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Patrice COLOMB,
associé de PROCONSEIL CONSULTING GROUP
Christophe DEVULDER,
consultant chez PROCONSEIL département gestion intégrée des flux
Picking Synchrone
sur les points techniques essentiels que sont
PS Stock
PF OR
Picking
On peut stocker toutes
les variantes de produits
les temps de cycle, la position des stocks et
Production tirée/poussée de produits-finis synchrone
Livraison Synchrone
et être assez réactif pour
recompléter le stock l’organisation de la livraison synchrone.
Tps Fabrication + livraison >> Tps Réquisition (ex: S/E mécanique)
FSC Stock
OR Fabrication Synchrone
La mise en place d’une organisation en flux
S/E
Production tirée/poussée de sous-
ensembles
MP Production/personnalisation
synchrone coordonnée Livraison synchrone
Coordonnée : Le produit
est simple et les temps synchrone va bien au-delà des définitions et
sont réduits au maximum
Tps Fabrication + livraison < Tps Réquisition
(ex: roues) relève des choix stratégiques de l’entreprise.
Stock
Pour la partie technique, d’autres paramètres
FSA OF OR Fabrication Synchrone
Production de
S/E
MP Prod . Synchrone Production synchrone
Livraison Synchrone
Anticipée : La diversité nécessitent une étude approfondie et seront
sous-ensembles anticipée coordonnée ou la taille des produits
rend leur stockage
difficile (ex: moteurs)
détaillés dans les paragraphes suivants :
Tps OF >Tps Fabrication + livraison > Tps Réquisition
l Diversité de composants, encombrement,
OF : Ordre de fabrication OR : Ordre de réquisition S/E : sous-ensemble MP : composants PF: produits-finis
stockage et réponse aux variations de mix.
Environnement
L’usine Ayrton Senna est située à Curitiba au Figure 4
sein de la zone Mercosur. Elle comprend les
lignes de montage où seront produites les Clio
et les Mégane Scénic ainsi qu’un bâtiment
de fabrication et de livraison synchrone des quelques minutes. Elle est de quelques heures
sous-ensembles. En fabrication, Les roues pour le stock picking synchrone.
sont montées de façon synchrone alors que les
EP, ET et TA utilisent un stock picking. Les
livraisons sont organisées autour de deux bou- Etude de faisabilité technique
cles : constitution du convoi et livraison chez Diversité de composants et encombrement
le constructeur.
Le premier élément à étudier est l’importance
Les boucles ont des unités de temps relative-
de la diversité des composants et variantes.
ment différentes. Pour les boucles les plus en
Comme nous l’avons écrit dans l’intro-
aval, il s’agit de quelques minutes (18 pour la
duction, c’est là l’origine des flux synchrones.
plus courte). Pour les boucles les plus en
Il faut, pour les justifier, que le nombre de
amont, les fournisseurs brésiliens approvi-
références de produits finis et leur encombre-
sionnent toutes les semaines, alors que les
ment soient suffisamment élevés pour empê-
fournisseurs européens ont des cycles de
cher tout autre pilotage. Dans l’industrie
6 semaines.
automobile, le nombre de variantes et
Les stocks sont dimensionnés en fonction du d’options entraîne en général un nombre de
temps de cycle et des aléas de la boucle amont références suffisant. L’encombrement est
qui les alimente. Ainsi pour le stock de pro- quant à lui intrinsèque à la nature des pièces.
duction et livraison synchrone, l’échelle est de Les pièces mécaniques ou les siéges ont donc
Figure 6 ce type de contraintes. C’est un peu moins vrai
pour les éléments d’habillage du véhicule.
! %
Nature du chariot synchrone
ou mode de transfert
! "! #
Le mode de transfert est une contrainte impor-
!
! tante pour les flux synchrones. Il est souvent
imposé par le constructeur automobile. Dans
!
le cas du trajet 1a de Vallourec (figure 5), le
!
!
convoi est constitué de 3 chariots (figure 7) qui
$
alimenteront dans l’exemple les véhicules 13
à 24 pour les EP/ET et 7 à 12 pour les TA.
Chaque chariot emporte donc les pièces adap-
tées aux douze ou six véhicules identifiés de la
Figure 7 ligne de montage. Les pièces diffèrent en
fonction des types, option et variantes des vé-
hicules. Elles sont disposées dans la séquence
croissante de montage. La conception du cha-
riot doit permettre la préhension aisée des piè-
ces et faciliter les phases de chargement et de
déchargement.
Temps de réquisition
Figure 8 Le délai de réquisition est, rappelons-le, le
préavis avec lequel le constructeur automo-
! "
bile prévient son sous-traitant. Plus ce délai
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'
est court et plus la contrainte est forte. Il faut
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.
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donc tenir compte de cette fenêtre de réquisi-
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sera à même de produire et livrer en flux syn-
.
. () (, ( ( (- ( (+ )* ) )( )) ), )
somme du temps de cycle de fabrication et de
.
.
livraison entre dans la fenêtre de réquisition,
.
"
.
.
le second que le délai de livraison soit infé-
.
"
rieur au délai de réquisition.
# # ) ( /# , ( (
2 ) 1 ()
$ % ! "
l’installation qui décrit minute par minute ce lules de fabrication lorsque celles-ci fonction-
que fait chaque cellule et chaque convoi de nent en kanban. L’en-cours et le stock étant li-
Vallourec en regard du passage des véhicules mités, une taille de lot plus élevée donnera un
sur chacun des points de desserte. nombre de tickets kanban réduit, et donc une
finesse moins grande de variation.
Le temps est placé en abscisse et les différen-
tes activités en ordonnée. La durée, l’enchaî- Cadence
nement, les codes couleurs repérant le type,
permettent de tester la faisabilité technique de La cadence instantanée des cellules de fabri-
la synchronisation des activités à priori et cation des sous-ensembles doit permettre de
d’estimer les marges de sécurité du système. pouvoir répondre à la cadence de la ligne de
montage, notamment dans le cas de la produc-
Cycle de transport tion synchrone. Dans ce dernier cas, le temps
de défilement du produit doit aussi entrer dans
Le cycle de transport est lié à la livraison syn-
la fenêtre de réquisition.
chrone. Sa durée est directement proportion-
nelle à l’équivalent nombre de véhicules Pour la livraison en picking synchrone, ces
de chacun des chariots synchrones et à la contraintes sont moins fortes, la corrélation
cadence de la ligne de montage. Plus les piè- entre la cadence de la ligne de montage et celle
ces sont encombrantes pour une même conte- des cellules de fabrication des sous-ensembles
nance du chariot synchrone, plus la cadence étant cassée par le stock picking.
va être importante, et plus le cycle va être
court. Surface disponible
Dans le cas qui nous occupe, le nombre de piè- Ce critère est essentiel dans le cadre du pic-
ces par chariot est un équivalent douze véhicu- king synchrone. Souvenons-nous que les flux
les, sauf pour les trains avants, plus synchrones trouvent leur origine dans la
encombrants, où le chariot synchrone ne peut complexité et la diversité croissantes des
contenir qu’un équivalent six véhicules. Le sous-ensembles que l’on ne peut plus stocker
cycle de transport est alors entre trente six et au pied des lignes de montage du fait du
dix huit minutes (trois minutes par véhicule). nombre important de variantes et de leur
C’est ici une des contraintes les plus fortes à encombrement.
gérer, la marge de sécurité étant très faible. Il Dans le cas du picking synchrone, il faut
est donc important de vérifier que la durée du impérativement s’assurer que la surface dont
cycle de transport sera compatible avec la on dispose permettra de stocker aisément le
taille des chariots synchrones prévus. Cela stock picking avec un accès direct à toutes les
passe par une décomposition très détaillée de pièces et toutes les références. L’espace doit
ce cycle où chaque geste, chaque déplacement être suffisant pour offrir la possibilité d’une
sera comptabilisé et analysé. organisation claire et ordonnée du stock et
Taille de lot faciliter de même la gestion en « premier en-
tré, premier sorti ».
Comme nous l’avons noté, le chariot syn-
chrone a des conséquences sur beaucoup Les critères de simulation sont donc la diversi-
d’autres éléments. La taille du lot de transport, té du nombre de références, le mix et ses varia-
ici six ou douze suivant le type de sous- tions possibles, le niveau de stock de sécurité,
ensembles, fixe donc de nombreux autres la performance des cellules de fabrication, le
paramètres dans le cas du picking synchrone. type de container, et bien sûr la surface dont on
dispose.
Ce n’est pas le cas pour la production syn-
chrone puisque la fabrication se fait à l’unité, Implantation des cellules de production
directement calquée sur la séquence des véhi- L’étude d’implantation a nécessité d’évaluer
cules de la ligne de montage. l’impact du type de flux synchrone sur la
Le choix de la taille de lot de fabrication est un conception des cellules. Nous avons résumé
arbitrage entre la productivité de la cellule de cette étude dans les figures 9, 10 & 11 dont les
fabrication du sous-ensemble et sa flexibilité. deux premiers cas sont en application chez
Une taille de lot supérieure à l’unité permet de Vallourec.
réduire le nombre de changements de série,
Implantation - Fonctionnement en picking
mais limite d’autant la réactivité. La taille de
synchrone (figure 9)
lot a d’autre part une influence directe sur le
volume du stock picking. Elle a aussi une Le stock picking permet ici de découpler
influence sur la visibilité du pilotage des cel- l’organisation interne de l’atelier de fabrica-
Implantation - Fonctionnement en produc-
tion synchrone (figure 10)
Dans le cas de la production synchrone,
l’atelier est organisé autour du chariot syn-
chrone. Le chariot synchrone doit donc être au
centre de l’implantation afin que les opéra-
teurs des cellules de fabrication puissent
déposer directement leur production sur les
chariots de livraison.
utilisée pour les cas compliqués et laisse la
possibilité de cellules orientées produit. Elle
limite en plus les risques d’erreurs lors du po-
sitionnement des pièces sur les chariots
L’implantation repose sur un certain nombre
de principes fondateurs. L’agencement des
cellules de fabrication doit tenir compte des
contraintes de picking et de production syn-
chrone. Les approvisionnements doivent se
faire en bord de cellule de sorte à privilégier à
tion de la livraison synchrone. L’atelier est la fois l’autonomie des acteurs et la réactivité
du système lors de changement de série.
organisé en cellules de fabrication « tradition-
D’autre part, la gestion des flux physiques
nelle ». Du personnel supplémentaire est doit être aussi claire que possible en intégrant,
nécessaire pour manutentionner les sous- dans la réflexion, à la fois les flux d’appro-
ensembles depuis les cellules de fabrication visionnement et de livraison mais aussi les
! 4"$'() * ! $'()
Critères de choix entre picking et production
synchrone
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! ! " " %"
de pilotage
Figure 13
Chaîne logistique
Lorsque l’on considère la chaîne logistique
complète, on constate aisément que les hori-
zons des différentes boucles sont très diffé-
rents. Comme le montre la figure 13, alors que
la boucle la plus aval est de l’ordre de quel-
ques minutes, les boucles amont d’approvi-
sionnements vont de 5 jours pour les Organisation physique
fournisseurs brésiliens à 6 semaines pour les
fournisseurs européens. La gestion simul- L’organisation physique est généralement
tanée de boucles, avec des rythmes si diffé- pensée en fonction des produits, des marchés
rents, mixe plusieurs types de pilotage et ou des processus d’élaboration.
complexifie la supervision logistique. Dans le cadre du flux synchrone, l’organi-
sation doit être pensée avant tout en fonction
Avec une rotation de trains tous les 12 véhicu- du service final apporté au client et de
les (36 minutes) par type de sous-ensemble, l’optimisation des flux autour de ce service.
Renault tend les flux et supprime toutes les
opérations de stockage et de manutention. La conception des cellules intègre :
Pour réaliser cette performance, tous les l L’alimentation en composants.
échanges d’informations se font à base l La position des voies d’accès.
d’échanges de données informatiques (EDI) l Les produits, variantes et modèles à fabri-
aussi bien pour les appels synchrones que les quer.
prévisions à plus long terme ainsi que la factu- l La facilité de passer d’un produit à l’autre.
ration. l L’équilibrage.
l La minimisation de tous les déplacements
Les équipementiers synchrones doivent eux et croisements de flux.
aussi mettre à contribution leurs propres four- l La circulation des produits.
nisseurs en tendant au maximum les flux sans l L’évacuation des contenants.
compromettre la sécurité du système qu’ils l Le confort de l’opérateur.
sont maintenant seuls à assumer. Il est donc
l La gestion visuelle.
nécessaire de mettre sur pied des conventions
logistiques très robustes intégrant toutes les l Des machines qui intègrent les contraintes
contraintes spécifiques. de tous les points précédents.
Le compromis entre ces différents points
Des partenaires logistiques, spécialistes du amène la plupart du temps des cellules orien-
transport et de l’entreposage, sont aussi forte- tées flux avec des caractéristiques d’en-cours,
ment impliqués et jouent un rôle primordial de surface et de capacité tout à fait remarqua-
dans la fiabilité générale du système bles.
L’examen de ces différents points se fait tou- Les autres points comme la conception des
jours en considérant les critères : allées de circulation, les moyens de stockage,
l Minimiser les déplacements entre cellules les quais de déchargements... sont plus classi-
et stock ou picking ou chariot. ques.
l Eviter tous les croisements de flux.
Un second aspect de l’organisation physique Organisation du système
touche toute la partie signalisation et intégra- de pilotage
tion du management visuel qu’il faut étudier
avec soin Dans ce type d’organisation, le volume et la
diversité des informations à traiter obligent à
Un troisième aspect important concerne
penser le pilotage en terme de vitesse de déco-
l’organisation des trajets et la conception de
dage de signaux et de facilité d’association, ce
chariots synchrones stockant le maximum de
qui minimise les risques d’erreur. Les codes
pièces dans un minimum de volume et inté-
couleur et formes associées permettent sou-
grant les notions de :
vent d’associer les codes articles, les compo-
l Pièces gauches- pièces droites.
sants sur options/variantes, les étiquettes de
l Plusieurs variétés pour une même pièce. traçabilité, les containers, les emplacements
l Plusieurs modèles de véhicules. de stockage, les cartes kanban ou l’OR syn-
l Plusieurs types de pièces mixées. chrone, les listes de composition des chariots,
l Poka-yoké. les positions de réglage machine… D’autres
l Minimiser le poids total. moyens visuels, comme des signaux lumi-
l Base tournante ou astuces pour faciliter le neux de couleur et des emplacements signali-
chargement des pièces. sés vides ou pleins, sont autant d’autres
signaux immédiats.
En ce qui concerne les trajets, la constitution
des convois et leur enchaînement (figure 14), Ce type d’artifice intègre le pilotage au niveau
il s’agit de bien étudier les compromis entre du physique et soulage la gestion administra-
conception des chariots et scénarios de trajets. tive inutile. En contrepartie, la bonne efficaci-
Ces choix ont une importance capitale sur té de ce management visuel nécessite des
l’implantation et l’organisation. On pourra ci- ateliers à visibilité accrue où les techniques 5S
ter dans le cas Vallourec l’impact du chariot sont appliquées.
TA pouvant emporter 12 véhicules au lieu de 6
sur le trajet 1 ou encore la possibilité de L’organisation synchrone est en communica-
tion permanente avec ses clients et ses fournis-
Figure 14 seurs. L’utilisation des techniques EDI est
donc omniprésente et permet de raccourcir les
délais en absorbant des volumes importants
d’information.
Le besoin de systèmes de gestion de produc-
tion mieux adaptés à ce type d’organisation se
fait sentir. Il est donc souvent nécessaire de
coupler un système EDI avec une gestion de
production “light” permettant un calcul des
Au-delà des outils, la nécessité de piloter à La gestion visuelle, au sens plus large du
moyen et long terme se fait aujourd’hui sentir. terme, est aussi une voie puissante d’expres-
Les équipementiers de rang 1 ne souhaitent sion des règles de travail. Les démarches 5S
plus faire le tampon entre des constructeurs « ordre, rangement, propreté, implication »
qui n’ont plus de stocks chez eux et des four- sont tout particulièrement indispensables
nisseurs ou équipementiers de rang 2 dont ils dans le cadre de tel projet. La visualisation
sont obligés de compenser l’éloignement et le physique d’une règle de fonctionnement en-
manque de fiabilité. Ils sont donc amenés à gage à son respect et son maintien. C’est un
donner une visibilité maximale à leurs four- moyen sûr de noter les dérives d’un système.
nisseurs et à resserrer la gestion court-terme La mise en place de détrompeurs à toutes les
en gérant des tournées, en systématisant la étapes de l’approvisionnement, de l’assem-
gestion par appels d’unités de manutention, en blage du produit, de son contrôle et sa livrai-
généralisant les transferts EDI... son sont autant d’éléments qui faciliteront le
travail et la prise de décision de chaque
employé. La figure 15 montre un des aspects
Organisation humaine du pilotage visuel.
Dans un fonctionnement synchrone, la totalité La formation doit prendre en compte la
des processus doit être particulièrement compréhension globale de l’environnement,
fiable, y compris en ce qui concerne l’orga- qu’il s’agisse du produit ou du processus de
nisation humaine. Ceci demande un cadre de fabrication ou de pilotage. La première exclu-
fonctionnement particulièrement étudié et sion c’est la non compréhension. La formation
détaillé. Mais c’est aussi dans la réactivité sera d’autant plus efficace que les acteurs
que réside la bonne marche du système. Le seront placés en situation proche de celle
paradoxe est donc la mise en place d’un cadre qu’ils auront à vivre dans la réalité.
très précis et d’une autonomie importante.
Ces aspects, que l’on peut retrouver dans un
Les composantes de l’organisation humaine système plus classique de pilotage, sont ici
doivent être les suivantes : indispensables.
l Définition très précise des fonctions. Figure 15
l Définition exhaustive des modes de fonc- -.
tionnement nominaux.
!"
l Définition des modes dégradés de fonc-
tionnement.
l Connaissance de l’entreprise et de son
mode de fonctionnement. '$&&%
l Connaissance du produit.
Ces thèmes doivent être compris et assimilés
par l’ensemble du personnel de la société y
compris les opérateurs. L’appropriation du
$
matériel d’information à leur disposition
#
#% &%
impose la participation à son élaboration. ++++++
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' $
($ ) *
Les moyens de mise en œuvre vont de la capi- $
$ !
talisation du savoir-faire au poste de travail, à
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,$%#$
la gestion visuelle, en passant par la forma-
($ )
tion.
#$
La capitalisation du savoir-faire au poste de
travail consiste à mettre en place une cellule
La polyvalence est particulièrement cruciale.
qui permette aux opérateurs de rédiger des
gammes de fonctionnement visuelles. Avec Elle doit être gérée afin de garantir en perma-
une assistance méthodologique, ils sont capa- nence la fabrication et la livraison des pro-
bles de définir, dans le cadre établi, le mode de duits. Chaque employé doit être capable au
fonctionnement qui convient et sa représenta- minimum de tenir le poste amont et le poste
tion. Leur participation en amont garantie une aval. La polyvalence doit être pratiquée régu-
propension forte à respecter le mode opéra- lièrement afin de pouvoir remplacer le titu-
toire ainsi mis en place, et son évolution dans laire au pied levé sans perte de qualité, ni de
le temps. cadence.
Enfin, chaque homme et femme de l’entre- l La gestion optimale des surfaces de stoc-
prise doivent être à l’écoute du fonctionne- kage.
ment ici plus qu’ailleurs. La détection au plus
Les autres enjeux sont tout aussi importants au
tôt du dysfonctionnement peut éviter la rup-
niveau du résultat, mais sont plutôt imposés
ture quelques étapes ou heures plus tard. Le
par le choix synchrone :
chauffeur du train est à ce titre un exemple par-
l Organisation réactive.
ticulièrement éloquent. Non seulement cette
personne doit véhiculer les produits depuis le l Robustesse des processus de fabrication et
sous-traitant jusqu’à la ligne de montage, de livraison.
mais il doit aussi être attentif à tout ce qui se l Optimisation des flux physiques.
passe chez le client. Il pourra ainsi, avant que l Flexibilité de l’outil industriel.
les effets soient perceptibles physiquement, l Polyvalence des moyens de production
alerter le sous-traitant de telle ou telle modifi- (hommes et machines).
cation. Les hommes doivent être autant de Un tel projet n’est pas dénué de risques. Le
capteurs intelligents. Cela passe forcément premier d’entre eux est de ne pas satisfaire le
par une bonne connaissance du mode nominal client. En effet, les cycles de fabrication, de
de fonctionnement mais aussi par une véri- livraison et les délais de réquisition doivent
table culture du détail. C’est le rôle de être en bonne adéquation pour permettre une
l’encadrement que de mettre en œuvre cette réponse synchrone efficace.
culture. Le 5S, là encore peut être un moyen
d’y arriver. Les risques sont ensuite financiers car une
telle organisation demande de surdimension-
ner :
Conclusion l L’outil industriel pour répondre aux caden-
ces instantanées du constructeur automo-
Le fonctionnement en flux synchrone est en bile.
théorie très proche du summum de ce que l Le parc machines pour continuer à pro-
la gestion de production peut offrir pour un duire malgré une panne d’équipement.
environnement type sous-traitant/constructeur l L’organisation humaine en intégrant une
automobile. Il offre une flexibilité et une réac- main d’œuvre qualifiée pour permettre la
tivité maximum au client, en donnant au compréhension du système et sa gestion
sous-traitant les moyens de les mettre en opérationnelle.
œuvre. l L’étude initiale qui doit prévoir, dans le
détail et de façon exhaustive, les processus
Pour fonctionner correctement, le flux syn- nominaux, leurs modes dégradés et les
Patrice COLOMB,
associé de PROCONSEIL chrone ne peut souffrir aucune imperfection. réponses à ces dysfonctionnements poten-
CONSULTING GROUP. Le système mis en place ne peut pas être évo- tiels.
Il est ingénieur diplômé lutif et se roder au cours du temps. Il doit être
de l’INSA de Lyon et titulaire bon du premier coup, dès le démarrage. Sa
d’un MBA (Master in Business
mise en œuvre demande donc des études et Bibliographie
Administration). Il est aussi
CPIM (Certified in Production des investissements souvent plus poussés que 1. John D.Hall, William H.Hadley, « An optimizer
& Inventory Production) de pour un mode de pilotage classique. C’est sa for the kanban sizing problem », Production and
inventory management journal, first quarter, 1998
l’APICS (American Production faiblesse. Il est aussi plus coûteux à installer. APICS.
and Inventory Control Society). Sa force, c’est de fonctionner dès le début à 2. « EDI et Logistique », Renault, 1994.
Christophe DEVULDER,
l’optimum. Ses enjeux intrinsèques sont entre 3. « Le Juste-à-Temps chez PSA », juillet, 1997.
autres : 4. Claude Dudouet, « Justification économique
consultant chez PROCONSEIL d’une démarche de logistique globale en flux tirés »,
dans le département gestion Logistique & Management, vol. 4 n° 2, 1996.
l La simplification du flux d’information
intégrée des flux depuis 1997. 5. Roque Alonso, « Du fournisseur au point d’assem-
Il a 13 ans d’expérience entre le constructeur et son sous-traitant. blage sans rupture de charge », Logistique & Mana-
industrielle acquise au travers l La réduction du personnel affecté à la pro- gement, vol. 5 n° 1, 1997.
de postes opérationnels et par 6. Yves Serpette, « EDIFACT pour gérer la produc-
le biais du conseil en gestion de grammation des équipements. tion », La gazette de l’entreprise communicante,
production.Il est ingénieur l La suppression des effets issus d’appels n° 21, 1996.
ESIEA Paris, titulaire d’un 7. Bernard Stroven, « Guide de l’offre EDI et EDI au
MBA de l’ESC Reims et
fournisseur irréguliers et mal lissés. Brésil », La gazette de l’entreprise communicante,
certifié CPIM par l’APICS n° 21, 1996.
l La transparence du système.
(American Production and 8. Utilisateurs Galia/Odette, « Migration à
Inventory Control Society). l Une manutention client/fournisseur faible. EDIFACT », Présentations Renault, PSA et RVI.