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CYCLES DES TURBINES A VAPEUR SAKLY MZALI A.

Cycles des Turbines à vapeur

Objectifs du cours

A la fin de ce chapitre, les étudiants seront capables de :

 Enoncer les applications industrielles et les éléments qui forment l’installation d’une
Turbine à Vapeur (TV) ;
 Etudier et tracer le cycle réel de Rankine des TV dans le diagramme entropique ;
 Comparer et évaluer les techniques industrielles d’amélioration du rendement
thermodynamique des TV telles que le cycle de Hirn à resurchauffe et le cycle de
Hirn à resurchauffe et soutirage.

Introduction

Plusieurs procédés permettent de produire de l’électricité et ce à partir de différents vecteurs


énergétiques tels que :

 L’É nergie fossile (solide : charbon et uranium ; liquide : fioul ; gaz : gaz naturel) dans
des centrales à vapeur, des turbines à gaz, des moteurs alternatifs à gaz…
 L’É nergie chimique : dans des piles à combustible : la production de l’électricité se base
sur l’oxydation de l’hydrogène et la réduction simultanée de l’oxygène.
 Les É nergies renouvelables : dans des centrales solaires thermiques, des installations
d’hydroélectricité, photovoltaïques, éoliennes…

Les centrales thermiques ainsi que les centrales nucléaires sont à la base des cycles moteurs
; que la chaleur soit apportée par la fission de l’uranium, ou par la combustion d’une source
d’énergie fossile, le principe général reposant sur une turbine à vapeur est le même.

Ces cycles moteurs utilisent un fluide (dit fluide moteur) qui change d’état au cours du cycle.
Ce changement d’état génère des variations importantes de l’enthalpie ce qui permet de
transformer de grandes quantités de chaleur en travail.

Les liquides ont une excellente capacité calorifique volumique en comparaison à celle de
l’air. Particulièrement, l’eau est la plus abondante et certainement la moins difficile à
manipuler.

I. Eléments de base et cycle de Rankine d’une installation Turbine à Vapeur

1. Eléments constitutifs de l’installation


Sous sa forme la plus simple, l’installation d’une turbine à vapeur (figure 1) est formée par
les éléments suivants :

 Une chaudière (générateur de vapeur) : qui peut remplir successivement trois


fonctions en jouant le rô le d’un triple échangeur de chaleur et permettant de générer
de la vapeur surchauffée à haute pression. Ces fonctionnalités sont :
 Initialement, le chauffage de l’eau alimentée par un système de pressurisation
jusqu’à l’atteinte de la température de vaporisation à la pression

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correspondante ;

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 Ensuite, la vaporisation de l’eau chauffée : c’est le changement de phase en


vue de l’obtention de la vapeur ;
 Finalement, la surchauffe de la vapeur ainsi obtenue jusqu’à la température
souhaitée.

Cette chaudière représente la source chaude de l’installation qui permet de lui procurer de la
vapeur, elle est considérée comme isobare.

 Une turbine à vapeur : c’est le corps maitre dans une centrale à vapeur. La vapeur
générée par la chaudière vient se détendre dans ce corps en cédant une partie de son
énergie sous forme de travail. Ce travail récupéré sur un arbre moteur est transmis aux
alternateurs de manière à le convertir en énergie électrique. La turbine assure donc la
détente de la vapeur avec production de travail.

 Un condenseur : la vapeur sortant de la turbine est liquéfiée et donc ramenée à l’état


liquide (à basse pression et basse température) dans le condenseur. C’est le composant
le moins glorieux de l’installation. Le condenseur est l’équivalent de la source froide
dans le cycle. Il est alimenté par une source froide externe (eau de fleuve, eau de mer…)
qui assure dans cet échangeur le refroidissement et la condensation de l’eau.
 Une pompe : permet de refouler le liquide condensé vers la chaudière pour l’alimenter
en lui conférant la pression de celle-ci pour que le cycle recommence. Généralement
la pompe est centrifuge et nécessite plusieurs étages dans le cas d’un rapport de
pression élevé.

Figure 1. Schéma d’une installation d’une turbine à vapeur

Source :http://sciences-guadeloupe.fr/

https://images.app.goo.gl/mND1hQYj3GFhb1Df7

2. Caractéristiques des transformations de base et cycle de Rankine


a. Processus de transformations
La production de l’électricité dans une centrale à turbine à vapeur est générée par le
processus des transformations et conversions suivantes :

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Figure 2. Processus de conversions énergétiques dans une turbine à vapeur

Les transformations élémentaires sont dotées des caractéristiques suivantes :

 Au niveau des chambres de combustion, chaudières et générateurs de vapeur : les


parois de ces systèmes ne sont pas mobiles et donc la chaleur cédée au fluide
traversant ce corps est égale à sa variation d’enthalpie. Les échanges thermiques
peuvent être supposés comme isobares.
 Au niveau des turbines : ces corps assurant une détente avec production de travail
sont caractérisés par une conception compacte et tournent à des vitesses élevées. Il
en résulte que les particules fluides ne s’y séjournent que pour une très courte
période. En outre, la surface de contact fluide-paroi est très limitée. A ces
conditions, s’ajoutent des coefficients d’échange thermique faibles des gaz
traversant les turbines, donc l’échange de chaleur est moindre et ces
transformations sont considérées comme adiabatiques.
 Au niveau du condenseur : le condenseur est un échangeur de chaleur qui requière
des surfaces d’échange importantes pour un transfert thermique bénéfique. Dans
cette finalité et pour des considérations techniques, ces corps sont statiques en
l’absence de parois mobiles.
 Au niveau de la pompe : la pompe assure la compression de l’eau à l’état liquide,
ce qui nécessite peu d’énergie. En comparant le travail de compression au travail
récupéré sur l’axe de la turbine lors de la détente, on constate que le travail de la
pompe est très limité.

Remarque :

Les anciens cycles des turbines à vapeur étaient à l’origine des cycles ouverts où la
vapeur générée est rejetée dans l’atmosphère (tel est le cas des anciennes
locomotives à vapeur). Les cycles les plus récents sont des cycles fermés qui
exploitent la chaleur résiduelle de la condensation à d’autres fins telles que les
centrales électriques avec cogénération.

b. Diagramme entropique

Le diagramme entropique permet de représenter et de distinguer les différentes


transformations dans une turbine à vapeur. Ce diagramme (figure 3) est divisé en trois
zones séparées par la courbe de saturation : le domaine liquide, le domaine vapeur et
le domaine diphasique.

Sur le diagramme entropique de l’eau, nous pouvons détecter les courbes suivantes :

 Les isobares : Ces courbes (de couleur verte) représentent des pressions constantes.
L’allure de ces courbes dépend de l’état physique du fluide. Dans le domaine vapeur, ces
courbes sont croissantes et ont l’allure de courbes exponentielles pour les valeurs
importantes de températures. Cependant, dans le domaine diphasique, ces courbes

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représentent un palier horizontal. Dans le domaine liquide, toutes les courbes des isobares
sont collées les unes contre les autres et semblent totalement confondues.
 Les iso-titres vapeur : Nous rappelons que le titre de vapeur x permet de caractériser le
pourcentage de vapeur que renferme un mélange. Donc, cette caractéristique est
disponible uniquement dans le milieu diphasique. Elle est utilisée notamment lors des
changements de phase ; de condensation ou d’ébullition. Les courbes iso-titres vapeur
(représentées par la couleur bleue) joignent les points caractérisés par le même
pourcentage de vapeur.

𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟


𝑥= =
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 + 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟

 Les isenthalpes : Ces courbes (de couleur rouge) représentent les points possédant la même
valeur d’enthalpie, elles tendent vers des courbes asymptotiques d’autant que la
température augmente.

Figure 3. Différentes zones du diagramme entropique de l’eau

Figure 4. Différentes courbes du diagramme entropique de l’eau

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c. Cycle théorique d’une turbine à vapeur : Cycle de Rankine

Le cycle théorique de base d’une turbine à vapeur est appelé : cycle de Rankine idéal dont
la finalité est de transformer de la chaleur en travail. Ces transformations se déroulent
suivant le cycle représenté sur la figure 5. Il renferme :

 Deux transformations isobares :


 (1--->2) : échauffement et vaporisation de l’eau dans la chaudière.
 (3- - ->4) : condensation de la vapeur d’eau.
 Deux transformations isentropiques : (adiabatiques + réversibles)
 (2- - ->3) : détente de la vapeur dans la turbine.
 (4- - ->1) : pompage de l’eau de nouveau vers le générateur de vapeur.

Figure 5. Installation industrielle, échanges énergétiques et Cycle de Rankine simple

Relativement à ce cycle de Rankine, la détente se fait majoritairement, voire totalement dans


la zone humide (milieu diphasique). Ceci engendre l’inconvénient majeur de ce cycle : les
ailettes de la turbine risquent d’être rapidement érodées par les gouttelettes liquides qui
apparaissent pendant cette détente. Pour remédier à ce problème et dans l’objectif d’améliorer
aussi le rendement du cycle, une surchauffe est recommandée. L’ajout d’un surchauffeur dans
les installations industrielles permet de réaliser le cycle de Rankine avec surchauffe connu
également sous le nom de cycle de Hirn.

II. Cycle de Rankine à surchauffe : Cycle de Hirn


1. Principe

Le cycle de Rankine présente un risque majeur de destruction des aubages de la turbine, causé
par les gouttelettes d’eau notamment pour des valeurs importantes des vitesses. A cet effet,
il est recommandé que la détente s’effectue en milieu vapeur sèche.

Le cycle de Hirn est un cycle de Rankine modifié, dans lequel la vapeur éjectée du
générateur de vapeur est surchauffée durant la phase B >2 (figure 6). Dans les installations
industrielles,
ce cycle nécessite l’ajout d’un surchauffeur. Cependant, cette surchauffe peut être effectuée
dans le générateur de vapeur lui-même après l’obtention de la vapeur. Ce cycle peut avoir
plusieurs avantages :

 La surchauffe permet d’augmenter la température (et donc l’enthalpie) de la vapeur


qui vient se détendre ensuite dans la turbine, par conséquent elle augmente la

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quantité du travail récupérable. En d’autres termes, ceci a l’avantage de limiter le


débit du fluide circulant pour une puissance mécanique donnée.
 La phase de détente aura lieu majoritairement en régime sec, ce qui permet de
garantir une meilleure longévité de la turbine.
 Le rendement du cycle pourrait augmenter sous l’effet de la surchauffe.

Figure 6. Cycle de Rankine avec surchauffe : cycle de Hirn


(relativement à ce cycle, le pompage et la détente sont supposées isentropiques)

2. Application

On considère une installation simple d’une turbine à vapeur (figure 5) fonctionnant suivant
le
cycle de Hirn. Le fluide de travail est l’eau. On donne :

 La pression de condensation : BP = 0.1 bar


 La pression d’ébullition : HP = 150 bar
 La vapeur à la sortie du générateur de vapeur est surchauffée jusqu’à la
température 500°C.
 La détente dans la turbine est adiabatique, avec un rendement isentropique :
𝜂𝑖𝑠_𝑇 = 0.85
 A l’extrémité du condenseur, avant sa sortie, le liquide saturé subit un sous-
refroidissement de 5°C par rapport à la température de condensation.
 Le pompage est supposé isentropique.
 La puissance mécanique nette obtenue sur l’arbre est : 𝑊̇ 𝑛𝑒𝑡 = 150 𝑀𝑊

Travail demandé :
a. Tracer l’allure du cycle sur le diagramme entropique.
b. Déterminer les propriétés suivantes : T(°C), P(bar), h(kJ/kg) et s(kJ/kg.K) pour
les points de référence du cycle thermodynamique sur le diagramme entropique.
c. Evaluer les différentes énergies mises en jeu et calculer le rendement du cycle.
d. Déterminer le débit du fluide en circulation.

Solution :
a. Le cycle présente l’allure suivante sur le diagramme entropique, comportant les
transformations suivantes (figure 7) :
 1-- -A : échauffement isobare du liquide
 A----B : ébullition du liquide : changement de phase à température et pression
constantes.

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 B----2 : surchauffe du liquide dans le générateur de vapeur ou dans un


surchauffeur.
 2- - -3 : Détente réelle, adiabatique.
 3- - -C : condensation de la vapeur : changement de phase à température et pression
constantes.
 C----4 : léger sous-refroidissement à la sortie du condenseur.
 4- - -1 : pompage isentropique du liquide.

Figure 7. Allure du Cycle de Rankine avec surchauffe : cycle de Hirn

b. Les propriétés aux sommets du cycle :


 Point 2 : nous allons commencer par ce point : vapeur surchauffée (sortie
chaudière) : 𝑇2 = 500°𝐶; 𝑃2= HP = 150 bar.

Sur les tables « vapeur surchauffée » et relativement à ces valeurs de température et de


pression (15 MPa), nous pouvons directement tirer ces valeurs : ℎ2 = 3308.6 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et
𝑠2 = 6.3443 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K

 Point 3s (mélange diphasique) : on a (2---->3s) est une détente isentropique de


référence.
Donc :
𝑠3𝑠 = 𝑠2 = 6.3443 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K
𝑃3𝑠 = 𝐵𝑃 = 0.1 𝑏𝑎𝑟 = 10 𝑘𝑃𝑎
Dans les tables relativement au domaine diphasique et pour cette valeur de la
pression, nous pouvons extraire les données suivantes :

𝑠𝑙𝑖𝑞 = 0.6493 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K et 𝑠𝑣𝑎𝑝 = 8.1502 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K


ℎ𝑙𝑖𝑞 = 191.83 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et ℎ𝑣𝑎𝑝 = 2584.7 𝑘𝐽/𝑘𝑔

𝑇3𝑠 = 45.81 °𝐶 (la température de condensation à cette pression).


En appliquant le théorème des segments inverses, l’entropie du point 3s est donnée
par :
𝑠3𝑠 = 𝑥3𝑠𝑠𝑣𝑎𝑝 + (1 − 𝑥3𝑠)𝑠𝑙𝑖𝑞

Donc : le calcul du titre massique en vapeur de ce point est donné par :


𝑠3𝑠 − 𝑠𝑙𝑖𝑞
𝑥3𝑠 = = 0.759
𝑣𝑎𝑝 − 𝑠𝑙𝑖𝑞

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En se basant sur ce titre, on calcule ensuite et suivant le théorème des segments


inverses l’enthalpie massique :
ℎ3𝑠 = 𝑥3𝑠ℎ𝑣𝑎𝑝 + (1 − 𝑥3𝑠)ℎ𝑙𝑖𝑞= 2008.1 𝑘𝐽/𝑘𝑔

 Point 3 (mélange diphasique) : on a (2---->3) est la détente réelle adiabatique,


𝑃3 = 𝐵𝑃 = 0.1 𝑏𝑎𝑟 = 10𝑘𝑃𝑎
et on a :
|𝑊𝑟é𝑒𝑙| ℎ2−ℎ3
𝜂𝑖𝑠_𝑇 = |𝑊𝑖𝑠|
=ℎ
2−ℎ3𝑠

Donc : ℎ3 = ℎ2 − 𝜂𝑖𝑠−𝑇 (ℎ2 − ℎ3𝑠) = 2203.12 kJ/kg


En se basant sur le théorème des segments inverses, on tire que :
ℎ3 − ℎ𝑙𝑖𝑞
𝑥3 = = 0.8405
ℎ𝑣𝑎𝑝 − ℎ𝑙𝑖𝑞

Rappel : relativement à cette pression, on a :


ℎ𝑙𝑖𝑞 = 191.83 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et ℎ𝑣𝑎𝑝 = 2584.7 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et
𝑠𝑙𝑖𝑞 = 0.6493 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K et 𝑠𝑣𝑎𝑝 = 8.1502 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K

Puis, on calcule l’entropie massique : 𝑠3 = 𝑥3𝑠𝑣𝑎𝑝 + (1 − 𝑥3)𝑠𝑙𝑖𝑞= 6.9538 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K.

Remarque :
Le doublet (T,P) ne peut pas déterminer les propriétés thermodynamiques du point
3. Dans un mélange diphasique, la température et la pression sont reliées par la
courbe de saturation (figure 8).

Figure 8. Courbe de saturation de l’eau

Cette courbe permet de constater qu’au-dessous du point critique, la température


de vaporisation de l’eau augmente avec la pression. Cette dépendance permet
d’avoir une température d’ébullition de l’eau égale à 100°C pour la pression 1bar.
D’où la nécessité d’utiliser l’enthalpie ℎ3 pour déterminer l’entropie 𝑠3.

 Point 4 (liquide saturé sous-refroidi) : on a (3---->4) est une condensation isobare


dans le condenseur qui est accompagnée d’un léger sous-refroidissement de 5°C
par rapport à la température de condensation.
𝑃4 = 𝐵𝑃 = 0.1 𝑏𝑎𝑟 = 10𝑘𝑃𝑎
𝑇4 = (45.81 − 5 )°𝐶 = 40.81 °𝐶

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Pour déterminer l’enthalpie et l’entropie du point 4 ; on se réfère aux propriétés du


liquide saturé à cette température 𝑇4 (étant donné que les pressions sont
confondues dans la zone liquide).
Pour ce faire, une interpolation linéaire (entre les valeurs des températures :
40.29 °C et 45.81 °C ) est indispensable pour déterminer l’enthalpie et l’entropie du
point 4. Les propriétés trouvées sont les suivantes :
ℎ4 =170.9 kJ/kg
𝑠4 =0.58 kJ/kg.K

 Point 1 (liquide comprimé) : on a (4---->1) est un pompage isentropique de l’eau


liquide pour l’acheminer de nouveau vers le générateur de vapeur.
Donc :
𝑠1 = 𝑠4 = 0.58 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K
𝑃1 = 𝐻𝑃 = 150 𝑏𝑎𝑟 = 15 𝑀𝑃𝑎

Dans les tables renfermant les caractéristiques du liquide comprimé et relativement


à la valeur de la haute pression, l’entropie du point 1 est délimitée par les valeurs
0.5666 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K et 0.8232 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K. Une interpolation linéaire permet de calculer ℎ1
et 𝑇1. Les propriétés trouvées sont les suivantes :
ℎ1 =186.16 kJ/kg
𝑇1 = 41.3 °C

Les propriétés thermodynamiques trouvées sont regroupées dans le tableau 1


suivant (suivant l’ordre des points adopté pour le calcul) :

Tableau 1 : propriétés thermodynamiques des sommets du cycle de Hirn simple


Point T(°C) P(bar) h(kJ/kg) s(kJ/kg.K) Etat
2 500 150 3308.6 6.3443 Vapeur surchauffée
3s 45.81 0.1 2008.1 6.3443 Mélange diphasique
3 45.81 0.1 2203.12 6.9538 Mélange diphasique
4 40.81 0.1 170.9 0.58 Liquide saturé sous-refroidi
1 41.3 150 186.16 0.58 Liquide comprimé

c. Energies échangées

Le bilan d’énergie d’un système ouvert se traduit par la relation suivante :

𝑑𝐸 2
= 𝑄̇ + 𝑊̇ + 𝑚̇ + 𝑣2 𝑜
� + 𝑔𝑧 )
(ℎ + �+ 𝑔𝑧 ) − 𝑚̇ (ℎ
𝑑𝑡 𝑖 𝑖
2 𝑖 𝑜 𝑜
2 𝑜

Où : «i» désigne l’entrée (imput) et «o» désigne la sortie du système (ouput).

En régime stationnaire (conservation du débit massique), et en négligeant la variation


de l’énergie cinétique et potentielle par rapport à la chaleur et au travail échangés,
l’équation précédente prend cette forme :

𝑄̇ + 𝑊̇ = 𝑚̇ (ℎ𝑜 − ℎ𝑖)

Au niveau de la turbine :

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𝑤𝑇𝑏 = ℎ3 − ℎ2 = −1105.6 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔


Au niveau de la pompe
:
𝑤𝑃 = ℎ1 − ℎ4 = 15.1 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

Au niveau du générateur de vapeur (chaudière):

𝑄𝑐ℎ = ℎ2 − ℎ1 = 3123.6 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

Il est à remarquer que 𝑊𝑃 est très faible par rapport aux autres énergies mises en jeu.

Le rendement thermodynamique du cycle est donné par :

𝜂𝑡ℎ = effet utile = |𝑤𝑇𝑏| |𝑤𝑇𝑏|


l′énergie consommée pour obtenir cet effet utile 𝑄 + ≈ 𝑄 = 35 %
𝑤
𝑐ℎ 𝑃 𝑐ℎ

d. Le débit massique du fluide en circulation est donné par :


𝑊̇ 𝑛𝑒𝑡
𝑘𝑔
= 488.42 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠/ℎ
𝑚̇ = = 135.67 𝑠
|𝑤𝑇𝑏 |

III. Cycle de Hirn à Resurchauffe


1. Principe

Parmi les améliorations apportées au cycle de Hirn est la resurchauffe. Cette technique
industrielle se base sur l’utilisation d’une turbine à deux corps qui sont montés sur le même
axe ce qui permet de récupérer toute la puissance mécanique sur un seul arbre moteur. La
vapeur vient se détendre une première fois dans le premier corps jusqu’à une pression
intermédiaire PI, ensuite elle est acheminée vers le générateur de vapeur pour subir une
resurchauffe, avant de se détendre dans le deuxième corps de la turbine jusqu’à la basse
pression du cycle.

L’installation est schématisée par la figure 9 suivante :

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Figure 9. Installation d’une turbine à vapeur selon le cycle de Hirn à resurchauffe

Remarque :
La surchauffeur et le resurchauffeur peuvent être intégrés dans le générateur de vapeur
(l’exemple de la figure 9), comme ils peuvent être installés comme des corps autonomes à l’aval
de la chaudière.

2. Application
Pour pouvoir détecter les avantages de la resurchauffe sur le cycle de Hirn simple, nous
allons adopter l’installation précédente (voir page 6 avec la même puissance mécanique nette
𝑊̇ 𝑛𝑒𝑡
) en y apportant les modifications suivantes :
 La pression de condensation : BP = 0.1 bar
 La pression intermédiaire : PI= 50 bar
 La pression d’ébullition : HP = 150 bar
 Les deux turbines HP et BP présentent le même rendement isentropique
𝜂𝑖𝑠_𝑇 = 0.85
 A la sortie du resurchauffeur, la vapeur est à la température 500 °C, donc :
𝑇6 = 𝑇2 = 500°𝐶
Nous allons reprendre les mêmes questions de l’application du cycle de Hirn simple.

Solution :

a. Le cycle de Hirn à resurchauffe présente l’allure suivante sur le diagramme


entropique (figure 10).

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Figure 10. Allure du Cycle de Rankine avec resurchauffe

b. Les propriétés aux sommets du cycle :

 Point 2 : ce point est le même que celui sur le cycle de Hirn simple : vapeur
surchauffée (sortie chaudière) : 𝑇2 = 500°𝐶; 𝑃2=HP = 150 bar et ayant les valeurs
d’entropie et d’enthalpie déjà extraites du tableau.
 Point 5s (vapeur surchauffée) : on a (2---->5s) est une détente isentropique de
référence dans la turbine
HP. Donc :
𝑠5𝑠 = 𝑠2 = 6.3443 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K
𝑃5𝑠 = 𝑃𝐼 = 50 𝑏𝑎𝑟 = 5 𝑀𝑃𝑎
Dans les tables relativement au domaine vapeur surchauffée et pour cette valeur de la
pression, cette valeur d’entropie est située entre les valeurs suivantes :

𝑠′ = 6.2084 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K et 𝑠′′ = 6.4493 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K


Pour ce faire, une interpolation linéaire est indispensable pour déterminer l’enthalpie
et la température du point 5s. Les propriétés trouvées sont les suivantes :
ℎ5𝑠 = 3004.1 kJ/kg
𝑇5𝑠 = 326.89 K

Point 5 (vapeur surchauffée) : on a (2---->5) est la détente réelle adiabatique dans


la turbine HP :

𝑃5 = 𝑃𝐼 = 50 𝑏𝑎𝑟 = 5 𝑀𝑃𝑎

et on a :
|𝑊𝑟é𝑒𝑙| ℎ2−ℎ5
𝜂 = =
𝑖𝑠_𝑇
Donc : ℎ5 = 3049.9 |𝑊𝑖𝑠| ℎ2−ℎ5𝑠
kJ/kg
Dans les tables relativement au domaine vapeur surchauffée et pour cette valeur de la
pression, cette valeur d’enthalpie est située entre les valeurs suivantes :
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ℎ′ = 2924.5 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et ℎ′′ = 3068.4 𝑘𝐽/𝑘𝑔


Pour ce faire, une interpolation linéaire est indispensable pour déterminer l’entropie
et la température du point 5. Les propriétés trouvées sont les suivantes :
𝑠5 = 6.418 kJ/kg.K
𝑇5 = 343.44 K

 Point 6 : ce point représente la vapeur resurchauffée (sortie resurchauffeur) :


𝑇6 = 500°𝐶; 𝑃6= PI = 50 bar et ayant les valeurs d’entropie et d’enthalpie suivantes
extraites du tableau relativement à cette température et cette pression :

ℎ6 = 3433.8 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et 𝑠6 = 6.9759 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K

 Point 3s (mélange diphasique) : on a (6---->3s) est une détente isentropique de


référence.
Donc :
𝑠3𝑠 = 𝑠6 = 6.9759 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K
𝑃3𝑠 = 𝐵𝑃 = 0.1 𝑏𝑎𝑟 = 10 𝑘𝑃𝑎
Dans les tables relativement au domaine diphasique et pour cette valeur de la
pression, nous pouvons extraire les données suivantes :

𝑠𝑙𝑖𝑞 = 0.6493 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K et 𝑠𝑣𝑎𝑝 = 8.1502 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K


ℎ𝑙𝑖𝑞 = 191.83 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et ℎ𝑣𝑎𝑝 = 2584.7 𝑘𝐽/𝑘𝑔

𝑇3𝑠 = 45.81 °𝐶 (la température de condensation à cette pression).


En appliquant le théorème des segments inverses, l’entropie du point 3s est donnée
par :
𝑠3𝑠 = 𝑥3𝑠𝑠𝑣𝑎𝑝 + (1 − 𝑥3𝑠)𝑠𝑙𝑖𝑞

Donc : le calcul du titre massique de vapeur de ce point est donné par :


𝑠3𝑠 − 𝑠𝑙𝑖𝑞
𝑥3𝑠 = = 0.8431
𝑣𝑎𝑝 − 𝑠𝑙𝑖𝑞

En se basant sur ce titre massique, on calcule suivant le théorème des segments
inverses l’enthalpie massique :
ℎ3𝑠 = 𝑥3𝑠ℎ𝑣𝑎𝑝 + (1 − 𝑥3𝑠)ℎ𝑙𝑖𝑞=2209.3 𝑘𝐽/𝑘𝑔

 Point 3 (mélange diphasique) : on a (6---->3) est la détente réelle adiabatique,


𝑃3 = 𝐵𝑃 = 0.1 𝑏𝑎𝑟 = 10𝑘𝑃𝑎
et on a :
|𝑊𝑟é𝑒𝑙| ℎ6−ℎ3
𝜂𝑖𝑠_𝑇 = |𝑊𝑖𝑠|
=ℎ
6−ℎ3𝑠

Donc : ℎ3 = ℎ6 − 𝜂𝑖𝑠−𝑇 (ℎ6 − ℎ3𝑠) = 2392.9 kJ/kg


En se basant sur le théorème des segments inverses, on calcule :
ℎ3 − ℎ𝑙𝑖𝑞
𝑥3 = = 0.9205
ℎ𝑣𝑎𝑝 − ℎ𝑙𝑖𝑞
En comparant ce titre massique de vapeur à celui calculé précédemment pour ce
même point 𝑥3 = 0.8405, nous constatons l’effet de la resurchauffe sur le
décalage de la détente vers le milieu vapeur.

Rappel : relativement à cette pression, on a :

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ℎ𝑙𝑖𝑞 = 191.83 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et ℎ𝑣𝑎𝑝 = 2584.7 𝑘𝐽/𝑘𝑔 et


𝑠𝑙𝑖𝑞 = 0.6493 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K et 𝑠𝑣𝑎𝑝 = 8.1502 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K

Donc, on calcule ensuite l’entropie massique :


𝑠3 = 𝑥3𝑠𝑣𝑎𝑝 + (1 − 𝑥3)𝑠𝑙𝑖𝑞= 7.549 𝑘𝐽/𝑘𝑔.K.

 Point 4 (liquide saturé sous-refroidi) : on a (3---->4) est une condensation isobare


dans le condenseur et qui est accompagnée d’un léger sous-refroidissement de
5°C par rapport à la température de condensation. Ce point est le même point
4 déjà étudié dans le cycle de Hirn simple.
𝑃4 = 𝐵𝑃 = 0.1 𝑏𝑎𝑟 = 10𝑘𝑃𝑎
𝑇4 = (45.81 − 5 )°𝐶 = 40.81 °𝐶

 Point 1 (liquide comprimé) : on a (4---->1) est un pompage isentropique de l’eau


liquide pour l’acheminer de nouveau vers le générateur de vapeur. Ce point est le
même point 1 déjà étudié dans le cycle de Hirn simple.

Les propriétés thermodynamiques trouvés sont regroupées (suivant l’ordre de


traitement des données) dans le tableau 2 suivant :

Tableau 2 : propriétés thermodynamiques des sommets du cycle de Hirn à resurchauffe


Point T(°C) P(bar) h(kJ/kg) s(kJ/kg.K) Etat
2 500 150 3308.6 6.3443 Vapeur surchauffée
5s 326.89 50 3004.1 6.3443 Vapeur surchauffée
5 343.44 50 3049.9 6.418 Vapeur surchauffée
6 500 50 3433.8 6.9759 Vapeur surchauffée
3s 45.81 0.1 2209.3 6.9759 Mélange diphasique
3 45.81 0.1 2392.9 7.549 Mélange diphasique
4 40.81 0.1 170.9 0.58 Liquide saturé sous-
refroidi
1 41.3 150 186.16 0.58 Liquide comprimé

c. Energies échangées
Au niveau de la turbine HP :
𝑤𝑇𝑏_𝐻𝑃 = ℎ5 − ℎ2 = −258.9 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Au niveau de la turbine BP :
𝑤𝑇𝑏_𝐵𝑃 = ℎ3 − ℎ6 = −1040.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

Au niveau de la pompe :
𝑤𝑃 = ℎ1 − ℎ4 = 15.06 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

Au niveau du générateur de vapeur (chaudière):


𝑄′𝑐ℎ = (ℎ2 − ℎ1) + (ℎ6 − ℎ5) = 3506.9 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

|𝑤𝑇𝑏_𝐻𝑃 + |𝑤𝑇𝑏|
𝑤𝑇𝑏_𝐵𝑃|
𝜂′𝑡ℎ = 𝑤𝑃 =
𝑄 𝑐ℎ + 𝑄′
𝑐ℎ + 𝑤𝑃

1
CYCLES DES TURBINES A VAPEUR SAKLY MZALI A.

≈ 36.9 %

1
CYCLES DES TURBINES A VAPEUR SAKLY MZALI A.

d. Le débit massique du fluide en circulation est donné par :


𝑊̇ 𝑛𝑒𝑡
𝑘𝑔
= 415.6 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠/ℎ
𝑚̇ = = 115.44 𝑠
|𝑤𝑇𝑏 |

e. Comparaison entre le cycle de Hirn simple et le cycle de Hirn avec resurchauffe

A travers le cycle de Hirn à resurchauffe, et en fractionnant la détente, nous avons remarqué


qu’il y a une légère amélioration des performances du cycle simple.

 Nous pouvons constater que la resurchauffe a amélioré d’une façon modérée le


rendement du cycle thermodynamique.
 Le degré d’humidité dans les derniers étages de la turbine a diminué ; la détente
s’effectue majoritairement dans le régime sec (le titre massique en vapeur a
augmenté). Cette amélioration permet de garantir une meilleure longévité de la
turbine.
 La même puissance nette récupérée sur l’arbre de la turbine est obtenue pour un
débit massique du fluide plus réduit.

 Cependant, ces avantages procurés par la resurchauffe sont obtenus au détriment


d’une plus grande complexité de l’installation.

IV. Cycle de Hirn à Resurchauffe et Soutirage


1. Principe

Le cycle de Hirn à resurchauffe et soutirage (figure 11) consiste à prélever ou soutirer une
petite fraction du débit total de la vapeur en sortie du 1er étage de la turbine (point 5) pour
en exploiter l’enthalpie (étant donné que l’enthalpie de la vapeur est nettement supérieure à
celle du liquide due à la chaleur latente de vaporisation). Cette quantité de chaleur, et au lieu
d’être rejetée inutilement sous forme de pertes dans le condenseur, sera transmise à l’eau
qui alimente la chaudière. Cette partie du débit soutirée est dirigée vers un mélangeur
(point 5’’) pour assurer le préchauffement de l’eau condensée. Pour que cette technique soit
possible, il faut que la température de la vapeur soutirée soit supérieure à celle du liquide.

Le reste du débit de la vapeur détendue dans la turbine HP (point 5’) subit une resurchauffe
soit dans un système conçu à cet effet (surchauffeur), soit dans la chaudière elle-même,
pour subir ensuite une deuxième détente dans la turbine BP avant d’être condensée dans le
condenseur. Ce liquide acheminé par la pompe d’extraction sera mélangé dans un
mélangeur avec la vapeur soutirée pour obtenir à sa sortie, du liquide préchauffé ramené vers la
chaudière via une pompe d’alimentation.

1
CYCLES DES TURBINES A VAPEUR SAKLY MZALI A.

Figure 11. Installation d’une turbine à vapeur selon le cycle de Hirn à resurchauffe et
soutirage

Le cycle à soutirage présente un rendement meilleur que le même cycle mais sans soutirage.
Les centrales thermiques utilisent ce type de cycle avec plusieurs soutirages effectués (6
voire 8) pour améliorer le rendement du processus. Cependant, dans ce cas, l’emploi de
plusieurs pompes auxiliaires est remplacé par des vannes statiques pour la commodité et la
simplicité de l’installation.

2. Application
Pour pouvoir détecter les avantages du soutirage, le cycle de Hirn à resurchauffe de
l’installation précédente (avec la même puissance mécanique nette 𝑊̇ 𝑛𝑒𝑡 , voir page 10) est
amélioré en y apportant les modifications suivantes :
 La pression de condensation : BP = 0.1 bar
 La pression intermédiaire : PI= 50 bar
 La pression d’ébullition : HP = 150 bar
 Les deux turbines HP et BP présentent le rendement isentropique 𝜂𝑖𝑠_𝑇 = 0.85
 A la sortie du resurchauffeur, la vapeur est à la température 500 °C, donc :
𝑇6 = 𝑇2 = 500°𝐶
 Les détentes sont adiabatiques et les compressions sont isentropiques.
 La fraction soutirée est représentée par : α = 0.1
 Le mélangeur est adiabatique.

Nous allons reprendre le même travail demandé que le cycle de Hirn avec resurchauffe.
Interpréter les résultats trouvés et l’apport de ce cycle sur le cycle précédent.

Indications :
 Le mélangeur peut être représenté par le schéma simplifié suivant :

 Bilan de masse au niveau du mélangeur :

1
CYCLES DES TURBINES A VAPEUR SAKLY MZALI A.

𝑚̇8 = 𝑚5′′ + 𝑚̇7


 Bilan d’énergie au niveau du mélangeur :
𝑚̇8ℎ8 = 𝑚5′′ℎ5′′ + 𝑚̇7ℎ7

Figure 12. Allure du Cycle de Rankine avec resurchauffe et soutirage

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