
courbes de la figure 10 ont été établies, dans le cas de équations (6) en y faisant k=0. Du groupe d'équations
la distillation des mélanges d'alcool et d'eau, en faisant ainsi obtenu, on tire très facilement, en admettant
les hypothèses déjà indiquées.
l'épuisement complet,
Nous avons déterminé, par la méthode graphique
décrite, le titre dans chaque plateau de la colonne M 0 (Г 0−γ 0 ) (C ´−c)(γ 0 −E0 ) E−γ 0 γ−γ 0
d'épuisement en supposant le liquide d'alimentation au d= = = −
mc C´ c C´ c
titre 0,04 (5° G. L.) et à la température de 60°. La
valeur choisie pour c, est 0,001; celles de R sont 3,2, (9)
4,5, 6. Ceci revient à donner au point fixe PI les
ordonnées 25,7 (courbe I, fig. 12), 16,9 (courbe II), 6,5 d représente la quantité de chaleur nécessaire pour
(courbe III), -4,8 (courbe IV).
obtenir à l'éprouvette l'unité de masse du constituant
L'épuisement est d'autant plus rapide que l'ordonnée le plus volatil.
de P. est plus faible, c'est-à—dire que, pour un liquide
donné, sa température à l'alimentation est plus basse et Cette quantité dépend de E 1 D'autre part, la
la rétrogradation plus forte. construction graphique indiquée pour obtenir plateau
par plateau le titre dans la colonne d'épuisement nous
XVII.- Dépense de chaleur montre que l'allure de l'épuisement est fixée lorsque
E. est fixé. Il en résulte que :
La chaleur nécessaire au fonctionnement de la
colonne est apportée à sa base par un dispositif Le fonctionnement de la colonne d'épuisement
convenable, que nous avons représenté dépend uniquement de la dépense de chaleur, pour un
schématiquement en V (fig. 1). Cette chaleur provoque liquide et un titre à obtenir donnés.
l'évaporation du liquide rassemblé à la base de la
colonne et provenant du plateau 1. Les vapeurs La construction graphique indiquée pour la colonne
de concentration montre que la concentration se fait
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suivant une loi qui est fonction seulement de la Si la rétrogradation est inférieure à 4,2, par exemple
position du point P, donc de R. Nous pouvons donc égale à 3,8 (point B, sur la courbe I), la construction
dire que : que nous avons indiquée nous montre que le titre le
plus élevé possible dans la colonne d'épuisement est
Le fonctionnement de la colonne de concentration
0,28 (point A.) et le plus bas possible dans la colonne
est indépendant de la dépense de chaleur et du titre du
liquide à traiter ; il dépend au contraire de la de concentration est 0,35. Les vapeurs au titre compris
rétrogradation. entre 0,28 et 0,35 ne pouvant se trouver dans une des
deux colonnes, les hypothèses faites sont
Ce qui peut encore s'énoncer : inadmissibles.
Nous supposerons que nous ayons à distiller un A chaque température du liquide d'alimentation
mélange d'eau et d'alcool, au titre de 0,040 (5 0 G. L.) correspond une rétrogradation minimum, donc une
et que nous voulions obtenir de l'alcool au titre 0,925 dépense de chaleur minimum ; lorsque la
(950 G. L.). température du liquide d'alimentation diminue, la
valeur de la rétrogradation minimum diminue.
Pour arriver à ce résultat, nous sommes maîtres du
nombre de plateaux de la colonne, du plateau d'arrivée Il nous reste à voir comment varie la dépense de
du liquide d'alimentation, de la température de ce chaleur minimum, lorsque la température du liquide
liquide et de la rétrogradation. Nous devons choisir ces d'alimentation varie. Pour cela, calculons cette
quantités de façon à réduire au minimum la dépense de dépense pour différentes températures. On obtient les
chaleur. résultats suivants :
Les deux courbes que nous aurons à associer Etant données lea valeurs de la rétrogradation et de
doivent pouvoir la température du liquide d'alimentation, les
caractéristiques de la colonne ayant le nombre de
plateaux minimum sont obtenues en rendant le8
courbes d'épuisement et de concentration tangentes.
détail de cette utilisation, ni discuter quel est le comment nous devons modifier notre théorie pour
procédé le plus avantageux. Nous dirons simplement tenir compte de l'inexactitude de ces hypothèses.
qu'il peut arriver que la quantité de chaleur dont on Supposons d'abord qu'il y ait des échanges de
dispose ainsi ne permette pas toujours de porter le chaleur avec le milieu ambiant. Les équations (3"') et
liquide d'alimentation à sa température d'ébullition. doivent être modifiées : le second membre, qui
Nous devons nous demander comment se trouvent représente la quantité de chaleur sortie de la portion de
modifiées nos conclusions. colonne considérée, doit être augmenté d'une certaine
Si le liquide n'est pas à sa température d'ébullition, quantité A, représentant la perte de chaleur par unité de
la valeur de qui figure dans l'équation (9') est temps dans le tronçon choisi. A dépend de la
inférieure à la valeur précédemment utilisée. La valeur température de la colonne et de celle du milieu
de E déduite de cette relation (9') est donc diminuée ; ambiant ; il varie donc avec le tronçon choisi. Ce
nous devons associer à la courbe d'épuisement choisie, terme A s'introduit dans les équations (3IV) et (61v), de
une courbe de concentration correspondant à une telle façon que ces équations représentent des droites
valeur de R plus faible, ce qui entraîne une passant, la première par le point de coordonnées C´,
augmentation du nombre de plateaux. AC ´
E+ la seconde par le point de coordonnées O,
Cette dernière pourrait être considérable, si l'on ne mc
voulait pas augmenter la dépense. Ainsi, avec C ´ γ −E c AC ´
l'exemple de distillation que nous avons choisi, il + . Ce ne sont donc plus des points
C ´−c mc
faudrait dépasser 50 plateaux pour maintenir une
fixes, puisque A est variable. Mais nous pouvons, avec
dépense de 2000 cal, avec un liquide d'alimentation à
une grande approximation, admettre que A est constant
60°. Si l'on conservait au contraire le même nombre
pour toute la colonne. Dans ces conditions, rien n'est
de plateaux (25), la dépense monterait à 2 600 cal.
changé dans nos constructions graphiques ; les points
P et Pa doivent être déplacés vers le haut de la quantité
Ces quelques remarques nous montrent l'intérêt
AC ´
énorme qu'il y a à réchauffer d'une façon convenable le
liquide d'alimentation.
mc
Etant donnée une colonne à distiller existante, L'influence de la variation de pression dans la
trouver quelles sont les conditions à réaliser pour colonne est toujours négligeable.
pouvoir l'utiliser le plus économiquement possible à la
distillation d'un liquide pour lequel elle n'a pas été Enfin, nous avons, dans nos calculs numériques,
construite ; en particulier, doit-on modifier la position supposé que le condenseur ne refroidissait pas le
du tuyau d'amenée du liquide d'alimentation ? le liquide en dessous de sa température d'ébullition, et
condenseur sera-t-il assez puissant ? etc. nous avons pris pour γ la valeur correspondant a
c’dans les tables de Sorel. Il n'en est pratiquement pas
XXIV.- Influence de L’inexactitude des hypothèses ainsi, mais il est très facile de diminuer cette quantité
fondamentales de la perte de chaleur due au refroidissement du
Dans tout ce qui précède, nous avons supposé liquide.
réalisées les hypothèses fondamentales, que nous
avons énoncées dans le troisième paragraphe. Voyons La quantité A peut être évaluée d'une façon
suffisante connaissant la substance dont sont faites les
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XXV.- Conclusions.