Vous êtes sur la page 1sur 6

INTRODUCTION

La culture asiatique ancestrale de musique, principalement représentée par la Chine et


Japon, se caractérise par un charme unique et diversifié qui se démarque de celui de
l'occident : le calme morne du shakuhachi, l’élégance discrète du guqin, le raffinement
aérien du xiao, la simplicité pleine d’émotions du xun. S’initier à la musique ancienne
nous permet non seulement de dialoguer avec l'esprit de cette époque, de remonter aux
racines des cultures asiatiques, mais aussi de retrouver une joie et une sérénité
intérieures rares de notre société contemporaine, gouvernée par une recherche effrénée
de la rapidité et des changements permanents.

[Tapez un texte] Page 1


I- ORIGINE DE LA MUSIQUE CHINOISE

Les origines de la musique chinoise remontent à une lointaine antiquité. Il y a environ


3 000 ans, une théorie musicale complète et des instruments de musique sophistiqués
faisaient déjà leur apparition en Chine, en grande partie pour les besoins de la musique
orthodoxe rituelle ordonnée par Confucius. Sous la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220
ap. J.-C.), la Cour impériale créa un Office de la Musique qui était chargé de recueillir
et d'éditer des airs anciens et des chants folkloriques. Gréce aux contacts commerciaux
avec l'Asie centrale, la musique étrangère fit son entrée en Chine sous la forme, par
exemple, du p'i-p'a (une sorte de luth) et du hou-ts'in (un violon à deux cordes que l'on
tient verticalement). Sous l'influence de cette musique d'origine étrangère, les
compositeurs de l'époque modifièrent et améliorèrent la musique chinoise. Au temps
de l'empereur Hiuan-tsong (713-755), de la dynastie T'ang, la Cour organisa la Troupe
de chant et de danse de l'Académie du Jardin de la Poire, formant un grand nombre de
musiciens et créant ainsi une base solide pour la musique.

1- Musique traditionnelle

Des témoignages archéologiques attestent du développement de la musique chinoise


dès la dynastie Zhou (1122 à 256 av. J.-C.).

Le diapason (alors un tuyau de flûte) était considéré comme un élément stratégique en


ce temps-là, et seul l'empereur le détenait. Une fois par an, il allait écouter les
orchestres de ses provinces et vérifier la bonne tenue de leurs musiques. Si elles
déviaient du diapason, il y avait danger d'agitation sociale, car cette déviation musicale
était un signe avant-coureur de l'autre. Si au contraire, elles se conformaient au
diapason, l'empereur pouvait repartir confiant.

Le Bureau de musique impérial, établi à partir de la dynastie Qin (-221, - 207), se


développa considérablement sous l'empereur Han Wudi (-140,-87), et fut chargé de
superviser la musique de Cour, la musique militaire, et de décider des musiques
populaires qui pouvaient être officiellement reconnues. Dans les dynasties suivantes, le
développement musical subit fortement les influences étrangères, notamment celles
d'Asie centrale.

2- Les types de musique traditionnelle

Fanbai

est le chant liturgique bouddhiste apparu au ive siècle et psalmodié en sanskrit par les
prêtres chinois à différents moment de la journée. Il est parfois accompagné de
percussions. Il est à l'origine du Shōmyō japonais.

[Tapez un texte] Page 2


Yayue

est l'ancienne musique de Cour chinoise jouée par l'élite des lettrés.

Guyue

Le guyue est lui aussi une ancienne forme de musique de Cour chinoise sous
la dynastie Tang, à Chang'an. Elle se scinde en :

 ge zhang, le style chanté ;


 taoqu, le style instrumental joué par un petit ensemble ;
 saoqu, comprenant des pièces instrumentales
diverses.

Ces deux derniers se rencontrent encore dans les


longues musiques assises (zuoyue) cérémonielles,
alors que seul le saoqu figure au répertoire des
courtes musiques debout (xinqyue).

3- Musique regionale

En raison de l'immensité de son territoire, il existe une grande variété de régionalismes


en Chine. Certains genres ou styles se rencontrent toutefois sur l'ensemble du pays. On
peut y distinguer notamment dans tout le sud les houzi ou chants de travail, et
les shange ou chants de divertissement. Dans le nord on trouve les yangge ou chants
agraires.

4- Les Intrument de la musique

Présentation et histoire des différents instruments de la musique traditionnelle chinoise


:

le guqin (classé chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de


l’humanité)

[Tapez un texte] Page 3


le pipa (guitare chinoise à quatre cordes), le guzheng (cithare à vingt-
et-une cordes),

le erhu (violon chinois à deux cordes), le xiao


(flûte de bambou)…

II- LA MUSIQUE JAPONNAISE

La musique japonaise regroupe tous les genres de musique de la sphère japonaise,


depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Si l’on trouve dès les premiers temps de la
civilisation nippone des instruments vernaculaires, notamment au sein des
communautés aborigènes aïnous, il est clair qu’une grande partie de la musique
insulaire est d’inspiration chinoise et coréenne. Toutefois, le Japon a su rapidement
développer des styles originaux et se détacher du modèle sino-coréen.

La musique fut toujours liée aux spectacles (théâtre ou danse), aux festivités (et
cérémonies) et aux chants de travail. Elle était essentiellement pratique et ne se trouva
un rôle propre que tardivement. De ce fait, le répertoire de la musique tant
instrumentale que vocale, est assez réduit, d'autant plus qu'une grande partie a été
perdue.

Avec l’occidentalisation récente, les instruments et les genres venus d’Europe et


des États-Unis font leur apparition, sans pour autant provoquer la disparition des
autres.

1- Musique traditionnelle

La musique traditionnelle japonaise recouvre trois genres : musique instrumentale,


musique pour le théâtre et musique de cour.

2- Types de musique japonaise traditionnelle

Kabuki

est une forme de théâtre japonais accompagné de trois types de musique :

Gidayubushi

en grande partie identique au jōruri.

[Tapez un texte] Page 4


Shimoza ongaku

la musique est jouée dans les kuromisu, les sièges inférieurs au-dessous de la scène.

Debayashi

musique jouée sur la scène kabuki; également connue sous le nom degatari.

ou nōgaku est une autre forme de théâtre traditionnel japonais dont la musique est
jouée par le hayashi-kata .Les instruments utilisés sont le taiko ,l'ōtsuzumi,
le tsuzumi et le fue .

Gagaku

est une musique de cour et la plus ancienne musique traditionnelle au Japon. Elle
comprend des chansons, des danses et un mélange d'autres éléments de musique
asiatique. Il en existe deux styles : musique instrumentale kigaku et musique
vocale seigaku .

3- Musique traditionnelle dans la culture moderne

Les musiciens traditionnels japonais collaborent parfois avec des musiciens


occidentaux modernes. Ils créent en outre de nouveaux styles de musique japonaise
influencée par l'Occident, mais toujours en utilisant des instruments de musique
traditionnels.

4- Instruments de musique traditionnelle

Voici une brève présentation des instruments de musique traditionnels


du Japon classés par catégorie.

Le biwa est un instrument de musique à cordes traditionnel japonais.


C'est un luth à manche court dérivé du pipa chinois, dont il a
conservé le nom, et a lui-même probablement dérivé
du barbat persan.

Gottan

En musique traditionnelle japonaise, le gottan, aussi


appelé hako (« boîte ») ou ita (« planche »), ou shamisen/jamisen1, est
un instrument à trois cordes pincées, souvent considéré comme parent ou
dérivé du sanshin, lui-même parent du shamisen.

[Tapez un texte] Page 5


konghou

(chinois : ; pinyin : kōnghóu) est une


ancienne harpe chinoise, également connue sous le
nom de kanhou, éteinte depuis l’époque de la dynastie
Ming. Elle est réapparue, sous une forme sensiblement
différente au xxe siècle de manière très discrète.

Conclusion

Immense pays composé d’une multitude d’histoires et de minorités fort variées, la


Chine se particularise depuis plusieurs siècles par une forte volonté d’unifier, par une
culture homogène et universelle, l’ensemble de la population qui se déploie sur son
territoire. Cette volonté constitue également une nécessité pour un État qui a pour
priorité de rassembler ses citoyens autour d’un pouvoir fort, centralisateur, dans la
ligne des principes confucéens.

Définir une identité devient dès lors fondamental pour les élites gouvernementales qui
se sont succédé depuis l’établissement de l’empire au iiie siècle avant notre ère. Elles
se sont essentiellement appuyées comme d’autres États en Occident sur la dimension
culturelle qu’elles n’ont cessé d’identifier, de valoriser, de contrôler, voire de
transformer si besoin est afin de les faire correspondre aux valeurs et aux normes
qu’elles estimaient prioritaires à leurs yeux dans un contexte donné. Ainsi façonnée, la
culture devient un objet dont l’intégration à différents programmes politiques donnera
lieu à un processus de patrimonialisation continuel.

[Tapez un texte] Page 6

Vous aimerez peut-être aussi