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Situation problématique :
Les caractères héréditaires se transmettent, chez les diploïdes, d’une génération à une autre par le biais de la
méiose et la fécondation. Ceci est semis à des lois statistiques qui permettent de connaitre le mode de
transmission de ces caractères dans les cas du monohybridisme et du dihybridisme.
• Le botaniste autrichien Gregor Mendel (1822-1884) est le père fondateur de la génétique, il a consacré
8ans de sa vie à l’étude de croisements entre des petits pois, il a énoncé 3 lois concernant la
transmission des caractères au cours de la reproduction sexuée.
• Thomas Morgan : américain (1866 – 1945) quant à lui, a effectué des croisements sur des races de
drosophiles. Ses études ont permis de déterminer quelques exceptions des lois de Mendel et
l’emplacement des gènes sur les chromosomes.
Question :
Comment se fait l’étude de la transmission des caractères héréditaires dans le cas du monohybridisme et dans le
cas du dihybridisme ?
Quel est le contenu des 3 lois de Mendel ?
Comment, selon Morgan, déterminer l’emplacement des gènes sur les chromosomes ?
I. Généralités : (quelques définitions)
1- Le croisement :
C’est le résultat de l’échange de gamètes entre deux individus de la même espèce pendant la reproduction sexuée
dans le but d’avoir des descendants. Généralement le croisement est indiqué par une croie ×.
2- La lignée pure :
Une souche (population) est dite de lignée pure si tous les individus sont génétiquement identique et donnent des
descendants identiques à leur parents en ce qui concerne le caractère étudié. On dit que la transmission du caractère
d’une génération à une autre se fait sans changement. Les individus de lignée pure sont toujours homozygotes pour le
caractère étudié .
3- La lignée hybride :
C’est une population où la transmission du caractère considéré se fait d’une génération à une autre avec changement.
Les individus de lignée hybride sont toujours hétérozygotes pour le caractère étudié.
4- Phénotype :
C’est le caractère observable chez un individu, il généralement désigné par la première lettre du nom latin du
caractère écrit entre parenthèses [ ].
Exemple : couleur grise de la fourrure [G], longueur de la tige [L].
5- Génotype :
C’est l’ensemble des allèles d’un gène chez un individu, il est représenté par deux traits parallèles horizontaux
dont chacun porte la lettre qui désigne l’allèle.
Exemple : individu de couleur rouge présente le génotype pour la lignée pure ou pour la lignée
hybride.
6- Monohybridisme :
Lorsqu’on étudie la transmission d’un seul couple d’allèle responsable d’un seul caractère on parle du
monohybridisme.
7- Dihybridisme :
Lorsqu’on étudie la transmission de deux couples d’allèles responsable d’un ou deux caractères on parle du
dihybridisme.
Exercice :
Mendel a réalisé des croisements entre deux lignées pures de petits pois en suivant la transmission d’un seul
caractère : la couleur de la graine. Graine à couleur verte et graine à couleur jaune (document 1).Le croisement des
individus F1 entre eux issue du premier croisement, par autofécondation, a donné les résultats présentés dans le
document 2 :
Document 1 Document 2
1) Analysez les résultats des deux croisements, déduire la première loi de Mendel.
2) Interprétez les résultats du premier et deuxième croisement.
3) Comment procéder pour déterminer le génotype de pois de F2 a couleur jaune ?
Correction :
1) Analyse génétique :
L’hybridisme : il s’agit d’un cas de monohybridisme puisqu’on étudie la transmission d’un seul couple d’allèle
responsable de la couleur des graines chez les petits pois.
La dominance : on constate que les hybrides de F1 présente le caractère de l’un des parents « graines jaune »
ce qui montre qu’il s’agit d’un cas de dominance absolue. L’allèle responsable de la couleur jaune est l’allèle
dominant tandis que l’allèle responsable de la couleur verte est récessif.
La première loi de Mendel : on observe que les individus de F1 sont homogène c à d qu’ils portent le même
phénotype « couleur jaune » ce qui prouve que les parents sont de ligné pure d’après la première loi de Mendel.
L’énoncé de la première loi de Mendel : « loi d’homogénéité des hybrides F1 »
« Si les hybrides de F1 sont uniforme (homogène) alors les parents sont de ligné pure et inversement »
Les parents de lignés pures les hybrides de F1 sont homogènes.
Le deuxième croisement est un croisement des hybrides F1 entre eux, il a donné une génération F2 où
apparaissent les deux phénotypes des parents avec des proportions : 75% graines jaunes et 25% graines vertes.
Ceci s’explique par le fait que chacun des deux parents F1 a produit deux types de gamètes différents : gamètes
qui portent l’allèle « graine jaune » et gamètes qui portent l’allèle « graine verte » a des proportions égaux 50%
chacun selon la deuxième loi de Mendel.
L’énoncé de la deuxième loi de Mendel : « loi de pureté des gamètes »
Lors de la formation des gamètes chez les hybrides F1 il y a ségrégation des deux allèles
dominant et récessif et par conséquent production de deux types de gamètes différents.
Autrement dit « chaque gamète porte un seul allèle du couple d’allèle correspondant à un
caractère, on dit que les gamètes sont pures »
Deuxième croisement :
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l’individu testé à phénotype dominant est de lignée pure donc homozygote, son génotype est .
Deuxième cas : si le test cross donne une génération constitué de 50% [dominant] et 50% [récessif] c à d (50%
jaune et 50% vert) alors l’individu tester à phénotype dominant est hybride donc hétérozygote, son génotype
est.
L’interprétation chromosomique du test cross :
Premier cas :
Ce résultat montre que l’individu F2 est de lignée pure, car la première loi de Mendel est vérifiée.
Deuxième cas :
Ce résultat montre que l’individu F2 est hybride, car la première loi de Mendel n’est pas vérifiée.
Analysez et interpréter les résultats des trois croisements ci-dessus. Que peut-on conclure ?
Analyse génétique du 1er croisement :
L’hybridisme : il s’agit d’un cas de monohybridisme car on étudie la transmission d’un seul couple d’allèle (allèle
de couleur rouge des fleurs, allèle de couleur blanche des fleurs) responsable de la couleur de la fleur chez la
belle de nuit.
La dominance : on constate que les individus de F1 ne porte pas le caractère de l’un des parents, il porte un
caractère intermédiaire « couleur rose des fleurs » ce qui montre qu’il s’agit d’une codominance c à d que les
deux allèles ont la même importance dans la détermination du caractère de F1.
La 1er loi de Mendel : on constate que les hybrides de F1 sont uniforme (homogène) c à d qu’ils ont tous le
même caractère « couleur rose » donc les parents sont de lignée pure d’après la première loi de Mendel.
2eme croisement :
C’est un croisement des hybrides de F1 entre eux, il a donné une deuxième génération F2 hétérogène constituée de :
Ces résultats s’expliquent par l’absence de dominance entre les deux allèles rouge et blanc et les hybrides de F1 ont
produit deux types de gamètes différents par leur composition alléliques : un allèle porte l’allèle rouge et un autre porte
l’allèle blanc.
3éme croisement :
C’est un croisement de type « test cross » car il est réalisé entre un hybride « couleur rose » et un individu de
lignée pure. On obtient une génération hétérogène constituée de 50% couleur blanches et 50% couleur rose.
1er croisement :
2éme croisement :
Résumé :
Dans le cas du monohybridisme codominance on obtient dans le croisement des hybrides F1 une génération F2
constitué de trois phénotypes différents :
Exercice :
Chez les souris, on trouve une race à pelage jaune qui peut se reproduire avec
des souris de race à pelage gris. On réalise des croisements en utilisant ces
deux races :
1. Analyse génétique :
Il s’agit d’un cas de monohybridisme car on étudie la transmission d’un seul couple d’allèle (couleur jaune,
couleur grise) responsable de la couleur du pelage chez les souris.
Dans le premier croisement on constate que la couleur grise se transmet d’une génération à une autre sans
aucun changement ce qui prouve que les souris grises sont de lignée pure.
Dans le deuxième croisement on remarque l’apparition des souris grises à partir des souris jaunes ce qui prouve
que ces derniers sont des hybrides et que l’allèle « couleur grise » existe chez les parents (souris jaunes) mais il
ne peut pas se manifester car c’est un allèle récessif.par contre l’allèle responsable de la couleur jaune est
dominant. Ce si montre qu’il s’agît d’un cas de dominance absolus. Les résultats de se croisement sont toujours
de : 2/3 (66.6%) jaune et 1/3 (33.3%) gris.
Le troisième croisement donne une génération hétérogène constitué de 50% jaune et 50% gris, donc la
première loi de Mendel n’est pas vérifier car les souris jaunes sont des hybrides.
2. Interprétation chromosomique du 2eme croisement: symboles : allèle pelage jaune J et allèle pelage
gris g.
Les résultats théoriques sont : [J] ¾ (75% jaune) et [g] ¼ (25% gris).
Les résultats expérimentaux sont : [J] 2/3 (66.6% jaune) et [g] 1/3 (33.3% gris).
Les résultats théoriques ne concordent pas avec les résultats expérimentaux. Ceci s’explique par l’absence de souris
jaune de lignée pure dans la nature (expérimentalement toutes les souris jaunes sont des hybrides) car ce gène
provoque la mort de l’individu à l’état homozygote J avant la naissance ou bien juste après la naissance.
J
Par l’élimination de ce génotype dans l’échiquier de croisement les résultats théoriques deviennent : [J] 2/3 (66.6%
jaune) et [g] 1/3 (33.3% gris).
C’est un gène qui provoque la mort de l’individu à l’état homozygote avant la naissance ou bien juste après.
Résumé :
Dans le cas du monohybridisme dominance absolue gène létal on obtient dans le croisement des individus à
caractère dominant une génération constitué de deux phénotypes différents :
Dans le cas d’un croisement entre un individu [dominant] et un autre [récessif] on obtient 50% [dominant] et
50% [récessif].