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Cartographie topographique 1.

1
Pr. Driss TAHIRI
IAV Hassan II

Introduction à la
cartographie topographique
Elaboration de la carte
Cartographie topographique 1.2
Pr. Driss TAHIRI
Elaboration de la carte IAV Hassan II

• Cartographie :
– Discipline traitant de la conception, de la production, de la diffusion et de l'étude
des cartes.

• Carte :
– Représentation conventionnelle, généralement plane, en positions relatives, de
phénomènes concrets et abstraits localisables dans l'espace.

• Etablissement de la carte :
– Géodésie
– Topographie / Photogrammétrie
– Cartographie
Cartographie topographique 1.3
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Géodésie IAV Hassan II

• Géodésie :
– Détermination de la forme et des dimensions de la Terre.
• Forme sphérique de la Terre :
– Culture égyptienne :
» Périmètre de la pyramide de Chéops = 1/120 du degré du méridien égyptien
– Culture grecque :
» Pythagore et Aristote (intuition, par opposition au mythe de la Terre ronde et
plate entourée d'eau).
» Eratosthène (284-192 av. JC) : mesure du rayon terrestre à 10 % près !
– Culture romaine :
» Reprise des mythes et connaissances grecs et égyptiens (malgré grands
progrès en topographie et en génie militaire).
– Culture arabe :
» En 827 : mesure du rayon terrestre à 3 % près.
– Culture occidentale :
» Obscurantisme jusqu'à la fin du Moyen Age (XVe s.)
Cartographie topographique 1.4
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Géodésie IAV Hassan II

Expérience d'Eratosthène :
Soleil

S = arc de méridien entre les 2 villes


R = rayon terrestre
α
R=S/α Alexandrie

α en radians
S

Syrène

α R
Cartographie topographique 1.5
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Géodésie IAV Hassan II

• Forme ellipsoïdale de la Terre :


– Hypothèses théoriques établies par Huygens et Newton
– Discussion au XVIIIe siècle sur la forme de la Terre :
» Ellipsoïde aplati aux Pôles (suggestion de Newton) ?
» Ellipsoïde aplati à l'Equateur (hyposthèse de Cassini) ?
– Deux missions commanditées par l'Académie des Sciences française pour
effectuer deux mesures de l'arc méridien, l'une près du Pôle, l'autre près de
l'Equateur :
» Mission en Laponie : Maupertuis.
» Mission au Pérou : La Condamine, Bouguer.
– Résultat :
» La longueur d'un degré de méridien est plus petite à l'Equateur qu'au Pôle.
» La Terre a la forme d'un ellipsoïde aplati aux Pôles
Cartographie topographique 1.6
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Géodésie IAV Hassan II

Principe de l'expérience menée


lors des expéditions de l'Académie
royale des sciences
en Laponie et au Pérou

Etant donné la variation du rayon de courbure de l'ellipse méridienne ( r < R )


un même angle détermine un arc plus long au Pôle qu'à l'Equateur.
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Géodésie IAV Hassan II

• Le géoïde :
– Usage du champ de pesanteur (Newton, Clairaut)
» Surface de niveau : perpendiculaire en tout point à la direction de la
pesanteur (celle prise par le fil à plomb).
» Surface équipotentielle : surface de niveau présentant partout la même
intensité de pensanteur.
– Le géoïde est une surface équipotentielle
» Assimilée à la surface libre des océans prolongée sous les continents.
» Variations locales du champ gravimétrique (isostasie).
» Coordonnées astronomiques
• Latitude : angle fait par la verticale au géoïde et le plan équatorial
• Longitude : angle fait par le plan contenant la verticale au géoïde, mais
pas l'axe des Pôles, et un plan méridien de référence.
– Vis-à-vis de l'ellipsoïde :
» Déviation de la verticale : angle entre la verticale au géoïde et la normale à
l'ellipsoïde en un point.
» Coordonnées géodésiques différentes des coordonnées astronomiques.
Cartographie topographique 1.8
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Géodésie IAV Hassan II

Phénomène d'isostasie

Montagne Direction du champ de pesanteur

Croûte terrestre

Manteau

Déviation de la verticale
Cartographie topographique 1.9
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Géodésie IAV Hassan II

Ecarts (en m) entre


le géoïde S.A.O.
et l'ellipsoïde de
référence
(Smithsonian
Astrophysical
Observatory).
Cartographie topographique 1.10
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• Ellipsoïde de référence :
– Forme mathématique la plus proche du géoïde.
– Ellipsoïde de révolution (2 axes), dont le petit axe coïncide avec l'axe des Pôles
(axe de rotation de la Terre).
– Coordonnées géodésiques :
» Latitude : angle fait par la normale à l'ellipsoïde et le plan de l'Equateur.
» Longitude : angle fait par le plan contenant la normale à l'ellipsoïde (et l'axe
des¨Pôles) et un plan méridien de référence.
– Dimensions de l'ellipsoïde de référence :
» Demi-petit axe (b) et demi-grand axe (a = rayon de l'Equateur).
» Coefficient d'aplatissement : f = (a - b) / a
» Ex. Ellipsoïde International 1924 (Hayford) : f = 1/297.
– Détermination par :
» Géodésie géométrique : astronomie et géodésie (dès XIXe siècle).
» Géodésie dynamique : idem + gravimétrie (début XXe siècle)
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Géodésie IAV Hassan II

• Ellipsoïde local :
– Ne constitue pas une surface équipotentielle.
– Ellipsoïde tangent au géoïde au point fondamental du réseau géodésique : en ce
point, normale et verticale se confondent.
– Minimisation locale des écarts entre ellipsoïde et géoïde, mais admet des écarts
de plus en plus importants lorsque l'on s'éloigne du point fondamental.
– Multitude d'ellipsoïdes locaux déterminés à différentes époques, selon
différentes méthodes et en différents lieux (ex. Clarke, Hayford, etc.).
• Ellipsoïde global :
– Constitue une surface équipotentielle.
– Minimise les écarts entre géoïde et ellipsoïde en tout point.
– Déterminé par géodésie spatiale (perturbations de l'orbite des satellites vis-à-vis
des lois de Kepler).
– GRS : Geodetic Reference System & WGS : Word Geodetic System
» ex. WGS 84 utilisé comme référence du système de localisation par satellite
NAVSTAR-GPS (Global Postioning System).
Cartographie topographique 1.12
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Géodésie IAV Hassan II

Géoïde

Centre de masse
du géoïde

Ellipsoïde global Ellipsoïde local


Cartographie topographique 1.13
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Géodésie IAV Hassan II

• Le réseau géodésique :
– Dès le XVIII e (Cassini), il apparaît que l'établissement d'une carte nécessite un
réseau de points (réseau géodésique ou datum) basé sur un ellipsoïde de référence
minimisant les écarts au géoïde.
– Point fondamental :
» L'ellipsoïde local est tangent au géoïde : normale confondue avec la verticale.
» Les coordonnées géodésiques du point valent ses coordonnées astronomiques.
– Triangulation géodésique :
» Réseau de sommets, distants de quelques km, dont les coordonnées
géodésiques sont fixées par des mesures d'angles et de distances (théodolite,
distancemètre, etc.) et par report sur l'ellipsoïde.
» Compensation en quelques points fixés en coordonnées astronomiques (points
de Laplace) pour minimiser les écarts au géoïde sur le champ du datum.
» Géodésie complémentaire : densification du réseau de premier ordre, par des
réseaux de deuxième, troisième... ordres, dont les sommets sont fixés par des
travaux de type topographique.
– Après le Seconde Guerre mondiale, uniformisation du réseau géodésique européen
(Réseau européen Unifié 1951 ou European Datum 1950 = ED50).
Cartographie topographique 1.14
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Géodésie IAV Hassan II

C
G

2 1

Triangulation (d'après Joly,1976, p. 128) H

AB : base
1-2, C-D : amplification de la base
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Géodésie IAV Hassan II

Triangulation
de la France
exécutée par
Cassini et
Maraldi
(1670-1718).
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Géodésie IAV Hassan II

• Le nivellement :
– Détermination de l'altitude, c'est-à-dire la hauteur séparant un point de la surface de
référence (ellipsoïde ou géoïde) le long de la normale ou le long de la verticale.

– Niveau d'altitude zéro :


» Niveau moyen des mers, mesuré sur de longues périodes en un ou plusieurs
points de la côte par des marégraphes.
» Niveaux généralement distincts selon les pays : ex. entre la Belgique et les pays
voisins, les courbes de niveau ne se prolongent pas de part et d'autres des
frontirères (différence d'environ 2,5 m).

– Mesure de la position d'un point sur la verticale à la surface de référence :


» Nivellement géométrique : cumul des dénivelées, de proche en proche, entre
points voisins de quelques dizaines de mètres, au moyen d'un niveau.
» Réseaux emboîtés de nivellement de plusieurs ordres, avec correction relative
de la valeur de la pesanteur en chaque point du réseau de premier ordre.
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Géodésie IAV Hassan II
Cartographie topographique 1.18
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Géodésie IAV Hassan II

Techniques de nivellement indirect : (1) angle zénithal unique (2) angles zénithaux réciproques
(3) illustration du calcul de la différence de niveaux
Cartographie topographique 1.19
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Topographie IAV Hassan II

• Topographie :
– Exécution et exploitation des observations concernant la position planimétrique
et altimétrique, la forme, les dimensions et l'identification des éléments concrets
fixes et durables à la surface du sol.
– Les travaux topographiques se divisent en deux phases :
» Le repérage des points à cartographier, ou levé, qui s'appuie sur un
canevas lui-même calé sur le datum géodésique.
» Le report graphique sur un support plan appelé minute de levé.
– Première opération de cartographie : la projection cartographique
» La représentation plane suppose le passage de la surface de l'ellipsoïde de
référence au plan, soit la transformation des coordonnées géodésiques aux
coordonnées rectangulaires. Cette transformation ne peut se faire sans
altérations.
– Les opérations et les instruments diffèrent selon l'objectif du travail :
» Pour l'établissement de cartes : levés de terrain ou phototopographie.
» Pour la réalisation de plans localisés : levés topométriques de précision
(COGO : Coordinate Geometry).
Cartographie topographique 1.20
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Topographie IAV Hassan II

• Les levés de terrain :


– Etablissement d'un canevas de base : s'appuyant sur des points géodésiques et
comprenant des points de coordonnées planimétriques (x et y) et altimétriques (z)
connues, dont la densité variable peut atteindre un point par km². Ce canevas est
établi par triangulation graphique.
– Levé de détails : mesures de terrain et calculs de coordonnées pour obtenir la
position de points nouveaux, traduite sous forme graphique ou numérique.
– Les méthodes générales employées lors d'un levé de terrain sont :
» le rayonnement : mesures d'angles et de distances depuis un point connu vers
des points inconnus;
» le relèvement : visées vers des points connus depuis un point inconnu où sont
censées se recouper les visées;
» l'intersection : visées depuis trois points connus vers un point inconnu où
doivent se recouper les visées;
» le cheminement : déterminations successives des positions des points d'une
polygonale s'appuyant sur une ou deux extrémités connues.
– Les altitudes sont obtenues par nivellement géométrique, mais les courbes de
niveau sont obtenues (filées) par rayonnement ou cheminement au départ de points
connus en altitude.
Cartographie topographique 1.21
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Topographie IAV Hassan II

Rayonnement
Relèvement

Intersection Polygonale fermée


Cartographie topographique 1.22
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Photogrammétrie IAV Hassan II

• La photo-topographie :
– Acquisition des données quantitatives du terrain à cartographier, tant planimétriques
qu'altimétriques, par photographie aérienne, selon les techniques de la
photogrammétrie.
– Enregistrement de clichés par une chambre métrique aéroportée :
» Format standard de 23 x 23 cm; film à haute résolution; optique grand angle.
» Relation entre échelle des clichés, altitude de vol, focale et précisions
planimétrique et altimétrique.
– Couverture du terrain avec recouvrement entre clichés : 60 % entre deux clichés
successifs d'une même bande ; 20 % entre les clichés de deux bandes successives.
– Orientations interne et externe, relative et absolue des clichés deux à deux (couples)
pour permettre la restitution des détails en coordonnées rectangulaires.
– Exploitation de la stéréoscopie entre deux clichés successifs : détermination de la
hauteur des objets au sol grâce à la mesure de la parallaxe.
– Restitution analogique : report graphique d'une stéréominute de restitution.
– Restitution analytique : conservation des résultats de restitution sous forme
numérique.
– Photogrammétrie digitale : traitement numérique des clichés scannés.
Cartographie topographique 1.23
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Photogrammétrie IAV Hassan II

Survol photographique avec


recouvrement horizontal

Chambre métrique aéroportée


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Photogrammétrie IAV Hassan II
Cartographie topographique 1.25
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Photogrammétrie IAV Hassan II

Cliché de gauche Cliché de droite

Couple stéréoscopique de clichés


Cartographie topographique 1.26
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Photogrammétrie IAV Hassan II
Cartographie topographique 1.27
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Photogrammétrie IAV Hassan II

Restituteur analogique, avec table traçante


Cartographie topographique 1.28
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Cartographie IAV Hassan II

• Etapes de la cartographie :
– En amont de la topographie : cartographie mathématique
» Sélection de la projection cartographique en fonction de l'usage de la carte :
• établissement des formules de transformation entre coordonnées
géodésiques et coordonnées rectangulaires planes, et des
transformations inverses ;
• évaluation des altérations maximales et de leur répartition dans le champ
;
• délimitation du champ et fixation du découpage de la carte.
» Etablissement de la feuille de projection, à l'échelle et dans la projection
choisies.
» Tracé du réseau des parallèles et méridiens et report des points
géodésiques, sur un support stable et selon un découpage défini.
– En aval de la topographie :
» Rédaction cartographique des documents définitifs, au départ des minutes
des levés topographiques et des stéréominutes de la photogrammétrie.
» Etablissement des planches cartographiques nécessaires à l'impression.
Cartographie topographique 1.29
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Cartographie IAV Hassan II

• Rédaction cartographique :
– Assemblage des minutes de levés et des stéréominutes de restitution pour
former une maquette.
– Sélection de la méthode de rédaction et du support de tracé :
» Ex. en négatif sur couches à tracer et couches pelliculables.
– Etablissement d'un fond provisoire qui servira de guide de tracé et report du fond
provisoire sur toutes les planches.
– Rédaction des détails de la planimétrie :
» Hydrologie, réseaux de communication et constructions, végétation, etc.
– Rédaction de l'orographie :
» Report des points cotés et tracé des courbes de niveau.
– Mise en place de la toponymie :
» Photocomposition et disposition des écritures.
– Habillage de la carte :
» Disposition de la surface cartographiée et figuration des indications
marginales (titre, légende, etc.) sur la feuille.
Cartographie topographique 1.30
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Cartographie IAV Hassan II

Mise en place
des écritures

Tracé sur couche pelliculable


(mode négatif)
Cartographie topographique 1.31
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Cartographie IAV Hassan II

• Etablissement des planches cartographiques :


– Préparation des planches fondamentales :
» Planches de traits : noir, hydrographie (bleu), orographie (bistre).
» Planche(s) d'écritures.
– Préparation des planches dérivées s'appuyant sur les planches de traits :
» Planches de teintes : teintes en aplats ou tramées.
» Planches de demi-teintes : estompage ou photographie.
» Planches de surcharge : généralement tramées.
– Sélection du processus d'impression des couleurs :
» Teintes séparées : une planche par couleur (cartes comportant peu de couleurs
distinctes, telles que les cartes topographiques traditionnelles).
» Quadrichromie : séparation en quatre planches, une par couleur fondamentale
(cyan, magenta, jaune) et une planche de noir (cas le plus fréquent).
– Préparation des plaques de tirage, épreuve et impression.
N.B. L'établissement des planches a recours à de multiples opérations
photographiques, par contact et en projection.
Cartographie topographique 1.32
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Cartographie IAV Hassan II

Chambre photographique
utilisée pour la reproduction
en projection
Cartographie topographique 1.33
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Cartographie IAV Hassan II

Presse à 4 couleurs pour


impression Offset en un
seul passage en machine
(Institut Cartographique de
Catalogne, Espagne).
Cartographie topographique 1.34
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Comparaison : carte / ph. aérienne IAV Hassan II

Photographie aérienne Carte topographique

Image naturelle Image conventionnelle

Image instantanée Propriétés de permanence

Perspective Projection orthogonale

Tous les détails sans exception Sélection + mise en valeur

Ne renseigne pas sur les éléments Renseigne sur la nature des détail
présent dans l’image représentés

Relief : ne peut être perçu que par Représentation + possibilité de


stéréoscopie mesures

Image muette Image parlante


Cartographie topographique 1.35
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Terminologie IAV Hassan II

• Croquis / schéma :
– Représentation cartographique sommaire d'un ou plusieurs phénomènes en position
approximative (utilisé sur le terrain, en géographie, en aménagement du territoire...).
• Minute :
– Document cartographique construit précisément mais de présentation imparfaite ou
incomplète, servant de base pour la rédaction d'une carte.
– Minute de levé, stéréominute : cf. supra.
• Maquette :
– Prototype d'une carte ou d'une série de cartes, présenté sous son aspect définitif.
• Coupure / feuille :
– Unité de fractionnement d'une carte trop grande pour être exécutée d'un seul tenant.
• Planche :
– Support de rédaction portant la représentation graphique partielle ou totale des
éléments de la carte
– Planche et planchette ont une signification particulière dans ce domaine
Cartographie topographique 1.36
Pr. Driss TAHIRI
Terminologie IAV Hassan II

Stéréominute de restitution
photogrammétrique
Cartographie topographique 1.37
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Cartologie IAV Hassan II

• Graphique :
– Langage rationnel, universel si les signes utilisés sont préalablement codifiés.
– Moyen de stocker, diffuser, traiter l'information.
• Rôles du graphique / de la carte :
– Archivage : inventaire, répertoire le plus exhaustif possible.
» Niveau de lecture élémentaire.
» Ex. Où se trouve tel objet / phénomène ? Qu'il y-t-il à tel endroit ?
– Analyse : établissement des relations logiques et mathématiques entre les éléments
du graphique / de la carte.
» Niveau de lecture moyen, mettant en présence plusieurs éléments.
» Ex. Mesures (distance, superficie...) ; relations de voisinage, superposition...
– Communication : perception universelle, instantanée et facilement mémorisable.
» Niveau de lecture synoptique.
» Ex. Transmission d'un message simple et parfois subjectif (presse, publicité...).
– Cartes topographiques et techniques : archivage et analyse.
– Cartes thématiques : analyse et communication.
Cartographie topographique 1.38
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Cartologie IAV Hassan II

Carte thématique
Extrait de carte topographique
Niveaux de lecture
Niveau de lecture élémentaire
analytique et synoptique
Cartographie topographique 1.39
Pr. Driss TAHIRI
Qualités d'une carte IAV Hassan II

• Qualités fondamentales :
– Nécessaires à la mesure et à l'interprétation d'une carte.
– Précision : position de l'élément sur la carte identique à sa position sur le terrain,
conformément à l'échelle, la projection et le degré de généralisation admis.
– Exactitude : nature de l'élément sur la carte identique à celle qu'il présente sur le
terrain, selon la codification des signes utilisée (légende).
– Sincérité / fiabilité : carte précise et exacte, sur toute sa superficie, validée
(cautionnée par les sources) et tenue à jour (sur base de documents de
référence) ou révisée (sur base de travaux de terrain).
• Qualités esthétiques :
– Nécessaires à la lecture et à l'interprétation d'une carte.
– Lisibilité : netteté de la perception visuelle.
– Sélectivité : facilité de distinguer les éléments de différentes catégories.
– Clarté : lisibilité + sélectivité pour tous les éléments, sur tout le champ.
– Respect des règles de lisibilité graphique.
Cartographie topographique 1.40
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Échelle IAV Hassan II

Rapport d'une distance mesurée sur la carte, à la distance mesurée sur le terrain et
réduite à l'horizon (l'échelle est un rapport : 1/1.000 > 1/10.000 > 1/100.000 !).
• Échelle nominale :
– Passage sans altérations de la sphère terrestre à une sphère-modèle réduite.
– Le facteur d'homothétie utilisé correspond à l'échelle nominale, indiquée sur la carte.
• Échelles locales :
– Passage avec altérations, de la sphère-modèle réduite au plan.
– Mesure des altérations par le module linéaire : rapport d'une distance mesurée sur le
plan à la longueur correspondante sur la sphère-modèle réduite.
– Centre de projection / ligne(s) d'échelle conservée : pas d'altérations (module
linéaire égal à l'unité).
– Plus on s'éloigne du centre de projection, plus les altérations sont importantes. Elles
induisent des échelles locales différentes en chaque point et selon les directions
(module linéaire supérieur ou inférieur à l'unité).
– Isomètre : ligne passant par des points présentant le même module linéaire.
L'isomètre central est la ligne présentant le plus petit module linéaire
Cartographie topographique 1.41
Pr. Driss TAHIRI
Échelle IAV Hassan II

2 πR

60°

Eq. 2R

Altérations linéaires dans le cas d'une projection cylindrique tangente en aspect direct :

- L'Équateur ne subit pas d'altération linéaire (cercle tangent au cylindre).

- Tous les cercles parallèles sont représentés par des lignes de même longueur que l'Équateur
et subissent de ce fait une altération linéaire égale à 1 / cos (latitude).
Cartographie topographique 1.42
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Échelle IAV Hassan II

• Représentations de l'échelle :
– Fraction représentative : sous forme numérique, où le numérateur vaut 1, et le dénominateur un
diviseur de 10 (1, 2, 5) x 100 (plans) ou x 1000 (cartes).
» Ex. carte à 1 / 10 000, échelle de 1 / 50 000 ; ou 1 : 10 000 et 1 : 50 000

– Échelle par équivalence : mention littérale du rapport entre les unités utilisées sur la carte et
celles utilisées sur le terrain.
» Ex. échelle de un centimètre pour un kilomètre ou : 1 cm / 1 km.

– Fraction représentative et échelle par équivalence sont sensibles aux altérations de copie
(l'agrandissement ou la réduction du document rendent l'échelle invalide).

– Échelle graphique : ligne simple ou double, subdivisée en parties égales représentant l'unité de
terrain, les graduations allant de zéro, à gauche, à un nombre entier d'unités à droite.
» Talon : partie de l'échelle graphique située à gauche du zéro et subdivisée, en sens inverse,
en sous-multiples de l'unité de terrain (réservé aux cartes topographiques à grande échelle
et aux plans).
» Abaque (n.m.) : juxtaposition d'échelles graphiques illustrant la variation des échelles
locales dans le champ de la carte (réservé aux cartes chorographiques et géographiques à
très petite échelle).
Cartographie topographique 1.43
Pr. Driss TAHIRI
Échelle IAV Hassan II

Abaque pour la projection cylindrique conforme de Mercator


entre 0° et 45° de latitude
Cartographie topographique 1.44
Pr. Driss TAHIRI
Erreur graphique IAV Hassan II

Erreur commise matériellement en relevant ou en reportant une mesure ;


+ erreur commise lors de la rédaction, en mettant en place un détail ;
+ erreur due aux opérations de reproduction, indépendamment du jeu du support.
Dépend de la qualité du matériel de mesure et de l'appareillage utilisé lors des levés,
du matériel de rédaction et de reproduction, et de l'habilité de l'opérateur :

• L'erreur graphique n'est jamais inférieure à 0,2 mm


• Se traduit par une erreur en mètres sur le terrain :
– Erreur en mètres = erreur graphique x dénominateur de l'échelle.
» Ex. à 1 / 25 000 : 0,2 x 25 000 = 5 000 mm = 5 m !
– La plus grande échelle possible est celle pour laquelle l'erreur graphique correspond
à la précision des levés :

1 Erreur graphique
E= =
n Précision du levé
Cartographie topographique 1.45
Pr. Driss TAHIRI
Conventions cartographiques IAV Hassan II

Définissent les caractéristiques des divers éléments qui interviennent dans l’établissement de la carte

• Conventions fondamentales :
– La modification de toute convention fondamentale change le type de carte :
» Les références de cartographie mathématique : ellipsoïde, datum géodésique,
niveau d'altitude zéro (nivellement), projection cartographique.
» L'orientation de la carte.
» L'échelle de la carte.
» La représentation de la planimétrie.
» La représentation de l'orographie
– La mention des conventions fondamentales est indispensable en cartographie
topographique :
» Elle apparaît parmi les éléments de l'habillage, notamment avec la légende.
» La mention de la plupart des conventions fondamentales est simplifiée, voire
ignorée, sur les cartes thématiques de communication.
» La mention de l'échelle est indispensable sur toutes les cartes (même si elle
apparaît sous forme simplifiée sur les cartes thématiques).
Cartographie topographique 1.46
Pr. Driss TAHIRI
Conventions cartographiques IAV Hassan II

• Conventions secondaires :
– La modification d'une ou de plusieurs conventions secondaires ne change pas
fondamentalement le type de carte :
» Le système de découpage.
» La représentation du canevas géographique.
» L'adjonction d'un quadrillage.
» Le style et la dimension des écritures.
– La mention des conventions secondaires est indispensable en cartographie
topographique et pour la plupart des cartes techniques :
» Les indications sur le découpage, les graduations du canevas et du quadrillage
se font au sein de cartons et cartouches spéciaux.
» Un tableau d'écritures joint à la légende illustre la variation des écritures.

• Manuel de spécifications et carte-pilote (maquette) :


– Codification de toutes les conventions en usage pour une série de cartes .
– Illustration de l'habillage et de la disposition sur une carte-pilote ou -prototype.
Cartographie topographique 1.47
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes IAV Hassan II

Les cartes peuvent être classées selon un des quatre critères


suivants:

» l'échelle

» la précision

» la nature de la documentation utilisée

» la destination de la carte
Cartographie topographique 1.48
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Classification des cartes selon l’échelle IAV Hassan II

• Plans topographiques
– 1 / 500 à 1 / 5 000
• Cartes topographiques à grande échelle
– Cartes de base : 1 / 5 000 à 1 / 50 000 selon les pays.
– Cartes dérivées : par généralisation des cartes de base.
• Cartes topographiques à moyenne échelle
– 1 / 50 000 à 1 /200 000
• Cartes chorographiques
– 1 / 200 000 à 1 / 1 000 000
• Cartes géographiques C'est dans le cas des plans
topographiques (très grandes
– échelle inférieure à 1 / 1 000 000 échelles) que les détails sont
représentés à leurs
• Cartes spéciales ou thématiques dimensions réelles ramenées
à l'échelle. Le recours aux
– Cartes d'inventaire signes conventionnels est
– Cartes synoptiques réduit au minimum.
Cartographie topographique 1.49
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes selon la précision IAV Hassan II

Cartes régulières
Cartes dont les erreurs opératoires du levé (topographique ou photogrammétrique)
sont inférieures ou égales à l'erreur graphique

Cartes semi-régulières
Cartes dont les erreurs opératoires du levé dépassent l'erreur graphique

Cartes expédiées
- réalisées sur base d'une documentation incomplète
- les conditions citées ci-dessus ne sont pas respectées
- cartes de reconnaissance
Cartographie topographique 1.50
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes selon la documentationIAV Hassan II

Cartes topographiques de base


Leur établissement est basé sur des documents originaux qui
sont des levés réalisés soit par photogrammétrie (stéréo-
minute) soit par topographie (minute)

Cartes dérivées
Elles sont établies à partir des cartes de base en faisant
appel à une réduction d'échelle suivie d'un processus de
généralisation

Cartes de compilation
Cartes résultant de la compilation de documents
hétérogènes.
Cartographie topographique 1.51
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes selon la destination IAV Hassan II

Cartes destinées à un usage général


• description détaillée et précise des détails de la surface terrestre et de son
relief

• destinées à satisfaire les besoins d'un large public

! cartes topographiques

Cartes destinées à un usage particulier


• concernent un groupe restreint d'usagers

• utilisent la carte topographique comme fond

! Cartes thématiques ou spéciales

cartes géologiques, cartes forestières, cartes administratives, etc.


Cartographie topographique 1.52
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes IAV Hassan II

Extrait de carte topographique


Extrait de plan cadastral
à grande échelle
(document original 1 / 1 000 )
( document original 1 / 10 000 )
Cartographie topographique 1.53
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes IAV Hassan II

Extrait d'une carte de base Même extrait d'une carte dérivée


( IGNF 1 / 20 000 ) ( IGNF 1 / 50 000 )
Cartographie topographique 1.54
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes IAV Hassan II

Extrait d'une carte technique aéronautique


Cartographie topographique 1.55
Pr. Driss TAHIRI
Classification des cartes IAV Hassan II

Exemple d'une carte d'inventaire :


extrait de la carte géologique de Belgique
( document original 1 / 500 000 )
Cartographie topographique 2.1
Pr. Driss TAHIRI
Cartographie mathématique IAV Hassan II

Le passage de la surface de la terre à sa représentation plane consiste:

1. projection de cette surface sur l'ellipsoïde de référence (géodésie)

2. transposer graphiquement la surface de l'ellipsoïde, ou une portion de cette


surface, sur un plan au moyen d'un système de projection cartographique

Un système de projection est un moyen de correspondance analytique entre les points de la


surface à représenter (ellipsoïde terrestre) et les points homologues du plan. Cette correspondance
doit être continue et univoque.

Soit un point A ∈ l'ellipsoïde Plan

A(ϕ, λ) ! a (x, y)

Quelque soit la solution envisagée, ce passage va introduire des déformations qui


altèrent tout ou partie des éléments de la surface à représenter: longueurs, angles et
surfaces.
Cartographie topographique 2.2
Pr. Driss TAHIRI
Cartographie mathématique IAV Hassan II

• Systèmes de projection :

– Transformation analytique et biunivoque permettant le passage de l'ellipsoïde de


référence au plan.
– Transformation entre les coordonnées géodésiques (ou géographiques) [ ϕ, λ ] et
les coordonnées planes rectangulaires [ x, y ] (ou éventuellement polaires [ ρ, θ ] ).

x = f1 (ϕ, λ )
y = f 2 (ϕ, λ )
– Tout système de projection engendre des altérations linéaires, entraînant à leur tour
des altérations angulaires et / ou de superficie, qu'il s'agit de contrôler.

– Le choix du système de projection est fonction de la position et de l'extension de la


zone à cartographier, d'une part, et du rôle de la carte, d'autre part.
Cartographie topographique 2.3
Pr. Driss TAHIRI
Cartographie mathématique IAV Hassan II

• Objectif dans le processus d'élaboration de la carte :

– Réalisation de la feuille de projection garantissant la précision de l'ensemble de


l'image cartographique.

– Feuille de projection (Coordinatographe):

» Canevas rectangulaire (croisillons)


» Canevas géographique
» Report des points géodésiques
Cartographie topographique 2.4
Pr. Driss TAHIRI
Théorie des altérations (Tissot) IAV Hassan II

– Mesure des altérations linéaires, angulaires et de superficie en tout point de la carte et dans
toutes les directions en particulier le long du parallèle et du méridien du point
– Visualisation des altérations engendrées au moyen d'une indicatrice : examen des variations
sur le plan, en taille et en forme, d'un cercle infiniment petit centré sur un point de la surface de
référence.
» Au centre de projection, ou le long de la ou des lignes d'échelle conservée, et seulement
en ce ou ces points, l'indicatrice reste un cercle de même superficie que sur la surface de
référence.
– Les projections conformes conservent les angles (et les formes) :
» L'indicatrice change de superficie : de plus en plus grande (ou de plus en plus petite entre
deux lignes d'échelle conservée).
» Usage en cartographie topographique : géodésie, artillerie, navigation...
– Les projections équivalentes conservent le rapport de superficie :
» L'indicatrice change de forme : elle devient une ellipse de plus en plus aplatie.
» Usage en cartographie thématique : analyse de densités, de répartitions...
– Les projections aphylactiques ne conservent ni les formes ni les superficies :
» L'indicatrice change de forme et de superficie, mais en cherchant à minimiser les deux
altérations simultanément. Usage général dans les atlas...
Cartographie topographique 2.5
Pr. Driss TAHIRI
Théorie des altérations (Tissot) IAV Hassan II

Sphère ou ellipsoïde Plan Observations

Cercle identique Uniquement centres de projection


(point ou ligne)

Petit cercle (Indicatrice Cercle de surface Conservation des angles


de Tissot) variable Projections conformes

Ellipse de surface Conservation des surfaces


identique Projections équivalentes

Ellipse de surface altèrent angles et surfaces


variable projections aphylactiques
Cartographie topographique 2.6
Pr. Driss TAHIRI
Théorie des altérations (Tissot) IAV Hassan II

Equivalentes

Conformes

Aphylactique
Cartographie topographique 2.7
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

Les systèmes de projection peuvent aussi être classés selon leur construction
géométrique. C'est ainsi qu'on distingue trois groupes principaux de
projections:

» les projection azimutales

» les projections cylindriques

» les projections coniques


Cartographie topographique 2.8
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

• Projections azimutales :
– Projection d'une portion de la sphère terrestre sur un plan
tangent ou légèrement sécant à la sphère, à partir d'un point de
vue.

– Point de tangence constitue le centre de projection ou pivot.


» le pivot est l'un des pôles → aspect direct
» le pivot sur l'équateur → aspect transverse
» le pivot est situé ailleurs → aspect oblique

– Dans le cas simple du plan tangent au pôle,

» les méridiens sont projetés comme des lignes droites issues


du pôle et elles font entre elles des angles correspondant
aux différences de longitude;

» les parallèles sont des cercles complets centrés sur le pôle.


Cartographie topographique 2.9
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

• Projections azimutales :
– Conservations des azimuts des droites passant par le pivot.
» Les droites passant par le pivot sont les images
d'orthodromies (arcs de grands cercles).

• Orthodromie :
– Route la plus courte : correspond à un arc de grand cercle. Orthodromie
– L'Équateur et les méridiens sont des grands cercles, mais pas les
parallèles.

• Loxodromie :
– Route à cap constant : recoupe tous les méridiens selon le même
angle (azimut).
– L'Équateur et les parallèles sont des loxodromies.
– Les autres loxodromies sont des courbes s'enroulant en spirale
autour du Pôle.

Loxodromie
Cartographie topographique 2.10
Pr. Driss TAHIRI
Projections azimutales IAV Hassan II

• stéréographique (conforme)
• orthographique (aphylactique)
• gnomonique (aphylactique : toutes les orthodromies sont
représentées selon des droites).

• Projection azimutale stéréographique: PN

– Propriété: conforme

– Canevas: en aspect polaire, les méridiens sont des


droites et les parallèles sont représentés par des arcs de
cercles
PS

– Usage: cartes polaires et cartes diverses, y compris Centre de projection = pôle nord
topographiques
Point de vue = pôle sud
(ex. en aspect oblique aux Pays-Bas)
Cartographie topographique 2.11
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

Construction des principales


projections azimutales Projection stéréographique
(aspect direct)
Cartographie topographique 2.12
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

• Projection azimutale gnomonique:


– Propriété: aphylactique, ni conforme, ni équivalente

– Canevas: tous les méridiens sont représentés par des droites; tous les
parallèles sont des cercles, des ellipses ou des hyperboles
PN

– Particularité: toute orthodromie est représentée par une droite


– Usage: navigation
– Propriété essentielle :
PS
Tous les grands cercles figurent comme des droites sur la carte
Représentation rectiligne des orthodromies Centre de projection = pôle nord

Point de vue = centre de la terre


Orthodromie = ligne de longueur minimale joignant deux points:
⋅ sur la sphère → un arc de grand cercle
⋅ sur l'ellipsoïde → géodésique.

Cette faculté de représenter toutes les orthodromies selon des droites est
unique parmi les projections et explique l'intérêt de la gnomonique.
Cartographie topographique 2.13
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

• Projection azimutale orthographique: PN

– Propriété: aphylactique, ni conforme, ni équivalente

– Canevas: tous les méridiens et parallèles sont des PS

ellipses, des cercles ou des droites


Centre de projection = pôle nord

Point de vue à l'infini


– Particularité: la carte a l'apparence d'un globe

– Usage: essentiellement dans un but esthétique et


d'illustration
Cartographie topographique 2.14
Pr. Driss TAHIRI
Propriétés géométriques des projections IAV Hassan II

• Projections cylindriques :

– Cylindre tangent (ou sécant) à la sphère.

– En aspect direct :
» Le cyclindre est tangent à l'Équateur (ou sécant à deux
parallèles symétriques par rapport à l'Équateur).
» L'Équateur constitue la ligne d'échelle conservée dans le
cas tangent (les 2 parallèles dans le cas sécant).
» Toutes les images des parallèles ont la même longueur
mais dont l’espacement augmente avec la latitude
» Les images des méridiens sont également espacées
(canevas rectangulaire).

– En aspect transverse : le cylindre est tangent à un méridien


quelconque.
Cartographie topographique 2.15
Pr. Driss TAHIRI
Projection cylindrique conforme de Mercator IAV Hassan II

Cylindrique conforme, aspect direct limité à 80° de latitude


La projection ne permet pas la représentation des Pôles
Cartographie topographique 2.16
Pr. Driss TAHIRI
Projections coniques IAV Hassan II

– Cône tangent (ou sécant) à la sphère.

– Aspect direct (presque exclusivement).


» L'axe du cône se confond avec l'axe des Pôles.
» Le parallèle de tangence forme la ligne d'échelle
conservée (ou les 2 parallèles sécants).

– Canevas " en éventail " :


» Les méridiens forment des droites concourantes vers
le sommet du cône.
» Les parallèles forment des arcs de cercles
concentriques.

– Principaux exemples :
» Lambert (conforme : cartes topographiques
marocaines, belges, françaises, etc.)
Cartographie topographique 2.17
Pr. Driss TAHIRI
Projection conique conforme de Lambert IAV Hassan II

Cône tangent
à 42°30' N
Cartographie topographique 2.18
Pr. Driss TAHIRI
Les planisphères IAV Hassan II

– Représentations de l'ensemble du globe, généralement sans


séparations.
» Doivent admettre des altérations fort importantes en bordure de
champ.
» Propriété d'équivalence ou projections aphylactiques.

– Les projections cylindriques se prêtent à cette forme de


représentation.
Cartographie topographique 2.19
Pr. Driss TAHIRI
Planisphères IAV Hassan II

Goode ( forme interrompue )

Molweide-Babinet

Sanson-Flamsteed
Cartographie topographique 2.20
Pr. Driss TAHIRI
Carroyage et quadrillage IAV Hassan II

• Canevas géographique (carroyage) :


– Formé par les méridiens et les parallèles sur l'ellipsoïde ou la sphère.
– Gradué en coordonnées géographiques [ ϕ, λ] en degrés sexagésimaux ( ° ' " ).
– Projetées dans le plan, les images des méridiens et des parallèles forment des
droites ou des courbes irrégulières, selon la projection, déterminant des carreaux.
– La représentation du canevas par un réseau de carreaux irréguliers = le carroyage.
– Le carroyage apparaît sur la feuille de projection : soit report complet soit en
amorces graduées, en croisillons et en coordonnées de coins de feuille.

• Quadrillage et coordonnées rectangulaires :


–Définition dans le plan de projection d'un système de coordonnées rectangulaires,
graduées en m ou km, avec l'origine hors du champ projeté, et construction d'un
canevas plan de droites perpendiculaires.
–Report des droites complètes ou des amorces graduées sur la feuille de projection.
–" Nord du quadrillage " : désorientation des verticales du quadrillage, sauf la verticale
passant par le centre de projection (coïncidant avec l'image du méridien central)
Cartographie topographique 2.21
Pr. Driss TAHIRI
Carroyage et quadrillage IAV Hassan II

Canevas Images des Quadrillage Superposition du carroyage


méridiens et des parallèles Système orthonormé défini et du quadrillage
dans le champ de projection dans le champ de projection dans le champ de projection
Graduations en [ ° ' " ] Graduations en [ m ]
Cartographie topographique 2.22
Pr. Driss TAHIRI
Cas du Maroc IAV Hassan II

• Projection conique conforme de Lambert :

La projection utilisée pour l'établissement des cartes topographiques au Maroc est une
projection conique conforme de LAMBERT en aspect direct à un seul parallèle origine
(cône tangent). Les calculs des éléments de la projection ont été effectués sur
l'ellipsoïde de CLARKE 1880 dont les paramètres géodésiques principaux sont:

a = 6378249.2 m b = 6356515.0 m
Cartographie topographique 2.23
Pr. Driss TAHIRI
Cas du Maroc IAV Hassan II

ρ0

x
φ0 y

λ0

Y0
X0
X
Cartographie topographique 2.24
Pr. Driss TAHIRI
Cas du Maroc IAV Hassan II

Si l'axe des ordonnées coïncide avec l'image du méridien origine et l'axe des abscisses
(tangent à l'image du parallèle origine) est perpendiculaire à ce dernier, les coordonnées
rectangulaires sont données par:

x = ρ ⋅ sin γ
y = ρ0 − ρ ⋅ cos γ

X = x + X0

Y = y + Y0
Cartographie topographique 2.25
Pr. Driss TAHIRI
Cas du Maroc IAV Hassan II

γ = ( λ − λ0 ) ⋅ sin ϕ0
ρ = ρ0 ⋅ e − u sinϕ 0

avec
 π ϕ  e  1 + e sin ϕ 
u = ln tg  +  − ln  −u
 4 2  2  1 − e sin ϕ  0
 π ϕ0  e  1 + e sin ϕ0 
u0 = ln tg  +  − ln 
 4 2  2  1 − e sin ϕ0 
ρ0 = k 0 ⋅ N 0 ⋅ cot ϕ0

λ0 : longitude du méridien origine;


ϕ0 : latitude du parallèle origine;
ρ : rayon de l'image d'un parallèle;
γ : angle de l'image d'un méridien avec celle du méridien origine (con.des mérd.).
Cartographie topographique 2.26
Pr. Driss TAHIRI
Cas du Maroc IAV Hassan II

Afin de réduire les altérations linéaires (0,37 cm / km) et de les rendre pratiquement insensibles aux
usagers, le territoire a été divisé en quatre zones de latitude (étendue en latitude = 5 grades),
chacune projetée selon la projection de LAMBERT à un parallèle tangent. Le tableau suivant
reprend les paramètres applicables à chacune des 4 zones.

Zones ϕ0 λ0 ρ0 (m) k0 X0 (m) Y0 (m)


(grades) (grades)

Zone 37 N 6W 9716290,5 0,9996257 500.000 300.000


I 94 69

Zone 33 N 6W 11187308, 0,9996155 500.000 300.000


II 682 96

Zone 29 N 6W 13022995, 0,9996163 1.200.000 400.000


III 75 04

Zone 25 N 6W 15400223, 0,9996164 1.500.000 400.000


IV 35 37
Cartographie topographique 2.27
Pr. Driss TAHIRI
Choix du système de projection IAV Hassan II

Le choix d'un système de projection dépend, en premier lieu, du but et du contenu de la carte et, par
conséquent, des besoins des utilisateurs. On distingue deux groupes d'utilisateurs:

- les usagers qui utilisent les données cartographiques pour effectuer des mesures
d'angles, de distances ou de surfaces aussi précises que possible.
Pour la plupart des cartes à objectif technique, le choix de la projection est très limité.
Qu'il s'agisse de cartes topographiques ou de cartes de navigation, par exemple, les
propriétés de la projection sont dictées par les contraintes liées à l'objectif. A cet égard,
les projections conformes répondent la plupart du temps aux souhaits des utilisateurs
pressentis. Le degré de liberté dans la sélection de la projection se résume alors aux
choix du centre de projection et du facteur d'échelle.

- les usagers qui recherchent un support pour des informations aisément


identifiables sans prétendre à un positionnement d'une exactitude rigoureuse.
C'est le cas des cartes générales (atlas et cartes thématiques). Les cartes
thématiques spéciales et en particulier les cartes d'inventaire à grande échelle
(cartes pédologiques, cartes géologiques, etc.) utilisent un fond topographique
existant. Par conséquent, le choix de la projection ne se pose pas.
Cartographie topographique 2.28
Pr. Driss TAHIRI
Choix du système de projection IAV Hassan II

Dans les autres cas, c'est la combinaison de la localisation, du champ et de l'échelle de la carte qui
va déterminer les options de la projection à utiliser:

En ce qui concerne la localisation : les projections coniques (aspect direct) conviennent à la


représentation des zones tempérées à extension longitudinale importante, comme les cylindriques
en aspect direct convenaient aux zones équatoriales et les azimutales, dans le même aspect, aux
zones polaires.

En cequi concerne le champ et l’échelle :


• Champ réduit et échelle petite

altérations souvent << erreur graphique


! choix de la projection n'a pas de conséquences
(généralement en se basant sur une carte existante)
nombreuses cartes thématiques et statistiques, régionales ou représentant un seul ou une
partie d'État.

• Champ important (un sous-continent ou continent)


ou Champ réduit (un État) mais échelle de la carte augmente

altérations deviennent perceptibles


! sélectionner la projection provoquant les altérations extrêmes les plus faibles, pour un
champ et une échelle déterminée.
Cartographie topographique 2.1
Pr. Driss TAHIRI
IAV Hassan II

Les systèmes
cartographiques
Cartographie topographique 2.2
Pr. Driss TAHIRI
Système cartographique IAV Hassan II

Ensemble de feuilles représentant un territoire donné adoptant un


même système de projection et basé sur le même réseau
géodésique.

Les coupures sont des multiples ou sous-multiples d’une coupure


dite de base ou une coupure internationalement admise comme
référence commune
(Carte internationale du Monde au 1 / 1000 000).

Un système cartographique repose sur un système de découpage


et un système de désignation
Cartographie topographique 2.3
I Pr. Driss TAHIRI
Systèmes de découpage IAV Hassan II

• Découpage :
– Fractionnement du champ en feuilles ou coupures d’une carte trop grande pour
être exécuter d’un seul tenant.

– L’ensemble des feuilles nécessaires à la couverture d’un territoire à une échelle


donnée constitue une série ou couverture cartographique.
» Tableau d'assemblage.

– Constitution d'un système cartographique hiérarchisé à plusieurs échelles.

– Le nombre de feuilles constituant une couverture donnée dépend de :


» Étendue du territoire
» Échelle de la carte
» Nature des limites du découpage
» Format du papier

– Maroc : 1129 feuilles 1 / 50 000 et 300 feuilles 1 / 100 000


Cartographie topographique 2.4
I Pr. Driss TAHIRI
Systèmes de découpage IAV Hassan II

• Découpage rectangulaire :
– Système ancien, en usage dans les petits pays, pour des champs réduits.
– Basé sur le quadrillage (local).
– Dimensions constantes : facilité d'assemblage et habillage standard.
– Désorientation des bords de la feuille qui restent parallèle au Nord du quadrillage.
– Local : difficulté d’intégration dans un système général.

• Découpage géographique :
– Système utilisé pour la plupart des grands États et pour la CIM à 1 / 1 000 000.
– Basé sur le canevas géographique : dimensions variables selon la latitude.
– Limites souvent curvilignes : difficulté d'assemblage et coupures à bords francs.
Cartographie topographique 2.5
Pr. Driss TAHIRI
Systèmes de découpage IAV Hassan II

Découpage rectangulaire

Feuille à bords francs


autour d'un découpage géographique :
le champ cartographique est prolongé au-delà des
Limites standard du découpage, jusqu’aux bord de la
feuille. Ce débordement assure des lignes de coupe
rectilignes facilitant l’assemblage des feuilles voisines

Découpage géographique
Cartographie topographique 2.6
Pr. Driss TAHIRI
Les coupures IAV Hassan II

• Types de coupures :

– Régulières : dimensions constantes pour une série.

– Irrégulières : dimensions variables.

» Débordements ou chevauchement :

• bandes de raccord : commune à la coupure


voisine.

• crevés : carrefour, localité, etc. en bord de


champ.

• Facilite l'assemblage, améliore la lisibilité,


économie d'une feuille en région frontalière
(crevés hors cadre).
Crevé en marge d'une feuille
1 / 50 000 de l'IGN B
Cartographie topographique 2.7
Pr. Driss TAHIRI
Les coupures IAV Hassan II

Crevé entre l’orle et le cadre


pour illuster un carrefour Orle
(avec chevauchement sur
la feuille voisine)

Crevé sortant du cadre


(généralement pou
économiser une feuille)

Cadre

Bord de la feuille
Cartographie topographique 2.8
Pr. Driss TAHIRI
Les coupures IAV Hassan II

• Numérotation des coupures


– Séquentiel : par bandes de coupures, du NW au SE du champ.

– À deux entrées : indices de ligne et de colonne dans le tableau d'assemblage.

– Numéro composite :

» Dans le cadre d'un système cartographique hiérarchique.

» Base de la numérotation : la feuille de plus petite échelle dans le système.

» Reprend tous les numéros des feuilles emboîtées, depuis la base.


Cartographie topographique 2.9
Pr. Driss TAHIRI
Les coupures IAV Hassan II

Découpage avec chevauchements


et feuilles irrégulières (ex. 118)
de la couverture 1 / 100 000 IGN B
Cartographie topographique 2.10
Pr. Driss TAHIRI
Les coupures IAV Hassan II

extrait du tableau d'assemblage

Système cartographique de numérotation


de 1 / 50 000 à 1 / 10 000 de l'IGN Belge
1 feuille 1 / 50 000 : 4 feuilles 1 / 25 000
1 feuille 1 / 25 000 : 2 feuilles 1 / 10 000
1 feuille 1 / 50 000 : 8 feuilles 1 / 10 000
Cartographie topographique 2.11
Pr. Driss TAHIRI
Les coupures IAV Hassan II

Le système de découpage géographique en degrés est basé sur


la CIM à 1 / 1 000 000 : 6° (λ) x 4° (ϕ)

15’
1 / 200 000

2° 15’ 1 / 50 000



1 / 1 000 000 1 / 200 000

1 / 100 000
1 / 500 000


Cartographie topographique 2.12
Pr. Driss TAHIRI
Format du papier IAV Hassan II

• Format constant : à une échelle donnée, quelque soit le type de limites du


découpage, un format constant est généralement maintenu pour toute la
couverture d’un territoire.

• 4 feuilles d’échelle 1 / n ! 1 feuille d’échelle 1 / 2n


Dans certains cas, ce rapport n’est pas respecté : la feuille 1 / 500 000 résulte
de l’assemblage de 6 feuilles 1 / 200 000 (simplicité d’identification des feuilles
aux différentes échelles)
• Intérêt à utiliser le plus grand format possible : économie à différents stades de
la réalisation : projection, habillage, archivage, etc.

Échelle Champs Feuille Surface


cartographiée

1 / 50 000 55 x 47 cm 65 x 70 cm 646 km2

1 / 100 000 55 x 47 cm 65 x 70 cm 2590 km2


Cartographie topographique 2.13
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

• Désignation : par un code et par un nom

• Code de la feuille

• Universel : permet de localiser géographiquement la feuille


• Renseigne sur l’échelle de la carte
• Délimite la zone cartographiée
• Exemple : NH-29-XIII-1

• Nom de la feuille

• Chaque carte a un nom propre, il la personnalise. Il permet de situer


facilement la feuille sans recours au tableau d’assemblage.
Cartographie topographique 2.14
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

Dans le découpage géographique en degrés de la CIM 1 / 1000 000 :


Désignation numérique : bande de 6° en longitude
Désignation alphabétique : 4° en latitude

1 2 29 30 31 32 60
Cartographie topographique 2.15
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

12°O 6°O
9°O
32°N

1 2 29 30 31 32 60
NO NE
30°N
NH - 29
1 / 1 000 000

28°N
SO SE 000
1 / 500

Dimensions Échelle Code

( 6° x 4° ) 1 / 1 000 000 NH – 29

( 3° x 2° ) 1 / 500 000 NH – 29 - SE
Cartographie topographique 2.16
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

12°O 6°O
12°O
9°O
6°O
9°O 32°N
32°N
XIX XX XXIV

NO NE
XXI XXII XXIII
31°N

30°N
XIII XIV XVII XVIII
NH - 29 30°N XV XVI
1 / 1 000 000

SO SE
VII VIII XI XII
29°N IX X
28°N
000
1 / 500
I V VI
28°N II III IV

1° 30’
Dimensions Échelle Code

( 1° x 1° ) 1 / 200 000 NH - 29 - II 3 4 c d
( 30’ x 30’ ) 1 / 100 000 NH - 29 – II - 1

( 15’ x 15’ ) 1 / 50 000 NH - 29 – II – 1 - d


30’ 1 2 15’ a b

30’ 15’
Cartographie topographique 2.17
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

12°O 6°O
9°O
Déterminer les coordonnées des quatre coins de la 32°N
feuille NH-29-XVI-4-c de la carte de base du Maroc XXIV
XIX XX XXI XXII XXIII
31°N

XIII XIV
30°N XV XVI XVII XVIII
CIM 1/1000000 : NH - 29
29 ! λ : 12° - 6° VII VIII IX X XI XII
29°N
NH ! ϕ : 28° - 32°
I V VI
28°N II III IV

9° 8° 8°30’ 8°15’ 8°00’


31° 31°00’

3 4 c d 31°00 N

30°45’ NH-29-XVI-4-c
(1 / 50 000)

30’ 1 2 15’ a b 31°45 N

30° 30°30’
8°30 W 8°15 W
30’ 15’
Cartographie topographique 2.18
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

Déterminer, dans le découpage géographique en degrés de la CIM le code de la


feuille de la carte de base du Maroc dont les coordonnées géographiques des
quatre coins sont comme suit :

Coin supérieur gauche : λ : 8°07’30’’ ϕ : 33°15’00’’

Coin inférieur gauche : λ : 8°07’30’’ ϕ : 33°07’30’’

Coin supérieur droit: λ : 8°00’00’’ ϕ : 33°15’30’’

Coin inférieur droit : λ : 8°00’00’’ ϕ : 33°07’30’’


Cartographie topographique 2.19
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

12°O 6°O
9°O
36°N
1 2 29 30 31 32 60
XIX XX XXIV
XXI XXII XXIII
35°N

XIII XIV XVI XVII XVIII


34°N XV

VII VIII XII


33°N IX X XI

I V VI
32°N II III IV

CIM 1/1000000 :
λ : 12° - 6° ! 29 λ : 9° - 8° ϕ : 33° - 34°
ϕ : 32° - 36° ! NI
1/ 200 000 : NI – 29 - X
1/ 1000000 : NI - 29
Cartographie topographique 2.20
I Pr. Driss TAHIRI
Système de désignation IAV Hassan II

9° 8°30’ 8° 8°30’ 8°15’ 8°00’


34°00’ 33°30’

3 4 c d
33°30’ 33°15’

30’ 1 2 15’ a b
33°00’ 33°00’
30’ 15’
1/ 100 000 : NI – 29 – X - 2 1/ 50 000 : NI – 29 – X – 2 - b
33°15’00’’

8°00’00’’
8°15’00’’

3 8°07’30’’
4
33°07’30’’

7’30’’ 1 2
33°00’00’’
7’30’’
1/ 25 000 : NI – 29 – X – 2 – b - 4
Cartographie topographique 2.21
Pr. Driss TAHIRI
Quadrillage et pseudo-quadrillage IAV Hassan II

• Pseudo-quadrillage :
– Le quadrillage est totalement solidaire de la projection ( " valeur locale " ) : lié au
centre de projection, au datum géodésique, etc.
– Pseudo-quadrillage : quadrillage défini pour une projection donnée qui est reporté
dans le plan d'une autre projection :
» Ne forme plus un réseau de droites horizontales et verticales perpendiculaires.
» Conserve ses coordonnées propres ( m ou km ).
» Permet de comparer la position d'un même point dans deux systèmes de
coordonnées rectangulaires simultanément.
– Exemple le plus courant : surcharge du quadrillage défini pour la projection U.T.M.
(Universal Transverse Mercator), sur une carte rédigée dans un autre projection :
» Le pseudo-quadrillage U.T.M. est reporté sur toutes les cartes topographiques
en usage dans les armées des différents pays de l'OTAN, quelle que soit la
projection adoptée par le pays ( " carte OTAN 1 / 50 000 ", mais disponibles
aussi à plus grande échelle et accessible aux utilisateurs civils).
Cartographie topographique 2.22
Pr. Driss TAHIRI
Quadrillage et pseudo-quadrillage IAV Hassan II

Superposition du carroyage Déformation du quadrillage Superposition du carroyage


et du quadrillage dans en un pseudo-quadrillage et du pseudo-quadrillage dans
le champ de projection 1 dans la projection 2 le champ de projection 2
Le pseudo-quadrillage conserve
son système de graduations en [ m ]
Cartographie topographique 2.23
Pr. Driss TAHIRI
Grilles de référence IAV Hassan II

• GEOREF : Geographical Reference Grid


– Grille basée sur le canevas, mais indépendante de la projection et de l'échelle, et de
coordonnées toujours positives.
– Utilisée pour la localisation, partout à la surface de la Terre (aéronautique...) mais
pas pour le calcul de longueurs ou de superficies.
– Doit être dessinée en surcharge sur les cartes.
– Premier niveau :
» Origine : Pôle Sud, antiméridien de Greenwich (180°).
» 24 fuseaux de 15° de longitude ( = 1 heure), notés de A à Z (sans I ni O).
» 12 bandes de 15° latitude, notées de A à M (sans I).
– Second niveau (au sein d'un carreau de 15° de côté) :
» Quadrilatères de 1° de côté, notés de A à Q (sans I ni O) dans les 2 directions.
» Position relevée en minutes et multiples de secondes (10" ou 15").
» Localisation donnée conventionnellement en longitude puis latitude
– Exemple de localisation = NKDC2734
» Carreau de 15° = NK - carreau de 1° = DC - λ = 27' - ϕ = 34 '.
Cartographie topographique 2.24
Pr. Driss TAHIRI
Grille GEOREF IAV Hassan II

Quadrillage GEOREF

Localisation dans un carreau


GEOREF de 1° de côté
Cartographie topographique 2.25
Pr. Driss TAHIRI
Grilles de référence IAV Hassan II

• UTM : Universal Transverse Mercator


– Grille de coordonnées rectangulaires définies dans le plan de la projection conforme
de Mercator en aspect transverse (cylindre tangent à un méridien).
– Projection appliquée à 60 fuseaux successifs, de 6° en 6°, numérotés de 1 à 60.
» Le fuseau 1 est compris entre 180° et 174°W (méridien central = 177°W).
» Le fuseau 60 est compris entre 174°E et 180° (méridien central = 177°E).
» Le fuseau 31 est compris entre 0° (Greenwich) et 6°E (méridien central = 3°E)
et contient presque tout le territoire de la Belgique.
– Coordonnées rectangulaires [ E, N ], pour Easting (x) et Northing (y) :
» Coordonnées calculées dans le plan de projection de chaque fuseau.
» Le centre de projection est situé à l'intersection de l'Équateur et du méridien
central du fuseau.
» Pour éviter des coordonnées rectangulaires < 0, l'origine subit une translation :
• E0 = + 500 000 m (tant pour l'hémisphère Nord que l'hémisphère Sud).
• N0 = 0 pour l'hémisphère Nord (pas de translation en y).
• N0 = + 10 000 000 m pour l'hémisphère Sud
Cartographie topographique 2.26
Pr. Driss TAHIRI
Grilles de référence IAV Hassan II

84°

Découpage en fuseaux UTM


Cartographie topographique 2.27
Pr. Driss TAHIRI
Grilles de référence IAV Hassan II

• Grille UTM :
– Grille définie sur la totalité de la surface terrestre, solidaire de la projection UTM.
– Utilisé pour la localisation et, à grande échelle, pour les calculs de distance...
– Reporté en surcharge sous forme de pseudo-quadrillage sur de nombreuses cartes.
– Premier niveau :
» Numéro de fuseau : entre 1 à 60.
» 24 bandes de latitudes, entre les parallèles -80°S et +84°N, notées de C à X
(sans I ni O) : 8° de latitude pour les bandes C à W - 12° pour la bande X.
– Second niveau :
» Quadrillage du plan de projection, à travers et entre les fuseaux projetés (de
nombreux carreaux ou parties de carreaux tombent hors de la surface projetée).
» Carreaux de 100 km de côté notés en colonne et en ligne de A à Z (sans I ni O,
et avec répétition de la série de lettres pour couvrir tout le quadrillage).
» Coordonnées rectangulaires [ E, N ] en km, hm ou m sur 4, 6 ou 8 chiffres
– Exemple de localisation en hectomètres :31UFS976084
» Fuseau 31 - bande de latitude U
carreau FS - Easting = 976 hm - Northing = 084 hm
Cartographie topographique 2.28
Pr. Driss TAHIRI
Grille UTM IAV Hassan II

Assemblage des 3 premiers


fuseaux UTM
(bandes de latitude P et Q)
avec surcharge du quadrillage
de 100 km de côté
(incomplet le long des lignes de
jointure)
Cartographie topographique 2.29
Pr. Driss TAHIRI
Cartes topographiques belges IAV Hassan II
Cartographie topographique 4.1
Pr. Driss TAHIRI
IAV Hassan II

Éléments de l’expression
et de la représentation
cartographique
Cartographie topographique 4.2
Pr. Driss TAHIRI
Expression et représentation graphique IAV Hassan II

• Graphisme :

– Moyen d’expression au même titre que l’écriture …

– Avantage d’être synoptique, universel si les signes utilisés sont préalablement


codifiés.

– Moyen de stocker, diffuser, traiter l'information.


Cartographie topographique 4.3
Pr. Driss TAHIRI
Expression et représentation graphique IAV Hassan II

• Trois fonctions distinctes :


– Archivage : inventaire, répertoire le plus exhaustif possible.
» Niveau de lecture élémentaire.
» Ex. Où se trouve tel objet / phénomène ? Qu'il y-t-il à tel endroit ?

– Analyse : établissement des relations logiques et mathématiques entre les éléments


du graphique / de la carte.
» Niveau de lecture moyen, mettant en présence plusieurs éléments.
» Ex. Mesures (distance, superficie...) ; relations de voisinage, superposition...

– Communication : perception universelle, instantanée et facilement mémorisable.


» Niveau de lecture synoptique.
» Ex. Transmission d'un message simple et parfois subjectif (presse, publicité...).

Cartes topographiques : Cartes thématiques :


archivage et analyse analyse et communication
Cartographie topographique 4.4
Pr. Driss TAHIRI
Expression et représentation graphique IAV Hassan II

Carte thématique
Extrait de carte topographique
Niveaux de lecture
Niveau de lecture élémentaire
analytique et synoptique
Cartographie topographique 4.5
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

Représentation cartographique, moyen d’expression = cartes


Le cartographe dispose :
- en premier lieu : des 2 dimensions du plan ! localisation des objets et phénomènes
- en second lieu : variables visuelles (variables graphiques) ! différencier les images

Les variables visuelles sont en nombre de six :


Forme, Taille (Dimension), Valeur, Grain, Orientation, Couleur

La variable forme :
A surface sensiblement égale, un élément graphique peut prendre une infinité de formes qui peuvent
être de nature :

Géométrique symbolique évocatrice

La longueur de la variable forme est illimitée !! (latitude apparente !!)


Longueur d’une variable : nombre d’éléments non identique et visuellement distincts les uns des
autres qu’elle autorise.
Cartographie topographique 4.6
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

L’ensemble des signes de même surface, de même valeur


et de même couleur mais de formes différentes sont, en
vision globale, perçus comme semblables ; cet ensemble
constitue une classe d’équivalence qui n’admet pas de
partition : Il est généralement impossible d’isoler et de
regrouper en une seule image unique les signes de même
forme d’un seul coup d’œil.
Dans cet ensemble, il n’existe pas de classement
hiérarchisé donc pas de relation d’ordre.
Cartographie topographique 4.7
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

La variable taille (dimension) :


La variation de taille est rendue par une variation de la surface du graphisme. La longueur
de la variable est limitée d’une part par la surface minimale du signe perceptible, d’autre part par
l’encombrement maximal (Limite haute : cartographie Topographique < cartographique thématique).

La variable dimension fournit les moyens de classer spontanément des signes : elle est donc
ordonnée et permet un classement quantitatif.

Le classement est
Le classement est quantitatif : 1 mm carré
qualitatif et distingue représente 250
quatre catégories salariés (entreprises
administratives de de l’industrie textile du
département à la coton dans l’Est de
commune. France).
Cartographie topographique 4.8
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

La variable valeur :
La valeur correspond au rapport entre les quantités totales de noir et de blanc perçues dans
une surface donnée, maximum pour le noir et nulle pour le blanc. Pour une image colorée, la
valeur serait celle du gris qui fournirait une sensation visuelle de même intensité.

Si les différentes valeurs doivent être nettement différenciées, il est difficile de dépasser 6 paliers, noir
et blanc compris ; les gammes les plus courantes sont les suivantes :
3 paliers avec un gris à 50 % (50 % de noir sur le fond blanc)
4 paliers avec deux gris à 33 et 67 %
5 paliers avec trois gris 20, 50 et 80 %

Ces pourcentages de noir sont obtenus pratiquement soit par une trame optique ou de contact qui, par
des procédés photomécaniques transforme une gamme de gris en un semis de points noirs très petits,
invisibles à l’œil.
Cartographie topographique 4.9
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

La variable valeur (suite)

L’ensemble des signes de même


forme, de même dimension et de
même couleurs mais de valeurs
différentes sont perçus, en vision
globale, comme appartenant à
des catégories différentes qui,
groupées par paliers, s’ordonnent
naturellement : relation d’ordre.
Cartographie topographique 4.10
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

La variable valeur (suite)


Cependant, un classement quantitatif est généralement impossible : les pourcentages de
noir par rapport au blanc ne peuvent être évalués par l’œil et classés numériquement.

Exemple des quatre catégories administratives (vu précédemment)


Cartographie topographique 4.11
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

Le grain :
Le grain correspond à la quantité de signes
séparables dans une surface unitaire. C’est une
variation de taille d’éléments graphiques ou de
figurés ponctuels ou linéaires en implantation
zonale. La variation du grain exprime une
variation de valeur.

Ligne 1 : variation de valeur sans texture visible

Ligne 2 : variation de valeur obtenue par des variation


de dimension d’une texture visible (le grain)
Cartographie topographique 4.12
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

La valeur orientation :
La variation d’orientation correspond à une
différence d’angle entre deux éléments graphiques
de même forme, dimension, couleur, etc.
Contrairement aux variables précédentes, cette
variable a un champ d’application limité : on ne peut
parler d’orientation pour un cercle sauf avec
indication d’un repère supplémentaire (rayon,
diamètre, …).
Elle ne peut être conçue et appréciée que pour les
signes de forme linéaire dont le rapport
longueur/largeur est au moins de l’ordre de 3 / 1.

Les signes de même forme, de même


dimension, de même valeur et de même couleur
sont perçus comme exprimant des phénomènes
de même importance quelle que soit leur
inclinaison. Leur ensemble constitue une classe
d’équivalence.
Cartographie topographique 4.13
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

Tous les signes également orientés se distinguent des autres quelle que soit leur forme si
l’observateur regarde le dessin sous un axe incliné, parallèlement à cette orientation.
Cartographie topographique 4.14
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

La variable couleur :
La couleur est une sensation physiologique que l’on perçoit en observant un objet éclairé par la
lumière blanche. La variation de couleur est la sensation visuelle résultant d’une différence entre deux
plages.

La couleur est une variable visuelle dont l’emploi est très prisé mais dont les règles d’utilisation sont
complexes puisqu’elle nécessite la considération de plusieurs facteurs d’ordre physique,
physiologique, symbolique, esthétique, …

Toutes les couleurs peuvent être soumises à


des variations de valeur (apparence : + ou –
pâles ou foncées), selon qu’on leur ajoute ou
qu’on leur enlève du blanc. Les couleurs
pures sont dites saturées.
Cartographie topographique 4.15
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

Variables visuelles et relations


existant entre les données

Longueur Différence Ordre Quantité

Forme grande x
Taille moyenne x x
Valeur moyenne x
Orientation courte x
Couleur grande x x
Cartographie topographique 4.16
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

Utilisation des variables visuelles


selon les modes de figuration

Ponctuel Linéaire Zonal

Forme x
Taille x x
Valeur x x x
Orientation x
Couleur x x x
Cartographie topographique 4.17
Pr. Driss TAHIRI
Combinaison des variables visuelles IAV Hassan II

Pour augmenter leurs possibilités ou leur efficacité, on peut combiner ensemble plusieurs
variables visuelles :
F F+D F+D+V F+D+V+O

Exemples d’utilisation :
- la couleur avec la valeur : cartes climatiques, cartes de densité de population, cartes
hypsométriques, …
- la taille avec l’orientation : trames lignées pour différencier des zones entre elles
- la taille avec la forme : cartes d’établissements commerciaux, industriels, …
Cartographie topographique 4.18
Pr. Driss TAHIRI
Les variables visuelles IAV Hassan II

Combinaison des variables visuelles

Même combinaison multiplie deux composantes :


Le critère administratif est souligné par la consommation d’eau journalière par ville et taux
combinaison taille valeur de consommation par habitant (4 valeurs du noir
au prisé pour 500, 400, 300, 200 litres par jour)
Cartographie topographique 4.19
Pr. Driss TAHIRI
Analyse de l’image cartographique IAV Hassan II

Différentiation des phénomènes selon leur nature et leur importance : variables visuelles
Positions : imposées par l’échelle et la projection adoptées

Les homologues géographiques des images de la carte peuvent être :


• points sans surface : points géodésiques, points d’eau, sommets, confluents, …
• lignes sans surface : axes de routes, de rivières, lignes de crête, limites de cultures,…
• zones ayant une certaine surface : surfaces urbaines, marines, zones boisées, …

Ces distinctions point / ligne / zone sont essentiellement fonction de l’échelle :

Ville : 1 / 50 000 ! implantation zonale


1 / 1 000 000 ! implantation ponctuelle

Route : 1 / 5000 ! surface réelle (5 m ! 1 mm)


1 / 25 000 ! implantation linéaire
Cartographie topographique 4.20
Pr. Driss TAHIRI
Analyse de l’image cartographique IAV Hassan II

Le point
lieu du plan géométriquement sans surface et sans longueur
Que l’image du point soit :
• un picot d’aiguille de 1/10 mm
• un carré de 2 mm de côté position du centre parfaitement définie
• un cercle de 5 mm de rayon
La surface du signe est purement conventionnelle et seul son centre a une signification
positionnelle
Cartographie topographique 4.21
Pr. Driss TAHIRI
Analyse de l’image cartographique IAV Hassan II

La ligne
lieu du plan sans surface ; a une longueur mesurable ; peut être définie comme une suite de points
Que l’image de la ligne soit :
• une ligne de 1/10 mm ou de 2 mm d’épaisseur
• une ligne continue ou discontinue seul l’axe du signe a une
• représentée par une ligne double ou triple signification positionnelle

Signe de 2 mm d’épaisseur à 1 / 50 000 ! route de 100 m de largeur !


Amplification de 10 fois mais localisation ! axe de la route
Cartographie topographique 4.22
Pr. Driss TAHIRI
Analyse de l’image cartographique IAV Hassan II

La zone
Partie du plan cernée ou non par une ligne
fermée et dont la surface est mesurable
(Cartographie numérique !!)

Le graphisme qui représente l’élément zonal a


la même surface que l’objet géographique
considéré :
- il ne peut changer ni de taille ni de forme ni
d’orientation.
- Seuls les changements en relation avec
l’utilisation des variables visuelles : valeur, Colonne 1 : variation de valeur sans texture visible
grain, couleur.
Colonne 2 : variation de valeur obtenue par des variation de
dimension d’une texture visible (le grain)

Colonne 3 et 4 : zones d’égale valeur différentiées par une


texture visible changeant de forme ou d’orientation
Cartographie topographique 4.23
Pr. Driss TAHIRI
Schématisation IAV Hassan II

Objectif : rendre les phénomènes représentés facilement identifiables et rapidement perçus avec les
moyens graphiques les plus simples.
Toute représentation graphique de phénomènes, objets, faits ou idées, implique une schématisation
La schématisation dépend de l’échelle et de la nature des phénomènes à représenter

Primitivement les objets étaient dessinés tels que le topographe les avait vu dans leur réalité : les arbres avaient leur forme réelle, les
bâtiments leur architecture particulière, …(cartes faciles à interpréter mais : grandes échelles, exécution difficile, pas de mesures)
Cartographie topographique 4.24
Pr. Driss TAHIRI
Schématisation IAV Hassan II

La carte de Cassini utilise des symboles particuliers pour les petites agglomérations classées en paroisses et hameaux, cependant,
les localités importantes sont figurées par leurs projections horizontales. C’est vers le XVIIIe siècle qu’apparut la nécessité
d’exécuter des cartes permettant des mesures de distances, d’angles et de surfaces.
Cartographie topographique 4.25
Pr. Driss TAHIRI
Schématisation IAV Hassan II

La représentation en vraie grandeur, à une échelle donnée, n’est réalisée que pour des objets
occupant dans la nature une certaine superficie :
Un carré de 0,5 mm de côté sur la carte (forme tout juste discernable à l’œil nu) :
! 1 / 10 000 : un objet carré de 5 m de côté (+ grand qu’un transformateur)
! 1 / 100 000 : 50 m de côté (+ grand qu’un immeuble moyen)
! 1 / 1 000 000 : 500 m (+ grand qu’un village)

Le symbole ne peut alors exprimer la surface réelle de l’objet : il la suggère :


- en l’amplifiant lorsque la projection horizontale est évocatrice (cours d’eau, routes, voies
ferrées, villes),
- en conservant la représentation perspective si elle est plus suggestive (sémaphore)
- ou en ayant recours à un signe purement conventionnel appelant une association
d’idées
Cartographie topographique 4.26
Pr. Driss TAHIRI
Schématisation IAV Hassan II
Cartographie topographique 4.27
Pr. Driss TAHIRI
Schématisation IAV Hassan II
Cartographie topographique 4.28
Pr. Driss TAHIRI
Symboles IAV Hassan II

Les nécessités de la schématisation et de l’identification conduisent à l’élaboration de


graphismes conventionnels : les symboles.
Symbole : élément graphique simple ou complexe, des chiffres, des lettres, des mots
ou des abréviations.
Un signe symbolique (symbole)
- renseigne sur l’existence des objets
- pas de signification sur la position précise des objets
Un signe conventionnel :
- cas particulier des symboles
- renseigne sur l’existence des objets
- implantation en vraie position sur la carte
Exemples :
Cartographie topographique 4.29
Pr. Driss TAHIRI
Poncifs IAV Hassan II

Poncifs : structures régulières perceptibles et évocatrices destinées


à représenter des objets ou phénomènes à implantation zonale.
Tels sont, par exemple, les poncifs universellement admis, à quelques variantes
près, pour la représentation des surfaces marécageuses, des rizières, des
plantations, etc.
Cartographie topographique 4.30
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Les signes conventionnels

C'est la représentation des détails planimétriques sur la carte selon la projection de


leurs contours, éventuellement simplifiée, réduite à l'échelle.

La représentation en projection des contours est fonction de :

dimension des détails échelle de la carte

Il n'est pas rare que le détail ramené à l'échelle soit trop petit et, dans ces
conditions, il doit être représenté par un graphisme distinct, axé ou centré sur
l'emplacement de la projection.

Une représentation homométrique est une représentation en projection et à la


dimension réelle à l'échelle de tous les objets. Une telle représentation n'est
possible qu'à très grande échelle (1/5 000 au minimum).
Cartographie topographique 4.31
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Les règles de lisibilité

Les cartes sont, en principe, destinées à être examinées


- sans l'aide d'instruments grossissants
- à une distance normale (≈ 0,30 m)
- sous un éclairage de luminance moyenne.

Dans ces conditions, leur contenu doit être conçu de telle sorte:
- que tout élément graphique isolé soit perceptible
- que sa forme soit distinguée
- que deux éléments voisins soient séparés
- que les différents paliers soient différenciés

Pour ces raisons, la représentation graphique est régie par ce qu'on appelle les
règles de lisibilité qui définissent les dimensions minimales graphiques pour
différents types de détails afin d'assurer la lisibilité de la carte et d'éviter la
détérioration de l'image lors de l'impression.
Cartographie topographique 4.32
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Valeur minimale en usage en cartographie


Seuil de perception : c'est la taille minimale d'un élément graphique, compte tenu
d'une distance normale de 30 cm

Minimum théorique Minimum pratique

Point 0,1mm 0,2 mm


Ligne 0,07 mm 0,1 mm

Contour polygone 0,2 mm 0,3 mm

Seuil de séparation : c'est l'écart minimal nécessaire entre deux éléments


graphiques voisins pour pouvoir les distinguer à l'œil nu
0,2 mm
(Valeur théorique: 0,15 à 0,17 mm)
Cartographie topographique 4.33
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Règles de lisibilité

Seuil de perception : 0,1 mm

0.1 mm 0.07 mm

Seuil de séparation : 0,2 mm

0.17 mm
Cartographie topographique 4.34
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Les règles de lisibilité


Lisibilité angulaire : permet la distinction et l'identification des formes, elle est
maximale aux environs de l'angle droit. Par conséquent, un petit carré se distingue
plus aisément qu'un cercle ou qu'un autre polygone de même surface

On notera aussi que la forme est plus facilement distinguée si elle est pochée (seuil
de perception du côté du carré de 0,5 mm) plutôt qu'évidée (seuil de perception de
0,6 mm). Les redans de la forme sont perceptibles à partir de 0,3 à 0,4 mm, tandis
que les sinuosités d'une ligne ne le sont qu'au delà de 0,5 mm.

Seuil de différenciation : c'est l'écart qui doit être respecté pour que chaque palier
soit identifié et isolé. A titre d'exemple, pour respecter ces conditions, une gamme
de cercles de taille croissante devrait présenter un rapport de surface égal à 2
entre deux paliers successifs.

La densité graphique : exprime le rapport entre la surface totale des différents


éléments graphiques et la surface du support. En théorie, la densité graphique la
plus favorable est de l'ordre de 10%.
Cartographie topographique 4.35
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Règles de lisibilité
Lisibilité angulaire : maximale à 90°

0.5 mm 0.6 mm

0.5 mm
0.5 mm
0.3 mm

0.3 mm
Cartographie topographique 4.36
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Règles de lisibilité

Seuil de différenciation : superficie x 2

S1

S2 = 2 x S1

Densité graphique : 10 %
Cartographie topographique 4.37
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

la connaissance des valeurs minimales permet de fixer les dimensions minimales


réelles des objets à représenter : ! sélection

1 / 5 000 1 / 10 000 1 / 25 000 1 / 50 000


Détails ponctuels 1m 2m 5m 10 m
(0,2 mm)
Détails linéaires 0,5 m 1m 2,5 m 5m
(0,1 mm)
Polygones 1,5 m 3m 7,5 m 15 m
(0,3 mm)

Plus l'échelle diminue plus la sélection des détails devient sévère


Si certains détails doivent quand même être représentés → amplification
→ représentation conventionnelle
Les détails ponctuels et linéaires sont représentés par des signes conventionnels.
les détails zonaux sont représentés par leurs contours en projection horizontale
Cartographie topographique 4.38
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Règles d’établissement des signes conventionnels


Détail en implantation ponctuelle
1. quand c'est possible, s'inspirer de la projection horizontale du détail, en dimensions réelles à
l'échelle
sinon, en amplifiant et en simplifiant la projection horizontale de façon à ce qu'elle soit lisible

2. si la vue en plan n'est pas significative, on fait appel :


au rabattement de sa projection verticale sur le plan de la carte / à un dessin perspectif

3. Si aucune de ces solutions ne convient, recours à un signe évocateur ou pictogramme: symbole


appelant une association d'idées et centré sur la position vraie du détail, ou comportant un point de
localisation, accolé au pictogramme et matérialisant cette position

4. Le signe idéal est celui que l'usager comprend sans avoir à se reporter à la légende, à condition
que le signe ne soit ni trop grand, ni trop compliqué

5. Enfin, il est possible d'utiliser un symbole pur, voire même une lettre ou une abréviation jouant le
rôle de symbole et associé à un point de localisation.
Cartographie topographique 4.39
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Règles d’établissement des signes conventionnels


Détails en implantation linéaire
La forme générale est imposée par le tracé de l'élément linéaire et la figuration correspond à sa
projection horizontale.

En représentation monochrome, la distinction des détails de nature différentes n'est possible


que par l'adjonction de graphismes accolés ou superposés. L'usage de la couleur permet
d'utiliser un même signe conventionnel pour représenter des détails différents (ex. sentiers, trait
discontinu en noir, et cours d'eau, même signe en bleu).

Les critères d'ordre sont traduits par une variation de largeur du signe (épaisseur des traits) ou
par une variation de valeur (traits continus, discontinus, constitués d'une succession de
symboles, etc.).
Cartographie topographique 4.40
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Règles d’établissement des signes conventionnels


Détails en implantation zonale
Le détail en implantation zonale ne peut être représenté autrement que par la projection
horizontale de ses contours. La différenciation des détails de nature différente pourra être
effectuée par le remplissage des aires au moyen d'une teinte plate ou d'une trame.

Les trames peuvent être construites sur une structure géométrique lignée, hachurée, quadrillée
ou ponctuée, ou encore sur une structure constituée par la répétition d'un élément graphique ou
d'un symbole (poncif).

Exceptionnellement, au lieu d'un poncif, un symbole sans valeur positionnelle peut être utilisé
pour définir la nature de la zone (exemple : un aérodrome)

Les contours des aires doivent être traités comme des détails en implantation linéaire. Ils
peuvent être figurés par des traits continus, discontinus ou symboliques.
Cartographie topographique 4.41
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II
Cartographie topographique 4.42
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Conséquences de l’emploi des signes conventionnels

Un signe conventionnel informe sur l'existence et la localisation des objets.

Un signe conventionnel de même dimension peut être utilisé pour représenter des détails de
même nature mais de dimensions différentes (représentation d'une route de 5 mètres de largeur
à différentes échelles)

Ce tableau montre que lorsque l'échelle décroît, l'amplification des signes engendre un certain
encombrement ! Conséquence : la position des signes et symboles est altérée.

La réduction d'échelle ne permet plus d'axer ou de centrer correctement deux détails contigus.
Le décalage peut se reporter de proche en proche de sorte qu'il est nécessaire d'adopter
certaines règles pour maîtriser cette altération. C'est un des rôles majeurs de la généralisation
cartographique.
Cartographie topographique 4.43
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Conséquences de l’emploi des signes conventionnels


Cartographie topographique 4.44
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Conséquences : symbolisation et généralisation

Déplacement engendré par l'accroissement de la taille des symboles


Cartographie topographique 4.45
Pr. Driss TAHIRI
Représentation de la Planimétrie IAV Hassan II

Conséquences : symbolisation et généralisation

– Sur base des règles de lisibilité, il est possible de calculer les dimensions
minimales des images cartographiques à une échelle donnée.
– Tout élément de dimensions inférieures, à l'échelle, aux seuils de lisibilité ne
pourra être représenté en projection et en vraie grandeur : il devra être
symbolisé.
– Tout élément symbolisé occupera sur la carte une superficie plus grande que
celle qu'il occupe sur le terrain et engendrera des conflits sur l'espace.
– Ces conflits sont gérés par la généralisation cartographique :
» Sélection nécessaire des détails représentés.
» Simplification des détails.
» Déplacement de certains détails.
Cartographie topographique 4.46
Pr. Driss TAHIRI
Planimétrie IAV Hassan II

• Représentation de la planimétrie :
– Représentation de tous les détails concrets et abstraits présents à la surface de
la Terre, à l'exception du relief :
» Planimétrie naturelle ;
» Planimétrie rapportée (ou anthropique) ;
» Planimétrie abstraite.
– Classes de la planimétrie :
» Hydrographie - Communication
» Constructions - Végétation
» Autres détails planimétriques.
– Interférences entre toutes ces catégories.
– Figuration par des signes conventionnels :
» Projection des contours, simplifiée et à l'échelle.
» Symbole centré ou axé sur l'emplacement de la projection du détail.
» Variable selon le mode d'implantation spatial : ponctuel, linéaire ou zonal.
Cartographie topographique 4.47
Pr. Driss TAHIRI
Planimétrie IAV Hassan II

• Détails en implantation ponctuelle :


– Projection horizontale à l'échelle.
» Rabattement de la projection verticale ou dessin perspectif (usage ancien).
– Symbole :
» Pictogramme évocateur.
» Forme géométrique.
» Lettre de l'alphabet, éventuellement combinée avec une forme.
» Généralement accompagné d'un point de localisation.
Cartographie topographique 4.48
Pr. Driss TAHIRI
Planimétrie IAV Hassan II

• Détails en implantation linéaire :


– Forme imposée par le tracé ( = projection horizontale de l'axe du détail).
– Symboles différents pour distinguer la nature des détails :
» Variation d'épaisseur et / ou de couleur.
» Symboles adventices.
» Traits doubles ou triples, discontinus ou formés d'une succession de symboles.
– Précautions particulières lors du tracé des traits discontinus et symboliques :
» Tracé (trait ou symbole) aux angles (coins) et aux croisements :
• les espaces sont reportés sur des portions linéaires, entre deux angles.
» Généralisation préalable de la forme, en particulier pour éliminer les sinuosités.
Cartographie topographique 4.49
Pr. Driss TAHIRI
Planimétrie linéaire IAV Hassan II

Traitement des croisements Traitement des limites


des éléments linéaires des éléments zonaux
discontinus discontinus
Cartographie topographique 4.50
Pr. Driss TAHIRI
Planimétrie IAV Hassan II

• Détails en implantation zonale :


– Projection horizontale selon les limites du détail planimétrique (emprise au sol).
– Remplissage des aires délimitées selon la nature des détails :
» Aplat : teinte plate.
» Trames : ponctuées, hachurées (lignes perceptibles), quadrillées.
» Poncifs : disposition régulière de symboles (pictogrammes).
• Généralisation indispensable de la limite de l'aire.
» Symbole unique, sans valeur positionnelle.
– Traitement des limites comme les détails linéaires :
» Tracé aux angles et croisements
» Généralisation éventuelle.
Cartographie topographique 4.51
Pr. Driss TAHIRI
Hydrographie IAV Hassan II

• Détails dans toutes les catégories de la planimétrie :


– Planimétrie naturelle (cours d'eau, etc.) et rapportée (canaux, etc.).
– Dans les trois modes d'implantation : étangs, cours d'eau, fontaine, puits...
• Traités en bleu :
– Y compris certaines constructions associées : phares, châteaux d'eau, etc.
– Y compris trames, poncifs et surcharges : zones humides, marais, etc.
• Cours d'eau toujours représentés en place :
– Responsable du modelé du relief : position prioritaire.
• Cas particuliers :
– Trait de côte : niveau zéro du nivellement (appartient aussi à l'orographie).
– Largeur des cours d'eau : proportionnelle ou calibrée selon l'échelle.
– Mention possible de la navigabilité.
– Le positionnement des écritures est indépendant du sens d'écoulement.
Cartographie topographique 4.52
Pr. Driss TAHIRI
Hydrographie IAV Hassan II

Éléments de l'hydrographie
de la carte de base
1 / 10 000 de l'IGN-B
Cartographie topographique 4.53
Pr. Driss TAHIRI
Communications IAV Hassan II

• Chemins de fer :
– Positionnés en priorité : stable vis-à-vis des autres voies de communication.
– Traités traditionnellement en noir.
– Traits spéciaux nombreux : épais, barbules, caissons alternés, etc.
– Classification possible selon plusieurs critères : électrification, nombre de voies...
– Planimétrie associée :
» Gares : voies, quais, hangars, dépôts...
» Tunnels, ponts, passerelles...
» Passage à niveau.
– Orographie associée : talus de remblais / déblais
• Voirie :
– Croisements : positionnés en priorité.
– Traits doubles continus : sauf sentiers et routes sans revêtement en dur.
– Largeurs et couleurs conventionnelles, selon classifications (statut, nbre de voies...).
– Planimétrie associée : bornes, ponts, viaducs, tunnels, rangées d'arbres...
– Orographie associée : talus, etc.
Cartographie topographique 4.54
Pr. Driss TAHIRI
Voirie IAV Hassan II

Les 46 ( ! ) éléments de voirie


de la carte de base
1 / 10 000 de l'IGN-B
Cartographie topographique 4.55
Pr. Driss TAHIRI
Constructions IAV Hassan II

• Bâtiments :
– Mode d'implantation variable selon les dimensions et l'échelle :
» Projection horizontale : mode zonal.
» Forme très simplifiée ou symbole évocateur : mode ponctuel.
» Îlots bâtis ( construction sur tout le pourtour ) : mode zonal, hachuré.
– Traditionnellement traités en noir :
» Mais en couleurs sur les cartes récentes à grande échelle.
» Autres couleurs conventionnelles pour les bâtiments associés à l'hydrographie
et les communications.
• Autres constructions :
– Murs et clôtures : en mode linéaire.
– Ruines : en mode ponctuel ( symbole ) ou zonal, selon les dimensions et l'échelle.
– Aéroport : en mode zonal.
Cartographie topographique 4.56
Pr. Driss TAHIRI
Constructions IAV Hassan II

Traitements des bâtiments


en " quartiers bâtis "
à moyenne échelle
( 1 / 50 000 Pays-Bas en haut
et 1 / 25 000 IGN-B en bas )

Traitement des bâtiments à grande échelle en projection


des contours ( nouvelle carte de base 1 / 10 000 de l'IGN-B )
Cartographie topographique 4.57
Pr. Driss TAHIRI
Végétation IAV Hassan II

• Représentation de la seule végétation pérenne :


– Pas les types de cultures !
• Dans les trois modes d'implantation :
– Ponctuel : arbres isolés (rôles paysager et militaire).
– Linéaire : rangées d'arbres, haies.
– Zonal : prairies, terres de culture, forêts, etc.
• Classification diverses, selon l'échelle et le type de carte :
– Botanique : feuillus, résineux, mixtes,...
– Economique : pépinières, peupleraies...
– Paysagère : pelouse, bois, vergers, parcs...
• Traitements graphiques divers :
– Monochrome et cartes topographiques traditionnelles : poncifs et couleur verte.
– Cartes topographiques actuelles et à vocation touristique : couleurs et trames.
Cartographie topographique 4.58
Pr. Driss TAHIRI
Végétation IAV Hassan II

Usage de poncifs
et de couleurs :
Haut : 1 / 50 000 Pays-Bas
Bas : 1 / 50 000 Allemagne

Usage de structures
géométriques et couleurs :
principales couvertures
végétales de la nouvelle
carte de base 1 / 10 000
de l'IGN-B
Cartographie topographique 4.59
Pr. Driss TAHIRI
Planimétrie abstraite IAV Hassan II

• Implantation linéaire :
– Limites administratives : communes, arrondissements, provinces,
états.
– Traits discontinus hiérarchisés ou traits tramés d'épaisseurs
différentes.
– Hiérarchie parallèle des écritures des toponymes.
• Implantation zonale :
– Limites juridiques : plans, zones protégées, zones militaires, etc.
– Soit traitées en aplats ( couleurs "transparentes" ), soit délimitées
par un trait épais et/ou discontinu.
• Priorité minimale :
– Positionnée après la planimétrie naturelle et rapportée.
– Les déplacements et superpositions de tracé éventuelles se font
au détriment de la planimétrie abstraite.
– N.B. Les limites abstraites s'appuient souvent sur des éléments de
la planimétrie concrète, naturelle ou rapportée : bord ou axe de
cours d'eau ou de voirie, etc.
Cartographie topographique 4.60
Pr. Driss TAHIRI
Variations de la planimétrie IAV Hassan II

• Variation des signes avec une réduction d'échelle :


– Augmentation des symboles au détriment des projections horizontales.
– Signes moins nombreux, simplifiés et reclassés ( classes plus générales ).
– Déplacements accentués ( symboles plus grands que projection des contours ).
– Recours plus fréquent à la couleur.
• Variation des signes selon l'objectif :
– Normalisation des signes pour les cartes miliaires ( OTAN - 1 / 50 000 ).
– Accentuation de certaines catégories de détails : objectifs touristique, routier...
• Variation selon la région représentée :
– Importance économique relative : ex. points d'eau en zone aride.
– Caractères locaux : ex. végétation : palmiers - construction : mosquée, église
– Densité de détails proportionnelle au niveau économique de la région.
• Variation selon la technique de rédaction :
– Emploi de la couleur : 6-7 couleurs (années 50) - polychromes aujourd'hui.
– Tracé sur couche : favorise les traits continus et les aplats.
Cartographie topographique 5.1
Pr. Driss TAHIRI
Orographie IAV Hassan II

• Orographie = expression cartographique du relief


– Représentation :
» Surface continue.
» Secondaire vis-à-vis de la planimétrie et des écritures.
– Deux objectifs, nécessitant deux approches graphiques différentes :
» Permettre les calculs de géométrie cotée.
» Figurer l'effet plastique du relief.
• Altitude :
– Distance verticale d'un point à la surface de référence : géoïde, zéro de nivellement.
– Point dont on connaît l'altitude : point coté ( ou sonde si altitude < 0 ).
– Dénivelée : distance verticale entre deux points.
• Pente :
– Mesurée entre deux points cotés : requiert la connaissance des altitudes.
– Angle, dont la tangente vaut le rapport de la dénivelée à la distance horizontale.
– Exprimée en degrés ou en pourcent ( tg x 100).
Cartographie topographique 5.2
Pr. Driss TAHIRI
Points cotés IAV Hassan II

• Points du nivellement :
– Fixés par photogrammétrie ou nivellement de terrain.
– Toujours positionnés le plus précisément possible (quelle que soit l'échelle).
• Distribution (densité) :
– Varie selon l'amplitude et l'énergie du relief.
– Varie selon l'échelle : mais conservation importante même à petite échelle.
• Sélection :
– Points stables,
– Extrema locaux du relief : sommets, fonds de dépression, cols...
– Points de passage : carrefours, passage à niveau, confluence...
• Représentation :
– Symbole ponctuel : croix ou point de localisation
– Écriture à position : altitude sans l'unité ( figurant en légende ) ~ 2 mm.
– Couleur conventionnelle de l'orographie : bistre.
Cartographie topographique 5.3
Pr. Driss TAHIRI
Courbes de niveau IAV Hassan II

• Lieux géométriques des points de même cote :


– Isohypses, courbes hypsométriques ( isobathes, courbes bathymétriques ).
– Représentation discrète de la surface orographique :
» Intersections du relief par des plans parallèles à la surface de référence.
» Equidistance : dénivelée constante séparant deux courbes standard successives
– Soit courbes mesurées : stéréo-restitution.
– Soit courbes interpolées : construites par interpolation entre les points cotés.
• Représentation :
– Couleur conventionnelle de l'orographie : bistre.
– Type de trait distinct selon le type de courbe de niveau.
– Courbes interrompues lors des conflits avec la planimétrie et les écritures.
– Cote : altitude sur certaines courbes ( maîtresses et auxiliaires ).
» Chiffres centrés sur la courbe interrompue à cet effet.
» Chiffres orientés vers le haut du relief ( ou le haut de la carte : cartes suisses ).
» Bistre, ~ 2 mm, sans unité ( figurant en légende ).
» Répétition régulière de la cote plusieurs fois sur la même courbe.
Cartographie topographique 5.4
Pr. Driss TAHIRI
Courbes de niveau IAV Hassan II

e = équidistance
i = intervalle
Cartographie topographique 5.5
Pr. Driss TAHIRI
Courbes de niveau IAV Hassan II

• Types de courbes :
– Standard :
» Généralement non cotée, trait fin continu.

– Maîtresse :
» Sélection d'une courbe standard sur 4 ou 5.
» Cotée, trait épais.

– Intercalaire : si l'équidistance est trop grande pour figurer


localement le relief

» Cote (généralement non indiquée) à 1/2 ou au 1/4 de


l'équidistance (sous-intercalaire).

» Extension locale, non continue.

» Trait mince discontinu..


Cartographie topographique 5.6
Pr. Driss TAHIRI
Courbes de niveau IAV Hassan II
Cartographie topographique 5.7
Pr. Driss TAHIRI
Géométrie cotée IAV Hassan II

• Equidistance : e P
e2

e = e2 - e1
• Intervalle : i e1
α
h

– Distance horizontale entre deux courbes de niveau.


d
– Trace de la plus grande pente ( ⊥ aux deux courbes ).
i

• Détermination de la hauteur d'un point : h e


h= d
– d : distance entre le point et la courbe de cote inférieure. i
– h : hauteur au dessus de la cote de la courbe inférieure.
e
• Détermination de la plus grande pente : γ γ = arctan (en °)
i
e
• Détermination de la pente moyenne entre γ = 100 (en %)
i
deux points : α
– e1 < e2 : altitudes des deux points. e2 − e1
– d : distance horizontale entre les deux points.
α= ⋅100 (en %)
d
Cartographie topographique 5.8
Pr. Driss TAHIRI
Choix de l'équidistance IAV Hassan II

• Dépend de :
– Échelle.
– Amplitude du relief : varie d'une feuille à l'autre.
– Règles de lisibilité :
» Seuil de discrimination = 0,2 mm.
– Facilité d'interpolation : cotes rondes.
– Sélection systématique pour cartes dérivées.
• Équidistance théorique : et
e = i ⋅ tan α 1/2000 1/5000 1/10000 1/50000 1/250000

1 0,4 m 1m 2m 10 m 50 m
Echelle e = i (mm) ⋅ E ⋅ tan α
E
E = n ⋅ 1000 e = i (mm) ⋅ n ⋅ 1000 ⋅ tan α
Échelles RF RM RI
e = 0,2 ⋅ n ⋅ tan α
1/25 000 2,5 5 10
n
em = 0,2 ⋅ n = 1/100 000 10 m 20 m 40 m
5
Cartographie topographique 5.9
Pr. Driss TAHIRI
Valeur géométrique d'une courbe de niveau IAV Hassan II

• Cote de la courbe sur une carte de base :


– Précision des levés : ∆ Z ∆Z
α

– Erreur graphique : ∆ H ∆Z

– Pente : γ
– Erreur totale ≈ 1/2 équidistance.
• Cote de la courbe sur une carte dérivée :
– Précision de la carte de base.
+ effet de généralisation
Erreur totale ≈ équidistance.
• Cote d'un point quelconque :
– Entre deux courbes de niveau :
» Erreur de la carte (de base ou dérivée).
+ erreur graphique sur la position du point ( > ∆ H )
Erreur = ∆Z + ∆H ⋅ tan γ
Cartographie topographique 5.10
Pr. Driss TAHIRI
Profils IAV Hassan II

Profil en long / Profil en travers

Bloc diagramme
(collection de profils en travers)
Cartographie topographique 5.11
Pr. Driss TAHIRI
Figurés spéciaux du relief IAV Hassan II

• Raisons :
– Accident dont l'amplitude est inférieure à l'équidistance.
– Pente trop forte pour les courbes de niveau
( intervalle < seuil de discrimination ).
– Structure de terrain trop complexe : relief anthropique,
glaciers, etc.

• Talus (levées de terre, digues, ...) :


– Symbole linéaire, avec barbules vers le bas de la pente (
trait = crête ).
– Nombreux reliefs anthropiques : terrains industriels,
remblais et déblais de routes...

• Terrains montagneux et rochers :


– Abrupt : interruption locale des courbes de niveau ou
symbole spécial ( " rocher " ).
Cartographie topographique 5.12
Pr. Driss TAHIRI
Estompage IAV Hassan II

– Figuration de l'effet plastique en éclairant le relief selon une direction définie.

i = cos γ (⋅100 )
• Éclairement zénithal ou " estompage de pente " :
– Source d'éclairement au dessus du relief.
– Éclairement reçu ( i ) fonction du gradient de pente du terrain :
– Dégagement des surfaces horizontales ( forte densité de détails planimétriques ).
– Surfaces d'autant plus ombrées que la pente est forte, quelle que soit l'orientation :
» Appréciation des gradients de pente, déjà rendu partiellement par les courbes de niveau (
denses et sans planimétrie ).

• Éclairement oblique ou " estompage d'ombre " :


– Source d'éclairement oblique (30°/45°; effet de lumière rasante ) au NW du modèle !
– Éclairement reçu fonction du gradient et de l'orientation de la pente.
– Assombrissement partiel des surfaces horizontales et maximal des surfaces d'adret.
– Ombres propres ( et pas ombres portées ).

• Éclairement combiné
Cartographie topographique 5.13
Pr. Driss TAHIRI
Estompage IAV Hassan II

Pourquoi situer la source d'éclairement au dessus à gauche ?


Cartographie topographique 5.14
Pr. Driss TAHIRI
Estompage en cartographie thématique IAV Hassan II

Estompage
sur un M.N.T. en vue
axonométrique

Intégration de l'estompage
dans un M.N.T. drapé
par une carte des modes
d'occupation du sol
Cartographie topographique 5.15
Pr. Driss TAHIRI
Hachurage et mise à l'effet IAV Hassan II

• Hachures de pente :
– Plus ancienne méthode de représentation de l'effet plastique du relief.
– Hachures le long de la ligne de plus grande pente ( entre les courbes de niveau ).
– Usage d'un diapason, donnant longueurs, intervalles et épaisseurs des hachures.
– Longueur des hachures inversement proportionnelle au gradient de pente :
» Règle du quart :
• Intervalle égal au quart de la longueur des hachures.
• Épaisseur constante.
– Épaisseur proportionnelle au gradient de pente :
» Longueur et intervalle généralement constants.

• Autre mise à l'effet :


– Épaississement des courbes de niveau :
» Des parties de courbes orientées vers le SE ( effet de l'estompage d'ombre ).
Cartographie topographique 5.16
Pr. Driss TAHIRI
Hachures et mise à l'effet IAV Hassan II

Principe des hachures

Diapasons
pour hachures

Mise à l'effet par


épaississement des courbes
Cartographie topographique 5.17
Pr. Driss TAHIRI
Teintes hypsométriques IAV Hassan II

• Visualisation synoptique des altitudes :


– Réservée aux petites échelles.

– Teinte en aplat entre deux courbes de niveau.

• Gamme de teintes :
– Variation de valeurs dans une teinte ( bathymétrie ).

– Perception ordonnée des couleurs.


Cartographie topographique 5.18
Pr. Driss TAHIRI
Teintes hypsométriques IAV Hassan II

5120000.00

5118000.00

5116000.00

5114000.00

5112000.00

5110000.00

558000.00 560000.00 562000.00 564000.00 566000.00


Cartographie topographique 5.19
Pr. Driss TAHIRI
Le grand jeu... IAV Hassan II

Estompage, teintes hypsométriques,


figurés spéciaux, etc.

Régions montagneuses (Suisse et Autriche)


Cartographie topographique 6.1
Pr. Driss TAHIRI
Importance des écritures IAV Hassan II

• Identification :
– Toponyme : dénomination consacrée par l'usage ou des dispositions réglementaires.
– Abréviations : pour l'identification de la nature des objets.
– Cotes : pour permettre l'estimation des altitudes.
– Habillage : pour permettre l'interprétation de la carte.

• Relations : hiérarchie, équivalence, ...


– Traduites par la forme des écritures : caractères, taille, graisse, couleur...

• Extension :
– Traduit par la disposition des écritures.

• Conséquences :
– Des centaines d'écritures par feuilles, et des conflits potentiels avec la planimétrie et
l'orographie
Cartographie topographique 6.2
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II

• Forme des caractères :


– Capitales :
» Caractères majuscules, supportant les accents
» Hauteur constante, mais largeur très variable : de I à W
» Consomment beaucoup d'espace et moins lisibles : usage réduit.
» Utilisés pour la mise en évidence : titre, grande région.
– Bas de casse :
» Caractères minuscules
» Largeur assez constante mais grande variabilité de hauteur :
• lettres ascendantes, lettres courtes, lettres descendantes.
» Plus grande lisibilité et préférées pour la plupart des écritures cartographiques.
– Empattement :
» Rectangulaires (forme égyptienne), filiforme, triangulaire (elzévir)
» Forme bâton : sans empattement : un peu moins lisibles
• MAIS consomment moins de place et offrent une plus grande souplesse
dans l'espacement des caractères : préférées en cartographie moderne.
Cartographie topographique 6.3
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II
Cartographie topographique 6.4
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II

• Polices de caractères ou fontes :


– Ensemble des caractères d'un même type
– Plusieurs fontes pour un même type d'empattement :
» Forme bâton : Arial (police utilisée) - Helvetica (textes techniques, imprimés...)
» Forme classique : Times New Roman - Garamond (presse, littérature...)
» Forme fantaisiste : Balloon - Casual
– Toutes les fontes n'admettent pas les mêmes variations de formes :
» Bas de casse, accents, italiques, graisse, taille, etc. varient avec les fontes.
» Les formes bâton sont généralement les plus souples.

• Inclinaison des caractères :


– Romains : caractères droits
– Italiques : caractères penchés
– Différenciation qualitative exploitée en cartographie :
» Romains : objets et phénomènes anthropiques (lieux habités, ...)
» Italiques : phénomènes naturels (hydrographie, orographie, forêts, ...)
Cartographie topographique 6.5
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II

• Hauteur des caractères :


– Base de calcul : hauteur d'oeil = hauteur des capitales d'une police donnée.
– Corps :
» Corps exprimé en points (didot) ou en millimètres.
» Multiples de points : 12 points = 1 cicero ou 1 pica (anglo-saxon)
– Différenciation quantitative exploitée en cartographie :
» Une variation de corps des écritures traduit une variation de quantité vis-à-vis
des objets désignés - exemple : population des lieux habités
» Perception des différences de corps à partir de 0,2 mm dans l'absolu et de 20 %
entre deux corps successifs en relatif.
• Largeur des caractères :
– 3 à 5 classes de largeur selon la fonte et le corps : condensée, normale, large :
Arial normal - Arial condensé
– Exploitation de la largeur en cartographie pour une meilleure occupation de l'espace :
» Forte densité : forme condensée (écritures à position).
» Grande extension : forme large (écritures à disposition zonale).
Cartographie topographique 6.6
Pr. Driss TAHIRI
Hauteur des caractères IAV Hassan II
t

Abtg p
c

e
c : corps du caractère
h : hauteur d’œil
p : ligne de pied
t : talus de tête
e : embas
ch : chasse du caractère
l : longueur du caractère
Cartographie topographique 6.7
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II

• Graisse des écritures :


– Épaisseur des jambages : 3 à 5 classes selon les fontes et le corps :
maigre, normal, gras.
– Différentiation ordinale exploitée en cartographie : hiérarchie administrative.
– Mise en évidence par l'usage de caractères gras : noms des états

• Couleur des caractères :


– Noir : offre la meilleure lisibilité à taille égale.
– Utilisation des couleurs conventionnelles de la planimétrie et de l'orographie :

Bleu : hydrographie. Rouge : communication.


Bistre : orographie. Violet : surcharges techniques (grilles...).

– Utilisation du gris ou du bistre dans les cartes à grande densité d'écritures pour
diminuer le contraste et améliorer la perception de la planimétrie.
– Augmentation de la taille des écritures de couleurs pour assurer la lisibilité.
Cartographie topographique 6.8
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II

Extrait d'un catalogue de photocomposition


Cartographie topographique 6.9
Pr. Driss TAHIRI
Forme des écritures IAV Hassan II

Les formes d'écritures sont aussi utilisées par les logiciels courants de bureau
(ici deux fenêtres issues du logiciel MS PowerPoint)
Cartographie topographique 6.10
Pr. Driss TAHIRI
Disposition des écritures IAV Hassan II

• Noms à position :
– Se rapportant à des entités ponctuelles ou zonales ne pouvant contenir le toponyme.
– Écritures horizontales, sommets des caractères vers le haut de la feuille
» Quelques exceptions à petite échelle
– Le plus près possible de l'entité désignée, sans la toucher
– Hiérarchie à 6 positions : du dessus à droite, au dessous centré
– Un seul mot = une seule ligne.
– Plusieurs mots : possibilité d'écrire sur 2 lignes centrées ou alignées à gauche
– Toujours du même côté de la ligne planimétrique que l'entité désignée.
» Quelques exceptions le long de la côte.
– Conflits avec la planimétrie et l'orographie:
» Priorité aux écritures (sauf symbole ponctuel, sinuosité, carrefour, point coté...)
» Ouverture de la planimétrie ( technique du masque alourdi )
Cartographie topographique 6.11
Pr. Driss TAHIRI
Écritures à position IAV Hassan II

Position des écritures


vis-à-vis d'une ligne planimétrique

Hiérarchie à 6 positions
Cartographie topographique 6.12
Pr. Driss TAHIRI
Principe du masque alourdi IAV Hassan II
Cartographie topographique 6.13
Pr. Driss TAHIRI
Disposition des écritures IAV Hassan II

• Noms à disposition linéaire :


– Se rapportant à des entités en implantation linéaire.
– Le long du tracé de l'entité :
» Sans interruption ni contact avec la planimétrie.
» Généralisation : suivre les grandes ondulations mais pas les petites sinuosités.
– De préférence au dessus de l'entité ou entre les deux bords si la largeur le permet.
– Angularité permise : de +90° à -60°.
– Ne jamais tenir compte du mouvement (courant...).
– Espacement possible entre les mots, mais pas entre les lettres d'un mot.
– Répétition fréquente du toponyme pour éviter toute ambiguïté :
» Après tout croisement avec une autre ligne de la planimétrie.
» Sur chaque coupure, voire sur chaque pli d'une coupure...
– Conflits avec la planimétrie et l'orographie :
» Plus rares, vu la souplesse de disposition, sinon réglés comme précédemment.
– Rappel : la destination des voies de communication peut apparaître dans la marge
intérieure de la carte
Cartographie topographique 6.14
Pr. Driss TAHIRI
Écritures à disposition linéaire IAV Hassan II

Orientations des écritures


à disposition linéaire
Cartographie topographique 6.15
Pr. Driss TAHIRI
Disposition des écritures IAV Hassan II

• Noms à disposition zonale :


– Se rapportant aux entités en implantation zonale pouvant contenir le toponyme.
– Écritures horizontales dans la majorité des cas.
– Écritures le long d'un arc de cercle ( jamais selon une oblique ! ) :
» Lorsque l'entité marque une forte courbure.
» Si la place manque pour une disposition horizontale.
– Occupation des 2/3 de la largeur de l'entité, ou de la longueur de l'arc de cercle.
» Espacement permis (mais limité) entre les lettres et les mots.
– Plusieurs mots : écriture permise sur plusieurs lignes :
» Équidistantes et occupant environ 2/3 de la hauteur de l'entité.
» Espacement vertical permis (mais limité) pour atteindre cette disposition
– Conflits avec la planimétrie :
» Rares, car on peut toujours déplacer légèrement chaque lettre.
» Sinon réglés comme précédemment par priorité aux écritures.
– N.B. Plus grands espacements permis entre les lettres, mots et lignes d'écritures sur
les vastes étendues à faible densité planimétrique (plans d'eau, déserts...).
Cartographie topographique 6.16
Pr. Driss TAHIRI
Écritures à disposition zonale IAV Hassan II
Cartographie topographique 6.17
Pr. Driss TAHIRI
Disposition des écritures IAV Hassan II

• Règles générales de disposition des écritures:


– Après l'application des règles particulières à chaque disposition, modifications
possibles pour éviter :
» Les variations artificielles de densité d'écritures (vides, groupements...).
» Les alignements et autres dispositions géométriques artificielles.
» La multiplication locale d'ouvertures dans la planimétrie.

• Conséquences pratiques :
– La disposition des écritures se fait en deux étapes, sur la base d'un schéma de
disposition ne reprenant que les gabarits des écritures.
– La disposition finale peut donc déroger localement aux règles élémentaires
secondaires.
Cartographie topographique 6.18
Pr. Driss TAHIRI
Schéma de disposition des écritures IAV Hassan II
Cartographie topographique 6.19
Pr. Driss TAHIRI
Exemples d'écritures cartographiques IAV Hassan II

• Les lieux habités :

– Variation de la taille (corps) : quantitative (population...)

– Variation de graisse et souligné : ordonnée (hiérarchie administrative...)

– Variation de forme (romain / italique) : qualitative (sites touristiques...)

– Pas d'abréviations (sauf ST- pour Saint- )


Cartographie topographique 6.20
Pr. Driss TAHIRI
Toponymie étrangère IAV Hassan II

• Exemples des problèmes en cartographie :


– Cartes couvrant des territoires étrangers (transfrontaliers ou à petite échelle).
– Noms de lieux habités généralement non traduisibles.
– Formes des écritures différentes : accents, signes diacritiques, alphabets, signes...
– La règle générale est le respect des formes originales
– Exemples de formes d'écritures :
– Alphabétique : une lettre par son (en théorie).
» Nombreuses exceptions : accents, prononciation différente selon la position de
la lettre dans le mot, etc.
» Exemples : romain, grec, arabe
– Idéographique : un signe (graphisme stylisé ou symbolique) par mot ou par idée
» Exemple : chinois
Cartographie topographique 7.1

Pr. Driss TAHIRI


La généralisation cartographique IAV Hassan II

La plupart des cartes à petites échelles sont réalisées à partir de cartes à échelles plus grandes
par généralisation. La carte topographique de base est réalisée par restitution
photogrammétrique, et les échelles plus petites sont réalisées par généralisations successives.
La généralisation est le processus d’abstraction utilisé lors d’un changement d ’échelle. Elle
consiste à modifier les données afin de pouvoir les représenter dans un espace réduit, tout en
conservant au mieux leurs caractéristiques tant géométrique que descriptives.
Généraliser c'est résumer, simplifier, schématiser et synthétiser, en passant d'une échelle
relativement grande à une échelle petite
Cartographie topographique 7.2

Pr. Driss TAHIRI


La généralisation cartographique IAV Hassan II

• Définitions :

– Adaptation des données qualitatives et quantitatives, par allégement


du nombre des détails et simplification caractérisée des formes des
tracés en vue de l’établissement d’une carte répondant à des
conditions déterminées. Glossaire de cartographie – Comité Français
de Cartographie.

– La généralisation cartographique consiste en la sélection et la


representation simplifiée de détails en fonction de l’échelle et des
objectils de la carte. Association Internationale de Cartographie.
Cartographie topographique 7.3

Pr. Driss TAHIRI


Les facteurs influençant la généralisation IAV Hassan II

– L'objectif de la carte :
» Topographique : réduction de l'exhaustivité.
• On ne peut pas tout représenter sur la carte en vraie grandeur.
• Simplification obligatoire pour faciliter le tracé.
» Thématique : simplification du fond de carte (conserve les détails utiles pour la
compréhension du thème, limites d'entités, repérage…).
• C'est la figuration du thème qui est essentielle.

– L'échelle de la carte : généralisation croissante quand l'échelle diminue.


» Symbolisation croissante au détriment de la projection des contours :
• Égalisation de l'importance apparente des détails.
• Échelle distincte de chaque détail, différente de l'échelle de la carte.
• Déplacement des détails et perte de précision.
» Diminution du nombre de détails représentables (règles de lisibilité).
Cartographie topographique 7.4

Pr. Driss TAHIRI


Principes de la généralisation IAV Hassan II

– La sélection
– La schématisation
– L’harmonisation

Dans un premier temps, la sélection permet de limiter la densité des informations.


Elle s'effectue en fonction du thème final de la carte. Ensuite, la schématisation agit
sur l'aménagement de la géométrie des objets dans le but de conserver leur valeur
informative quelle que soit leur taille. Enfin, l'harmonisation du contenu consiste à
rendre cohérente l'association entre les objets représentés et la réalité
cartographique.
Cartographie topographique 7.5

Pr. Driss TAHIRI


Principes de généralisation IAV Hassan II

• Sélection :

– Sur base quantitative ou ordinale :


» Maintien des détails de longueur ou surface
occupée supérieure à un certain seuil (sur la
carte ou sur le terrain).
» Maintien des ordres ou classes supérieures.
» Élimination des détails appartenant aux
classes ou ordres inférieures
» Ex : routes dont la largeur < 7 m – Parcelles
de superficie < 10 ares – Aires de superficie
inférieure à 4 mm2 sur la carte.

– Avec ajout de contraintes (sélection


conditionnelle).
» Ex : suppression des noyaux d’habitat
couvrant moins de 10 ha, sauf s’ils sont
situés à l’endroit d’un carrefour routier.
Cartographie topographique 7.6

Pr. Driss TAHIRI


Principes de généralisation IAV Hassan II

Schématisation :
La schématisation est l’action de représenter un phénomène
en ne figurant que ses traits essentiels. Deux types de
schématisation à distinguer :

• Schématisation structurelle

• Schématisation conceptuelle
Cartographie topographique 7.7

Pr. Driss TAHIRI


Principes de généralisation IAV Hassan II

Schématisation structurelle :
– Forme de généralisation qui conserve le mode
de représentation et l'implantation du
phénomène représenté, tout en schématisant
sa structure originale.

– vise la suppression ou l'exagération des détails


pour obtenir une simplification des éléments.

– Simplification géométrique des détails sur base


des règles de lisibilité et des signes
conventionnels.
» Ex :
» Suppression des sinuosités d'un rivage
lors d'une réduction d'échelle.
» Réduction des sinuosités d’une ligne pour
faciliter le tracé de traits discontinus ou
symboliques.
– Plusieurs algorithmes disponibles : Critères de
distance, d'angularité... le long de la ligne ou du
contour de la zone. Schématisation surfacique de zones
forestières
Cartographie topographique 7.8

Pr. Driss TAHIRI


Principes de généralisation IAV Hassan II

• Schématisation conceptuelle :
– Peut modifier le mode d'implantation des détails.
– Introduction d'un nouveau concept ou d'un autre niveau d'observation.
» Regroupement des catégories de détails.
• Regroupement des catégories de ‘résineux’, ‘feuillus’ et SP
‘forêts mixtes’ en une seule catégorie de ‘forêts’

– Détermine la suppression de détails, une schématisation structurelle,


une nouvelle symbolisation.
Ex: représentation des lieux habités à diverses échelles
- grande échelle : signes ponctuels pour habitations isolées
- moyenne échelle: implantation zonale de la zone bâtie IZ
- petite échelle : symbole en implantation ponctuelle pour les villes

IP
Cartographie topographique 7.9

Pr. Driss TAHIRI


Principes de généralisation IAV Hassan II

• Harmonisation :
– Correction des artefacts produits par l'application stricte des
principes précédents.
» Exactitude positionnelle (correction des déplacements
exagérés, respect des relations topologiques; ex. carrefour
décalé, conserver l’exactitude positionnelle de certains objets
notamment : hydrographie naturelle, axes de grande voirie, …).
» Relations géométriques (maintien du parallélisme, de la
perpendicularité, etc.).
» Relations logiques (entre détails de même type, entre composé
et composant...).

– Contrôle a posteriori, implique des boucles dans le traitement de la


généralisation.

Changement de positionnement
relatif après un lissage
Cartographie topographique 7.10

Pr. Driss TAHIRI


Principes de généralisation IAV Hassan II

Carte originale

Schématisation
Sélection
structurelle

Schématisation
conceptuelle Harmonisation

Carte généralisée
Cartographie topographique 7.11

Pr. Driss TAHIRI


Applicabilité de la généralisation IAV Hassan II

• Cartes topographiques :
– Généralisation facilitée par :
» Existence de spécifications précises et contrôlées à chaque étape de réalisation.
» Production de "séries" de cartes, de la carte de base aux cartes dérivées.
» Nombreux critères géométriques : précision, largeur, superficie, etc.
» Informations stables dans le temps.
– Larges possibilités d'automatisation de la généralisation des cartes topographiques.

• Carte thématiques :
– Fond de carte simplifié ou limité au repérage :
» Très forte sélection et très forte schématisation structurelle.
– Thème :
» Règles propres de généralisation thématique (thématiciens).
» Qualité et précision très variables des informations thématiques.
Cartographie topographique 7.12

Pr. Driss TAHIRI


Applicabilité de la généralisation IAV Hassan II
Cartographie topographique 7.13

Pr. Driss TAHIRI


Applicabilité de la généralisation IAV Hassan II
Cartographie topographique 7.14

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

Les divers traitements qu’il est possible d’appliquer aux données cartographiques dans le but
de leur généralisation peuvent être classés en plusieurs catégories. Chacune d’entre elles est
basée sur un ou plusieurs algorithmes et réalise une étape du processus de généralisation.
Elles agissent comme des opérateurs sur les données cartographiques et c’est leur
combinaison qui conduit à l’obtention d’une généralisation satisfaisante.

– Sélection
– Simplification
– Caricature
– Agrégation
– Fusion
– Exagération
– Déplacement
– Re-classification
– Affinage
Cartographie topographique 7.15

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Sélection :
– Élimination / maintien des détails sur base :
» De leur importance géométrique : longueur, superficie
» De leur importance relative : ordre, classe
» De leur importance thématique : nature, catégorie
– Pas de changement de mode d'implantation.

Rennes : échelle Sur une carte routière, la réduction d'échelle engendre la Rennes : échelle
1:250 000 suppression de certaines routes du réseau secondaire 1:1 000 000
Cartographie topographique 7.16

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Simplification :
– Opérateur de schématisation structurelle.
– Strictement géométrique :
» Diminution du nombre de points
(le + souvent).
» Augmentation du nombre de points
(lissage).
– Pas de changement de mode d'implantation.
Cartographie topographique 7.17

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Exagération :
– Opérateur de schématisation structurelle.

– Essentiellement géométrique :
» Agrandissement pour améliorer la
lisibilité.

– Utilisé par d'autres opérateurs :


» Limitation de la sélection sur base
géométrique.
» Facilite l'agrégation et la caricature.

– Pas de changement de mode


d'implantation.
Cartographie topographique 7.18

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

Agrégation :

– Opérateur de schématisation
structurelle.

– Regroupement de détails voisins.

– Modifie une implantation ponctuelle en


une implantation zonale.

– Souvent précédé d'une exagération et


suivi d'une simplification.
Cartographie topographique 7.19

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

Agrégation :

Recherche d’objets proches par


calcul de distance. Deux objets
proches sont soit reliés par de
nouveaux arcs, soit déplacés l’un
vers l’autre.
Cartographie topographique 7.20

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Fusion :
– Opérateur de schématisation structurelle
et conceptuelle.

– Changement de dimension et/ou


d'extension selon les règles de lisibilité.

– Provoque des changements de


symbolisation.

– Peut modifier le mode d'implantation :


par ex. du mode zonal au mode linéaire.
Cartographie topographique 7.21

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Déplacement :
– Opérateur de schématisation structurelle et d'harmonisation.
– Repositionnement des détails les moins importants :
» Suppose un classement préalable des détails.
– Provoque des changements géométriques :
» Diminue la précision relative des détails.
– Recherche d'une situation idéale par essais et erreurs.
– Induit par d'autres opérateurs, notamment l'exagération et la
caricature.

IGN – 1/50 000 IGN – 1/100000

A différentes échelles, les deux routes n'ont pas des positions relatives identiques
Cartographie topographique 7.22

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Caricature :

– Opérateur de schématisation structurelle


et de sélection.

– Réduction de la complexité, en gardant


la densité graphique.

– Fait intervenir d'autres opérateurs


combinés :
» Sélection + agrégation +
déplacement.
Cartographie topographique 7.23

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Re-classification :

– Opérateur de schématisation
conceptuelle.

– Regroupement de catégories sur base


thématique :
» Suppose une hiérarchie /
classification préalable.

– Provoque un changement de
symbolisation.
Cartographie topographique 7.24

Pr. Driss TAHIRI


Opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Affinage (multiples opérateurs


différents) :

– Opérateurs d'harmonisation.

– Amélioration de la représentation d'un détail


par modification géométrique ou de
symbolisation.
Cartographie topographique 7.25

Pr. Driss TAHIRI


Combinaison d'opérateurs de généralisation IAV Hassan II

• Application distincte des opérateurs selon :


– Les détails en présence :
» La typologie des détails.
» La géométrie des détails.
» Les relations (topologiques, logiques, etc.) entre les détails.
– La gamme d'échelle (avant / après généralisation) :
» [ 1/1 000 - 1/10 000 ] : sélection, schématisation structurelle : sélection,
simplification, exagération, agrégation, déplacement
» [ 1/10 000 - 1/50 000 ] : schématisation structurelle et conceptuelle : opérateurs
précédents + fusion, caricature, re-classification.
• Application des opérateurs en boucle :
– (Sélection, schématisation, harmonisation) + (sélection, schématisation …)
• Efficacité de la généralisation :
– Minimise la perte de précision.
– Minimise les réajustements successifs.
Cartographie topographique 7.26

Pr. Driss TAHIRI


Combinaison d'opérateurs de généralisation IAV Hassan II
Cartographie topographique 7.27

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation d'une carte topographique IAV Hassan II

• Généralisation de la planimétrie :
– Maintien en place des points géodésiques.
– Hydrographie :
» Réseau maintenu en place pour le modelé du relief.
» Sélection sur base de la longueur et sur base économique :
• Maintien des exutoires et contrôle des relations logiques (affluents).
• Maintien d'une densité caractéristique.
» Schématisation structurelle par diminution de la sinuosité.
– Communications :
» Maintien en place des carrefours entre voies conservées.
» Sélection sur base de la hiérarchie des réseaux (administrative, largeur…) et re-
classification des classes inférieures :
• Contrôle de fermeture des circuits et de liaison des détails isolés.
• Maintien d'une densité caractéristique.
» Schématisation structurelle simplifiée des chemins de fer (faible sinuosité).
Cartographie topographique 7.28

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation de la planimétrie IAV Hassan II

Généralisation des routes,


avec exagération et déplacement
Généralisation des cours d'eau, avec sélection,
exagération et simplification
Cartographie topographique 7.29

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation d'une carte topographique IAV Hassan II

– Occupation du sol (séquence classique de généralisation) :


» Re-classification (moins de modalités).
» Agrégation des parcelles voisines reclassées.
» Sélection sur base de la superficie.
» Simplification des contours des parcelles conservées.

– Bâti et agglomérations :
» Agrégation de bâtiments secondaires, suivie d'une simplification des
contours.
» Sélection sur base des dimensions, de l'isolement et de la fonction.
» Traitement conjugué avec la voirie de desserte :
• Maintien des carrefours et des places.
• Desserte des bâtiments importants.
• Fermeture des mailles du réseau.
» Gestion des déplacements au sein des îlots construits sur la voirie conservée.
Cartographie topographique 7.30

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation du bâti IAV Hassan II

Présentation à la même échelle d'une agglomération bâtie


préparée pour des représentations aux échelles de :
1/5.000 - 1/25.000 - 1/50.000
Cartographie topographique 7.31

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation d'une carte topographique IAV Hassan II

• Généralisation de l'orographie :
– Sélection minime des points cotés :
» Suppression des points cotés associés à des détails planimétriques
supprimés.
– Sélection de courbes de niveau :
» Systématique, sur base de l'équidistance prévue sur la carte de base.
» Maintien de cotes rondes.
» Sélection au cas par cas des courbes intercalaires et auxiliaires.
– Schématisation structurelle des courbes :
» En suivant l'armature du relief, et en traitant plusieurs courbes voisines à la
fois.
» Diminue sensiblement la valeur géométrique des courbes de niveau.
» Déplacement des courbes dans les vallées (têtes de courbes remontées
vers l'amont par suite de la généralisation des voies de communication dans
les fonds de vallées).
– Apparition des teintes hypsométriques aux petites échelles.
Cartographie topographique 7.32

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation de l'orographie IAV Hassan II

Recherche des lignes


caractéristiques
du relief, avant
généralisation

Déplacement des courbes de niveau

Généralisation d'un versant


Cartographie topographique 7.33

Pr. Driss TAHIRI


Généralisation d'une carte topographique IAV Hassan II

• Généralisation des écritures :

– Élimination parallèle à celle des détails de la planimétrie et de l'orographie.

– Élimination complémentaire dans les régions plus denses.

– Faible réduction du corps des écritures pour des raisons de lisibilité.

– Augmentation des écritures à position : diminution de superficie des entités


zonales.

– Augmentation des conflits avec la planimétrie : utilisation de masques


alourdis.
Cartographie topographique 7.34

Pr. Driss TAHIRI


La généralisation cartographique par l’exemple IAV Hassan II

Généralisation d’une carte à l’échelle /25.000 vers l’échelle 1/100.000. La généralisation se fait sur le document de
base à l’échelle 1/25.000. Les signes conv. du 1/100.000 doivent donc être grossis 4 fois en dimensions linéaires.
Si un bloc de maisons est représenté par un carré, il ne peut être inférieur à 2,0 x 2,0 mm (carré poché : 0,5 mm -
si évidé : 0,6 mm ! 2,4 x 2,4 mm), les surfaces étant réduites de 16 fois entre 1/25.000 et 1/100.000

Carte 1 / 100 000


Carte 1 / 25 000
Cartographie topographique 7.35

Pr. Driss TAHIRI


La généralisation cartographique par l’exemple IAV Hassan II

A - 1 / 25.000 B - 1 / 50.000

C - 1 / 100.000 D - 1 / 200.000
Cartographie topographique 7.36

Pr. Driss TAHIRI


Algorithmes de généralisation des lignes IAV Hassan II

La généralisation (ou simplification) des lignes consiste à éliminer le plus de points possibles sans perdre
la forme initiale de l’objet. De nombreux algorithmes existent. Ils peuvent être classés en cinq catégories :

1. Algorithme traitant les points de façon indépendante :


- Élimination de 1 point sur N
- Sélection aléatoire des points

2. Algorithme utilisant le point suivant pour décider de la


sélection ou de l’élimination du point étudié
- Élimination d’un point si le suivant est proche
- Élimination d’un point en fonction de l’angle entre les points
suivant et précédent
- Prise en compte de l’angle et de la distance entre les points
suivant et précédent
Ex : L’algorithme de Jenks (1989). L’élimination d’un point est
réalisée en fonction de ses distances et son angle avec les points
précédent et suivant, ainsi qu’en tenant compte de la distance
entre le point suivant et le point précédent (ce qui permet
d’identifier les pics à conserver).
Cartographie topographique 7.37

Pr. Driss TAHIRI


Algorithmes de généralisation des lignes IAV Hassan II

3. Recherche de sections qui seront


remplacées par des segments :
Les sections sont limitées soit par un
nombre de points maximal soit par
une distance de recherche maximale.

Ex : L’algorithme de Lang (1982).


On relie un point i au point i+n, puis on
calcule les projections des points i+1 à
i+n-1sur le segment (i,i+n). Si la plus
longue projection est inférieure à une
distance d0 fixée, alors on élimine les
points entre i et i+n, sinon, on
recommence ce calcul entre les points
i et i+n-1 …
Cartographie topographique 7.38

Pr. Driss TAHIRI


Algorithmes de généralisation des lignes IAV Hassan II

4. Recherche de sections qui seront remplacées par des segments sans


limiter la longueur des sections recherchées :

Ex : L’algorithme de Reumann-Witkam (1982). On part d’un point et on définit la


tangente à la courbe en fonction du point suivant. Puis on définit une bande autour de la
tangente et on élimine tous les points à l’intérieur de la bande. On repart sur le premier
point conservé.
Cartographie topographique 7.39

Pr. Driss TAHIRI


Algorithmes de généralisation des lignes IAV Hassan II

5. Algorithmes étudiant la ligne dans son ensemble pour trouver les points
critiques ou caractéristiques de la ligne:

Ex : L’algorithme de Douglas et Peucker (1973). L’algorithme de Douglas considère


toute la ligne, calcule la plus grande projection entre les points extrêmes. A partir du
point qui donne la plus grande projection, il divise la ligne en deux et recommence sur
les nouvelles lignes.
Cet algorithme est considéré parmi les plus performants.
Cartographie topographique 8.1

Pr. Driss TAHIRI


Habillage IAV Hassan II

• Habillage :
– Ensemble des indications et figures extérieures à la surface cartographiée (situées
en marge) décrites dans un spécimen (modèle d'habillage) propre à une série.
– Marge : espace de la feuille situé autour de la surface cartographiée.
» Marge intérieure : comprise entre l'orle et le cadre.
» Marge extérieure : comprise entre le cadre et le bord de la feuille.
– Types d'indications et de figures :
» Indications se rapportant au champ : dans la marge intérieure.
» Identification : titre, références (dans la marge extérieure).
» Géodésie et cartographie mathématique (idem).
» Conventions de représentation : légende (idem).
– Formes :
» Ecritures.
» Graphiques.
» Cartouches : regroupement d'écritures et/ou de graphiques.
» Cartes (cartons).
Cartographie topographique 8.2

Pr. Driss TAHIRI


Marge intérieure IAV Hassan II

• Cadre :
– Orle : trait mince entourant directement le champ.
– Filet(s) extérieur(s), dont au moins un trait épais.
• Amorces et graduations :
– Carroyage, quadrillage, pseudo-quadrillage.
– Amorces sur l'orle, le filet extérieur ou/et une bande intermédiaire
– Graduations horizontales ou orientées vers le champ le long des bords verticaux.
– Coordonnées de coins de feuille : traitement particulier des coins du cadre.
• Autres écritures :
– Cotes des courbes de niveau interrompues (horizontales).
– Destinations des voies de communication (parallèles au bord).
– Continuation des écritures du champ débordant l'orle (forme très condensée).
• Extension du champ :
– Crevé : pouvant parfois sortir du cadre (feuille frontalière).
Cartographie topographique 8.3

Pr. Driss TAHIRI


Marge intérieure IAV Hassan II

Coordonnées de
Coordonnées Graduations du pseudo-quadrillage coins de feuille
rectangulaires
Lambert belge
Coordonnées
géographiques

Cotes de courbes
de niveau

Écritures de la marge intérieure de la carte de base 1 / 10 000 IGNB


Cartographie topographique 8.4

Pr. Driss TAHIRI


Marge intérieure IAV Hassan II

Carte topographique française

Orle
Bande de
graduations

Cadre

Carte civile soviétique


(1983 / ~ 1 / 600 000)
pas d'amorces ni de graduations
en coordonnées
Cartographie topographique 8.5

Pr. Driss TAHIRI


Marge intérieure IAV Hassan II

Carte de base du
Maroc 1 / 25.000

Carte de base du
Maroc 1 / 50.000
Cartographie topographique 8.6

Pr. Driss TAHIRI


Marge intérieure IAV Hassan II

Série spéciale pour le détroit de Gibraltar


Échelle : 1 / 25.000
Cartographie topographique 8.7

Pr. Driss TAHIRI


Identification IAV Hassan II

• Titre :
– Rôle : identification du thème de la carte et localisation du champ cartographié.
– Éléments du titre :
» Numéro de coupure : fonction du découpage.
» Dénomination : toponyme principal (lieu habité le plus important, région à petite
échelle) ou 2 toponymes fixant l'extension du champ.
» Type de carte : territoire, échelle, série à laquelle appartient la feuille.
• Cartons d'identification :
– Même champ couvert que la carte, mais à échelle plus petite et sans habillage.
» Cartons index :
• Du découpage.
• D'une grille de référence éventuelle au sein de laquelle s'inscrit la carte.
» Carton administratif : reprend les différentes frontières traversant le champ.
– Champ différent et plus petite échelle :
» Carton de situation : positionne le champ de la carte dans la région.
Cartographie topographique 8.8

Pr. Driss TAHIRI


Identification : titre IAV Hassan II
Cartographie topographique 8.9

Pr. Driss TAHIRI


Identification : titre IAV Hassan II

Éléments du titre en-tête ( IGNB 1 / 25 000 )

Éléments du titre en-tête ( Allemagne 1 / 50 000 )


Cartographie topographique 8.10

Pr. Driss TAHIRI


Identification : cartons IAV Hassan II

Carton administratif
(Allemagne)

Carton de situation (OTAN) Carton index


(Pays-Bas)
Cartographie topographique 8.11

Pr. Driss TAHIRI


Identification IAV Hassan II

• Références : Carton de
tenue à jour
– Rôle : elles déterminent la sincérité de la carte (Allemagne)
– Données de base sur la rédaction et la
compilation :
» Auteur ou agence éditrice.
» Sources utilisées et dates : de la carte de
base et de la compilation.
» Information sur la tenue à jour et sur la
révision :
• Carton des données de base : extension Carton des données de base
de la zone révisée et date(s). (Pays-Bas)
– Références d'édition et d'impression :
» Numéro d'édition et date.
» Édition originale, réimpression et tirage.
» Éditeur, lieu d'édition, copyright.
Cartographie topographique 8.12

Pr. Driss TAHIRI


Identification IAV Hassan II
Cartographie topographique 8.13

Pr. Driss TAHIRI


Indications géométriques IAV Hassan II

• Cartographie mathématique :
– Ellipsoïde de référence, datum géodésique et
nivellement avec son origine.
– Identification complète de la projection.
– Quadrillage et pseudo-quadrillage éventuel,
avec leurs unités.
» Carton index et cartouche d'exploitation du
pseudo-quadrillage.
Cartographie topographique 8.14

Pr. Driss TAHIRI


Indications géométriques IAV Hassan II

Carton index GEOREF

Cartouche
d'exploitation et
carton index UTM
(Allemagne)
Cartographie topographique 8.15

Pr. Driss TAHIRI


Indications géométriques IAV Hassan II

• Échelle :
– Numérique : fraction représentative.
– Graphique :
» Échelle métrique complète avec talon
» Éventuellement : abaque et échelle non métrique complémentaire
– Par équivalence.
– Équidistance des courbes de niveau (échelle verticale).

Échelles sur les cartes topographiques des Pays-Bas ( 1 / 50 000 )


Cartographie topographique 8.16

Pr. Driss TAHIRI


Indications géométriques IAV Hassan II
Cartographie topographique 8.17

Pr. Driss TAHIRI


Indications géométriques IAV Hassan II

• Orientation :

– Angle entre le méridien du centre de la coupure


et l'axe perpendiculaire au bord supérieur de la
feuille.

– Graphique d'orientation :
» Nord géographique : flèche d'orientation.
» Nord magnétique : flèche et indications
complètes de déclinaison.
Cartographie topographique 8.18

Pr. Driss TAHIRI


Indications géométriques IAV Hassan II
Cartographie topographique 8.19

Pr. Driss TAHIRI


Légende IAV Hassan II

– Résumé explicatif des conventions adoptées.


– Signes et écritures identiques à ceux figurant dans le champ.
• Légende planimétrique :
– Extrait du tableau des signes conventionnels de la série pouvant se limiter aux seuls
symboles apparaissant dans le champ de la feuille.
– Ordre logique de présentation selon :
» Le mode d'implantation : ponctuel, linéaire et zonal.
» Les catégories de la planimétrie : hydrographie, végétation, constructions, etc.
» Les hiérarchies conservées : administrative, selon la taille, etc.
– Signes linéaires : tous de même longueur et alignés verticalement.
» Horizontaux : planimétrie rapportée et abstraite.
» Faible sinuosité : planimétrie naturelle.
– Aplats, trames et poncifs zonaux : en caissons, tous de même taille et alignés
verticalement.
– Texte explicatif : en regard des symboles, centré verticalement sur ceux-ci.
Cartographie topographique 8.20

Pr. Driss TAHIRI


Légende planimétrique IAV Hassan II

Extrait de la légende Extrait de la légende


de la carte topographique de la nouvelle carte de base
1 / 50 000 des Pays-Bas 1 / 10 000 IGN-B

Catégorie : végétation ligneuse


Cartographie topographique 8.21

Pr. Driss TAHIRI


Légende IAV Hassan II

• Légende orographique :
– Échantillon de tous les types de courbes de
niveau (maîtresses, normales, intercalaires et
auxiliaires) avec un exemple de cote sur
toutes les courbes cotées.
– Exemple de point coté.
– Échantillons de tous les figurés spéciaux,
comme ils apparaissent dans le champ.
– Éventuellement : teintes hypsométriques et
bathymétriques.
– Rappel : équidistance et origine du
nivellement figurent aussi dans l'habillage.
• Tableau d'écritures :
– Exemples de toponymes illustrant la variation
des caractères employés pour les lieux
habités et la planimétrie abstraite, avec
maintien de la hiérarchie des écritures.
– Tableau de toutes les abréviations.
Cartographie topographique 8.22

Pr. Driss TAHIRI


Cartes complémentaires IAV Hassan II

• Cartons d'extension :

– Représentation d'une portion de territoire située hors du champ principal


(économie d'une feuille).
– Carte de même échelle, même niveau de détail et même habillage de la marge
intérieure que le champ principal de la feuille.

• Cartons à échelle agrandie :


– Agrandissement d'une partie du champ principal.
– Fourni plus de détails et, par conséquent, peut introduire des symboles
supplémentaires et un complément de légende.
– Plus utilisés en cartographie thématique.
Cartographie topographique 8.23

Pr. Driss TAHIRI


Cartes complémentaires IAV Hassan II

Carton de localisation
(plus petite échelle)

Carton à échelle Carton d'extension


agrandie (même échelle)
Cartographie topographique 8.24

Pr. Driss TAHIRI


Mise en page et disposition de l’habillage IAV Hassan II
Cartographie topographique 8.25

Pr. Driss TAHIRI


Mise en page et disposition de l’habillage IAV Hassan II
Cartographie topographique 9.1

Rédaction cartographique Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Réalisation des planches :


– Préparation : échelle de
» De la documentation à la maquette. la documentation
» Feuille de projection.
» Maquette + Feuille de projection = Fond provisoire.
– Rédaction :
» Planches rédigées fondamentales. échelle de
rédaction
» Planches rédigées complémentaires.
– Impression :
» Planche-mère ou typon (un par couleur). échelle de
» Planche d'impression ou plaque. publication

– Procédés de copie pour le passage d'une étape à une autre.


– Illustration par un organigramme de toute la séquence des opérations
entrant dans la réalisation d'une carte, utilisant un formalisme propre à la
cartographie.
Cartographie topographique 9.2

Moyens de rédaction Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Anciens moyens de rédaction :


– Gravure de la planche d'impression : sur bois, sur cuivre, etc. (voir procédés
d'impression) .
• Rédaction manuelle de planches positives à l'échelle de
rédaction :
– Support opaque : report du fond provisoire par copie
» Carte grattage, papier armé, etc.
» Outils de dessin technique.
» Procédé artisanal, cartes thématiques, faible tirage, etc.
– Support transparent : utilisation du fond provisoire par transparence
» Film polyester, Mylar, etc.
» Outils de dessin technique avec encre spéciale, signes adhésifs.
» Procédé classique pour la planche d'écritures (voir plus loin).
• Procédé artisanal pour les autres types de planches.
Cartographie topographique 9.3

Moyens de rédaction Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Rédaction manuelle ou automatique de planches


négatives à l'échelle d'impression :
– Report du fond provisoire par copie.
– Couches à tracer : signes ponctuels et linéaires (dessin au trait)
» Support plastique enduit d'une couche mince durcissant au séchage.
» Outils : couteaux (sur petits trépieds ou sur table traçante), gabarits…
» Les stéréominutes de restitution peuvent déjà être obtenues sous cette
forme.
Cartographie topographique 9.4

Moyens de rédaction Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

– Couches pelliculables ou couches d'arrachage


» Support plastique enduit d'une couche mince et souple.
» Outils : pointes pour inciser les limites des zones, puis arrachage de la
couche couvrant les zones.
On se contente d'ouvrir la couche à l'endroit des symboles zonaux,
mais les symboles eux-mêmes (trames, aplats, etc.) seront reportés
dans une phase ultérieure.
Cartographie topographique 9.5

Procédés de copie Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Rôles de la copie :
– Report d'une information graphique :
» d'une couche-modèle à une couche sensibilisée;
» de plusieurs couches-modèles à une couche sensible : multiexposition
– Possibilités d'inversion :
» de définition : de positif à négatif et inversement;
» de sens : d'endroit à envers et inversement.
– Possibilité de changement d'échelle : photographie en projection.
– Introduction d'un film intercalaire entre le modèle et la couche sensible, dans
tous les procédés de copie.
– Séparation possible des couleurs (filtrage ou masquage) et sélection des
informations (usage d'une couleur inactinique).
• Procédés :
– Copie par contact : photographie contact ou diazo.
» Modèle transparent (sauf réflectographie), pas de changement d'échelle
– Photographie en projection : toutes possibilités.
Cartographie topographique 9.6

Copie par contact Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Photographie contact :
– Exposition de l'émulsion à travers le modèle :
» Modèle transparent.
» Mise en contact du modèle et de la
couche sensible dans un châssis.
– Inversion de la définition et généralement du
sens de la copie :
» Positif devient négatif et inversement
(sauf si film auto-positif).
» Trait contre émulsion : endroit devient
envers et inversement
» Support du modèle contre émulsion :
conservation du sens (+ épais).
Cartographie topographique 9.7

Copie par contact Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Copie par contact Diazo :


– Couche (film, papier,…) enduite d'un corps diazoïque.
– Exposition à travers le modèle comme pour photo contact.
– Lors de l'exposition : diazo est protégé sous les traits mais détruit ailleurs.
– Développement à la vapeur d'ammoniaque : fixe le diazo restant (noir).
– Même définition que le modèle.
– Sens généralement inversé : trait contre émulsion.

Modèle (trait)
positif, endroit sur Exposition aux U.V.
support transparent Copie après développement
aux vapeurs d'ammoniaque,
Corps diazoïque positif, envers
Cartographie topographique 9.8

Procédés de copie Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Photographie en projection :
– Matériel de grand format : plan film > 1 m², focale de 60 à 120 cm, etc.
– Offre toutes les possibilités :
– Exposition à travers un objectif : changement d'échelle possible
– Modèle positif (éclairé par réflexion) ou négatif (éclairé par transparence).
– Inversion de la définition, sauf si on utilise un film auto-positif.
– Inversion du sens, sauf
si on utilise un prisme Cloison
Vis
redresseur.
Ecran diffusant
– Utilisation possible de
filtres colorés :
séparation chromatique.Chambre
noire
– Utilisation possible d'une
trame optique : clichés Objectif
de simili (demi-teintes).
Chassis Redresseur
porte-cliché
Chambre d'exposition

Soufflet Porte-objectif Lampes à arc


Chassis porte-modèle
Cartographie topographique 9.9

Préparation Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Documentation :
– Cartes de base :
» Minutes : stéréominutes, minutes de levé, minutes de révision.
– Cartes dérivées :
» Cartes de base à généraliser, documentation complémentaire.
– Cartes de compilation (touristiques, routières… basées sur la carte topo.) :
» Cartes topographiques dérivées (+ étrangères), documentations
diverses.
• Maquette :
– Traitement de la documentation :
» Pour les cartes de base : assemblage des minutes.
» Pour les autres cartes : sélection, généralisation, mise à l'échelle, etc.
Obtention d'un prototype de carte, dans son aspect graphique définitif et à
l'échelle de rédaction.
Cartographie topographique 9.10

Préparation Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Feuille de projection :
– Utilisation des formules de la projection sélectionnée :
» Passage de l'ellipsoïde de référence au plan.
– Usage d'un coordinatographe, en coordonnées rectangulaires.
– Piquage des points géodésiques.
– Report du canevas et du quadrillage.
– Fond stable, précision meilleure que 0,1 mm.
Doit assurer l'assujettissement géométrique de l'image cartographique.
• Fond provisoire :
– Découpage / assemblage de la maquette par coupure.
– Adaptation de chaque coupure à la feuille de projection.
Obtention d'un guide de tracé ( "patron" ) qui sera reporté sur toutes les
planches de rédaction.
Cartographie topographique 9.11

Planches de traits Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Planches de traits (fondamentales) :


– Support conventionnel : couches à tracer.
– Tracé des signes ponctuels et linéaires
et des limites des zones (= signes linéaires).
– Séparation par couleur (une planche par couleur) :
» Planche du noir : amorces, canevas, quadrillage, essentiel de la
planimétrie, habillage (cartons, graphismes en noir).
» Planche du bleu : hydrographie (y compris signes de la légende).
» Planche du bistre : orographie (y compris signes de la légende).
» Les écritures sont parfois reportées dans leur couleur sur ces planches,
mais elles font le plus souvent l'objet de planches spéciales (obligatoires
dans le cas de planches fondamentales sur couches à tracer).
– Superposition exacte de toutes les planches :
» Dessin de repères : lignes de coupes, repères de coins et d'alignement…
(support transparent).
» Perforation et usage de plots (support opaque).
Cartographie topographique 9.12

Planches de teintes Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Planches de teintes (complémentaires) :


– Traitement des graphismes zonaux (trames / aplats) rassemblés par couleur.
– Constitution de masques (un par couleur) :
» Mode positif :
• Support transparent.
• Dessin des limites et bouchage des zones au pinceau.
» Mode négatif :
• Support : couche d'arrachage.
• Incision des limites et arrachage de la couche à l'endroit des zones.
– Report de la structure graphique ou de l'aplat de couleurs :
» Copie avec film intercalaire entre le masque et la couche sensible :
• Film supportant une trame géométrique : hachures, poncifs, etc.
– La trame est reportée sur la couche sensible uniquement dans
les ouvertures du masque.
• Film tramé à structure fine pour se substituer aux aplats de couleurs :
– Obtention de clichés tramés
Cartographie topographique 9.13

Masque et structure graphique Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

Masque négatif et trame intercalaire


pour les planches de teintes
Cartographie topographique 9.14

Planches de teintes Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Clichés tramés :
– Lors de l'impression : encrage total ou nul en chaque point du support
» Aplats non transparents.
» Pas de variations d'intensité au sein d'une même teinte (claire / foncé).
– Décomposition de l'image à imprimer en petites taches :
» Taille et espacement des taches = pourcentage imprimant (seules les
taches seront encrées au moment de l'impression).
» Décomposition de l'image lors d'un procédé de copie (contact) par
l'usage d'un film tramé intercalé entre le masque et l'émulsion :
– Caractéristiques d'un film tramé :
» Film supportant une structure lignée ou ponctuée régulière.
» Densité de points / de lignes = valeur de trame = pourcentage imprimant
» Linéature de la trame (en ligne par pouce [ lpi ] ou points par pouce) :
• Différente selon la qualité des travaux :
– 133-150 lpi en carto.; 200 et plus en photo.
» Angle de trame : 45° en monochrome, limitant la perception de la trame.
Cartographie topographique 9.15

Clichés tramés Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II
Cartographie topographique 9.16

Planches de demi-teintes Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Planches de demi-teintes (complémentaires) :


– Traitement de l'estompage et des photographies (orthophoto-cartes).
– Rédaction en mode positif :
» Artisanal / ancien : dessin au pinceau ou à l'aérographe.
» Artisanal / nouveau : impression laser haute résolution.
– Rédaction en mode négatif :
» Impression haute résolution sur film (scanner d'impression).
» Négatifs des photographies, corrigés (géométrie, contraste) et assemblés

– Obtention des planches-mères (clichés simili) :


[Teintes plates = clichés tramés : % imprimant constant sur toute une plage ]
» Demi-teintes = pourcentage imprimant montrant une variation continue
sur toute la surface de l'image à imprimer : clichés de simili.
» Décomposition de l'image à imprimer en petites taches de taille variable
• taches plus grandes dans les zones d'ombre (plus d'encre).
• taches plus petites dans les zones claires (moins d'encre).
Cartographie topographique 9.17

Planches de demi-teintes Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Clichés de simili :
– Trame optique (copie photo en projection) :
» Plaque de verre quadrillée (120 à 200 lpi).
» Distance entre trame optique et cliché = écart de trame.
» Pour une ouverture de diaphragme et un écart de trame fixés :
• La taille des taches sur l'émulsion est fonction de la quantité de
lumière qui provient (traverse) le modèle en demi-teintes
Diaphragme Emulsion
Trame optique

Ecart de trame
Cartographie topographique 9.18

Planches de demi-teintes Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

– Trame magenta (copie en contact) :


» Film présentant un réseau dense et régulier de points dégradés : il faut
une quantité de lumière de plus en plus forte pour traverser le point,
depuis sa périphérie vers son centre (où l'opacité est totale).
» Film intercalé entre le modèle et l'émulsion à fort contraste.
» La quantité de lumière qui attaque les points dégradés de la trame, et par
conséquent la taille des taches sur l'émulsion, est fonction de la quantité
de lumière traversant le modèle en demi-teintes.
» La couleur magenta de la trame permet de jouer plus facilement sur les
contrastes.
Cartographie topographique 9.19

Planches d'écritures Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Planches d'écritures (complémentaires) :


– Impression des écritures par photocomposition : support adhésif transparent.
– Planche sur support transparent, repérée sur les couches fondamentales.
– Disposition mot par mot ou lettre par lettre.
– Toutes les écritures peuvent être rassemblées sur une planche, la séparation
par couleur pouvant être réalisée ultérieurement par masquage :
» Masque = film négatif des écritures obtenu par simple copie contact,
bouché à l'endroit des écritures à supprimer.
» Création d'autant de masques que de couleurs.
– L'ouverture de la planimétrie sous les écritures sera réalisée par un procédé
de copie utilisant un film intercalaire :
» Masque alourdi : copie contact avec même définition et épaississement
des écritures.
» Ouverture : copie contact en multiexposition :
• Négatif de la planimétrie + positif du masque alourdi.
• Inversion du résultat précédent + positif des écritures.
Cartographie topographique 9.20

Masque alourdi des écritures Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

Fond planimétrique
Masque alourdi

Ecritures

Superposition simple des écritures Ouverture par masque alourdi


Cartographie topographique 9.21

Typons Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Typon = Film intermédiaire entre la planche rédigée et la plaque ou planche d'impression


• Rôles :
– Ramener toutes les planches rédigées :
» Dans le sens et la définition requis par le procédé d'impression.
» À la même échelle (échelle d'impression).
– Rassembler sur une même planche tous les éléments
issus des planches de traits, de teintes et d'écritures
qui devront être imprimés dans la même couleur.
– Fournir sur un support stable mais léger une
copie exacte de ce qui apparaîtra sur chaque
plaque d'impression :
» Pour effectuer des tirages d'épreuves.
» Pour stocker l'information (tirages ultérieurs).
– Obtention par copies (contact et/
ou projection) en multiexposition sur film.
– Passage à la plaque d'impression
par photogravure (~ copie contact).
Cartographie topographique 9.22

Procédés d'impression Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Plaque ou planche d'impression ou forme imprimante :


– Plaque métallique ou synthétique sensibilisée, mince et souple (supportant le
cintrage pour la plupart des procédés d'impression).
– Report du contenu d'une planche-mère ou typon, par photogravure :
» Procédé analogue à une copie contact, mais adapté au type de support.
– Peut faire l'objet d'un tirage de contrôle sur une presse à contre-épreuves.
• Procédés d'impression en relief :
– Parties imprimantes en saillie, encre déposée sur le sommet de la forme
(comme un tampon).
– Exemples : typographie (classique), xylographie (sur bois, le plus ancien).
• Procédés d'impression en creux :
– Parties imprimantes en creux, conservant l'encre.
– Gravure sur cuivre pour illustrations : taille douce (burin), eau-forte (acide)…
– Héliogravure : procédé actuel pour travaux de luxe ou à gros tirage
» Taille et profondeur variables de la gravure sur un cylindre en cuivre.
» Support très solide (gros tirage, impression sur matériaux divers), cher.
Cartographie topographique 9.23

Procédés d'impression Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Procédés d'impression à plat :


– Parties imprimantes hydrophobes et parties non imprimantes hydrophiles.
– Procédé original sur pierre : lithographie (XIXe)
» Dessin à l'encre grasse sur pierre calcaire.
» Mouillage (l'eau ne tient pas sur la graisse).
» Encrage (l'encre ne tient pas sur les parties humides).
– Procédés actuels : plaques pré-sensibilisées, poly-métalliques (chrome-
cuivre) ou synthétiques ( conservent le nom de litho [-graphie] ).
• L'offset :
– Report indirect de la forme imprimante sur le papier, par l'intermédiaire d'un
blanchet (cylindre en caoutchouc) :
» Faible usure de la plaque d'impression, qui doit être préparée à l'endroit.
» Report de qualité sur tous les type de papier et compatible avec les
rotatives à haut rendement : convient à tous les types de travaux.
– Théoriquement applicable à tous les procédés d'impression mais en pratique
limité à la lithographie (offset lithographique).
Cartographie topographique 9.24

Procédés d'impression Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

Papier Typographie
Encre

Forme imprimante

Lithographie
Offset

Héliogravure
Cartographie topographique 9.25

Impression en couleurs Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Couleurs séparées :
– Document avec faible nombre de
couleurs (cartes topo. classiques) :
» Regroupement préalable par
couleur sur les typons.
» Autant de plaques que de
couleurs.
» 2 à 6 couleurs max. par
passage en machine (repérage
de couleurs).
– Choix parmi des couleurs (encres)
normalisées (ex. charte Pantone).
Charte de couleurs
(guide Pantone)
Cartographie topographique 9.26

Quadrichromie Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

Principe de synthèse soustractive des


couleurs : primaires C M Y + K
• Pour chaque plage de couleur devant
apparaître sur le papier :
– Détermination de la proportion de
chaque composante primaire (usage
d'un nuancier) = pourcentage
imprimant de chaque primaire.
– Soustraction de l'intensité commune
aux 3 primaires =
% imprimant de noir
– Regroupement par couleur primaire
sur 4 clichés tramés (% imprimant
variable selon les parties) constituant
les typons.
– Angles de trames choisis pour éviter Nuancier de couleurs fondamentales CMY
l'effet de moiré : K15-M45-C75-Y90° (planche de 30 % de magenta)
– Un seul passage en machine, mais
ne convient pas à toutes les
couleurs.
Cartographie topographique 9.27

Angles de trames Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

Noir Magenta Cyan Jaune

15° 45° 75° 90°

Angles de trames en quadrichromie


Effet de moiré

Effet de moiré
sur un document
demi-teintes en
couleurs
(représenté ici dans
une gamme de gris).
Cartographie topographique 9.28

Quadrichromie Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II
Cartographie topographique 9.29

Impression en couleurs Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

• Couleurs d'accompagnement :
– Principe des couleurs séparées, s'ajoutant à la quadrichromie :
» Pour restituer les couleurs spéciales (or, argent, couleurs nacrées, etc.)
» Pour les éléments fins dont la couleur est mal rendue par le tramage
imposé par la quadrichromie.
– Autant de typons à préparer que de couleurs d'accompagnement (en plus des
4 typons tramés de la quadrichromie).
– Implique souvent plusieurs passages en machine (repérage des couleurs).
• Demi-teintes en couleurs :
– Photographies couleurs (orthophoto-cartes).
– Principe de la quadrichromie mais avec détermination en chaque point de la
proportion de couleurs primaires et de noir (et non plus plage par plage).
– Classique : sélection photographique au moyen de filtres complémentaires.
– Actuel : sélection numérique des proportions de couleurs primaires (scanner).
Cartographie topographique 9.30

Demi-teintes en couleurs Pr. Driss TAHIRI


IAV Hassan II

Décomposition en 3 couleurs fondamentales


d'une mosaïque de "photos" (images) satellitaires.
Procédé numérique ( 3 x 8 bits par pixel).
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II 1

Filière de Formation en Topographie

La
La Cartographie
Cartographie au
au Maroc
Maroc
Aperçu
Aperçu général
général

par Pr. Driss TAHIRI


2
Quelques données générales sur le Maroc

Superficie : 710 000 km2 environ (1/15 de la surface du Canada


et 18 fois celle de la Suisse)

Point le plus haut : Toubkal à 4165 m

Point le plus bas : Sabkhat Tah à – 55 m

Longueur des côtes : 3000 km environ


Nom du
Latitude Longitude
point
Séparé de l’Espagne de 13 km environ
Est Ich 32° 30’ N 00° 57’ E

20° 46’ N
Ouest Lagwira 17° 05’ W

Nord Sebta 35° 47’ N 05° 18’ W

Sud Lagwira 20° 46’ N 17° 05’ W


3
Évolution de la cartographie au Maroc depuis le début du siècle 4

• La cartographie de reconnaissance 1905 – 1920


Établie en deux échelles : 1/100 000 et 1/200 000
Ellipsoïde de Clarke 1880
Projection équivalente de Bonne
Levé à la planchette (lenteur des opérations)
L’échelle 1/200 000 n’est achevée que vers 1932
Cartographie réalisée par la France (S.G.A. et I.G.N.)

• La cartographie régulière 1921 – 1963


1/50 000 et 1/100 000 (échelles de base)
Ellipsoïde de Clarke 1880
Projection conique conforme de Lambert
Cartographie réalisée par la France (S.G.A. et I.G.N.)

• La cartographie régulière moderne 1963 -


La cartographie régulière moderne (après 1963) 5

1963 : Transfert des attributions (cartographie marocaine)


IGN-France ! SGN (DCFTT)

1963 – 1984 :
- Formation des techniciens (Période de transition)
- Programme de couverture cartographique
Convention de coopération avec l’IGN-France
Réalisation de 270 cartes (ttes éch. confondues)
1984 –
- Mise à jour de la couverture cartographique existante
- Couverture des provinces du sud par une cartographie régulière de base à
l’échelle 1/100 000
- Couverture au 1/25 000 (régions à fort taux de développement)
- Plans 1/5 000 et 1/10 000 pour les villes
- Cartographie thématique (forestière, marines, aéronautiques, etc.)
Situation du patrimoine cartographique 6

Taux de couverture du Maroc par une cartographie régulière


Situation juin 2001

Nombre Taux de
Cartographie Échelle
de cartes couverture
Cartes 1/25 000 87 10%

de 1/50 000 441 40%


base 1/100 000 120 100%

Cartes 1/100 000 177 100%

dérivées 1/250 000 62 100%


et générales 1/1000 000 11 100%
1/5 000 , 1/10 000
Plans de villes 70 plans 58 %
et 1/20 000
7
8
9
10
Situation du patrimoine cartographique 11

Âge des cartes de base

Avant 1941- 1961- 1971- 1981- 1991-


Échelle
1940 1960 1970 1980 1990 2001
1/25 000 2 78 7

1/50 000 12 83 47 137 146 16

1/100 00 3 13 72 72 53 84
1/5 000 &
7 25 27 11
1/10 000
Total 15 103 119 236 304 118

% 1,7% 11,5% 13% 26,5% 34% 13%


Situation du patrimoine cartographique 12

Couverture cartographique composée de cartes


conventionnelles au trait, précise, relativement de
bonne qualité mais vieillissante et non à jour :

63% des feuilles 1/50 000


54% des feuilles 1/100 000
46% des plans de villes

Ont un âge > 20 ans


Plan de la ville de Salé 1637 13
Plan de Rabat 1/10 000 - 1902 14
15
Plans de Casablanca - 1908 16

1 / 5 000 1 / 10 000
Plan de Fès 1/10 000 - 1925 17
Premier plan cadastral au Maroc 18

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