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Le français, une langue d’acier!

Introduction
Depuis l’acte d’Union de 1840, le français et l’anglais se côtoient étroitement au
Canada, faisant du pays une nation bilingue. De nos jours, au Québec, beaucoup se
demandent si la liberté des jeunes d'employer le français avec leurs propres
expressions, leurs tournures de phrases et des emprunts à d'autres langues met en
péril la permanence de cette langue. En d’autres termes, la façon dont parle la
nouvelle génération peut-elle mener à la disparition de la langue française ? À notre
avis, leur façon de s’exprimer en français ne menace pas la durabilité de cette
langue. En effet, non seulement cela contribue à l’enrichissement de la langue, mais
l'utilisation de ces expressions et d’emprunts à d’autres langues est relativement
limitée dans les conversations du quotidien.

Argument 1
Tout d’abord, le français est enrichi par la façon dont nous parlons. En effet, le fait
que l’on fasse des emprunts à d’autres langues, des expressions et des tournures
de phrases qui sont propres à nous permet d’avoir un vocabulaire bien plus varié
(une plus grande banque de mots). Comme certains mots ou expressions en
français sont rarement utilisés pour leur complexité ou pour leur allure que l’on
pourrait qualifier de «bizarre», le fait de trouver d’autres alternatives pour ces mots
permet d’avoir des conversations plus fluides tout en utilisant le français en bonne
partie. Il existe plusieurs exemples de ce genre de mots. Par exemple, la traduction
de «spam» en français est «courrier indésirable», «balek» veut dire «je m’en
moque», «crush» pour coup de coeur»… On voit bien ici qu’en français, c’est bien
plus complexe vu que c’est plus long à dire. Cela nuit à la fluidité d’une conversation
en français, c’est pourquoi remplacer certains de ces mots serait utile. On retrouve
aussi des mots comme «It-girl» qui devient «Fille-ça» en français, une traduction un
peu bizarre, ce qui compliquerait la compréhension lors d’une discussion. Ou même
le mot «Cool» qui devient «amusant» en français. Dans ce cas, de anglais au
français, on voit bien que l’on s’éloigne un peu du sens du mot «cool». Genre tu dis:
Ah! Ça c’est cool ton idée! ET Ah! Ton idée est amusante!, on voit bien que l’on ne
dit pas exactement la même affaire dans ces deux phrases. En gros, utiliser
quelques alternatives permet de parler plus efficacement français.

Argument 2
Ensuite, le français au Québec ne peut pas être considéré comme en péril vu
l’utilisation limitée d’expressions par les jeunes et d’emprunts à d’autres langues. En
effet, ce type d’expressions et de mots utilisés par jeunes ne se retrouvent qu’en très
petite quantité dans les conversations du quotidien. La vaste majorité des mots
utilisés sont des mots français. Les expressions qui ne sont pas français ne
constituent donc qu’une très petite portion des mots utilisés, ce qui explique le fait
que cela ne représente pas vraiment une menace pour la langue. C’est ce que John
Hewson, professeur d’université australien et ancien politicien, explique en disant
qu’environ 98% des mots utilisés seulement dans une conversation typique au
Québec sont en français, tandis que seulement 2% sont empruntés à d'autres
langues ou sont des expressions utilisés par les jeunes. Il s’agit donc d’un faible
pourcentage. La proportion élevée de mots en français témoigne de la
prédominance et de la vitalité de la langue dans la vie quotidienne au Québec.
Certes, ce pourcentage risque d’augmenter légèrement dans les années à venir,
mais cela ne correspondra encore qu'à une fraction assez petite. Si depuis 183 ans,
on en est qu’à 2%, il est inimaginable que cela augmente beaucoup avec le temps.
Pour résumer tout cela, on n’abuse pas vraiment de ces expressions, ces tournures
de phrase et ces emprunts à d’autres langues.

Conclusion
Bref, les expressions françaises, les tournures de phrases et les emprunts à d’autres
langues des jeunes au Québec ne consistent pas vraiment en une menace à la
langue française selon nous. Ils peuvent être sujets d’atouts pour cette langue,
permettant de la diversifier, et ne consistent qu’une très petite portion des mots dans
une conversation normale au Québec, de quoi expliquer le fait qu’il y a très peu de
chances qu’une autre langue prenne le dessus sur le français. Bien que la langue
française n’est pas considérée comme la langue la plus compliquée à maîtriser par
plusieurs, ne serait-il pas temps de simplifier certains mots afin de faciliter la
communication ?

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