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Author(s): M. Gueroult
Source: Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 167, No. 3, [Spinoza (II)]
(Juillet-Septembre 1977), pp. 285-302
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/41092417
Accessed: 09-12-2023 17:56 +00:00
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Le " Spinoza " de Martial Gueroult
Le troisième et dernier tome du Spinoza, de Martial Gueroult, devait
traiter des Livres III, IV et V de l'Ethique. A sa mort, l'auteur n'en avait
rédigé que Γ In traduction générale et la moitié du premier chapitre. Pour
qui connaît sa manière, il est hors de doute que, le volume achevé, il en eût
repris le début. Mais, tel qu'il est, ce fragment dégage plusieurs structures
fondamentales. Aussi, tout inaccompli qu'il soit, a-t-on cru bon de le
publier id.
G. D.
INTRODUCTION GENERALE
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286 M. GUEROULT
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« SPINOZA » 287
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288 M. GUEROULT
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« SPINOZA » 289
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290 M. GUEROULT
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1er
LA METHODE GENETIQUE
DANS LA DEDUCTION DES AFFECTUS
1. Eth., III, Scol. de la Prop. 32, Αρ., p. 318, Geb., II, p. 165, 1.
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« SPINOZA » 291
2. Ibid., Scol. de la Prop. 59, Αρ., p. 376, Geb., II, p. 189, 1. 10-13.
3. Ibid., Scol. de da Prop. 52, Αρ., p. 355, cf. p. 356, G«b., II, p. 180,
1. 28-32, cf. p. 181, 1. 14-17.
4. Ibid., Préface, Αρ., p. 252, Geb., II, p. 138, 1. 23-27.
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« SPINOZA » 293
puissance de la Nature ét
n'y a rien en elle qui ne se
conséquent, soit un vice ou
puissent paraître, les passio
lement. Au lieu de les blâmer ou de leur adresser des mises en
demeure, on les traitera, tout autant que les mouvements des corps,
comme les objets possibles d'une science rigoureuse. Cependant,
personne n'ayant jusqu'ici conçu l'homme comme une chose de la
Nature, personne jusqu'ici n'a entrepris cette science : « Nul que
je sache ne l'a fait »6.
§ JV. - Une telle critique et une telle conclusion semblent
en gros justifiées. Mais si elles peuvent valoir d'emblée pour les
moralistes chrétiens, elles paraissent, à première vue, ne pas
convenir aussi bien aux stoïciens, ni à Descartes.
Pour les stoïciens, en effet, l'homme n'est pas à vrai dire dans
la nature comme un empire dans un empire ; il est une partie de
la Nature, étroitement solidaire de son tout, étant une tendance,
ou une tension indissociable de la tension du tout, une raison
séminale λόγος σπερματικός étroitement liée à la raison universelle.
Critique et conclusion spinozistes se justifient néanmoins du fait
que, en dépit de leurs principes, les stoïciens ont attribué à l'homme
une liberté qui lui confère une puissance absolue sur ses passions7,
ont conçu celles-ci comme des désordres, des « maladies »8, n'ont
pas expliqué comment cette puissance absolue agissait sur elles,
ne les ont pas génétiquement déduites, ainsi n'ont pas « déterminé
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294 M. GUEROULT
9. Cf. Eth., V, Préface, Αρ., p.p. 587-589, Gcfb., II, p. 278, 1 3 à p. 279,
1. 16.
10. Ibid., Αρ., p. 590, Geb., II, p. 279, 1. 24.
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296 M. GUEROULT
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« SPINOZA » 297
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298 M. GUEROULT
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« SPINOZA » 299
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300 M. GUEROULT
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<( SPINOZA » 301
27. Sur la différence essentielle entre la physique des coups et celle du corps
humain, cf. Descartes, Correspondance, A.T., IV, p. 441, Gueroult, Des-
cartes, II, pp. 247-248.
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302 M. GUEROULT
M. Gueroult.
28. Voir : « chaque mouvement de la glande semble avoir été joint par la
nature à chacune de nos pensées » (Traité des Passions, art. 50) ; « l'horreur
est instituée de la nature pour, etc. » (ibid., art. 89) ; « l'agrément est parti-
culièrement institué de la nature pour, etc. » (art. 90) ; « ce qui fait une
impression dans le cerveau, laquelle étant instituée de la nature pour, etc. »
(art. 94) ; « selon l'institution de la nature [...ces cinq passions] se rapportent
toutes au corps » (art. 137), etc.
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